Message à la communauté française de l’Ambassadeur de France au Japon – 30 juillet 2020

Madame, Monsieur,

Depuis le 22 juillet dernier, les autorités japonaises ont annoncé une levée progressive de certaines restrictions aux frontières. Il me semble utile, en conséquence, de vous informer de ce qui est prévu.

1/ A compter du 5 août 2020, les autorités japonaises autoriseront, sous conditions, le retour des résidents étrangers bloqués hors du Japon du fait de l’interdiction d’entrée qui vise désormais 146 Etats, dont la France. En ce qui concerne notre pays, seront concernés tous les résidents français ayant quitté le Japon avant le 26 mars 2020, date de la décision d’inscription de notre pays dans la liste de ceux soumis à interdiction d’entrée.

2/ Dans cette perspective, plusieurs conditions devront être satisfaites :
– être titulaire d’une carte de résident (« zairyu card ») et d’une autorisation de retour valide (« re-entry permit », agrafé dans le passeport à chaque fois que vous quittez temporairement le Japon) ;

– obtenir préalablement une attestation délivrée par une ambassade ou un consulat japonais. A l’ambassade du Japon à Paris, les demandes devront être présentées en personne du lundi au vendredi de 09h30 à 12h30 sans rendez-vous. Le formulaire de l’attestation « application form for letter of confirmation of submitting required documentation fo re-entry into Japan » peut être téléchargé sur le site de l’ambassade du Japon à Paris à l’adresse suivante : https://www.fr.emb-japan.go.jp/itpr_fr/retourresidents.html. Des informations sont également disponibles sur les documents à joindre avec la demande ;

– présenter, à l’embarquement du vol vers le Japon, un certificat de test PCR négatif effectué au plus 72 heures avant le départ. Le modèle de certificat est également téléchargeable sur le site de l’ambassade du Japon à Paris : https://www.fr.emb-japan.go.jp/itpr_fr/retourresidents.html.

3/ Pour mémoire, les résidents étrangers relevant de statuts spécifiques (« permanent resident », « spouse or child of Japanese national », « spouse or child of permanent resident », « long term resident ») avaient déjà la possibilité de revenir au Japon, s’ils en étaient partis avant le 3 avril 2020, date d’entrée en vigueur de l’interdiction d’entrée visant la France. Jusqu’au 31 août, le retour est toujours possible, sans formalité additionnelle. En revanche, à partir du 1er septembre, il faudra satisfaire aux trois conditions figurant au point 2/ de ce message.

4/ En revanche, les résidents étrangers, y compris français, qui auraient quitté le Japon après le 26 mars ou le 3 avril, en fonction de leur statut, ne sont pas éligibles à cette mesure d’allègement des restrictions aux frontières. De même, tout départ actuellement se traduira par une impossibilité de revenir au Japon dans un avenir prévisible.

Pour ceux d’entre vous, qui devez aller en France pour des raisons humanitaires impératives, l’ambassade de France à Tokyo se tient à votre disposition pour présenter aux autorités japonaises des demandes de dérogation. Je vous renvoie, à cet égard, à mon précédent message.

5/ Enfin, avec nos partenaires de l’Union européenne et du G7, nous restons mobilisés pour obtenir que tous les résidents étrangers au Japon soient traités comme les citoyens japonais et puissent se déplacer à l’étranger, en tant que de besoin.

Laurent Pic

Ambassadeur de France au Japon

Message de M. l’Ambassadeur Laurent Pic à la communauté française du Japon ; 20 juillet 2020

Madame, Monsieur,

Ces derniers jours, plusieurs régions du Japon, à commencer par Tokyo, font face à un accroissement significatif de la circulation du coronavirus. Certaines d’entre elles ont, en conséquence, augmenté leur niveau d’alerte. A ce stade, cependant, les autorités japonaises, à l’échelle du pays comme localement, estiment, pour la plupart, qu’il n’est pas nécessaire de mettre en place de nouvelles mesures restrictives. Elles invoquent notamment une intensification de la politique de dépistage, le lien entre de nombreux cas et la vie nocturne, la jeunesse des personnes testées positives et l’absence de tension sur le système sanitaire.

Compte tenu du caractère évolutif de la situation, il est plus que jamais nécessaire de faire preuve de prudence et de vigilance. Le respect des gestes barrières doit rester de mise et il convient d’éviter de se rendre dans les lieux clos, mal ventilés, trop fréquentés et où il est difficile de respecter la distanciation sociale. Comme depuis le début de la crise sanitaire, vous êtes vivement encouragés à vous tenir fréquemment informés et à suivre les consignes des autorités japonaises y compris, le cas échéant, en ce qui concerne les déplacements dans le pays.

Par ailleurs, en dépit de ce qu’auraient pu laisser croire les informations diffusées par les médias, les mesures restreignant l’accès au territoire japonais pour les étrangers arrivant en provenance des 129 pays visés par l’interdiction d’entrée, dont la France, restent inchangées. Il en résulte l’impossibilité pour la plupart d’entre eux, s’ils sont à l’extérieur, de revenir au Japon et, pour ceux qui y sont, de quitter le pays, sans prendre le risque de ne pouvoir y retourner dans un avenir prévisible.

Les nombreuses démarches engagées par la France, en liaison avec ses partenaires de l’Union européenne, en particulier, se poursuivent afin d’obtenir des assouplissements qui permettraient aux Français du Japon de retrouver une liberté de mouvement. En attendant, les autorités japonaises acceptent d’accorder des dérogations, au cas par cas et justifiées par des motifs humanitaires, dont elles ont une compréhension extrêmement restrictive. Elles évoquent notamment, parmi les possibles circonstances exceptionnelles, un retour pour assister à des funérailles à la suite du décès d’un membre proche de la famille, pour raisons médicales (intervention chirurgicale et suivi, accouchement) ou encore pour une convocation par la Justice. Une procédure lourde et nécessitant de nombreux justificatifs très détaillés permet à l’ambassade de présenter des demandes et d’obtenir des autorisations de voyage, qui ne font cependant jamais l’objet d’une confirmation écrite par les autorités japonaises, les décisions d’admission sur le territoire appartenant, en dernier ressort, aux officiers de l’immigration à l’arrivée.

Je suis bien conscient des inconvénients majeurs d’une telle approche pour chacune et chacun d’entre vous qui aspirez légitimement, en cette période estivale, à retrouver vos proches et, malheureusement, êtes parfois confrontés à des problèmes familiaux ou de santé qui exigent votre retour urgent en France. Si vous pensez que votre projet de voyage répond à un motif humanitaire et que vous êtes en mesure de fournir les justificatifs exigés, l’ambassade de France à Tokyo est à votre disposition pour vous expliquer et engager la procédure conduisant à l’octroi d’une dérogation par les autorités japonaises. Ce sont elles qui sont seules à décider.

Avec notre Consul général à Kyoto, nous sommes, comme toujours, à votre disposition.

Laurent Pic
Ambassadeur de France au Japon

Une traduction inédite du « Kitano Tenjin Engi Emaki »

L’histoire du poète qui devint un dieu (Anonyme)

Préfacé par François Macé, l’ouvrage propose une traduction inédite du Kitano Tenjin Engi Emaki. Dans son commentaire du texte, Éric Faure, son traducteur, pose notamment la question de la définition et de la place du fait mythologique dans la société japonaise d’hier et d’aujourd’hui.

Résumé

Tenjin-san, « L’Honorable Dieu Céleste », est sans doute le kami le plus populaire du panthéon des divinités autochtones du Japon. Aujourd’hui comme autrefois, les Japonais ont coutume de visiter ses lieux de culte afin qu’il leur accorde la réussite scolaire ou les fasse progresser en calligraphie.

Cependant, Tenjin-san n’a pas toujours été un dieu. Il fut d’abord un homme : Sugawara no Michizane (845-903). Considéré par ses contemporains comme le plus grand poète de son époque, cet aristocrate occupe une place essentielle à la Cour impériale. Mais, exilé injustement, suite aux manœuvres de ses adversaires politiques, il est, à sa mort, assimilé à un esprit vengeur, l’un des plus redoutables que l’histoire du Japon ait pu engendrer. Enfin, élevé au rang de divinité des études et de la calligraphie, il connaît une popularité exemplaire qui traversera les siècles et demeure extrêmement vivace de nos jours.

C’est dire l’importance de cette traduction inédite d’un récit de fondation du XIIe siècle et qui retrace la vie et les miracles de ce poète devenu un dieu et dont le culte a exercé une influence considérable sur le Japon et les Japonais.

[Le traducteur : Professeur des universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyôto, Éric Faure est titulaire d’une thèse de doctorat en études japonaises de l’Inalco. Spécialiste des légendes du Japon, il a publié de nombreux ouvrages sur la question.]

DÉMARCHE DE VOS TROIS CONSEILLERS DES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER ÉLUS POUR LE JAPON POUR LA RÉOUVERTURE DES FRONTIÈRES AUX RÉSIDENTS

Chers Français du Japon,
Madame, Monsieur,

Vos 3 Conseillers des Français de l’Étranger élus pour le Japon ont entrepris une démarche auprès de l’ensemble des parlementaires japonais (députés et sénateurs des Chambres Basse et Haute) et des Ministres du Cabinet du Premier Ministre Shinzô ABE concernés pour les interroger sur la réciprocité et les inciter une réouverture des frontières aux résidents français et des autres pays de l’espace Schengen.

La lettre en japonais et en anglais ci-jointe a été imprimée et distribuée physiquement aux 713 parlementaires de la Diète japonaise le 8 juillet 2020, en personne ou à leurs attachés parlementaires dans les bureaux de la Diète à Kasumigaseki. (traduction en français ci-dessous)

Alors que la France a inclus le Japon dans la liste des pays dont les ressortissants peuvent entrer librement en France, le Japon s’obstine à ne pas ouvrir ses frontières aux Français résidents au Japon.
Nous pouvons sortir du territoire japonais mais nous ne pouvons pas y revenir, alors que nous avons élu domicile au Japon, y travaillons, y vivons avec nos familles, y payons nos impôts.
Dans le même temps, tout citoyen japonais vivant dans l’espace Schengen avec un titre de résidence régulier y est traité comme un citoyen européen à part entière depuis le début de la crise.

Nous interrogeons donc Parlementaires et Ministres :

Où est la réciprocité ?
Quelles mesures concrètes comptez-vous prendre ?

Nous demeurons à votre écoute et à votre disposition.

Les 3 Conseillers des Français de l’étranger élus pour le Japon

Evelyne INUZUKA
François ROUSSEL
Thierry CONSIGNY

Courriel : Les3Conseillersconsulaires.jp@gmail.com
Facebook : Les3Conseillersconsulaires.jp

NOTE SUR LE MANDAT DE VOS REPRÉSENTANTS
Compte tenu de la situation sanitaire à l’échelle mondiale, le Parlement français a définitivement adopté la loi qui reporte les élections des conseillers consulaires, désormais appelés Conseillers des Français de l’étranger. Ces élections se dérouleront en mai 2021.
Nous sommes honorés de continuer à vous servir jusqu’en mai prochain. Pour des raisons de commodité notre adresse mail et notre page Facebook communes restent inchangées.

TRADUCTION DE LA LETTRE EN FRANÇAIS

Depuis plusieurs mois, les résidents français au Japon ainsi que les résidents au Japon des pays européens, y compris les résidents permanents et les conjoints de Japonais, sont confrontés aux conséquences des restrictions imposées par les autorités japonaises à l’entrée du Japon dans le contexte de la pandémie de Covid-19, « Entry Ban».

Ces restrictions, et notamment l’interdiction d’entrée qui empêche les résidents français de rentrer ou par conséquent de quitter le Japon sans prendre le risque de ne pas pouvoir y retourner dans un avenir prévisible sont très pénalisantes.
Elles conduisent à des situations humaines douloureuses, à la séparation des familles, à l’impossibilité de reprendre le travail, à porter assistance à des proches dans le besoin en France, ou à effectuer des déplacements professionnels indispensables. Les hommes d’affaires européens ne peuvent pas se rendre en Europe pour rencontrer leurs clients ou partenaires commerciaux, alors que les ressortissants japonais peuvent en revanche revenir au Japon après un voyage d’affaires en Europe.

Cette situation devient de plus en plus problématique.

Certaines entreprises européennes ont également établi leur « hub » Asie au Japon et leurs cadres européens ne peuvent pas voyager hors du Japon sans l’inconvénient de ne pas pouvoir y revenir. Ces sociétés pourraient commencer à penser à déplacer le siège social du Japon vers d’autres pays.

Les ambassadeurs au Japon des pays de l’Union Européenne ont pris toute la mesure du désavantage de la situation pour notre communauté et ont agi pour obtenir plus de flexibilité des autorités japonaises et exiger l’application du principe de réciprocité, puisque tous les pays de la zone Schengen traitent les résidents japonais comme leurs propres citoyens pour leur retour en Europe. De plus, depuis le 1er juillet 2020, tous les citoyens japonais peuvent voyager librement dans l’espace Schengen.

À ce stade, les tractations répétées à tous les niveaux ont permis d’obtenir du Japon de bien vouloir examiner au cas par cas des situations à dimension humanitaire, selon une définition stricte. Cependant, cette approche laborieuse ne suffit pas et doit ouvrir la voie à une solution plus durable qui réponde aux attentes des résidents français au Japon et notamment pour les résidents permanents et les conjoints de japonais.

Les pays européens ont autorisé à la fois les citoyens européens et non européens résidant dans l’un des pays de l’UE à y retourner. En conséquence, les résidents permanents et tous les résidents de longue durée devraient être autorisés à entrer au Japon.

Nous ne mettons pas en exergue la libre entrée des touristes au Japon, de tourisme international, mais l’interdiction actuellement en vigueur de l’entrée au Japon de ressortissants étrangers qui y ont une résidence permanente, une famille et une base de travail.

Cette situation est préjudiciable aux intérêts à long terme du Japon.

En notre qualité de représentants élus de la communauté française du Japon (« Conseillers des Français de l’étranger »), nous espérons qu’une solution satisfaisante sera trouvée en respectant la réciprocité pour tous les résidents français au Japon.

Respectueusement vôtre

Les 3 conseillers des Français de l’Étranger au Japon
Evelyne Inuzuka
Thierry Consigny
François Roussel

LETTRE TRANSMISE EN JAPONAIS

衆参国会議員各位、法務省、外務省の皆様

永住者、日本人配偶者等を持つフランス人等の再入国許可要望

令和 2 年 7 月 1 日現在、法務省出入国在留管理庁出入国管理部審判課では永住 者、日本人の配偶者等が再入国許可によって出国した場合でも、原則として再上 陸拒否の対象としています。
https://www.moj.go.jp/content/001318288.pdf

他方、ヨーロッパ連合(EU)とシェンゲン圏への日本人の入境は 3 月 17 日から 閉鎖されていましたが(7 月 1 日に緩和)、フランスでは以下の場合には日本人 を含む外国人の入国を許可しています。
• フランス人の配偶者
• フランスまたはヨーロッパの滞在許可証を有する外国人で、自宅に戻る者
• その他
https://jp.ambafrance.org/article15558

この結果として、緊急を要する家庭やビジネスの事情でフランスに出国すると、 日本人は帰国できるが、フランス人は帰国できません。日本国内に自宅やビジネ スの中心があっても、ひとたび日本を離れるとフランス人は帰国できないのが現 状なのです。その反対に、フランスに永住する日本人、フランス人を配偶者に持つフランス在住日本人にはそのような問題はありません。

こうした事態を受け、欧州連合(EU)各国大使は、相互主義の原則の適用を日本政 府に求め、日本に自宅を持つ者、そして日本人の配偶者等に対する日本への再入 国許可を政府に要請しています。こうした入国管理は、新型コロナウィルス対策 として感染者の多い国/地域からの入国制限、感染者、感染経路の特定、隔離と して EU 諸国でも行われていますが、国籍自体が判断基準とはされていません。

私ども三名の在外フランス人選挙区日本代表は、このような入国管理制度の齟齬 を日本政府が一日も早く是正し、相互主義に基づいて、永住者、日本人配偶者等 に対する再入国を許可されることをここに要望致します。

2020 年 7 月 7 日

在外フランス人選挙区日本代表
犬塚エブリーヌ
ティエリー・コンシニー
フランソワ・ルーセル
代表団連絡先: les3conseillersconsulaires.jp@gmail.com

Conseillers des Français de l’Etranger

LETTRE TRANSMISE EN ANGLAIS

Dear Members of the House of Representatives and Members of House of Councillors,
Dear Minister of Justice and Minister of Foreign Affairs,

For several months, French residents in Japan as well as residents in Japan of other European countries, including permanent residents and spouses of Japanese nationals, have been confronted with the consequences of the restrictions imposed by the Japanese authorities at the entry points of Japan in the context of the Covid-19 pandemic, « Entry ban. »

These restrictions, and in particular the entry ban which prevents French residents returning to (and consequently leaving Japan without taking the risk of not being able to return to their residence in Japan) are very practically penalizing. They lead to painful human situations including but not limited to the separation of families, the inability to return to work, inability to provide assistance to loved ones in need in France, and to make essential business trips outside of Japan.

European businesspeople resident in Japan cannot travel to Europe to meet their customers or business partners, while in contrast Japanese nationals remain eligible to return to Japan after a business trip to Europe. This situation becomes more and more problematic. Some European companies have also established their Asian hub in Japan and their European executives cannot travel out of Japan without the difficulties of not being able to reenter unlike their Japanese colleagues. These companies may consider changing their Asian headquarters from Japan to other countries if this continues.

All the Ambassadors of the European Union have taken full measure of the disadvantage of the situation for the European community in Japan and have acted to obtain more flexibility from the Japanese authorities and to demand the application of the principle of reciprocity, since all Schengen countries treat Japanese residents as their own citizens for entry to their countries. Furthermore, since July 1, 2020, all Japanese citizens can travel freely to the Schengen zone.

At this stage the repeated approaches at all levels have resulted in Japan being available to examine on a case-by-case basis, situations with humanitarian dimensions, according to a very strict and limited definition. However, this laborious case-by-case approach is not sufficient and the authorities must open the way to a more lasting solution that meets the expectations of French residents in Japan – in particular starting with permanent residents and the spouses of Japanese nationals. European countries have allowed both EU and non-EU citizens who are long-term residents in one of the EU country to return there, and consistent with these all-permanent and long-term residents of Japan should be allowed to re-enter Japan. (This matter is not about international tourism but rather that the prohibition currently in place on the reentry into Japan of foreign nationals who have a permanent residence, family and work base in Japan is highly detrimental to Japan’s long term interests.)

In our capacity of the three elected representatives of the French residents in Japan (Conseillers des Français de l’Etranger), we hope that a satisfactory solution can be found respecting reciprocity for all French residents in Japan.

Respectfully yours,

Les 3 Conseillers des Français de l’Etranger au Japon

les3conseillersconsulaires.jp@gmail.com

Evelyne Inuzuka
Thierry Consigny
François Roussel
Tokyo, July 7th, 2020