[Ambassade] MESSAGE A LA COMMUNAUTE FRANCAISE – COVID-19 -27 mars 2020

(Nous relayons un message important de l’Ambassade de France au Japon.)

Madame, Monsieur,

Dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, le Premier ministre japonais a annoncé hier soir une interdiction d’entrée pour tout ressortissant étranger ayant séjourné, dans les 14 jours précédant son arrivée au Japon, dans un grand nombre de pays européens, dont la France. Cette mesure, qui est entrée en vigueur dans la nuit du 26 au 27 mars, s’ajoute à celles déjà mises en œuvre depuis plusieurs jours : nécessité pour tout citoyen européen d’être muni d’un visa délivré après le 20 mars pour entrer au Japon; suspension de l’exemption des visas pour les courts séjours ; auto-quarantaine pendant deux semaines au retour d’un nombre croissant de pays.

Il en résulte des conséquences importantes pour les Français résidents au Japon, qui ne peuvent plus y revenir, et ce jusqu’à nouvel ordre, s’ils ont séjourné, dans les quatorze jours avant leur arrivée, dans un pays visé par cette interdiction d’entrée. Pour les conjoints de ressortissants japonais, les services japonais de l’immigration peuvent, au titre des « circonstances spéciales », autoriser l’entrée sur présentation d’une copie certifiée conforme du livret de famille du conjoint japonais, portant mention du mariage. Les personnes concernées sont invitées à le vérifier auprès des services japonais de l’immigration ou des ambassades du Japon dans les pays concernés.

Par ailleurs, de nombreuses préfectures, à la suite du Gouvernement métropolitain de Tokyo, ont adressé à leurs habitants des recommandations de prudence, pour les jours à venir. L’ambassade de France au Japon vous invite à vous en tenir informés et à vous conformer à toutes les consignes données par les autorités locales.

Dans les circonstances actuelles, l’ambassade de France reste plus que jamais mobilisée pour assurer les services essentiels aux Français résidents au Japon et à nos compatriotes de passage.

Ambassade de France au Japon

Section consulaire

Le renseignement japonais, par Grégoire Sastre

Extrait de l’article :

Le renseignement et les guerres secrètes se jouent dans des espaces hors la légalité et leurs contours demeurent flous, ce qui en fait un sujet difficile à traiter de manière objective et apaisée. Cela tient également, comme le souligne Alain Dewerpe, à la persistance, autour du renseignement, d’un imaginaire romanesque du secret, des complots, des manipulations et du mensonge, ainsi que d’une méfiance plus ou moins assumée pour ce qui était considéré comme les égouts de la politique. On y retrouve également la dichotomie entre la surveillance et la protection du public : il s’agit, d’un côté, de contrôler les populations et, de l’autre, de déjouer les menaces. Quand un lanceur d’alerte comme Edward Snowden met à jour un abus de pouvoir, les gouvernements en place, démocratiques ou non, mettent en avant la nécessité de se défendre sur le terrain de l’action clandestine, qu’elle soit physique ou non.

Au Japon, ces questions font l’objet d’intenses débats depuis la fin de la guerre du Pacifique. En décembre dernier, la décision denvoyer un navire et deux avions de reconnaissance des Forces dautodéfense (FAD) afin de mener une mission de renseignement dans le golfe dOman a ainsi ému lopinion : elle a été prise par le Cabinet sans être débattue ou votée par la Diète japonaise. Cette décision pose la question de l’usage des forces militaires japonaises, même pour une action non violente comme le renseignement, et du contrôle démocratique de cet usage dans l’évolution du droit japonais en lien avec les questions de défense. Nous allons dans un premier temps évoquer les récents changements de paradigmes du renseignement japonais et dans un second temps en montrer les racines historiques.

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https://www.gis-reseau-asie.org/fr/le-renseignement-japonais-une-problematique-actuelle-une-histoire-necessaire