STAGE JEAN DOUCHET : KENJI MIZOGUCHI
Parce que le cinéma est un art qui mérite le temps de la réflexion et de l’étude, Jean Douchet, maître de l’analyse cinématographique viendra rue du Premier-Film pour son traditionnel stage et évoquera le cinéaste japonais Kenji Mizoguchi en quatre films.
Un week-end autour de Mizoguchi, le cinéaste japonais de la célébration des femmes !
Vendredi 11 avril
21h Cinq femmes autour d’Utamaro
Samedi 12 avril
11h L’Amour de l’actrice Sumako
15h Les Femmes de la nuit
18h La Rue de la honte
(Les séances sont présentées et suivies d’une conférence de Jean Douchet)
Cinq femmes autour d’Utamaro
De Kenji Mizoguchi avec Minosuke Bando, Kinuyo Tanaka, Kotaro Bando.
Scénario de Yoshikata Yoda. Japon > 1946 > 1h35 > N&B
Au XVIIIe siècle, Kitagawa Utamaro est un peintre considéré comme un spécialiste du portrait. Il entretient avec ses différents modèles des rapports ambigus, dans un tourbillon passionnel qui va bientôt le
dépasser. Un splendide hommage aux femmes, où l’on ressent l’extrême sympathie de Mizoguchi pour le peintre. « En 1946, dans des conditions politiques liées à l’Occupation américaine, Mizoguchi tourne Cinq femmes autour d’Utamaro. Portrait de Mizoguchi à peine déguisé, et qui manifeste comme une urgence son besoin de crier sa propre révolte en prenant totalement parti pour celle de la femme. » Jean Douchet
L’Amour de l’actrice Sumako
De Kenji Mizoguchi avec Kinuyo Tanaka, So Yamamura, Sugisaku Aoyama, Kyoko Asagiri. Scénario de Yoshikata Yoda. Japon > 1947 > 1h35 > N&B
Un metteur en scène tombe amoureux de la jeune actrice qu’il a engagée. Ils triomphent à chaque représentation et leurs rapports troublent la troupe.
« Dans L’Amour de l’actrice Sumako, il s’agit d’une actrice qui va jouer Carmen, avec tout ce que le personnage a pu représenter de par le monde d’idées subversives sur la femme libre qui exprime, chose
impensable et tabou jusque là, son droit au désir. Mizoguchi savait à quel point son personnage pouvait être scandaleux, même en 1947, pour la société japonaise. » Jean Douchet
Les Femmes de la nuit
De Kenji Mizoguchi avec Kinuyo Tanaka, Sanae Takasugi, Hiroshi Aoyama,
Fusako Maki. Scénario de Yoshikata Yoda. Japon > 1948 > 1h15 > N&B
A Osaka, une secrétaire veuve de guerre disparaît lorsque sa soeur devient la maîtresse de son patron. On retrouve sa trace dans un hôpital investi par les prostituées, dont elle est devenue la reineŠ
« Avec Les Femmes de la nuit, Mizoguchi a visiblement reçu le choc néoréaliste et la référence à Rossellini y est assez flagrante. Ces femmes de la nuit, il les montre et dépeint leur univers pour faire la censure est encore très présente non un vrai film de combat, mais en tout cas un film d’amour. » Jean Douchet
La Rue de la honte
De Kenji Mizoguchi avec Machiko Kyo, Ayado Wakao, Michiyo Kogure, Aiko
Mimasu. Scénario de Masashige Narusawa. Japon > 1956 > 1h27 > N&B
Un projet de loi tendant à la suppression des maisons closes est évoqué. Gros émoi dans le quartier réservé, et en particulier au ³Rêve², établissement tenu par Kurazo Taya. Scènes de la vie de ces jeunes
femmes qui font valoir leurs charmes. « Quand Mizoguchi disait qu’avec La Rue de la honte il commençait à comprendre ce qu’on pouvait obtenir du cinématographe, c’est bien dans ce sens-là qu¹il faut comprendre son travail : en aucun cas gommer le mélodrame, mais, au contraire, l’accentuer pour en faire surgir la vérité. Il se sert de l’émotion pour dévoiler le réel. » Jean Douchet
EVENEMENT YOSHIDA !
Deux soirées en présence de Kijû Yoshida et de l’actrice Mariko Okada
L’Institut Lumière invite rue du Premier-Film le réalisateur japonais Yoshishige Yoshida aussi appelé Kiju Yoshida , metteur en scène de théâtre et d’opéra ; critique de cinéma auteur du très beau livre sur Yasujiro Ozu publié par l’Institut Lumière.
Mardi 29 avril à 20h
Kijû Yoshida : qu’est ce qu’un cinéaste ?
Documentaire de Nicolas Ripoche (France, 2008)
suivi de
Femmes en miroir
De Yoshishige Yoshida (Japon, 2002 )
Mercredi 30 avril à 19h30
Le Goût du saké
De Yasujirô Ozu (Japon, 1962)
suivi de
La Source thermale d’Akitsu
De Yoshishige Yoshida (Japon, 1962)
Entre les projections des films, Kiju Yoshida signera son livre Ozu, l’anti -cinéma sous le Hangar du Premier-Film.
nstitut Lumière
25 rue du Premier-Film
69008 Lyon
www.institut-lumiere.org
Madame Monsieur, j’amerais bien recovir une annonce ou une invitation quand vous organisez des manifistations cinématographiques autour des cinéastes. pensez à moi pour le prochain événement.
mes cordialements………….ABID