Lettre ouverte de SOS PARENTS JAPAN à Monsieur Philippe MARTIN, Consul de France à Tokyo

« Angélisme, attentisme ou… inertie ? »
Kyoto, le 15 juin 2009

Monsieur le Consul,

C’est, aujourd’hui, en qualité de président de l’association SOS PARENTS JAPAN que je vous écris, et avec l’accord unanime de son bureau directeur sur le contenu de cette lettre.
Nous avons été informés, par son auteur lui-même, du courrier électronique que vous a adressé Monsieur Jacques COLLEAU, responsable international de SOS PAPA. Je reproduis ce courriel en fin de lettre.
Nous n’avons pas assisté à votre entretien avec Monsieur Colleau, et n’avons donc connaissance que de sa version des faits. Néanmoins, le contenu de sa lettre nous interpelle fortement.
Ce qui ressort tout au long de son courriel, c’est l’expression d’un profond malaise entre les pères français, privés de leur(s) enfant(s) à la suite d’un enlèvement parental du fait de leur ex-épouse japonaise, et les consulats de France au Japon. Ce malaise, malheureusement, nous le ressentons tous. C’est une réalité, déplorable.
Monsieur Colleau parle « d’angélisme teinté d’attentisme » de la part des services consulaires français dans le traitement de nos dossiers.
Nous ne pouvons, hélas, que l’approuver.
Nous ajouterions même : un manque de suivi chronique.

Il se peut que vous trouviez ces propos injustes. Nous nous tenons à la disposition de quiconque pour étayer ces propos d’exemples fort navrants — notre expérience dans ce domaine est déjà riche, pour Osaka comme pour Tokyo, rien que pour ces trois dernières années. Nos élus en connaissent déjà quelques épisodes…
Les pères et les associations ont eu un petit espoir que ça change lors de la venue en avril au Japon de Monsieur Mahrez ABASSI, magistrat missionné par l’Etat français sur ce problème des enlèvements et des non présentations d’enfants. Mais, depuis son départ— nous sommes maintenant en juin — nous ne pouvons pas dire que nous ressentions un vrai changement. Ce serait même plutôt, de la part des Consulats, « silence radio ». En fait, si les pères ne vous appellent pas pour vous faire bouger, vous les oubliez. Et quand vous leur dites que vous allez bouger et que vous les tiendrez au courant, plus de nouvelles.

N’est-ce pas la réalité ?

Nous nous tenons à votre disposition pour vous donner plus de détails si nécessaire, et ceci pour nombre de cas.
Alors, Messieurs les Consuls, nous, SOS PARENTS JAPAN, association de parents privés de leurs enfants, venons vous dire que nous vous regardons ; qu’à nouveau tous les élus d’Asie du Nord, Sénateurs et Conseillers, et tous ceux qui, à Paris, sont concernés par ce dossier vous regardent, que la presse aussi vous regarde, et que nous attendons tous des résultats concrets.

Je précise que, quand nous écrivons « nous vous regardons », cela s’adresse aussi bien au Consul de Tokyo qu’à celui d’Osaka — dont les pères d’enfants kidnappés du Japon de l’Ouest (et j’en suis) n’ont plus de nouvelles : depuis 10 mois pour moi-même, depuis près d’un an pour les autres membres de notre association. Aucun de nous ne revoit ses enfants, et le Consul d’Osaka ne semble pas s’en soucier beaucoup. Les belles promesses de juillet 2008, faites aux pères, justement sous le regard attentif de tous les élus qui s’alarmaient de la situation, ont été vite oubliées, semble-t-il.

Quelques observations générales : Pour les cas que nous connaissons, lorsqu’il y a contact du Consulat avec la mère japonaise, et que celle-ci ne veut pas dialoguer, le consulat laisser tomber. Mieux — selon plusieurs pères : il a tendance à prendre pour argent comptant les promesses et les déclarations calomnieuses de l’ex-épouse (…angélisme…) et à transmettre ses revendications financières au père (en faisant la morale à celui-ci) comme condition de présentation des enfants. Le Consulat se fait alors parfois, curieusement, « l’avocat du Diable », plutôt que d’insister avec fermeté sur les devoirs qu’a la mère de respecter le droit de visite du père — ce qu’on attendrait raisonnablement de nos diplomates (d’autant plus lorsque ce droit a été établi en justice).

Le Consulat ne s’informe pas davantage auprès des pères pour savoir si la mère japonaise qui lui a fait des promesses concernant les visites les a tenues ou pas. (…attentisme…, manque de suivi…voire inertie). Pour que le Consulat veuille bien « relancer » la mère ou son avocat, il faut à nouveau que le père en fasse la demande expresse au Consul. Les pères, parfois isolés à l’autre bout du Japon, épuisés par plusieurs années de conflit et de désespoir d’avoir perdu leurs enfants, n’ont souvent plus cette énergie. Ils ne se sentent pas soutenus. Ils se sentent même abandonnés. Certains sont à deux doigts de commettre des actes de désespoir. Ils ressentent cette inertie comme de la non-assistance à personne en danger.

« On attend paisiblement la retraite, ou l’on pense déjà à son prochain poste, à l’avenir de sa petite carrière…. On ne va pas s’embêter avec des dossiers difficiles et problématiques », entend-on dire, malheureusement, dans nos rangs, au sujet des Consuls).

Posons-nous deux questions essentielles :

1. Qu’est-ce qui pourrait bien pousser la mère kidnappeuse à accepter volontiers un dialogue qui ne pourrait que desservir ses intérêts — qu’elle croit être de garder les enfants pour elle seule — en allant vers une normalisation des visites ?

Au mieux, puisqu’elle ne veut pas présenter les enfants, elle va se servir du Consulat en feignant d’accepter le dialogue pour obtenir davantage d’argent du père (manipulation).
Au pire, elle fait la sourde oreille.

2. Que peut donc faire alors le Consulat ?

Monsieur l’Ambassadeur Philippe FAURE, qui a été le premier ambassadeur de France au Japon à prendre le problème à bras le corps, avait annoncé, il y a un an, qu’on allait définir précisément le périmètre d’intervention des consulats en la matière. Pourrions nous maintenant savoir si ce périmètre a été défini, et quel est-il ?

Que peut faire le Consulat si la mère fait la sourde oreille ? Est-il raisonnable, voire décent, d’abandonner la partie après un ou deux appels téléphoniques infructueux — et, gênés, de ne plus donner signe de vie au père, qui attend… ?

Vous pourrez maintenant mieux comprendre, Monsieur le Consul, l’exaspération de Monsieur COLLEAU, qui désire, bien naturellement, faire avancer au mieux son cas personnel, mais aussi, avec le style qui lui est propre, porte dans son message la souffrance des autres pères, leur angoisse quant à l’équilibre menacé ou déjà détruit de leurs enfants. En cela, nous ne pouvons que l’approuver et le soutenir.

Nous avons eu aujourd’hui connaissance de votre réponse à Monsieur Colleau. Par souci d’équité, nous sommes prêts à la publier aussi, avec votre autorisation, si vous le désirez.
Nous en retenons beaucoup de compassion, beaucoup de bonne volonté affichée, des promesses d’action et de suivi. Nous ne mettons pas votre sincérité en doute. Cependant, nous entendons le même discours des autres consuls, qu’ils soient de Tokyo ou d’Osaka, depuis plusieurs années, sans que le moindre changement ni résultat n’ait pu être observé. Pendant ce temps, perdu, nos enfants grandissent sans père, et ce temps perdu ne reviendra jamais. Alors, vous voudrez bien comprendre que nous sommes sceptiques et que nous demandons désormais des actions concrètes et rapides.

Nous sommes donc attentifs non seulement au suivi du dossier COLLEAU, mais aussi à celui des dossiers récents ou moins récents des autres parents que vous, Consuls de France, avez en charge. Ces parents, qui nous ont rejoint, qui sont prêts, eux aussi, à faire entendre leur voix, sont d’assez mauvaise humeur, je dois vous le confier.

Nous souhaiterions donc, nous, parents privés de nos enfants, nous, association SOS PARENTS JAPAN, être tenus informés de façon plus régulière de vos démarches que seulement « lors de visites (ponctuelles) à l’ambassade ». Nous vous faisons donc la demande d’inscrire à votre calendrier, à l’exemple du Consulat des Etats-Unis d’Amérique, une réunion de suivi toutes les 6 semaines pour tous les cas avec les parents et les associations concernés — à Tokyo comme à Osaka (bientôt Kyoto), avec une coordination suivie des deux groupes de travail.
Là, nous pourrions réellement travailler ensemble et être en mesure de rassurer les parents sur le suivi de leurs cas. Ce serait sans doute un moyen d’éviter que ceux-ci ne soient amenés à exprimer leur désespoir dans des formes que nous ne pourrions tous seulement que déplorer.

Nous formons le vœu que les Consulats de France au Japon honorent enfin auprès de nos compatriotes la mission qui est la leur. Et ce, de façon continue ! Une B.A. ponctuelle, aussi louable soit-elle, reste inefficace sans suivi (Cf. Consulat d’Osaka).

Si vous êtes animé, Monsieur le Consul, d’une volonté nouvelle et plus forte que ce que nous avons connu jusqu’ici pour faire aboutir positivement ces dossiers, montrez-le nous ! Vous aurez toute notre admiration et toute notre reconnaissance. Nous sommes prêts à travailler ensemble avec les Consuls de France au Japon. Mais nous n’accepterons pas, silencieux et résignés, que les dossiers pourrissent, et que nos enfants ne nous reconnaissent plus à force de ne plus nous voir.
L’angélisme n’est plus de mise, et l’attentisme ne peut plus durer. Quant à l’inertie, elle doit être combattue.
S’absoudre de son inertie sous prétexte de l’éventuelle contre productivité de certaines démarches est une argumentation qui a vécu. Elle ne nous fait plus aucun effet.
Plutôt que de déplorer son « impuissance », par manque de moyens de pression (raison souvent évoquée par les diplomates), ne serait-il pas opportun de se doter de nouveaux leviers ?

Il semble urgent que les états dont les ressortissants sont victimes d’enlèvement parental et de non présentations d’enfants du fait de citoyen(ne)s japonais(e)s, se dotent de moyens de pression nouveaux et efficaces sur le gouvernement japonais pour que celui-ci rende désormais illégales ces pratiques et que celles-ci soient sévèrement punies. SOS PARENTS JAPAN a quelques propositions à faire dans ce domaine. Cela fera l’objet d’une prochaine lettre ouverte. Nous vous serions alors très reconnaissants de bien vouloir, ainsi que Monsieur l’Ambassadeur, vous faire le relais de ces propositions auprès de notre gouvernement.

Nous comptons donc sur vous, Monsieur le Consul, sur le Monsieur le Consul d’Osaka et sur son successeur imminent, pour que, malgré la charge de travail qui vous incombe :

• vous teniez informés les intéressés — c’est-à-dire les pères et notre association — de façon régulière de l’avancement des démarches, pour les dossiers portés à votre connaissance, en établissant notamment, à Tokyo et à Osaka (Kyoto) un calendrier de réunions et, surtout,
• pour que des résultats tangibles puissent enfin être constatés.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Consul, l’expression de nos salutations distinguées.

Richard Delrieu
Président de SOS PARENTS JAPAN

contact@sos-parents-japan.org
https://sos-parents-japan.org/

Dernière minute : Nous apprenons que Monsieur Jacques COLLEAU, responsable international de SOS PAPA, a été interpellé par la police japonaise, samedi 13 juin à 15 heures, alors qu’il se trouvait devant le domicile de ses ex-beaux-parents à Saitama (Japon), lieu où réside sa fille Marie-Anne (9 ans) depuis son enlèvement par sa mère japonaise. Monsieur Colleau, qui n’a pas pu rencontrer son enfant depuis 5 années, désirait se manifester pacifiquement pour que sa fille sache que son papa ne l’oubliait pas. Ses ex-beaux-parents ont appelé la police. Se doutant de l’issue que pourrait prendre sa visite, Monsieur Colleau s’était, heureusement, fait accompagner par une équipe de la télévision NHK, qui a pu filmer la scène.
Etrange pays que le Japon, où les pères dont les enfants ont été enlevés sont interpellés, mais où les kidnappeuses courent toujours.

PS : Nous mettons en copie visible de ce message :

– Monsieur l’Ambassadeur de France à Tokyo
– Monsieur le Directeur des Français à l’Etranger
– Monsieur Mahrez Abassi, Chargé de mission par le Ministère des Affaires Etrangères
– MM. les Sénateurs des Français établis hors de France
– MM. les Conseillers à l’AFE pour l’Asie du Nord
– Mesdames et Messieurs les membres du CCPAS d’Osaka
– M. Jacques Colleau
– Les associations et personnes qui suivent de près ce dossier d’enlèvements et de non présentation d’enfants au Japon.

Par souci de confidentialité, les parents privés de leurs enfants sont en copie invisible.

————————————————–

Courriel de Monsieur Jacques COLLEAU
à Monsieur le Consul de France Philippe MARTIN

Monsieur le Consul,

Je souhaite faire reference a l’entretien que vous avez bien voulu m’accorder le 7 juin.

Vous m’avez tout d’abord indique avoir ete recu a votre demande le 18 mai a l’ecole sise a Kazo de ma fille Marie-Anne, enfant binational victime d’enlevement parental et prive de tout contact avec son pere ainsi que toute sa famille francaise depuis plus de cinq annees.

Vos interlocuteurs etaient:

– le directeur de l’ecole, en poste depuis trois ans,
– le directeur adjoint, qui m’avait recu quelques semaines plus tot en compagnie de Monsieur Thierry Consigny, Representant General de l’AFE,
– l’institutrice de la classe de l’enfant,
– le responsable communal en charge de l’education.

Premiere surprise: la mere de Marie-Anne, Madame Kazumi Umezawa, se trouvait sur place avant meme votre arrivee, sans avoir ete pourtant invitee.

Seconde surprise: le directeur de l’ecole (tres lie comme vous le savez au grand pere xenophobe de Marie-Anne dont le propre pere etait le maire de la ville…) vous a indique que Marie-Anne, seule enfant binationale de l’ecole, etait epanouie, intelligente, assidue, bonne camarade, et ne connaissait pas de troubles (!)

Ce qui precede amene de ma part les commentaires suivants:

– Le directeur adjoint precite avait indique a Thierry Consigny et moi-meme, lors de notre visite quelques semaines avant la votre, que Marie-Anne etait tres perturbee, donnee confirmee par une mere ayant un enfant dans la meme ecole autant qu’une cousine de Madame Umezawa.

Marie-Anne a donc manifestement enregistre des progres foudroyants (!) en quelques petites semaines…

– Marie-Anne est pour rappel soumise a un traitement psychiatrique depuis son enlevement brutal par la mere.
Je tiens d’ailleurs a preciser ici que la psychiatre intervenant sur l’enfant, a ethique fort douteuse au demeurant, a toujours refuse de me recevoir, preuves a l’appui, ceci constituant une faute professionnelle grave.

Il est des lors etonnant que Marie-Anne soit tout a fait epanouie a l’ecole, d’autant que la mere elle-meme vous a indique ensuite sans vergogne que l’enfant allait en fait « bien a l’ecole mais pas bien au dehors »…

– Je note par ailleurs que Marie-Anne ne beneficiera d’aucun acces a une autre culture dans son environnement scolaire jusqu’a sa quatorzieme anneee et que la mere a interrompu l’apprentissage du francais, langue de sa seconde famille et de son second pays, apres l’enlevement, illustration parmi nombre d’autres de l’Alienation Parentale.

Vous m’avez fort heureusement indique avec satisfaction que Marie-Anne n’avait pas oublie cette langue mais il est plus que surprenant que vous puissiez l’affirmer, a moins bien sur de prendre ici encore les mensonges ehontes d’une mere kidnappeuse passee maitresse dans l’art pour argent comptant, puisque vous vous etes vu refuse a deux reprises par elle l’acces a l’enfant que vous n’avez donc jamais rencontre.

Un entretien telephonique avec la mere vous a ensuite permis d’entendre:

– que Marie-Anne avait appris par sa mere qu’une JAF nippone feministe, dans la grande tradition locale, avait interdit a son pere de la voir pour trois annees (ndlr: autre illustration flagrante de l’Alienation Parentale) en oubliant bien sur de lui expliquer l’existence de droits de visite hebdomadaires immediatement bafoues, l’enlevement parental, et la non reconnaissance par le pere de la competence juridique japonaise,

– que j’aurais ecrit a l’enfant que sa mere et ses grands parents nippons etaient, je vous cite, des voyoux (ndlr: le document imaginaire a bizarrement ete detruit par l’enfant…),

– que Marie-Anne, du haut de ses neuf ans…, etait fort mecontente que Monsieur Consigny et moi-meme nous soyons rendus a son ecole (ndlr: alors qu’elle ne nous a ni vus, ni apercus… Laissez-moi rire « jaune »!),

– que Marie-Anne recevait tous les jouets et lettres de son pere (ndlr: c’est curieusement toujours la mere qui vous les presente autant …qu’elle les receptionne).

Cerise sur le gateau, vous m’avez fait savoir que le fait de me rendre au domicile de l’enfant victime et de « m’agiter », etait tout a fait negatif, servi en cela par votre comprehension superieure a la mienne de la culture asiatique (il est vrai que je ne pratique les (et non la) cultures asiatiques que depuis un quart de siecle).

Je prendrai donc la liberte d’ecrire ce qui suit, parce que, Monsieur le Consul, « trop, c’est trop »:

– Certains ouvrages de vulgarisation de pedopsychologie, expliquant par exemple les dommages terribles causes aux enfants par l’Alienation Parentale, sont manifestement absents de votre bibliotheque mais il vous suffira de relire, pour mieux comprendre l’urgence a agir plus energiquement, la remarquable conference du Docteur Naouri ou le rapport du Professeur Rufo que je vous avais transmis, et savoir, pour ce qui concerne un autre syndrome, en l’occurence celui de Stockholm, que Nastassia Kampusch a par exemple rachete la maison de son kidnappeur violeur.

– Il est essentiel pour le second parent d’un enfant victime de l’enlevement parental de continuer a se manifester tres regulierement dans le perimetre de l’enfant enleve, plutot qu’opter pour l’attentisme auquel vous m’incitez (je n’ose ecrire par recherche de la facilite???), ceci afin de ralentir et si possible contrer les dommages extremes causes a l’enfant en danger par sa situation dramatique autant que l’alienation parentale dont il est victime.

Ajouterai-je ici que vivre heureux, pour un parent kidnappeur d’enfant, c’est vivre cache et que mettre en lumiere sa crapulerie, au travers de visites de protestation, ne peut que ruiner sa croyance en une tranquillite eternelle.

– Vous devez comprendre que votre passage a l’ecole a amene la presentation d’un excellent spectacle sur mesure, les horreurs etant, dans la culture nippone, toujours occultees vis-a-vis des tiers par un paravent, selon un modus operandi fort bien rode.

– Vous avez enfin parle de Marie-Anne comme d’une « pre ado » et je vous rappellerai a toutes fins utiles qu’elle n’a que neuf ans.

Considerant pour rappel le second refus de presentation de l’enfant par la mere que vous avez essuye, autant que toutes les atrocites dont sont victimes Marie-Anne, enfant en danger, et sa famille francaise, il me semble qu’un cocktail plus riche en volontarisme, en combativite et en determination serait o combien salutaire, en lieu et place d’un angelisme teinte d’attentisme, peu opportun au regard des circonstances.

Vous aurez aisement compris entre les lignes, Monsieur le Consul, que ces commentaires sont egalement destines a devenir en copie-colle des illustrations d’ autres cas que vous connaissez, en sus de celui de Marie-Anne, le feed-back recu par moi-meme d’autres peres victimes concernant leurs echanges avec le Consulat etant en effet proche du mien.

Cordialement,

Jacques Colleau
Responsable International
SOS PAPA
Association Membre de l’UNAF
————————————-

Note de la rédaction :
Monsieur l’Ambassadeur a déjà fait parvenir une réponse positive au président de SOS Parents Japan.
Nous vous tiendrons au courant de la suite des événements.

Mise à jour de Tagaini Jisho, l’assistant d’étude du japonais

Tagaini Jisho est maintenant disponible en version 0.2.2.
Comme le dit son auteur, « Tagaini Jisho est l’assistant d’étude du japonais de tout étudiant un tant soit peu sérieux!« .
C’est un logiciel gratuit et extrêmement performant.
Pour voir les détails et le lien de téléchargement sur le blog de l’auteur, cliquez ICI !
tagaini-0301.png

Interpellation d’un père français par la police japonaise

Source : sos-parents-japan.org
Nous apprenons que Monsieur Jacques COLLEAU, responsable international de SOS PAPA, a été interpellé par la police japonaise, samedi 13 juin à 15 heures, alors qu’il se trouvait devant le domicile de ses ex-beaux-parents à Kazo (préfecture de Saitama, Japon), lieu où réside sa fille Marie-Anne (9 ans) depuis son enlèvement par sa mère japonaise. Monsieur Colleau, qui n’a pas pu rencontrer son enfant depuis 5 années, désirait se manifester  pacifiquement en ramenant de France un cadeau à sa fille (une guitare) pour que celle-ci sache que son papa ne l’oubliait pas. Ses ex-beaux-parents ont appelé la police. Se doutant de l’issue que pourrait prendre sa visite, Monsieur Colleau s’était, heureusement, fait accompagner par une équipe de la télévision NHK, qui a pu filmer la scène.
Étrange pays que le Japon, où les pères dont les enfants ont été enlevés sont interpellés, mais où les kidnappeuses courent toujours.

Virus A/H1N1 : L’OMS déclare l’état d’alerte 6, celui de la pandémie

Nous avons déjà publié, sur ce site, plusieurs articles faisant état de l’évolution de la grippe au Japon.
Aujourd’hui, nous souhaitons élargir la réflexion au traitement des informations sur le virus A/H1N1 de la grippe par les médias en général en vous proposant de lire un article évoquant une possible collusion entre l’OMS et l’industrie pharmaceutique.
L’article complet est à lire sur ouVertures.info, une autre lecture de l’info.
Extraits :
« … on nous explique qu’en fait le passage au niveau 6 n’aura aucune influence sur notre quotidien. Donc acte, mais alors à quoi bon mettre la foule en délire anxiogène ? »
(…)
« Si cette alerte n’est pas le fruit pur et simple d’une coalition intéressée entre l’OMS et les pharmas du monde entier, alors elle n’a aucun sens. En effet, sans interdire les voyages et notamment les voyages intercontinentaux, ainsi que les transports de marchandises, ce chiffre alarmant de 6 ne rime à rien. Ou bien c’est grave et on va au bout des choses. »
(C’est nous qui soulignons en gras)

TAITO-KU : Préparation aux divers sinistres particuliers à l’arrondissement

Lors de votre immatriculation au consulat, une feuille avec les détails de l’îlot auquel vous êtes rattaché vous a été remise.
Votre lieu de refuge se trouve sur ce document.
Par ailleurs, la mairie de Taito-ku a dû vous remettre deux cartes de votre arrondissement, un fascicule et une vignette autocollante.
Ces documents étant en japonais, peut-être avez-vous besoin de quelques explications.
– La carte verte [ Séisme ]
indique les points de refuge qui sont de 3 niveaux, une légende se trouve en bas à droite et peut se lire facilement comme suit:
* macaron brun = refuge de rassemblement niveau 1, attribués par quartier (chôkai). Ils peuvent être identiques au refuge 2.
* macaron rouge = refuge niveau 2, par quartier (chôkai).
* espace vert foncé =  trois grands refuges niveau 3, pour tous les quartiers.
Deux à l’ouest de l’arrondissement : le parc d’Ueno et le cimetière de Yanaka.
Un à l’est, le parc Sumida qui longe la rivière du même nom.

Note : en cas d’inondations, ce dernier ne sera certainement pas accessible, il faut lui préférer les hauteurs d’Ueno et de Yanaka.
Conseil : Aller voir soi-même et repérer un endroit dans cet immense espace où vous prévoyez de vous réfugier. Une case libre sur la vignette autocollante vous permet d’y inscrire le nom de ce lieu de rencontre.
En plus, sur cette carte vous remarquerez des lignes roses surlignées de rouge qui vous indiquent les voies les plus dégagées pour s’y rendre.

Au dos de cette carte sont présentés des tableaux indiquant en clair les quartiers et les refuges 1, 2 et 3 auxquels ils se rattachent.

– La carte rouge [ Inondations ]
donne une image des niveaux possibles d’inondations. Les zones en :
* jaune – moins de 50 cm
* vert – de 50 cm à 1m
* bleu clair – de 1 à 2 m
* bleu foncé – de 2 à 5 m
* violet – plus de 5 m ( ce niveau ne sera pas atteint)

La zone sud de la rivière Arakawa peut être inondée jusqu’à 5 m de hauteur. Cette situation pouvant se maintenir pendant plusieurs jours, même les habitants d’immeubles à plusieurs étages sont invités à prendre refuge dans le parc d’Ueno ou le cimetière de Yanaka, zone hachurée en rouge, les grandes flèches rouges indiquant l’orientation de l’évacuation vers ces espaces les plus élevés.

À droite sur cette carte, un zoom sur la rivière. Les couleurs indiquent le temps qu’il faut pour que l’inondation s’étende aux zones colorées :
* rose foncé – 30 minutes
* rose moyen – 1 heure
* rose clair – 2 heures
* jaune – 3 heures
* vert clair – 6 heures
* vert foncé – 12 heures
* violet – 18 heures
* bleu – 24 heures

– Une vignette autocollante
Vos lieux de refuge y sont pré-imprimés selon le « chôkai » dans lequel vous êtes inscrit (à partir de votre adresse). Une case vide permet de noter le nom de l’endroit choisi pour se retrouver. Elle est autocollante et l’on conseille de l’afficher à sa porte d’entrée pour que chacun des membres de sa famille s’en souvienne.

– Le fascicule illustré avec des conseils pour votre protection contre les escroqueries, cambriolages, chemins déserts etc.
Les adresses des hôpitaux et autres. Divers conseils de secourisme et de survie.

Texte traduit et rédigé par Yvette Fukuda, responsable adjointe de l’arrondissement de Taito.

NB: Un document similaire pour l’arrondissement d’Arakawa est en préparation.
Ces documents sont également publiés sur un nouveau blog dédié à la sécurité : https://securite-japon.org/

SOS Papas et SOS Parents Japan : communiqué conjoint

SOS Papa et SOS Parents Japan ont diffusé un communiqué conjoint en vue d’un rassemblement devant l’Ambassade du Japon à Paris, le 29 juin 2009, à 14h00.

HALTE AUX ENLÈVEMENTS ET À LA SÉQUESTRATION DE NOS ENFANTS !
Le JAPON doit leur laisser enfin, après séparation du couple parental, l’accès à leurs DEUX parents et à leur famille française !
Au JAPON, 166.000 enfants victimes, dont des enfants franco-japonais, sont chaque année privés jusqu’à leur majorité de l’un de leurs parents (presque toujours leur père) après séparation de ceux-ci.
La monoparentalité y est alors en effet la règle et les droits de visite, dans les rares cas où ils sont accordés, sont réduits à quelques pauvres heures mensuelles, et pas respectés si le parent ayant la garde s’y oppose, en toute impunité.
En cas d’enlèvement parental international ou commis à l’intérieur du Japon par le parent japonais, celui-ci se voit « étrangement » confier la garde de l’enfant par la justice japonaise.
Le JAPON bafoue honteusement la Convention des Nations Unies de 1989 sur les Droits de l’Enfant dans l’indifférence générale.
Les enfants franco-japonais de mère japonaise sont, après séparation ou divorce du couple parental, des enfants généralement privés en pratique jusqu’à leur majorité, voire définitivement du fait de l’aliénation parentale dont ils sont victimes, de leur Papa français, de toute leur famille française, de leur second pays, la FRANCE, et de leur seconde culture, française, sur fond inavoué de xénophobie.
Les conséquences psychologiques sur les ENFANTS de cette privation ignoble et institutionnalisée sont terribles (régression, désocialisation, échec scolaire, délinquance, problèmes d’identification, etc). Elles sont le plus souvent irréversibles.

SOS PAPA, avec le soutien de SOS PARENTS JAPAN, exige :
La signature par le Japon de la Convention de La Haye de 1980 sur les Aspects Civils de
l’Enlèvement International d’Enfants,
Le partage de l’autorité parentale après séparation du couple parental,
L’inscription dans la loi japonaise du Droit de Visite et d’Hébergement, et à terme de la
Résidence Alternée,
La prise en compte du Syndrome d’Aliénation Parentale par les tribunaux japonais,
La reconnaissance légale du droit des enfants binationaux à recevoir une double
éducation culturelle et linguistique,
Le traitement égal, dans les faits, des parents étrangers et japonais devant la justice
japonaise,
L’attribution aux tribunaux des affaires familiales japonais de moyens coercitifs
permettant l’application de leurs décisions
La nomination d’une commission juridique franco-japonaise destinée à régler les cas
d’enfants franco-japonais en souffrance, la Convention de La Haye précitée n’étant pas
rétroactive.

SOS PAPA, 84 Bd Garibaldi, 75015 PARIS SOS PARENTS JAPAN
Tel 01 47 70 25 34
https://sos-parents-japan.org
https://sospapa.net

contact@sos-parents-japan.org
international@sospapa.org

Toujours plus de travailleurs précaires au Japon (Le Monde, Philippe Pons)

Extrait de cet article à lire sur le site lemonde.fr :
« … A la suite de l’effondrement des marchés financiers en septembre 2008, les SDF se sont multipliés. Officiellement, ils étaient 18 500 en janvier 2009. En réalité, au moins le double. Leur nombre augmente chaque jour : 400 000 personnes ont perdu leur emploi depuis septembre. La majorité d’entre elles étaient employées en CDD. Avec leur travail, elles ont aussi perdu le logement en dortoirs fourni par l’entreprise. »
(…)

Auprès des naufragées de Tokyo (Le Monde, Philippe Pons)

Extrait d’un article du journal Le Monde paru dans l’édition du 10.06.09.

(…)
La rue Ameyoko, dans le quartier populaire de la gare d’Ueno, est dans la journée un grand marché à prix modérés. A peine les boutiques sous la voie ferrée ont-elles fermé vers 21 heures que, dans les effluves des poissonneries et le fracas des trains, des sans-abri ramassent les cartons entassés devant les rideaux de fer. Certains les rangent pliés dans des charrettes à bras pour les vendre. D’autres en font ce que dans le jargon de la rue ils nomment une « fusée » : un assemblage oblong dans lequel ils se glissent pour dormir.
Formant une infime minorité – 4 % des 4 700 sans-domicile-fixe recensés à Tokyo (nombre qui a sans doute doublé aujourd’hui) -, les femmes vivent solitaires, parlent peu entre elles, se méfient les unes des autres. Sans passé. Sans avenir. La majorité des femmes SDF a dépassé la cinquantaine. Quelques-unes ont un petit revenu, insuffisant pour avoir un logement, et cherchent à dissimuler qu’elles sont sans abri. Certaines viennent du monde des bars et de la prostitution. Pour d’autres, la vie a chaviré : violence domestique, absence de revenus, éviction d’un logement…
Parmi les SDF au Japon, il y a les « sédentaires » qui ont un endroit où dormir – une tente le plus souvent – et ceux qui pérégrinent. Les femmes font partie des seconds. Certaines vivent en couple dans des villages de tentes dans des parcs ou sur les berges du fleuve de Tokyo, la Sumida. Mais la plupart errent, solitaires : « Frayer avec les hommes complique la vie, crée des rivalités. On se fait exploiter, battre. Il vaut mieux se tenir à l’écart », disent-elles.
(…)
Lire la suite sur le journal Le Monde

Philippe Pons

Article paru dans l’édition du 10.06.09.
Copyright Le Monde

Médecins du Monde : l’action humanitaire racontée par ses volontaires

medecins-du-monde-logoOrganisateur : Médecins du Monde Japon (Doctors of the World Japan)
Date : jeudi 25 juin 2009 ; Heure : 19:00 – 20:30
Lieu : Institut franco-japonais de Tokyo 東京日仏学院
Adresse : 15 Ichigaya-funagawara-cho Shinjuku-ku ; Ville : Tokyo, Japan
Adresse électronique : info@mdm.or.jp
This conference will be in French and Japanese with simultaneous translation.
Présent dans 68 pays, Médecins du Monde met en oeuvre près de 165 missions humanitaires par an en s’appuyant sur l’engagement bénévole de professionnels de la santé.
Trois d’entre eux viennent témoigner de leur activité au service des populations les plus vulnérables :
– le Dr Pierre Micheletti, Président de Médecins du Monde France,
– le Dr Satoshi Yoza, chirurgien participant régulièrement depuis 1996 aux activités de l’association au Cambodge, au Niger, au Rwanda,
– le Dr Keiko Akahane, pédiatre expatriée pendant 6 mois en Ethiopie pour Médecins du Monde.

Inscription : Merci de preciser vos nom, profession et coordonnees a l’adresse suivante info@mdm.or.jp
JR Iidabashi : sortie ouest Ligne Sôbu
Métros Iidabashi : sortie B3 ou B2a Lignes Yûrakuchô, Tôzai, Namboku, Ôedo
Plan d’acces : https://www.institut.jp/apropos/acces-fr.php

世界で活躍する海外派遣ボランティアがエチオピアやニジェールをはじめ各地での経験を報告します。
現在世界で68ヶ国165のミッションを展開する医療・保健分野のNGO「世界の医療団(メドゥサン・デュ・モンド)」の会長ピエール・ミケレテッィ、 1996年から毎年継続的にカンボジア、ニジェールなどで活動する形成外科医輿座聰、小児科医として2008年にエチオピアに赴任した赤羽桂子の3名のボランティア医師による報告会。現地と日本やフランスの医療現場の共通点や相違点、患者や現地スタッフとの交流、なぜこのような人道支援活動が必要なのか、医療関係者でなくてもできることはあるのかなど、具体的な事例を元に会場のみなさんとともに考えていきたいと思います。
普段目にする事の少ない現地の写真もご覧いただけます。是非一度この機会に人道支援活動の実際に触れてみてください。
会場:東京日仏学院
東京都新宿区市谷船河原町15
日時:6月25日(木)19時~20時30分
入場料:無料
申込方法:お名前、ご職業と連絡先をご記入の上、お問い合わせフォームでご連絡ください。
主催:世界の医療団
最寄駅:飯田橋駅(JR総武線、東京メトロ有楽町線・南北線・東西線、都営地下鉄大江戸線)
アクセスマップ:https://www.institut.jp/apropos/acces.php

Le marché aux antiquités japonaises d’Heiwajima (juin 2009)

heiwajima-antiquites.jpgLe marché aux antiquités japonaises de Heiwajima a lieu 5 fois par an et réunit à chaque fois plus de 200 exposants. L’entrée est libre et gratuite. Les prochaines dates pour 2009 sont les 19, 20 et 21 juin.
Voir le site (anglais et japonais) pour plus d’informations : https://www.kottouichi.com/