Institut français de recherche sur le Japon : événements d’avril 2025

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) avril 2025

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.

– Le Nil des Messageries Maritimes, un patrimoine sous-marin et franco-japonais lié à l’histoire de l’Exposition universelle

– 30e anniversaire du Prix de la traduction franco-japonaise de la Fondation Konishi Atelier de traduction

– 1995-2025 : la révolution urbaine des fronts de mer dans la baie de Tokyo

– Entre philologie et linguistique : éléments de méthodologie pour aborder les textes missionnaires en japonais romanisé

 

Le Nil des Messageries Maritimes, un patrimoine sous-marin et franco-japonais lié à l’histoire de l’Exposition universelle

vendredi 11 avril 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 / conférence / en japonais avec traduction consécutive

Conférencier : Jun KIMURA (univ. Tōkai)

La France a été l’un des premiers pays de la communauté internationale à créer un institut national de recherche pour la promotion de l’archéologie sous-marine. Le Japon a également une longue histoire de patrimoine immergé, et ces dernières années la recherche sur les navires échoués et sa préservation progresse. Sur les fonds marins au large de la ville de Minami-izu, sur la péninsule d’Izu, dans la préfecture de Shizuoka, l’épave du Nil, qui appartenait à la société Messageries Maritimes est laissée comme patrimoine immergé.

 Le Nil était un navire à trois mâts, doté d’une machine à vapeur de 104 mètres de long et de 1714 tonnes, construit à La Seyne dans le sud de la France en 1864 et navigant sur la route asiatique. Le Nil s’est échoué et a coulé lors d’une tempête en 1874, alors qu’il transportait des objets d’art acquis par le gouvernement de Meiji lors de l’Exposition universelle de Vienne en 1873. Le gouvernement japonais de l’époque, qui était sur la voie du développement d’une nation moderne, envisageait la construction d’un musée national pour exposer les objets transportés par le Nil, mais la plupart d’entre eux ont été perdus dans le naufrage. Une partie des objets récupérés est actuellement conservée au Musée national de Tokyo. Ces collections sont, tout comme les vestiges des navires coulés en Méditerranée, des patrimoines précieux qui témoignent du sort des navires jamais arrivés à la destination.

 Le naufrage du Nil a fait 86 victimes. Une tour commémorative a été érigée en 1876 par la légation de France et se trouve toujours dans la ville de Minami-izu, après quelques reconstructions. La Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, adoptée par l’Unesco et ratifiée par la France, invite à comprendre la valeur des patrimoines subaquatiques à travers l’histoire des deux pays. C’est le cas du Nil, qui représente l’histoire bilatérale entre la France et le Japon.

 Le navire coulé sur les fonds marins est un lieu de recueillement, et fait parfois longtemps partie de l’histoire locale. Le Nil n’est pas un navire coulé mondialement connu, mais il est d’une grande valeur comme patrimoine maritime partagé. Nous nous penchons dans cette conférence, sur les valeurs historiques et archéologiques du Nil sous différents aspects : les épaves conservées au Musée national de Tokyo, le rapport avec l’histoire des Expositions universelles, ou encore la coque naufragée, protégée comme un patrimoine sous-marin.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/04/11/2025-04-11_nil/

30e anniversaire du Prix de la traduction franco-japonaise de la Fondation Konishi

atelier de traduction

samedi 12 avril 2025 / 15 h – 18 h

salle 601 / en français

Conférencière : Catherine ANCELOT (interprète de conférence, traductrice)

Atelier pratique de traduction du japonais en français sous la direction de Catherine ANCELOT, lauréate du Prix Konishi de la traduction littéraire franco-japonaise en 2015

 Atelier destiné aux traducteurs amateurs ou spécialistes, aux personnes intéressées par la traduction et l’édition, pour mieux comprendre le métier de traducteur et s’exercer sur des exemples concrets.

 Lors du quatrième atelier, Catherine ANCELOT présentera son travail (en français et japonais) puis proposera des exercices de traduction collective du japonais vers le français.

Thème : traduction d’un extrait du Tabac et le diable d’Akutagawa Ryūnosuke

Organisation : Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise

Soutien : Fondation Konishi pour les échanges internationaux

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/04/12/2025-04-12_master_class_4/

*Plus que quelques places disponibles.

 

1995-2025 : la révolution urbaine des fronts de mer dans la baie de Tokyo

Lundi 21 avril 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive

Conférencier : Rémi SCOCCIMARRO (univ. de Toulouse-Jean Jaurès)

Depuis trois décennies, les terre-pleins gagnés sur la mer au Japon connaissent une transformation continue. Si l’expansion brute des villes sur ces zones s’est ralentie en raison des limites portuaires, ces espaces font l’objet de réaménagements constants. Initialement conçus pour des activités strictement portuaires et logistiques, ces territoires ont vu émerger de nouvelles dynamiques urbaines où la ville s’étend et se réinvente.

 L’héritage industriel de ces zones, combiné à leur proximité avec les hypercentres et à une flexibilité foncière unique, a favorisé l’émergence de projets urbains innovants. Ces nouveaux quartiers échappent en partie aux dynamiques classiques de gentrification et constituent une sorte de laboratoire d’expérimentation pour l’urbanisme japonais.

 Cette évolution a conduit à un gradient urbain hétérogène, tandis que l’ouverture des fronts de mer au public a profondément redéfini les relations entre les villes japonaises et leur littoral. Intégrés plus étroitement au tissu urbain, ces quartiers offrent de nouveaux paysages qui accompagnent la globalisation des métropoles japonaises. Cette transformation interroge ses impacts socio-économiques et démographiques, notamment en termes d’attractivité et d’évolution des usages.

 À travers les exemples de Tokyo, Yokohama, Osaka et Fukuoka, cette analyse explorera les mécanismes et les formes multiples de cette mutation, révélant ces « territoires du possible » que sont les espaces gagnés sur la mer au Japon.

Modérateur : Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/04/21/2025-04-21_remi_scoccimarro/

 

Entre philologie et linguistique : éléments de méthodologie pour aborder les textes missionnaires en japonais romanisé

mardi 22 avril 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencier : Maxime BONNET (EPHE – CRCAO)

La documentation chrétienne rédigée sur l’archipel antérieurement à la période de fermeture constitue un observatoire de premier ordre pour l’étude historique de la langue japonaise moyenne et moderne.

 Fruit d’une collaboration entre missionnaires sud-européens et convertis locaux, une part non négligeable de ces textes, de nature didactique, nous est parvenue sous forme d’imprimés en japonais translittéré.

 Cette translittération en alphabet romain, reposant sur les normes orthographiques du portugais de l’époque, se signale par sa qualité, sa cohérence et sa relative constance d’un texte à l’autre. Elle reflète en outre un certain nombre de particularités phonétiques et phonologiques, en premier lieu, plus ou moins propres au véhiculaire en usage dans le Midi et le centre du Japon en cette fin de XVIe siècle.

 Ces textes sont également réputés représenter, pour reprendre l’expression du philologue Kasuga Masaji, « le pur style parlé de l’époque ». Or, près d’un siècle de recherches, menées principalement au Japon, invitent aujourd’hui à nuancer l’enthousiasme de pareilles affirmations.

 Sur la base de la nouvelle édition critique que je prépare de la Vie ainsi que des Fables d’Esope imprimées en Amakusa (1593), et rédigées en japonais romanisé, je récapitulerai les différentes phases de travail nécessaire à l’abord d’une telle documentation : la (re)translittération du texte romanisé en phonogrammes et logogrammes, la transcription du texte suivant des principes respectueux de la phonologie de la langue de l’époque, la traduction en langue moderne ainsi que le commentaire philologique.

 Enfin, je conclurai sur l’intérêt d’une mobilisation des progrès effectués en linguistique historique ainsi qu’en dialectologie, dans le domaine japonique, afin de mettre en regard ces données avec l’état actuel de notre connaissance du « japonais moyen » et partant d’ouvrir la voie à de nouvelles interprétations.

Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/04/22/2025-04-22_seminaire_doctoral_/

 

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda .

Diffusé par :

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

 © 2025, IFRJ-MFJ

Publié par

Christian Bouthier

Christian Bouthier | prof de français | gestionnaire d'espaces web | professeur de japonais

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