Économie : Brèves Japon-Corée – Période du 1er au 30 avril 2024

De la part de Raphaël KELLER, chef du Service économique régional de Tokyo, veuillez trouver ci-joint les brèves de la circonscription Japon-Corée, préparées avec le Service économique de Séoul.
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Sommaire de l’édition n°202 (du 1er au 30 avril 2024)

Japon

    Le yen tombe à un niveau historiquement bas

    Le nombre de visiteurs mensuels au Japon a dépassé les 3 millions pour la première fois depuis le Covid

    La start-up américaine OpenAI a ouvert son premier bureau au sein de la capitale japonaise

    Les entreprises Honda Motor et Toyota Motor renforcent leur présence en Amérique du Nord

    Le gouvernement japonais publie une nouvelle stratégie aéronautique

 

Corée du Sud

    Rebond de l’économie coréenne, qui enregistre une croissance de 1,3 % au premier trimestre 2024

    Samsung annonce une augmentation de son investissement dans les semi-conducteurs aux Etats-Unis

    Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans

__________

Japon 

 1. Politiques économiques

Le mois d’avril a été marqué par une dépréciation significative du yen. Vendredi 16 avril, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé maintenir les paramètres de sa nouvelle politique monétaire mise en place en mars, sans y inclure de mesures limitant la vente de yens sur le marché des changes. En réponse à ces annonces, une dévaluation inédite depuis l’éclatement de la bulle financière du début des années 1990 a propulsé le yen au seuil de 160 JPY pour 1 USD et de 169 JPY pour 1 EUR.

Face à ces évolutions, les autorités japonaises ont entrepris une série d’interventions sur le marché des changes, similaires à celles réalisées en 2022. Celles-ci ont ramené la paire USD/JPY à 155 JPY avant qu’elle ne se stabilise à 157 JPY au lendemain de l’intervention. Selon les données de la balance courante de la BoJ, ces interventions auraient mobilisé un volume de 9 788 milliards de JPY (soit 65,2 milliards d’EUR).

Certains observateurs des marchés ont rapporté une possible seconde intervention des autorités japonaises dans la matinée du jeudi 2 mai, précédant la session américaine et l’ouverture de la session japonaise. Cette intervention aurait entraîné une correction de la paire EUR/JPY à 164,4 JPY et de la paire USD/JPY à 153,3 JPY. Bloomberg, Nikkei Asia, Nikkei Asia

Selon l’Organisation nationale du tourisme japonais (JNTO), le nombre de visiteurs mensuels au Japon a atteint 3,08 millions en mars 2024, en hausse de 11,6% par rapport au même mois en 2019. Les dépenses des visiteurs étrangers ont atteint un niveau record de 1 750 milliards de yens (11,7 milliards d’euros), soit une moyenne de 210 000 yens (soit 1 400 euros) par personne et par séjour – en hausse de 52 % par rapport au niveau du 1er trimestre 2019. Le niveau de dépenses moyen dépasse désormais l’objectif de 200 000 yens par visiteur, que le gouvernement s’était fixé pour l’année 2025.

La propension à consommer des voyageurs étrangers est alimentée par la faiblesse record du yen (pics à 160 JPY / 1 USD et 169 JPY/ 1 EUR en avril, contre 109 JPY/ 1 USD et 122 JPY/ 1 USD en 2019). Toutefois, la faiblesse du yen fait aussi grimper les prix en raison du coût des importation pour les résidents des régions particulièrement populaires telles que Tokyo, Kyoto et Osaka, en raison de la hausse du coût des importations (en 2023, environ 70 % des visiteurs entrants ont séjourné dans leurs alentours). En outre, elle réduit le tourisme sortant des japonais : en mars, environ 1,22 millions de japonais se sont rendus à l’étranger, soit une baisse de 40% par rapport à la même période en 2019. L’augmentation du tourisme entrant peut également exercer une pression sur les prix en raison de la demande accrue de biens et de services locaux, en particulier dans des secteurs tels que l’hébergement. En mars, le prix moyen d’une nuitée s’élevait à environ 20 986 yens (soit 140 euros), atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis août 1997 avec une augmentation d’environ 20 % par rapport à la même période de l’année précédente. Nomura, Japan Times 

 2. Entreprises

io Au Japon, la course à l’intelligence artificielle générative s’intensifie : la start-up américaine OpenAI a procédé lundi 15 avril à l’ouverture de son bureau de Tokyo. Il s’agit du premier bureau de l’entreprise en Asie, et du troisième en dehors des Etats-Unis après l’ouverture de ceux de Londres et Dublin en 2023. Cette inauguration fait suite à la visite de Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI, à Tokyo en avril 2023 lors de laquelle il avait indiqué au Premier ministre japonais Fumio Kishida son intention de développer OpenAI au Japon.

Pour l’entreprise, ce nouveau bureau répond à un double enjeu : lancer dans l’archipel un modèle d’agent conversationnel GPT-4 optimisé pour la langue japonaise et tirer parti de l’émergence de nouveaux acteurs japonais dans le champ des semi-conducteurs de pointe afin de renforcer la résilience de ses chaînes d’approvisionnement, aujourd’hui fortement liées à l’américain Nvidia.

Pour y parvenir, OpenAI prévoit de lancer plusieurs collaborations avec le gouvernement, les entreprises locales et les institutions de recherche de l’archipel.

Cette décision fait par ailleurs suite à la rencontre entre Brad Smith et Fumio Kishida lors de laquelle le président de Microsoft, principal partenaire d’Open AI, avait annoncé investir 2,9 milliards de dollars au Japon afin d’y accélérer le développement de l’IA et de former trois millions de salariés japonais à son usage au cours des trois prochaines années. Nikkei Asia, Nikkei Asia, Nikkei Asia

Honda et Toyota investissent massivement dans les véhicules électriques en Amérique du Nord. Honda Motor et Toyota Motor ont annoncé le 22 avril dernier le renforcement de leur implantation en Amérique du Nord avec de nouveaux investissements dans le secteur des véhicules électriques. Dans ce contexte, Honda s’engage à financer à hauteur de 15 milliards de dollars canadiens le développement de joint-ventures avec des partenaires japonais et sud-coréens et la construction d’usines de batteries et de véhicules électriques à l’horizon 2028. Ce projet, le plus ambitieux du groupe en Amérique du Nord après celui annoncé pour 2025 dans l’Ohio, devrait à terme permettre de produire au Canada 240 000 véhicules électriques et 36 gigawatt-heures de batteries par an. De son côté, Toyota Motor prévoit d’investir 1,4 milliard de dollars US supplémentaires dans son usine de l’Indiana d’y augmenter, dès 2026, ses capacités de production tout en créant 340 emplois. En renforçant leur offre de véhicules électriques et en réduisant le coût de leurs batteries, ces deux projets devraient renforcer la compétitivité des véhicules japonais par rapport à ceux de leurs principaux concurrents dont Tesla. Nikkei Asia, Nikkei Asia

 

Le ministère de l’Economie, du commerce et de l’industrie (METI) a publié en avril 2024 une nouvelle stratégie aéronautique qui définit les grandes orientations du secteur pour les années à venir. Après l’arrêt en février 2023 du projet de Mitsubishi SpaceJet (MSJ), le gouvernement japonais a lancé une concertation afin d’identifier les défis rencontrés par la filière japonaise pour le développement d’un avion entier et de dessiner le futur de cette industrie. Parmi les facteurs ayant conduit à l’arrêt du MSJ le manque d’expérience des constructeurs a été mis en avant, notamment dans le processus de certification de sécurité et de la relation avec les fournisseurs étrangers. Pour le développement de la filière, les conclusions recommandent de réduire la dépendance aux constructeurs étrangers pour les commandes. La nouvelle stratégie appelle à renforcer la place du Japon en tant que constructeur aéronautique. En même temps, les expertises actuellement manquantes doivent être obtenues par davantage de coopération internationale. Les types d’avion visés sont l’avion monocouloir de nouvelle génération (dont la demandedoit augmenter) et l’avion du futur, tel que l’avion hybride, électrique ou à moteur à hydrogène, qui peut contribuer à la décarbonation. La première étape serait le développement d’un avion de nouvelle génération dont la mise en service serait prévue vers 2035 et pour lequel le Japon souhaite jouer un rôle majoritaire. Nikkei Asia, NHK en japonais 

 

 Corée du Sud

1. Politiques économiques

Avec une croissance du PIB de 1,3 % enregistrée au premier trimestre 2024, l’économie coréenne connaît un incontestable rebond. Selon les données provisoires de la Banque centrale, le PIB coréen a progressé de 1,3% en glissement trimestriel (+ 3,4 % en glissement annuel), ce qui correspond au plus haut niveau enregistré sur les deux dernières années. Cette croissance est portée par une forte reprise des investissements (+1,5 % par rapport au dernier trimestre 2023) principalement dans la construction (+2,7 % contre – 4,5% au trimestre précédent). Malgré une inflation persistante (3 % en moyenne sur le trimestre), la consommation résiste et enregistre une croissance de 0,8%. Bien qu’à un niveau plus faible qu’au dernier trimestre 2023, les exportations (en volume) poursuivent leur croissance à 0,9 % sur fond d’une forte reprise des ventes de semi-conducteurs et de ventes automobiles record. La chute des importations de 0,7 % permet au commerce extérieur de retrouver une contribution positive à la croissance. BoK, YonHap, Korea Times, Korea Herald, JoongAng Daily, ING

2. Entreprises

Samsung prévoit une augmentation considérable de son investissement au Texas dans les semi-conducteurs. Le 15 avril 2024, Samsung Electronics a annoncé que son investissement au Texas dans les semi-conducteurs, annoncé en 2021 à hauteur de 17 Mds USD, serait maintenant supérieur à 40 Mds USD. Cette annonce a été faite concomitamment à celle du département américain du Commerce, qui a confirmé une subvention de 6,4 Mds USD au groupe coréen, dans le cadre du CHIPS Act. Selon la presse, cette augmentation d’enveloppe servirait à la construction de deux nouvelles usines (en plus de la fonderie de puces logiques annoncée en 2021) et d’un centre de recherche-développement, avec une spécialisation sur les applications d’IA, ainsi que pour l’aéronautique, la défense et l’automobile, tandis qu’une partie de ce nouvel investissement correspondrait à la construction de la fonderie initialement annoncée en 2021, dont le coût a été revu à la hausse. Quelques jours plus tard, Samsung a annoncé que sa future fonderie de puces logiques au Texas serait capable de produire des puces de 2 nm dès 2026, alors que l’usine de TSMC dans l’Arizona n’atteindrait ce niveau de miniaturisation qu’en 2028. Reuters, Samsung Semiconductor

 

Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans de mise en service et fait « peau neuve ». A l’occasion de la cérémonie de célébration des 20 ans de mise en service du KTX, train à grande vitesse coréen, par la Korea Railroad Corp (KORAIL) le 1er avril 2024, le Président de la République de Corée M. Yoon Suk-yeol a annoncé la mise en service prochaine d’un train nouvelle génération : le KTX-Cheongryong, qui tire son nom de l’année du dragon bleu. Les performances de ce nouveau train – dont il est souligné l’origine coréenne de la conception et de l’ingénierie (100%), ainsi que de la fabrication (87%) – devraient être meilleures que celles du KTX actuel dont certaines rames encore en circulation sont héritées du TGV français : sa vitesse maximale devrait atteindre les 320km/h, permettant de réduire le temps de trajet entre les lignes de Gyeongbu et Honam de 30 minutes, et il pourra transporter 136 passagers de plus. L’occasion pour les Coréens de rappeler le succès du KTX qui, en 20 ans, a su s’imposer comme un moyen de transport incontournable du pays avec plus de 1,05 milliard de voyageurs, et battant encore des records de fréquentation : entre janvier et mars 2024, le KTX actuel a ainsi transporté plus de 19,26 millions de passagers, contre 17,91 millions en 2023, soit une augmentation de près de 8% depuis 2023 et de 24% depuis 2019. Le président coréen a clairement affiché l’objectif du pays qui est de développer le réseau ferroviaire à grande vitesse afin de rendre l’ensemble du territoire accessible en deux heures. JongAng Daily, The Korea Herald, Chosun Ilbo, Yonhap.

Les informations présentées dans cette revue d’actualité mensuelle ont été identifiées par le SER de Tokyo et le SE de Séoul. Elles n’ont aucune vocation d’exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.

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Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) Janvier 2022

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements de janvier 2022. (Umifre 19, MEAE-CNRS)
MESURES RELATIVES AU CORONAVIRUS

En raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19), nos événements en ligne ont lieu sur la plateforme Zoom.
Un e-mail d’invitation, avec un ID de réunion et un mot de passe, sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription sur notre site internet. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.
Attention à écrire correctement votre adresse mail.
Pour plus d’informations sur les modalités d’adhésion, veuillez consulter : www.youtube.com/watch?v=KR6IJM6PRFk
Nous vous remercions pour votre compréhension.

Is corporate governance in Japan headed to a better place ?

Vendredi 14 janvier / 12 h 30 – 14 h (JST)
En ligne
En anglais sans traduction

Lunch Seminar
The presentation will cover the topics related to corporate governance and the situation of Japanese companies at present. The contemporary historical perspective how and why Japan has reformed its corporate governance practices will first set the ground for short analytic views on the Corporate Governance Code. The relevant issue for economists is if and how companies are actually changing? And if yes, what tipping points are being reached and why?
One must take into account the fact that frustrations do exist and such are those by an outside director (depending on the company!) Although it is clear that different sorts of reforms are needed, what are possibly the next?
Case examples of relevant issues are, for instance, the state of director training in Japan, and how investors should engage with Japanese companies. There are trends revealed by market-wide data and some long term prognosis may be attempted as well – within the format allowed by the Eco-Lunch seminar.
Depending on time, the speaker will refer participants to presentation materials shared with them.

Speaker: Nicholas BENES (BDTI)
Moderator: Gilles CAMPAGNOLO (IFRJ-MFJ)

Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_KnhimFOQTx27DCc21TFtAQ

Conversation sur le libéralisme entre France et Japon
Principes de liberté et esquisse d’un libéralisme soutenable​​

Lundi 17 janvier / 18 h – 20 h (JST)
En ligne
Avec traduction simultanée
Claude Gamel

Philosophie mal connue en France et souvent caricaturée, le libéralisme prend pourtant tout son sens par intégration de ses dimensions politique et économique. Un libéralisme socialement soutenable est alors possible, avec comme principe directeur la dispersion maximale du pouvoir. Si l’« ordre social spontané » de F. Hayek en est la toile de fond, les « principes de justice » de J. Rawls fournissent, une fois remaniés, les trois axes prioritaires de régulation à privilégier : travail choisi, capacités enrichies, revenu universel de base. Dans chaque cas, sont présentées les politiques publiques à mettre en œuvre, qui s’inspirent des travaux d’autres auteurs contemporains, en particulier ceux de l’économiste A. Sen et du philosophe P. Van Parijs. Toutefois, le libéralisme ici esquissé n’a de chance d’être réellement soutenable qu’en franchissant aussi d’autres « tests de robustesse ». En particulier, comment prendre en compte la concentration accrue du capital, les défis technologiques, l’urgence écologique et le désordre des relations entre États ? Les réponses apportées par le présent essai sont loin d’être assurées, mais cherchent à illustrer la fécondité du champ issu du décloisonnement de deux disciplines, philosophie et économie, qui ont encore trop tendance à s’ignorer.
Côté japonais, le professeur Tsutomu Hashimoto, de l’université du Hokkaido à Sapporo, a élaboré une conception qu’il veut générale du caractère durable (soutenable) d’un libéralisme contemporain et adapté aux réalités locales. Avec lui et sur la base de l’ouvrage qu’il vient de faire paraître, c’est donc le point de vue japonais qui sera présenté au cours de cette double conférence

Conférenciers : Claude GAMEL (Aix-Marseille univ.), HASHIMOTO Tsutomu (univ. de Hokkaidô)
Modérateur : Gilles CAMPAGNOLO (IFRJ-MFJ)

Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_ZQRLKCNURziD3uW5TTMPPg

Justice & Interest / Judicialization

Mercredi 26 et jeudi 27 janvier
En ligne
En anglais sans traduction
Judicialization

The International Workshop “Justice & Interest/Judicialization” is organized by the French Institute of Research on Japan (Institut français de recherche sur le Japon, UMIFRE 19, CNRS, MEAE) at the Maison franco-japonaise in cooperation with the program “Justice and Interest” (InSHS, CNRS, field: economic philosophy) and the program “Judicialization of social and environmental issues in France and Japan” (IFRJ-MFJ, FFJ at EHESS and University of Tokyo, Institute of Social Science).

DAY ONE (Wednesday 26th January): https://www.mfj.gr.jp/agenda/2022/01/26/2021-01-26_justice/
DAY TWO (Thursday 27th January): https://www.mfj.gr.jp/agenda/2022/01/27/2021-01-27_justice/

Au-delà du japonisme. Artistes occidentaux en Asie et artistes d’Asie de l’Est – Chine, Corée, Japon – en France (fin du XIXème siècle, première moitié du XXème siècle)

Samedi 29 janvier / 17 h 30 – 20 h (JST)
En ligne
Sans traduction
Japonisme
Le bonze errant, Corée, 1948 ©Paul Jacoulet

Lorsqu’on évoque les artistes pour lesquels le Japon a été une source d’inspiration, on oublie parfois qu’ils ont parcouru aussi la Corée, la Chine ainsi que d’autres pays d’Asie, allant même jusqu’en Micronésie. Les œuvres inspirées par ces contrées qu’ils nous ont laissées sont souvent moins connues, mais non moins intéressantes. Par ailleurs, à la même époque, des artistes d’Asie de l’Est sont attirés par l’art occidental et on retrouve plusieurs d’entre eux à Paris, après la Première Guerre mondiale, où ils ont créé et exposé. Ce sont ces influences croisées, au-delà du japonisme, que les conférencières participant à cette table ronde se proposent d’évoquer. En début de programme, seront évoquées les figures de Félix Régamey et Georges Bigot.

Intervenants : Christian POLAK (EHESS-FFJ), SAWATARI Kiyoko (Society for the Study of Japonisme ), Viviane LE BERRE (Society for the Study of Japonisme), YU Yue (Society for the Study of Japonisme)
Commentateurs/Modérateurs : Magali BUGNE (univ. Teikyô, chercheuse associée à l’IFRJ-MFJ), Gilles MASTALSKI (Society for the Study of Japonisme Société asiatique, professeur au LFI Tokyo), YAGISHITA Emi (Université de WASEDA, Society for the Study of Japonisme , Société asiatique)

Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_q_fsPWzBR86im2dCX451rw
L’accès aux manifestations décrites ci-dessus est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire depuis la page Agenda de notre site web. Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

E-mail : contact@mfj.gr.jp
© 2022, IFRJ-MFJ

Cycle de conférences lié au projet de recherche Populations japonaises (IFRAE-CRCAO)

Ce cycle de conférences mensuelles organisé par « l’axe travail » du groupe de recherche Populations Japonaises (IFRAE-CRCAO) a pour vocation de présenter des recherches en cours portant sur la question du travail dans la société japonaise contemporaine dans une acceptation large et sans distinction de discipline. Les conférences se tiendront en ligne.

Informations pratiques

Un lien Zoom sera communiqué avant les séances.

Responsables scientifiques :

César Castellvi (EHESS-CRJ)
Julien Martine (UDP-CRCAO)

Contacts : cesar.castellvi@ehess.fr / julien.martine@univ-paris-diderot.fr
Cycle de conférences : « Axe travail » 

Vendredi 12 février 2021, 10h-12h (GMT+01 :00)

Marie Buscatto, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Musicien.ne de jazz au Japon. Échapper à sa « destinée » sociale ?

Vendredi 12 mars 2021, 10h-12h (GMT+01 :00)

Philippe Orsini, Université Nihon
Les travailleurs étrangers du Japon et leur perception par leurs collègues japonais

Les Japonais sont-ils différents ? Un livre de Jean-Luc Azra.

Pour le Français amené à être en contact avec le Japon et les Japonais, la vie quotidienne japonaise est une source permanente de surprise, de mystère, voire de confusion.
Les japonais sont il differents 2
Comprendre et accepter le fonctionnement japonais consiste à entrer dans un monde dont les codes, les schémas de pensée, les habitudes, la gestion de l’espace ou les relations humaines sont radicalement différents des nôtres.
Cette manière proprement japonaise de vivre, d’interagir ou de se positionner socialement est l’objet de la lecture comparée France/Japon menée par Jean-Luc Azra dans cet essai.
L’auteur, qui vit au Japon depuis plus de vingt ans, met en évidence les structures profondes dissimulées derrière l’ordinaire et pointe du doigt les mécanismes à l’oeuvre dans la famille, l’entreprise, l’école, les croyances, les relations amoureuses, la communication, les problèmes de société, etc. « Les Japonais sont-ils différents? » utilise une méthode d’étude hybride combinant témoignages, sociologie et anthropologie, convoquant tout autant les registres du vécu et du scientifique. Son écriture simple et son organisation en fiches s’adressent tant aux amateurs qu’aux spécialistes de la culture japonaise, aux étudiants ou aux enseignants. Il s’impose naturellement comme le livre à consulter avant de voyager ou de s’installer sur l’archipel, ainsi qu’à celles et ceux qui sont amenés à vivre ou travailler avec des Japonais.

Titre : « Les Japonais sont-ils différents ? »
62 clefs pour comprendre le Japon ordinaire
Auteur : Jean-Luc Azra
Éditions Connaissances et Savoirs
Sciences Humaines – 194 pages – 145×210
ISBN : 9782753902015

Le livre est disponible auprès de l’auteur (au Japon). Le contacter par courriel à :
Azra (a) Almalang.com

Si vous résidez en France…
Il est disponible en version papier et version numérique ICI : https://www.connaissances-savoirs.com/les-japonais-sont-ils-differents.html/

ou sur amazon.fr :
https://www.amazon.fr/Japonais-sont-ils-différents-comprendre-ordinaire/dp/2753902011

Lettre du GIS-Réseau Asie et Pacifique – Février 2017 (extraits)

GIS Reseau AsieExtraits concernant le Japon.

Toyota victime du toyotisme
Pourquoi les sciences sociales ont encore beaucoup à apprendre de cette entreprise ?

par Stéphane Heim, docteur en sociologie de l’Université de Strasbourg (2011) et maître de conférences à l’Université de Kyôto depuis mars 2015.

Au début des années 1990, le constructeur automobile japonais, Toyota Motor Corporation (dans le texte, Toyota), jouit d’une popularité grandissante du fait de ses succès aux États-Unis et de son organisation productive, tantôt nommée le Toyota Production System, la Lean Manufacturing, le toyotisme ou la production juste-à-temps. Ce succès est largement attribué à ses instruments de gestion de production – le kanban (système d’inventaire et de livraison de pièces), le andon (outil de contrôle visuel de la production), le kaïzen (évolution permanente de l’organisation productive) et bien d’autres – qui consacrent une nouvelle mode managériale, celle de la réduction systématique et continue des coûts, inscrite dans les gènes de l’organisation. Cette mode managériale aux mille peaux est aujourd’hui appliquée dans des secteurs bien différents de la construction automobile tels que les hôpitaux ou les services postaux. Dès lors, ce ne sont plus les outils développés et mis en œuvre dans les ateliers de production de Toyota et de ses fournisseurs, mais la philosophie managériale du juste-à-temps qui triomphe, qui impose le temps du marché à celui de la production du bien ou du service, qui renverse la temporalité fordiste et son économie politique.

Étrangement, d’objet de curiosité, l’entreprise Toyota est devenue victime de son propre succès, le toyotisme. Alors que très vite, les chercheurs en sciences sociales de divers horizons se penchent sur cette philosophie managériale, l’entreprise Toyota comme objet d’étude tombe en désuétude. L’analyse rigoureuse du modèle productif de Toyota, de son environnement économique et institutionnel, de ses conditions d’applicabilité, des contraintes qu’il rencontre lorsqu’il ne dégage pas de marges comme en Europe, de sa relation salariale et des relations inter-sociétés est négligée. Pourtant tous ces éléments nous invitent à une réflexion théorique plus poussée sur la dichotomie entre l’entreprise comme espace de production d’une part, et la société comme cadre juridique du processus d’accumulation du capital de l’autre. C’est là que se situent les véritables leçons à tirer du « moment Toyota » dans l’histoire du capitalisme.

Pour beaucoup, l’entreprise moderne est une invention récente datant de la fin du XIXe siècle, celle de la corporation ou de la société en français, de la rationalisation grandissante de pans entiers de nos sociétés (au sens sociologique) dont Max Weber s’est fait l’observateur minutieux. Il nous est plus aisé de penser l’entreprise et ses frontières à partir de sa catégorisation juridique moderne – société anonyme, etc. – que de ses activités et la manière dont celles-ci sont segmentées, distribuées et contrôlées. Toutefois, la concentration de l’activité productive au sein de l’entreprise qui se substitue à la famille est le fruit d’un processus historique plus ancien, qui tire son origine de la propriété privée des capitaux et de la révolution commerciale initiée par les marchands du Bas Moyen Âge en Europe (du début du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle).

Accéder à tout l’article

(…)

CONFÉRENCES, DÉBATS, SÉMINAIRES

▪ Séminaire Sur la création d’une nouvelle langue mathématique japonaise pour l’enseignement de la géométrie élémentaire durant l’ère Meiji (1868-1912). 16 février 2017, Lyon

(…)

▪ Publications

Le Shakuhachi japonais. Une tradition réinventée
Auteur : Bruno Deschênes
Éditeur : L’Harmattan
Parution : Janvier 2017

Parcours féministes dans la littérature et la société japonaises de 1910 à 1930. De Seitô aux modèles de politique sociale
Auteures : Christine Levy, Brigitte Lefèvre
Éditeur : L’Harmattan
Parution : Janvier 2017

Rubrique « Publications »
Rédaction :
GIS-Réseau Asie, bureau 624, 6e étage, 190, avenue de France 75013 Paris
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Directeur de la rédaction : Sébastien Lechevalier
Rédactrice : Malgorzata Chwirot
A participé à ce numéro : Stéphane Heim
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Pub pour Sakura House, une agence immobilière située à Tokyo

SAKURA HOUSE est une agence immobilière située à Tokyo qui propose aux étrangers des logements – appartements, maisons partagées, dortoirs – louables au mois et à tarifs abordables.
Depuis 1992, nous nous sommes étendus au delà de la capitale vers les préfectures de Saitama et Kanagawa.

Nous sommes fiers de vous informer de notre tout nouveau système de location à la semaine !
Idéal pour les groupes de 5 à 6 personnes, les familles et les couples.

Notre système de Vacation Rental est simple:

Nous ne demandons pas de caution, mais juste le loyer (à partir de 15,000 yen par jour et par appartement pour tout le groupe.)
Notre équipe de maintenance est présente 7 jours sur 7 en cas de besoin
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Appartements entièrement meublés
Pas besoin de signer de contrat dans notre agence, vous pouvez tout faire en ligne.
Nous vous donnons tous les détails nécessaires ainsi que les clés en avance, vous n’avez qu’a vous diriger vers votre futur logement.
Vous n’avez plus qu’à poser vos valises et vous reposer dans votre nouveau chez-vous à Tokyo !

Vous pouvez avoir un aperçu de nos logements sur notre site:
https://www.sakura-house.com/en/tokyovacationrentals

Sakura House Co., Ltd.
K-1 Bldg. 2F, 7-2-6 Nishi-Shinjuku,
Shinjuku-ku, Tokyo 160-0023, Japan

TEL (RESERVATIONS): +81 (0)3-5330-5527
TEL: +81 (0)3-5330-5250
FAX: +81-(0)3-5330-5251
URL: https://www.sakura-house.com/
Sakura Hotel& Hostel: https://www.sakura-hotel.co.jp/
BLOG https://sakurahouse-blog.com/

facebook https://www.facebook.com/SakuraHouseTokyo
twitter : sakura_staff

Les secrets du Guide Rouge Michelin au Japon, mardi 17 juin 2014

Le Guide Rouge Michelin… Mondialement connu depuis sa création en 1900, il est LE guide gastronomique, hôtelier et touristique par excellence. Chacune de ses rééditions est attendue avec une certaine fébrilité du grand public, des restaurateurs et des journalistes spécialisés. Et il en est ainsi dans tous les pays, y compris au Japon !

Mais quels sont les secrets du Guide Rouge au Japon ? Quels sont les restaurants testés parmi l’étendue infinie de l’offre, qui sont ces fameux inspecteurs, quels sont les critères d’évaluation, comment est garantie l’impartialité ? Et à l’ère du digital et du numérique, du smartphone et de la tablette, quel est l’avenir de ce guide, comment va-t-il évoluer ? Toutes ces questions n’auront plus de secrets pour vous après cette soirée exceptionnelle proposée par l’UFE-Japon, en partenariat avec la CCIFJ.

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Guide Rouge Michelin au Japon… réponse le 17 juin 2014 !

M. Bernard DELMAS, Président & CEO de Michelin Tire Co., Ltd depuis 2007 et Senior Vice President du groupe Michelin depuis 2009, est un homme de fidélité et d’engagement, avec sa société comme avec le Japon. En effet, ingénieur des Mines, il a débuté sa carrière dans le groupe Michelin et a commencé à travailler dans la zone Asie et au Japon dans les années 80.

Il a par ailleurs été nommé en 2009 ambassadeur de « Visit Japan » par le METI (ministre de l’aménagement du territoire, de l’équipement et du transport) et élu président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française du Japon en 2010.

C’est donc avec grand plaisir que l’UFE-Japon le reçoit pour nous dévoiler les secrets de ce fameux Guide Rouge.

Réponse/inscription à retourner avant le 16 juin
infos@ufe-japon.org

Date : Mardi 17 juin 2014
Horaires : Conférence de 19h à 20h30 (ouverture des portes à 18h30) suivie d’une coupe de champagne offerte par la maison Vranken Pommery Japan
Lieu : Atrium de l’Ambassade de France (entrée chancellerie/consulat) 4-11-44 Minami-Azabu, Minato-ku, Tokyo 106-8514
Téléphone : 03-5798-6000
Accès : https://www.ambafrance-jp.org/Plan-d-acces-a-l-Ambassade
Merci de vous munir d’une pièce d’identité pour les contrôles à l’entrée de l’Ambassade.
Frais de participation aux conférences : Non-membres UFE : 1.500 yens / Membres UFE : gratuit

Réponse à retourner avant le 16 juin : infos@ufe-japon.org

JapanTravel.com : plus de 10 000 articles écrits par les touristes, pour les touristes

JapanTravel.com : plus de 10 000 articles écrits par les touristes, pour les touristes
Grâce à son système unique de contenu participatif proposant à des milliers d’utilisateurs à travers le monde de partager leurs connaissances et leurs conseils pour voyager au Japon, JapanTravel.com vient de dépasser la barre des 10 000 articles et des 55 000 photos en mai.

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Avec plus de 2 500 experts, voyageurs et passionnés du Japon et grâce au soutien de 30 Partenaires Régionaux, JapanTravel.com est aujourd’hui devenu le plus grand site internet de voyage consacré au Japon dont le contenu est généré par ses utilisateurs. Des maisons de thé de Kyoto aux salons de tatouages de Tokyo, le site propose une foule d’articles et d’informations couvrant tous les sujets.
Profitant d’une dynamique favorable, du récent retour à la croissance de l’industrie touristique nippone et de l’orientation adoptée par le site quant à la publication d’articles en plusieurs langues, notamment pour toucher les pays émergents sur le marché du voyage, Terrie Lloyd, Directeur Général de JapanTravel, estime que la croissance exponentielle du site devrait se poursuivre au moins lors des six prochaines années.
« Nous avons créé JapanTravel.com car nous voulions vraiment montrer aux gens qu’en dépit de la catastrophe du 11 mars 2011, le Japon restait une destination touristique extrêmement enrichissante », précise-t-il. « Que ce soit pour sa cuisine ou pour ses paysages somptueux, les voyageurs commencent à s’ouvrir à cette culture et constatent que le Japon est un régal pour les sens ».
« Mais ce que nous n’avions pas prévu, c’est cet énorme regain d’intérêt de la part des populations d’Asie du Sud-Est, alors que les autorités japonaises ont décidé d’alléger la législation en vigueur concernant l’obtention de visas touristiques pour ces pays », ajoute-t-il. « A l’heure actuelle, nous favorisons la création de communautés passionnées par le Japon et nous soutenons le développement d’alliances commerciales à travers toute l’Asie, comme par exemple avec Thai Airways, et ces communautés viennent ensuite alimenter notre site ».
Multilingue, le site est aujourd’hui disponible en anglais, en japonais, en chinois (traditionnel et simplifié), en coréen, en thaïlandais et, depuis la fin avril, en français, première langue « européenne » ajoutée. AllAbout Japan, partenaire de JapanTravel.com, contribue au développement des versions chinoise et coréenne du site. En parallèle, l’ajout des versions malaisienne et indonésienne est également prévu. De par cette polyvalence linguistique, JapanTravel.com est aujourd’hui devenu le deuxième site le plus consulté au monde parmi les sites de voyage consacrés au Japon et le plus grand en termes d’articles, de contenu publié et ajouté quotidiennement.
Dans le secteur du tourisme, tout est une question de timing. Les prévisions sont au beau fixe et JapanTravel.com devrait poursuivre son développement en profitant de la hausse du nombre de visiteurs étrangers. Selon les chiffres du Japan Times, le Japon a accueilli plus de 11 millions de visiteurs en 2013, un record, et le gouvernement japonais espère voir ce chiffre passer à 20 millions d’ici les Jeux olympiques d’été de 2020.
« Nous comptons bien profiter de cette embellie du secteur touristique au Japon et poursuivre notre croissance tant qu’elle durera », commente Terrie Lloyd.

Site Web fondé en novembre 2011 par Terrie Lloyd, devenu une entreprise indépendante en décembre 2013, JapanTravel.com est le plus grand site internet de voyage consacré au Japon dont le contenu est généré par ses utilisateurs. Avec plus de 10 000 articles et 55 000 photos, les visiteurs peuvent explorer en images les moindres recoins du pays tout en planifiant leur voyage au Japon. Les articles publiés contiennent généralement un avis, des conseils, des suggestions ainsi que tous les renseignements utiles comme les horaires d’ouverture, les tarifs et les grilles horaires des transports en commun. En échange de leurs contributions, les rédacteurs reçoivent des points qu’ils peuvent ensuite échanger contre des récompenses, pouvant aller d’ustensiles de cuisine à des nuits d’hôtel. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.japantravel.com.

Pour plus d’informations ou pour toute question relative aux médias, veuillez contacter Julian Bohler aux cordonnées suivantes :
Julian Bohler
julian.bohler@japantravel.com
Roppongi OG Building, 4F,
1-3-4 Nishi-Azabu, Minato-ku,
Tokyo 106-0031
Tel: (03) 4588 2676 (JP)
Tel: 07-81-33-50-56 (FR)
Web: https://fr.japantravel.com/

La saga d’une ville-usine : « Toyota city »

La saga d’une ville-usine : « Toyota city », un documentaire de Léna Mauger & Stéphane Remael
Toyota City nous intriguait.
Image003Au cours de nos derniers reportages au Japon, nous nous étions approchés de ce temple de l’automobile. Une ville symbole depuis un demi-siècle : c’est ici qu’a été inventé un système de production réputé comme un idéal d’efficacité, de qualité et d’innovation – une forme d’accomplissement ultime du capitalisme. Des chefs d’entreprises et des industriels du monde entier sont venus dans cette ville-usine comme en pèlerinage.
En 2008, Toyota devient le premier fabricant automobile de la planète, une forme de mythe industriel contemporain.
Quelques mois plus tard, avec la crise et la chute des ventes, la compagnie affiche les premières pertes de son histoire. Début 2010, le rappel de millions de véhicules défaillants met brutalement fin à son âge d’or.
Aujourd’hui, la cité modèle est déjà considérée comme le symbole du déclin de tout un pays.

Une épopée industrielle
La réussite de Toyota City raconte en creux celle du Japon, cette nation obsédée de perfection qui a atteint son apogée à la fin du XXe siècle.
Vaincu et ruiné au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’archipel tente d’imiter l’Occident. Toyota City, à l’époque appelée Koromo, n’est alors qu’un grand village de 20.000 habitants. Le fondateur de Toyota, Sakichi Toyoda, son fils Kiichiro, et l’ingénieur Taiichi Ohno imaginent pour elle un grand destin : elle sera le laboratoire d’une nouvelle forme d’organisation du travail. S’inspirant des écrits de l’Américain Henry Ford, ils veulent rattraper les Etats-Unis sur le plan de la production. De tout l’archipel et même d’Amérique du Sud, des hommes et des femmes viennent travailler dans ses usines.
Dans les années 1980, le Japon s’impose comme une référence technologique et industrielle, et le toyotisme comme un modèle dans la majorité des grandes entreprises internationales.
Depuis, aucun autre système de production ne l’a dépassé.

Le déclin des mono-villes
Les soubresauts de Toyota City rejoignent ceux de nombreuses mono-villes dans le monde.
La Russie compte 400 mono-villes, des mammouths industriels hérités de l’époque soviétique et organisés autour d’une seule activité. Elles abritent un quart de la population urbaine du pays et ont été les premières victimes de la crise de 2008.
Aux Etats-Unis, la ville jumelle de Toyota City depuis 1960, Détroit, berceau du fordisme, est en partie à l’abandon. La capitale américaine de l’automobile et de son géant, General Motors, subissent de plein fouet la baisse générale des ventes de voitures dans le monde.

Source et vidéo en ligne :
https://www.france5.fr/portraits-d-un-nouveau-monde/#/theme/economie/toyota-city/

Découvrez tous les autres documentaires multimédias de France5 TV ici : https://www.france5.fr/portraits-d-un-nouveau-monde/#/accueil/

Tranche de vie d’un Français de Tokyo, hier 11 mars 2011 / séisme, tsunami et leurs conséquences

Voici un article d’un Français présentant bien ce qu’ont pu vivre de très nombreuses personnes et en particulier les Français de Tokyo lors du séisme et dans les heures et jours qui ont suivi.
C’est à voir ici : https://www.planeteblog.com/?p=5258
L’article est mis à jour régulièrement au fil de l’évolution de la situation.