Elections législatives 2012 : les Français de l’étranger voteront pour la première fois

En 2012, pour la première fois, onze députés seront élus par les Français de l’étranger, soit un député par circonscription.
Pour voter, les Français établis hors de France doivent vérifier ou demander leur inscription à l’ambassade ou au poste consulaire de leur résidence jusqu’au 31 décembre 2011.

Il convient de relever que le choix fait par l’électeur de voter en France ou à l’étranger vaut dorénavant pour tous les scrutins dont la loi électorale prévoit qu’ils se déroulent également à l’étranger (élections présidentielles, référendums, élections législatives), sans panachage de lieu possible. L’électeur qui choisit de voter à l’étranger pour ces scrutins conserve la possibilité de voter en France pour les élections locales (municipales, cantonales et régionales).

Outre le vote à l’urne en personne et par procuration (modalités en vigueur pour l’élection du président de la République et les référendums), les Français établis hors de France pourront, pour l’élection des députés, également voter par voie électronique/Internet ou s’ils le souhaitent par correspondance sous pli fermé.

Pour aller plus loin

Emoi parlementaire en France face au drame des pères privés de leur enfant au Japon

« Emoi parlementaire en France face au drame des pères privés de leur enfant au Japon »
C’est le titre d’un article paru sur 20minutes.fr ICI.
Extrait : Des enfants soustraits par leur mère japonaise après un divorce : face à ce drame vécu par nombre de pères, dont des centaines d’étrangers, des sénateurs français ont décidé d’interpeller le Japon par une résolution parlementaire pour l’inciter à s’engager contre l’enlèvement des mineurs.
(…)
La résolution parlementaire, présentée par les sénateurs Louis Duvernois (UMP) et Richard Yung (PS), représentant les Français de l’étranger, demande au Japon de signer la Convention de La Haye du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfant.
(…)

Voici par ailleurs un compte rendu des débats au Sénat (voir le site du Sénat et ICI)
Source : https://www.senat.fr/cra/s20110125/s20110125_12.html#par_266

ENFANTS FRANCO-JAPONAIS
Mme la présidente. – L’ordre du jour appelle l’examen de la proposition de résolution n°674, présentée en application de l’article 34-1 de la Constitution, relative aux enfants franco-japonais privés de liens avec leur parent français en cas de divorce ou de séparation, et de la proposition de résolution n°94, présentée en application du même article, tendant à permettre au parent français d’enfants franco-japonais de maintenir le lien familial en cas de séparation ou de divorce.
Discussion générale commune
M. Richard Yung, auteur de la proposition de résolution n°674 rectifiée. – Trop d’enfants franco-japonais en cas de séparation sont privés de lien avec leur parent français, souvent le père. Situations ô combien douloureuses.
Dans notre proposition de résolution, nous souhaitons que le Japon signe la Convention de La Haye de 1980, révise son code civil en conséquence et développe les prérogatives du comité de conciliation franco-japonais.
La place de l’enfant, des parents, du couple, leurs rapports touchent aux valeurs d’une société. Pour les Japonais, le coeur de la famille est constitué par la mère, l’enfant, la maison : le père est tenu à l’écart. Cela heurte nos conceptions. Nous devons en parler.
Le Japon compte 10 000 enfants binationaux, qui ne sont heureusement pas tous confrontés à la situation douloureuse que nous dénonçons ; ces préoccupations ne sont pas propres à la France.
Nous usons M. Duvernois et moi-même du droit ouvert au Parlement par la révision constitutionnelle de 2008, pour la première fois dans un cadre international.
La hausse du nombre de mariages franco-japonais signe le renforcement des liens entre nos deux pays. D’où une hausse du nombre d’enfants binationaux -233 naissances en 2009 pour 321 mariages- mais aussi du nombre de séparations et de divorces ; les cas de conflit ne sont pas rares. Des enfants ont été enlevés en France et amenés au Japon, alors que le parent français avait l’autorité parentale : faute de convention bilatérale, les autorités japonaises ne reconnaissent pas nos décisions de justice et, n’ayant pas signé la convention de La Haye, ne sanctionnent pas les déplacements illicites d’enfants.
Lorsque le couple réside au Japon, il arrive que la mère quitte le domicile familial avec l’enfant : cela n’est pas sanctionné dans ce pays, alors que c’est interdit chez nous, et la justice japonaise consacre la plupart du temps cet état de fait. Les services consulaires font état de quelque 40 cas -ils doivent être sensiblement plus nombreux.
Les pères sont le plus souvent les victimes. L’article 819 du code civil japonais prévoit que l’autorité parentale ne se partage pas ; dans 80 % des cas, la garde est confiée à la mère -même en cas d’instabilité psychologique.
En France, le droit de visite ne peut être supprimé que pour motifs graves ; au Japon, il n’existe pas et est laissé à l’appréciation du juge et au bon vouloir de l’autre parent. Autres difficultés : aucune sanction n’est prévue en cas de refus du droit de visite par l’autre parent ; et ce droit est souvent réduit au minimum, quelques heures une fois par mois.
Bien des parents, des pères le plus souvent, sont ainsi privés de contact avec leurs enfants, ce qui a des effets psychologiques graves ; certains souffrent du syndrome d’aliénation parentale.
La France a entrepris de nombreuses démarches, obtenant la création -une première au Japon- d’un comité de conciliation : hommage soit rendu à notre ambassadeur. L’objectif est de faciliter le partage d’informations. C’est la preuve que le Japon reconnaît le problème. Mais il faut aller plus loin pour faire prévaloir l’intérêt supérieur des enfants. Il y a urgence à agir, on assiste de plus en plus souvent à des actes dramatiques de pères poussés à bout.
J’admire la culture et la tradition japonaises, et ce texte ne remet nullement en cause la souveraineté du Japon. Mais les mariages mixtes sont appelés à se développer : il faut aller plus loin. Si le Japon est prêt à avancer, à son rythme, nous pourrons nous féliciter d’avoir contribué à résoudre ce problème douloureux. (Applaudissements à gauche et au centre)
M. Louis Duvernois, auteur de la proposition de résolution n°94. – Le problème est éminemment humain : la souffrance d’un père ou d’une mère est sans rapport avec les clivages partisans. L’enfant, conservant un lien avec ses deux parents, doit pouvoir jouir de la richesse inestimable de sa double culture. Mon attention a été attirée il y a deux ans sur cette situation qui n’évolue pas, malgré l’action tenace des associations.
Le divorce a toujours une incidence sur le développement de l’enfant. Le juge doit tenir compte au premier chef de son intérêt. La loi française prévoit le partage de l’autorité parentale et un droit de visite régulier est reconnu au parent qui n’a pas la garde de l’enfant ; la non-présentation d’enfant est sévèrement sanctionnée. Le divorce des parents n’est pas divorce avec l’enfant.
Au Japon, 80 % des divorces ont lieu par consentement mutuel. Mais un seul parent est désigné détenteur de l’autorité parentale ; 9 % des divorces se résolvent par la conciliation judiciaire ; dans 1 % des cas, il faut recourir à l’arbitrage du juge. Dans 80 % des cas, la garde est donnée à la mère, le père n’ayant le droit que de payer une pension, dont les pères japonais s’acquittent rarement. Il ne reçoit que très rarement un droit de visite, dont le respect est à la discrétion du parent détenteur du droit de garde. Il n’est pas rare que la mère enlève l’enfant au foyer conjugal, et interdise tout contact avec le père.
La loi japonaise ne poursuit pas l’enlèvement parental et le Japon n’applique ni la convention de La Haye, ni la convention de New York sur les droits de l’enfant qu’il a pourtant signée. C’est le parent le plus prompt à enlever l’enfant qui a le plus de chances d’en avoir la garde !
Je salue l’action de notre ambassadeur à Tokyo, M. Philippe Faure, à l’origine d’un comité franco-japonais de conciliation. Des avancées ont été obtenues, en particulier la participation du ministère japonais de la justice.
Nous sommes intervenus à plusieurs reprises, avec d’autres délégations étrangères, pour appeler le Japon à signer la convention de La Haye. Mme Clinton a fait de même auprès du ministre des affaires étrangères. Et le ton des Américains est bien plus comminatoire que le nôtre : j’en veux pour preuve la résolution adoptée par le Congrès américain !
Peut-on laisser nos compatriotes se débattre seuls dans ces inextricables problèmes ? Le représentant des Français de l’étranger que je suis ne saurait rester indifférent à leur détresse. Trois pères français se sont déjà donné la mort. Au-delà de nos clivages politiques, notre devoir est d’inciter le Japon à régler ce problème.
M. François Fortassin. – Très bien !
M. Louis Duvernois. – C’est pourquoi je vous demande de soutenir cette résolution, qui reconnaît tout simplement le droit des enfants binationaux de grandir dans l’amour de leurs deux parents. (Vifs applaudissements)
M. Roland du Luart. – C’est en tant que vice-président du groupe d’amitié France-Japon, très attaché au renforcement des liens entre nos deux pays, que j’interviens : l’adoption d’une résolution me semble inopportune.
Ce texte vise une trentaine d’enfants ; deux ou trois pères se sont suicidés : le problème est donc bien réel ; je comprends et partage l’émotion de nos collègues, mais la méthode ne me paraît pas appropriée.
Une première résolution a été déposée par M. Yung en juillet, invitant le Japon à ratifier la convention de La Haye de 1980 ; à mes yeux, elle constituait une ingérence inacceptable. M. Assouline, président du groupe d’amitié France-Japon, ne l’a d’ailleurs pas cosignée. Cette résolution a été modifiée pour la rendre identique à celle de M. Duvernois, beaucoup plus mesurée.
Sur le fond, je ne peux qu’être d’accord, mais la discrétion n’est-elle pas préférable ? Une instance de conciliation a été mise en place, les ministères français et japonais coopèrent. M. Kouchner a entendu, du Premier ministre japonais lui-même, que la signature de la convention de La Haye était une de ses priorités.
Le gouvernement japonais a donc entamé un processus, même si l’opinion publique japonaise reste réticente, en raison notamment des violences conjugales subies par des femmes japonaises. Cette résolution, qui pourrait être considérée par l’opinion comme une pression extérieure, ne risque-t-elle pas d’accélérer ces réticences, et de freiner l’adoption de la convention ?
M. Roland Courteau. – C’est le contraire !
M. Roland du Luart. – La prudence est nécessaire, nos partenaires japonais sont de bonne foi, nos relations excellentes : cette résolution pourrait être contreproductive ; je voterai contre, comme M. Hérisson qui m’a chargé de vous le dire.
M. Roland Courteau. – C’est une erreur.
Mme Claudine Lepage. – L’union de deux personnes est toujours une promesse de découverte, surtout lorsqu’elles sont issues de cultures différentes. Cette richesse, pourtant, peut être le terreau de querelles et de déchirures, dont les enfants sont les premières victimes. Cette double initiative pour s’assurer de l’intérêt supérieur des enfants franco-japonais me paraît donc excellente.
En Europe, un mariage sur cinq est binational, le nombre de divorces est en proportion.
En France, avec 84 000 mariages mixtes enregistrés en 2009, les enlèvements parentaux ont augmenté de 9 % en 2010. Au Japon, plus de 160 000 enfants binationaux sont privés d’un de leurs parents. On sait que le droit japonais donne les pleins pouvoirs sur l’enfant à la mère, le droit de visite du père n’étant que jurisprudentiel, sans valeur constitutionnelle et subordonné au paiement de la pension alimentaire. Faute d’accord franco-japonais, aucune décision française n’est reconnue par les autorités japonaises et le Japon ne sanctionne pas les enlèvements d’enfants binationaux. Le précédent Premier ministre,Yukio Hatoyama, a manifesté, il y a quelques mois sa volonté de signer la convention pour éviter que le Japon soit perçu comme « un pays à part ». Mais sa signature par le Japon ne règlera pas tous les problèmes : le juge japonais pourra toujours arguer de l’intérêt de l’enfant pour refuser sa restitution. Or, les pédiatres, les psychologues, soulignent que les deux parents sont nécessaires au développement harmonieux de l’enfant ; le syndrome de l’aliénation parentale, pendant du syndrome de Stockholm pour les prises d’otages, constitue un risque réel en cas d’enlèvement d’enfant.
Je fais confiance aux autorités japonaises, en coopération avec nos autorités, pour trouver la meilleure solution pour l’enfant, la mère et le père : selon M. Naouri, les deux parents sont une échelle double sur laquelle l’enfant grimpe à la conquête de la vie.
M. Roland Courteau. – Bien dit !
Mme Claudine Lepage. – Dès lors que l’un des deux détruit l’autre, l’échelle s’écroule, entrainant l’enfant dans sa chute…
Je vous invite donc à adopter ces propositions de résolution dans l’intérêt même des enfants franco-japonais. (Applaudissements)
Mme Françoise Laborde. – Déplacement illicite d’enfant : l’euphémisme dissimule de véritables drames humains nés d’actes qui s’apparentent bien plutôt à des rapts.
Le droit japonais, on l’a dit, donne raison au parent japonais, contre le parent français. Pour prévenir des drames, des avocats occidentaux vont jusqu’à conseiller à leur client d’enlever leur enfant en premier…
Les services consulaires ont identifié une trentaine de cas -ils doivent approcher les deux cents si l’on inclut les autres pays occidentaux. C’est pourquoi il est utile d’envoyer un signal au Japon, avec cette résolution. Nos conceptions de la famille sont différentes, nous respectons ces différences, ce qui n’enlève rien à la nécessité de la coopération.
Même si le Japon signe la convention de La Haye, il faudra renforcer la coopération bilatérale avec ce pays, comme nous l’avons fait avec d’autres pays d’Afrique, le Brésil ou le Liban.
Le cas du Japon ne doit pas faire oublier celui de bien d’autres enfants binationaux. Le groupe RDSE votera ces résolutions à l’unanimité. (Applaudissements)
M. Robert del Picchia. – Nous devons être prudents, car nous déplorerions que notre vote dégrade les relations de notre pays avec le Japon. L’adoption de ces propositions de résolution doit être comprise comme un témoignage de notre amitié envers le Japon, de notre soutien au processus de ratification de la convention de La Haye dans lequel il s’est engagé.
Aussi, je forme le voeu que le comité créé à Tokyo poursuive ses travaux pour parvenir à des dénouements heureux sur les dossiers dont il s’occupe ! (Applaudissements)
M. Jean-Jacques Pignard. – Je voterai cette résolution, comme tous les centristes, parce qu’elle redonnera espoir à ceux qui l’ont perdu. Mais un texte, cependant, ne suffira pas à transformer un héritage culturel aussi profondément ancré que celui qui touche à la famille et à l’éducation des enfants. Les problèmes posés vont bien au-delà du seul cas des enfants franco-japonais : peut-être un jour faudra-t-il étudier le sujet de façon exhaustive, pour que nos amis japonais n’aient pas le sentiment d’être stigmatisés ! (Applaudissements)
Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes. – Cette résolution touche à un problème des plus sensibles. Des parents n’hésitent pas à enlever leur enfant, pour le soustraire à toute relation avec l’autre parent : une trentaine de cas, au Japon, ont été signalés à nos services consulaires. Nous les suivons. Je sais pouvoir compter sur nos relations amicales avec le Japon, pour que l’intérêt commun prime.
Pour lutter contre le déplacement illicite d’enfants franco-japonais, nous manquons cependant de tout outil juridique, le Japon n’étant pas partie prenante à la Convention de la Haye. Pour aller au-delà de la coopération ponctuelle, au cas par cas, un comité a été mis en place, au sein duquel les autorités françaises et japonaises examinent ensemble les dossiers : c’est une première, l’initiative est remarquable. Nous espérons qu’avec d’autres, elle portera tous ses fruits.
Vous souhaitez aller plus loin. Nous incitons le Japon à nous rejoindre dans la Convention de La Haye, nous en expliquons les mécanismes, le nouveau ministre japonais des affaires étrangères paraît s’y acheminer. Le Congrès américain, de son côté, a déjà pris une résolution. Quelle action sera la plus efficace ? Être plus discrets, favoriser la voie diplomatique, comme le suggère M. du Luart ? Nous devons trouver un juste équilibre entre l’expression de notre solidarité et le plein respect de la souveraineté japonaise : le Gouvernement s’en remet à votre sagesse ! (Applaudissements)
Vote sur l’ensemble
M. Jean-Pierre Cantegrit. – Débat douloureux, délicat, difficile, mais calme, courtois, responsable : je m’en réjouis. Je comprends les réserves de M. du Luart, qui est vice-président du groupe d’amitié France-Japon, mais j’ai apprécié la présentation sereine des faits par M. Del Picchia.
Un Français établi au Japon, membre de l’AFE, M. Thierry Consigny, m’a alerté sur ce problème des enfants franco-japonais : certains de nos compatriotes n’ont pas vu leurs enfants depuis quinze ou vingt ans, et quelques-uns ont été acculés au suicide ! N’est-ce pas le moment pour inciter le Japon à ratifier la Convention de La Haye ? Douze ambassadeurs occidentaux ont rencontré le ministre japonais des affaires étrangères pour l’inviter à avancer dans cette voie. Je remercie les auteurs de ces résolutions, que je voterai ! (Applaudissements)
M. Christian Cointat. – Nous parlons d’un drame humain particulièrement grave et c’est parce que le Japon est un pays ami que nous devons lui parler franchement : ce débat témoigne de notre amitié pour lui ! C’est en se regardant dans les yeux que l’on parvient à se comprendre : j’invite nos amis japonais à le faire ! (Applaudissements)
M. Christophe-André Frassa. – Comme membre du groupe d’amitié France-Japon, j’ai rencontré certains de nos compatriotes qui vivent dans une quasi-clandestinité et auxquels tout accès à leur enfant est refusé. Nous devons dire à nos amis japonais ce qui ne va pas bien. Je remercie MM. Yung et Duvernois d’avoir pris l’initiative de ces résolutions que je voterai. (Applaudissements)
Les deux propositions de résolution, identiques sont adoptées.

Le drame des pères français au Japon ( blog.mondediplo.net )

Un article de Christian Kessler et Julien Bielka, publié le 12 janvier 2011 sur blog.mondediplo.net fait le point sur la situation des pères français privés de leur enfant suite à une séparation et/ou un divorce.
https://blog.mondediplo.net/2011-01-12-Le-drame-des-peres-francais-au-Japon
Il fait suite à cet autre article publié le 20 décembre 2010 sur les cas d’Arnaud Simon et de Christophe Guillemin et intitulé «A killing separation».
https://www.fccj..or.jp/node/6293/

Il faut malheureusement y rajouter un 3e cas, celui de M. Thierry Riesser,
survenu le 23 décembre 2010 et annoncé par Monsieur l’Ambassadeur de France en personne sur le site de l’Ambassade, https://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article4290

France-Japon.net et son équipe présentent leurs sincères condoléances à la famille de M. Thierry Riesser et à ses proches.

Le premier ministre Naoto Kan a annoncé hier (14 janvier 2011) la nomination d’un nouveau ministre de la Justice qui sera donc le nouvel interlocuteur des représentations diplomatiques de plus en plus nombreuses et actives pour demander l’amélioration de la situation des enfants de couples séparés ou divorcés au Japon. Ce dernier ne reconnaît pour l’instant que l’autorité monoparentale, un véritable anachronisme vu l’évolution sociale du Japon des dernières années et dont, ne l’oublions pas, les enfants de couples Japono-Japonais sont les premiers à souffrir.
Le Japon n’a toujours pas ratifié la Convention de La Haye sur les déplacement illicites d’enfants et une association s’opposant à cette convention a même vu le jour :
https://hague-shincho.com/

Enlèvement international d’enfants : entrevue des ambassadeurs avec le Ministre de la Justice japonais, le 22 octobre 2010

M. Philippe Faure, Ambassadeur de France au Japon ainsi que les chefs de mission allemand, américain, australien, belge, britannique, canadien, colombien, espagnol, européen, hongrois, italien et néo-zélandais se sont entretenus le vendredi 22 octobre à Tokyo avec M. Minoru Yanagida, ministre de la Justice du Japon, pour lui manifester leur souhait de voir le Japon adhérer à la convention de La Haye sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants.
Voir le site de l’Ambassade de France

COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT
(traduction de l’anglais)

Par les Ambassadeurs d’Allemagne, d’Australie, de Belgique, du Canada, de Colombie d’Espagne, des Etats-Unis d’Amérique, de France, de Hongrie, d’Italie, de Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et le Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Japon.

Tokyo, 22 octobre 2010

Nous, Ambassadeurs d’Allemagne, d’Australie, de Belgique, du Canada, de Colombie, des Etats-Unis d’Amérique, d’Italie, de Nouvelle-Zélande, Chargé d’affaires a.i. de la Délégation de l’Union Européenne et Chefs de mission adjoints d’Espagne, de France et du Royaume-Uni au Japon, avons rencontré le ministre japonais de la Justice pour lui faire part de nos inquiétudes face à l’augmentation du nombre d’enlèvements parentaux internationaux impliquant le Japon et affectant aussi bien nos compatriotes que des ressortissants japonais, et pour appeler le Japon à signer la Convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants (ci-après « La Convention »). La Convention vise à protéger les enfants des effets nuisibles de leur déplacement illicite ou de leur rétention au-delà de frontières internationales, ce qui peut constituer une tragédie pour toutes les personnes concernées. Elle établit des procédures destinées à assurer le retour immédiat de l’enfant dans l’Etat de résidence habituelle au cas où il aurait été déplacé ou retenu de manière illicite. Elle garantit les droits des deux parents à accéder à leur enfant. Selon la Convention, un Etat n’est pas obligé d’ordonner le retour de l’enfant s’il est établi qu’il existe un risque grave qui l’expose à un danger physique ou psychique ou le place dans une situation intolérable. A ce jour, 82 pays ont adhéré à la Convention, y compris les douze pays effectuant aujourd’hui cette démarche conjointe. Le Japon est le seul pays du G7 à ne pas avoir signé la Convention. Actuellement, les parents privés de leur enfant enlevé vers ou depuis le Japon ont peu d’espoir de le voir revenir et rencontrent de grandes difficultés pour conserver leur accès et exercer leurs droits et responsabilités parentaux.

Lors de notre rencontre avec le ministre japonais de la Justice, M. Minoru YANAGIDA, nous avons rappelé que nous accordions la plus haute priorité au bien-être des enfants victimes d’un enlèvement parental international et nous avons souligné que les enfants devaient grandir en ayant accès à leurs deux parents. Nous avons indiqué que nous nous sentions encouragés par les initiatives positives prises par le gouvernement japonais, telles que sa participation à des symposiums à Tokyo et la collaboration entre les ministères de la Justice et des Affaires Etrangères. Nous avons réitéré notre appel à une ratification par le Japon de la Convention de La Haye, laquelle bénéficierait également aux parents japonais privés de leur enfant. Nous avons appelé le Japon à identifier et à mettre en place des mesures provisoires pour permettre aux parents séparés de leur enfant de rétablir le contact avec lui et d’exercer leur droit de visite, ainsi qu’à établir un cadre pour la résolution des enlèvements actuels.

Le Japon est un pays ami et un partenaire important pour chacun de nos Etats et nous partageons de nombreuses valeurs avec lui. Nous sommes convaincus que ceci peut et doit servir de base à l’élaboration de solutions pour tous les cas d’enlèvement parental au Japon. Comme nous l’avions fait lors de notre démarche auprès de la ministre de la Justice Mme CHIBA en octobre 2009 et du ministre des Affaires étrangères M. OKADA en janvier 2010, nous avons proposé au ministre M. YANAGIDA de continuer à travailler étroitement et de manière positive avec le gouvernement japonais sur ce sujet sensible.

Deuxième réunion du Comité consultatif franco-japonais relatif à l’enfant au centre d’un conflit parental (Paris, 1er juin 2010)

(Source : France Diplomatie – Japon / SOS Parents Japan)

La deuxième réunion du Comité consultatif franco-japonais, créé le 1er décembre dernier et composé de représentants des ministères des Affaires étrangères des deux pays, s’est tenue le 1er juin à Paris.

Cette structure vise à promouvoir une coopération étroite entre les autorités françaises et japonaises et doit permettre de trouver des solutions concrètes contribuant à rétablir un lien entre l’enfant déplacé et le parent lésé. Ainsi, les échanges d’informations concernant la localisation d’un enfant, les transmissions de courriers et photographies ou encore la possibilité pour les agents consulaires de s’enquérir de la situation psychologique et matérielle du mineur doivent être améliorés.

Lors de cette deuxième réunion, à laquelle le ministère des Affaires étrangères et européennes a associé le ministère de la Justice et des Libertés, la partie japonaise a exposé l’état actuel des réflexions menées au Japon en vue de son adhésion à la Convention de La Haye sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants du 25 octobre 1980. Bernard Kouchner, lors de sa visite à Tokyo le 18 mars dernier, avait appelé l’attention de ses interlocuteurs sur cette question et sur la nécessité d’y apporter des solutions, notamment en adhérant à cette convention.

Un premier bilan de l’évolution des situations individuelles signalées à la partie japonaise et à la partie française lors de la dernière réunion a pu être établi.

Cette deuxième réunion a été en outre l’occasion d’évoquer les cas prioritaires.

Une prochaine réunion se tiendra à Tokyo avant la fin de l’année.

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SOS Parents Japan remercie pour leur travail et pour leurs efforts les équipes de l’Ambassade de France au Japon et de la Direction de Français à l’Etranger, et notamment du Service des Conventions, des affaires civiles et de l’entraide judiciaire du MAEE, ainsi que du Ministère de la Justice et des Libertés, avec l’espoir que des résultats concrets fassent rapidement suite à ces discussions.

Nous remercions aussi les hommes de bonne volonté du côté japonais.

Nous rappelons que la plupart de nos membres sont toujours sans nouvelles de leurs enfants, qui grandissent loin d’eux et sans eux !

Compte rendu de la conférence table‐ronde « La répression des infractions au Japon »

L’UFE Japon a publié un bref compte-rendu de la table‐ronde intitulée « La répression des infractions au Japon » sur son site : https://www.ufe.jp/evenements.html#Repression.
Cette table‐ronde avec débat a réuni plus d’une centaine de personnes à l’Institut Franco-Japonais de Tokyo le 20 avril 2009.
L’Ambassadeur de France au Japon, M. Philippe Faure a, en introduction, fait référence aux récents évènements qui ont touché certains des élèves du lycée. Il a rappelé l’importance pour la communauté française de comprendre que les règles et le système judicaire pouvaient être différents dans notre pays d’accueil et qu’il était essentiel de connaitre les risques auxquels nous exposaient des actes répréhensibles. Plusieurs compatriotes ont, en effet, été par le passé arrêtés pour des délits comme le vol, la consommation de stupéfiants ou l’attentat à la pudeur.
La commissaire divisionnaire Nathalie Auvray, Attachée de sécurité intérieure à l’Ambassade de France, a présenté des statistiques qui mettent en évidence un plus faible niveau de criminalité au Japon par rapport à la France. Elle a ensuite souligné les principales différences dans la loi japonaise avec la loi française en ce qui concerne le code de la route (notamment la tolérance zéro pour l’alcoolémie), la fin de validité d’un visa ou d’un titre de résidence, la consommation d’alcool (interdite pour les moins de 20 ans) et la consommation de tout type de stupéfiants, strictement interdite à tout âge et lourdement réprimée en cas d’infraction (au Japon, cette consommation constitue un délit et entraine des sanctions pénales).
Le commissaire principal Takeshi Wakata, adjoint au directeur du département derelations internationales de l’Agence Nationale de la Police a présenté les structures et le rôle de la police au Japon et les priorités actuelles de l’ANP. Il a rappelé qu’il fallait composer le 110 en cas d’urgence, et que des interprètes de français étaient disponibles en journée et des interprètes d’anglais jour et nuit. Il a également évoqué dans sa présentation certains délits et les sanctions auxquels ils exposent, notamment les vols de vélo et la conduite en état d’ivresse. Il nous a mis en garde contre les risques de vol à l’arraché et les cambriolages et a indiqué les précautions à prendre.
Me Ayano Kanezuka, avocate aux barreaux de Paris et Tokyo, ainsi que M. Mahrez Abassi, magistrat, sous‐directeur de la Protection des droits des personnes au sein de la Direction des Français à l’Etranger et de l’Administration Consulaire ont parcouru les règles régissant la garde à vue et la détention provisoire, le problème de la traduction pour les étrangers, les droits de la défense et le cas spécifique des mineurs. Leurs exposés parallèles ont ainsi mis en lumière les principales différences entre les systèmes judicaires japonais et français et notamment la période de garde à vue laquelle, au Japon, peut aller jusqu’à 23 jours contre 72 heures maximum en France. Ils ont également souligné que le prévenu ne pouvait bénéficier de la présence d’un avocat pendant cette période alors qu’en France l’avocat pouvait assister son client au‐delà de la 10e heure de garde à vue. M. Abassi a souligné la notion de la personnalisation de la peine en France, le juge intégrant dans son jugement la personnalité du prévenu.
Enfin, notre consul, M. Philippe Martin, a brièvement exposé l’action mais aussi les limites de l’intervention consulaire en matière d’arrestation ou de détention et il a rappelé la nécessité de le contacter immédiatement en cas d’arrestation d’un ressortissant français.
La fin de l’exposé a donné suite à un dialogue entre M. Abassi et le Dr Aldo Naouri, présent dans la salle, sur l’analyse du passage à l’acte de délit pour un mineur.
Les questions envoyées par email par les participants ont ensuite été évoquées, notamment sur les heures de sortie des mineurs non accompagnés d’adulte, le tapage nocturne, la sécurité routière, la présomption d’innocence et la responsabilité des personnes à handicap mental. La salle a ensuite eu la possibilité de poser directement d’autres questions à chacun des intervenants.
(D’après le site de l’UFE)

Vidéos de la conférence du Dr Naouri devant des parlementaires japonais (1 et 2)

Le Dr Aldo Naouri a donné devant des parlementaires japonais, le 21 avril 2009, une conférence intitulée « L’intérêt pour l’enfant de garder le contact avec ses deux parents tout au long de son développement » dans le cadre des réflexions actuelles au Japon sur la réglementation en matière de droit de la famille.
Cette conférence a été organisée à l’initiative de notre élu à l’AFE, le Conseiller Thierry Consigny, et a reçu le soutien de l’Ambassadeur de France au Japon, M. Philippe Faure.
L’événement a été couvert par plusieurs médias français dont Le Figaro, et M6 (Zone Interdite) et France 2 (Envoyé Spécial) et a été suivi attentivement par l’inter-association des organisations de parents privés de leurs enfants suite à une séparation ou un divorce  (le réseau Oyakonet, l’Alliance japonaise pour des droits parentaux équitables, ainsi que SOS Parents Japan). Outre plusieurs parlementaires, quelques parents (japonais et étrangers), ne pouvant rendre visite à leurs enfants car leurs droits élémentaires (ceux des enfants et des parents) sont bafoués au Japon, ont suivi la conférence avec intérêt. M. Abassi, magistrat de formation, et sous-directeur des droits des personnes au ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE) est également intervenu brièvement pendant la conférence.
Aldo Naouri a exercé le métier de pédiatre pendant quarante ans et s’est spécialisé dans la question des relations parents-enfants et au sein de la cellule familiale. Il a écrit de nombreux ouvrages, tous destinés à aider les parents d’un enfant dans leur aventure de parents. Parmi eux « L’Enfant bien-portant » en 1993, « Le Couple et l’enfant » en 1995 ou « Éduquer ses enfants » en 2008. Son dernier livre qui a connu un large succès avec plus de 300 000 exemplaires a provoqué de vives polémiques en prônant le retour à l’autorité dans l’éducation parentale.

Voici la première partie de la conférence en français avec traduction consécutive en japonais.


Conférence du Dr Naouri au Japon : « L’intérêt pour l’enfant de garder le contact avec ses deux parents… » (1) de France-Japon.net on Vimeo.

Conférence du Dr Naouri au Japon : « L’intérêt pour l’enfant de garder le contact avec ses deux parents… (2) de France-Japon.net on Vimeo.

Divorces franco-japonais : Question écrite posée par M. Richard YUNG (représentant les Français établis hors de France)

Source : https://www.senateursdesfrancaisdumonde.net/richard-yung/francais-a-l-etranger/1015/divorces-franco-japonais.html
Question écrite n° 07068 posée par M. Richard YUNG (représentant les Français établis hors de France) publiée dans le JO Sénat du 22/01/2009
M. Richard Yung attire l’attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur les difficultés très graves rencontrées au Japon par certains ressortissants français séparés ou divorcés d’avec un ressortissant japonais. Plusieurs drames familiaux découlent actuellement de l’application de la législation nippone. Celle-ci ne reconnaît pas le partage de l’autorité parentale. En cas de divorce au Japon, un seul parent hérite de l’autorité parentale jusqu’à la majorité de l’enfant (20 ans). Dans plus de 80% des cas, c’est à la mère qu’est attribué l’exercice de cette autorité après le divorce. Or, les couples franco-japonais étant majoritairement constitués d’un ressortissant français et d’une ressortissante japonaise, ce sont des pères français qui sont le plus souvent concernés par l’application de la législation nippone. En outre, des parents français sont aujourd’hui privés du droit de voir leur enfant car le droit japonais reconnaît très rarement le droit de visite et la non présentation de l’enfant n’est pas sanctionnée dans ce pays. Ces pratiques sont contraires à la convention internationale des droits de l’enfant, que le Japon a signée en 1994 et dont l’article 9 stipule que les États parties respectent le droit de l’enfant séparé de ses deux parents ou de l’un d’eux d’entretenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents. De plus, le Japon ne sanctionne pas l’enlèvement parental et il n’a pas encore signé la convention internationale sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants. Cette situation étant préjudiciable à certains ressortissants français, il lui demande donc quelles sont les initiatives que le Gouvernement français entend prendre afin de coordonner ou d’harmoniser le droit de la famille entre la France et le Japon dans le souci de faire prévaloir l’intérêt supérieur des enfants nés de couples franco-japonais.

Réponse de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice publiée dans le JO Sénat du 12/03/2009
La garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l’honorable parlementaire qu’elle porte la plus grande attention à la lutte contre les déplacements internationaux dont sont victimes, au premier chef, des enfants, ainsi projetés au coeur de conflits familiaux souvent dramatiques. En l’absence d’accord international comportant des dispositions applicables à la coopération familiale entre la France et le Japon, les difficultés soumises en ce domaine au ministère de la justice sont systématiquement portées dans les plus brefs délais à la connaissance du ministère des affaires étrangères et européennes, notamment aux fins de mise en place d’une assistance consulaire. De plus, les parents victimes d’un déplacement d’enfant, notamment de France vers le Japon ou inversement, ou ceux éprouvant des difficultés pour exercer un droit de visite, ont la possibilité de solliciter de la direction des affaires civiles et du sceau (bureau de l’entraide civile et commerciale internationale) une aide à la médiation familiale, dans le but de dégager des solutions consensuelles afin de régler le litige. Continuer la lecture de Divorces franco-japonais : Question écrite posée par M. Richard YUNG (représentant les Français établis hors de France)

Frais de scolarité des enfants français : une nouvelle page du Wiki

Une nouvelle page du Wiki de france-japon.net vient d’être ajoutée!
Elle répond à 1o questions que les parents peuvent se poser à propos de la prise en charge des frais de scolarité des enfants français des classes de Terminale, Première et Seconde des établissements français à l’étranger.
1. L’augmentation des bourses aurait-elle été une mesure plus juste que la prise en charge ?
2. Si on abandonne la prise en charge, les crédits iront-ils aux bourses ?
3. La mesure est-elle inéquitable, vis-à-vis des enfants boursiers à qui on impose des conditions de ressources ?
4. La prise en charge entraîne-t-elle le désengagement des entreprises ?
5. La prise en charge est-elle une forme d’assistanat ?
6. La prise en charge complète conduira-t-elle à une quasi disparition des recettes ?
7. La mesure de prise en charge coûte-t-elle des centaines de millions d’euros ?
8. La prise en charge menace-t-elle l’équilibre financier du réseau ?
9. L’État a-t-il les moyens de financer la gratuité ?
10. Comment la prise en charge peut-elle évoluer à l’avenir ?

Voir la page du Wiki
:
https://france-japon.net/wiki/index.php?title=Frais_de_scolarité
Merci à Thierry Consigny pour cette nouvelle contribution
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