Source : sos-parents-japan.org
Nous apprenons que Monsieur Jacques COLLEAU, responsable international de SOS PAPA, a été interpellé par la police japonaise, samedi 13 juin à 15 heures, alors qu’il se trouvait devant le domicile de ses ex-beaux-parents à Kazo (préfecture de Saitama, Japon), lieu où réside sa fille Marie-Anne (9 ans) depuis son enlèvement par sa mère japonaise. Monsieur Colleau, qui n’a pas pu rencontrer son enfant depuis 5 années, désirait se manifester pacifiquement en ramenant de France un cadeau à sa fille (une guitare) pour que celle-ci sache que son papa ne l’oubliait pas. Ses ex-beaux-parents ont appelé la police. Se doutant de l’issue que pourrait prendre sa visite, Monsieur Colleau s’était, heureusement, fait accompagner par une équipe de la télévision NHK, qui a pu filmer la scène.
Étrange pays que le Japon, où les pères dont les enfants ont été enlevés sont interpellés, mais où les kidnappeuses courent toujours.
Catégorie : Société japonaise
SOS Papas et SOS Parents Japan : communiqué conjoint
SOS Papa et SOS Parents Japan ont diffusé un communiqué conjoint en vue d’un rassemblement devant l’Ambassade du Japon à Paris, le 29 juin 2009, à 14h00.
HALTE AUX ENLÈVEMENTS ET À LA SÉQUESTRATION DE NOS ENFANTS !
Le JAPON doit leur laisser enfin, après séparation du couple parental, l’accès à leurs DEUX parents et à leur famille française !
Au JAPON, 166.000 enfants victimes, dont des enfants franco-japonais, sont chaque année privés jusqu’à leur majorité de l’un de leurs parents (presque toujours leur père) après séparation de ceux-ci.
La monoparentalité y est alors en effet la règle et les droits de visite, dans les rares cas où ils sont accordés, sont réduits à quelques pauvres heures mensuelles, et pas respectés si le parent ayant la garde s’y oppose, en toute impunité.
En cas d’enlèvement parental international ou commis à l’intérieur du Japon par le parent japonais, celui-ci se voit « étrangement » confier la garde de l’enfant par la justice japonaise.
Le JAPON bafoue honteusement la Convention des Nations Unies de 1989 sur les Droits de l’Enfant dans l’indifférence générale.
Les enfants franco-japonais de mère japonaise sont, après séparation ou divorce du couple parental, des enfants généralement privés en pratique jusqu’à leur majorité, voire définitivement du fait de l’aliénation parentale dont ils sont victimes, de leur Papa français, de toute leur famille française, de leur second pays, la FRANCE, et de leur seconde culture, française, sur fond inavoué de xénophobie.
Les conséquences psychologiques sur les ENFANTS de cette privation ignoble et institutionnalisée sont terribles (régression, désocialisation, échec scolaire, délinquance, problèmes d’identification, etc). Elles sont le plus souvent irréversibles.
SOS PAPA, avec le soutien de SOS PARENTS JAPAN, exige :
La signature par le Japon de la Convention de La Haye de 1980 sur les Aspects Civils de
l’Enlèvement International d’Enfants,
Le partage de l’autorité parentale après séparation du couple parental,
L’inscription dans la loi japonaise du Droit de Visite et d’Hébergement, et à terme de la
Résidence Alternée,
La prise en compte du Syndrome d’Aliénation Parentale par les tribunaux japonais,
La reconnaissance légale du droit des enfants binationaux à recevoir une double
éducation culturelle et linguistique,
Le traitement égal, dans les faits, des parents étrangers et japonais devant la justice
japonaise,
L’attribution aux tribunaux des affaires familiales japonais de moyens coercitifs
permettant l’application de leurs décisions
La nomination d’une commission juridique franco-japonaise destinée à régler les cas
d’enfants franco-japonais en souffrance, la Convention de La Haye précitée n’étant pas
rétroactive.
SOS PAPA, 84 Bd Garibaldi, 75015 PARIS SOS PARENTS JAPAN
Tel 01 47 70 25 34
https://sos-parents-japan.org
https://sospapa.net
contact@sos-parents-japan.org
international@sospapa.org
Toujours plus de travailleurs précaires au Japon (Le Monde, Philippe Pons)
Extrait de cet article à lire sur le site lemonde.fr :
« … A la suite de l’effondrement des marchés financiers en septembre 2008, les SDF se sont multipliés. Officiellement, ils étaient 18 500 en janvier 2009. En réalité, au moins le double. Leur nombre augmente chaque jour : 400 000 personnes ont perdu leur emploi depuis septembre. La majorité d’entre elles étaient employées en CDD. Avec leur travail, elles ont aussi perdu le logement en dortoirs fourni par l’entreprise. »
(…)
Auprès des naufragées de Tokyo (Le Monde, Philippe Pons)
Extrait d’un article du journal Le Monde paru dans l’édition du 10.06.09.
(…)
La rue Ameyoko, dans le quartier populaire de la gare d’Ueno, est dans la journée un grand marché à prix modérés. A peine les boutiques sous la voie ferrée ont-elles fermé vers 21 heures que, dans les effluves des poissonneries et le fracas des trains, des sans-abri ramassent les cartons entassés devant les rideaux de fer. Certains les rangent pliés dans des charrettes à bras pour les vendre. D’autres en font ce que dans le jargon de la rue ils nomment une « fusée » : un assemblage oblong dans lequel ils se glissent pour dormir.
Formant une infime minorité – 4 % des 4 700 sans-domicile-fixe recensés à Tokyo (nombre qui a sans doute doublé aujourd’hui) -, les femmes vivent solitaires, parlent peu entre elles, se méfient les unes des autres. Sans passé. Sans avenir. La majorité des femmes SDF a dépassé la cinquantaine. Quelques-unes ont un petit revenu, insuffisant pour avoir un logement, et cherchent à dissimuler qu’elles sont sans abri. Certaines viennent du monde des bars et de la prostitution. Pour d’autres, la vie a chaviré : violence domestique, absence de revenus, éviction d’un logement…
Parmi les SDF au Japon, il y a les « sédentaires » qui ont un endroit où dormir – une tente le plus souvent – et ceux qui pérégrinent. Les femmes font partie des seconds. Certaines vivent en couple dans des villages de tentes dans des parcs ou sur les berges du fleuve de Tokyo, la Sumida. Mais la plupart errent, solitaires : « Frayer avec les hommes complique la vie, crée des rivalités. On se fait exploiter, battre. Il vaut mieux se tenir à l’écart », disent-elles.
(…)
Lire la suite sur le journal Le Monde
Philippe Pons
Article paru dans l’édition du 10.06.09.
Copyright Le Monde
Au Japon, les suicides se multiplient à cause de la crise économique (Le Monde)
Au Japon la crise n’a pas que des répercussions négatives sur les entreprises. Elle a entraîné une augmentation significative du nombre de suicides, avec plus de cent cas répertoriés par jour en avril, indique jeudi 28 mai le directeur de Lifelink, un groupe de prévention du suicide.
(…)
Le taux de suicides au Japon est déjà l’un des plus élevés parmi les pays développés avec 24 cas pour 100 000 habitants ces dernières années, pour, par exemple, 11 aux Etats-Unis. En avril, il a augmenté de 6 % par rapport à la même période en 2008, selon des statistiques de la police rendues publiques mercredi.
Source et copyright Le Monde
Lire l’article complet ici.
Le Monde diplomatique : Manière de voir — Le Japon méconnu
Numéro 105 / Juin – juillet 2009
Dans sa série « Manière de voir », Le Monde Diplomatique a sorti un numéro intitulé « Le Japon méconnu ».
Voir cette page.
Dans cet ouvrage, on trouvera les articles ci-après :
Malaise et révoltes de la génération perdue, de Odaira Namihei
Des Japonais pas comme les autres, de Christian Kessler
Une agriculture abandonnée aux impératifs de la haute croissance, de Augustin Berque
Remise en question du « modèle » occidental, de Philip S. Golub
Entre protectionnisme et différence culturelle, de Bruno Dethomas
Le péril jaune version américaine, de Serge Halimi
Le sanctuaire Yasukuni, ou la mémoire sélective, de Takahashi Tetsuya
Apprendre à se souvenir de Nankin, de Antoine Halff
Cobayes humains pour l’unité 731, de Jacques Decornoy
Hiroshima, 6 août 1945, de John Hersey
Contre le colonisateur britannique, les militaires nippons, de Christopher A. Bayly et Tim Harper
L’histoire cachée des « Japonais américains », de Bruno Rochette
De solides ambitions militaires qui passent par… les Etats-Unis, de Emilie Guyonnet
Surenchère nucléaire entre Tokyo et Séoul, de Selig S. Harrison
L’Amérique entre amour et frustration, de Chalmers Johnson
Regards chinois sur l’Archipel, de Yang Baoyun
Quand l’Asie étudiait sur les bancs japonais, de Karoline Postel-Vinay
Où en est l’égalité des sexes ?, de Nakajima Satoko et Tanasawa Naoko
Débat au point mort sur la peine capitale, de Aurore Brien
La pègre des yakuzas infiltrée dans le monde de l’économie, de Philippe Pons
Construire le présent, reconstruire le passé, de Alain Jouffroy
Tokyo dégaine ses armes de distraction massive, de O. N.
Internet et moi, de Oe Kenzaburo
Etranges étrangers sur grand écran, de Max Tessier
Enlèvement international d’enfants : Communiqué de presse conjoint des Ambassades du Canada, de France, du Royaume-Uni et des Etats-Unis d’Amérique
21 Mai 2009 – Tokyo, Japon
Quand un parent enlève son enfant avec l’intention de priver l’autre parent de tout contact avec lui, c’est pour eux tous une véritable tragédie. Le Canada, la France, le Royaume Uni et les Etats-Unis adhèrent tous quatre à la Convention de La Haye sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants (ci-après désignée « la Convention »), laquelle a précisément pour finalité d’épargner aux enfants une telle tragédie.
La Convention cherche à protéger l’enfant des effets nocifs de son déplacement illicite ou de sa rétention au delà des frontières. A cet effet, la Convention comporte des dispositions pour assurer son retour immédiat dans l’Etat où se trouve son domicile habituel et où un tribunal compétent peut prendre une décision quant à sa garde. Elle garantit également pour les deux parents le droit d’accès à l’enfant. A ce stade, plus de 80 Etats ont adhéré à la Convention.
Le Japon est le seul Etat du G7 qui n’a pas adhéré à la Convention. Le parent « oublié » d’un enfant qui a été enlevé vers le Japon, ou en dehors du Japon, a peu de chance de le voir revenir et rencontre les plus grandes difficultés à se faire reconnaître un droit de visite ou à exercer envers lui ses devoirs et ses droits parentaux.
En raison du grand nombre de nos ressortissants nationaux que touche l’enlèvement parental au Japon, les représentants de nos ambassades se sont retrouvés aujourd’hui à ce symposium au Centre culturel américain pour débattre de nos mêmes préoccupations, en présence d’un public très divers, confronté ou sensibilisé à ce problème.
Nous partageons avec le Japon, un pays allié et un partenaire important, de nombreuses valeurs communes. Ceci rend particulièrement déconcertante notre incapacité à trouver des solutions réalistes dans la plupart des cas d’enlèvement parental au Japon.
Nous considérons l’épanouissement des enfants qui ont été victimes d’un enlèvement international comme une haute priorité et nous croyons que nos enfants doivent grandir en conservant des liens avec leurs deux parents. Nous invitons par conséquent le Japon à adhérer à la Convention. Dans l’intervalle, nous le pressons de prendre les mesures nécessaires pour permettre aux parents qui ont été séparés de leur enfant de maintenir un lien avec lui et de le voir régulièrement. Nous désirons vivement que notre dialogue avec le Japon sur cette importante question progresse grâce à son adhésion à la Convention.
(Communiqué à la Conférence de presse conjointe, Ambassade des États-Unis à Tokyo, 21 mai 2009)
Source : https://afe-asie-nord.org/?p=628
Japan Pays Foreign Workers to Go Home (The New York Times)
Un article publié sur le site du New York Times Copyright New York Times
Extrait : Officials in Hamamatsu, an industrial town in central Japan, describe the plan to encourage Latin American guest workers, who are descendants of Japanese emigrants, to return home.
HAMAMATSU, Japan — Rita Yamaoka, a mother of three who immigrated from Brazil, recently lost her factory job here. Now, Japan has made her an offer she might not be able to refuse.
Sergio Yamaoka, left, and his wife, Rita, came to Hamamatsu from Brazil with their three children three years ago, at the height of the export boom. But in recent months, the Yamaokas both lost their auto factory jobs.
The government will pay thousands of dollars to fly Mrs. Yamaoka; her husband, who is a Brazilian citizen of Japanese descent; and their family back to Brazil. But in exchange, Mrs. Yamaoka and her husband must agree never to seek to work in Japan again.
“I feel immense stress. I’ve been crying very often,” Mrs. Yamaoka, 38, said after a meeting where local officials detailed the offer in this industrial town in central Japan.
“I tell my husband that we should take the money and go back,” she said, her eyes teary. “We can’t afford to stay here much longer.”
Japan’s offer, extended to hundreds of thousands of blue-collar Latin American immigrants, is part of a new drive to encourage them to leave this recession-racked country. So far, at least 100 workers and their families have agreed to leave, Japanese officials said.
But critics denounce the program as shortsighted, inhumane and a threat to what little progress Japan has made in opening its economy to foreign workers.
Lire l’article intégral sur le site du New York Times (Copyright New York Times)
Santé publique au Japon : Ça ne s’arrange pas!
Lu aujourd’hui dans la revue de presse de actu.jp : Des patients fiévreux rejetés des hôpitaux tokyoïtes
D’après une enquête menée par les autorités de la préfecture de Tokyo, de nombreuses personnes présentant des symptômes grippaux mais déclarant ne pas s’être rendus dans un pays touché par la pandémie de nouvelle grippe, ont été renvoyés chez eux sans examen médical alors qu’ils se présentaient dans un des hôpitaux de la capitale.
92 patients ont ainsi été rejetés par les établissements médicaux entre samedi matin et mardi après-midi.
Les autorités admettent que l’affolement ait pu conduire certaines personnes à consulter sans raisons valables, mais ont rappelé aux hôpitaux qu’ils devaient accueillir toute personne souffrante suspectée d’être infectée par le virus de la grippe A H1N1.
Note de la rédaction : Après le refus de soigner des patients dans les services d’urgences, voici un nouvel exemple préoccupant de la dégradation du système de santé au Japon.
Au Japon, les femmes attendront (L’Express)
Un article de Philippe Mesmer, publié le 04/05/2009 sur le site de l’Express.
Extrait : « Bien des entreprises nipponnes se séparent de leurs employées en les acculant à la démission.
Sous l’effet de la crise, la situation de la main-d’oeuvre féminine, déjà peu reluisante, s’aggrave dans l’archipel. Invoquant la crise en occultant la mysoginie, de plus en plus d’entreprises poussent leurs salariées vers la sortie.
Employées le plus souvent à temps partiel, par intérim ou à durée déterminée, les Japonaises sont les premières à faire les frais du ralentissement économique.
En l’absence totale ou presque de protection sociale, la situation prend parfois des proportions dramatiques : les mères célibataires, dont le salaire annuel moyen atteint 2 130 000 yens annuels (16 674 A), soit 38 % du revenu moyen, souffrent tout particulièrement.
Alors que le Fonds monétaire international prévoit une contraction de 6,2 % du PIB en 2009, certaines entreprises vont jusqu’à flirter avec l’illégalité pour se séparer d’employées embauchées, en principe, pour une durée indéterminée.
Premières visées, les femmes qui attendent un enfant ou qui ont accouché. Pour les faire partir, il suffit de les affecter dans un service où les horaires sont incompatibles avec ceux d’une vie de famille. Ou encore les obliger à faire des heures supplémentaires… »
Lire la suite sur le site de l’Express.
Copyright L’Express