Aide au retour : deux avions en route pour le Japon

Pour faciliter le retour en France de ceux qui le souhaitent, deux avions sont en route vers le Japon. En fonction du nombre de personnes intéressées, les appareils rejoindront la France directement ou via des rotations par Séoul.

Les premiers décollages sont prévus dès demain, jeudi 17 mars. Les Français intéressés sont donc invités à se signaler dans les meilleurs délais à l’adresse suivante : aideretour.ambafrance@gmail.com.

Il faudra préciser dans ce courriel leur adresse e-mail, la composition de la famille (nom, prénom, date de naissance, numéros de passeport) ainsi que l’aéroport préférentiel de départ (Tokyo ou Osaka – la décision sera prise en fonction du nombre de demandes).

Message et recommandations de l’IRSN sur la situation à Tokyo – Mercredi 16 mars à 2 heures (heure de Tokyo)

Message et recommandations de l’IRSN sur la situation à Tokyo
Source : https://www.ambafrance-jp.org/

Mercredi 16 mars à 2 heures

* Les autorités japonaises font face à une situation grave sur le site nucléaire de Fukushima. Malgré l’éloignement, un accroissement des niveaux de radioactivité a déjà été constaté au niveau de l’agglomération de Tokyo, et reste attendu dans les prochaines heures en fonction de l’évolution de la météorologie (direction des vents dominants et chutes de pluie). Ces niveaux resteront probablement faibles, mais pourraient s’amplifier ultérieurement en fonction de l’évolution des réacteurs accidentés, avec un décalage de l’ordre de 20 à 30 heures compte tenu des conditions météorologiques actuelles.

* Plusieurs précautions peuvent être prises, compte tenu de cette situation, par les membres de la communauté française au Japon :

o A titre préventif, mais aussi afin de faciliter la tâche des autorités japonaises, dans l’hypothèse d’une aggravation importante de la situation, un éloignement de Tokyo (et plus généralement des régions relativement proches de la centrale de Fukushima) vers le sud du pays, ou un retour en France est recommandé à tous ceux dont la présence n’est pas indispensable sur leur lieu de résidence et de travail.

o S’agissant des personnes qui resteront présentes, il convient de suivre les consignes diffusées par les autorités japonaises en cas d’annonce d’une aggravation de la situation. Il convient notamment d’éviter autant que possible des déplacements sous la pluie, l’eau de pluie pouvant être contaminée par des particules radioactives, et plus généralement de limiter les déplacements ainsi que les aérations des logements et bureaux. Les autorités japonaises procéderont en cas de nécessité à la distribution de comprimés d’iode aux populations. Il est aussi possible de se procurer des comprimés d’iode auprès de l’ambassade. Ces comprimés sont surtout importants pour les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et jeunes adultes. En raison de leur durée d’effet limité, la prise de ces comprimés ne doit impérativement s’effectuer que sur les consignes données par les autorités nipponnes ou l’ambassade, qui agit en étroite relation avec les experts et médecins de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

SEISME – INCIDENTS NUCLEAIRES – MESSAGE DE L’AMBASSADE – mardi 15 mars à 20 heures (heure Japon)

Source : https://www.ambafrance-jp.org/

Mardi 15 mars à 20 heures

1. Le point de la journée :

Suite aux explosions constatées aujourd’hui, on peut dire que la situation sur le site de Fukushima s’est plutôt dégradée aujourd’hui.

2. Quels effets ?

La situation reste à l’heure qu’il est tout à fait saine sur Tokyo. Une très légère hausse de radioactivité a été enregistrée. Elle ne présente aucun danger sur la santé humaine.

L’air s’est chargé en éléments radioactifs au fil des bouffées radioactives rejetées par les réacteurs. Le vent très faible a permis de circonscrire cette masse au dessus de la centrale.

Une analyse très détaillée des bulletins météo par l’expert de l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) présent à l’Ambassade montre que le vent soufflera du nord ouest vers le sud-est, c’est-à-dire vers l’Océan Pacifique, ce qui permet de dire que Tokyo est à l’abri pendant les prochaines 48 heures.

3. Quelles recommandations :

  • Il convient de suivre les consignes des autorités japonaises : en dehors d’un rayon de 30 km autour de la centrale, c’est-à-dire notamment à Tokyo (qui est à plus de 250 km), la situation ne nécessite pas de se protéger particulièrement pour la journée. A titre préventif, nous vous conseillons de faire des provisions d’eau et de nourriture et de vous tenir prêt pour un éventuel calfeutrage de votre habitation.
  • Compte tenu du fait que Tokyo est, selon les prévisions météorologiques, à l’abri pour 48 heures, nous pensons à nouveau raisonnable de conseiller aux personnes qui n’ont pas de raison essentielle de rester à Tokyo de s’éloigner de la région du Kanto.

IMPORTANT

L’avion qui emmène hier soir à Tokyo l’équipe de la Sécurité Civile qui va à Sendai prêter main forte aux secouristes japonais repartira aujourd’hui à son bord avec 280 personnes.

Les critères retenus pour obtenir une place sur ce vol sont les suivants :

  • enfant de moins de 15 ans
  • parent accompagnant ce mineur (s’il ne peut voyager seul)
  • femme enceinte
  • personne établie dans l’une des quatre préfectures sinistrées Miyagi, Fukishima, Iwate ou Aomori.

Des places seront notamment réservées aux personnes en provenance de Sendai actuellement en route vers Tokyo.

Les demandes hors critères seront examinées en fonction des disponibilités restantes.

Il ne s’agit pas d’une opération de rapatriement, aucun consigne d’évacuation n’étant donnée par notre gouvernement ou les autorités japonaises à ce stade. Le voyageur sera transporté gratuitement, le retour France-Japon étant à ses frais.

== Détails sur le vol ==

Départ : aéroport d’Haneda, mardi 15 mars à 23h55 (se rendre sur place par ses propres moyens)

Escale à Moscou (carburant)

Arrivée à Paris-CDG, terminal T3, le 17 mars à 8h18 (assistance aéroportuaire assurée par la Croix-Rouge)

Bagage : 20 kg

La cellule de crise de l’Ambassade coordonne ce départ. Merci de la contacter à l’adresse suivante : urgence.tokyo-amba@diplomatie.gouv.fr en indiquant en objet : « Avion-Haneda »

Service de Communication et d’Information (14 mars)

Liste des hôtels à prix modéré

Mise à jour – 14 mars 2011

Liste des prix

COUPURE D’ELECTRICITE : Informations sur les trains

Le point sur l’état du trafic :

Informations concernant toutes les lignes de trains (en japonais)

Pour aller à Narita :

  • Skyliner: Trafic suspendu
  • Sky Access Line: Trafic assuré à 30-50%
  • Narita Express: Trafic suspendu
  • Trafic assuré à 30-50% sur les trains omnibus de la Keisei Line au départ de Ueno, à partir de 12h00.
  • Airport Limousine Bus – Trafic normal sauf au départ de ces points

Contacts ANA et JAL

  • ANA – 0570-029-333 ou 03-6741-6685 (8h-20h)
  • JAL – 0570-025-031 ou 03-5460-0511 (8h-19h)
  • Air France

Tokyo TEL: 03-3570-8577
Osaka TEL: 06-6641-1271
Nagoya TEL: 052-551-4141

JR

Trafic suspendu à l’exception des lignes suivantes :

Shinkansen:

  • Tokaido Shinkansen;
  • Joetsu Shinkansen (50%);
  • Nagano Shinkansen (50%);
  • Reprise de la Tohoku Shinkansen à 12h entre Tokyo et Nasushiohara.

- Dans les régions de Tohoku et Kanto, cliquer ici

Tokyo Metro

Trafic assuré à 50%
Pour l’état du trafic, cliquez ici

Toei

Trafic assuré à 70%
Pour l’état du trafic, cliquez ici

Odakyu

Trafic très affecté par coupures d’éléctricité ;

Trafic suspendu pour « Romance Car »

Keio

Trafic assuré à 80%
Pour l’état du trafic, cliquez ici

Keikyu

Trafic assuré à 60%
Pour l’état du trafic, cliquez ici

Keisei

Trafic suspendu sur l’ensemble des lignes entre 11h et 17h ;

Du premier train à 9h : 50% des trains ;

Suspension des Chiba et Chihara Lines

Seibu

Trafic suspendu à l’exception des lignes suivantes :

  • Ikebukuro Line : entre Seibu Ikebukuro et Nerima Takanodai
  • Toshima Line : entre Nerima et Toshimaen
  • Shinjuku Line : entre Seibushinjuku et Saginomiya

L’état du trafic, cliquez ici

Tokyu

Trafic normal mais possibilité d’arrêt sur certaines portions dans l’après-midi

Tobu

L’état du trafic, cliquez ici

 

Service de Communication et d’Information (14 mars)

Communiqué de la CRIIRAD – Centrales nucléaires au Japon

Nous reprenons ici un communiqué de la CRIIRAD publié sur le forum et sur le site de l’association : https://www.criirad.org/

Communiqué de la CRIIRAD – Centrales nucléaires au Japon

14 mars 2011

Communiqués, CRIIRAD, Sur le terrain

La CRIIRAD dénonce la sous-évaluation de la gravité des accidents survenus sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et le manque crucial d’information tant sur les quantités de radioactivité rejetées depuis vendredi que sur les niveaux de contamination de l’air. Faute de ces données, il est impossible de se prononcer sur les niveaux de risques radiologiques. Les rares chiffres disponibles empêchent en tout cas de qualifier les rejets de « mineurs » (niveau 4 dans l’échelle INES) ou de « faibles » (déclaration télévisée de Mme Kosciusko-Morizet dimanche matin).

Un classement prématuré

Samedi 12 mars, les autorités japonaises ont classé au niveau 4 de l’échelle INES l’accident survenu sur le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi alors que l’accident était encore – est toujours – en devenir et que plusieurs autres réacteurs étaient en situation d’urgence radiologique. Les opérateurs de la centrale sont toujours en train de s’exposer à des niveaux d’irradiation très élevés pour éviter que la défaillance des systèmes de refroidissement des réacteurs n°1, 2 et 3 ne se transforme en catastrophe nucléaire. Des mesures extrêmes ont été prises pour refroidir à tout prix les réacteurs (notamment l’injection d’eau de mer en dépit des risques associés).

Le classement au niveau 4 a été enregistré sans correctif par l’AIEA. A notre connaissance, à ce jour, aucune autorité de sûreté nucléaire ne l’a remis en question.

Rappelons que l’échelle dite INES (International Nuclear and radiological Event Scale) classe les accidents nucléaires en fonction de leurs conséquences dans le site et à l’extérieur du site. Concernant les conséquences à l’intérieur du site, le niveau 4 correspond à un « endommagement important » du cœur ou des barrières radiologiques ; dès lors que l’endommagement est « grave », le classement passe aux niveaux 5, 6 ou 7 en fonction de l’importance des rejets de radioactivité à l’extérieur de l’installation, importance qui conditionne évidemment le niveau de risque d’exposition de la population :

– Le niveau 4 correspond à un rejet mineur de radioactivité dans l’environnement ;

– Le niveau 5 à un rejet limité susceptible d’entraîner l’application partielle de contre-mesures prévues ;

– Le niveau 6 à un rejet important susceptible d’exiger l’application intégrale des contre-mesures prévues ;

– Le niveau 7 à un rejet majeur avec effet considérable sur la santé et l’environnement :

A l’appui du classement au niveau 4 de l’échelle INES (endommagement important, mais pas grave, du cœur des réacteurs et rejets mineurs de radioactivité), ni les autorités japonaises, ni l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) n’ont publié de chiffres : ni sur l’ordre de grandeur des rejets, ni sur leur composition isotopique (nature et proportion des radionucléides présents qui déterminent la radiotoxicité des émissions radioactives) ni sur les niveaux de contamination de l’air à différentes distances de l’installation.

Tout aussi surprenantes sont les déclarations télévisées de la ministre de l’Ecologie qui a qualifié dimanche matin les rejets radioactifs de « faibles », alors même qu’elle reconnaissait ne disposer d’aucun chiffre. Cette qualification se fondait-elle sur l’évaluation des spécialistes de l’IRSN, de l’ASN et d’AREVA qu’elle avait réunis auparavant pour faire le point sur l’accident ? Il serait intéressant de savoir si la minimisation est imputable aux experts officiels (comme en 1986) ou à l’échelon politique.

Selon la CRIIRAD les rejets ne sont ni « mineurs », ni « faibles »

Sur la base des trop rares mesures disponibles, la CRIIRAD réfute formellement ce classement.

Samedi 12 mars, les débits de dose auraient en effet atteint 1,5 mSv/h (milllisievert par heure) aux abords immédiats de la centrale, avant de décroître après les opérations de décompression du réacteur, c’est-à-dire après le rejet de radioactivité dans l’atmosphère. Précisons qu’une valeur de 1,5 mSv par HEURE est de l’ordre de 10 000 fois supérieure au niveau ambiant normal et que la limite de dose réglementaire maximum admissible pour la population est de 1 mSv par AN (de 20 mSv/an pour les travailleurs). Ces niveaux d’irradiation indiquent que les rejets n’ont rien de « faibles » ou de « mineurs ». Une valeur de 100 µSv/h aurait été relevée dimanche par des journalistes à 2 km de l’installation. Si ce chiffre est avéré, il traduit la persistance et l’importance des rejets dans l’environnement.

Un terrible manque de transparence

Si les autorités affirment que les rejets sont mineurs ou faibles, elles doivent le justifier sur la base d’éléments chiffrés, objectifs et vérifiables.

La CRIIRAD demande que soient publiées les évaluations de la quantité totale de radioactivité rejetée par chacun des réacteurs accidentés ainsi que la composition isotopique des rejets. La CRIIRAD demande également la publication des niveaux de contamination de l’air : cartographie des activités volumiques (Bq/m3) pour les radionucléides clefs en fonction de la distance et du temps. Il importe de déterminer l’intensité et les déplacements des masses d’airs contaminées. Les informations disponibles suggèrent en effet que les rejets radioactifs de la centrale de Fukishima Daiichi ont atteint hier la centrale d’Onagawa située à 110-120 km au nord.

Evolutions météorologiques préoccupantes

INFO DE LA CRIIRAD? ORGANISATION OFFICIELLE ET INDEPENDANTE FRANCAISE
Il importe de souligner que plusieurs services météorologiques ont annoncé dimanche que les conditions météorologiques – qui étaient plutôt favorables vendredi et samedi (vents d’ouest) – allaient s’inverser, avec des vents qui devraient désormais souffler vers l’intérieur des terres. Des pluies seraient également annoncées ce qui conduit, en cas de contamination de l’air, à intensifier les dépôts au sol. Dans un communiqué du 13 mars, l’AIEA annonce au contraire que les vents souffleront vers le nord-est, éloignant les rejets radioactifs des côtes japonaises. « In partnership with the World Meteorological Organization, the IAEA is providing its member states with weather forecasts for the affected areas in Japan. The latest predictions have indicated winds moving to the Northeast, away from Japanese coast over the next three days.” L’AIEA n’a pas modifié cette information dans ses communiqués les plus récents. S’agit-il d’une version modifiée de l’anticyclone censé protéger la France en 1986 ?

Ces incertitudes doivent absolument être levées. Pour assurer au mieux la protection de la population, ou plutôt pour limiter au maximum son exposition, il est essentiel de disposer d’informations fiables et en temps réel sur les activités rejetées, sur la vitesse et la direction des vents, sur l’évolution de l’activité de l’air et des dépôts au sol.

Si les informations sur les ordres de grandeur des activités, des concentrations et des doses ne sont pas publiées pendant la phase de crise, il y a fort à craindre qu’il sera très difficile d’établir après coup la réalité des niveaux d’exposition.
Ils ne disent Que ce qui rassure !
bon courage.

Séisme et conséquences : message de l’Ambassade de France du 14 mars à 15h.

SEISME : Message de l’Ambassade à la communauté française

Lundi 14 mars à 15h

– DERNIERE INFORMATION
– IMPORTANT

1. Pertes humaines :
Plus de 10 000 morts.

2. Point ressortissants :
Depuis ce matin, grâce à la reprise des télécommunications, 16 ressortissants ont pu être contactés, ils sont seins et saufs. Seuls 4 d’entre eux restent injoignables.

3. Point nucléaire :
* Deux explosions simultanées ont eu lieu ce matin dans la centrale de Fukushima (Fukushima I-3). Les causes sont encore en cours d’analyse, mais les autorités japonaises viennent de confirmer à l’Ambassadeur qu’il s’agit bien d’une explosion d’hydrogène (comme avant-hier à Fukushima I-1), sans endommagement du réacteur. Les mêmes autorités estiment que la situation est sous contrôle et qu’aucune autre explosion n’est attendue.

Selon l’Agence de sûreté nucléaire, avec laquelle nos spécialistes sont en contact, les émanations radioactives seraient du même ordre que celles de l’explosion précédente. L’état des radiations sur tout le territoire japonais peut être consulté à l’adresse suivante : [https://www.bousai.ne.jp/eng/]. Elle montre que la situation était normale à partir de Ibaraki et en deçà, vers le sud, à 14h.30. Par ailleurs, selon l’Agence japonaise de météorologie, avec laquelle nous sommes également en contact, le vent était faible et orienté vers le nord-est, c’est à dire dans une direction opposée à celle de Tokyo.

* Toujours selon la même source, la situation est stable partout ailleurs : les refroidissements des réacteurs se poursuivent.

4. Point séisme
Dernière information
La probabilité de séisme diminue. L’Agence météorologique du Japon a indiqué que les chances pour qu’il y ait un autre séisme d’ici 3 jours étaient désormais de 40% contre 70% précédemment, avec une intensité de +5 contre 7.

5. Recommandations

* L’Ambassade réitère les recommandations données hier :

– ne pas céder à la panique ;

– même si aux dires des autorités japonaises auxquelles nous accordons notre confiance, la ville de Tokyo n’est absolument pas soumise à une quelconque retombée radioactive, nous pensons raisonnable de conseiller aux personnes qui n’ont pas de raison essentielle de rester à Tokyo de s’éloigner quelques jours de la région du Kanto ;

– les autres personnes sont invitées à suivre les recommandations des autorités japonaises (se calfeutrer à son domicile pour les personnes proche des zones à risque ; constituer des provisions d’eau et de nourriture pour les autres, ne pas s’éloigner de son domicile).

Important (19h40) Une équipe de la sécurité civile française devrait arriver ce soir à Tokyo pour se rendre à Sendai afin de prêter main forte aux autorités japonaises. Cette équipe apportera des pastilles d’iode. Nous prépositionnerons ces pastilles au près des ilotiers afin qu’elle puissent être distribués immédiatement dans le cas où les autorités japonaises donneraient des instructions en ce sens. Nous rappelons que ces comprimés sont à prendre qu’en cas de très forte menace de contamination nucléaire, un scénario qui n’est pas du tout celui que nous envisageons actuellement dans la région de Tokyo.

Sur la prise d’iode, à titre d’information :

– A partir de 12 ans, adultes, y compris femmes enceintes ⇒ 2 comprimés d’iode à 65 mg ;
– Enfants de 3 à 12 ans ⇒ 1 comprimé d’iode à 65 mg,
– Enfants de 1 mois à 3 ans ⇒ un demi-comprimé d’iode à 65 mg ;
– Nourrissons jusqu’à 1 mois ⇒ un quart de comprimé d’iode à 65 mg.

La thyroïde est une glande sensible, il convient donc de respecter la dose recommandée et de ne pas multiplier inutilement la prise d’iode.

Il est très important de choisir le bon moment pour en absorber, lorsque cela devient nécessaire. Il est recommandé de prendre ce traitement préventif, 6 heures avant l’exposition. Après 4 heures de retard la prise n’a presque plus d’efficacité.

Là encore, il conviendra de suivre les conseils des autorités japonaises et nos propres consignes que nous vous communiquerons.

Source : Service de Communication et d’Information (14 mars)

Coupures d’électricité dans la région de Tokyo et départements proches (source : Ambassade de France au Japon

Coupures d’électricité :

Voici les informations dont disposent les médias japonais :

L’opérateur Tepco prévoit de répartir les zones qu’elle dessert en cinq groupes et d’interrompre successivement la fourniture de courant par tranches de 3 heures, entre 10H du matin et 18H à partir de lundi.

Ces mesures exceptionnelles, qui concerneront les préfectures de Tokyo, Chiba, Gunma, Ibaraki, Kanagawa, Saitama, Tochigi et Yamanashi, dureront au moins jusqu’à la fin du mois d’avril.

Toutefois, seront épargnés par cette mesure de rationnement, les trois arrondissements centraux de Tokyo : Chuo-ku, Chiyoda-ku, Minato-Ku.

Centrales nucléaires

— La situation est globalement stable dans les centrales nucléaires de Fukushima. Les autorités continuent de mettre en œuvre le processus de refroidissement des réacteurs. La pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur Fukushima I-1 est en légère baisse. C’est un signe positif. La ventilation dans le réacteur Fukushima I-3 est en cours : l’ouverture d’une vanne permet le larguage de gaz afin de diminuer la pression.

— L’Agence de sûreté nucléaire Japonaise a déclaré que le système de refroidissement de la centrale atomique d’Onagawa fonctionnait normalement et que la hausse de la radioactivité constatée dans le secteur était due aux radiations dégagées par la centrale de Fukushima I-1, située dans une préfecture voisine.

Source : https://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article4570

Pour celles et ceux qui n’auraient pas bien lu le précédent article reprenant un message émanant de l’ambassade

Dernier message sur le site de l’Ambassade : Dimanche 13 mars à 18.00 heures
Nous sommes le lundi 14 mars et il est 08h30 du matin, heure japonaise.
4. Recommandations : Compte tenu de ce qui précède (le risque d’un fort tremblement de terre et l’incertitude sur la question nucléaire), il paraît raisonnable de conseiller à ceux qui n’ont pas une raison particulière de rester sur la région de Tokyo de s’éloigner de la région du Kantô pour quelques jours.
(…)
En cas de sortie indispensable, il est nécessaire de porter un masque respiratoire. Nous rappelons que l’absorption de capsules d’iode n’est pas un acte anodin…

Situation au Lycée Franco-Japonais de Tokyo : le 12 mars 2011, 21h (heure Japon)

Courriel envoyé par M. le Proviseur du Lycée

Madame, Monsieur, chers Collègues,

A l’heure où j’écris ces lignes, la centaine d’élèves de nos deux sites de Ryuhoku et de Fujimi qui ont été hébergés la nuit dernière ont pu être remis à leur famille ou quitter nos locaux afin de regagner leur domicile, à l’exception de deux élèves de primaire qui attendent encore l’arrivée de leurs parents.
Si cette opération a pu être menée dans de bonnes conditions c’est à l’engagement réel et à l’esprit collectif de nos équipes, au calme et à l’esprit civique de nos élèves et aux sympathiques gestes de soutien et de solidarité de nombreux parents dont certains ont passé la nuit à nos côtés.
Je les en remercie, les uns et les autres, vivement.
Les dégâts matériels constatés sont minimes. Les services municipaux compétents doivent visiter nos locaux ce jour pour vérification. En fonction de leur avis, un courrier vous sera ensuite adressé pour vous indiquer dans quelles conditions nous pourrons assurer l’accueil des élèves lundi.

Avec mes meilleures salutations,

Michel SAUZET
Proviseur du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

URGENT : Informations sur le site de l’Ambassade de France – 12 mars, 20h (heure japonaise)

L’Ambassade de France vient de publier des informations sur son site suite à des explosions dans une centrale nucléaire de Fukushima.
À consulter ICI : https://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article4556
Cette page donne les informations les plus récentes sur la situation et notamment sur :
– les explosions et leurs causes ;
– la situation des ressortissants français à Sendai ;
– les contacts utiles :
Ministère des Affaires étrangères, centre de crise : 01-43-17-56-46
Ambassade de France, cellule de crise : 0081-3-5798-6000 (depuis la France)
(03)-5798-6000 (depuis le Japon)
Courriel : urgence.tokyo-amba@diplomatie.gouv.fr ;
– l’état du trafic, y compris vers les aéroports.

Elle donne également un nouveau bilan provisoire : plus de 1600 morts et disparus.

Tranche de vie d’un Français de Tokyo, hier 11 mars 2011 / séisme, tsunami et leurs conséquences

Voici un article d’un Français présentant bien ce qu’ont pu vivre de très nombreuses personnes et en particulier les Français de Tokyo lors du séisme et dans les heures et jours qui ont suivi.
C’est à voir ici : https://www.planeteblog.com/?p=5258
L’article est mis à jour régulièrement au fil de l’évolution de la situation.