Un article du journal LE MONDE écrit par Philippe Pons, Article paru dans l’édition du 07.04.09.
Extrait : Selon Makoto Yuasa, « la protection sociale au Japon a été entamée sur trois plans : réduction des prestations étatiques, allégement des charges des firmes, extension du travail précaire ». « Le néolibéralisme a eu raison du modèle nippon de l’emploi et le marché du travail a été entraîné vers le bas, juge-t-il. C’est la « société toboggan » : vous commencez à descendre, passant d’un emploi dans une société importante à un poste dans une PME, puis à un autre et ainsi de suite. Vous finissez par franchir le seuil de la pauvreté. Il est pratiquement impossible de remonter. La société japonaise établit une corrélation entre travail et identité sociale. Si l’on perd son travail, on perd ses droits. Les démunis, prisonniers de cette perception, ont tendance à se percevoir comme des vaincus, responsables de leur sort. »
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Étiquette : Philippe Pons
Nouvelle pauvreté et rupture du compromis social au Japon
Un article de Philippe Pons à lire sur le site du journal Le Monde ici.
Extraits : Aujourd’hui, le ciel de la capitale est parsemé de gratte-ciel et la Tokyo Tower n’est plus porteuse de rêves. Dans les parcs alentour se nichent des sans-abri, avec leurs cartons et leurs hardes. Ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg d’une nouvelle pauvreté.
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Les statistiques donnent le tableau de cette nouvelle pauvreté : 10 millions de salariés du secteur privé gagnent moins de 2 millions de yens (16 000 euros) par an. Et 20 millions – 35 % de la population active contre 20 % il y a quinze ans – occupent des emplois à contrat à durée déterminée (CDD), parmi lesquels les intérimaires sont près de 4 millions, soit trois fois plus qu’en 1997. En 2007, des raisons économiques ont été mises en avant pour expliquer le suicide de 7 300 personnes. Et, cette année, avant la fin mars, selon les chiffres du ministère de la santé et du travail, 124 800 travailleurs en CDD auront perdu leur emploi…
Le Monde : « Le moment inaugural de la philosophie japonaise », un article de Philippe Pons
Rares sont les penseurs japonais contemporains qui n’ont pas eu à se situer par rapport à l’Ecole de Kyoto, soit pour mettre en lumière les pistes de réflexion qu’elle ouvre, soit pour pourfendre ses affiliations avec l’ultranationalisme ou voir en ses épigones des avatars postmodernes du narcissisme culturel. Quels que soient les jugements, « l’Ecole de Kyoto constitue le moment inaugural de la philosophie japonaise au sens moderne du terme », estime le philosophe Hidetaka Ishida, professeur à l’université de Tokyo, qui travaille notamment sur les modernités plurielles…
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