C’est l’enfant qui paiera le prix fort d’un rapt parental

Comme l’écrit si bien Jacques Colleau, c’est effectivement l’enfant qui paiera le prix d’un rapt parental, et le prix fort.
Certaines personnes relayées par la législation de leur pays, pensent peut-être que ce n’est pas si important pour un enfant de ne pas être élevé par ses deux parents, n’y a-t-il pas en effet beaucoup de mères célibataires ou de parents abandonnés par leur conjoint ? Est-ce pour cela que leur enfant ne s’est pas bien développé ?
« Si l’enfant a des parents de cultures différentes, ne risque-t-il pas d’être perturbé d’aller d’un pays à l’autre pour ne plus savoir lequel choisir au final? « .
A ces réflexions, d’une certaine façon pertinentes, nous répondrons d’abord que tout enfant a eu besoin de cellules mâles et femelles pour se développer dans le ventre maternel, que ce soit par procréation naturelle ou par procréation médicalement assistée. Nous ne savons pas faire autrement.
Remarquons portant que les mères qui ont recours aux techniques médicales pour avoir un enfant, que ce soit, avec ou sans donneur, ont des idées particulières dans leur tête à propos de ce géniteur, même s’il est inconnu. Certaines femmes ont même cherché des pères « parfaits », afin de donner naissance à des enfants qu’elles pensaient pouvoir être supérieurement intelligents.
Dans ce cas, l’enfant est le produit de « fantasmes » maternels et devra faire avec. Grandir avec cette histoire-là, qui est une sorte de roman familial qui l’aidera à se construire et à grandir, puisqu’elle sera forcément positive. (ceci ne veut évidemment pas dire que ces enfants adultes seront exempts de troubles)
De même, lorsqu’une femme perdra son mari à la suite d’un accident, d’une maladie, ou d’une guerre, elle devra faire face à cet évènement tragique. L’enfant pourra dans des moments douloureux se raccrocher à ce père mort parce que sa mère lui en aura parlé. Le père ne sera donc pas absent de la mémoire familiale, même s’il n’en n’a plus la mémoire directe. De même, la famille paternelle de l’enfant pourra aider celui-ci à pallier cette absence .
Un enfant vit toujours difficilement la mort de son parent, cet évènement pouvant créer un vide jamais comblé, mais il peut se construire en intégrant cet élément dans son histoire pour bien la vivre.
Nous retiendrons qu’il faudra, pour qu’un enfant se construise correctement, que des personnes s’occupent de lui et satisfassent ses besoins, mais surtout qu’on lui parle des absents de façon positive, car c’est ce qui lui permettra de se repérer dans le temps, de se sentir enfant de parents qui se sont aimés et dont il est le prolongement.
Qu’en est–il par contre des enfants raptés par l’un des parents, de ceux issus de cultures différentes, quand le pays dans lequel ils se trouvent ne reconnaît pas le droit du second parent ?
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