Brèves économiques Japon-Corée du Sud | Période du 1er au 30 avril 2025

Sommaire de l’édition n° 211 (du 1er au 30 avril 2025)

Japon

  • Le Japon a entamé les 16 et 17 avril des négociations bilatérales « prioritaires » avec l’administration américaine
  • Forte volatilité des marchés financiers sur fond de renforcement du yen
  • JERA et Mitsui & Co. investissent 2,4 Mds USD dans la plus grande usine d’ammoniac bas carbone au monde en Louisiane (Etats-Unis)
  • Renault et Nissan redéfinissent à nouveau leur Alliance
  • L’Exposition Universelle d’Osaka a ouvert ses portes au public le dimanche 13 avril pour une durée de six mois
  • Le projet de loi sur l’intelligence artificielle a été adopté en première lecture par la Chambre basse du Parlement japonais

Corée du Sud

  • L’économie sud-coréenne continue de marquer le pas, tandis que les incertitudes extérieures s’amplifient
  • Entretien clé entre le gouvernement coréen par intérim et l’administration américaine
  • Les terres rares : nouveau terrain de tensions entre la Chine et la Corée du Sud
  • SK conforte son avance sur Samsung dans les semi-conducteurs pour l’intelligence artificielle
  • Les entreprises sud-coréennes se préparent à revenir en Russie
  • Hyundai renforce sa présence aux États-Unis malgré les tensions commerciales

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Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 211 : du 1er au 30 avril 2025

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Brèves économiques Japon-Corée du Sud | Période du 1er au 31 mars 2025

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Sommaire de l’édition n° 210 (du 1er au 31 mars 2025)

Japon

    Les grandes entreprises japonaises annoncent une hausse des salaires de +5,46% pour 2025

    Retrait en série des grandes banques japonaises des cadres internationaux de décarbonation

    Changement de direction chez Nissan après l’échec des négociations avec Honda

    Le Japon présent au Sommet pour l’Action sur l’IA à Paris

    Le projet franco-japonais Caremag renforce la sécurisation des terres rares

Corée du Sud

    Rebond limité de la natalité et adoption de la réforme des retraites

    Poursuite des efforts de libéralisation des marchés financiers

    Accord UE-Corée du Sud sur le commerce numérique

    Samsung sous pression après des résultats décevants en IA

    L’électricien KHNP revoit à la baisse ses ambitions nucléaires en Europe 

Japon & Corée du Sud

    Incertitude des entreprises japonaises et sud-coréennes face aux mesures tarifaires de l’administration Trump

 

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Brèves économiques Japon-Corée du Sud | Période du 1er au 28 février 2025

Sommaire de l’édition n° 209 (du 1er au 28 février 2025)

Japon

    Croissance solide de +0,7 % du PIB japonais au quatrième trimestre 2024

    Le Japon investit aux États-Unis et renforce sa coopération énergétique

    D. Trump menace d’instaurer des droits de douane sur les importations d’automobile, d’aluminium et d’acier, affectant l’industrie japonaise

    Fin du projet de fusion entre Nissan et Honda

    Les actionnaires de Seven&i s’organisent pour contrer l’offre d’achat de Couche-Tard

    Démission du président de la banque Norinchukin suite à de mauvais résultats financiers

 

Corée du Sud

 

    La Banque de Corée (BoK) abaisse son taux directeur dans un contexte de ralentissement économique

    La Chine autorise à nouveau les importations de contenus culturels sud-coréens

    L’adoption de la loi de soutien aux semi-conducteurs retardée, sur fond de désaccord politique

    Les groupes sud-coréens accélèrent leurs partenariats internationaux dans l’intelligence artificielle

    Les entreprises sud-coréennes sous pression des États-Unis pour accroître leurs investissements

 

Japon & Corée du Sud

 

    Nette amélioration des soldes commerciaux de la France vis-à-vis du Japon et de la Corée du Sud en 2024

 

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BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud n° 208 (du 16 décembre 2024 au 31 janvier 2025)

Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 208: du 16 décembre 2024 au 31 janvier 2025

Japon

Politiques économiques

La Banque du Japon (BoJ) rehausse son taux directeur à 0,5 %, confirmant la lente trajectoire de normalisation de sa politique monétaire. Cette décision prise lors de la réunion de politique monétaire des 23 et 24 janvier (à huit voix contre une) fixe le taux
directeur (uncollateralized overnight cal! rate) de la BoJ à son plus haut point depuis 17 ans. Cette hausse a été motivée par la réduction d’incertitudes sur deux sujets clés : (i) le momentum des négociations salariales de printemps (shunto) et (ii) la situation politique des Etats¬Unis. En effet, le Rengo, syndicat majoritaire, a fixé pour objectif une hausse de 5 % globalement et 6 % au sein des PME japonaises. Par ailleurs, la BoJ se montre confiante quant à la capacité des acteurs économiques japonais à faire face à la nouvelle donne politique aux États-Unis. Le risque de barrières tarifaires imposées sous la nouvelle administration Trump a également pu entrer en considération dans la décision de la BoJ : en relevant son taux directeur maintenant, elle accroît sa marge de manœuvre, pour stimuler à nouveau l’économie japonaise si celle-ci venait à subir les conséquences d’une politique commerciale américaine hostile.

Anticipée par les acteurs du marché, cette hausse n’a pas eu d’effet significatif sur le niveau de change entre le yen et le dollar US, comme l’a souligné vendredi le ministre des Finances Katô. et le rendement des obligations d’Étatjaponaises UGB) à 2 ans et à 5 ans s’est redressé (au plus haut depuis 16 ans). La majorité des acteurs du marché anticipent une nouvelle hausse de 25 bps fin juillet 2025 et une valeur terminale visée par la BoJ de 1 %, compte tenu de la remarque sur une « trajectoire à mi-parcours» du Gouverneur Ueda lors de sa conférence de presse vendredi 24 janvier.

En parallèle, la BoJ a revu ses prévisions macroéconomiques pour le Japon à la baisse pour la croissance économique (+0,5 % pour l’année fiscale 2024 contre +0,6 % lors de sa dernière prévision en octobre), et à la hausse pour l’inflation core (hors produits frais) (+2,4 % pour 2025 contre + 1,9 % en octobre), en raison de la tendance durablement baissière du yen et de l’augmentation des prix des importations. Nikkei Asia, Financial Times

Vers un nouveau Plan stratégique de l’énergie japonais à horizon 2040. Le Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’industrie (METI) a présenté la version provisoire du prochain Plan stratégique de l’énergie à horizon 2040, le 17 décembre dernier. Après une période d’ouverture aux commentaires publics qui a pris fin le 27 janvier, le plan devrait être adopté par le cabinet du Premier ministre lshiba entre février et mars. Cette version provisoire du 7ème Plan stratégique de l’énergie est aligné sur la doctrine « S+3E » en place depuis 2014, correspondant aux principes de sûreté, de sécurité énergétique, d’efficacité économique et d’environnement.

Ce nouveau plan répond à un double objectif: (1) assurer la sécurité énergétique et (2) respecter la trajectoire de décarbonation nationale fixée à -73 % d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2013 d’ici 2040. Il escompte un futur dans lequel les besoins en électricité augmenteraient de 10 % à 20 % d’ici 2040 en raison de l’électrification des usages et de la hausse des besoins de digitalisation, notamment induite par la croissance des centres de données. La consommation attendue d’électricité se situerait entre 1100 à 1 200 TWh par an d’ici 2040, avec une place renforcée des énergies bas-carbone.

Parmi les évolutions majeures, le discours sur le nucléaire est renversé, avec désormais l’objectif d’en« maximiser l’utilisation», pour atteindre une part de 20 % du mix électrique, soit 220 à 240 TWh. Cela correspond à un objectif rehaussé de 40 TWh nets par rapport au plan précédent.

Par ailleurs, les énergies renouvelables ont vocation à devenir la source d’électricité la plus importante, atteignant une part située entre 40 % et 50 %, avec le solaire qui représenterait 22 à 29 % de l’électricité renouvelable – contre 10 % en 2023 – et l’éolien en mer flottant, avec 30-45 GW de capacités installées prévues en 2040 (< 1 GW en 2023). Les énergies fossiles resteraient une composante importante du mix électrique, entre 30 % et 40 %. Contrairement au plan précédent, les détails de la répartition entre charbon, gaz et pétrole ne sont pas explicités, maintenant une inconnue sur l’ampleur de la transition du charbon au gaz et sur les objectifs de GNL associés. Afin d’atteindre la réduction ciblée d’émissions, les énergies thermiques devront être fortement décarbonées, préfigurant une utilisation massive d’hydrogène et d’ammoniac en co-combustion charbon-gaz, et le développement massif de technologies de capture du carbone (CCS). M ETI, .LU.1, Yomiuri Shimbun

Le projet de loi sur la formation des prix agricoles (« EGAlim japonais») se précise. Le ministère japonais de l’Agriculture, de la pêche et des forêts (MAFF) a présenté au comité agriculture du Parti libéral démocrate (PLD) les grandes lignes du futur projet de loi sur la formation raisonnée des prix agricoles, qui doit être soumis à la Diète début 2025. Ce projet intervient dans un contexte de dégradation de l’équilibre économique de nombreuses exploitations agricoles soumises à des hausses de coûts de production, que les dispositifs d’aides publiques et les prix de vente ne parviennent pas à compenser. Les autorités japonaises, qui ont conduit de larges consultations (y compris sur le retour d’expérience des lois « EGAlim » en France), entendent intervenir dans deux axes principaux.

Un premier volet de mesures portera sur la formation des prix lors des négociations entre agriculteurs et industries en aval (grossistes, distribution, industries agroalimentaires) afin d’assurer plus de transparence sur la formation des prix via la mise en place d’indices de référence. À la différence du dispositif français« EGAlim », le projet ne prévoit pas d’introduire des clauses obligatoires dans les négociations commerciales mais prévoit dans un premier temps un appel aux engagements volontaires des acteurs privés, qui seront invités à élaborer des plans. En cas d’efforts insuffisants constatés par une « comrmssion des pratiques commerciales équitables»,
le gouvernement pourra adopter des mesures plus directives pour encadrer certaines pratiques.

Afin d’accompagner les hausses de prix que ces mesures risquent d’induire, un second volet sur la valorisation des produits agricoles auprès des consommateurs devra permettre de mieux expliciter les facteurs du prix liés à la qualité des produits et aux pratiques dans le domaine du développement durable. Comme le précise le MAFF, une hausse significative du pouvoir d’achat des ménages reste néanmoins une condition indispensable à une meilleure répercussion des coûts de production agricoles dans les prix de vente de l’alimentation. Shokuhin sangyou shinbun, Nikkei Asia, MAFF

Entreprises

Nippon Steel et U.S. Steel engagent des poursuites judiciaires à l’encontre de l’administration américaine, à la suite du blocage de l’acquisition décidé par le Président Biden. Le 3 janvier, le Président Biden a bloqué l’acquisition de U.S. Steel par Nippon Steel (pour un montant de 14,9 Mds USD). L’acquisition de U.S. Steel, 27ème producteur mondial, devait faire de Nippon Steel le 4ème producteur d’acier dans le monde en lui permettant de renforcer son internationalisation et à acquem les technologies de décarbonation du sidérurgiste américain, dans un contexte de forte concurrence chinoise.

Nippon Steel a engagé deux actions en justice. La première, devant la US. Court of Appeals for the D.C. Circuit, dénonce des violations du due process et des exigences de procédurales légales, ainsi qu’une interférence politique dans le processus. La seconde, devant la U.S. District Court for the Western District of Pennsylvania, vise le concurrent américain Cleveland-Cliffs et le syndicat USW pour collusion illégale visant à entraver la transaction. Si la législation américaine accorde 30 jours pour défaire une transaction, le Committee on Foreign investment (CFIUS) a prolongé ce délai jusqu’au 18 juin.

Si l’abandon de l’acquisition était confirmé, Nippon Steel devrait dédommager U.S. Steel d’une clause d’indemnité de 565 Mi USD. Le blocage, qui a satisfait les syndicats d’US Steel opposés au projet, a été décrié par le monde des affaires japonais (notamment par le Keidanren, homologue du MEDEF) et par la presse. Les conséquences sur les IDE japonais aux États-Unis pourraient néanmoins rester limitées, en raison de l’attractivité du marché américain pour les investisseurs japonais. The New York Times, Council on Foreign Relations, Mainichi

Nissan et Honda en passe de renoncer à leur projet de fusion. Le 23 décembre dernier, les PDG de Nissan et de Honda, MM. Uchida et Mibe, avaient présenté un projet de fusion des deux entreprises, en présence de Mitsubishi Motors, susceptible de s’y joindre également. Leur fusion pourrait créer le 3ème groupe automobile mondial et permettre aux deux entreprises d’acquérir une taille critique face à la concurrence internationale et aux investissements nécessaires pour la décarbonation du secteur.

La situation semble critique pour Nissan, qui avait annoncé en novembre un plan de restructuration prévoyant la suppression de
9 000 postes (soit 7 % des effectifs) et une réduction de -20 % de sa capacité de production mondiale.

Selon les échos de la presse du 6 février, Nissan aurait décidé de retirer son accord de principe au projet, au terme de discussions houleuses qui auraient vu Honda exiger une intégration de Nissan en son sein sous forme de filiale. Aucune communication n’a néanmoins été faite par les entreprises à cette heure. Renault, principal actionnaire de Nissan, avait exprimé son soutien au projet. Nikkei, Yomiuri, Japan Times, TBS NEWS DIG

Révocation du président d’ Aeon Bank pour manquement dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Faisant suite à une ordonnance d’amélioration des opérations émise en décembre 2024 (sanction non-financière à ce stade) par la Financial Services Agency (FSA) – superviseur bancaire japonais -, le président d’ Aeon Bank, Hiroaki Kobayashi, a été révoqué par le conseil d’administration le 14 janvier pour des manquements en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Kenji Fujita, président de la société-mère Aeon Financial Services, a également donné sa démission. La FSA avait relevé une possible violation de la loi sur la prévention du transfert de produits criminels et des lacunes dans son système de contrôle interne. Elle s’est également montrée très critique sur la gestion de cette crise par les dirigeants de l’établissement de crédit. La nouvelle direction de la banque, assurée par Yu uro Kisaka (précédemment directeur d’ Aeon Financial Services), entend donner la priorité à la révision de la gouvernance de la société financière. Un comité d’experts externes dédié à l’élaboration d’un plan d’amélioration a été établi, doublé d’un comité d’enquête formé par la société-mère Aeon.

Filiale du premier groupe de retail au Japon, Aeon Bank entre dans la catégorie dite des « New forms of banking and internet banking » composée de 11 banques n’appartenant pas aux réseaux bancaires traditionnels, un secteur en forte expansion (doublement en 5 ans du nombre d’ouvertures de comptes) grâce au développement de la banque en ligne et de leur compatibilité avec les paiements par smartphone et la collecte de points. Japan News, Nikkei

Propriété intellectuelle

Le programme d’accélération des procédures d’examen de brevets entre l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) et l’Office des brevets du Japon UPO) a été étendu pour cinq années supplémentaires. Ce programme d’accélération, désigné sous le nom

anglais de Patent prosecution highway (PPH), est en vigueur depuis le r= janvier 2021. Il résulte d’un accord signé entre l’INPI et le JPO (premier accord de ce type signé par l’INPI) et permet aux déposants de brevets français de demander l’accélération de la procédure de délivrance d’un dépôt de brevet réalisé auprès de l’Office des brevets du Japon, sous réserve que ce dernier contienne des revendications suffisamment proches de celles mentionnées dans la demande examinée par l’INPI et considérées comme brevetables. De manière réciproque, le PPH permet également l’accélération de la procédure de délivrance d’une demande de brevet déposée à l’INPI après un premier examen par le JPO.

Ce programme de PPH, initialement prévu pour une durée de deux ans, avait déjà fait l’objet d’un premier renouvellement le T » janvier 2023. Les déposants français souhaitant étendre leur protection au Japon dans le cadre de ce programme de PPH peuvent obtenir une accélération moyenne de 7 à 8 mois de la procédure de délivrance au Japon, sans frais additionnels.

Corée du Sud

Politiques économiques

L’instabilité politique se poursuit en Corée du Sud, affectant son économie. Depuis la tentative avortée du président Yoon Suk-yeol d’imposer la loi martiale le 3 décembre dernier, la situation politique sud-coréenne demeure marquée par une forte instabilité. Le Premier ministre Han Duck-soo, initialement chargé des fonctions de président par intérim, a été destitué à son tour le 27 décembre, cédant sa place au vice-Premier ministre et ministre des Finances, Choi Sang-mok. Sur le plan économique, ces évènements ont exacerbé la volatilité du won, déjà affaibli par l’élection de D. Trump. Le taux de change a atteint son plus haut niveau en près de 16 ans le 27 décembre (1 487 KRW/1 USD), avant de se résorber autour des 1 460 KRW/1 USD. Par ailleurs, la confiance des acteurs économiques sud-coréens a été mise à mal par ce contexte politique. L’indice de confiance des entreprises a reculé de -4,9 % en décembre, tandis que celui des consommateurs a chuté de -12,2 %. Les dernières données mettent également en avant une contraction du marché du travail en décembre, notamment marquée par une hausse du taux de chômage de + 1,6 p.p., à 3,8 %. L’ensemble de ces éléments ont conduit la Banque de Corée (BoK) à abaisser à nouveau sa prévision de croissance économique pour 2025, à 1,6 %-1,7 % (contre 1,9 % en novembre). Dans ce contexte, la BoK a malgré tout maintenu son taux d’intérêt directeur à 3,0 % lors de la réunion de politique monétaire de janvier, privilégiant la stabilisation du won sur la relance économique. Korea Times, Korea Times, The Chosun Daily, Statistics Korea

Record des exportations de biens sud-coréens en 2024. Les exportations de biens sud-coréens atteignent un niveau record en 2024, à 684 Mds USD, soit une progression +8,2 % par rapport à 2023. En conséquence, la Corée du Sud a gagné deux places dans le classement mondial des exportateurs, se hissant à la 5ème position pour la période de janvier à septembre 2024. Au cours de l’année, la forte croissance des exportations a été tirée par la hausse de +44 % des ventes de semi-conducteurs, atteignant un niveau record de 142 Mds USD en raison de la forte demande de puces haut-de¬gamme. Les expéditions de navires et d’ordinateurs ont également bondi, tandis que les ventes d’automobiles, deuxième produit d’exportation derrière les semi-conducteurs, sont restées stables sur fond de perturbations de la production causées par des grèves. Enfin, les exportations d’hydrocarbures raffinés ont augmenté de +5 %, la hausse des volumes d’exportations ayant compensé la baisse des prix du pétrole. Par destination, les expéditions de biens ont progressé vers la Chine (+6,6 %, à 133 Mds USD), qui reste son premier client, même si les États-Unis s’en rapprochent (+ 10,5 % à
128 Mds USD). Combinée à la baisse de -1,7 % des importations, à 632 Mds USD, la progression marquée des exportations a permis à la Corée du Sud d’afficher en 2024 l’excédent le plus important depuis 2018 (52 Mds USD). KED Global, The Chosun Daily, Maeil Business Newspaper, Pulse

Entreprises

Les entreprises sud-coréennes s’adaptent face à la nouvelle administration Trump. Leur stratégie passe tout d’abord par un renforcement de leur dispositif de lobbying: Hyundai a recruté l’ancien ambassadeur américain en Corée du Sud et a fait un don d’un million de dollar US à l’investiture du Président Trump, tandis que Samsung a augmenté ses effectifs aux États-Unis de 12 à 67 lobbyistes au cours de l’année 2024. Les entreprises sud¬coréennes ont également multiplié les contacts avec des gouverneurs et des sénateurs d’États républicains dans lesquels la Corée du Sud investit (ex.: Géorgie, Tennessee, Indiana, Alabama). En outre, les groupes sud-coréens se sont empressés d’obtenir le décaissement, auprès de l’administration Biden sortante, des aides obtenues dans le cadre du CHIPS Act et de l’inflation Reduction Act: 4,7 Mds USD et 1 Md USD ont été versés respectivement à Samsung et SK pour leurs usines de semi-conducteurs, et 9,6 Mds USD à une co-entreprise de Ford et de SK pour trois usines de batteries. La presse rapporte également une probable augmentation des investissements des groupes sud-coréens aux États-Unis dans le contexte de l’entrée en fonction de la nouvelle administration Trump, en plus des 114 Mds USD engagés au cours des quatre dernières années. Hanwha a déjà promis de doubler le nombre d’employés dans ses chantiers navals américains d’ici 10 ans, tandis que Samsung et LG envisageraient de déplacer une partie de leur production du Mexique vers les États-Unis, et que Hyundai pourrait ouvrir une usine sidérurgique aux États-Unis pour fournir ses usines de véhicules. Korea Joongang Daily. Yonhap, The Chosun Daily, Korea Times, Korea Economic Daily, Reuters

Korean Air finalise sa fusion avec Asiana, dans un contexte d’incertitudes sur le marché des compagnies aériennes à bas-coût. En décembre, Korean Air, première compagnie aérienne sud¬coréenne, a déboursé une dernière tranche de 556 Mds USD auprès d’ Asiana, lui permettant de contrôler 64 % du capital de cette dernière et de conclure une fusion annoncée en 2020 pour un total d’1,5 Mds SUD, pour former la 10ème compagnie aérienne mondiale. Cette décision intervient après que la Commission européenne a confirmé que Korean Air avait effectivement honoré toutes ses obligations au titre du contrôle des concentrations (i.e. cession de certaines fréquences à la compagnie sud-coréenne à bas-coût T’Ways ; cession des activités de fret d’Asiana). La presse rapporte également que le département américain de la Justice, seule autorité de la concurrence dont la décision restait en suspens, aurait donné son accord tacite à la fusion en ne déposant aucun recours. Reste en suspens le devenir des compagnies à bas-coût adossées aux deux groupes: Korean Air souhaite regrouper les marques low-cost d’ Asiana (Air Seoul et Air Busan) au sein de sa filiale Jin Air, mais ce projet rencontre l’opposition notamment de la ville de Busan,
actionnaire d’Air Busan. La restructuration du paysage sud-coréen des compagnies low-cost est rendue encore plus incertaine depuis le crash d’un avion de Jeju Air fin décembre, évènement qui a fragilisé les perspectives de cette compagnie low-cost indépendante, tandis qu’une bataille d’actionnaires est en cours pour le contrôle de T’Ways. Maeil Business, Yonhap, Korea Times, Bloomberg

La Corée du Sud est la deuxième juridiction au monde après l’Union européenne à adopter une loi sur l’intelligence artificielle (IA). Le 26 décembre, l’Assemblée nationale sud-coréenne a adopté,

à la quasi-unanimité des députés présents, la « Loi-cadre sur le développement de l’intelligence artificielle et la création de la confiance», revendiquant l’A/ Act européen comme source d’inspiration. Plusieurs dispositions-clés de la loi sud-coréenne sont en effet très proches de la législation européenne, notamment concernant les obligations pesant sur les opérateurs d’IA à « fort impact», dont la définition est elle-même similaire au texte européen. On notera toutefois que les contrôles imposés s’appliquent après mise sur le marché (à la différence de l’approche européenne ex ante) et que les pénalités prévues, de l’ordre de 20 000 EUR, sont nettement inférieures à celles prévues par la législation européenne. Cette loi a également pour but d’organiser la prise de décision et le soutien public en matière d’IA, chargeant le ministère des Sciences et des technologies de l’information et de la communication d’établir un plan triennal et de mobiliser l’ensemble des acteurs, au moyen notamment d’une association de promotion, créée par cette loi et placée directement sous l’autorité du Président sud-coréen. Chosun Biz, Business Korea, joongang Daily

La direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Pour en savoir plus sur ses missions et ses implantations: www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international

Responsable de la publication: Service économique régional de Tokyo raphael.keller@dgtresor.gouv.fr

Rédaction: SER de Tokyo et SE de Séoul

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Brèves économiques de la zone Japon-Corée du Sud (N° 207) du 1° novembre au 15 décembre 2024

BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud

Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 207 : du 1° novembre au 15 décembre 2024

Japon

La croissance économique japonaise s’est élevée à +0,3 % au 3″© trimestre 2024 Le Japon et la Chine encouragent les coopérations industrielles sur la décarbonation

De nouvelles mesures pour développer la géothermie au Japon

La préfecture d’Ai chi inaugure Station Ai, nouveau hub de l’innovation au Japon

Corée du Sud

L’impact sur les marchés financiers du coup de force tenté par le président Yoon est à ce stade contenu

La Banque de Corée (BoK) a procédé à une deuxième baisse consécutive de son taux directeur, face à la détérioration des perspectives économiques

La Corée du Sud devrait voir son taux de fécondité remonter cette année pour la première fois depuis 2015

L’ Américain IBM et le Finlandais IQM déploient leurs ordinateurs quantiques en Corée du Sud

Le gouvernement sud-coréen souhaite prévenir le rachat des activités Batteries de Korea Zinc par des entités étrangères

Japon & Corée du Sud

Turbulences sur les marchés financiers japonais et sud-coréens à la suite de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis


Japon

Politiques économiques

La croissance économique japonaise s’est élevée à +0,3 % (en glissement trimestriel – g.t.) au 3″® trimestre 2024, selon les chiffres préliminaires publiés par le gouvernement (soit +1,2 % en glissement annuel – g.a.). Cette progression fait suite à une précédente hausse de +0,5 % (en g.t.) au 2m° trimestre. La consommation privée, qui représente 53 % du PIB japonais, a ainsi augmenté de +0,7 % en g.t., portée par les dépenses en services et les achats de biens durables – dont les véhicules et les appareils électroménagers – et non-durables. Elle a également été stimulée par le programme de réduction d’impôts de 40 000 JPY (250 EUR) par personne, entré en vigueur en juin. Toutefois, l’investissement a reculé de -0,1 %, avec une baisse marquée dans le secteur des puces électroniques en réponse au ralentissement des économies des principaux partenaires commerciaux de l’archipel. Les exportations ont par ailleurs progressé moins rapidement (+1,1 %) que les importations (+ 1,8 %). La demande extérieure a ainsi contribué de manière négative à la croissance, à hauteur de -0,2 point de pourcentage. S’agissant du secteur public, la consommation gouvernementale a faiblement augmenté (+0,1 %), au contraire des investissements publics (-1,1 %). Nikkei Reuters

Le Japon et la Chine encouragent les coopérations industrielles sur la décarbonation. Le 9 novembre s’est tenu à Tokyo le 17me Forum Japon-Chine sur la conservation de l’énergie et l’environnement. Réuni pour la première fois depuis cinq ans, ce forum qui a rassemblé plus de 650 participants, avec la présence notable de plusieurs membres du gouvernement japonais, dont le ministre de l’Économie, du Commerce et de I’Industrie (METI) Yoji Muto, ainsi que le ministre de l’Environnement Asao Keiichiro. Du côté chinois, Zhao Chenxin, vice président de la Commission nationale du développement et de la réforme et Li Fei, Vice-ministre du Commerce, étaient également présents. À cette occasion, plusieurs mémorandums ont été signés pour la mise en œuvre de 27 nouveaux projets de coopération dans les cinq domaines couverts par le Forum: la conservation de l’énergie, les véhicules électriques et intelligents, l’hydrogène et l’ammoniac, le commerce et les investissements verts Japon-Chine, et les bâtiments et logements verts. Par exemple, Marubeni et Envision ont signé un contrat d’approvisionnement en ammoniac vert produit en Mongolie; JCOAL (Japan Carbon Frontier Organisation) et China Electricity Council ont signé un accord de coopération d’échange technique sur la neutralité carbone couvrant les enjeux d’efficacité énergétique des centrales à charbon; et JCOAL et China Coal Techno!ogy Engineering Group ont signé un memorandum of understanding (MoU) sur le renforcement de la coopération internationale dans le domaine du charbon et de la neutralité carbone. Depuis 2006, le Forum a ainsi accompagné le lancement de 457 projets de coopération sino-japonais devant contribuer à la décarbonation des deux économies. METI, China Daily

De nouvelles mesures pour développer la géothermie au Japon. Si la géothermie ne représente que 0,3 % de la production électrique japonaise, avec 98 centrales et une puissance installée de 540 MW, l’archipel dispose des troisièmes ressources au monde, derrière les États-Unis et l’Indonésie, avec un potentiel de 23 000 mégawatts. Le gouvernement devrait prochainement dévoiler de nouvelles mesures de soutien au développement de la filière, en confirmant les objectifs qui avaient été fixés par les gouvernements précédents de 1 500 MW de capacité installée d’ici 2030, correspondant à 1 % du mix électrique. Ainsi, le nouveau Plan stratégique de l’énergie, qui doit être publié d’ici avril 2025, contiendra des dispositions pour accélérer la commercialisation des centrales. De nouvelles subventions aux études géologiques devraient être prévues via des financements de la Japan Organisation for Metals and Energy Security (JOGMEC) qui couvriront les coûts d’identification d’un gisement géothermique, estimés à 6,5 Mi USD par forage. Un nouveau comité, rassemblant les agences administratives locales, les compagnies d’électricité et les populations locales, devrait également aider à réduire les délais d’opérationnalisation des centrales, qui se situent actuellement en moyenne à plus de 10 ans. The lapan Times, The Japan Times, Kyodo News, JOGMEC, IEA Geothermal, Think Geoenergy

Entreprises

La préfecture d’Aichi inaugure Station Ai, nouveau hub de l’innovation au Japon. Inauguré le 31 octobre à Nagoya en présence de l’Ambassadeur de France au Japon, Philippe Setton, ce nouveau lieu se positionne comme le plus grand incubateur de start-ups du Japon, d’une superficie de 23 600 m (incluant une offre hôtelière de 25 chambres). Créé par la préfecture d’Aichi et opéré par le géant du numérique SoftBank, ce hub promeut une dynamique d’ouverture et de collaboration internationale, directement inspirée de l’incubateur parisien Station F: lancé après la visite du Gouverneur Hideaki Ômura à Station Fen 2018, le projet a bénéficié d’un partenariat initial avec l’incubateur français, qui a influencé sa conception en promouvant la diversité (au moins 20 % de start-ups étrangères prévues), l’intégration d’espaces conviviaux et le renforcement des liens entre entrepreneurs, investisseurs et administrations. Les liens avec la France ont été mis en lumière à plusieurs reprises durant l’inauguration, notamment avec des messages vidéo de Roxanne Varza, directrice générale de Station F, et de Jacques Attali, nommé conseiller pour l’innovation du Gouverneur d’Aichi. Représentant La French Tech, la licorne industrielle française Exotec a également partagé les clés de son succès, tandis que les start-ups japonaises Heralbony et Prodrone ont expliqué les raisons du choix de la France pour leur lancement à l’international. Avec une capacité d’accueil de 500 start-ups à son ouverture et un objectif de 1 000 d’ici 2029, Station Al ambitionne de devenir un moteur de l’innovation en Asie. Son modèle repose sur des programmes variés d’incubation et d’accélération. L’incubateur est
par ailleurs en lien avec d’autres organismes de la préfecture d’Ai chi comme le Nagoya Innovators’ Garage et le Nagoya Campus. Nikkei Asia

Corée du Sud

Politique

L’impact sur les marchés financiers du coup de force tenté par le président Yoon est à ce stade contenu. Le 3 décembre, le Président sud-coréen Yoon Suk-yeol a décrété la loi martiale, avant de revenir sur sa décision quelques heures plus tard après un rejet de ce décret par le Parlement. Cet épisode a engendré une crise politique, marquée par une motion de destitution le 7 décembre, qui n’a pas rassemblé le nombre de parlementaires requis. Les indices boursiers ont été impactés: le KOSPI, principal indice, était le 9 décembre en baisse de -5,1 % depuis l’annonce de la loi martiale, et le KOSDAQ, axé sur les PME innovantes, a affiché une baisse plus marquée de -9,3 %. Du côté des changes, les fluctuations sont également notables: après avoir atteint un pic à 1 442 KRW/1 USD suite à la déclaration du Président, le taux de change s’est stabilisé autour de 1 410-1 415 KRW/USD les 4 et 5 décembre, avant de connaître de nouveau une tendance dépréciative depuis le 6 décembre (1 434 KRW/1 USD le 15 décembre), qui devrait se poursuivre. S’agissant des taux souverains, le choc semble également contenu, avec une augmentation de près de +5 points de base pour le taux à 3 ans (2,60 %) et de +2 points de base pour le taux à 10 ans (2,71 %). Les effets contenus de la crise s’expliquent notamment par la réaction rapide des autorités: la Banque de Corée (BoK) s’est directement engagée à fournir une liquidité illimitée à court terme via des opérations de rachats, tandis que le régulateur financier sud coréen (Financial Services Commission – FSC) s’est dit prêt à mobiliser jusqu’à 33,5 Mds EUR pour stabiliser les marchés des actions et obligataires. Korea Herald, Reuters, Korea Times

Politiques économiques

La Banque de Corée (BoK) a procédé à une deuxième baisse consécutive de son taux directeur, face à la détérioration des perspectives économiques. La banque centrale a réduit ses perspectives de croissance pour l’économie sud-coréenne, comme l’avait fait le Fonds monétaire internationale (FMI), tablant sur +2,2 % (-0,2 p.p. par rapport à la prévision du mois d’août) pour 2024 et 1,9 % (-0,2 p.p.) pour 2025 (contre 2,2 % et 2,0 % selon le FMI). L’abaissement des prévisions pour 2024 se justifie par une reprise de la demande domestique plus lente que prévue, en dépit d’une hausse attendue des exportations d’environ +7,0 %. Pour 2025, les attentes sont plus modérées concernant la croissance des exportations en raison des incertitudes qui pèsent sur le marché mondial (tensions commerciales, reprise retardée de l’économie chinoise, etc.). Ni la BoK ni le FMI n’ont pris en compte l’élection de D. Trump à la présidence des États-Unis dans leurs prévisions, dans la mesure où les hausses tarifaires américaines sont attendues pour

Dans ce contexte d’affaiblissement des perspectives économiques, la BoK, qui avait abaissé son taux directeur d’un quart de point de pourcentage en octobre, a procédé à une nouvelle baisse surprise de 25 points de base lors la réunion de novembre, pour porter son taux directeur à 3,0 %. La décision de la BoK marque la volonté de maîtriser les risques d’un ralentissement économique, sans être arrêtée par la dépréciation du won qui se poursuit et le niveau élevé de la dette des ménages. FMI, Korea Times Korea Times, Korea Times, Korea JoongAng Daily

La Corée du Sud devrait voir son taux de fécondité remonter cette année pour la première fois depuis 2015. Le « comité présidentiel pour le vieillissement de la société et la politique démographique» prévoit que l’indice synthétique de fécondité du pays (correspondant au nombre moyen d’enfants qu’une femme aurait au cours de sa vie) s’établira à 0,74 cette année, contre 0,72 en 2023. Il s’agirait de la première augmentation de cet indice dans le pays depuis 2015, lorsque le taux de fécondité s’élevait à 1,24, alors même que Statistics Korea prévoyait en début d’année une nouvelle baisse pour 2024, à 0,68. Le NABO (Bureau du budget de l’Assemblée nationale sud-coréenne) s’attend à une hausse générale du taux de fécondité jusqu’en 2028, sans cependant dépasser 0,8 enfants par femme. Ces tendances positives sont attribuées à l’augmentation récente des naissances et des mariages, des unions ayant été repoussées pendant la pandémie de Covid-19. En effet, le nombre de nouveau-nés a augmenté de +5,9 % en août (en g.a.), après une hausse de +7,9 % en juillet, tandis que le nombre de couples qui se sont mariés de janvier à août a augmenté de +12,2 % en g.a. Malgré tout, le nombre de décès dépassant toujours le nombre de naissances, la population totale devrait continuer de décliner au cours des prochaines années, à un rythme moyen de 0,05 % par an. Korea JoongAng Daily, Pulse, Korea Times


Entreprises

L’Américain IBM et le Finlandais IQM déploient leurs ordinateurs quantiques en Corée du Sud. Le 20 novembre dernier, IBM a annoncé la mise en service d’un ordinateur quantique doté d’un processeur de 127 qubits. Selon les principes de la physique quantique, la puissance d’un ordinateur quantique évolue exponentiellement en fonction du nombre de qubits. Plongé dans une cuve refroidie à -273° C, cet ordinateur doit permettre de réaliser certains calculs qui demanderaient un temps quasi-infini via l’informatique conventionnelle. Il s’agit du 5 pays de déploiement

pour IBM (après les États-Unis, le Canada, l’Allemagne et le Japon) et du plus puissant ordinateur quantique de l’entreprise hors des États Unis. Il s’agit également d’un saut technologique majeur pour la Corée du Sud, dont l’ordinateur le plus puissant ne dépassait pas 20 qubits. L’ordinateur étant déployé sur le campus de l’Université Yonsei à Songdo, principal cluster biotech du pays, ses premières applications pourraient porter sur le développement de nouveaux médicaments, dont la durée de mise au point pourrait être réduite de moitié.

Par ailleurs, début décembre, c’était au tour de l’entreprise finlandaise IQM d’annoncer la vente d’un ordinateur quantique à l’Université nationale de Chungbuk, qui sera mis en opération au cours du 1 ~ trimestre 2025. Korea Times, Business Korea, Chosun Daily, DCD

Le gouvernement sud-coréen souhaite prévenir le rachat des activités Batteries de Korea Zinc par des entités étrangères. Le 19 novembre, l’entreprise sud-coréenne Korea Zinc a annoncé avoir confirmé la désignation de sa production de précurseurs comme « technologie clé» par le gouvernement, ce qui soumettrait toute demande de rachat par une entité étrangère à l’approbation de celui-ci. Les précurseurs sont des composés métalliques entrant dans la composition des cathodes, élément central des batteries pour véhicules électriques. Cette désignation intervient alors que la direction de Korea Zinc fait face à une OPA hostile conduite par l’industriel sud-coréen Young Poong et le fonds d’investissement MBK, alimentant les rumeurs d’une cession de certaines activités du groupe à des entités étrangères. Dans un contexte où la Chine contrôle 90 % de la production de précurseurs, plusieurs entreprises sud-coréennes ont initié la localisation de cette production sur le sol sud-coréen, et Korea Zinc estime être l’acteur le plus avancé dans cette démarche. Dans la foulée de cette annonce, le groupe a annoncé avoir demandé une désignation similaire pour la production de métaux rares comme l’antimoine et l’hématite. Korea Economie Daily, Chosun Daily, Joongang

Japon & Corée du Sud

Politique

Turbulences sur les marchés financiers japonais et sud-coréens à la suite de l’élection de Donald Trump à la présidence des États Unis. La réaction a été vive sur le marché des changes: la paire KRW USD a franchi le seuil de 1 400 KRW/ 1 USD, tandis que la paire JPY USD, qui oscillait autour de 151,8 JPY/ 1 USD la veille de l’élection, a ensuite progressé à 154,3 JPY (+1,6 %) à l’annonce des résultats. L’appréciation du dollar face au won et au yen a été la plus élevée en une journée depuis mars 2020. Parallèlement, les avoirs des investisseurs étrangers sur le KOSPI – indice boursier de référence en Corée du Sud – ont chuté à leur plus bas niveau de l’année, à 457 Mds USD, entraînant une chute de l’indice de -7 % en l’espace de quelques jours. Les sorties de capitaux se sont concentrées sur Samsung Electronics, dont les ventes nettes (1,9 Mds USD) ont provoqué une chute du cours à son plus bas niveau depuis la crise de la Covid-19. Les pressions sur le KOSPI se sont néanmoins atténuées à la fin du mois de novembre, l’indice récupérant 60 % de sa baisse. De même, l’indice de référence japonais Nikkei 225 a chuté de près de -3 % en novembre, en raison notamment d’un recul des valeurs liées aux semi-conducteurs et des inquiétudes relatives aux

politiques protectionnistes de la future Administration Trump. Enfin, les rendements des obligations d’État japonaises ont fortement augmenté, avec une hausse supérieure à +5 % le 6 novembre, soit la progression journalière la plus élevée en un mois à cette date. Le taux à 10 ans atteignait 1,04 % fin novembre, reflétant une hausse de +11,7 % en g.m. Korea Times Korea JoongAng Daily, The Chosun Daily, The Chosun Daily, The lapan Times, Nikkei The Mainichi

La direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Pour en savoir plus sur ses missions et ses implantations: www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international

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Rédaction: SER de Tokyo et SE de Séoul

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Brèves économiques Japon-Corée du Sud | Période du 1er au 31 octobre 2024

De la part de Raphaël KELLER, chef du Service économique régional de Tokyo,préparées en collaboration avec le Service économique de Séoul.

N’hésitez pas à diffuser cette lettre d’information auprès de vos contacts et à les inviter à s’y abonner en adressant une demande à l’adresse suivante : tokyo@dgtresor.gouv.fr pour obtenir le document pdf comportant l’intégralité des brèves.

Sommaire de l’édition n° 206 (du 1er au 31 octobre 2024)

Japon

Tokyo Metro Co., opérateur du métro de Tokyo, réussit son entrée à la Bourse de Tokyo

Le Keidanren, la première fédération d’entreprises au Japon, appelle à « l’utilisation maximale de l’énergie nucléaire » au Japon

Le grand consortium de semi-conducteurs Rapidus prépare une nouvelle levée de fonds avec le soutien du gouvernement japonais

Corée du Sud

Dans un contexte de ralentissement économique, la Banque de Corée opère sa première baisse de taux depuis 2020

La Corée du Sud rejoint l’indice mondial des obligations d’État (WGBI) du FTSE Russell

LG réévalue ses projets aux États-Unis dans les batteries, dans un contexte difficile

Samsung Electronics tente de reprendre la main dans le secteur des semi-conducteurs

Le groupe sud-coréen HL s’engage dans l’acquisition de la start-up française Stanley Robotics

Japon & Corée du Sud

Le Fonds Monétaire International maintient sa prévision de croissance pour la Corée du Sud mais abaisse celle pour le Japon

Les constructeurs Toyota et Hyundai annoncent un partenariat dans la robotique et l’hydrogène

N’hésitez pas à diffuser cette lettre d’information auprès de vos contacts et à les inviter à s’y abonner en adressant une demande à l’adresse suivante : tokyo@dgtresor.gouv.fr

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BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud
Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 206 : du au 31 octobre 2024
Japon
Tokyo Metro Co., opérateur du métro de Tokyo, réussit son entrée à la Bourse de Tokyo
Le Keidanren, la première fédération d’entreprises au Japon, appelle à « lutilisation maximale de lénergie nucléaire» au Japon
Le grand consortium de semi-conducteurs Rapidus prépare une nouvelle levée de fonds avec le soutien du gouvernement japonais
Corée du Sud
Dans un contexte de ralentissement économique, la Banque de Corée opère sa première baisse de taux depuis 2020
La Corée du Sud rejoint l’indice mondial des obligations d’État (WGBI) du FTSE Russell
LG réévalue ses projets aux États-Unis dans les batteries, dans un contexte difficile Samsung Electronics tente de reprendre la main dans le secteur des semiconducteurs
Le groupe sud-coréen HL s’engage dans l’acquisition de la start-up française Stanley Robotics
Japon & Corée du Sud
Le Fonds Monétaire International maintient sa prévision de croissance pour la Corée du Sud mais abaisse celle pour le Japon
Les constructeurs Toyota et Hyundai annoncent un partenariat dans la robotique et l’hydrogène
Japon
Politiques économiques
Tokyo Metro Co., opérateur du métro de Tokyo, réussit son entrée à la Bourse de Tokyo. Le 23 octobre, Tokyo Metro Co. a réalisé la meilleure introduction (IPO) à la Bourse de Tokyo depuis 2018. À la clôture de la première journée, le prix de l’action a atteint 1 739 J PY (10,9 EUR), en progression de +45 % par rapport au prix d’offre initial de 1 200 JPY (7,5 EUR). Au total, l’IPO a permis à Tokyo Metro Co. de lever près de 350 Mds JPY (2,2 Mds EUR), portant la capitalisation boursière de la compagnie à 1 010 Mds JPY (6,3 Mds EUR) et la classant au rang de 7″© opérateur ferroviaire national. L’IPO n’a pas donné lieu à une levée de fonds: le gouvernement central et le gouvernement de Tokyo – codétenteurs historiques à hauteur de 54,3 % et 46,6 % – ont chacun vendu la moitié de leurs participations. Le gouvernement central doit flécher le produit de la vente des actions vers le remboursement des obligations émises pour financer les efforts de reconstruction après le grand séisme de 2011. Du côté de la demande, l’IPO a suscité des achats massifs de la part des investisseurs individuels, séduits par sa base de revenus stable et la perspective de dividendes réguliers. Pour l’année fiscale 2024, la société prévoit une marge bénéficiaire opérationnelle de 21,6 %, un bénéfice net en hausse de+ 13 % en glissement annuel (g.a.) et un chiffre d’affaires de 408 Mds JPY (2,6 Mds EUR), en progression de +4,7 %. Nikkei Asia The Japan Times, Kyodo News
Le Keidanren, la première fédération d’entreprises au Japon, appelle à «l’utilisation maximale de l’énergie nucléaire » au Japon. Le 15 octobre, la fédération a publié ses recommandations dans le
cadre de la révision du Plan stratégique énergétique, qui doit être approuvé par le gouvernement d’ici mars 2025. Le rapport réaffirme le besoin de maximiser l’utilisation de l’énergie nucléaire afin d’assurer la sécurité énergétique du pays – un constat partagé par 90 % des entreprises interrogées. Dans le champ des recommandations, les enjeux prioritaires sont l’acceptabilité sociale du nucléaire, le redémarrage des centrales existantes ayant obtenu l’accord de l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) s’agissant des critères de sécurité, ainsi que la construction de réacteurs innovants de prochaine génération. Le rapport promeut également les énergies renouvelables en tant que « source majoritaire» d’énergie (solaire, éolien, géothermique, hydraulique ou encore biomasse). Les entreprises insistent aussi sur le besoin de réduire la dépendance aux énergies fossiles, l’utilisation d’énergie thermique étant perçue comme une nécessité seulement durant la période de transition énergétique. Interrogé le 22 octobre en conférence de presse sur la
crédibilité des propositions du Keidanren, son président, Masakazu Tokura, a affirmé que les entreprises concevaient le nucléaire comme une solution essentielle à un approvisionnement énergétique «stable et propre», de surcroît dans le contexte d’une
hausse attendue de la demande d’électricité en raison du développement de l’intelligence artificielle (IA) et des centres de données. Keidanren (en japonais), Keidaren (en japonais), The lapan Times, Nikkei (en japonais)
Entreprises
Le grand consortium de semi-conducteurs Rapidus prépare une nouvelle levée de fonds avec le soutien du gouvernement japonais. Prévu pour démarrer une production de masse de semi-conducteurs à partir de 2027, Rapidus avait évolué l’investissement total nécessaire à son développement à 5 000 Mds JPY (30,2 Mds EUR). Une levée de fonds de 100 Mds J PY (604 Mi EUR) doit financer la construction de son usine de semi-conducteurs à Hokkaido et devrait débuter dès 2025. Le gouvernement contribuera à cette levée de fonds, en échangeant des actifs en sa possession contre des actions. Ces actifs – usines et équipements utilisés par Rapidus – ont été développés pour un projet de R&D en cours, contracté par Rapidus pour le compte de la N EDO, homologue de l’ADE ME française. Rapidus devait initialement racheter les actifs au gouvernement une fois le projet fini. À ce jour, le gouvernement s’est engagé à fournir 920 Mds JPY (5,6 Mds EUR) au projet, charge au consortium de lever les autres fonds nécessaires. Les partenaires du projet – Toyota Motor, NTT, SoftBank, Sony Group, NEC, Denso, Kioxia Holdings et MUFG Bank- n’ont pour l’instant investi que des montants symboliques (de 1,8 à 6 Mi EUR). Softbank devrait prendre part à la nouvelle levée de fonds, tandis que NTT, Sony, NEC et Kioxia resteraient à leur niveau actuel. Fujitsu devrait également devenir un nouvel investisseur. Nikkei Asia. Mainichi. Nikkei Asia
Corée du Sud
Politiques économiques
Dans un contexte de ralentissement économique, la Banque de Corée opère sa première baisse de taux depuis 2020. Lors de la réunion d’octobre, la Banque de Corée (BoK) a abaissé son taux directeur de 0,25 point de pourcentage pour le ramener à +3,25 %, marquant la première baisse depuis 2020. Cette décision a été motivée par la faiblesse de la demande intérieure et la modération de l’inflation, la BoK cherchant à stimuler la consommation et à soutenir l’investissement des entreprises. En effet, la croissance sud-coréenne, qui avait déçu au 2® trimestre 2024 avec une contraction de -0,2 % en glissement trimestriel (g.t.), s’est élevée à +0,1 % au 3 trimestre, un résultat nettement inférieur aux attentes du marché (+0,5 %). Sur une base annuelle, l’économie sud-coréenne a progressé de +1,5 %, le plus bas niveau depuis 3 ans. Les exportations, moteur essentiel de la croissance, ont connu leur première baisse trimestrielle depuis la fin 2022, à -0,4 %, alors que les importations ont augmenté de +1,5 %. Les dépenses de consommation privées ont quant à elles progressé de +0,5 % au 3® trimestre, marquant un revirement par rapport à la
contraction de-0,2 % enregistrée au trimestre précédent. Malgré cela, la reprise de la demande intérieure reste limitée par la faiblesse des investissements privés, qui ont reculé de -0,7 %, en particulier dans le secteur de la construction marqué par une chute de -4,9 %. Bank of Korea, Korea Times, Reuters, Korea Times
La Corée du Sud rejoint l’indice mondial des obligations d’État (WGBI) du FTSE Russell. L’intégration de la Corée du Sud au World Government Bond Index (WGBI) de FTSE Russell (filiale du London Stock Exchange Group qui produit, maintient, autorise et commercialise des indices boursiers) débutera à compter de novembre 2025. Elle constitue une étape importante dans la consolidation de la position de la 4M® économie asiatique sur les marchés financiers mondiaux. À la suite de cette décision, la Corée du Sud pourrait attirer 56 Mds USD (52 Mds EUR) de capitaux étrangers supplémentaires au cours des prochaines années, améliorant ainsi la liquidité du marché et réduisant les coûts d’emprunt pour le gouvernement. Cet afflux constituerait une hausse de fonds de près de 3 % sur le marché obligataire sud-coréen de 2 200 Mds USD (2 041 Mds EUR). L’augmentation de la demande étrangère pour les obligations sudcoréennes devrait également contribuer à soutenir le won dans le contexte de la volatilité des taux de change au niveau mondial. Enfin, les entrées de capitaux régulières et stables pourraient, selon les experts, atténuer le « Korea discount», selon lequel les entreprises sudcoréennes ont tendance à avoir des évaluations inférieures à celles de leurs pairs mondiaux (en raison notamment d’obstacles administratifs, des faibles dividendes et de la domination des grands conglomérats sud-coréens). Reuters, The Chosun Daily, The Financial Times
Entreprises
LG réévalue ses projets aux ÉtatsUnis dans les batteries, dans un contexte économique difficile. LG a notamment vu son chiffre d’affaires baisser de -30% au 3″° trimestre 2024 en g.a., une contraction imputée par l’entreprise à une croissance du marché plus lente que prévu. Dans le même temps, des rumeurs évoquent le fait que General Motors (GM), dont LG était censée être le principal fournisseur de batteries, envisagerait de diversifier ses approvisionnements au profit notamment du chinois CA TL. GM a déjà annoncé abandonner la marque Ultium pour les batteries installées sur ses véhicules électriques (nom de la coentreprise entre GM et LG). Dans ce contexte difficile, LG a indiqué vouloir ralentir son investissement aux États-Unis dans de nouvelles usines de batteries pour véhicules électriques et prioriser l’utilisation de ses lignes de production existantes, ainsi que les dépenses en R&D. L’entreprise a également annoncé une réorientation de ses investissements aux États-Unis en faveur des batteries ESS (i.e. destinées à d’autres applications que l’automobile, comme la stabilisation du réseau électrique par exemple). Par ailleurs, LG a annoncé un partenariat avec Air Liquide pour la fourniture d’oxygène à destination de son usine de composants pour batteries dans le Tennessee. Korea Times Energy Storage News, Business Wire
Samsung Electronics tente de reprendre la main dans le secteur des semi-conducteurs. L’entreprise a publié des résultats financiers pour le 3M© trimestre en-deçà des prévisions du marché, avec un bénéfice en hausse sur un an mais en baisse par rapport au 2″© trimestre 2024. Ce résultat serait la combinaison d’un ralentissement du marché des puces mémoires et d’une difficulté à se maintenir dans la course des puces « HBM » (i.e. puces mémoires avancées dédiées à l’IA), segment
sur lequel Samsung s’est fait doubler par son compatriote SK. Dans le domaine de la fonderie (sous-traitance de puces logiques pour le
compte de tiers), Samsung stagne à 11,5 %, contre 62 % pour le taïwanais TSMC. La presse évoquait, fin octobre, la possibilité d’une alliance entre Samsung et Intel dans la fonderie afin de contrer l’avance de TSMC, en particulier sur les modèles les plus avancés. Dans ce contexte difficile, Samsung préparerait un remaniement en profondeur de sa division Semi-conducteurs, avec potentiellement la suppression du tiers des cadres dirigeants dans une optique de simplification des processus managériaux. Korea Herald, Yonhap, Technode
Le groupe sud-coréen HL s’engage dans l’acquisition de la start-up française Stanley Robotics. Le 8 octobre, le groupe sud-coréen HL a annoncé son intention d’acquérir Stanley Robotics, une société française de stationnement robotique, en prenant une participation majoritaire pour un montant de 24 Mi USD (22,3 Mi EUR). Stanley Robotics a commercialisé avec succès ses robots de stationnement à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry en 2018 et a signé un contrat pour des robots de stationnement avec la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada en septembre 2023. La transaction devrait être finalisée en décembre. Par le biais de cette opération, HL prévoit de commercialiser les robots de stationnement de Stanley Robotics dans le monde entier, et ainsi de devenir le leader mondial sur ce créneau. Le groupe sud-coréen estime que, d’ici 2030, le volume de ce marché devrait être de 6,7 Mds USD (6,2 Mds EUR) en raison du manque d’espace et de la densité plus élevée de véhicules dans les grandes agglomérations. PR News, Heise Online, Yonhap
Japon & Corée du Sud
Politiques économiques
Dans son World Economie Outlook publié en octobre, le Fonds Monétaire International (FMI) maintient sa prévision de croissance pour la Corée du Sud mais abaisse celle pour le Japon. Les services du FMI maintiennent leurs prévisions formulées en juillet s’agissant de l’économie sud-coréenne, qui devrait connaître une accélération de sa croissance à +2,5 % en 2024 (après +1,4 % en 2023), tirée par l’augmentation des exportations en réponse à la hausse de la demande mondiale de semi-conducteurs. Pour 2025, la croissance
sud-coréenne devrait également être solide, à hauteur de +2,2 %. Les perspectives sont plus dégradées pour l’économie japonaise: la croissance économique annuelle du Japon n’atteindrait que +0,3 % en 2024, soit une baisse significative de -0,4 point de pourcentage par rapport à l’estimation de juillet et la prévision la plus faible depuis 2020. Outre les perturbations d’approvisionnement sur les chaînes de valeurs automobiles (i.e. scandale de sécurité chez Toyota Motor Corp. en juin 2024), l’économie japonaise est également pénalisée par l’épuisement de la demande latente post-pandémique, notamment celle provenant du tourisme entrant. Toutefois, le FMI anticipe une accélération de la croissance japonaise à +1,1 % en 2025 grâce aux développements positifs affiliés à la croissance des salaires et de la consommation finale des ménages. En outre, le FMI a également revu à la baisse ses estimations pour la Chine, 1 ~ partenaire commercial du Japon et de la Corée du Sud, qui devrait connaître une croissance de +4,8 % (contre +5 % initialement estimée), tirée à la baisse par la faiblesse du secteur immobilier et par une dégradation de la confiance des consommateurs. Enfin, les perspectives de croissance mondiale demeurent globalement inchangées, à hauteur de +3,2 % pour 2024 (identique à juillet) et pour 2025 (-0,1 point de pourcentage). World Economie Outlook- FMI, The Korea Times, The Mainichi
Entreprises
Les constructeurs Toyota et Hyundai annoncent un partenariat dans la robotique et l’hydrogène. Fin octobre, les présidents des constructeurs automobiles japonais et sud-coréen se sont rencontrés à Seoul pour la première fois depuis 2012, afin d’explorer des collaborations technologiques. À cette occasion, ils ont annoncé un partenariat entre leurs filiales Boston Dynamics (Hyundai) et Toyota Research lnstitute visant à combiner les capacités du robot humanoïde Atlas avec l’expertise de Toyota en intelligence artificielle. Cet accord de R&D, qui pourrait aboutir à des commercialisations communes, intervient alors que les constructeurs du monde entier investissent dans la robotique et dans le développement de véhicules du futur pour affronter la concurrence chinoise et américaine (lancement par Tesla du robot humanoïde Optimus dans son usine automobile en juin dernier). Du côté des véhicules à hydrogène, segment sur lequel les deux groupes sont des leaders mondiaux, le rapprochement pourrait consister en des synergies dans la production, le transport, le stockage et la recharge, qui requièrent des investissements trop lourds pour une seule entreprise. Korea Economie Daily, Korea Times
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Économie : Brèves Japon-Corée – Période du 1er au 30 avril 2024

De la part de Raphaël KELLER, chef du Service économique régional de Tokyo, veuillez trouver ci-joint les brèves de la circonscription Japon-Corée, préparées avec le Service économique de Séoul.
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Sommaire de l’édition n°202 (du 1er au 30 avril 2024)

Japon

    Le yen tombe à un niveau historiquement bas

    Le nombre de visiteurs mensuels au Japon a dépassé les 3 millions pour la première fois depuis le Covid

    La start-up américaine OpenAI a ouvert son premier bureau au sein de la capitale japonaise

    Les entreprises Honda Motor et Toyota Motor renforcent leur présence en Amérique du Nord

    Le gouvernement japonais publie une nouvelle stratégie aéronautique

 

Corée du Sud

    Rebond de l’économie coréenne, qui enregistre une croissance de 1,3 % au premier trimestre 2024

    Samsung annonce une augmentation de son investissement dans les semi-conducteurs aux Etats-Unis

    Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans

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Japon 

 1. Politiques économiques

Le mois d’avril a été marqué par une dépréciation significative du yen. Vendredi 16 avril, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé maintenir les paramètres de sa nouvelle politique monétaire mise en place en mars, sans y inclure de mesures limitant la vente de yens sur le marché des changes. En réponse à ces annonces, une dévaluation inédite depuis l’éclatement de la bulle financière du début des années 1990 a propulsé le yen au seuil de 160 JPY pour 1 USD et de 169 JPY pour 1 EUR.

Face à ces évolutions, les autorités japonaises ont entrepris une série d’interventions sur le marché des changes, similaires à celles réalisées en 2022. Celles-ci ont ramené la paire USD/JPY à 155 JPY avant qu’elle ne se stabilise à 157 JPY au lendemain de l’intervention. Selon les données de la balance courante de la BoJ, ces interventions auraient mobilisé un volume de 9 788 milliards de JPY (soit 65,2 milliards d’EUR).

Certains observateurs des marchés ont rapporté une possible seconde intervention des autorités japonaises dans la matinée du jeudi 2 mai, précédant la session américaine et l’ouverture de la session japonaise. Cette intervention aurait entraîné une correction de la paire EUR/JPY à 164,4 JPY et de la paire USD/JPY à 153,3 JPY. Bloomberg, Nikkei Asia, Nikkei Asia

Selon l’Organisation nationale du tourisme japonais (JNTO), le nombre de visiteurs mensuels au Japon a atteint 3,08 millions en mars 2024, en hausse de 11,6% par rapport au même mois en 2019. Les dépenses des visiteurs étrangers ont atteint un niveau record de 1 750 milliards de yens (11,7 milliards d’euros), soit une moyenne de 210 000 yens (soit 1 400 euros) par personne et par séjour – en hausse de 52 % par rapport au niveau du 1er trimestre 2019. Le niveau de dépenses moyen dépasse désormais l’objectif de 200 000 yens par visiteur, que le gouvernement s’était fixé pour l’année 2025.

La propension à consommer des voyageurs étrangers est alimentée par la faiblesse record du yen (pics à 160 JPY / 1 USD et 169 JPY/ 1 EUR en avril, contre 109 JPY/ 1 USD et 122 JPY/ 1 USD en 2019). Toutefois, la faiblesse du yen fait aussi grimper les prix en raison du coût des importation pour les résidents des régions particulièrement populaires telles que Tokyo, Kyoto et Osaka, en raison de la hausse du coût des importations (en 2023, environ 70 % des visiteurs entrants ont séjourné dans leurs alentours). En outre, elle réduit le tourisme sortant des japonais : en mars, environ 1,22 millions de japonais se sont rendus à l’étranger, soit une baisse de 40% par rapport à la même période en 2019. L’augmentation du tourisme entrant peut également exercer une pression sur les prix en raison de la demande accrue de biens et de services locaux, en particulier dans des secteurs tels que l’hébergement. En mars, le prix moyen d’une nuitée s’élevait à environ 20 986 yens (soit 140 euros), atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis août 1997 avec une augmentation d’environ 20 % par rapport à la même période de l’année précédente. Nomura, Japan Times 

 2. Entreprises

io Au Japon, la course à l’intelligence artificielle générative s’intensifie : la start-up américaine OpenAI a procédé lundi 15 avril à l’ouverture de son bureau de Tokyo. Il s’agit du premier bureau de l’entreprise en Asie, et du troisième en dehors des Etats-Unis après l’ouverture de ceux de Londres et Dublin en 2023. Cette inauguration fait suite à la visite de Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI, à Tokyo en avril 2023 lors de laquelle il avait indiqué au Premier ministre japonais Fumio Kishida son intention de développer OpenAI au Japon.

Pour l’entreprise, ce nouveau bureau répond à un double enjeu : lancer dans l’archipel un modèle d’agent conversationnel GPT-4 optimisé pour la langue japonaise et tirer parti de l’émergence de nouveaux acteurs japonais dans le champ des semi-conducteurs de pointe afin de renforcer la résilience de ses chaînes d’approvisionnement, aujourd’hui fortement liées à l’américain Nvidia.

Pour y parvenir, OpenAI prévoit de lancer plusieurs collaborations avec le gouvernement, les entreprises locales et les institutions de recherche de l’archipel.

Cette décision fait par ailleurs suite à la rencontre entre Brad Smith et Fumio Kishida lors de laquelle le président de Microsoft, principal partenaire d’Open AI, avait annoncé investir 2,9 milliards de dollars au Japon afin d’y accélérer le développement de l’IA et de former trois millions de salariés japonais à son usage au cours des trois prochaines années. Nikkei Asia, Nikkei Asia, Nikkei Asia

Honda et Toyota investissent massivement dans les véhicules électriques en Amérique du Nord. Honda Motor et Toyota Motor ont annoncé le 22 avril dernier le renforcement de leur implantation en Amérique du Nord avec de nouveaux investissements dans le secteur des véhicules électriques. Dans ce contexte, Honda s’engage à financer à hauteur de 15 milliards de dollars canadiens le développement de joint-ventures avec des partenaires japonais et sud-coréens et la construction d’usines de batteries et de véhicules électriques à l’horizon 2028. Ce projet, le plus ambitieux du groupe en Amérique du Nord après celui annoncé pour 2025 dans l’Ohio, devrait à terme permettre de produire au Canada 240 000 véhicules électriques et 36 gigawatt-heures de batteries par an. De son côté, Toyota Motor prévoit d’investir 1,4 milliard de dollars US supplémentaires dans son usine de l’Indiana d’y augmenter, dès 2026, ses capacités de production tout en créant 340 emplois. En renforçant leur offre de véhicules électriques et en réduisant le coût de leurs batteries, ces deux projets devraient renforcer la compétitivité des véhicules japonais par rapport à ceux de leurs principaux concurrents dont Tesla. Nikkei Asia, Nikkei Asia

 

Le ministère de l’Economie, du commerce et de l’industrie (METI) a publié en avril 2024 une nouvelle stratégie aéronautique qui définit les grandes orientations du secteur pour les années à venir. Après l’arrêt en février 2023 du projet de Mitsubishi SpaceJet (MSJ), le gouvernement japonais a lancé une concertation afin d’identifier les défis rencontrés par la filière japonaise pour le développement d’un avion entier et de dessiner le futur de cette industrie. Parmi les facteurs ayant conduit à l’arrêt du MSJ le manque d’expérience des constructeurs a été mis en avant, notamment dans le processus de certification de sécurité et de la relation avec les fournisseurs étrangers. Pour le développement de la filière, les conclusions recommandent de réduire la dépendance aux constructeurs étrangers pour les commandes. La nouvelle stratégie appelle à renforcer la place du Japon en tant que constructeur aéronautique. En même temps, les expertises actuellement manquantes doivent être obtenues par davantage de coopération internationale. Les types d’avion visés sont l’avion monocouloir de nouvelle génération (dont la demandedoit augmenter) et l’avion du futur, tel que l’avion hybride, électrique ou à moteur à hydrogène, qui peut contribuer à la décarbonation. La première étape serait le développement d’un avion de nouvelle génération dont la mise en service serait prévue vers 2035 et pour lequel le Japon souhaite jouer un rôle majoritaire. Nikkei Asia, NHK en japonais 

 

 Corée du Sud

1. Politiques économiques

Avec une croissance du PIB de 1,3 % enregistrée au premier trimestre 2024, l’économie coréenne connaît un incontestable rebond. Selon les données provisoires de la Banque centrale, le PIB coréen a progressé de 1,3% en glissement trimestriel (+ 3,4 % en glissement annuel), ce qui correspond au plus haut niveau enregistré sur les deux dernières années. Cette croissance est portée par une forte reprise des investissements (+1,5 % par rapport au dernier trimestre 2023) principalement dans la construction (+2,7 % contre – 4,5% au trimestre précédent). Malgré une inflation persistante (3 % en moyenne sur le trimestre), la consommation résiste et enregistre une croissance de 0,8%. Bien qu’à un niveau plus faible qu’au dernier trimestre 2023, les exportations (en volume) poursuivent leur croissance à 0,9 % sur fond d’une forte reprise des ventes de semi-conducteurs et de ventes automobiles record. La chute des importations de 0,7 % permet au commerce extérieur de retrouver une contribution positive à la croissance. BoK, YonHap, Korea Times, Korea Herald, JoongAng Daily, ING

2. Entreprises

Samsung prévoit une augmentation considérable de son investissement au Texas dans les semi-conducteurs. Le 15 avril 2024, Samsung Electronics a annoncé que son investissement au Texas dans les semi-conducteurs, annoncé en 2021 à hauteur de 17 Mds USD, serait maintenant supérieur à 40 Mds USD. Cette annonce a été faite concomitamment à celle du département américain du Commerce, qui a confirmé une subvention de 6,4 Mds USD au groupe coréen, dans le cadre du CHIPS Act. Selon la presse, cette augmentation d’enveloppe servirait à la construction de deux nouvelles usines (en plus de la fonderie de puces logiques annoncée en 2021) et d’un centre de recherche-développement, avec une spécialisation sur les applications d’IA, ainsi que pour l’aéronautique, la défense et l’automobile, tandis qu’une partie de ce nouvel investissement correspondrait à la construction de la fonderie initialement annoncée en 2021, dont le coût a été revu à la hausse. Quelques jours plus tard, Samsung a annoncé que sa future fonderie de puces logiques au Texas serait capable de produire des puces de 2 nm dès 2026, alors que l’usine de TSMC dans l’Arizona n’atteindrait ce niveau de miniaturisation qu’en 2028. Reuters, Samsung Semiconductor

 

Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans de mise en service et fait « peau neuve ». A l’occasion de la cérémonie de célébration des 20 ans de mise en service du KTX, train à grande vitesse coréen, par la Korea Railroad Corp (KORAIL) le 1er avril 2024, le Président de la République de Corée M. Yoon Suk-yeol a annoncé la mise en service prochaine d’un train nouvelle génération : le KTX-Cheongryong, qui tire son nom de l’année du dragon bleu. Les performances de ce nouveau train – dont il est souligné l’origine coréenne de la conception et de l’ingénierie (100%), ainsi que de la fabrication (87%) – devraient être meilleures que celles du KTX actuel dont certaines rames encore en circulation sont héritées du TGV français : sa vitesse maximale devrait atteindre les 320km/h, permettant de réduire le temps de trajet entre les lignes de Gyeongbu et Honam de 30 minutes, et il pourra transporter 136 passagers de plus. L’occasion pour les Coréens de rappeler le succès du KTX qui, en 20 ans, a su s’imposer comme un moyen de transport incontournable du pays avec plus de 1,05 milliard de voyageurs, et battant encore des records de fréquentation : entre janvier et mars 2024, le KTX actuel a ainsi transporté plus de 19,26 millions de passagers, contre 17,91 millions en 2023, soit une augmentation de près de 8% depuis 2023 et de 24% depuis 2019. Le président coréen a clairement affiché l’objectif du pays qui est de développer le réseau ferroviaire à grande vitesse afin de rendre l’ensemble du territoire accessible en deux heures. JongAng Daily, The Korea Herald, Chosun Ilbo, Yonhap.

Les informations présentées dans cette revue d’actualité mensuelle ont été identifiées par le SER de Tokyo et le SE de Séoul. Elles n’ont aucune vocation d’exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.

Pour vous abonner et recevoir une notification par e-mail à chaque nouvelle édition, merci d’adresser votre demande d’abonnement à tokyo@dgtresor.gouv.fr en indiquant la ou les adresses e-mail à ajouter à notre liste de diffusion. Il vous sera ensuite possible de vous désabonner à tout moment, sur simple demande.

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8es Rencontres des chercheurs francophones du Kansai (RCFK 2023) le samedi 8 avril 2023 à Kyoto

Les 8es Rencontres des chercheurs francophones du Kansai (RCFK 2023) auront lieu le samedi 8 avril 2023 et nous aurons cette année encore le plaisir d’être accueillis par l’université de Kyoto Seika (Meisōkan 明窓館, 4e étage). Toutefois, nous proposons un format hybride afin de bénéficier des avantages tant du présentiel que du numérique.

Organisées avec le soutien de l’Ambassade de France au Japon et de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), les 8es Rencontres des chercheurs francophones du Kansai (RCFK 2023) font partie du programme du « Mois de la francophonie » organisé par l’Institut français du Japon – Kansai, Kyoto, entre le dimanche 19 mars et le dimanche 23 avril 2023.

Les RCFK visent à promouvoir les échanges entre chercheurs, étudiants, ingénieurs et institutionnels du Kansai sur leurs activités de recherche au Japon, toutes disciplines et nationalités confondues.

La participation à cet évènement est gratuite et ouverte à tous, mais l’inscription est obligatoire via le formulaire en ligne (inscriptions jusqu’au 6 avril 2023).

Inscrivez-vous en cliquant ICI.

Voyez tous les détails sur l’événement et l’association en suivant ce lien :
https://www.sciencescope.org/events-2/rcfk/rcfk-2023/

Mesures de contrôle sanitaire à l’entrée sur le territoire japonais (octobre 2021)

(Source : Ambassade de France au Japon)

A compter du 1er octobre 2021, tous les voyageurs vaccinés entrant ou ré-entrant au Japon et ayant séjourné sur le territoire français dans les 14 jours précédant leur arrivée devront respecter une période d’isolement de 10 jours dans le lieu de leur choix.
À compter du 1er octobre 2021, tous les voyageurs autorisés à entrer ou à ré-entrer au Japon et ayant séjourné sur le territoire français dans les 14 jours précédant leur arrivée devront se soumettre aux mesures sanitaires suivantes :
* Présenter le résultat d’un test PCR négatif réalisé moins de 72 heures avant le vol et certifié par un médecin selon un modèle de certificat spécifique. Seul le modèle d’attestation édité par le ministère japonais de la Santé doit être utilisé ;
* se soumettre à un test salivaire à l’arrivée à l’aéroport ;
* si elles sont en mesure de présenter un parcours vaccinal complet (deux doses reçues d’un des trois vaccins reconnus comme valides par les autorités japonaises : Pfizer, Moderna, AstraZeneca – la deuxième dose doit avoir été reçue au minimum 14 jours révolus avant l’entrée sur le territoire japonais) au moyen d’un certificat vaccinal (certificat européen reconnu comme valide par les autorités japonaises) :
* effectuer un isolement de dix jours dans le lieu de leur choix (leur domicile le cas échéant) ;
* effectuer un test PCR le dixième jour de quarantaine : en cas de résultat négatif, la période de quarantaine sera considérée comme accomplie ; en cas de test positif, un isolement dans un lieu désigné par les services de quarantaine peut être imposé aux voyageurs, conformément aux dispositions de la loi japonaise.
* si elles ne sont pas en mesure de présenter un parcours vaccinal complet : effectuer un isolement de quatorze jours dans le lieu de leur choix (leur domicile le cas échéant).
* installer une application de géolocalisation sur son téléphone afin de répondre aux interrogations des autorités japonaises sur son état de santé durant la quarantaine ;
* s’engager à ne pas utiliser les transports en commun ni à sortir de son lieu d’isolement. En cas de non-respect, le visa et/ou le titre de séjour peuvent être annulés et son titulaire expulsé.

Élections des sénateurs français représentant les Français établis hors de France.


Au Japon, le système d’élection des sénateurs japonais est plus démocratique qu’en France.
En effet, la Chambre Haute (le Sénat japonais) est composée de 242 membres, appelés « Conseillers » (参議員, Sangi’in) ou parfois « sénateurs », élus pour six ans, renouvelables par moitié tous les trois ans, au suffrage universel direct selon deux modes de scrutin. 146 conseillers (environ trois cinquièmes de l’assemblée) sont élus au vote unique non transférable  dans le cadre des 47 préfectures du Japon, les 96 restants étant élus au scrutin proportionnel de listes nationales. (Source : Wikipedia)

Voici maintenant les listes des candidats dont la déclaration de candidature a été définitivement enregistrée en vue de l’élection de six sénateurs représentant les Français établis hors de France.
À la différence du Japon, les sénateurs français sont élus par de « grands électeurs » (voir Wikipedia).

(Source : site web du Sénat français)

Élection du dimanche 26 septembre 2021

ASFE 2021, LA VOIX DES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER

Jean-Pierre BANSARD Sophie BRIANTE-GUILLEMONT Franck VAN
HASSEL Martine SCHÖPPNER Franck BONDRILLE Annie REA Jean-Luc RUELLE Emilie TRAN
SAUTEDE

ECOLOGIE – SOLIDARITE – PROXIMITE Union au service des Françaises et des Français de l’étranger

Mélanie VOGEL Jean-François DELUCHEY Bérénice
OREYO-PIERRONNET Georges CUMBO Malika RABIA Pascal CHAZOT Julie LE DEAUT Ramzi
SFEIR

# FrançaisAPartEntière – Ensemble, la Droite, le Centre et les Indépendants pour les Français de l’étranger »

Christophe-André FRASSA Jacky DEROMEDI Laurent RIGAUD
Valérie BEILVERT Patrick PAGNI Liliane CHOSSERIE Max GEORGANDELIS Jeanne DUBARD

FRANÇAIS(ES) DANS LE MONDE : UNE CHANCE POUR LA France

Ségolène ROYAL Mehdi BENLAHCEN Gaëlle BARRÉ Hassan BAHSOUN
Josiane ADJOVI Charles DE LOPPINOT Karine BILLARANT Jean CLAUTEAUX

Français de l’étranger : la France et le monde en commun!

Laure PALLEZ Marc VILLARD Martine VAUTRIN DJEDIDI Philippe
LOISEAU Vanessa GONDOUIN-HAUSTEIN Franck PAJOT Jacqueline BERTHO Edmond
APARICIO

FRANÇAIS DE L’ETRANGER, NOTRE AVENIR S’ÉCRIT ENSEMBLE

Samantha CAZEBONNE Franck BARTHELEMY Sophie LARTILLEUX
SUBERVILLE Thierry MASSON Eléonore CAROIT Ousmane OUEDRAOGO Zaïda SLAIMAN
Hubert MAGUIN

La République en Marche (dénomination sans autorisation du parti présidentiel)

Jean-Damien de SINZOGAN Odile TIACOH Bernard LEPIDI Isabelle
GUERARD Hervé BEHANZIN Evelyne COMBES Jordan MSIHID Diontan TOURE

LIBRES ET INDÉPENDANTS

Olivier CADIC Olivia RICHARD Thierry CONSIGNY Nadia CHAAYA
Nicolas BREHM Catherine TRIBOUARD Ahmed HENNI Laurence HELAILI CHAPUIS

Protéger les Français de l’étranger

Jérôme YOUSSEF Illhème YAKIL Manuel CROITOR Camille PERNET
Rédouane BESSAOUI Sophie LE CLEACH Jonathan YOUSSEF Samantha YOUSSEF

Rassemblement de la gauche écologiste sociale et solidaire

Yan CHANTREL Anne HENRY-WERNER Guillaume GROSSO Elisabeth
KANOUTÉ Jean-Philippe GRANGE Annie MICHEL Fwad HASNAOUI Chantal PICHARLES

Plus de liens ici .

Appel à volontaires : participation au test grandeur nature – Vote par internet

Dans la perspective des prochaines élections législatives de 2022, les Français de l’étranger inscrits sur la liste électorale consulaire au Japon pourront voter par internet, en plus des modalités classiques de vote (urne, procuration et par correspondance).

La section consulaire de Tokyo lance un appel à volontaires pour participer à un test grandeur nature (TGN).

Afin d’optimiser ce système et de garantir son bon fonctionnement le jour du scrutin, le test grandeur nature sera réalisé pendant la seconde quinzaine du mois de septembre 2021. L’objectif est de faire participer 15 000 électeurs repartis sur l’ensemble des circonscriptions électorales à travers le monde.

Si vous souhaitez participer à ce test, rien de plus simple, il suffit d’écrire avant le jeudi 15 juillet

 elections.tokyo-amba [at] diplomatie.gouv.fr  en indiquant :

  • votre nom, prénom et NUMIC (numéro d’identification consulaire au Registre des Français établis hors de France)
  • votre adresse email
  • votre numéro de téléphone portable

Vos coordonnées au Registre seront mises à jour avec ces informations.

Les modalités et les dates du TGN seront envoyées par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères aux électeurs, à l’adresse mail déclarée dans le registre.

Nous remercions par avance tous les électeurs et électrices qui se porteront volontaires !

La section consulaire de Tokyo

Les experts de la NHK répondent aux questions sur le coronavirus – février 2021

Déjà 170 questions et réponses sur des sujets de la vie quotidienne au Japon en lien avec la crise sanitaire du coronavirus.

Voir le site de la NHK internationale :
https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/fr/news/qa/coronavirus/

Exemple.

170. Comment postuler au programme de fonds de soutien du gouvernement pour les travailleurs
Les experts de la NHK répondent aux questions que se posent ses auditeurs au sujet du nouveau coronavirus. Aujourd’hui, nous vous présentons le second volet d’une série en deux parties sur le fonds de soutien du gouvernement pour les travailleurs contraints de prendre un congé en raison de la pandémie de coronavirus. La question d’aujourd’hui est de savoir comment postuler au programme et où s’adresser pour obtenir des renseignements.

Ce programme s’adresse aux employés des petites et moyennes entreprises qui ont été contraints de prendre un congé, pendant une certaine période depuis le mois d’avril 2020, en raison de la pandémie et dont les indemnités légales ne sont pas versées par leur employeur. Les stagiaires techniques, qui travaillent dans ces entreprises, sont également éligibles.

Les travailleurs peuvent ainsi recevoir 80 % du salaire qu’ils gagnaient avant la prise de congé. Ce programme est plafonné à 11 000 yens par jour. Le programme de soutien est valable jusqu’à la fin du mois suivant la levée de l’état d’urgence. Il faut donc se référer à la date actée de la fin de l’état d’urgence. Si, par exemple, elle est fixée au mois de mars, le programme sera disponible jusqu’à la fin du mois d’avril.

Au 21 janvier 2021, le gouvernement avait déjà accepté près de 810 000 demandes et décidé de verser un total de plus de 63,6 milliards de yens. Les employés et les entreprises peuvent demander cette aide, par courrier ou en ligne.

Le site internet du ministère du Travail contient des informations à ce sujet en japonais, en anglais, en portugais, en espagnol et en chinois. Le site internet de l’Organisation pour la formation de stagiaires techniques contient, quant à lui, des informations en chinois, en vietnamien, en tagalog, en indonésien, en thaïlandais, en anglais, en cambodgien et en birman.

Le ministère du Travail dispose d’un service téléphonique gratuit pour répondre aux questions sur le programme, uniquement en japonais. Le numéro est le 0120-221-276. Il est joignable de 8h30 à 20h00 du lundi au vendredi et de 8h30 à 17h15 les week-ends et jours fériés.

Ces informations datent du 29 janvier 2021.

Ces informations sont disponibles sur le site internet de NHK World Japan et sur les différents réseaux sociaux.

Le site internet du ministère du Travail : https://www.mhlw.go.jp/stf/kyugyoshienkin.html#otoiawasesaki
(En japonais, anglais, portugais, espagnol et chinois)
*Vous allez quitter le site de NHK WORLD-JAPAN.

Le site internet de l’Organisation pour la formation de stagiaires techniques : https://www.otit.go.jp/CoV2_jissyu_seikatsu/
(En japonais, chinois, vietnamien, tagalog, indonésien, thaïlandais, anglais, cambodgien, birman)

Copyright NHK

Proclamation de l’état d’urgence à Tokyo et dans les départements de Kanagawa, Chiba et Saitama, le 7 janvier 2021

(Message des 3 conseillers consulaires du Japon ; voir au bas de cette annonce)

Résumé des déclarations de ce soir (7 janvier 2021) du premier ministre japonais.

PROCLAMATION De L’ÉTAT D’URGENCE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

Le premier ministre japonais a proclamé ce soir l’état d’urgence dans les 4 départements du Grand Tokyo.

OÙ ? dans les départements de Tokyo, Chiba, Saitama, Kanagawa.
JUSQU’À QUAND ? jusqu’au 7 février 2021 (1 mois) dans un premier temps

QUELLES MESURES ?

RESTAURANTS, DÉBITS DE BOISSONS
Demande de fermeture à 20h. Demande de limiter le service des boissons alcoolisées à la période de 11h à 19h.
– L’aide financière aux établissements respectant ces horaires passera à un maximum de 1,8 million de yens par mois (60 000 yens par jour)
– En attendant une révision de la législation (prévue lors de la session parlementaire commençant le 18 janvier) qui rendrait possible d’autres formes de sanctions, les établissements qui ne respecteraient pas ces demandes s’exposeront à la publication de leur nom par les gouverneurs des départements.
– Raison donnée à la focalisation sur les restaurants et débits de boisson
les experts estiment que la majorité des contaminations non traçables (qui sont actuellement 60% à Tokyo) ont leur source dans les repas à l’extérieur.

MONDE DU TRAVAIL
Demande de recourir autant que possible au télétravail, avec l’objectif d’atteindre une baisse de 70% du nombre des déplacements pour raisons professionnelles par rapport à la normale.

ENSEMBLE DES HABITANTS
Demande de rester chez soi après 20h, sauf urgence.

ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES
Aucune demande de fermeture quel que soit le niveau, de la crèche à l’université. Les universités pourront continuer à combiner cours en ligne et cours en présentiel.
(« On n’a pas observé de contaminations notables qui prendraient pour source les écoles »). Les mesures sanitaires doivent continuer à être respectées.

ÉVÉNEMENTS SPORTIFS, CONCERTS
La jauge limite est fixée à 5000 personnes.

SYSTÈME D’AIDES
Le premier ministre rappelle le système d’aides mise en place, et affirme sa volonté de simplifier les démarches pour en bénéficier.

ET ENSUITE ?
Les prochaines étapes de la lutte contre l’épidémie seront la révision de la législation, puis la vaccination. Sur les vaccins aucune précision de calendrier n’est donnée : simplement que la sécurité des vaccins doit être minutieusement examinée, en coopération avec les sociétés pharmaceutiques.

UN MOT SPÉCIAL POUR LES MOINS DE 40 ANS
Le premier ministre demande aux moins de 40 ans d’être particulièrement vigilants : ils représentent la moitié des cas, sont souvent sans symptômes, mais peuvent diffuser la maladie aux autres générations dans leur famille.

________
Complément
UN RAPPEL SUR LES VOYAGES
Les voyages internationaux comme à l’intérieur du Japon ne sont absolument pas recommandés, mais restent possibles.

Copyright © 2021 Les 3 Conseillers consulaires élus pour le Japon, All rights reserved.
Les trois Conseillers consulaires, Evelyne INUZUKA, François ROUSSEL et Thierry CONSIGNY ont été élus au suffrage universel en mai 2014 par les Français du Japon au Conseil consulaires du Japon (composé de l’Ambassadeur et de vos trois élus). Merci de leur faire connaître par retour de courriel si vous souhaitez ne plus recevoir leurs communications.
________
L’addresse commune de vos 3 Conseillers consulaires du Japon est :
Les 3 Conseillers consulaires élus pour le Japon
a.b.s. Ambassade de France
4-11-44 Minami Azabu
Minato-ku, Tokyo 106-8514
Japan

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : activités de septembre et octobre 2020

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux manifestations qui auront lieu en septembre et en octobre 2020.

MESURES RELATIVES AU CORONAVIRUS
En raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19), nos événements en ligne ont lieu sur la plateforme Zoom.
Un e-mail d’invitation, avec un ID de réunion et un mot de passe, sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription sur notre site internet. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.
Attention à écrire correctement votre adresse mail.
Pour plus d’informations sur les modalités d’adhésion, veuillez consulter : https://www.youtube.com/watch?v=KR6IJM6PRFk
Nous vous remercions pour votre compréhension.

SEPTEMBRE 2020

Vendredi 11 septembre / 17 h 30 – 18 h 30 / En ligne / en français sans traduction
Entretien avec son excellence l’ambassadeur de France au Japon, Monsieur Laurent Pic, à l’occasion de la fin de sa mission
[Participants] Laurent PIC (ambassadeur de France au Japon), Bernard THOMANN (directeur de l’IFRJ-MFJ), MIURA Nobutaka (conseiller d’honneur de la Fondation MFJ)
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2020/09/11/entretien_laurent_pic/

Vendredi 18 septembre / 12 h 30 – 14 h / En ligne / en anglais sans traduction
Lunch Seminar on Japanese Economy and Society / Japanese Economy after COVID-19
[Speaker] HOSHI Takeo (univ. of Tokyo)
[Moderator] Adrienne SALA (FRIJ-MFJ)
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2020/09/18/ls_hoshi/

Jeudi 24 septembre / 18 h 30 – 20 h / En ligne / en anglais sans traduction
Lecture / Urban Experimentation and the Olympic Games. The Urban Policy Innovations of Tokyo 2020 and the Consequences of the Postponement of the Games
[Speaker] Alexandre FAURE (EHESS)
[Moderator] Adrienne SALA (FRIJ-MFJ)
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2020/09/24/alexandrefaure_JO/

OCTOBRE 2020

Vendredi 30 octobre / 15 h – 19 h 30 / En ligne / en français sans traduction
Demi-journée d’étude du réseau thématique JAPARCHI « Spatialité japonaise » Évolutions, transformations urbaines et représentations
[Conférenciers] Sophie BUHNIK (IFRJ-MFJ), Marion LAGADIC (univ. d’Oxford), Cecile LALY (univ. Musashi), MISHIMA Nobuo (univ. de Saga), Barbara RIEF VERNAY (univ. technique de Vienne)
[Modératrices] Sylvie BROSSEAU (univ. Waseda), Catherine GROUT (ENSAP Lille)
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2020/10/30/japarchi/

_______________________________
L’accès aux manifestations décrites ci-dessus est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire depuis la page Agenda de notre site web.
Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tokyo 150-0013
Accès : https://www.mfj.gr.jp/acces/
Tél. 81-3-5421-7641 / Fax 81-3-5421-7651
E-mail : contact@mfj.gr.jp
© 2020, IFRJ-MFJ

Message à la communauté française de l’Ambassadeur de France au Japon – 30 juillet 2020

Madame, Monsieur,

Depuis le 22 juillet dernier, les autorités japonaises ont annoncé une levée progressive de certaines restrictions aux frontières. Il me semble utile, en conséquence, de vous informer de ce qui est prévu.

1/ A compter du 5 août 2020, les autorités japonaises autoriseront, sous conditions, le retour des résidents étrangers bloqués hors du Japon du fait de l’interdiction d’entrée qui vise désormais 146 Etats, dont la France. En ce qui concerne notre pays, seront concernés tous les résidents français ayant quitté le Japon avant le 26 mars 2020, date de la décision d’inscription de notre pays dans la liste de ceux soumis à interdiction d’entrée.

2/ Dans cette perspective, plusieurs conditions devront être satisfaites :
– être titulaire d’une carte de résident (« zairyu card ») et d’une autorisation de retour valide (« re-entry permit », agrafé dans le passeport à chaque fois que vous quittez temporairement le Japon) ;

– obtenir préalablement une attestation délivrée par une ambassade ou un consulat japonais. A l’ambassade du Japon à Paris, les demandes devront être présentées en personne du lundi au vendredi de 09h30 à 12h30 sans rendez-vous. Le formulaire de l’attestation « application form for letter of confirmation of submitting required documentation fo re-entry into Japan » peut être téléchargé sur le site de l’ambassade du Japon à Paris à l’adresse suivante : https://www.fr.emb-japan.go.jp/itpr_fr/retourresidents.html. Des informations sont également disponibles sur les documents à joindre avec la demande ;

– présenter, à l’embarquement du vol vers le Japon, un certificat de test PCR négatif effectué au plus 72 heures avant le départ. Le modèle de certificat est également téléchargeable sur le site de l’ambassade du Japon à Paris : https://www.fr.emb-japan.go.jp/itpr_fr/retourresidents.html.

3/ Pour mémoire, les résidents étrangers relevant de statuts spécifiques (« permanent resident », « spouse or child of Japanese national », « spouse or child of permanent resident », « long term resident ») avaient déjà la possibilité de revenir au Japon, s’ils en étaient partis avant le 3 avril 2020, date d’entrée en vigueur de l’interdiction d’entrée visant la France. Jusqu’au 31 août, le retour est toujours possible, sans formalité additionnelle. En revanche, à partir du 1er septembre, il faudra satisfaire aux trois conditions figurant au point 2/ de ce message.

4/ En revanche, les résidents étrangers, y compris français, qui auraient quitté le Japon après le 26 mars ou le 3 avril, en fonction de leur statut, ne sont pas éligibles à cette mesure d’allègement des restrictions aux frontières. De même, tout départ actuellement se traduira par une impossibilité de revenir au Japon dans un avenir prévisible.

Pour ceux d’entre vous, qui devez aller en France pour des raisons humanitaires impératives, l’ambassade de France à Tokyo se tient à votre disposition pour présenter aux autorités japonaises des demandes de dérogation. Je vous renvoie, à cet égard, à mon précédent message.

5/ Enfin, avec nos partenaires de l’Union européenne et du G7, nous restons mobilisés pour obtenir que tous les résidents étrangers au Japon soient traités comme les citoyens japonais et puissent se déplacer à l’étranger, en tant que de besoin.

Laurent Pic

Ambassadeur de France au Japon

Message de M. l’Ambassadeur Laurent Pic à la communauté française du Japon ; 20 juillet 2020

Madame, Monsieur,

Ces derniers jours, plusieurs régions du Japon, à commencer par Tokyo, font face à un accroissement significatif de la circulation du coronavirus. Certaines d’entre elles ont, en conséquence, augmenté leur niveau d’alerte. A ce stade, cependant, les autorités japonaises, à l’échelle du pays comme localement, estiment, pour la plupart, qu’il n’est pas nécessaire de mettre en place de nouvelles mesures restrictives. Elles invoquent notamment une intensification de la politique de dépistage, le lien entre de nombreux cas et la vie nocturne, la jeunesse des personnes testées positives et l’absence de tension sur le système sanitaire.

Compte tenu du caractère évolutif de la situation, il est plus que jamais nécessaire de faire preuve de prudence et de vigilance. Le respect des gestes barrières doit rester de mise et il convient d’éviter de se rendre dans les lieux clos, mal ventilés, trop fréquentés et où il est difficile de respecter la distanciation sociale. Comme depuis le début de la crise sanitaire, vous êtes vivement encouragés à vous tenir fréquemment informés et à suivre les consignes des autorités japonaises y compris, le cas échéant, en ce qui concerne les déplacements dans le pays.

Par ailleurs, en dépit de ce qu’auraient pu laisser croire les informations diffusées par les médias, les mesures restreignant l’accès au territoire japonais pour les étrangers arrivant en provenance des 129 pays visés par l’interdiction d’entrée, dont la France, restent inchangées. Il en résulte l’impossibilité pour la plupart d’entre eux, s’ils sont à l’extérieur, de revenir au Japon et, pour ceux qui y sont, de quitter le pays, sans prendre le risque de ne pouvoir y retourner dans un avenir prévisible.

Les nombreuses démarches engagées par la France, en liaison avec ses partenaires de l’Union européenne, en particulier, se poursuivent afin d’obtenir des assouplissements qui permettraient aux Français du Japon de retrouver une liberté de mouvement. En attendant, les autorités japonaises acceptent d’accorder des dérogations, au cas par cas et justifiées par des motifs humanitaires, dont elles ont une compréhension extrêmement restrictive. Elles évoquent notamment, parmi les possibles circonstances exceptionnelles, un retour pour assister à des funérailles à la suite du décès d’un membre proche de la famille, pour raisons médicales (intervention chirurgicale et suivi, accouchement) ou encore pour une convocation par la Justice. Une procédure lourde et nécessitant de nombreux justificatifs très détaillés permet à l’ambassade de présenter des demandes et d’obtenir des autorisations de voyage, qui ne font cependant jamais l’objet d’une confirmation écrite par les autorités japonaises, les décisions d’admission sur le territoire appartenant, en dernier ressort, aux officiers de l’immigration à l’arrivée.

Je suis bien conscient des inconvénients majeurs d’une telle approche pour chacune et chacun d’entre vous qui aspirez légitimement, en cette période estivale, à retrouver vos proches et, malheureusement, êtes parfois confrontés à des problèmes familiaux ou de santé qui exigent votre retour urgent en France. Si vous pensez que votre projet de voyage répond à un motif humanitaire et que vous êtes en mesure de fournir les justificatifs exigés, l’ambassade de France à Tokyo est à votre disposition pour vous expliquer et engager la procédure conduisant à l’octroi d’une dérogation par les autorités japonaises. Ce sont elles qui sont seules à décider.

Avec notre Consul général à Kyoto, nous sommes, comme toujours, à votre disposition.

Laurent Pic
Ambassadeur de France au Japon

DÉMARCHE DE VOS TROIS CONSEILLERS DES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER ÉLUS POUR LE JAPON POUR LA RÉOUVERTURE DES FRONTIÈRES AUX RÉSIDENTS

Chers Français du Japon,
Madame, Monsieur,

Vos 3 Conseillers des Français de l’Étranger élus pour le Japon ont entrepris une démarche auprès de l’ensemble des parlementaires japonais (députés et sénateurs des Chambres Basse et Haute) et des Ministres du Cabinet du Premier Ministre Shinzô ABE concernés pour les interroger sur la réciprocité et les inciter une réouverture des frontières aux résidents français et des autres pays de l’espace Schengen.

La lettre en japonais et en anglais ci-jointe a été imprimée et distribuée physiquement aux 713 parlementaires de la Diète japonaise le 8 juillet 2020, en personne ou à leurs attachés parlementaires dans les bureaux de la Diète à Kasumigaseki. (traduction en français ci-dessous)

Alors que la France a inclus le Japon dans la liste des pays dont les ressortissants peuvent entrer librement en France, le Japon s’obstine à ne pas ouvrir ses frontières aux Français résidents au Japon.
Nous pouvons sortir du territoire japonais mais nous ne pouvons pas y revenir, alors que nous avons élu domicile au Japon, y travaillons, y vivons avec nos familles, y payons nos impôts.
Dans le même temps, tout citoyen japonais vivant dans l’espace Schengen avec un titre de résidence régulier y est traité comme un citoyen européen à part entière depuis le début de la crise.

Nous interrogeons donc Parlementaires et Ministres :

Où est la réciprocité ?
Quelles mesures concrètes comptez-vous prendre ?

Nous demeurons à votre écoute et à votre disposition.

Les 3 Conseillers des Français de l’étranger élus pour le Japon

Evelyne INUZUKA
François ROUSSEL
Thierry CONSIGNY

Courriel : Les3Conseillersconsulaires.jp@gmail.com
Facebook : Les3Conseillersconsulaires.jp

NOTE SUR LE MANDAT DE VOS REPRÉSENTANTS
Compte tenu de la situation sanitaire à l’échelle mondiale, le Parlement français a définitivement adopté la loi qui reporte les élections des conseillers consulaires, désormais appelés Conseillers des Français de l’étranger. Ces élections se dérouleront en mai 2021.
Nous sommes honorés de continuer à vous servir jusqu’en mai prochain. Pour des raisons de commodité notre adresse mail et notre page Facebook communes restent inchangées.

TRADUCTION DE LA LETTRE EN FRANÇAIS

Depuis plusieurs mois, les résidents français au Japon ainsi que les résidents au Japon des pays européens, y compris les résidents permanents et les conjoints de Japonais, sont confrontés aux conséquences des restrictions imposées par les autorités japonaises à l’entrée du Japon dans le contexte de la pandémie de Covid-19, « Entry Ban».

Ces restrictions, et notamment l’interdiction d’entrée qui empêche les résidents français de rentrer ou par conséquent de quitter le Japon sans prendre le risque de ne pas pouvoir y retourner dans un avenir prévisible sont très pénalisantes.
Elles conduisent à des situations humaines douloureuses, à la séparation des familles, à l’impossibilité de reprendre le travail, à porter assistance à des proches dans le besoin en France, ou à effectuer des déplacements professionnels indispensables. Les hommes d’affaires européens ne peuvent pas se rendre en Europe pour rencontrer leurs clients ou partenaires commerciaux, alors que les ressortissants japonais peuvent en revanche revenir au Japon après un voyage d’affaires en Europe.

Cette situation devient de plus en plus problématique.

Certaines entreprises européennes ont également établi leur « hub » Asie au Japon et leurs cadres européens ne peuvent pas voyager hors du Japon sans l’inconvénient de ne pas pouvoir y revenir. Ces sociétés pourraient commencer à penser à déplacer le siège social du Japon vers d’autres pays.

Les ambassadeurs au Japon des pays de l’Union Européenne ont pris toute la mesure du désavantage de la situation pour notre communauté et ont agi pour obtenir plus de flexibilité des autorités japonaises et exiger l’application du principe de réciprocité, puisque tous les pays de la zone Schengen traitent les résidents japonais comme leurs propres citoyens pour leur retour en Europe. De plus, depuis le 1er juillet 2020, tous les citoyens japonais peuvent voyager librement dans l’espace Schengen.

À ce stade, les tractations répétées à tous les niveaux ont permis d’obtenir du Japon de bien vouloir examiner au cas par cas des situations à dimension humanitaire, selon une définition stricte. Cependant, cette approche laborieuse ne suffit pas et doit ouvrir la voie à une solution plus durable qui réponde aux attentes des résidents français au Japon et notamment pour les résidents permanents et les conjoints de japonais.

Les pays européens ont autorisé à la fois les citoyens européens et non européens résidant dans l’un des pays de l’UE à y retourner. En conséquence, les résidents permanents et tous les résidents de longue durée devraient être autorisés à entrer au Japon.

Nous ne mettons pas en exergue la libre entrée des touristes au Japon, de tourisme international, mais l’interdiction actuellement en vigueur de l’entrée au Japon de ressortissants étrangers qui y ont une résidence permanente, une famille et une base de travail.

Cette situation est préjudiciable aux intérêts à long terme du Japon.

En notre qualité de représentants élus de la communauté française du Japon (« Conseillers des Français de l’étranger »), nous espérons qu’une solution satisfaisante sera trouvée en respectant la réciprocité pour tous les résidents français au Japon.

Respectueusement vôtre

Les 3 conseillers des Français de l’Étranger au Japon
Evelyne Inuzuka
Thierry Consigny
François Roussel

LETTRE TRANSMISE EN JAPONAIS

衆参国会議員各位、法務省、外務省の皆様

永住者、日本人配偶者等を持つフランス人等の再入国許可要望

令和 2 年 7 月 1 日現在、法務省出入国在留管理庁出入国管理部審判課では永住 者、日本人の配偶者等が再入国許可によって出国した場合でも、原則として再上 陸拒否の対象としています。
https://www.moj.go.jp/content/001318288.pdf

他方、ヨーロッパ連合(EU)とシェンゲン圏への日本人の入境は 3 月 17 日から 閉鎖されていましたが(7 月 1 日に緩和)、フランスでは以下の場合には日本人 を含む外国人の入国を許可しています。
• フランス人の配偶者
• フランスまたはヨーロッパの滞在許可証を有する外国人で、自宅に戻る者
• その他
https://jp.ambafrance.org/article15558

この結果として、緊急を要する家庭やビジネスの事情でフランスに出国すると、 日本人は帰国できるが、フランス人は帰国できません。日本国内に自宅やビジネ スの中心があっても、ひとたび日本を離れるとフランス人は帰国できないのが現 状なのです。その反対に、フランスに永住する日本人、フランス人を配偶者に持つフランス在住日本人にはそのような問題はありません。

こうした事態を受け、欧州連合(EU)各国大使は、相互主義の原則の適用を日本政 府に求め、日本に自宅を持つ者、そして日本人の配偶者等に対する日本への再入 国許可を政府に要請しています。こうした入国管理は、新型コロナウィルス対策 として感染者の多い国/地域からの入国制限、感染者、感染経路の特定、隔離と して EU 諸国でも行われていますが、国籍自体が判断基準とはされていません。

私ども三名の在外フランス人選挙区日本代表は、このような入国管理制度の齟齬 を日本政府が一日も早く是正し、相互主義に基づいて、永住者、日本人配偶者等 に対する再入国を許可されることをここに要望致します。

2020 年 7 月 7 日

在外フランス人選挙区日本代表
犬塚エブリーヌ
ティエリー・コンシニー
フランソワ・ルーセル
代表団連絡先: les3conseillersconsulaires.jp@gmail.com

Conseillers des Français de l’Etranger

LETTRE TRANSMISE EN ANGLAIS

Dear Members of the House of Representatives and Members of House of Councillors,
Dear Minister of Justice and Minister of Foreign Affairs,

For several months, French residents in Japan as well as residents in Japan of other European countries, including permanent residents and spouses of Japanese nationals, have been confronted with the consequences of the restrictions imposed by the Japanese authorities at the entry points of Japan in the context of the Covid-19 pandemic, « Entry ban. »

These restrictions, and in particular the entry ban which prevents French residents returning to (and consequently leaving Japan without taking the risk of not being able to return to their residence in Japan) are very practically penalizing. They lead to painful human situations including but not limited to the separation of families, the inability to return to work, inability to provide assistance to loved ones in need in France, and to make essential business trips outside of Japan.

European businesspeople resident in Japan cannot travel to Europe to meet their customers or business partners, while in contrast Japanese nationals remain eligible to return to Japan after a business trip to Europe. This situation becomes more and more problematic. Some European companies have also established their Asian hub in Japan and their European executives cannot travel out of Japan without the difficulties of not being able to reenter unlike their Japanese colleagues. These companies may consider changing their Asian headquarters from Japan to other countries if this continues.

All the Ambassadors of the European Union have taken full measure of the disadvantage of the situation for the European community in Japan and have acted to obtain more flexibility from the Japanese authorities and to demand the application of the principle of reciprocity, since all Schengen countries treat Japanese residents as their own citizens for entry to their countries. Furthermore, since July 1, 2020, all Japanese citizens can travel freely to the Schengen zone.

At this stage the repeated approaches at all levels have resulted in Japan being available to examine on a case-by-case basis, situations with humanitarian dimensions, according to a very strict and limited definition. However, this laborious case-by-case approach is not sufficient and the authorities must open the way to a more lasting solution that meets the expectations of French residents in Japan – in particular starting with permanent residents and the spouses of Japanese nationals. European countries have allowed both EU and non-EU citizens who are long-term residents in one of the EU country to return there, and consistent with these all-permanent and long-term residents of Japan should be allowed to re-enter Japan. (This matter is not about international tourism but rather that the prohibition currently in place on the reentry into Japan of foreign nationals who have a permanent residence, family and work base in Japan is highly detrimental to Japan’s long term interests.)

In our capacity of the three elected representatives of the French residents in Japan (Conseillers des Français de l’Etranger), we hope that a satisfactory solution can be found respecting reciprocity for all French residents in Japan.

Respectfully yours,

Les 3 Conseillers des Français de l’Etranger au Japon

les3conseillersconsulaires.jp@gmail.com

Evelyne Inuzuka
Thierry Consigny
François Roussel
Tokyo, July 7th, 2020

Message de l’Ambassadeur de France et du Consul Général de Kyoto

Madame, Monsieur,

Les autorités japonaises ont décidé, le 21 mai 2020, de lever l’état d’urgence dans trois préfectures de la région du Kansaï : Osaka, Kyoto et Hyogo. Le Premier ministre, Shinzo Abe, a, par ailleurs, annoncé que la situation sanitaire dans les autres préfectures encore concernées par l’état d’urgence, Tokyo, Kanagawa, Saitama, Chiba et Hokkaido, serait réexaminée, le 25 mai, en vue d’une possible levée de ce dispositif au début de la semaine prochaine.

Ces décisions, qui témoignent de la régression de la pandémie de Covid-19 dans tout le Japon, s’accompagnent d’un appel renouvelé à la prudence. La pandémie n’est pas terminée. Le respect des gestes barrière, la distanciation sociale et la non fréquentation des lieux clos, mal ventilés et bondés doivent rester de mise. A nouveau, vous êtes incités à vous conformer aux consignes des autorités, y compris à éviter les déplacements non essentiels entre préfectures. Il en va de votre sécurité.

Avec la fin de l’état d’urgence, dont la perspective est désormais envisagée pour tout le territoire japonais, l’ambassade de France prépare la réouverture progressive au public de sa section consulaire à Tokyo qui devrait pouvoir accueillir bientôt nos compatriotes sur rendez-vous. Des précisions sur la nature des démarches possibles, comme sur le calendrier et les modalités de cet accueil, destinées à assurer les meilleures conditions de sécurité pour les usagers et les personnels, seront diffusées très rapidement.

De même, nos établissements scolaires, le Lycée français international de Tokyo et le Lycée français international de Kyoto, devraient être en mesure de rouvrir leurs portes aux élèves, au début du mois prochain, également selon des modalités conformes aux recommandations sanitaires et pédagogiques données par les autorités éducatives au Japon et en France. Une concertation aura prochainement lieu avec les enseignants et les représentants des parents d’élèves, dans le cadre des instances prévues à cet effet, pour préparer cette étape attendue par notre communauté.

Avec mon collègue, Consul général de France à Kyoto, nous aurons très vite l’occasion de revenir vers vous sur tous ces sujets. En attendant, nous restons à votre entière disposition.

Laurent Pic, Ambassadeur de France au Japon, et Jules Irrmann, Consul général de France à Kyoto

[Ambassade] MESSAGE A LA COMMUNAUTE FRANCAISE – COVID-19 -27 mars 2020

(Nous relayons un message important de l’Ambassade de France au Japon.)

Madame, Monsieur,

Dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, le Premier ministre japonais a annoncé hier soir une interdiction d’entrée pour tout ressortissant étranger ayant séjourné, dans les 14 jours précédant son arrivée au Japon, dans un grand nombre de pays européens, dont la France. Cette mesure, qui est entrée en vigueur dans la nuit du 26 au 27 mars, s’ajoute à celles déjà mises en œuvre depuis plusieurs jours : nécessité pour tout citoyen européen d’être muni d’un visa délivré après le 20 mars pour entrer au Japon; suspension de l’exemption des visas pour les courts séjours ; auto-quarantaine pendant deux semaines au retour d’un nombre croissant de pays.

Il en résulte des conséquences importantes pour les Français résidents au Japon, qui ne peuvent plus y revenir, et ce jusqu’à nouvel ordre, s’ils ont séjourné, dans les quatorze jours avant leur arrivée, dans un pays visé par cette interdiction d’entrée. Pour les conjoints de ressortissants japonais, les services japonais de l’immigration peuvent, au titre des « circonstances spéciales », autoriser l’entrée sur présentation d’une copie certifiée conforme du livret de famille du conjoint japonais, portant mention du mariage. Les personnes concernées sont invitées à le vérifier auprès des services japonais de l’immigration ou des ambassades du Japon dans les pays concernés.

Par ailleurs, de nombreuses préfectures, à la suite du Gouvernement métropolitain de Tokyo, ont adressé à leurs habitants des recommandations de prudence, pour les jours à venir. L’ambassade de France au Japon vous invite à vous en tenir informés et à vous conformer à toutes les consignes données par les autorités locales.

Dans les circonstances actuelles, l’ambassade de France reste plus que jamais mobilisée pour assurer les services essentiels aux Français résidents au Japon et à nos compatriotes de passage.

Ambassade de France au Japon

Section consulaire

La bi-nationalité au Japon : la vérité, enfin !

Cet article de François Roussel, Conseiller Consulaire, fait le point sur la bi-nationalité au Japon.
L’article, très complet et éclairé par un juriste spécialiste de la question est à lire absolument.
Il y a également une version en japonais.
https://solidairesaujapon.com/2019/06/06/etre-binational-au-japon-comment-bien-lire-la-loi-japonaise-sur-la-nationalite/