BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud avril-juin 2024

BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud
Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 202: du 1er au 30 avril 2024

Japon
Le yen tombe à un niveau historiquement bas
Le nombre de visiteurs mensuels au Japon a dépassé les 3 millions pour la première fois depuis le Covid
La start-up américaine OpenAI a ouvert son premier bureau au sein de la capitale japonaise
Les entreprises Honda Motor et Toyota Motor renforcent leur présence en Amérique du Nord
Le gouvernementjaponais publie une nouvelle stratégie aéronautique

Corée du Sud
Rebond de l’économie coréenne, qui enregistre une croissance de 1,3 % au premier trimestre 2024
Samsung annonce une augmentation de son investissement dans les semi conducteurs aux Etats-Unis
Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans

Japon

Politiques économiques

Le mois d’avril a été marqué par une dépréciation significative du yen. Vendredi 16 avril, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé maintenir les paramètres de sa nouvelle politique monétaire mise en place en mars, sans y inclure de mesures limitant la vente de yens sur le marché des changes. En réponse à ces annonces, une dévaluation inédite depuis l’éclatement de la bulle financière du début des années 1990 a propulsé le yen au seuil de 160 JPY pour 1 USD et de 169 JPY pour 1 EUR.
Face à ces évolutions, les autorités japonaises ont entrepris une série d’interventions sur le marché des changes, similaires à celles réalisées en 2022. Celles-ci ont ramené la paire USD/JPY à 155 JPY avant qu’elle ne se stabilise à 157 JPY au lendemain de l’intervention. Selon les données de la balance courante de la BoJ, ces interventions auraient mobilisé un volume de 9 788 milliards de JPY (soit 65,2 milliards d’EUR).
Certains observateurs des marchés ont rapporté une possible seconde intervention des autorités japonaises dans la matinée du jeudi 2 mai, précédant la session américaine et l’ouverture de la session japonaise. Cette intervention aurait entraîné une correction de la paire EUR/JPY à 164,4 JPY et de la paire USD/JPY à 153,3 JPY. Bloomberg, Nikkei Asia, Nikkei Asia
(JNTO), le nombre de visiteurs mensuels au Japon a atteint 3,08 millions en mars 2024, en hausse de 11,6% par rapport au même mois en 2019. Les dépenses des visiteurs étrangers ont atteint un niveau record de 1 750 milliards de yens (11,7 milliards d’euros), soit une moyenne de 210 000 yens (soit 1 400 euros) par personne et par séjour – en hausse de 52 % par rapport au niveau du 1er trimestre 2019. Le niveau de dépenses moyen dépasse désormais l’objectif de 200 000 yens par visiteur, que le gouvernement s’était fixé pour l’année 2025.
La propension à consommer des voyageurs étrangers est alimentée par la faiblesse record du yen (pics à 160 JPY / 1 USD et 169 JPY/ 1 EUR en avril, contre 109 JPY/ 1 USD et 122 JPY/ 1 USD en 2019). Toutefois, la faiblesse du yen fait aussi grimper les prix en raison du coût des importation pour les résidents des régions particulièrement populaires telles que Tokyo, Kyoto et Osaka, en raison de la hausse du coût des importations (en 2023, environ 70 % des visiteurs entrants ont séjourné dans leurs alentours). En outre, elle réduit le tourisme sortant des japonais: en mars, environ 1,22 millions de japonais se sont rendus à l’étranger, soit une baisse de 40% par rapport à la même période en 2019. L’augmentation du tourisme entrant peut également exercer une pression sur les prix en raison de la demande accrue de biens et de services locaux, en particulier dans des secteurs tels que l’hébergement. En mars, le prix moyen d’une nuitée s’élevait à environ 20 986 yens (soit 140 euros), atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis août 1997 avec une augmentation d’environ 20 % par rapport à la même période de l’année précédente. Nomura, Nikkei Asia

Entreprises

Au Japon, la course à l’intelligence artificielle générative s’intensifie: la start-up américaine OpenAI a procédé lundi 15 avril à l’ouverture de son bureau de Tokyo. Il s’agit du premier bureau de l’entreprise en Asie, et du troisième en dehors des Etats-Unis après l’ouverture de ceux de Londres et Dublin en 2023. Cette inauguration fait suite à la visite de Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI, à Tokyo en avril 2023 lors de laquelle il avait indiqué au Premier ministre japonais Fumio Kishida son intention de développer OpenAI au Japon.
Pour l’entreprise, ce nouveau bureau répond à un double enjeu : lancer dans l’archipel un modèle d’agent conversationnel GPT-4
optimisé pour la langue japonaise et tirer parti de l’émergence de nouveaux acteurs japonais dans le champ des semi-conducteurs de pointe afin de renforcer la résilience de ses chaînes d’approvisionnement, aujourd’hui fortement liées à l’américain Nvidia.
Pour y parvenir, OpenAI prévoit de lancer plusieurs collaborations avec le gouvernement, les entreprises locales et les institutions de recherche de l’archipel.
Cette décision fait par ailleurs suite à la rencontre entre Brad Smith et Fumio Kishida lors de laquelle le président de Microsoft, principal partenaire d’Open Al, avait annoncé investir 2,9 milliards de dollars au Japon afin d’y accélérer le développement de l’IA et de former trois millions de salariés japonais à son usage au cours des trois prochaines années. (Nikkei Asia, Nikkei Asia, Nikkei Asia)

Honda et Toyota investissent massivement dans les véhicules électriques en Amérique du Nord. Honda Motor et Toyota Motor ont annoncé le 22 avril dernier le renforcement de leur implantation en Amérique du Nord avec de nouveaux investissements dans le secteur des véhicules électriques. Dans ce contexte, Honda s’engage à financer à hauteur de 15 milliards de dollars canadiens le développement de joint-ventures avec des partenaires japonais et sud-coréens et la construction d’usines de batteries et de véhicules électriques à l’horizon 2028. Ce projet, le plus ambitieux du groupe en Amérique du Nord après celui annoncé pour 2025 dans l’Ohio, devrait à terme permettre de produire au Canada 240 000 véhicules électriques et 36 gigawatt-heures de batteries par an. De son côté, Toyota Motor prévoit d’investir 1,4 milliard de dollars US supplémentaires dans son usine de l’Indiana d’y augmenter, dès 2026, ses capacités de production tout en créant 340 emplois. En renforçant leur offre de véhicules électriques et en réduisant le coût de leurs batteries, ces deux projets devraient renforcer la compétitivité des véhicules japonais par rapport à ceux de leurs principaux concurrents dont Tesla. Nikkei Asia, Nikkei Asia

Le ministère de l’Economie, du commerce et de l’industrie (METI) a publié en avril 2024 une nouvelle stratégie aéronautique qui définit les grandes orientations du secteur pour les années à venir. Après l’arrêt en février 2023 du projet de Mitsubishi SpaceJet (MSJ), le gouvernement japonais a lancé une concertation afin d’identifier les défis rencontrés par la filière japonaise pour le développement d’un avion entier et de dessiner le futur de cette industrie. Parmi les facteurs ayant conduit à l’arrêt du MSJ le manque d’expérience des constructeurs a été mis en avant, notamment dans le processus de certification de sécurité et de la relation avec les fournisseurs étrangers. Pour le développement de la filière, les conclusions recommandent de réduire la dépendance aux constructeurs étrangers pour les commandes. La nouvelle stratégie appelle à renforcer la place du Japon en tant que constructeur aéronautique. En même temps, les expertises actuellement manquantes doivent être obtenues par davantage de coopération internationale. Les types
d’avion visés sont l’avion monocouloir de nouvelle génération (dont la demande doit augmenter) et l’avion du futur, tel que l’avion hybride, électrique ou à moteur à hydrogène, qui peut contribuer à la décarbonation. La première étape serait le développement d’un avion de nouvelle génération dont la mise en service serait prévue vers 2035 et pour lequel le Japon souhaite jouer un rôle majoritaire. (Nikkei Asia. NHK en japonais)

Corée du Sud

Politiques économiques

Avec une croissance du PIB de 1,3 % enregistrée au premier trimestre 2024, l’économie coréenne connaît un incontestable rebond. Selon les données provisoires de la Banque centrale, le PIB coréen a progressé de 1,3% en glissement trimestriel (+ 3,4 % en glissement annuel), ce qui correspond au plus haut niveau enregistré sur les deux dernières années. Cette croissance est portée par une forte reprise des investissements (+1,5 % par rapport au dernier trimestre 2023) principalement dans la construction (+2,7 % contre – 4,5% au trimestre précédent). Malgré une inflation persistante (3 % en moyenne sur le trimestre), la consommation résiste et enregistre une croissance de 0,8%. Bien qu’à un niveau plus faible qu’au dernier trimestre 2023, les exportations (en volume) poursuivent leur croissance à 0,9 % sur fond d’une forte reprise des ventes de semi conducteurs et de ventes automobiles record. La chute des importations de 0,7 % permet au commerce extérieur de retrouver une contribution positive à la croissance. BoK, YonHap, Korea Times, Korea Herald. loongAng Daily. ING

Entreprises

Samsung prévoit une augmentation considérable de son investissement au Texas dans les semi-conducteurs. Le 15 avril 2024, Samsung Electronics a annoncé que son investissement au Texas dans les semi-conducteurs, annoncé en 2021 à hauteur de 17 Mds USD, serait maintenant supérieur à 40 Mds USD. Cette annonce a été faite concomitamment à celle du département américain du Commerce, qui a confirmé une subvention de 6,4 Mds USD au groupe coréen, dans le cadre du CHIPS Act. Selon la presse, cette augmentation d’enveloppe servirait à la construction de deux nouvelles usines (en plus de la fonderie de puces logiques annoncée en 2021) et d’un centre de recherche-développement, avec une spécialisation sur les applications d’IA, ainsi que pour l’aéronautique, la défense et l’automobile, tandis qu’une partie de ce nouvel investissement correspondrait à la construction de la fonderie initialement annoncée en 2021, dont le coût a été revu à la hausse. Quelques jours plus tard, Samsung a annoncé que sa future fonderie de puces logiques au Texas serait capable de produire des puces de 2 nm dès 2026, alors que l’usine de TSMC dans l’Arizona n’atteindrait ce niveau de miniaturisation qu’en 2028. Reuters, Samsung Semiconductor
Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans de mise en service et fait« peau neuve». A l’occasion de la cérémonie de célébration des 20 ans de mise en service du KTX, train à grande vitesse coréen, par la Korea Railroad Corp (KORAIL) le 1er avril 2024, le Président de la République de Corée M. Yoon Suk-yeol a annoncé la mise en service prochaine d’un train nouvelle génération: le KTX Cheongryong, qui tire son nom de l’année du dragon bleu. Les performances de ce nouveau train – dont il est souligné l’origine coréenne de la conception et de l’ingénierie (100%), ainsi que de la fabrication (87%)- devraient être meilleures que celles du KTX actuel dont certaines rames encore en circulation sont héritées du TGV français: sa vitesse maximale devrait atteindre les 320km/h, permettant de réduire le temps de trajet entre les lignes de Gyeongbu et Honam de 30 minutes, et il pourra transporter 136 passagers de plus. L’occasion pour les Coréens de rappeler le succès du KTX qui, en 20 ans, a su s’imposer comme un moyen de transport incontournable du pays avec plus de 1,05 milliard de voyageurs, et battant encore des records de fréquentation: entre janvier et mars 2024, le KTX actuel a ainsi transporté plus de 19,26 millions de passagers, contre 17,91 millions en 2023, soit une augmentation de près de 8% depuis 2023 et de 24% depuis 2019. Le président coréen a clairement affiché l’objectif du pays qui est de développer le réseau ferroviaire à grande vitesse afin de rendre l’ensemble du territoire accessible en deux heures. JongAng Daily, The Korea Herald, Chosun llbo, Yonhap.

La direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Pour en savoir plus sur ses missions et ses implantations: www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international
Responsable de la publication: Service économique régional de Tokyo raphael.keller@dgtresor.gouv.fr
Rédaction: SER de Tokyo et SE de Séoul
Abonnez-vous: tokyo@dgtresor.gouv.fr

Forum des métiers et de l’étudiant 2017 au Lycée Français International de Tokyo

Étudiants, professionnels, derniers jours pour vous inscrire au forum des metiers et de l’étudiant 2017

Le « forum des métiers et de l’étudiant 2017» se déroulera au Lycée Français International de Tokyo, le mercredi 18 janvier 2017, de 8 heures à 13 heures.

Le nombre d’inscrits est encore insuffisant pour que cette matinée soit enrichissante pour nos élèves, aussi, nous recherchons TOUJOURS une pluralité de professionnels, en activité ou non, de VIE/VIA, d’étudiants ou de jeunes actifs stagiaires intéressés par la transmission de leur savoir.
Pour vous inscrire, nous mettons à votre disposition un formulaire en ligne auquel vous accèderez en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSezh8_D2YvDxOQUXGPc3NMSApv0UuhkMPqgZbxlYP_-YzqFdw/viewform

Le LFI de Tokyo vous remercie par avance pour votre implication dans ce projet dédié à la réussite de nos élèves et à la construction de leur projet d’avenir.
Bonne rentrée à toutes et à tous,

Sincères salutations,

Lycée Français International de Tokyo
Alexandre DUBOS
Chargé de communication

5-57-37 Takinogawa Kita-Ku, 114-0023 Tokyo
JAPON
Tél : +81 (0)3 6823 6580
https://www.lfitokyo.org/

Un #quai de #gare au #Japon

imageLe numéro des voitures est affiché, les bandes jaunes indiquent les files d’attente à suivre et respectées par les Japonais. Les voitures s’arrêtent pile de façon que les portes soient juste en face de la signalisation au sol.

Bref, cherchez les différences avec les quais français !

Cliquez sur l’image pour l’agrandir ! et posez vos pieds dans la bonne direction!

Les secrets du Guide Rouge Michelin au Japon, mardi 17 juin 2014

Le Guide Rouge Michelin… Mondialement connu depuis sa création en 1900, il est LE guide gastronomique, hôtelier et touristique par excellence. Chacune de ses rééditions est attendue avec une certaine fébrilité du grand public, des restaurateurs et des journalistes spécialisés. Et il en est ainsi dans tous les pays, y compris au Japon !

Mais quels sont les secrets du Guide Rouge au Japon ? Quels sont les restaurants testés parmi l’étendue infinie de l’offre, qui sont ces fameux inspecteurs, quels sont les critères d’évaluation, comment est garantie l’impartialité ? Et à l’ère du digital et du numérique, du smartphone et de la tablette, quel est l’avenir de ce guide, comment va-t-il évoluer ? Toutes ces questions n’auront plus de secrets pour vous après cette soirée exceptionnelle proposée par l’UFE-Japon, en partenariat avec la CCIFJ.

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Guide Rouge Michelin au Japon… réponse le 17 juin 2014 !

M. Bernard DELMAS, Président & CEO de Michelin Tire Co., Ltd depuis 2007 et Senior Vice President du groupe Michelin depuis 2009, est un homme de fidélité et d’engagement, avec sa société comme avec le Japon. En effet, ingénieur des Mines, il a débuté sa carrière dans le groupe Michelin et a commencé à travailler dans la zone Asie et au Japon dans les années 80.

Il a par ailleurs été nommé en 2009 ambassadeur de « Visit Japan » par le METI (ministre de l’aménagement du territoire, de l’équipement et du transport) et élu président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française du Japon en 2010.

C’est donc avec grand plaisir que l’UFE-Japon le reçoit pour nous dévoiler les secrets de ce fameux Guide Rouge.

Réponse/inscription à retourner avant le 16 juin
infos@ufe-japon.org

Date : Mardi 17 juin 2014
Horaires : Conférence de 19h à 20h30 (ouverture des portes à 18h30) suivie d’une coupe de champagne offerte par la maison Vranken Pommery Japan
Lieu : Atrium de l’Ambassade de France (entrée chancellerie/consulat) 4-11-44 Minami-Azabu, Minato-ku, Tokyo 106-8514
Téléphone : 03-5798-6000
Accès : https://www.ambafrance-jp.org/Plan-d-acces-a-l-Ambassade
Merci de vous munir d’une pièce d’identité pour les contrôles à l’entrée de l’Ambassade.
Frais de participation aux conférences : Non-membres UFE : 1.500 yens / Membres UFE : gratuit

Réponse à retourner avant le 16 juin : infos@ufe-japon.org

La saga d’une ville-usine : « Toyota city »

La saga d’une ville-usine : « Toyota city », un documentaire de Léna Mauger & Stéphane Remael
Toyota City nous intriguait.
Image003Au cours de nos derniers reportages au Japon, nous nous étions approchés de ce temple de l’automobile. Une ville symbole depuis un demi-siècle : c’est ici qu’a été inventé un système de production réputé comme un idéal d’efficacité, de qualité et d’innovation – une forme d’accomplissement ultime du capitalisme. Des chefs d’entreprises et des industriels du monde entier sont venus dans cette ville-usine comme en pèlerinage.
En 2008, Toyota devient le premier fabricant automobile de la planète, une forme de mythe industriel contemporain.
Quelques mois plus tard, avec la crise et la chute des ventes, la compagnie affiche les premières pertes de son histoire. Début 2010, le rappel de millions de véhicules défaillants met brutalement fin à son âge d’or.
Aujourd’hui, la cité modèle est déjà considérée comme le symbole du déclin de tout un pays.

Une épopée industrielle
La réussite de Toyota City raconte en creux celle du Japon, cette nation obsédée de perfection qui a atteint son apogée à la fin du XXe siècle.
Vaincu et ruiné au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’archipel tente d’imiter l’Occident. Toyota City, à l’époque appelée Koromo, n’est alors qu’un grand village de 20.000 habitants. Le fondateur de Toyota, Sakichi Toyoda, son fils Kiichiro, et l’ingénieur Taiichi Ohno imaginent pour elle un grand destin : elle sera le laboratoire d’une nouvelle forme d’organisation du travail. S’inspirant des écrits de l’Américain Henry Ford, ils veulent rattraper les Etats-Unis sur le plan de la production. De tout l’archipel et même d’Amérique du Sud, des hommes et des femmes viennent travailler dans ses usines.
Dans les années 1980, le Japon s’impose comme une référence technologique et industrielle, et le toyotisme comme un modèle dans la majorité des grandes entreprises internationales.
Depuis, aucun autre système de production ne l’a dépassé.

Le déclin des mono-villes
Les soubresauts de Toyota City rejoignent ceux de nombreuses mono-villes dans le monde.
La Russie compte 400 mono-villes, des mammouths industriels hérités de l’époque soviétique et organisés autour d’une seule activité. Elles abritent un quart de la population urbaine du pays et ont été les premières victimes de la crise de 2008.
Aux Etats-Unis, la ville jumelle de Toyota City depuis 1960, Détroit, berceau du fordisme, est en partie à l’abandon. La capitale américaine de l’automobile et de son géant, General Motors, subissent de plein fouet la baisse générale des ventes de voitures dans le monde.

Source et vidéo en ligne :
https://www.france5.fr/portraits-d-un-nouveau-monde/#/theme/economie/toyota-city/

Découvrez tous les autres documentaires multimédias de France5 TV ici : https://www.france5.fr/portraits-d-un-nouveau-monde/#/accueil/

La Lettre Mensuelle de la CCIFJ (septembre 2010)

La Lettre Mensuelle de la CCIFJ vous propose ce mois-ci :

un article de Louis-Michel Morris, chef du service économique de l’Ambassade de France au Japon, sur la perspective d’une politique de réformes au Japon.

– des témoignages de Japonais sur Sylvie Vartan, tête d’affiche du Gala 2010 de la CCIFJ

– le point sur l’euro avec l’économiste Patrick Artus de la banque Natixis

… et bien d’autres articles à consulter sur le site de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française du Japon.

Table ronde : Travailler avec le japonais

Vidéo d’une conférence ayant eu lieu le 15 novembre 2008 et diffusée sur le site www.canalu.tv.
Intervenants : SANTINI André ,  ASTUTI Chiara ,  BAJON Jean-Yves ,  FAYOL Nicolas ,  KRASNOPOLSKY Basile ,  NGUYEN Ilan ,  PERRIN Géraldine ,  WALBAUM Ileana.
Ces personnes témoignent des avantages à pouvoir utiliser la langue japonaise dans leur professions respectives (entreprises industrielles, métiers culturels, monde économique et financier…).

Partagez votre expérience à Tsukuba avec EDF R&D France

Dans le cadre de la mise en place d’opérations de partage de connaissances entre le monde étudiant et le monde professionnel, CityCampus propose à ses membres de participer à une enquête participative exclusive commanditée par EDF-R&D portant sur une comparaison internationale des « campus technologiques » (sites où sont implantés à la fois des établissements d’enseignement supérieur et de recherche et des centres de R&D industriels).
Ce projet s’adresse notamment à tous les étudiants ou post-doc français qui étudient ou ont étudié, travaillé, vécu, à Tsukuba (ou sur un autre campus techno-industriel comme le MIT ou Sophia-Antipolis par ex., en France ou à l’étranger), quels que soient leur discipline et leur niveau d’études. Ce que nous recherchons ce sont des personnalités aux yeux ouverts, qui ont envie de partager leur expérience vécue de manière informelle et néanmoins précise, et de participer ainsi au projet innovant de CityCampus : le rapprochement étudiants/entreprises sur la base du partage de savoir et savoir-faire.
Concrètement
Il s’agit de participer à un forum de discussion avec notamment des responsables de la direction de EDF R&D et d’apporter votre retour d’expérience sur les différents types d’interactions, institutionnelles et informelles, entre les centres de R&D industriels et les unités d’enseignement ou de recherche (interactions dont vous avez pu être partie prenante ou que vous avez simplement u observer) et sur les conditions de vie et de travail dans ces techno-campus (questions sur l’architecture ou les équipements du campus par ex). Dans tous les cas, il s’agit de donner votre avis personnel, votre propre retour d’expérience.

Comment participer ?
1) S’inscrire gratuitement sur https://www.citycampus.fr
(Les étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France pour l’année universitaire 2008-09, quel que soit leur statut au Japon, sont invités à s’inscrire sur CityCampus dans le réseau de cet établissement. Ils pourront ajouter leur cursus à l’étranger dans leur profil. Les autres peuvent choisir Tsukuba (Japon) comme ville puis remplir leur cursus une fois validée leur inscription)
2) Remplir son profil avec des données à jour afin que les participants puissent bien identifier qui « parle »
3) Faire une demande d’inscription au groupe Qu’est-ce qu’un campus idéal ? ( https://www.citycampus.fr/groups/163 )
4) Participer régulièrement aux discussions du forum du groupe pendant une quinzaine de jours à partir du vendredi 21 novembre.

En tant qu’ancienne doctorante au Japon dans les années 1990, j’espère que quelques étudiants ou jeunes chercheurs participeront à ce projet, qui, je l’espère, ne sera que le premier d’une série de partenariats visant à rapprocher les étudiants des entreprises sur des modes innovants de transfert de savoir et savoir-faire.

N’hésitez pas à me contacter pour tout renseignement complémentaire : Gwen-Haël Denigot, PhD, directrice éditoriale, citycampus.fr, gwen@citycampus.com

CityCampus.fr est un site totalement indépendant dont l’ambition est de favoriser l’entraide étudiante par-delà les disciplines et les origines géographiques ou culturelles, sur les questions liées aux études ou à la vie étudiante, et de valoriser les profils et les compétences des étudiants, notamment universitaires, auprès du monde professionnel.

Message initialement posté ici dans le forum « Sciencescope ».

La crise financière, comment s’en sortir ?

Information publiée sur le site de l’UFE représentation Japon. Copyright UFE Japon.
L’UFE-Japon organise une table-ronde sur le thème :

La crise financière, comment s’en sortir ?
Quelles conséquences pour mon entreprise, ma famille, mon épargne?
Mercredi 19 novembre 2008 , à partir de 19h00 à l’Institut Franco-Japonais de Tokyo (métro Iidabashi).
www.institut.jp
Trois experts, le dirigeant d’un groupe bancaire français, le directeur financier d’une compagnie d’assurance française, et un représentant des pouvoirs publics, vous expliqueront de façon claire et simple les origines et les conséquences de la crise financière internationale, et traceront quelques pistes pour en sortir.
Continuer la lecture de La crise financière, comment s’en sortir ?

Le Japon s’inquiète de l’augmentation du travail précaire

Copyright Le Monde / Source : https://www.lemonde.fr/

Inquiètes de la multiplication des travailleurs pauvres, les autorités japonaises incitent les 47 préfectures du pays à augmenter le salaire minimum. Le 6 août, une commission gouvernementale a demandé une hausse de 15 yens (0,08 euro), variable selon les préfectures et actuellement à 687 yens (4,07 euros) de l’heure. Pour la deuxième année consécutive, la recommandation dépasse les 10 yens (0,06 euro).
Ces années de stagnation ont provoqué plusieurs problèmes. Dans douze préfectures, dont Tokyo, les employés au salaire minimum touchent moins que les bénéficiaires d’aides sociales.
Pour les entreprises confrontées à la crise, le recours à des employés peu payés a constitué un avantage, qui s’est ajouté à une législation du travail de plus en plus souple. Mais une partie grandissante de la population vit dans des conditions de plus en plus difficiles, ce qui se traduit par des frustrations et des actes de violence.

Lire la suite sur https://www.lemonde.fr/