La prochaine conférence de la SEJT aura lieu le vendredi 29 juin 2001 à 19h, salle 601 de la Maison Franco-Japonaise (à Ebisu).
Matthieu Seguela, doctorant en histoire contemporaine à l’I.E.P de Paris, travaillant actuellement sur les relations militaires et aéronautiques franco-japonaises (1907-1937), et accessoirement président de la SEJT, nous parlera de la passion pour le Japon qu’entretenait Georges Clemenceau.
Georges Clemenceau et le Japonisme
Le « tombeur de ministères », « Le Tigre », « le Père la Victoire » …, les épithètes désignant Georges Clemenceau sont fameux. Trente ans parlementaire, deux fois Président du Conseil et légende vivante d’une France victorieuse en 1918, l’historiographie du personnage est abondante. On y traite de son rôle magistral dans l’Affaire Dreyfus, du rôle tenu par les journaux dont il fut Directeur (La Justice, L’Aurore, Le Bloc, L’Homme libre, L’Homme enchaîné), de son athéisme radical ou de ses duels fameux, oratoires au Parlement, à l’épée sur le pré. Jusqu’à son amitié pour Claude Monet et les Impressionistes qui permettent de mieux saisir l’homme, double du politique.
Mais le portrait de Clemenceau serait incomplet si on omettait de citer son Japonisme. Dans la France du XIXe siècle qui découvrait l’art japonais, il en fut un collectionneur passionné. Acteur politique, il apporta son
influence et le concours de ses collections au service de la diffusion de cet art auprès du public. C’est ce rôle majeur – fondé sur une solide et discrète érudition – qui doit être lu dans la cohésion d’un esprit humaniste, fasciné au-delà de l’esthétique, par les philosophies des…