Cinquante histoires de fantômes, par Éric Faure

La vision japonaise de l’au-delà est extrêmement complexe car située à la confluence de plusieurs traditions.

Du shintô, d’abord, qui prévoit que les défunts se retrouvent dans un même au-delà, le « pays des sources jaunes ».

Du bouddhisme qui prêche que les âmes renaissent soit au Paradis soit dans les six voies de réincarnation.

De vieilles croyances, enfin, qui affirment que certains défunts restent sur Terre sous l’apparence d’esprits vengeurs ou de fantômes.

Ce nouvel opus de la collection « Japon légendaire » vous propose de faire la connaissance de ces différents types de revenants à travers cinquante histoires – des classiques du genre mais aussi de nombreux récits inédits en langue française – qui, nous l’espérons, vous permettront de mieux saisir l’importance que les fantômes occupent dans la culture, les croyances et les traditions du Japon.

Aux éditions l’Harmattan, livre et édition numérique  :

https://www.editions-harmattan.fr/livre-japon_legendaire_cinquante_histoires_de_fantomes_eric_faure-9782140311376-75965.html

L’auteur :  Enseignant dans les universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyoto, docteur en anthropologie, Éric Faure est un spécialiste des légendes du Japon. Cinquante histoires de fantômes est le quatrième tome d’une série consacrée aux légendes du Japon.

  • Date de publication : 25 janvier 2023
  • Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 250 pages
  • Langue : français
  • ISBN : 978-2-14-031137-6
  • EAN13 : 9782140311376
  • EAN PDF : 9782140311383
  • (Imprimé en France)

Bashô, Sarashina kikô / Notes d’un voyage à Sarashina – poésie japonaise

Bashô, Sarashina kikô / Notes d’un voyage à Sarashina, texte bilingue, introduction, traduction, notes et commentaires par Alain Walter, William Blake & Co. Edit., 2021, 123 p., 19 €.
(Dépôt légal : 2° semestre 2022. Distribution : Les Belles Lettres.)

Lors du voyage relaté dans Le Carnet de la hotte, le maître de poésie Bashô était allé se recueillir dans sa maison natale à Ueno puis sur la tombe de ses parents au monastère du mont Kôya, avant de déboucher sur la plage d’Akashi où il avait été submergé par les souvenirs littéraires d’une célèbre et tragique bataille de l’époque médiévale. Il nous laissait là, au début de l’été 1688.
Avec Notes d’un voyage à Sarashina, nous le retrouvons déjà fort avancé sur le chemin d’Edo (actuel Tôkyô), à l’automne de la même année. De ce long retour à son Ermitage-au-Bananier sur les bords du fleuve Sumida, le poète n’a rien rapporté, si ce n’est cette portion du trajet. Pourquoi cette lacune ? Pourquoi encore a-t-il quitté la route principale qui est la plus courte pour s’orienter de manière imprévue vers les hautes montagnes de la province de Kiso ? Il veut voir le clair de lune sur la montagne Obasute, célèbre pour un poème anonyme du IX° siècle et plus encore pour la légende qu’il suscita, selon laquelle un neveu ingrat y aurait abandonné la vieille et bonne tante qui l’avait élevé. Aveu d’un inconsolable deuil ?
Finalement, le poète, et son disciple Etsujin-l’Homme-qui-Passe, et leur domestique assoupi sur son cheval, et un moine tour à tour boudeur ou bavard, parviendront au célèbre Zenkô-ji, le Temple-de-la-Lumière-du-Bien, où les foules de pèlerins viennent invoquer la miséricorde du bouddha Amida. La pleine lune n’a cessé de les accompagner ou de les guider à travers ce paysage grandiose et hostile.
Le lecteur ressent le vertige des voyageurs sur les ponts suspendus, est pénétré à la fois par le vent d’automne et l’âpre goût du radis, goûte la chair frugale et savoureuse des marrons, s’émerveille du reflet du clair de lune dans les coupes à saké de laque sombre…
Nous avons tenu à expliquer et commenter toutes les allusions de ce texte aussi concis que riche d’une profonde méditation sur notre condition humaine.

L’auteur

Alain Walter, japonologue et comparatiste littéraire, est l’auteur de plusieurs livres sur le Japon classique. Il donne ici un cinquième volume consacré à l’œuvre du poète Matsuo Bashô.

Bashô, Oi no ko-bumi / Le Carnet de la hotte – poésie japonaise

Bashô, Oi no ko-bumi / Le Carnet de la hotte, texte bilingue, introduction, traduction, notes et commentaires par Alain Walter, William Blake & Co. Edit., 2021, 243 p., 24 €.
(Dépôt légal : 2° semestre 2022. Distribution : Les Belles Lettres.)

Au début de l’hiver 1687, le maître de poésie Matsuo Bashô (1644-1694) reprend sa hotte et sa canne et quitte son Ermitage-au-Bananier, à Edo (actuel Tôkyô), pour son pays natal où il passera le Nouvel An. Son itinéraire se veut sans contrainte et se plaît aux détours et improvisations. Le poète va de temple en sanctuaire, rend visite à des amis et disciples, compose avec eux des poèmes enchaînés (haikai), et tour à tour facétieux, mélancolique ou enthousiaste, traverse l’hiver en recueillant les signes de l’approche du printemps. Tant de spectacles émerveillent le pèlerin : les jeunes prêtresses d’Ise sous un prunier en fleurs, le col de montagne au-dessus du chant de l’alouette, les cascades où se penchent les fleurs jaunes des corètes… C’est ainsi qu’il débouche dans le massif du Yoshino couvert de cerisiers fleuris et le parcourt, transporté d’allégresse. Au monastère du mont Koya, il entend dans le cri du faisan ses parents qui l’appellent, au moment où il se recueille sur leur tombe… À Nara, l’attendrit la naissance d’un faon le jour de l’anniversaire du Bouddha. Mais parvenu en été sur les plages de Suma et d’Akashi, c’est comme dans une transe et une hallucination qu’il revit et voit la bataille entre les clans Taira et Minamoto qui s’y déroula à la fin du XII° siècle.
L’inspiration médiévale, qui est une des singularités de l’œuvre de Bashô, donne alors soudain au finale de ce journal un accent tragique qui résonne longtemps chez le lecteur et l’invite à la méditation.
Un autre intérêt de ce très beau texte réside dans sa réflexion sur la création littéraire et artistique, sur le voyage comme idéal de vie et sur l’écriture du journal de voyage.
Bashô répugne aux longues descriptions, leur préfère de vives évocations, procède par touches et rapides croquis, multiplie les allusions. On ne s’étonnera donc pas de l’abondance et de la longueur de nos notes que nous espérons aussi attrayantes qu’informatives.

L’auteur :

Alain Walter, japonologue et comparatiste littéraire, est l’auteur de plusieurs livres sur le Japon classique. Il donne ici un quatrième volume consacré à l’œuvre du poète Matsuo Bashô.

Les persécutions contre les missionnaires européens et les chrétiens japonais aux XVIème et XVIIème siècles

Nouvelle publication aux éditions L’Harmattan :
Les persécutions contre les missionnaires européens et les chrétiens japonais aux XVIe et XVIIe siècles

Au XVe siècle les explorateurs portugais et espagnols sillonnent le monde. Tandis qu’au Japon les seigneurs en guerre plongent le pays dans une période de bouleversements.
Alors que les Portugais débarquent sur l’île de Tanegashima en 1543 pour commercer et propager la foi, l’Espagnol François Xavier arrive au Japon en 1549. Le christianisme se développe jusqu’en 1579, quand un autre jésuite, Alexandre Valignano, organise la première ambassade japonaise en Europe et fonde un collège qui deviendra un important centre de formation des missionnaires.
Des milliers de Japonais se convertissent au catholicisme, mais, en 1587, Toyotomi Hideyoshi, irrité par l’influence des jésuites, les expulse du pays. S’ensuivent des persécutions qui dureront jusqu’en 1873, date de la reconnaissance du christianisme sur l’île. En relatant la vie des missionnaires étrangers et des chrétiens japonais dans une société imprégnée de dieux et de bouddhisme, cet ouvrage offre un visage à cette période tragique.
Présentation de l’auteure :
Sous l’influence de sa mère, Asuka Ryôko éprouve de l’intérêt pour le bouddhisme depuis son enfance. Elle a étudié la langue française à l’université Aoyama- Gakuin (Tokyo). Entre 1986 et 1989, elle a écrit à Hôbôgirin (Kyôto) son propre dictionnaire japonais-français des termes bouddhiques. En 1997, elle a fondé l’institut Asuka, qui vise à présenter au public francophone la sagesse du Japon d’autrefois par la traduction d’œuvres classiques du bouddhisme japonais et à encourager leur diffusion.

Copyright : Éditions L’Harmattan.

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) Janvier 2022

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements de janvier 2022. (Umifre 19, MEAE-CNRS)
MESURES RELATIVES AU CORONAVIRUS

En raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19), nos événements en ligne ont lieu sur la plateforme Zoom.
Un e-mail d’invitation, avec un ID de réunion et un mot de passe, sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription sur notre site internet. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.
Attention à écrire correctement votre adresse mail.
Pour plus d’informations sur les modalités d’adhésion, veuillez consulter : www.youtube.com/watch?v=KR6IJM6PRFk
Nous vous remercions pour votre compréhension.

Is corporate governance in Japan headed to a better place ?

Vendredi 14 janvier / 12 h 30 – 14 h (JST)
En ligne
En anglais sans traduction

Lunch Seminar
The presentation will cover the topics related to corporate governance and the situation of Japanese companies at present. The contemporary historical perspective how and why Japan has reformed its corporate governance practices will first set the ground for short analytic views on the Corporate Governance Code. The relevant issue for economists is if and how companies are actually changing? And if yes, what tipping points are being reached and why?
One must take into account the fact that frustrations do exist and such are those by an outside director (depending on the company!) Although it is clear that different sorts of reforms are needed, what are possibly the next?
Case examples of relevant issues are, for instance, the state of director training in Japan, and how investors should engage with Japanese companies. There are trends revealed by market-wide data and some long term prognosis may be attempted as well – within the format allowed by the Eco-Lunch seminar.
Depending on time, the speaker will refer participants to presentation materials shared with them.

Speaker: Nicholas BENES (BDTI)
Moderator: Gilles CAMPAGNOLO (IFRJ-MFJ)

Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_KnhimFOQTx27DCc21TFtAQ

Conversation sur le libéralisme entre France et Japon
Principes de liberté et esquisse d’un libéralisme soutenable​​

Lundi 17 janvier / 18 h – 20 h (JST)
En ligne
Avec traduction simultanée
Claude Gamel

Philosophie mal connue en France et souvent caricaturée, le libéralisme prend pourtant tout son sens par intégration de ses dimensions politique et économique. Un libéralisme socialement soutenable est alors possible, avec comme principe directeur la dispersion maximale du pouvoir. Si l’« ordre social spontané » de F. Hayek en est la toile de fond, les « principes de justice » de J. Rawls fournissent, une fois remaniés, les trois axes prioritaires de régulation à privilégier : travail choisi, capacités enrichies, revenu universel de base. Dans chaque cas, sont présentées les politiques publiques à mettre en œuvre, qui s’inspirent des travaux d’autres auteurs contemporains, en particulier ceux de l’économiste A. Sen et du philosophe P. Van Parijs. Toutefois, le libéralisme ici esquissé n’a de chance d’être réellement soutenable qu’en franchissant aussi d’autres « tests de robustesse ». En particulier, comment prendre en compte la concentration accrue du capital, les défis technologiques, l’urgence écologique et le désordre des relations entre États ? Les réponses apportées par le présent essai sont loin d’être assurées, mais cherchent à illustrer la fécondité du champ issu du décloisonnement de deux disciplines, philosophie et économie, qui ont encore trop tendance à s’ignorer.
Côté japonais, le professeur Tsutomu Hashimoto, de l’université du Hokkaido à Sapporo, a élaboré une conception qu’il veut générale du caractère durable (soutenable) d’un libéralisme contemporain et adapté aux réalités locales. Avec lui et sur la base de l’ouvrage qu’il vient de faire paraître, c’est donc le point de vue japonais qui sera présenté au cours de cette double conférence

Conférenciers : Claude GAMEL (Aix-Marseille univ.), HASHIMOTO Tsutomu (univ. de Hokkaidô)
Modérateur : Gilles CAMPAGNOLO (IFRJ-MFJ)

Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_ZQRLKCNURziD3uW5TTMPPg

Justice & Interest / Judicialization

Mercredi 26 et jeudi 27 janvier
En ligne
En anglais sans traduction
Judicialization

The International Workshop “Justice & Interest/Judicialization” is organized by the French Institute of Research on Japan (Institut français de recherche sur le Japon, UMIFRE 19, CNRS, MEAE) at the Maison franco-japonaise in cooperation with the program “Justice and Interest” (InSHS, CNRS, field: economic philosophy) and the program “Judicialization of social and environmental issues in France and Japan” (IFRJ-MFJ, FFJ at EHESS and University of Tokyo, Institute of Social Science).

DAY ONE (Wednesday 26th January): https://www.mfj.gr.jp/agenda/2022/01/26/2021-01-26_justice/
DAY TWO (Thursday 27th January): https://www.mfj.gr.jp/agenda/2022/01/27/2021-01-27_justice/

Au-delà du japonisme. Artistes occidentaux en Asie et artistes d’Asie de l’Est – Chine, Corée, Japon – en France (fin du XIXème siècle, première moitié du XXème siècle)

Samedi 29 janvier / 17 h 30 – 20 h (JST)
En ligne
Sans traduction
Japonisme
Le bonze errant, Corée, 1948 ©Paul Jacoulet

Lorsqu’on évoque les artistes pour lesquels le Japon a été une source d’inspiration, on oublie parfois qu’ils ont parcouru aussi la Corée, la Chine ainsi que d’autres pays d’Asie, allant même jusqu’en Micronésie. Les œuvres inspirées par ces contrées qu’ils nous ont laissées sont souvent moins connues, mais non moins intéressantes. Par ailleurs, à la même époque, des artistes d’Asie de l’Est sont attirés par l’art occidental et on retrouve plusieurs d’entre eux à Paris, après la Première Guerre mondiale, où ils ont créé et exposé. Ce sont ces influences croisées, au-delà du japonisme, que les conférencières participant à cette table ronde se proposent d’évoquer. En début de programme, seront évoquées les figures de Félix Régamey et Georges Bigot.

Intervenants : Christian POLAK (EHESS-FFJ), SAWATARI Kiyoko (Society for the Study of Japonisme ), Viviane LE BERRE (Society for the Study of Japonisme), YU Yue (Society for the Study of Japonisme)
Commentateurs/Modérateurs : Magali BUGNE (univ. Teikyô, chercheuse associée à l’IFRJ-MFJ), Gilles MASTALSKI (Society for the Study of Japonisme Société asiatique, professeur au LFI Tokyo), YAGISHITA Emi (Université de WASEDA, Society for the Study of Japonisme , Société asiatique)

Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_q_fsPWzBR86im2dCX451rw
L’accès aux manifestations décrites ci-dessus est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire depuis la page Agenda de notre site web. Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

E-mail : contact@mfj.gr.jp
© 2022, IFRJ-MFJ

J’étais un kamikaze : livre à paraître le 18 août 2021

« J’étais un kamikaze » de Ryuji Nagatsuka
Édition annotée et présentée par Christian Kessler
Livre christian kessler 25

Cet ouvrage livre un témoignage saisissant sur la formation, la préparation et les motivations des kamikazés par un pilote rescapé.
Au commencement de la guerre, Ryuji Nagatsuka étudie le français. Il est antimilitariste et ne se sent pas concerné par le conflit. Or, le Japon, après ses succès initiaux, voit sa suprématie sur mer et dans les airs menacée : fin 1943, le Premier ministre Tojo doit décréter la mobilisation des étudiants. Nagatsuka a vingt ans et choisit l’aviation, horrifié par les brimades subies par les jeunes recrues dans l’infanterie.
En octobre 1944, à mesure que les revers se répètent, le Japon militariste se crispe dans une résistance toujours plus acharnée. La guerre du Pacifique, de par l’immensité géographique où elle se déroule, se transforme en une formidable équation logistique que le Japon ne peut résoudre. Dévasté, sans ressources, à bout de souffle, le pays cherche encore par tous les moyens à se battre et décide la création du corps des kamikazés – un chasseur, chargé d’une bombe unique, doit s’écraser sur un navire ennemi ; le pilote faisant ainsi le sacrifice de sa vie.
Ce livre extraordinaire raconte comme Ryuji Nagatsuka fut amené à se porter volontaire, et quel fut l’entraînement de fer, physique et moral, qui lui apprit à vivre sans cesse avec l’image de la mort.
Un témoignage exceptionnel : en mettant ses sentiments à nu, Nagatsuka livre un récit profondément humain en même temps qu’il comble un vide dans l’historiographie française et participe d’une meilleure connaissance de ce qui reste pour bien des Occidentaux un phénomène surprenant et unique dans l’histoire de la guerre récente.

Éditions Perrin
9 €

Une traduction inédite du « Kitano Tenjin Engi Emaki »

L’histoire du poète qui devint un dieu (Anonyme)

Préfacé par François Macé, l’ouvrage propose une traduction inédite du Kitano Tenjin Engi Emaki. Dans son commentaire du texte, Éric Faure, son traducteur, pose notamment la question de la définition et de la place du fait mythologique dans la société japonaise d’hier et d’aujourd’hui.

Résumé

Tenjin-san, « L’Honorable Dieu Céleste », est sans doute le kami le plus populaire du panthéon des divinités autochtones du Japon. Aujourd’hui comme autrefois, les Japonais ont coutume de visiter ses lieux de culte afin qu’il leur accorde la réussite scolaire ou les fasse progresser en calligraphie.

Cependant, Tenjin-san n’a pas toujours été un dieu. Il fut d’abord un homme : Sugawara no Michizane (845-903). Considéré par ses contemporains comme le plus grand poète de son époque, cet aristocrate occupe une place essentielle à la Cour impériale. Mais, exilé injustement, suite aux manœuvres de ses adversaires politiques, il est, à sa mort, assimilé à un esprit vengeur, l’un des plus redoutables que l’histoire du Japon ait pu engendrer. Enfin, élevé au rang de divinité des études et de la calligraphie, il connaît une popularité exemplaire qui traversera les siècles et demeure extrêmement vivace de nos jours.

C’est dire l’importance de cette traduction inédite d’un récit de fondation du XIIe siècle et qui retrace la vie et les miracles de ce poète devenu un dieu et dont le culte a exercé une influence considérable sur le Japon et les Japonais.

[Le traducteur : Professeur des universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyôto, Éric Faure est titulaire d’une thèse de doctorat en études japonaises de l’Inalco. Spécialiste des légendes du Japon, il a publié de nombreux ouvrages sur la question.]

Le renseignement japonais, par Grégoire Sastre

Extrait de l’article :

Le renseignement et les guerres secrètes se jouent dans des espaces hors la légalité et leurs contours demeurent flous, ce qui en fait un sujet difficile à traiter de manière objective et apaisée. Cela tient également, comme le souligne Alain Dewerpe, à la persistance, autour du renseignement, d’un imaginaire romanesque du secret, des complots, des manipulations et du mensonge, ainsi que d’une méfiance plus ou moins assumée pour ce qui était considéré comme les égouts de la politique. On y retrouve également la dichotomie entre la surveillance et la protection du public : il s’agit, d’un côté, de contrôler les populations et, de l’autre, de déjouer les menaces. Quand un lanceur d’alerte comme Edward Snowden met à jour un abus de pouvoir, les gouvernements en place, démocratiques ou non, mettent en avant la nécessité de se défendre sur le terrain de l’action clandestine, qu’elle soit physique ou non.

Au Japon, ces questions font l’objet d’intenses débats depuis la fin de la guerre du Pacifique. En décembre dernier, la décision denvoyer un navire et deux avions de reconnaissance des Forces dautodéfense (FAD) afin de mener une mission de renseignement dans le golfe dOman a ainsi ému lopinion : elle a été prise par le Cabinet sans être débattue ou votée par la Diète japonaise. Cette décision pose la question de l’usage des forces militaires japonaises, même pour une action non violente comme le renseignement, et du contrôle démocratique de cet usage dans l’évolution du droit japonais en lien avec les questions de défense. Nous allons dans un premier temps évoquer les récents changements de paradigmes du renseignement japonais et dans un second temps en montrer les racines historiques.

Lire la totalité de l’article en ligne :

https://www.gis-reseau-asie.org/fr/le-renseignement-japonais-une-problematique-actuelle-une-histoire-necessaire

2 livres sur le Japon publiés aux éditions L’Harmattan – novembre 2019

Les éditions l’Harmattan publient deux ouvrages sur le Japon.

HISTOIRES TOMBÉES D’UN ÉVENTAIL

Contes traditionnels humoristiques japonais – répertoire du rakugo

Sandrine GARBUGLIA

RpxE6A1m Z udq2JrRzLTJuRauoC0SohnN3EHXXGk1SNAg2ph6ibvJPbKx6PxuQ0ZmG6XUH ZgRSkQFYRFvvtkP2WrtX4CF3xj9pFVPrX jn3740OzcD=s0 d e1 ftIl existe au Japon un art populaire, simple, limpide, où chacun se retrouve, réunissant tous les âges et tous les milieux sociaux, qui demeure pourtant méconnu en France : le rakugo. Art de la parole, celle « qui a une chute », le rakugo rassemble pour faire rire avant tout, parfois aussi frémir. Il s’inscrit dans la tradition mondiale du conte mais avec une identité très personnelle. Toute l’énergie du conteur se concentre dans le haut du corps, rayonne et révèle au public des trésors d’imagination. Les Japonais n’hésitent pas, un sourire aux lèvres, à parler de « stand-up assis ». À travers ces Histoires tombées d’un éventail, c’est un nouveau reflet du Japon qui s’offre à nous. À la fois populaire et surprenant. Un voyage immobile, de l’ère Edo à nos jours, pour découvrir ce pays comme vous ne l’avez encore jamais lu.

Sandrine Garbuglia est auteure et metteure en scène. Lauréate 2009 de la Villa Kujoyama, elle rencontre les maîtres japonais de la parole à Osaka et Tokyo et collecte leurs histoires méconnues du public francophone. Depuis, elle adapte les textes du répertoire rakugo. Elle est l’auteure de quatre spectacles de contes japonais, dont deux destinés au jeune public, joués en Europe et au Japon.

Coll. Miroirs du réel

208 pages • 20 euros• octobre 2019

EAN : 9782343184852

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UNE ESTHÉTIQUE JAPONAISE

L’art et le goût en mode flottant

Dominique Château

Préface de Kenji Kitayama

9aGLjFo86IJsNngipRXEVCoLAtnaf6JkY7cufnTl 5zpjXoj SyqW2UZqDnEcUOPr1WjmbhEtPfpiQK8dskKMqpyydWjoGZ7n3b ql1UGbIrSGfsKLBz=s0 d e1 ftIntrigant, excitant, contrasté : tel apparaît le Japon au regard étranger. Telle est aussi son esthétique. Elle s’étend entre le kitsch et le zen, le grotesque et le minimal, et décline toutes sortes de formes et de valeurs. La peinture à l’encre ravit par ses taches évanescentes, le kawaii par sa joyeuse provocation. Le monde est conquis, au-delà du succès des mangas. Récemment, au Petit Palais, les oiseaux de Jakuchû ont impressionné, et le mot kawaii est entré au Petit Robert. Ce livre à la fois personnel, historique et philosophique propose une méditation sur l’esthétique japonaise en « mode flottant », conçue comme un jeu complexe et nuancé entre tradition résistante et désir d’invention.

Dominique Chateau est professeur émérite en esthétique et études cinématographiques à l’Université Paris-I Panthéon-Sorbonne.

Coll. Ouverture Philosophique

282 pages • 29 euros• octobre 2019

EAN : 9782343185484

Les Japonais sont-ils différents ? Un livre de Jean-Luc Azra.

Pour le Français amené à être en contact avec le Japon et les Japonais, la vie quotidienne japonaise est une source permanente de surprise, de mystère, voire de confusion.
Les japonais sont il differents 2
Comprendre et accepter le fonctionnement japonais consiste à entrer dans un monde dont les codes, les schémas de pensée, les habitudes, la gestion de l’espace ou les relations humaines sont radicalement différents des nôtres.
Cette manière proprement japonaise de vivre, d’interagir ou de se positionner socialement est l’objet de la lecture comparée France/Japon menée par Jean-Luc Azra dans cet essai.
L’auteur, qui vit au Japon depuis plus de vingt ans, met en évidence les structures profondes dissimulées derrière l’ordinaire et pointe du doigt les mécanismes à l’oeuvre dans la famille, l’entreprise, l’école, les croyances, les relations amoureuses, la communication, les problèmes de société, etc. « Les Japonais sont-ils différents? » utilise une méthode d’étude hybride combinant témoignages, sociologie et anthropologie, convoquant tout autant les registres du vécu et du scientifique. Son écriture simple et son organisation en fiches s’adressent tant aux amateurs qu’aux spécialistes de la culture japonaise, aux étudiants ou aux enseignants. Il s’impose naturellement comme le livre à consulter avant de voyager ou de s’installer sur l’archipel, ainsi qu’à celles et ceux qui sont amenés à vivre ou travailler avec des Japonais.

Titre : « Les Japonais sont-ils différents ? »
62 clefs pour comprendre le Japon ordinaire
Auteur : Jean-Luc Azra
Éditions Connaissances et Savoirs
Sciences Humaines – 194 pages – 145×210
ISBN : 9782753902015

Le livre est disponible auprès de l’auteur (au Japon). Le contacter par courriel à :
Azra (a) Almalang.com

Si vous résidez en France…
Il est disponible en version papier et version numérique ICI : https://www.connaissances-savoirs.com/les-japonais-sont-ils-differents.html/

ou sur amazon.fr :
https://www.amazon.fr/Japonais-sont-ils-différents-comprendre-ordinaire/dp/2753902011