Enlèvement International de l’Enfant au Japon : Conférence de presse conjointe

C’est un drame pour tout le monde lorsqu’un parent emmène avec lui son enfant et nie à l’autre le droit de visite.
Le Japon est le seul pays membre du G7 a ne pas avoir ratifié la Convention sur les Aspects Civils de l’Enlèvement International de l’Enfant de la Hague. Le nombre de cas d’enlèvements suivis par les gouvernements des Etats-Unis, de la France, du Canada et de la Grande Bretagne y est également le plus élevé parmi les pays d’Asie orientale.
Les ambassades de France, des Etats-Unis, du Canada et de Grande Bretagne organisent conjointement une conférence de presse sur le sujet le 20 mai (NDLR : en fait le 21 mai) à l’Ambassade des Etats-Unis.
Source : Ambassade de France, article publié le 20 mai à 00h38 sur le site de l’Ambassade avec mention erronée de la date!

NDLR : Pour être plus précis,  le Japon et la Russie sont les seul pays membres du G8 à ne pas avoir ratifié la Convention sur les Aspects Civils de l’Enlèvement International de l’Enfant de la Haye.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas senti une grande volonté de communiquer sur ce sujet de la part de l’ambassade, au moins sur son site. Aurait-on peut de faire de la peine au Japon? Pourtant, des gens comme Ishihara, le gouverneur de Tokyo, ne se sont pas gênés par le passé pour insulter la langue française et ridiculiser par là-même la France… Avec une attitude aussi frileuse, pour ne pas dire veule, vis à vis de avec notre « grand ami », la France sera-telle gagnante sur le long terme? Pas sûr!

Droits des enfants après une séparation ou un divorce au Japon

Défendre les pères à l’international, c’est, faut-il le rappeler, défendre LES ENFANTS, en rétablissant le droit des mineurs binationaux, bafoué plus souvent qu’à l’ordinaire, à leurs DEUX parents.
Et puis, n’en déplaise aux esprits chagrins et autres associations d’amazones, SOS PAPA aide aussi des mamans (eh oui !).
Rendons toutefois à César ce qui lui appartient : les Papas étant statistiquement beaucoup plus fréquemment victimes de privation ou de restriction de contacts avec leurs enfants après séparation de leur couple binational, trop souvent de manière violente, nous sommes sollicités à l’international beaucoup plus par les pères que par les mères, sur des problématiques impliquant une trentaine de pays. Pas encore par les enfants eux-mêmes mais que ceux qui nous lisent sachent que nous sommes aussi à leur écoute!
Les enfants binationaux grandissent alors beaucoup plus rapidement … que la restauration de leurs droits à leurs deux parents après rupture du lien conjugal, en dépit de l’existence de conventions internationales « anti dérapage », « anti kidnapping », « anti aliénation parentale », etc., telles New York, La Haye, Luxembourg et quelques autres.
Parce qu’il y a états signataires et non signataires, exequatur et non exequatur, application et exceptions, réminiscences de nationalisme même, plus souvent qu’à l’ordinaire, et on peut ici rire jaune autant que blanc et noir !
Mais surtout parce que nombre d’adultes ignorent, ou font égoïstement semblant d’ignorer, les conséquences dramatiques de l’instrumentalisation des enfants, de l’aliénation parentale, du syndrome de Stockholm, lors de prise en otage de mineurs ou, pire encore, de kidnappings internationaux ou nationaux brutaux d’enfants, autant de barbaries trop souvent organisées contre l’autre parent, avec quelquefois, faut-il le rappeler, la complicité de certains juges peu sensibles à l’intérêt supérieur de l’enfant, dans des pays propices à de telles dérives qu’il nous sera aisé de pointer un jour du doigt.
On l’aura compris : c’est l’enfant qui, au final, paie l’essentiel de la facture.
Nul n’étant prophète en sa chapelle, je laisserai ici le soin de poursuivre à Aurélia Mestre, remarquable psychanalyste parisienne, Maître de Conférence dans les IUFM, Formatrice des équipes s’occupant de la petite enfance dans le Val de Marne, connaissant bien la problématique des enlèvements parentaux d’enfants et leurs conséquences lourdes sur la construction de ceux-ci.

Jacques Colleau
Responsable International
SOS PAPA
international@sospapa.org

Note de l’éditeur : Cet article sera suivi d’un autre de Madame Aurélia Mestre Psychanalyste, formatrice des équipes éducatives au sein de L’Education Nationale, et formatrice des équipes spécialisée dans les troubles de la petite enfance dans le Val de Marne, spécialiste de la relation parents-enfants et des troubles de la fonction symbolique chez les enfants et les adolescents.