La Société des Etudes japonaises de Tokyo se réunira le vendredi 5 septembre, à 19h, en salle 601 de la Maison franco-japonaise. Yuichiro Miyashita, doctorant à l’Université de Keio et très prochainement étudiant en DEA au « Centre pour l’histoire du XXe siècle » de Sciences Po nous parlera de Jean Monnet et l’Extrême-Orient dans les années 30.
Nous vous attendons tous très nombreux pour participer 7agrave; cette réunion qui s’annonce passionnante. A très bientôt.
Franck Michelin
Jean Monnet est un personnage bien connu au Japon, mais sous la qualification de « Père de l’Europe ».
Certes, sa contribution à la construction européenne fut immense, et le but de notre exposé n’est pas de la remettre en question et de donner une synthàse révisionniste. Cependant, il n’a pas passé toute sa carrière à construire l’Europe, et la qualification citée en haut risque de mettre le personnage si important dans l’histoire des relations internationales dans l’obscurité.
En 1997, cette tendance commence à changer en France (mais pas au Japon), et un colloque très important a eu lieu à Paris, et nous pouvons voir les travaux dans les actes du colloque publiés, Jean Monnet, l’Europe et les chemins de la Paix. On peut dire que ces articles, avec les 2 biographies consacrées à Jean Monnet par François Duchêne et Eric Roussel, représentent des grands monuments dans l’historiographie du personnage. Cependant, comme le montre son titre, les thèmes sont basés sur l’Europe. On oublie un peu qu’il était aussi en Chine dans les années 30, en plein milieu des crises de 20 ans, selon le terme de E.H. Carr. Il fut auprès des personnages clés du Koumintang, comme T.V. Soong, ministre des finances.
Il existe peu d’études sur Jean Monnet en Chine. Manque d’archives, certes. Mais c’est surtout l’aspect « Père de l’Europe » qui a contribué à faire entrer le personnage dans la légende.
Alors, que faisait-il en Chine? Ceci est le thème de notre exposé.