BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud N° 212 : du 1er au 31 mai 2025

BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud

Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 212 : du 1er au 31 mai 2025

Japon

Face à la hausse des prix du riz, le gouvernement annonce des mesures pour détendre le marché

Le Japon cède sa place de premier créancier mondial Pressions croissantes pour réduire la taxe à la consommation

La relance de l’industrie japonaise des semi-conducteurs progresse lentement

Le projet d’acquisition de U.S. Steel par Nippon Steel pourrait finalement aboutir

Corée du Sud

LEE Jae-Myung est élu Président de la République de Corée, avec un programme économique classé au centre-gauche

Face aux incertitudes économiques, les autorités mettent l’accent sur la relance Les chantiers navals Hanwha au cœur des enjeux de coopération Corée-Etats-Unis Samsung Electronics réalise sa plus grosse acquisition en 8 ans avec le rachat de l’allemand FlàktGroup

LG Energy Solution investit dans une usine de recyclage de batteries en France


Japon

Politiques économiques

Face à la hausse des prix du riz, le gouvernement annonce des mesures pour détendre le marché. Depuis juillet dernier, le prix de cet aliment de base de l’alimentation japonaise a fortement augmenté en raison des effets conjugués d’une mauvaise récolte, d’un rebond de la consommation domestique et d’achats de précaution liés à la crainte d’un grand séisme. Deux fois plus onéreux qu’un an auparavant, le riz est au centre de critiques envers le gouvernement, dont les mesures (vente d’une partie des stocks publics) n’ont jusqu’ici pas eu d’effets notables. Le ministre de ‘Agriculture Taku ETO a ainsi dû quitter son poste pour une déclaration jugée insensible (ayant fait savoir qu’il n’achetait jamais de riz tellement il en recevait de ses supporters). Son remplaçant Junichiro KOIZUMI a annoncé que les ventes de stocks publics s’effectueraient désormais de gré à gré avec les distributeurs et à un prix réduit. Après une première attribution destinée aux grands distributeurs, dont l’arrivée en rayons a été largement médiatisée et rencontré un net engouement du public, une deuxième vague a été annoncée au profit des PME gérant des volumes plus limités. La participation est conditionnée à un prix final n’excédant pas 2 000 JPY (environ 12 EUR) maximum, soit moins de la moitié du prix moyen constaté depuis plusieurs mois. L’objectif annoncé par le gouvernement est un retour rapide des prix moyens autour de 3 000 JPY/5 kg (env. 18 EUR).

Le Japon cède à l’Allemagne sa place de premier créancier mondial après 34 années en tête du classement. L’Allemagne passe devant le Japon avec un stock de créances extérieures nettes équivalent à 573 475 Mds JPY (3 500 Mds EUR), bénéficiant d’un excédent courant massif de 248,7 Mds EUR en 2024, largement soutenu par une balance commerciale excédentaire. Les avoirs extérieurs nets japonais ont pourtant atteint un niveau record en 2024, à 533 050 Mds JPY (3 253 Mds EUR), en hausse de près de 13 % sur un an (472 189 Mds JPY en 2023). Cette progression est notamment liée à la dépréciation du yen, qui a mécaniquement accru la valeur des actifs en devise nationale. À titre de comparaison, l’excédent courant japonais atteint 29 400 Mds JPY, soit environ 180 Mds EUR. Le rythme d’accumulation d’actifs extérieurs est néanmoins plus soutenu côté allemand. La Chine, avec 516 300 Mds JPY d’actifs nets, pourrait à son tour dépasser le Japon en 2025. Pour autant, Tokyo continue de renforcer ses positions à l’étranger, via des investissements directs importants aux États-Unis et au Royaume-Uni, dans des secteurs comme la finance, l’assurance et le commerce de détail. Le ministre des Finances, K. KATO, a ainsi relativisé cette annonce, soulignant que la position extérieure du Japon restait solide et continuait de progresser. Nikkei Asia, Japan Times, Ministry of Finance.

Le gouvernement japonais fait face à des pressions croissantes pour réduire la taxe à la consommation, dans un contexte de hausse du coût de la vie. Le Japon est confronté à une inflation élevée depuis six mois (+3,6 % en avril), ce qui a entraîné une baisse de la consommation des ménages. Cette dernière a pesé sur l’activité au premier trimestre 2025, avec une contribution négative de – 0,1 point à la croissance. Le PIB s’est d’ailleurs contracté de -0,7% en glissement annuel. Dans ce contexte, l’opposition a proposé une baisse temporaire du taux de TVA à 5 % pour tous les biens, voire une suppression ciblée sur les produits de première nécessité. Actuellement, les biens de consommation sont soumis à une taxe de 10 %, et de 8 % pour certains produits essentiels. Sur l’année fiscale 2024-2025, cette taxe représente 22 % de l’ensemble des revenus de l’État japonais et près du tiers des seules recettes fiscales. Le Premier ministre a pour le moment écarté tout abaissement de la taxe, estimant qu’une telle mesure compromettrait la soutenabilité des finances publiques ainsi que la qualité des services sociaux. Toutefois, les discussions se poursuivent au sein de la coalition gouvernementale, des représentants du parti centriste Komeito s’étant déclarés ouverts à une baisse ciblée. (Nikkei Asia, The lapan Times, Ministry of Internal Affairs)

Entreprises

La relance de l’industrie japonaise des semi-conducteurs progresse lentement. En dépit de financement importants annoncés (plus de 9000 Md JPY, soit 55 Md EUR, d’investissements privés prévus entre 2022 et 2029 et plus de 10 000 Md JPY / 61 Md EUR d’aides publiques annoncées d’ici 2030), la production de masse n’a débuté que dans trois des sept nouvelles usines de semi-conducteurs construites, rénovées ou acquises au Japon au cours des deux dernières années. Cette situation s’explique par une demande faible pour les puces utilisées dans des applications autres que l’intelligence artificielle, notamment dans la production de smartphones, véhicules électriques et équipements industriels. Renesas, par exemple, a rouvert son site de production de Kofu (préfecture de Yamanashi) après neuf ans de fermeture, mais n’a pas lancé la production comme prévu début 2024, en raison d’un marché incertain dans la production de véhicules électriques. Rohm a uniquement entamé une phase de production expérimentale dans une usine acquise en 2023. Ce phénomène n’est pas propre au Japon : la baisse des ventes de smartphones et d’ordinateurs depuis la crise du Covid-19 affecte l’ensemble du marché mondial. La relance de l’industrie des semi-conducteurs reste une priorité du gouvernement japonais.


Le projet d’acquisition de U.S. Steel par Nippon Steel, bloqué en janvier par J. BIDEN, pourrait aboutir sous D. TRUMP. Annoncée en décembre 2023 pour une valeur de 14,1 Mds USD, l’opération avait été bloquée par J. Biden, invoquant un motif de « sécurité nationale». D. TRUMP, également opposé à ce rachat dans un premier temps, a demandé en avril une réévaluation du dossier par le CFIUS (Committee on Foreign lnvestment in the United States). Le 23 mai, il a finalement exprimé son soutien à l’opération, qualifiant l’acquisition de« partenariat stratégique » et soulignant ses retombées économiques : 70 000 emplois créés et 14,1 Mds USD injectés dans l’économie américaine. D. TRUMP reste opposé à un rachat total de l’entreprise et son appui est conditionné à certaines garanties (maintien du siège à Pittsburgh, majorité du conseil d’administration composée de citoyens américains et interdiction de délocaliser la production), dont les modalités sont encore à l’étude mais pourraient prendre la forme de l’attribution au gouvernement américain d’une « golden share ». Nippon Steel tente de finaliser le rachat avant le 18 juin. Si l’acquisition échoue, Nippon Steel devrait verser 565 millions de dollars de pénalités.

Corée du Sud

Politiques économiques

LEE Jae-Myung est élu président de la République de Corée, avec un programme économique classé au centre-gauche. Le 3 juin, au cours d’une élection présidentielle anticipée faisant suite à la destitution du Président conservateur YOON Suk-yeol en avril dernier, le candidat démocrate LEE Jae-Myung a recueilli près de 49% des suffrages (selon les résultats quasi-définitifs annoncés par la commission électorale), devançant très nettement le candidat conservateur KIM Moon-soo (42%), pour ce scrutin à un tour. LEE Jae­Myung a été investi dès le lendemain président de la République de Corée pour un mandat de 5 ans. Lors de la campagne, il a pris position pour un retour de l’Etat au centre du développement économique coréen, avec des budgets publics conséquents, comme un plan de 67 Mds EUR pour l’intelligence artificielle ou la construction d’un million de logements. Il promeut une politique industrielle active en soutien aux secteurs critiques, comme les semi­conducteurs ou l’industrie de la défense. Sa politique énergétique est nettement en faveur des renouvelables, et le candidat a proposé la création d’un ministère du Climat et de l’Energie (l’énergie étant actuellement rattachée au ministère du Commerce et de l’Industrie). Sur le plan international, il prône une approche prudente de la négociation commerciale avec l’administration Trump, ainsi qu’une stabilisation de la relation économique avec la Chine et une diversification des partenariats.

Face aux incertitudes économiques, les autorités mettent l’accent sur la relance. Début mai, le Parlement a adopté un budget supplémentaire de 9,7 Mds USD, supérieur à la proposition initiale du gouvernement (8,6 Mds USD). Parmi les priorités retenues, plus d’un tiers de l’enveloppe est consacré au soutien aux ménages, notamment sous forme de chèques-cadeaux, ainsi qu’à l’appui aux petites entreprises. Une part comparable du budget est orientée vers le renforcement du commerce extérieur et l’accompagnement des secteurs stratégiques, dans un climat international incertain. La prévention et la gestion des catastrophes naturelles, en particulier les incendies de forêt, constituent le troisième axe majeur d’intervention, mobilisant près d’un quart des ressources. Le gouvernement prévoit une mise en œuvre accélérée de ces mesures, avec environ 70 % des crédits mobilisés dans les mois à venir. L’adoption de ce budget supplémentaire s’accompagne d’une révision des équilibres budgétaires: le déficit public pour l’année 2025 est désormais attendu à 3,3 % du Pl B (2,8 % auparavant), tandis que le ratio d’endettement public devrait atteindre 48,4 % à la fin de l’année (48,1 % auparavant). Sur le plan monétaire, dans un contexte d’inflation maîtrisée, la Banque de Corée réaffirme également son orientation en faveur de la croissance par l’atténuation récente des pressions sur le won: lors de sa réunion de fin mai, l’institution a abaissé son taux directeur à 2,5 %, signant ainsi une quatrième baisse en l’espace de six mois.

Entreprises

Les chantiers navals Hanwha au cœur des enjeux de coopération Corée-Etats-Unis. Suite au rachat de Philly Shipyard pour 100 Mi USD fin 2024, le conglomérat coréen Hanwha ambitionne de devenir le premier constructeur naval sur le sol américain. Rebaptisé Hanwha Phil/y Shipyard, le site de Philadelphie prévoit de multiplier par 6 sa capacité de production, passant de 1,5 à 10 navires par an. L’entreprise sud-coréenne y construira notamment des navires méthaniers, utilisés pour transporter du gaz naturel liquéfié – une première historique pour un chantier naval basé aux États-Unis. Hanwha entend ainsi s’imposer sur le segment des navires commerciaux à forte valeur ajoutée, tout en répondant aux besoins croissants de la marine américaine, engagée dans un plan d’expansion de sa flotte à 250 unités. En parallèle, Hanwha Ocean a décroché un contrat stratégique de maintenance, réparation et révision (MRO) avec l’US Navy, estimé à 60 Mds USD, ce qui constitue une percée inédite pour un acteur asiatique dans ce secteur militaire. Pour atteindre ces objectifs, Hanwha investira 70 Mi USD dans la modernisation du chantier. Par ailleurs, l’autre groupe naval coréen Hyundai Heavy Industries a également exprimé son intention d’étendre ses opérations aux États-Unis, confirmant l’intérêt sud­coréen croissant pour le marché naval américain. Ce projet s’inscrit dans un contexte de restructuration de l’industrie navale américaine, en quête de partenaires industriels fiables face aux tensions géopolitiques croissantes dans le Pacifique. KED Global, Chosun, Korea lungang Daily

Samsung Electronics réalise sa plus grosse acquisition en 8 ans avec le rachat de l’allemand FlàktGroup. Samsung a annoncé le rachat, pour 1,7 Md USD, du fournisseur allemand de solutions de chauffage, ventilation et climatisation (CVC), fondé en 1918 en Suède. L’acquisition de 100% des parts du fonds d’investissement Triton vise à renforcer la présence de Samsung sur le marché mondial du CVC, un secteur en pleine croissance, liée à l’essor de l’IA de la robotique et des véhicules autonomes. Samsung renforce ainsi sa concurrence avec LG, déjà bien implantée en Europe dans le secteur du CVC. Cette opération s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification de Samsung, visant à renforcer sa présence sur des marchés où elle reste encore en retrait. Elle marque aussi une nette accélération de la stratégie de fusions-acquisitions du premier conglomérat coréen: en 2023, Samsung avait déjà ainsi investi 63 Mi USD pour acquérir 14,7 % de Rainbow Robotics, et sa filiale Harman avait racheté la division audio de Masimo pour 350 Mi USD. D’autres acquisitions plus modestes avaient ponctué ces dernières années, comme celles de Corephotonics, spécialisée dans les technologies vidéo (2019), ou encore de la startup française Sonio, qui développe des solutions d’échographie prénatale assistées par IA (2024).

LG Energy Solution investit dans une usine de recyclage de batteries en France. Le premier fabricant de batteries coréen et 3 au monde a annoncé, le 28 avril 2025, un partenariat avec le groupe français du recyclage Derichebourg, pour construire une usine de recyclage de batteries au lithium usagées à Bruyères-sur-Oise (Val­d’Oise). Le site, dont la construction doit débuter en 2026 et qui devrait être mis en service en 2027, aura une capacité de recyclage de plus de 20 000 tonnes. Il servira à décharger et broyer des batteries usagées pour fabriquer de la black mass, une poudre qui concentre les métaux critiques comme le nickel et le cobalt. Dans un premier temps, l’usine utilisera comme matière première les chutes de production de l’usine LG Energy Solution de Pologne. Le co­investissement, premier de LG Energy Solutions dans le domaine du recyclage en Europe, serait de l’ordre de 35 Mi EUR et prendra la forme d’une coentreprise à 50-50.

La direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Pour en savoir plus sur ses missions et ses implantations: www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international

Responsable de la publication: Service économique régional de Tokyo raphael.keller@dgtresor.gouv.fr

Rédaction: SER de Tokyo et SE de Séoul

Abonnez-vous : tokyo@dgtresor.gouv.fr

Quels sont les meilleurs forums pour discuter du Japon en français ?

D’après le moteur de recherche Perplexity https://www.perplexity.ai/ , les meilleurs forums pour discuter du Japon en français sont :

 • France-Japon.net : un forum très complet sur la vie au Japon, couvrant société, famille, travail, études, voyages, culture, gastronomie, etc. Il est très actif avec de nombreuses sections spécialisées.

 • VoyageForum : idéal pour échanger sur les voyages au Japon, itinéraires, conseils pratiques et expériences de voyageurs.

 • Tripadvisor Japon : un forum orienté voyage avec des discussions récentes et variées sur les destinations, transports, hébergements au Japon.

Pour l’apprentissage de la langue japonaise, les forums suivants sont recommandés :

 • r/LearnJapanese (Reddit) : grande communauté d’apprenants avec discussions variées, ressources et conseils.

 • Japanese Language Stack Exchange : plateforme Q&A pour questions spécifiques sur la langue japonaise avec des réponses détaillées.

 • Forums WaniKani, TextFugu, Kanji Koohii : spécialisés dans l’apprentissage des kanji et la langue japonaise.

En résumé, pour discuter globalement du Japon, France-Japon.net et VoyageForum sont parmi les meilleurs forums francophones, tandis que pour la langue japonaise, Reddit r/LearnJapanese et les forums spécialisés sont très utiles.

Jeux Asiatiques 2026 au Japon : nous recherchons des talents japonisants pour rejoindre une équipe internationale

Jeux Asiatiques 2026 au Japon

Nous recherchons des talents japonisants pour rejoindre une équipe internationale (~800 personnes) sur un grand projet d’installation des infrastructures temporaires pour les Asian Games 2026.

Profils : chefs de projet, ingénieurs, acheteurs, financiers, PMO,

Missions : Long terme jusqu’en décembre 2026 avec une forte présence au Japon.

Jeunes diplômés et seniors bienvenus.

Le Key Need: pratique du japonais à l’oral.

Intéressé(e) ? Contactez Luc Pavillon ( luc@amatch.fr ) ou partagez cette info autour de vous !

N’hésitez pas à cliquer sur le lien suivant pour accéder au groupe et déposer vos réactions :

Anciens élèves et étudiants en échange au Japon

Brèves économiques Japon-Corée du Sud | Période du 1er au 30 avril 2025

Sommaire de l’édition n° 211 (du 1er au 30 avril 2025)

Japon

  • Le Japon a entamé les 16 et 17 avril des négociations bilatérales « prioritaires » avec l’administration américaine
  • Forte volatilité des marchés financiers sur fond de renforcement du yen
  • JERA et Mitsui & Co. investissent 2,4 Mds USD dans la plus grande usine d’ammoniac bas carbone au monde en Louisiane (Etats-Unis)
  • Renault et Nissan redéfinissent à nouveau leur Alliance
  • L’Exposition Universelle d’Osaka a ouvert ses portes au public le dimanche 13 avril pour une durée de six mois
  • Le projet de loi sur l’intelligence artificielle a été adopté en première lecture par la Chambre basse du Parlement japonais

Corée du Sud

  • L’économie sud-coréenne continue de marquer le pas, tandis que les incertitudes extérieures s’amplifient
  • Entretien clé entre le gouvernement coréen par intérim et l’administration américaine
  • Les terres rares : nouveau terrain de tensions entre la Chine et la Corée du Sud
  • SK conforte son avance sur Samsung dans les semi-conducteurs pour l’intelligence artificielle
  • Les entreprises sud-coréennes se préparent à revenir en Russie
  • Hyundai renforce sa présence aux États-Unis malgré les tensions commerciales

En vous abonnant à l’adresse de courriel ci-dessous, vous recevrez le document d’informations au format pdf. N’hésitez pas à diffuser cette lettre d’information auprès de vos contacts et à les inviter à s’y abonner en adressant une demande à l’adresse suivante : tokyo@dgtresor.gouv.fr
Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 211 : du 1er au 30 avril 2025

© Tous droits réservés Ambassade de France au Japon

FAQ : pages d’informations utiles, santé, shopping etc. sur Yokohama

Aujourd’hui nous rendons hommage au formidable travail de Gilles Gaury qui a rédigé 3 longues pages d’informations sur Yokohama.
Certaines données datent un peu mais c’est une source d’information incontournable et inégalée.
Les pages de la FAQ (Foire Aux Questions (Frequently Asked Questions) sont désormais accessibles depuis un smartphone.
Voici les liens à suivre :

Yokohama infos générales : https://www.france-japon.net/wiki/index.php?title=Yokohama

Yokohama santé : https://www.france-japon.net/wiki/index.php?title=Yokohama:_Santé

Yokohama shopping commerces : https://www.france-japon.net/wiki/index.php?title=Yokohama:_Shopping_-_Commerces

Recrutement d’un expert technique international japonophone pour une mission stratégique auprès de la VIPO (Visual Industry Promotion Organization)

Nous diffusons une annonces parue sur le groupe Japon du site des alumni de l’INALCO https://alumni.inalco.fr/fr/ .

Expertise France recrute un expert technique international japonophone, pour une mission stratégique auprès de la VIPO (Visual Industry Promotion Organization). Il s’agit d’un poste clé dans le cadre du dispositif diplomatique français au Japon, avec une forte dimension culturelle et économique. Basé à Tokyo, contrat en mobilité internationale.

Lien vers l’annonce et le formulaire pour postuler : https://www.expertisefrance.fr/web/guest/on-recrute#page-12939—1—eti-industries-creatives-et-culturelles-au-japon-h-f—fr_FR

2025/EICECAJ/12939
TYPE D’OFFRE
 Experts
TYPE DE CONTRAT : 
CDDU
DOMAINES D’EXPERTISES : 
Innovations Technologiques ; Culture et patrimoine
DATE LIMITE DE CANDIDATURE
 : 28/04/2025 23:55
CONTRAT : 
Salarié
DURÉE
 : 2 ans

Description de la mission

Accueilli au sein de VIPO, l’ETI apporte son expertise dans la promotion et l’exportation des industries créatives et culturelles. Il ou elle contribuera au renforcement des relations franco-japonaises dans le domaine des ICC, notamment au travers de la mise place de coopération stratégiques entre sociétés, institutions et professionnels, le jumelage de projets (matching), la facilitation d’échanges de propriétés intellectuelles des deux pays, la veille informative et stratégique, et l’organisation d’événements de valorisation des ICC françaises au Japon et japonaises en France. Il ou elle partagera également l’expertise française de soutien aux ICC avec les autorités et professionnels japonais.

Principales tâches et résultats attendues : l’ETI accompagnera et conseillera VIPO pour ses projets en lien avec les ICC françaises et japonaises, dans les domaines couverts par cette organisation : anime, TV, jeux vidéo, cinéma, musique, édition. Il ou elle veillera notamment à :

* Identifier les opportunités de coopération avec des acteurs français qui répondent le mieux aux besoins de l’industrie japonaise ;

* Faciliter la mise en place de partenariats stratégiques entre institutions, organismes privés et publics, sociétés françaises et japonaises dans le domaine des ICC, y compris dans le domaine de l’innovation et de la recherche ;

* Assurer une mise en relation efficace entre professionnels japonais et français, soit dans le cas de demandes individuelles, soit dans le cas de délégations professionnelles, en ligne ou en présentiel ;

* Aider à réaliser une cartographie des acteurs des ICC en France et au Japon ;

* Encourager le jumelage de projets (matching) et la facilitation d’échanges de propriété intellectuelle, soit dans le cas de demandes individuelles, soit dans le cas d’opérations dédiées, de type session de « pitches », camp d’écriture, incubation de projets…;

* Assurer une veille informative et stratégique, afin de détecter les tendances respectives des ICC en France et au Japon et de proposer des nouvelles opportunités de collaboration ;

* Contribuer à l’organisation d’événements de valorisation des ICC françaises au Japon et japonaises en France, y compris sous la forme de projets ou missions communs ;

* Faire connaître les systèmes incitatifs de production dans les deux pays dans les différents domaines de son expertise (tournage, post-production, développement…);

* Faciliter la présence d’intervenants français au Japon et japonais en France dans les forums et conférences prescripteurs ;

* Partager l’expertise française de soutien et de valorisation des ICC avec les autorités et professionnels japonais sous la forme de conseils, mises en relation, ou dispositifs d’accompagnement.

La mission de l’ETI doit conduire à un renforcement significatif des collaborations et des échanges entre les ICC françaises et japonaises : augmentation des mobilités professionnelles dans les deux sens, du nombre de délégations professionnelles, meilleure présence sur les marchés professionnels, opérations de promotion conjointes, facilitation de projets de collaboration et de coproduction, échanges concrets d’expertise dans le soutien et la valorisation des ICC avec pour objectif d’améliorer la satisfaction des professionnels du secteur.

Alain Walter, japonologue et comparatiste littéraire français

Alain Walter est un éminent japonologue et comparatiste littéraire français, reconnu pour ses travaux approfondis sur la littérature japonaise classique et sa capacité à en restituer la richesse au public francophone. Professeur de littérature comparée à l’Université Michel-de-Montaigne-Bordeaux III, il s’est spécialisé dans l’étude des textes poétiques et narratifs du Japon ancien, en particulier ceux de l’époque d’Edo.
Œuvre majeureÉrotique du Japon classique
Parmi ses contributions les plus notables figure l’ouvrage Érotique du Japon classique, publié en 1994 dans la collection « Bibliothèque des Idées » chez Gallimard. Dans ce livre, Alain Walter explore les représentations littéraires de l’amour et de l’érotisme au Japon, en se concentrant sur deux périodes clés : l’époque de Heian (794-1192) et l’époque d’Edo (1603-1867). Il met en lumière la continuité esthétique et philosophique entre les amours aristocratiques et la galanterie bourgeoise, soulignant l’influence de la perception bouddhiste du monde sur le comportement érotique des anciens Japonais, ce qui confère à leur littérature amoureuse une tonalité spécifique, mélancolique, résignée et évanescente. 
Traductions et études sur Bashō
Alain Walter est également reconnu pour ses traductions et analyses approfondies des œuvres de Matsuo Bashō, maître du haïku du XVIIe siècle. Il a traduit plusieurs journaux de voyage de Bashō aux éditions William Blake & Co., tels que L’Étroit chemin du fond (Oku no hosomichi), Mes os blancs sur la lande (Nozarashi kikō), Le Carnet de la hotte (Oi no kobumi), Notes d’un voyage à Sarashina (Sarashina kikō), et Pèlerinage à Kashima, l’île-aux-daims (Kashima mōde).
Cette année 2025 sortiront encore Notes de l’Ermitage-d’Illusion (Genjû-an no ki, éd. Féret) et Journal de Saga, (éd. Féret) écrit dans la Villa-où-Tombent-les-Kakis (Saga nikki, éd. Féret) . Ces traductions sont accompagnées d’introductions détaillées, de notes explicatives et de commentaires qui contextualisent les textes, offrant ainsi une compréhension approfondie de la poésie de Bashō et de son époque. 
Autres contributions
Outre ses travaux sur Bashō, Alain Walter a également publié L’Extrême chemin (éd. Picquier), un roman historique se déroulant dans le Japon du XVIIe siècle, qui explore les conflits philosophiques et politiques entre les missionnaires jésuites et les penseurs bouddhistes et confucéens de l’époque d’Edo. Ce roman illustre sa capacité à mêler érudition et narration pour rendre accessible la complexité de la culture japonaise. 
Par ses traductions rigoureuses et ses analyses éclairantes, Alain Walter a grandement contribué à la diffusion et à la compréhension de la littérature japonaise classique dans le monde francophone, offrant aux lecteurs une passerelle précieuse vers une culture riche et subtile.

Institut français de recherche sur le Japon : événements d’avril 2025

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) avril 2025

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.

– Le Nil des Messageries Maritimes, un patrimoine sous-marin et franco-japonais lié à l’histoire de l’Exposition universelle

– 30e anniversaire du Prix de la traduction franco-japonaise de la Fondation Konishi Atelier de traduction

– 1995-2025 : la révolution urbaine des fronts de mer dans la baie de Tokyo

– Entre philologie et linguistique : éléments de méthodologie pour aborder les textes missionnaires en japonais romanisé

 

Le Nil des Messageries Maritimes, un patrimoine sous-marin et franco-japonais lié à l’histoire de l’Exposition universelle

vendredi 11 avril 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 / conférence / en japonais avec traduction consécutive

Conférencier : Jun KIMURA (univ. Tōkai)

La France a été l’un des premiers pays de la communauté internationale à créer un institut national de recherche pour la promotion de l’archéologie sous-marine. Le Japon a également une longue histoire de patrimoine immergé, et ces dernières années la recherche sur les navires échoués et sa préservation progresse. Sur les fonds marins au large de la ville de Minami-izu, sur la péninsule d’Izu, dans la préfecture de Shizuoka, l’épave du Nil, qui appartenait à la société Messageries Maritimes est laissée comme patrimoine immergé.

 Le Nil était un navire à trois mâts, doté d’une machine à vapeur de 104 mètres de long et de 1714 tonnes, construit à La Seyne dans le sud de la France en 1864 et navigant sur la route asiatique. Le Nil s’est échoué et a coulé lors d’une tempête en 1874, alors qu’il transportait des objets d’art acquis par le gouvernement de Meiji lors de l’Exposition universelle de Vienne en 1873. Le gouvernement japonais de l’époque, qui était sur la voie du développement d’une nation moderne, envisageait la construction d’un musée national pour exposer les objets transportés par le Nil, mais la plupart d’entre eux ont été perdus dans le naufrage. Une partie des objets récupérés est actuellement conservée au Musée national de Tokyo. Ces collections sont, tout comme les vestiges des navires coulés en Méditerranée, des patrimoines précieux qui témoignent du sort des navires jamais arrivés à la destination.

 Le naufrage du Nil a fait 86 victimes. Une tour commémorative a été érigée en 1876 par la légation de France et se trouve toujours dans la ville de Minami-izu, après quelques reconstructions. La Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, adoptée par l’Unesco et ratifiée par la France, invite à comprendre la valeur des patrimoines subaquatiques à travers l’histoire des deux pays. C’est le cas du Nil, qui représente l’histoire bilatérale entre la France et le Japon.

 Le navire coulé sur les fonds marins est un lieu de recueillement, et fait parfois longtemps partie de l’histoire locale. Le Nil n’est pas un navire coulé mondialement connu, mais il est d’une grande valeur comme patrimoine maritime partagé. Nous nous penchons dans cette conférence, sur les valeurs historiques et archéologiques du Nil sous différents aspects : les épaves conservées au Musée national de Tokyo, le rapport avec l’histoire des Expositions universelles, ou encore la coque naufragée, protégée comme un patrimoine sous-marin.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/04/11/2025-04-11_nil/

30e anniversaire du Prix de la traduction franco-japonaise de la Fondation Konishi

atelier de traduction

samedi 12 avril 2025 / 15 h – 18 h

salle 601 / en français

Conférencière : Catherine ANCELOT (interprète de conférence, traductrice)

Atelier pratique de traduction du japonais en français sous la direction de Catherine ANCELOT, lauréate du Prix Konishi de la traduction littéraire franco-japonaise en 2015

 Atelier destiné aux traducteurs amateurs ou spécialistes, aux personnes intéressées par la traduction et l’édition, pour mieux comprendre le métier de traducteur et s’exercer sur des exemples concrets.

 Lors du quatrième atelier, Catherine ANCELOT présentera son travail (en français et japonais) puis proposera des exercices de traduction collective du japonais vers le français.

Thème : traduction d’un extrait du Tabac et le diable d’Akutagawa Ryūnosuke

Organisation : Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise

Soutien : Fondation Konishi pour les échanges internationaux

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/04/12/2025-04-12_master_class_4/

*Plus que quelques places disponibles.

 

1995-2025 : la révolution urbaine des fronts de mer dans la baie de Tokyo

Lundi 21 avril 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive

Conférencier : Rémi SCOCCIMARRO (univ. de Toulouse-Jean Jaurès)

Depuis trois décennies, les terre-pleins gagnés sur la mer au Japon connaissent une transformation continue. Si l’expansion brute des villes sur ces zones s’est ralentie en raison des limites portuaires, ces espaces font l’objet de réaménagements constants. Initialement conçus pour des activités strictement portuaires et logistiques, ces territoires ont vu émerger de nouvelles dynamiques urbaines où la ville s’étend et se réinvente.

 L’héritage industriel de ces zones, combiné à leur proximité avec les hypercentres et à une flexibilité foncière unique, a favorisé l’émergence de projets urbains innovants. Ces nouveaux quartiers échappent en partie aux dynamiques classiques de gentrification et constituent une sorte de laboratoire d’expérimentation pour l’urbanisme japonais.

 Cette évolution a conduit à un gradient urbain hétérogène, tandis que l’ouverture des fronts de mer au public a profondément redéfini les relations entre les villes japonaises et leur littoral. Intégrés plus étroitement au tissu urbain, ces quartiers offrent de nouveaux paysages qui accompagnent la globalisation des métropoles japonaises. Cette transformation interroge ses impacts socio-économiques et démographiques, notamment en termes d’attractivité et d’évolution des usages.

 À travers les exemples de Tokyo, Yokohama, Osaka et Fukuoka, cette analyse explorera les mécanismes et les formes multiples de cette mutation, révélant ces « territoires du possible » que sont les espaces gagnés sur la mer au Japon.

Modérateur : Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/04/21/2025-04-21_remi_scoccimarro/

 

Entre philologie et linguistique : éléments de méthodologie pour aborder les textes missionnaires en japonais romanisé

mardi 22 avril 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencier : Maxime BONNET (EPHE – CRCAO)

La documentation chrétienne rédigée sur l’archipel antérieurement à la période de fermeture constitue un observatoire de premier ordre pour l’étude historique de la langue japonaise moyenne et moderne.

 Fruit d’une collaboration entre missionnaires sud-européens et convertis locaux, une part non négligeable de ces textes, de nature didactique, nous est parvenue sous forme d’imprimés en japonais translittéré.

 Cette translittération en alphabet romain, reposant sur les normes orthographiques du portugais de l’époque, se signale par sa qualité, sa cohérence et sa relative constance d’un texte à l’autre. Elle reflète en outre un certain nombre de particularités phonétiques et phonologiques, en premier lieu, plus ou moins propres au véhiculaire en usage dans le Midi et le centre du Japon en cette fin de XVIe siècle.

 Ces textes sont également réputés représenter, pour reprendre l’expression du philologue Kasuga Masaji, « le pur style parlé de l’époque ». Or, près d’un siècle de recherches, menées principalement au Japon, invitent aujourd’hui à nuancer l’enthousiasme de pareilles affirmations.

 Sur la base de la nouvelle édition critique que je prépare de la Vie ainsi que des Fables d’Esope imprimées en Amakusa (1593), et rédigées en japonais romanisé, je récapitulerai les différentes phases de travail nécessaire à l’abord d’une telle documentation : la (re)translittération du texte romanisé en phonogrammes et logogrammes, la transcription du texte suivant des principes respectueux de la phonologie de la langue de l’époque, la traduction en langue moderne ainsi que le commentaire philologique.

 Enfin, je conclurai sur l’intérêt d’une mobilisation des progrès effectués en linguistique historique ainsi qu’en dialectologie, dans le domaine japonique, afin de mettre en regard ces données avec l’état actuel de notre connaissance du « japonais moyen » et partant d’ouvrir la voie à de nouvelles interprétations.

Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/04/22/2025-04-22_seminaire_doctoral_/

 

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda .

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Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

 © 2025, IFRJ-MFJ

Brèves économiques Japon-Corée du Sud | Période du 1er au 31 mars 2025

Pour avoir l’intégralité des infos, abonnez-vous en adressant une demande à : tokyo@dgtresor.gouv.fr

Sommaire de l’édition n° 210 (du 1er au 31 mars 2025)

Japon

    Les grandes entreprises japonaises annoncent une hausse des salaires de +5,46% pour 2025

    Retrait en série des grandes banques japonaises des cadres internationaux de décarbonation

    Changement de direction chez Nissan après l’échec des négociations avec Honda

    Le Japon présent au Sommet pour l’Action sur l’IA à Paris

    Le projet franco-japonais Caremag renforce la sécurisation des terres rares

Corée du Sud

    Rebond limité de la natalité et adoption de la réforme des retraites

    Poursuite des efforts de libéralisation des marchés financiers

    Accord UE-Corée du Sud sur le commerce numérique

    Samsung sous pression après des résultats décevants en IA

    L’électricien KHNP revoit à la baisse ses ambitions nucléaires en Europe 

Japon & Corée du Sud

    Incertitude des entreprises japonaises et sud-coréennes face aux mesures tarifaires de l’administration Trump

 

N’hésitez pas à diffuser cette lettre d’information auprès de vos contacts et à les inviter à s’y abonner en adressant une demande à l’adresse suivante : tokyo@dgtresor.gouv.fr

Institut français de recherche sur le Japon : conférences événements de mars 2025

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) mars 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.

La secte Aum Shinrikyō et le fantasme du « lavage de cerveau »

jeudi 20 mars 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 & en ligne / conférence / en japonais avec traduction consécutive

Conférencier : Toshihiro ŌTA (univ. de Saitama)

Le 20 mars 1995, la secte Aum Shinrikyō a commis un attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, causant plus d’une dizaine de morts et plusieurs milliers de blessés. Comment expliquer cette attaque ? Dans la société japonaise de l’époque, on a mobilisé les théories simplistes habituellement évoquées dans ce type de cas, telles que la « manipulation mentale » ou le « lavage de cerveau » : ainsi, les membres de la secte auraient été contrôlés mentalement par le groupe, au point d’en perdre totalement leur libre arbitre.

Cependant, le concept de manipulation mentale n’a jamais été établi scientifiquement ou académiquement. Au contraire, il est souvent considéré comme relevant d’une « pseudoscience ». En réalité, peut-on vraiment parler d’un contrôle mental au sein de la secte Aum ?

Dans cette conférence, je traiterai la théorie du contrôle mental (mind control) comme relevant d’un « fantasme » plutôt que d’une pratique scientifiquement établie, et examinerai comment celui-ci a pu se développer à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la secte Aum. L’une des origines possibles de ce phénomène est le « projet MK-Ultra », une expérience de contrôle mental menée par la CIA aux États-Unis dans les années 1950-1960. Malgré son échec, ce projet a eu une influence majeure sur les nouveaux mouvements religieux, l’occultisme et les théories du complot ultérieurs. Des expériences humaines ont également été menées au sein de la secte Aum sur cette base. En outre, pour une partie des opposants aux sectes, les personnes participant à de nouveaux mouvements religieux se sont vues considérées comme étant sous contrôle mental, et on a invoqué la nécessité d’une « déprogrammation » afin de les en « libérer ».

De ce point de vue, l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo apparaît comme un affrontement entre deux groupes obsédés par des fantasmes de manipulation mentale. Parce qu’elle n’a pas été capable de développer une critique objective de la théorie du contrôle mental, la société japonaise est vraisemblablement passée à côté de l’essence de cette attaque, mais s’est aussi privée de la possibilité de traiter avec sang-froid les questions religieuses.

Modérateur : Antonin BECHLER (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/03/20/2025-03-20_aum/index.php

 

Cancer pédiatrique de la thyroïde à Fukushima : politique du risque et engagement civil

mardi 25 mars 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Chiara RAMPONI (univ. du Tōhoku)

Cette étude explore la controverse médicale entourant les cas de cancer pédiatrique de la thyroïde émergés après la catastrophe de Fukushima et cherche à examiner à la fois les aspects épistémologiques du débat, dans le cadre de la science des rayonnements, et les activités de deux associations citoyennes créées pour soutenir les patients et leurs familles.

La première partie offre un aperçu de l’évaluation épidémiologique de ces cancers et des examens cliniques menés depuis 2011 par l’Université Médicale de Fukushima. Tandis que les autorités sanitaires nationales et internationales (y compris l’UNSCEAR et l’OMS) attribuent le nombre élevé de diagnostics à l’utilisation de technologies avancées, en excluant la possibilité d’un lien avec l’accident nucléaire, les associations citoyennes et les experts qui collaborent avec elles dénoncent des estimations biaisées de l’exposition et des défauts méthodologiques. Mon analyse vise à mettre en évidence comment le dépistage et la communication scientifique autour de celui-ci reproduiraient des tendances discursives et des stratégies rhétoriques observées à Tchernobyl, visant à « invisibiliser » le lien entre risque sanitaire et radiation.

La deuxième partie s’intéresse au rôle des associations, qui poursuivent trois objectifs : contester l’évaluation officielle, soutenir financièrement les patients et offrir un espace de soutien moral face à la stigmatisation sociale. La recherche cherche également à fournir un premier cadre pour l’analyse du procès civil intenté par 7 patients contre TEPCO, qui constitue une tribune pour remettre en question le récit officiel de la reconstruction et du désastre en tant qu’événement finalement surmonté.

Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/03/25/2025-03-25_seminaire_doctoral_/

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.

Diffusé par : Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

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