Changement de l’affichage de la langue japonaise en alphabet – 2024

TOKYO (Kyodo) — Japan is planning to revise its romanization rules for the first time in about 70 years to bring the official language transliteration system in line with everyday usage, according to government officials.

The country will switch to the Hepburn rules from the current Kunrei-shiki rules, meaning, for example, the official spelling of the central Japan prefecture of Aichi will replace Aiti. Similarly, the famous Tokyo shopping district known worldwide as Shibuya will be changed in its official presentation from Sibuya.

The Hepburn system, which better reflects English pronunciations, has long been predominantly used in society as well as in officialdom, including on passports and road signs, despite the Cabinet deciding in 1954 that the Kunrei-shiki rules would be used in principle.

Still, the country’s elementary school curriculum guidelines call for teaching third-year students romanization of Japanese based on the decades-old state designation.

Amid concern the divide between official rules and common usage is causing confusion, a subcommittee of the Council for Cultural Affairs deemed it necessary to consider the revision to improve communication.

To revise the Cabinet announcement that enshrined the Kunrei-shiki system, the education minister will need to consult with the council over the change.

Article paru dans le journal Mainichi mars 2024 / copyright Mainichi Shinbun

Terrains japonais : 3e rencontre de l’Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises 7-8 mars 2024, Paris

Terrains japonais : 3e rencontre de l’Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises 2024
7-8 mars 2024, Paris.
Les objectifs de ces rencontres sont multiples : effectuer un état des lieux des enquêtes récentes et des projets à venir ; initier des collaborations nouvelles ; ouvrir une fenêtre aux étudiant·e·s de Master intéressé·e·s par l’ethnographie appliquée au Japon ; approfondir des questionnements sur la méthode ethnographique et partager des « trucs de terrain ».

➤ Pour en savoir plus :
https://terrainjapon.hypotheses.org/733

La MFJ recute un·e chargé·e de mission (chercheur·e) à la Maison franco-japonaise à Tokyo

Offre de poste à la Maison franco-japonaise à Tokyo :

L’UMIFRE Maison Franco-Japonaise (MFJ) recrute un·e chargé·e de mission (chercheur·e) à Tokyo.

Date limite de candidature : 5 mars 2024

➤ Pour plus d’informations et candidater
https://emplois.diplomatie.gouv.fr/nos-offres/7f6562cb-5c4b-4aa6-b0dc-bb6f991de85e

Exposition « Katagami » l’art du pochoir japonais du 19 au 26 mars 2024 à Colmar

Exposition « Katagami, l’art du pochoir japonais »

Un art ancestral proche du pochoir, originaire du Japon il y a plus de 1000 ans

œuvres de Kaô Osugi, descendante d’une longue lignée d’artisans de katagami.

En plus de l’exposition, participez à nos ateliers avec l’artiste venue spécialement du Japon pour l’occasion ! Apprenez les techniques de l’art du pochoir japonais lors de petites sessions de 15 minutes. Les inscriptions sont ouvertes, mais les places sont limitées !

ℹ Informations pratiques :

📍 Lieu : Corps de Garde, 17 place de la cathédrale, 68000 Colmar

📅 Dates : Du 19 au 26 mars 2024

🕒 Horaires : Tous les jours de 10h à 17h

🎟️ Entrée libre

🎨 Workshops avec l’artiste :

📅 Dates : 22 et 23 mars de 10h à 12h

⏱️ Durée : 15 minutes

📝 Inscriptions ouvertes (ceeja@ceeja-japon.com), places limitées, participation 5€

🌟 Cette exposition s’inscrit dans le cadre du 160e anniversaire des relations Alsace Japon et est organisée en collaboration avec l’université Sugiyama Jogakuen de Nagoya, avec le soutien de la Ville de Colmar et de la Collectivité européenne d’Alsace.

Message d’origine posté par Virginie Fermaud sur Linkedin.

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de février 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)
février 2024
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements de février. (Détails plus bas)

Mardi 13 février / 18h – 20h : Femmes en guerre (France, XVIᵉ-XVIIIᵉ siècle)
Mercredi 14 février / 18h – 20 : Un nouveau type de jardin japonais dans la France des années 1950 et 1960
Jeudi 15 février / 18h – 20h : Paysage moderne et contemporain : regards croisés entre la France et le Japon
Vendredi 16 février / 18h – 20h : Fanon : race, genre et existence humaine sous domination coloniale
Lundi 19 février / 18h – 20h : Des estampes aux jardins : quand les regards des paysagistes japonais croisent ceux des paysagistes français
Tuesday, February 20 / 12:30 – 14:00: Banking on Japan: why a sustainable future holds rich opportunities
Lundi 26 février / 18h – 20h : Routes maritimes et techniques de navigation des pirates japonais – seconde moitié du XIVᵉ – première moitié du XVᵉ siècle
Mardi 27 février / 18h – 20h : Le mécanisme du shinsho japonais en évolution – réflexion à travers l’histoire et le processus de fabrication
Mercredi 28 février / 18h – 20h : Care et travail de care : nouvelles questions au Japon et en France

Femmes en guerre (France, XVIᵉ-XVIIIᵉ siècle)
Mardi 13 février / 18h – 20h
salle 601 / conférence / en français avec traduction

Conférencière : Sylvie STEINBERG (EHESS)

Si la figure de Jeanne d’Arc est entrée très tôt dans les annales de l’histoire de France, il reste peu de traces d’autres figures de femmes en armes. Pourtant, sous l’Ancien Régime, la guerre de siège a favorisé leur participation active à la défense des villes tandis que certaines se sont engagées clandestinement dans les armées en campagnes. Exceptionnelle et transgressive, cette présence féminine dans les guerres n’en est pas moins célébrée dans les productions culturelles savantes et populaires du temps. Au moment de la Révolution française, le projet de former des bataillons féminins et de s’engager pour défendre la nation émerge comme une revendication féministe et patriotique. Chassées de l’armée en 1793, les femmes y ont tout de même une place en tant que suiveuses et cantinières. La conférence retrace l’éventail des expériences guerrières des femmes, une histoire renouvelée récemment par de nombreux travaux historiques.

Discutante : Norie TAKAZAWA (univ. Hosei)
Modératrice : Naoko SERIU (univ. des études étrangères de Tokyo)
Organisation : IFRJ-MFJ
Soutien : Société franco-japonaise des sciences historiques, JSPS KAKENHI 18K01023

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/13/2024-02-13_sylvie_steinberg_-_/

Jardins et paysages 1
Un nouveau type de jardin japonais dans la France des années 1950 et 1960
Mercredi 14 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / en français sans traduction

Conférencière : Hiromi MATSUGI (univ. d’Ehime)

Cette conférence s’intéressera aux deux jardins japonais créés en France dans les années 1950 et 1960 : le jardin de l’UNESCO à Paris, conçu par le sculpteur américain Isamu Noguchi, ainsi que le pavillon et le jardin de thé offerts par l’école de thé Urasenke au jardin Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt. Grâce aux documents d’archives ainsi qu’aux témoignages des jardiniers qui ont participé à leurs constructions, nous retraçons l’histoire de leurs commandes reflétant la situation internationale de la guerre froide et celle de leurs conceptions marquées par une esthétique moderne. Nous verrons ainsi comment l’esthétique et la politique s’influencent mutuellement pour forger un nouveau type de jardins japonais en France, pays qui connaît le phénomène depuis la deuxième moitié du XIXᵉ siècle.
*La conférencière résumera son exposé en japonais en fin d’intervention.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/14/2024-02-14_jardins_et_paysages/

Jardins et paysages 2
Paysage moderne et contemporain :
regards croisés entre la France et le Japon

Jeudi 15 février / 18h – 20h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / avec traduction

Conférencières : Noriko AKITA (univ. de Chiba), Sonia KERAVEL (LAREP, ENSP)

Noriko AKITA : « Les liens entre la France et le Japon dans le domaine du paysage moderne »
Henri Martinet (1867-1936), diplômé de l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles, l’un des principaux architectes paysagistes français, a conçu le Shinjuku gyoen (1906), un grand parc au cœur du Japon. Par ailleurs, un élève de Hayato Fukuba, fondateur de l’architecture paysagère japonaise et influencé par Martinet, a conçu un jardin à la française pour la faculté d’horticulture de l’université de Chiba (1910), seule université nationale du Japon à disposer d’une faculté d’horticulture. Près de 100 ans plus tard, en 2023, la faculté d’horticulture de l’université de Chiba et l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles ont conclu pour la première fois un accord de recherche universitaire.

Sonia KERAVEL : « Croisements, inspirations : quelques regards de paysagistes français contemporains sur le Japon »
Cette intervention s’appuie sur les archives de l’IFLA (International Federation of Landscape Architects) et de quelques paysagistes français de la seconde moitié du XXᵉ siècle ayant voyagé au Japon et s’interroge sur ce qui retient l’attention des professionnels du paysage lorsqu’ils visitent l’archipel nippon. Que viennent voir les paysagistes lorsqu’ils voyagent au Japon ? Qui rencontrent-ils ? Que viennent-ils apprendre ? Et comment regardent-ils ? À travers les programmes des congrès internationaux (IFLA 1964 et 1985) et les carnets de croquis et les photographies des concepteurs (Michel Corajoud, Ingrid et Michel Bourne), nous verrons comment ces voyages peuvent nourrir et enrichir la pratique des paysagistes français et ouvrir un dialogue franco-japonais toujours fécond aujourd’hui.

Modératrice : Yoko MIZUMA (LAREP, ENSP)
Organisation : IFRJ-MFJ
Co-organisation : Sciencescope, univ. de Chiba (IAAR), ENSP (LAREP)

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/15/2024-02-15_jardins_et_paysages/index.php

Fanon : race, genre et existence humaine sous domination coloniale
Vendredi 16 février / 18 h – 20 h
auditorium / conférence / en français avec traduction

Conférencière : Seloua LUSTE BOULBINA (univ. Paris-Cité)

Frantz Fanon (1925-1961), psychiatre, penseur, essayiste. Marqué par sa vie dans les marges de l’empire colonial d’alors qu’étaient la Martinique et l’Algérie, Fanon construit sa pensée sur son expérience de la société coloniale et sur sa pratique de psychiatrie en Algérie, aux côtés de laquelle il s’était engagé pendant la guerre d’indépendance. Son œuvre est également empreinte d’une profonde fréquentation de la pensée française des années 1940 et 1950. Seloua Luste Boulbina propose un portrait remis à jour de l’auteur qui a activement travaillé pour rompre le mutisme et redonner la voix aux colonisés. La portée critique de la pensée de Fanon fut immense et sa postérité internationale. Peut-être est-il temps de revisiter cet universaliste solitaire, alors que des facteurs démographiques, géopolitiques et de justice environnementale appellent une attention renouvelée à ce que l’on appelle désormais le Sud global. 

Discutant : Satoshi UKAI (univ. Hitotsubashi)
Modérateur : Nao SAWADA (univ. Rikkyo, Fondation MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ, Comité d’invitation Seloua Luste Boulbina
Coopération : Fondation Maison franco-japonaise, JSPS Kakenhi (B) 20H04419

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/16/2024-02-16_seloua_luste_boulbi/index.php

Les rendez-vous du japonisme à la MFJ 2024

Jardins et paysages 3
Des estampes aux jardins : quand les regards des paysagistes japonais croisent ceux des paysagistes français

Lundi 10 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / en français sans traduction

Conférencière : Yoko MIZUMA (LAREP, ENSP)

Au tournant du XXᵉ siècle, le japonisme se décline en France dans la plupart des domaines artistiques, dont l’art de l’aménagement des jardins. Les expositions universelles de Paris ont été de belles occasions pour les jardiniers-paysagistes français de découvrir les jardins du Japon, qui avaient aiguisé leur curiosité. À la même époque, au Japon, se produisait un phénomène similaire au japonisme français, mais en quelque sorte « inversé », le style occidental. Certains parcs et jardins réalisés à la fin du XIXᵉ siècle et au début du XXᵉ siècle montrent ce que l’on pourrait appeler une conception formelle hybride, à la fois occidentale et japonaise. Cette intervention invite à (re)découvrir les influences réciproques franco-japonaises dans l’art des jardins en début du XXᵉ siècle, tout en mettant l’accent sur les croisements des regards des paysagistes sur le terrain au début du XXᵉ siècle.
*La conférencière résumera son exposé en japonais en fin d’intervention.

Modérateurs : Gilles MASTALSKI (CRCAO, LFI Tokyo), Sonia KERAVEL (LAREP, ENSP)
Organisation : IFRJ-MFJ
Co-organisation : Sciencescope, LFI Tokyo, univ. de Chiba (IAAR), ENSP (LAREP)

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/19/2024-02-19_jardins_et_paysages/index.php

Banking on Japan: why a sustainable future holds rich opportunities

Tuesday, February 20 / 12:30 – 14:00
hybrid: room 601 & online / Lunch seminar on Japanese economy and society /
in English without translation

Speaker: Bruno GAUSSORGUES (Representative Director, Group Country Head of Société Générale Japan)

Japan committed at the end of 2020 to net zero emissions by 2050. However, the country’s energy situation is extremely complex. It has the worst energy efficiency rate among major OECD countries, relies heavily on fossil fuels for power production, and enjoys no electricity interconnections with other countries. Additionally, there are few suitable sites in Japan for renewable energy production, while public opposition to nuclear power is considerable following the Fukushima nuclear disaster. To tackle these hurdles and achieve the 2050 net zero objective, the government has set-up a comprehensive and ambitious energy transition policy framework. Named the Green Transformation (GX), this set of policies aims to explore all dimensions of the energy transition, from electricity production and energy savings, to mobility. Bruno Gaussorgues will share insights on Japan’s energy transition.

Moderator: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ
Co-organization: CCI France-Japon
Support: French Embassy in Japan

Registration: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/20/2024-02-20_ls_bruno_gaussorgue/index.php

Conférence du lauréat du Prix Shibusawa-Claudel (volet français), 39ᵉ édition

Routes maritimes et techniques de navigation des pirates japonais – seconde moitié du XIVᵉ – première moitié du XVᵉ siècle
Lundi 26 février / 18 h – 20 h
auditorium / conférence / en français avec traduction

Conférencier : Damien PELADAN (univ. Bordeaux Montaigne)

Entre 1350 et 1450, la mer de Chine orientale fut ébranlée par l’essor rapide d’une piraterie émanant de l’archipel japonais, connue dans l’historiographie japonaise sous le nom de wakō 倭寇, et qui à son apogée était en mesure de rassembler des centaines de navires pour se lancer à l’assaut des côtes coréennes et chinoises. Tirée de nos travaux de thèse, cette conférence portera un éclairage sur les techniques de navigation employées par ces pirates, en partant des pratiques générales employées par tous les marins de l’Asie orientale des XIᵉ – XVᵉ siècles (utilisation des vents et des courants, routes maritimes, technologies nautiques, etc.), pour ensuite distinguer les pratiques plus spécifiques aux flottes pirates.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Partenaires : Shibusawa Eiichi Memorial Foundation, univ. Teikyō
Coopération : Fondation MFJ, Fondation France-Japon de l’École des hautes études en sciences sociales
Parrainage : Ambassade de France au Japon, journal Yomiuri

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/26/2024-02-26_damien_peladan/index.php

Le mécanisme du shinsho japonais en évolution
réflexion à travers l’histoire et le processus de fabrication
Mardi 27 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Mai ONO (univ. Paris-Cité)

Cette thèse s’intéresse à la façon dont est produit et fonctionne le shinsho, ainsi qu’aux acteurs qui y sont impliqués. Il s’agit d’abord de d’expliciter l’histoire du shinsho depuis 1938 à travers le prisme du « kyōyō », un concept de culture générale. Ensuite, je tenterai de décrire et d’expliquer le fonctionnement du shinsho. Si, aujourd’hui, le shinsho est assez légitime pour être utilisé dans les examens d’entrée à l’université ou, tout simplement, pour se faire appeler comme « shinsho de kyōyō », on suppose qu’il existe un mécanisme qui permet de garder cette légitimité auprès du (grand) public. La structure de ce mécanisme serait à chercher, premièrement, dans le concept largement accepté par la société de « kyōyō », deuxièmement dans le tirage relativement élevé par rapport aux livres académiques et, enfin, dans les efforts des différents acteurs pour rendre les textes « compréhensibles ». L’objectif de la présentation serait donc de montrer ce mécanisme, comment celui-ci est construit dans le milieu du shinsho contemporain, et comment il est en train d’évoluer.

Modérateur : Pierre-Jean COLAS (Inalco)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/27/2024-02-27_seminaire_doctoral/

Care et travail de care :
nouvelles questions au Japon et en France
Mercredi 28 février / 18h – 20h
auditorium / conférence / avec traduction simultanée

Conférencières : Sandra LAUGIER (univ. Paris 1, ISJPS), Yayo OKANO (univ. Doshisha)

L’éthique du care, en proposant de valoriser des valeurs morales d’abord identifiées comme féminines – le soin, l’attention à autrui, la sollicitude – a contribué à modifier une conception dominante de l’éthique. Elle place la vulnérabilité au cœur de la morale et implique aussi de se pencher sur tous ceux qui ont été blessés par des expériences violentes, celles des catastrophiques naturelles comme celles des atrocités humaines. Où en est, aujourd’hui, ce projet de société ? Comment le care permet de repenser des enjeux actuels tels que l’environnement et la sécurité ? Sandra Laugier et Yayo Okano partageront leurs points de vue sur ces questions dans le cadre d’une comparaison entre la France et le Japon.

Modératrice : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/28/2024-02-28_care/index.php

Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.

Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
Tous droits réservés : © 2024, IFRJ-MFJ

Un artiste français créateur talentueux de masques de Noh

Nous publions aujourd’hui en anglais (une fois n’est pas coutume) la présentation d’un artiste créant des masques de Noh.

https://www.nohmasks.net/noh-mask-spirit-gallery (photos des masques de Noh)
Les autres liens vers son site web sont au bas de l’article.

Noh Masks, Martial Arts, and Myself

Three major motivations pushed me to undertake the sculpture of Noh masks. My main reason for making Japan my new home in 1973 was to practice martial arts or Japanese martial traditions. My idol at that time was of course Miyamoto Musashi, the famous Japanese fencing genius.

I was reading diligently the book he had written about his vision and philosophy of Budo « Gorin No Sho » or « The Book of Five Rings, » but also on what his life had been. Miyamoto Musashi at 40, had already reached celebrity regarding his sword technique called Niten Ichi Ryu. But you have to know that Musashi was also a well-known artist, leaving behind him many works of art, including calligraphy, ink painting, and sculpture. He even founded a school of blacksmiths of Tsuba (Katana Guard). I asked myself what could be the source of this creative energy: what could cause a person to become a supreme warrior and an accomplished artist at the same time ?

I grieved that I would never be able to emulate such a person because I thought I did not know how to create something with my own hands. I had always envied sculptors, craftsmen, and carpenters, who could use their hands to create a piece of art. I felt quite like having some kind of invalidity and I suffered from it. This is undoubtedly this feeling of incapacity, an inferiority complex which was the first of my motivations for starting to carve Noh masks.

The second motivation comes from my attraction, my affinity for this warm material that is wood, this exciting element which, in the martial arts, made me love the art of the stick and its ancient techniques.

The third motivation is my fascination for masks in general and those of Noh in particular. I must say that the first ten years of my life in Japan were only devoted to the practice of martial arts and that the Noh theater was far from my concerns. The Noh theater was quite foreign to me and I never laid eyes on real masks of Noh, only the vulgar imitations found in the souvenir shops for tourists.

It was during my first visit to an exhibition of old masks of Noh that I had some kind of revelation. I was fascinated by the depth of their expressions, and that fascination has never left me since. As I was and still am an avid collector of antiques and vintage art objects, I would have liked to add a mask to my collection, but as you know, these masks rightly are very expensive. And it seemed difficult to acquire any authentic ones.

It was then that the idea came to me that I should seek a master who would teach me the techniques of their creation, and luckily enough I found a master quite rapidly. I started carving Noh masks 30 years ago. My knowledge of Japanese culture has deepened since then thanks to this passion, and I understand better the Japanese aesthetic approach of beauty by comparison with that of Europe: Greek and Roman antique beauty. To summarize simply, the aesthetic concepts of beauty in Europe and in Japan differ widely. In Europe, regularity, symmetry, and decoration are preferred, while in Japan, we cultivate asymmetry, irregularity, and simplicity as a measure of perfection.

The masks of Noh are to me not only aesthetically the most beautiful masks of the world, but they contain within them a spiritual force that speaks directly to our soul. Through carving Noh mask, I was able to get in touch for the first time with the Japanese aesthetic concept of wabi-sabi (rustic beauty) and the world of yugen (subtle grace) that we also find in Japanese martial arts. My interest in Noh masks expanded naturally and gradually to the Noh theater. By reading the contents of a few Noh plays, I realized that it concentrated in itself all aspects of Japanese culture, whether it is craftsmanship, classical literature, religion, history and popular beliefs. Noh masks recently have become a work of art in their own right through amateur mask carvers, and have taken up in my eyes their rightful place, as it has always been: an integral and inseparable part of the world of Noh.

To express this from a different angle, a mask can not be intended as a mere object of decoration, since it expresses in itself the history of the play in which it is used, and its expressions are directly related to the sentiments and narrative displayed in that particular Noh play. The mask is the central object of any Noh play. I became aware that Noh masks conceal within them the entire spectrum of Japanese cultural elements from which Noh theater takes its roots, and that if I wanted to improve myself and have a better understanding of the expression of my masks, I had to study the Noh plays too. It’s actually a bottomless well (Mugen) which has taken me to the study of Japanese classical poetry, Buddhist and Shinto religions, along with popular beliefs and the history of the Japanese classical era. I invite you to join me on this mystic journey into Japanese culture and spiritualism through my painstakingly carved Noh masks and Noh Mask Stories.

Roger Voltz — Profile

1948: Born in Saint-Denis in the suburbs of Paris.

1971: Graduated from the University of Paris
Faculty of Economics Sciences.

1973: Arrived in Japan to study Martial Arts at the Yoseikan Dojo under Master Minoru Mochizuki (Aikido and Ancient Japanese Martial Arts) and under Master Teruo Sano (Karate and Ancient Okinawan Martial Arts).

1992: Met Master Noh Mask Sculptor “Mugen” Atsumi Kichinosuke. Began sculpting Noh masks under his supervision.

2005: Founded the Shindoryu Bojutsu school of Bojutsu stick arts, becoming its technical director.

2005: Departed Japan for Tahiti to teach Bojutsu to the students of Papeete aikido club.

2006: Individual exhibition at Shizuoka gaz gallery.

2007: Group exhibition with the students of master Mugen at the Shizuoka Prefectural Museum.

2008: Exhibition of my works in collaboration with those of master Mugen at the Center department store in Shizuoka city.

2008: Individual exhibition at the Shizuoka Prefectural Museum.

2010: Group exhibition with the students of master Mugen at the Shizuoka Prefectural Museum.

2012: Group Exhibition at the Shizuoka Prefectural Museum with the students of master Mugen.

Liens vers le site web de l’artiste :

https://www.nohmasks.net/

https://www.nohmasks.net/noh-mask-spirit-gallery (photos des masques de Noh)

https://www.nohmasks.net/about-the-artist

Une nouvelle chaîne youtube : Japon burabura

Un journaliste, consultant, auteur et documentariste français au Japon depuis plus de 35 ans a lancé sa chaîne Youtube.
Il l’a créée pour vous présenter non pas LE JAPON, ni même UN AUTRE Japon, mais un Japon plus intense.
Japon Burabura (ça veut dire « flâner » en japonais), c’est sa manière à lui de partager ses voyages dans l’Archipel dans son camping-car aménagé.
Ainsi vous pourrez mieux comprendre ce que vous venez visiter dans ce pays. (C’est aussi valable pour ceux qui résident déjà au Japon !)
Car derrière les belles images instagrammables, il y a des gens, il y a des artisans, il y a de l’histoire, il y a une culture.
Inscrivez-vous à cette chaîne pour suivre ses reportages en baladovan, et découvrir avec lui ce Japon intense.
https://www.youtube.com/@JaponBurabura/featured

25ème anniversaire de notre site web et de son forum

Chers membres et amis,

C’est avec une immense joie et une fierté non dissimulée que nous célébrons aujourd’hui le 25ème anniversaire de notre site web et de son forum. Un quart de siècle de partages, de découvertes, et d’innombrables échanges qui ont tissé une communauté exceptionnelle, diverse et solidaire.

Depuis nos débuts, nous avons traversé ensemble des époques, vu évoluer les technologies, et partagé des moments inoubliables. Votre fidélité, votre enthousiasme et vos contributions ont été les piliers de cette belle aventure. Chaque message posté, chaque discussion initiée a contribué à enrichir notre espace commun et à le rendre unique.

En ces 25 années, nous avons vu des membres arriver, grandir avec nous, certains nous ont quittés, mais tous ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de notre communauté. Aujourd’hui, plus qu’un simple site web ou forum, nous sommes une famille virtuelle, unis par des liens qui dépassent les frontières du numérique.

Pour célébrer cet anniversaire, nous vous invitons à vous manifester sur le forum dans les jours et les semaines à venir. C’est l’occasion pour nous de vous inviter à partager vos souvenirs, vos anecdotes, et vos suggestions pour l’avenir. Votre voix est essentielle pour continuer à façonner notre communauté.

Merci pour votre confiance, votre soutien et votre engagement sans faille. Ensemble, continuons à écrire les pages de cette belle histoire.

Joyeux 25ème anniversaire à tous !

Avec toute notre gratitude,

L’équipe du site et du forum

Exposition : À la cour du Prince Genji : un pan de l’amitié franco-japonaise dévoilé

Voir l’article d’origine en cliquant sur CE LIEN. © Copyright 2007-2023 Boulevard Voltaire

Eléonore de Vulpillières 17 décembre 2023

C’est une exposition qui raconte deux belles histoires, celle d’un roman et celle d’une amitié historique. Jusqu’au 25 mars 2024, le musée Guimet à Paris consacre une exposition au Dit du Genji, considéré comme le premier roman psychologique de l’Histoire. Écrite par une femme au XIe siècle, cette histoire des intrigues amoureuses du prince impérial, Hikaru Genji, inspire les artistes et écrivains japonais depuis mille ans, notamment le maître tisserand Itarô Yamaguchi, passeur de l’amitié franco-japonaise.

C’est au XIe siècle que fut écrite l’œuvre qui est considérée comme étant la plus représentative de la littérature classique du Japon. Elle naît à la fin de l’époque de Heian, un mot qui signifie « paix », en japonais, et qui désigne aussi Kyoto, alors capitale du pays. C’est l’apogée de la cour impériale japonaise et l’âge d’or de la culture et des arts les plus fins, notamment la poésie et la peinture.

La poétesse Murasaki Shikibu, dame de compagnie à la cour, qui en connaît tout le raffinement et les intrigues, rédige Le Dit du Genji, une fresque brassant 500 personnages sur 54 livres qui raconte la vie du prince Genji, fils de l’empereur régnant et d’une de ses concubines. Ce Don Juan japonais fréquente moult femmes avec qui il a des aventures parallèles, qui connaît tour à tour l’exil, la réhabilitation et l’ascension vers le pouvoir. Son histoire est racontée sous forme de courts poèmes au formalisme bien précis, les waka. Plusieurs d’entre eux, calligraphiés et illustrés, sont présentés dans l’exposition.

Un récit qui inspire les artistes

La première partie de l’exposition offre au visiteur un florilège de pièces d’art classique japonais du XVIe au XVIIIe siècle : peintures sur soie, impressions sur papier, mais aussi de magnifiques paravents illustrés aux motifs de grues sur fond doré ou figurant les conséquences d’une tempête dans le jardin de l’impératrice. On peut admirer quelques ravissants objets du quotidien, comme des laques japonais – écritoire, boîte à miroir, un très joli coffret à encens décoré avec minutie par des incrustations d’or, d’argent et de nacre – qui, dès le XVIIe siècle, furent exportés en Europe et collectionnés, notamment par Marie-Antoinette. On se rend compte à quel point le Dit du Genji a inspiré les artistes, qui donnent libre cours à leur créativité depuis mille ans sur le même sujet.

Une salle est consacrée aux déclinaisons contemporaines du récit, notamment sous la forme d’animés et de mangas. Il est fascinant de constater qu’une œuvre millénaire, grâce à la dimension universelle des aventures et des passions décrites, passionne toujours les Japonais du XXIe siècle et qu’elle reste gravée dans leur culture.

Inventivité française et créativité japonaise

La deuxième partie de l’exposition est singulièrement intéressante en ce qu’elle découvre tout un pan de la relation franco-japonaise. Dans les années 1850, une maladie décime les vers à soie à Lyon et plusieurs maisons françaises commencent à s’installer au Japon pour se fournir en soie. Une délégation japonaise se rend à Lyon en 1872 et y découvre le métier à tisser Jacquard, élaboré en 1801 et baptisé du nom de son inventeur autodidacte lyonnais. Cette révolution technique séduit les tisserands japonais qui se l’approprient et réduisent considérablement les coûts de production du textile.

Dans la grande salle finale, le visiteur découvre quatre rouleaux racontant la vie du prince Genji réalisés par Maître Itarô Yamaguchi (1901-2007), qui est issu d’une famille de tisseurs de soieries du quartier Nishijin à Kyoto. Ce dernier a commencé très jeune à tisser sur un métier Jacquard, réalisant des kimonos et ceintures pour de riches commanditaires. À 70 ans, il décide de « laisser un chef-d’œuvre qui serait la concrétisation des plus hautes qualité et technicité atteintes dans l’utilisation du métier Jacquard ». Il observe des rouleaux peints du Dit du Genji datant du XIIe siècle et conservés dans des grands musées de Nagoya et Tokyo, et les reproduit en tissage, redonnant aux motifs anciens des couleurs vives et une nouvelle jeunesse. Il passe les trente-sept dernières années de sa vie à travailler sur ce chef-d’œuvre. Se rendant à Paris à l’âge de 94 ans, où il s’empresse de visiter le musée de Cluny (et d’admirer la finesse de La Dame à la licorne), il offre ces rouleaux au musée Guimet afin de rendre un touchant hommage à la France, patrie de Joseph-Marie Jacquard. Pour la première fois, ceux-ci sont présentés dans leur intégralité, déroulés sur plus de 30 mètres de long. Le visiteur peut ainsi contempler de façon inédite le fruit de ce travail de patience et de rigueur, d’une minutie rare.

L’alliance de l’inventivité technique française et de la créativité japonaise, et la puissance narrative d’un récit ancien toujours remis au goût du jour, sont parfaitement mises en valeur dans cette belle exposition du musée Guimet. Un raffinement à découvrir sans modération !

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Livre : L’homme de l’ère Meiji (1868-1912) par Aïko Mishima

Shouzo Sawada naquit dans une province du Japon à la fin du XIXe siècle. Sorti d’un système féodal qui avait duré 250 ans, le Japon voulait se moderniser. Très influencé par son temps, il entra dans une société de commerce international qui l’envoya à Londres, puis à Dairen (en Chine). Ainsi commença sa brillante carrière d’homme d’affaires.
La guerre sino-japonaise suivie de la guerre du Pacifique éclatent. S’ensuivit la défaite, Shouzo fut ruiné et la famille passa par de rudes épreuves. Mais, il lutta pour rétablir la situation.
Cette famille à qui tout souriait a vu ses espoirs détruits par la guerre, mais a su faire preuve de résilience tout comme le Japon et d’un incroyable redressement tout en préservant ses traditions.

Date de publication : 16 novembre 2023

Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 132 pages

Langue : français

ISBN : 978-2-336-41275-7

EAN13 : 9782336412757 / EAN PDF : 9782336412764
(Imprimé en France)

14.00 €

À propos de l’autrice : Aïko Mishima est née à Tokyo en 1928. Passionnée de littérature française, elle part pour la France en 1958, où elle étudie le français et la littérature française à la Sorbonne ; puis elle travaille à Paris pour une société japonaise. A la retraite, elle commence à écrire. Son premier récit Le goût du motchi est édité en 2014 puis Le goût du café au lait en 2017 chez L’Harmattan.