Thierry Jonquet : Polar et violence sociale

Lundi 14 juin 2004, à 18h15, dans le bâtiment 39, salle 7, à la Faculté des Lettres de l’Université Waseda. Rencontre avec l’écrivain Thierry Jonquet, sur le thème «Polar et violence sociale: miroir ou décodage?». Entrée libre, sans traduction.

Manifestation organisée par le département de littérature française de la Faculté des Lettres de l’Université Waseda, en collaboration avec l’Institut Franco-Japonais de Tokyo

Contact : Département de littérature française,
1-24-1 Toyama, Shinjuku-ku, Tokyo 162-8644
Tél. 03-5286-3681

Thierry Jonquet par lui-même
(Voir aussi : https://thierry.jonquet.free.fr)

« Je suis fasciné par le mal. Si j’écris, c’est pour dénoncer. L’enjeu du romancier est de décoder le monde. Et les rubriques de faits divers sont des réservoirs d’humanité, d’expériences de gens ordinaires qui, pourtant, vont sombrer dans la folie, dans l’horreur. Je lis la presse, je découpe les articles, je les classe. Mon désir est de comprendre, de mettre toute cette réalité en perspective. Pourquoi, à un moment donné, des vies basculent. Un abîme s’ouvre auquel le journaliste ne peut pas répondre. Il a l’obligation de s’en tenir à l’objectivité des faits, alors que l’écrivain, lui, a toutes les libertés. Je ne fais ni du journalisme ni de la sociologie. Je raconte une histoire. Je donne chair à des personnages, j’entre dans leur tête, je tente de donner du sens à leur comportement, j’imagine leurs déviances comme leurs souffrances. Et puis je ficelle une intrigue qui tienne en haleine le lecteur. C’est pour lui qu’un auteur se met à la tâche ! Selon la formule de Barthes, et même si je bâtis une construction narrative solide, je suis un écrivant – celui qui raconte une histoire – et pas un écrivain – celui qui travaille la langue. » (Télérama n° 2610, 19/01/2000)

« On trouve dans le roman noir un portrait de la société, c’est effectivement un miroir. Le roman noir traite de la violence et s’intéresse au fait divers au sens large. Du coup, il met à jour les disfonctionnements de la société et dénonce en creux tout ce qui ne va pas dans la société. » (Thierry Jonquet : vers un polar social, Fluctua.net livres Les archives n° 9.)

Parmi ses nombreuses publications :
Mémoire en cage (Gallimard, 1982, rééd., 1999)
Du passé faisons table rase (Actes Sud, 1982, rééd., 1998)
Mygale (Gallimard, 1984, rééd., 1999)
Le bal des débris (J’ai lu, 1984, rééd., 2000)
Le manoir des immortelles (Gallimard, 1986, rééd., 2000)
Les orpailleurs (Gallimard, 1993, rééd., 1998)
Jours tranquilles à Belleville (Méréal, 1994, rééd., 2000)
La vie de ma mère (Gallimard, 1994, rééd., 2000)
La banlieue des quatre dimanches (Le Parcours, 1996)
Rouge c’est la vie (Le Seuil, 1998, rééd., 1999)
Moloch (Gallimard, 1998, rééd., 2001)
Ad Vitam Aeternam (Le Seuil, 2002)
Mon vieux (Le Seuil, 2004)

Publié par

Christian Bouthier

Christian Bouthier | prof de français | gestionnaire d'espaces web | professeur de japonais