JAPON pluriel : actes des colloques de la SFEJ

Retrouvez les carnets de la Société française des études japonaises (SFEJ) en ligne :

https://sfej.hypotheses.org/category/japon-pluriel

De nombreux podcasts sur le Japon y sont présentés.

Voir aussi le compte Twitter de la SFEJ :
https://x.com/SFEJ_officiel

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de novembre 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Novembre 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.
Voir les détails après la liste ci-dessous.

    Vendredi 1er novembre / 10h – 18h : Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024)

    Vendredi 8 novembre / 18 h – 20 h : La floraison des études françaises dans le Japon des années 1920-1930

    Vendredi 15 (14h – 20h) & samedi 16 novembre (10h – 17h45) : Quarante ans d’études japonaises, et maintenant ?

    Mardi 19 novembre / 18 h – 20 h : Le sens actuel des classiques de l’Antiquité :

    la mythologie grecque et le Kojiki

    Mardi 26 novembre / 18h – 20h : Hikikomori en lutte : occupation de l’espace public et activisme social d’un organisme d’accompagnement de personnes hikikomori

 

Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024)

vendredi 1er novembre / 10h – 18h

auditorium, galerie, en ligne / colloque / en français sans traduction

Sciencescope – l’Association des étudiants et chercheurs francophones au Japon, l’Ambassade de France au Japon (SST et SC/IFJ), l’Institut français de recherche sur le Japon (MFJ-IFRJ, UMIFRE 19 MEAE-CNRS) et le Bureau de Tokyo du CNRS Asie du Nord-Est organisent la Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024) le vendredi 1er novembre à la Maison franco-japonaise de Tokyo.

Depuis 1997, cette rencontre annuelle réunit la communauté de chercheurs et étudiants francophones établis au Japon, toutes disciplines et toutes nationalités confondues. L’objectif de la JFR est de permettre aux chercheurs, étudiants, doctorants, ingénieurs, institutionnels, représentants d’entreprises ou toute personne intéressée de se rencontrer et d’échanger sur leurs activités au Japon.

La participation est libre, gratuite, ouverte et accessible à tous, mais l’inscription est obligatoire via le formulaire en ligne (date limite des inscriptions mercredi 30 octobre).

Cette année, la JFR fêtera les 50 ans de coopérations scientifiques franco-japonaises avec les présentations orales dans l’auditorium et des posters dans la galerie de la Maison franco-japonaise. Un pot convivial sera également offert en fin de journée. Nous vous attendons donc nombreux pour célébrer cet anniversaire.

Organisation : Sciencescope – Association des étudiants et chercheurs francophones au Japon

Soutien, coopération : ambassade de France au Japon, CNRS, IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/01/2024-11-01_jfr2024/

 

La floraison des études françaises dans le Japon des années 1920-1930

vendredi 8 novembre / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive

Conférencier : Emmanuel LOZERAND (Inalco – IFRAE)

Le goût japonais pour la littérature française s’est véritablement affirmé à l’ère Taishō. Toute une génération d’étudiants, de professeurs, de traducteurs, et de lecteurs, est alors apparue, en l’espace de quelques années.

La présente conférence a pour objectif de décrire cette floraison, mais aussi de chercher à en comprendre les causes. Elles tiennent essentiellement à la nouvelle donne politico-diplomatique issue de la première guerre mondiale, ainsi qu’aux mutations culturelles du Japon des années 1920-1930, en proie à l’idéal de la Bildung / kyōyō.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/08/2024-11-8_floraison_des_etudes/index.php

 

Colloque franco-japonais à l’occasion du centenaire de la Maison franco-japonaise

Quarante ans d’études japonaises, et maintenant ?

vendredi 15 & samedi 16 novembre

vendredi 15 : 14h – 20h

samedi 16 : 10h – 17h45

auditorium / colloque / en français et en japonais avec traduction

 

Du 8 au 13 octobre 1979, la Maison franco-japonaise organisa au Collège de France ce qui fut sans doute le premier colloque consacré aux études japonaises dans l’Hexagone. Le titre et le sous-titre de cette manifestation – « Le Japon vu depuis la France, les études japonaises en France » – indiquaient un changement d’approche. Regardé « depuis la France », le Japon n’était plus envisagé comme un ensemble immuable qui aurait préexisté au regard instable et subjectif de celui qui le contemple. Le syntagme « études japonaises » avait aussi ses sous-entendus : il révélait un horizon de refus, « ce qu’il était convenu d’appeler traditionnellement la « japonologie » », discipline dont l’appellation même trahissait les défauts d’une approche holistique, penchée presque exclusivement sur l’histoire ancienne, et parfois fantasmée, de l’archipel. Les organisateurs s’en expliquaient d’ailleurs à demi-mot dans leur introduction, en définissant les « études japonaises » comme une « visée scientifique » qui se proposait « en particulier de cerner les faits contemporains ». À cette fin, « l’absolue nécessité » était de former de nouvelles cohortes de spécialistes maîtrisant véritablement la langue japonaise et capables ainsi de saisir la complexité de la civilisation japonaise, « dans sa profondeur et dans sa réalité ».

Plus de quarante ans se sont écoulés depuis ce premier colloque et les études japonaises ont indéniablement atteint quelques-uns des objectifs évoqués dans les murs du Collège de France en octobre 1979 : le Japon contemporain est aujourd’hui plus largement étudié que le Japon ancien et la rigueur méthodologique, comme la maîtrise linguistique, sont posées comme des prérequis indispensables à tout travail de recherche sur le Japon. Néanmoins, les défis des études japonaises en France sont encore nombreux. L’objectif de ce colloque sera non seulement de tirer le bilan des quarante dernières années mais aussi d’analyser, dans le cadre d’un dialogue franco-japonais, les nombreux domaines que les chercheurs en études japonaises doivent encore investir et explorer. Il s’agira, plus largement, de redéfinir les « études japonaises » d’un point de vue épistémologique ou méthodologique dans le cadre plus large d’une réflexion sur les spécificités des études aréales.

Intervenants : Emmanuel LOZERAND (Inalco), Cécile SAKAI (professeure émérite, univ. Paris-Cité), Christine LÉVY (maîtresse de conférences honoraire, univ. Bordeaux Montaigne), César CASTELLVI (univ. Paris-Cité), Antonin BECHLER (univ. de Strasbourg/IFRJ-MFJ), Pierre-François SOUYRI (professeur retraité, univ. de Genève), Thomas GARCIN (univ. Paris-Cité/IFRJ-MFJ), Valérie GELÉZEAU (EHESS, CNRS/IFRJ-MFJ), Sophie HOUDART (CNRS/IFRJ-MFJ), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Michael LUCKEN (Inalco/IUF), Mathieu CAPEL (univ. de Tokyo), Jean-Noël ROBERT (professeur émérite, Collège de France), Nicolas FIÉVÉ (EFEO), Christophe MARQUET (EFEO), Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ), Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia), Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Sophie BASCH (Sorbonne université/IUF), Nobumi IYANAGA (ancien représentant du Centre Tokyo de l’EFEO), Katsumi FUJIWARA (professeur émérite, univ. de Tokyo), Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, professeur émérite, univ. de Tokyo), Atsushi MIURA (professeur émérite, univ. de Tokyo/directeur du musée Ōhara), Ryūichi NARITA (professeur émérite, univ. féminine du Japon), Chikako HIRANO (univ. Musashi), Nao SAWADA (univ. Rikkyo)

Organisation : IFRJ-MFJ

Coopération : Fondation Maison franco-japonaise

Partenaires : Crédit Agricole CIB Japan, Toshiba International Foundation, Fondation de France

Patronage : Fondation du Japon

Inscription & programme détaillé :

– vendredi 15 : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/15/2024-11-15_colloque_etudes_jap/index.php

– samedi 16 : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/16/2024-11-16_colloque_etudes_jap/index.php

 

Grand débat d’automne : Le sens actuel des classiques de l’Antiquité

La mythologie grecque et le Kojiki

mardi 19 novembre / 18h – 20h

auditorium / conférence-débat / en français et en japonais avec traduction

Conférenciers : Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Natsuki IKEZAWA (écrivain)

Les récits mythiques constituent une part majeure de la littérature narrative ancienne, tant en Orient qu’en Occident. L’histoire du commencement du monde et de la création d’un peuple mettent en vedette des dieux et des héros surhumains : les éléments surnaturels et magiques y sont omniprésents. Les mythes décriés par la pensée scientifique moderne ont été revisités pour leur fécondité par la nouvelle psychologie et l’anthropologie culturelle du XXᵉ siècle. Le symbolisme archétypal des mythes a également été une source d’inspiration inépuisable pour l’art et la littérature à travers les âges. Philippe Borgeau, connu pour ses recherches sur la mythologie grecque et l’histoire des religions, et l’écrivain Natsuki Ikezawa, qui a traduit le Kojiki en japonais moderne, exploreront le sens actuel des classiques de l’Antiquité, animés par Kiichirô Itsumi, spécialiste de la littérature classique occidentale.

Modérateur : Kiichirô ITSUMI (professeur émérite, univ. de Tokyo)

Organisation : Fondation MFJ, IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/19/2024-11-19_grand_debat_automne/index.php

 

Hikikomori en lutte : occupation de l’espace public et activisme social d’un organisme d’accompagnement de personnes hikikomori

mardi 26 novembre / 18h – 20h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / フランス語(通訳なし)

Conférencier : Tanguy VIRIN (Lesc UMR 7186 – univ. Paris Nanterre)

La question du hikikomori (retrait social) traverse depuis près de 30 ans l’archipel japonais, constituant pour les pouvoirs publics et les familles un problème relatif au lien social et à la (re)production de la société. Face à cet apparent nouveau défi social et de santé publique, des travaux en psychologie, psychiatrie et sciences sociales se sont attachés à analyser et définir les tenants de cette conduite particulière de repli au domicile, tout en proposant et médiatisant des stratégies de prise en charge. Toujours est-il toutefois que la compréhension et le soin des cas de hikikomori varient selon l’interprétation sociale et politique de ce phénomène, ainsi que des moyens matériels disponibles aux acteurs du soin.

À partir d’une enquête ethnographique en cours dans la préfecture d’Osaka auprès d’un organisme à but non lucratif accompagnant des personnes hikikomori et leurs proches en leur offrant des lieux d’accueil et d’expression, l’objet de mon intervention sera d’analyser la lecture proposée par ce collectif du hikikomori, croisant une critique radicalement de gauche de la société japonaise avec un héritage antipsychiatrique.

Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/26/2024-11-26_seminaire_doctoral_/

 

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda

Diffusé par :

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

 © 2024, IFRJ-MFJ

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements d’octobre 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) octobre 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.

    Vendredi 11 octobre / 18 h – 20 h : Notre-Dame de Paris : une cathédrale de données numériques et connaissances pluridisciplinaires pour les sciences du patrimoine

    Vendredi 18 octobre / 18 h – 20 h : Bouddhisme et neurosciences : où en est le dialogue ?

    Mardi 22 octobre / 18 h – 20 h : Fortune et infortune de Rimbaud au Japon

    Vendredi 25 octobre / 18 h – 20 h : Transmettre et se préparer en situation d’incertitudes

    Mardi 29 octobre / 18h – 20h : Ethnographie des vendeurs de rue du département de Hyōgo : entre méthodologie prévue et réalité du terrain

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Notre-Dame de Paris : une cathédrale de données numériques et connaissances pluridisciplinaires pour les sciences du patrimoine

vendredi 11 octobre / 18 h – 20 h

  auditorium / conférence / en français avec traduction simultanée

Conférencier : Livio DE LUCA (CNRS)

La recherche sur le patrimoine transforme l’interaction entre objets matériels et études multidisciplinaires en un vecteur de production de savoirs collectifs. Notre démarche innovante en matière de modélisation computationnelle et de numérisation tire parti du chantier scientifique de Notre-Dame de Paris, mobilisant des spécialistes de divers domaines (archéologie, anthropologie, architecture, histoire, chimie, physique, informatique) pour élaborer un corpus de données reflétant les pratiques scientifiques actuelles dans l’étude du patrimoine à l’ère numérique. Nous aspirons à transcender la simple numérisation de l’objet physique pour embrasser la connaissance approfondie de celui-ci, examinant comment les caractéristiques de l’objet matériel et les savoirs qui y sont associés se nourrissent mutuellement à travers le prisme de la recherche.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/11/2024-10-11_notre_dame_de_paris/index.php

 

Bouddhisme et neurosciences : où en est le dialogue ?

vendredi 18 octobre / 18h – 20h

auditorium / conférence / en français avec traduction simultanée

Conférencier : Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia)

Comme le montre un livre récemment traduit en français, Le bouddhisme et la science, de Donald Lopez Jr., la question de la compatibilité du bouddhisme et de la science a été soulevée dès la fin du XIXᵉ siècle. Depuis lors, les interlocuteurs du soi-disant « dialogue » entre bouddhisme et science ont changé à diverses reprises, mais les arguments avancés des deux côtés sont restés pour l’essentiel les mêmes. Du côté bouddhique, à partir des années 1980, le bouddhisme tibétain a remplacé le Zen comme interlocuteur principal du côté bouddhique. Mais pour devenir « compatible » avec la science, les diverses tendances du bouddhisme ont dû éliminer de leur discours des pans entiers de la doctrine traditionnelle. Du côté des sciences, l’émergence des neurosciences comme discours de référence a également conduit à d’importants changements. Certes, les neurosciences s’inscrivent dans la continuité des sciences biologiques, mais le fait qu’elles se préoccupent tout particulièrement du cerveau leur a donné un droit de regard sur ce qui était jusque-là une chasse gardée du bouddhisme — l’esprit.

Dans sa version moderniste, le bouddhisme est en voie d’être naturalisé et intégré dans le discours physicaliste et hédoniste de la société néocapitaliste sous la forme d’une « spiritualité du bonheur ». Il importe donc de se demander quelle peut être sa place dans le Brave New World qui s’annonce avec l’essor foudroyant de l’IA, et dont le visionnaire Aldous Huxley avait déjà eu le pressentiment il y a presque un siècle. On cherchera donc à identifier certaines des questions urgentes auxquelles sont confrontés les bouddhistes à l’ère de l’Anthropocène, qu’Amitav Gosh décrit à juste titre comme l’époque du Grand Dérangement.

Modérateur : Antonin BECHLER (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/18/2024-10-18_bouddhisme_et_neuro/index.php

 

Fortune et infortune de Rimbaud au Japon

mardi 22 octobre / 18h – 20h

auditorium / conférence / en japonais avec traduction simultanée

Conférencier : Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, prof. émérite de l’univ. de Tokyo)

Parmi les poètes français modernes introduits au Japon depuis le début du siècle dernier, le cas de Rimbaud est unique dans la mesure où les premières traductions majeures de ses œuvres n’ont pas été réalisées par des soi-disant spécialistes de littérature française, mais par Kobayashi Hidéo (pour les œuvres en prose), qui sera plus tard considéré comme le fondateur de la critique littéraire moderne au Japon, et Nakahara Chūya (pour les vers), l’un des poètes lyriques les plus importants de la première moitié du XXᵉ siècle. Leurs traductions des œuvres de Rimbaud étaient tellement assimilées à leur langue, sans traces de traduction, qu’on pouvait les confondre avec leurs propres créations. Elles se sont vite ancrées dans le climat de la langue japonaise, parallèlement à la notoriété croissante des traducteurs. Rimbaud a certainement eu la chance d’avoir ces traducteurs. Leurs traductions, qui datent des années 1930, et figurent toutes deux aujourd’hui dans la collection « Iwanami Bunko », continuent d’être les traductions de Rimbaud que la majorité des jeunes lecteurs choisissent, en dépit des nouvelles traductions publiées coup sur coup après la seconde guerre mondiale. Leur popularité si durable provient avant tout de la création d’un ton qui épouse la voix de Rimbaud.

D’un autre côté, du point de vue actuel, 90 ans après leur publication, ces traductions présentent de sérieuses lacunes, tant en terme de compréhension de Rimbaud que de précision linguistique. Il serait plus approprié de considérer ces traductions comme des œuvres de Kobayashi et de Nakahara basées sur Rimbaud plutôt que comme des traductions proprement dites de Rimbaud. Le malheur de Rimbaud au Japon est que les jeunes lecteurs se sont longtemps attachés ou fixés sur des traductions d’auteurs connus qui, tout en possédant un attrait stylistique distinctif, s’écartent du message du texte original ou le déforment, rendant difficile la réalisation d’une lecture conforme à l’intention de l’auteur (qui elle-même est souvent difficile à deviner).

La contribution de Kobayashi et Nakahara en tant que pionniers de l’introduction de Rimbaud au Japon doit être dûment reconnue. Cependant, il est grand temps de mettre fin à l’irresponsabilité qui consiste à donner aux nouveaux lecteurs l’illusion que « c’est du Rimbaud ». En tenant également compte du travail des traducteurs après Kobayashi et Nakahara, et sur la base d’une relativisation historique, cette conférence tentera d’explorer la façon dont la réception de Rimbaud devrait désormais se faire, du triple point de vue du traducteur, du lecteur et de l’éditeur.

Discutant : Kazuki HAMANAGA (univ. de Tokyo)

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Coopération : Fondation MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/22/2024-10-22_rimbaud/index.php

 

Transmettre et se préparer en situation d’incertitudes

— conférence de clôture d’un séjour de recherche à la MFJ —

vendredi 25 octobre / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive

Conférencière : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)

Venue au Japon pour un projet portant sur la notion de « retour d’expérience », j’ai cherché à comprendre ce qui s’apprend et se transmet d’une catastrophe. En prenant pour point de départ la recherche menée depuis 2011 sur la Grande catastrophe du Tōhoku, j’ai élargi considérablement, durant cette année, le champ de mes observations : à Rokkasho-mura, dans cette région du nord du Japon qui connaît aujourd’hui la plus forte concentration d’infrastructures énergétiques du pays ; dans la ville même d’Aomori, où ont lieu les séances d’un procès engagé il y a plus de trente ans par une association luttant contre le démarrage d’une usine de retraitement des déchets radioactifs ; à Hokkaido, sur les sites à l’étude pour le stockage définitif des déchets radioactifs de haute activité — autant de territoires où aucune catastrophe n’est encore advenue mais dont la configuration même est déterminée par sa possibilité, son anticipation, sa préparation. Pour travailler dans cet écart entre ce qui est arrivé, ce dont on fait leçon et ce contre quoi on se prépare, j’ai choisi de décaler radicalement la perspective : il sera ainsi question, aussi, de la marche longue que j’ai réalisée le long du Michinoku Coastal Trail, sentier de randonnée inauguré en 2014 et destiné tout à la fois à commémorer l’évènement catastrophique de 2011, à marquer les quelques mille kilomètres de la côte Pacifique touchée par le tsunami, et à inscrire durablement, dans le corps de ceux qui en font l’expérience, la mémoire de ce qui est arrivé de façon à éviter que cela ne se reproduise à nouveau.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/25/2024-10-25_sophie_houdart/index.php

 

Ethnographie des vendeurs de rue du département de Hyōgo : entre méthodologie prévue et réalité du terrain

mardi 29 octobre / 18h – 20h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Lucie MIZZI (univ. Paul-Valéry Montpellier 3 – UMR SENS)

La corporation des marchands ambulants tekiya joue depuis son émergence au XVIIᵉ siècle un rôle important dans la structuration du commerce rural et urbain japonais. En particulier lors des 100 000 à 300 000 fêtes démonifuges et propitiatoires matsuri organisées chaque année dans l’archipel. Ce rôle apparaît d’autant plus paradoxal que les tekiya incarnent dans le système japonais de représentations la figure par excellence de la marginalité, de la déviance, du désordre et de la souillure. À ce titre, ils sont assimilés à la pègre yakuza, dont ils sont également les ancêtres, dans la plupart des travaux scientifiques.

À travers l’étude des échanges marchands, des formes d’organisation et de sociabilité de cette corporation, mon étude a pour but de résorber ce paradoxe et de questionner la marginalité sociale de ces vendeurs de rue en analysant les modalités d’interaction des tekiya avec les différentes catégories d’agents qui composent l’espace socio-économique et politique contemporain dans lequel ils évoluent. D’abord en précisant la fonction économique qui leur était traditionnellement reconnue en matière d’organisation de l’espace commercial des fêtes matsuri. Ensuite, en mesurant les conséquences d’un certain nombre de changements récents (processus de sédentarisation, concurrence croissante de nouveaux acteurs du commerce ambulant, loi « antigang », restrictions de déplacement liées à la Covid-19) sur leurs activités, leur organisation interne, leurs stratégies relationnelles, leur présentation de soi et leur image.

Modérateur : Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/29/2024-10-29_seminaire_doctoral_/index.php

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Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda .

Diffusé par :

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

 © 2024, IFRJ-MFJ

Changement de l’affichage en alphabet de la langue japonaise – 2024

TOKYO (Kyodo) — Japan is planning to revise its romanization rules for the first time in about 70 years to bring the official language transliteration system in line with everyday usage, according to government officials.

The country will switch to the Hepburn rules from the current Kunrei-shiki rules, meaning, for example, the official spelling of the central Japan prefecture of Aichi will replace Aiti. Similarly, the famous Tokyo shopping district known worldwide as Shibuya will be changed in its official presentation from Sibuya.

The Hepburn system, which better reflects English pronunciations, has long been predominantly used in society as well as in officialdom, including on passports and road signs, despite the Cabinet deciding in 1954 that the Kunrei-shiki rules would be used in principle.

Still, the country’s elementary school curriculum guidelines call for teaching third-year students romanization of Japanese based on the decades-old state designation.

Amid concern the divide between official rules and common usage is causing confusion, a subcommittee of the Council for Cultural Affairs deemed it necessary to consider the revision to improve communication.

To revise the Cabinet announcement that enshrined the Kunrei-shiki system, the education minister will need to consult with the council over the change.

Article paru dans le journal Mainichi mars 2024 / copyright Mainichi Shinbun

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de février 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)
février 2024
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements de février. (Détails plus bas)

Mardi 13 février / 18h – 20h : Femmes en guerre (France, XVIᵉ-XVIIIᵉ siècle)
Mercredi 14 février / 18h – 20 : Un nouveau type de jardin japonais dans la France des années 1950 et 1960
Jeudi 15 février / 18h – 20h : Paysage moderne et contemporain : regards croisés entre la France et le Japon
Vendredi 16 février / 18h – 20h : Fanon : race, genre et existence humaine sous domination coloniale
Lundi 19 février / 18h – 20h : Des estampes aux jardins : quand les regards des paysagistes japonais croisent ceux des paysagistes français
Tuesday, February 20 / 12:30 – 14:00: Banking on Japan: why a sustainable future holds rich opportunities
Lundi 26 février / 18h – 20h : Routes maritimes et techniques de navigation des pirates japonais – seconde moitié du XIVᵉ – première moitié du XVᵉ siècle
Mardi 27 février / 18h – 20h : Le mécanisme du shinsho japonais en évolution – réflexion à travers l’histoire et le processus de fabrication
Mercredi 28 février / 18h – 20h : Care et travail de care : nouvelles questions au Japon et en France

Femmes en guerre (France, XVIᵉ-XVIIIᵉ siècle)
Mardi 13 février / 18h – 20h
salle 601 / conférence / en français avec traduction

Conférencière : Sylvie STEINBERG (EHESS)

Si la figure de Jeanne d’Arc est entrée très tôt dans les annales de l’histoire de France, il reste peu de traces d’autres figures de femmes en armes. Pourtant, sous l’Ancien Régime, la guerre de siège a favorisé leur participation active à la défense des villes tandis que certaines se sont engagées clandestinement dans les armées en campagnes. Exceptionnelle et transgressive, cette présence féminine dans les guerres n’en est pas moins célébrée dans les productions culturelles savantes et populaires du temps. Au moment de la Révolution française, le projet de former des bataillons féminins et de s’engager pour défendre la nation émerge comme une revendication féministe et patriotique. Chassées de l’armée en 1793, les femmes y ont tout de même une place en tant que suiveuses et cantinières. La conférence retrace l’éventail des expériences guerrières des femmes, une histoire renouvelée récemment par de nombreux travaux historiques.

Discutante : Norie TAKAZAWA (univ. Hosei)
Modératrice : Naoko SERIU (univ. des études étrangères de Tokyo)
Organisation : IFRJ-MFJ
Soutien : Société franco-japonaise des sciences historiques, JSPS KAKENHI 18K01023

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/13/2024-02-13_sylvie_steinberg_-_/

Jardins et paysages 1
Un nouveau type de jardin japonais dans la France des années 1950 et 1960
Mercredi 14 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / en français sans traduction

Conférencière : Hiromi MATSUGI (univ. d’Ehime)

Cette conférence s’intéressera aux deux jardins japonais créés en France dans les années 1950 et 1960 : le jardin de l’UNESCO à Paris, conçu par le sculpteur américain Isamu Noguchi, ainsi que le pavillon et le jardin de thé offerts par l’école de thé Urasenke au jardin Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt. Grâce aux documents d’archives ainsi qu’aux témoignages des jardiniers qui ont participé à leurs constructions, nous retraçons l’histoire de leurs commandes reflétant la situation internationale de la guerre froide et celle de leurs conceptions marquées par une esthétique moderne. Nous verrons ainsi comment l’esthétique et la politique s’influencent mutuellement pour forger un nouveau type de jardins japonais en France, pays qui connaît le phénomène depuis la deuxième moitié du XIXᵉ siècle.
*La conférencière résumera son exposé en japonais en fin d’intervention.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/14/2024-02-14_jardins_et_paysages/

Jardins et paysages 2
Paysage moderne et contemporain :
regards croisés entre la France et le Japon

Jeudi 15 février / 18h – 20h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / avec traduction

Conférencières : Noriko AKITA (univ. de Chiba), Sonia KERAVEL (LAREP, ENSP)

Noriko AKITA : « Les liens entre la France et le Japon dans le domaine du paysage moderne »
Henri Martinet (1867-1936), diplômé de l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles, l’un des principaux architectes paysagistes français, a conçu le Shinjuku gyoen (1906), un grand parc au cœur du Japon. Par ailleurs, un élève de Hayato Fukuba, fondateur de l’architecture paysagère japonaise et influencé par Martinet, a conçu un jardin à la française pour la faculté d’horticulture de l’université de Chiba (1910), seule université nationale du Japon à disposer d’une faculté d’horticulture. Près de 100 ans plus tard, en 2023, la faculté d’horticulture de l’université de Chiba et l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles ont conclu pour la première fois un accord de recherche universitaire.

Sonia KERAVEL : « Croisements, inspirations : quelques regards de paysagistes français contemporains sur le Japon »
Cette intervention s’appuie sur les archives de l’IFLA (International Federation of Landscape Architects) et de quelques paysagistes français de la seconde moitié du XXᵉ siècle ayant voyagé au Japon et s’interroge sur ce qui retient l’attention des professionnels du paysage lorsqu’ils visitent l’archipel nippon. Que viennent voir les paysagistes lorsqu’ils voyagent au Japon ? Qui rencontrent-ils ? Que viennent-ils apprendre ? Et comment regardent-ils ? À travers les programmes des congrès internationaux (IFLA 1964 et 1985) et les carnets de croquis et les photographies des concepteurs (Michel Corajoud, Ingrid et Michel Bourne), nous verrons comment ces voyages peuvent nourrir et enrichir la pratique des paysagistes français et ouvrir un dialogue franco-japonais toujours fécond aujourd’hui.

Modératrice : Yoko MIZUMA (LAREP, ENSP)
Organisation : IFRJ-MFJ
Co-organisation : Sciencescope, univ. de Chiba (IAAR), ENSP (LAREP)

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/15/2024-02-15_jardins_et_paysages/index.php

Fanon : race, genre et existence humaine sous domination coloniale
Vendredi 16 février / 18 h – 20 h
auditorium / conférence / en français avec traduction

Conférencière : Seloua LUSTE BOULBINA (univ. Paris-Cité)

Frantz Fanon (1925-1961), psychiatre, penseur, essayiste. Marqué par sa vie dans les marges de l’empire colonial d’alors qu’étaient la Martinique et l’Algérie, Fanon construit sa pensée sur son expérience de la société coloniale et sur sa pratique de psychiatrie en Algérie, aux côtés de laquelle il s’était engagé pendant la guerre d’indépendance. Son œuvre est également empreinte d’une profonde fréquentation de la pensée française des années 1940 et 1950. Seloua Luste Boulbina propose un portrait remis à jour de l’auteur qui a activement travaillé pour rompre le mutisme et redonner la voix aux colonisés. La portée critique de la pensée de Fanon fut immense et sa postérité internationale. Peut-être est-il temps de revisiter cet universaliste solitaire, alors que des facteurs démographiques, géopolitiques et de justice environnementale appellent une attention renouvelée à ce que l’on appelle désormais le Sud global. 

Discutant : Satoshi UKAI (univ. Hitotsubashi)
Modérateur : Nao SAWADA (univ. Rikkyo, Fondation MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ, Comité d’invitation Seloua Luste Boulbina
Coopération : Fondation Maison franco-japonaise, JSPS Kakenhi (B) 20H04419

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/16/2024-02-16_seloua_luste_boulbi/index.php

Les rendez-vous du japonisme à la MFJ 2024

Jardins et paysages 3
Des estampes aux jardins : quand les regards des paysagistes japonais croisent ceux des paysagistes français

Lundi 10 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / en français sans traduction

Conférencière : Yoko MIZUMA (LAREP, ENSP)

Au tournant du XXᵉ siècle, le japonisme se décline en France dans la plupart des domaines artistiques, dont l’art de l’aménagement des jardins. Les expositions universelles de Paris ont été de belles occasions pour les jardiniers-paysagistes français de découvrir les jardins du Japon, qui avaient aiguisé leur curiosité. À la même époque, au Japon, se produisait un phénomène similaire au japonisme français, mais en quelque sorte « inversé », le style occidental. Certains parcs et jardins réalisés à la fin du XIXᵉ siècle et au début du XXᵉ siècle montrent ce que l’on pourrait appeler une conception formelle hybride, à la fois occidentale et japonaise. Cette intervention invite à (re)découvrir les influences réciproques franco-japonaises dans l’art des jardins en début du XXᵉ siècle, tout en mettant l’accent sur les croisements des regards des paysagistes sur le terrain au début du XXᵉ siècle.
*La conférencière résumera son exposé en japonais en fin d’intervention.

Modérateurs : Gilles MASTALSKI (CRCAO, LFI Tokyo), Sonia KERAVEL (LAREP, ENSP)
Organisation : IFRJ-MFJ
Co-organisation : Sciencescope, LFI Tokyo, univ. de Chiba (IAAR), ENSP (LAREP)

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/19/2024-02-19_jardins_et_paysages/index.php

Banking on Japan: why a sustainable future holds rich opportunities

Tuesday, February 20 / 12:30 – 14:00
hybrid: room 601 & online / Lunch seminar on Japanese economy and society /
in English without translation

Speaker: Bruno GAUSSORGUES (Representative Director, Group Country Head of Société Générale Japan)

Japan committed at the end of 2020 to net zero emissions by 2050. However, the country’s energy situation is extremely complex. It has the worst energy efficiency rate among major OECD countries, relies heavily on fossil fuels for power production, and enjoys no electricity interconnections with other countries. Additionally, there are few suitable sites in Japan for renewable energy production, while public opposition to nuclear power is considerable following the Fukushima nuclear disaster. To tackle these hurdles and achieve the 2050 net zero objective, the government has set-up a comprehensive and ambitious energy transition policy framework. Named the Green Transformation (GX), this set of policies aims to explore all dimensions of the energy transition, from electricity production and energy savings, to mobility. Bruno Gaussorgues will share insights on Japan’s energy transition.

Moderator: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ
Co-organization: CCI France-Japon
Support: French Embassy in Japan

Registration: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/20/2024-02-20_ls_bruno_gaussorgue/index.php

Conférence du lauréat du Prix Shibusawa-Claudel (volet français), 39ᵉ édition

Routes maritimes et techniques de navigation des pirates japonais – seconde moitié du XIVᵉ – première moitié du XVᵉ siècle
Lundi 26 février / 18 h – 20 h
auditorium / conférence / en français avec traduction

Conférencier : Damien PELADAN (univ. Bordeaux Montaigne)

Entre 1350 et 1450, la mer de Chine orientale fut ébranlée par l’essor rapide d’une piraterie émanant de l’archipel japonais, connue dans l’historiographie japonaise sous le nom de wakō 倭寇, et qui à son apogée était en mesure de rassembler des centaines de navires pour se lancer à l’assaut des côtes coréennes et chinoises. Tirée de nos travaux de thèse, cette conférence portera un éclairage sur les techniques de navigation employées par ces pirates, en partant des pratiques générales employées par tous les marins de l’Asie orientale des XIᵉ – XVᵉ siècles (utilisation des vents et des courants, routes maritimes, technologies nautiques, etc.), pour ensuite distinguer les pratiques plus spécifiques aux flottes pirates.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Partenaires : Shibusawa Eiichi Memorial Foundation, univ. Teikyō
Coopération : Fondation MFJ, Fondation France-Japon de l’École des hautes études en sciences sociales
Parrainage : Ambassade de France au Japon, journal Yomiuri

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/26/2024-02-26_damien_peladan/index.php

Le mécanisme du shinsho japonais en évolution
réflexion à travers l’histoire et le processus de fabrication
Mardi 27 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Mai ONO (univ. Paris-Cité)

Cette thèse s’intéresse à la façon dont est produit et fonctionne le shinsho, ainsi qu’aux acteurs qui y sont impliqués. Il s’agit d’abord de d’expliciter l’histoire du shinsho depuis 1938 à travers le prisme du « kyōyō », un concept de culture générale. Ensuite, je tenterai de décrire et d’expliquer le fonctionnement du shinsho. Si, aujourd’hui, le shinsho est assez légitime pour être utilisé dans les examens d’entrée à l’université ou, tout simplement, pour se faire appeler comme « shinsho de kyōyō », on suppose qu’il existe un mécanisme qui permet de garder cette légitimité auprès du (grand) public. La structure de ce mécanisme serait à chercher, premièrement, dans le concept largement accepté par la société de « kyōyō », deuxièmement dans le tirage relativement élevé par rapport aux livres académiques et, enfin, dans les efforts des différents acteurs pour rendre les textes « compréhensibles ». L’objectif de la présentation serait donc de montrer ce mécanisme, comment celui-ci est construit dans le milieu du shinsho contemporain, et comment il est en train d’évoluer.

Modérateur : Pierre-Jean COLAS (Inalco)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/27/2024-02-27_seminaire_doctoral/

Care et travail de care :
nouvelles questions au Japon et en France
Mercredi 28 février / 18h – 20h
auditorium / conférence / avec traduction simultanée

Conférencières : Sandra LAUGIER (univ. Paris 1, ISJPS), Yayo OKANO (univ. Doshisha)

L’éthique du care, en proposant de valoriser des valeurs morales d’abord identifiées comme féminines – le soin, l’attention à autrui, la sollicitude – a contribué à modifier une conception dominante de l’éthique. Elle place la vulnérabilité au cœur de la morale et implique aussi de se pencher sur tous ceux qui ont été blessés par des expériences violentes, celles des catastrophiques naturelles comme celles des atrocités humaines. Où en est, aujourd’hui, ce projet de société ? Comment le care permet de repenser des enjeux actuels tels que l’environnement et la sécurité ? Sandra Laugier et Yayo Okano partageront leurs points de vue sur ces questions dans le cadre d’une comparaison entre la France et le Japon.

Modératrice : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/28/2024-02-28_care/index.php

Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.

Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
Tous droits réservés : © 2024, IFRJ-MFJ

Colloque international 2023 : Vers un siècle de recherches en sciences sociales sur le Japon

Horizon 2073 : Vers un siècle de recherches en sciences sociales sur le Japon

Colloque international pour les 50 ans du Centre de recherches sur le Japon (UMR 8173 – CCJ)


Dans le cadre de la célébration de son 50ème anniversaire, le Centre de recherches sur le Japon vous invite au colloque international “Horizon 2073 : Vers un siècle de recherches en sciences sociales sur le Japon” qui se déroulera au Centre de colloques du Campus Condorcet, du 22 au 24 novembre 2023.

Ce colloque vient clôturer l’ensemble des manifestations organisées pour célébrer les 50 ans du Centre Japon et se donne pour ambition, non seulement de faire le bilan des 50 dernières années, mais aussi de se projeter sur les 50 années à venir.

LIEU : Campus Condorcet – Centre des colloques – Auditorium 150 – Place du Front populaire, 93300 Aubervilliers

PROGRAMME

Mercredi 22 novembre 2023
10:00 – Ouverture du colloque
10:15 – Horizon 2073 : Mode d’emploi

10:30-12:00 –  L’historiographie du Japon prémoderne (1570-1870) : nouveaux contextes, nouveaux défis Annick Horiuchi (Université Paris Cité)
Rebekah Clements (Université autonome de Barcelone)
Yannick Bardy (Université de Lille/Centre Japon) 
Discutant: Guillaume Carré (EHESS)

12:00-13:00 – Pause déjeuner

13:00-14:30 – Keynote : Why we need a history of biomaterials in Japan?
Lisa Onaga (Max Planck Institute for the History of Science)
Discutant : Alice Doublier (CNRS)

14:30-15:00 – Pause café

15:00-17:00 – Table Ronde : The Challenge of New Natures: An Update
Ian Miller (Harvard University) – Rethinking the Origins of Japan’s Modern Environmental History
Aleksandra Kobiljski (CNRS) – Our New Global Industrial NowWakana Suzuki (Université d’Osaka)
Wolf Feuerhahn (CNRS) Environment? Umwelt? Milieux? Fûdo? What is in a word? Contemporary debates Chair: Noémi Godefroy (INALCO/CNRS)

17:30-19:30 – Cocktail

Jeudi 23 novembre 2023
10:00-12:00 – Table Ronde : Sciences sociales en traduction : La patience de l’Autre
Vincent Azoulay (Annales) 
Alain Delissen (EHESS) 
Michael Lucken (INALCO) 
Discutant : Guillaume Carré (EHESS)

12:00-13:00 – Pause déjeuner

13:00-14:30 – Keynote : A Confluence: Human-Water Interactions Past and Present
Shinichiro Nakamura (University of Nagoya) 
Discutant: Cyrian Pitteloud (University of Lille/Centre Japon)

14:30-16:00 – Table Ronde : Digital Republic: Open Science, Data Visualization and New Collaborations
Rebekah Clements (Université autonome de Barcelone)
Sara Teasley (RMIT University, Melbourne)
Éric Mermet (CNRS) 
Chair : Aleksandra Kobiljski (CNRS)

16:30-18:30 –  New Aspects of Maritime Cartography in Japan
Vera Dorofeeva-Lichtmann (CNRS) & Ekaterina Simonova-Gudzenko (Moscow State/CRJ) 
“Map of Japan by Daikokuya Kōdayū 大黒屋 光太夫 (1751–1828): A Genealogy of the Eight Extant Versions and Their Implicit Maritime Aspects”
Yuko Takigawa. (University of Kagawa) “The scientific value of the Daikokuya Kōdayū’s ‘Map of Japan’ copied by a British ambassador in Russia in the late 18th century”
Patrick Beillevaire (CNRS) “The Chinese sea-route to Ryūkyū: cartographical and geopolitical fortune of its landmarks”
Elke Papelitzky (University of Oslo) “Circles and triangles: Mapping the shape of maritime Southeast Asia in early modern Japan and the connection with Sinographic Asia”
Discutant : Georges Métailié (CNRS)

Vendredi 24 novembre 2023 
10:00-12:00 – Table Ronde : La société japonaise contemporaine comme objet pour les sciences sociales Karoline Postel Vinay (SciencePo Paris) 
Kazuhiko Yatabe (Université Paris Cité)
Isabelle Thireau (CNRS/EHESS) 
Christian Sautter (EHESS) 
Discutant : César Castellvi (Université Paris Cité/Centre Japon)

12:00-13:00 – Pause déjeuner

13:00-15:00 – Table Ronde : Horizon 2073 
Claire-Akiko Brisset (Université de Genève)
Guillaume Carré (EHESS) 
Alice Doublier (CNRS) 
Noémi Godefroy (INALCO/CNRS) 
Mathias Hayek (EPHE/SFEJ) 
Aleksandra Kobiljski (CNRS) 
Barak Kushner (Cambridge University)

15:00 – Clôture

HORIZON 2073

Forum pratique sur le Japon

Le forum pratique sur la vie au Japon (créé en 1999 !) reste très actif.
À consulter ici : https://france-japon.net/forumjapon/

N’hésitez pas à poser vos questions.
Vous pouvez aussi effectuer des recherches parmi les 43 000 messages
ou consulter les derniers sujets de discussion.

Accès direct au Forum de discussions

Ce blog d’infos n’est plus mis à jour régulièrement.
Pour accéder au Forum de discussions veuillez cliquer sur le lien ci-dessous :
https://www.france-japon.net/forumjapon/

Alain Walter parle du poète Bashō : Le carnet de la hotte ( Oi no ko-bumi )

Le carnet de la hotte ( 笈の小文 Oi no ko-bumi )

Vidéo diffusée sur youtube par la librairie Mollat de Bordeaux.
Désactivez les sous-titres générés automatiquement et de manière anarchique.
https://www.youtube.com/watch?v=zF5zV-m5GB0

https://www.mollat.com/livres/2677817/basho-le-carnet-de-la-hotte-oi-no-ko-bumi

Cinquante histoires de fantômes, par Éric Faure

La vision japonaise de l’au-delà est extrêmement complexe car située à la confluence de plusieurs traditions.

Du shintô, d’abord, qui prévoit que les défunts se retrouvent dans un même au-delà, le « pays des sources jaunes ».

Du bouddhisme qui prêche que les âmes renaissent soit au Paradis soit dans les six voies de réincarnation.

De vieilles croyances, enfin, qui affirment que certains défunts restent sur Terre sous l’apparence d’esprits vengeurs ou de fantômes.

Ce nouvel opus de la collection « Japon légendaire » vous propose de faire la connaissance de ces différents types de revenants à travers cinquante histoires – des classiques du genre mais aussi de nombreux récits inédits en langue française – qui, nous l’espérons, vous permettront de mieux saisir l’importance que les fantômes occupent dans la culture, les croyances et les traditions du Japon.

Aux éditions l’Harmattan, livre et édition numérique  :

https://www.editions-harmattan.fr/livre-japon_legendaire_cinquante_histoires_de_fantomes_eric_faure-9782140311376-75965.html

L’auteur :  Enseignant dans les universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyoto, docteur en anthropologie, Éric Faure est un spécialiste des légendes du Japon. Cinquante histoires de fantômes est le quatrième tome d’une série consacrée aux légendes du Japon.

  • Date de publication : 25 janvier 2023
  • Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 250 pages
  • Langue : français
  • ISBN : 978-2-14-031137-6
  • EAN13 : 9782140311376
  • EAN PDF : 9782140311383
  • (Imprimé en France)