Institut français de recherche sur le Japon : conférences événements de mars 2025

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) mars 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.

La secte Aum Shinrikyō et le fantasme du « lavage de cerveau »

jeudi 20 mars 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 & en ligne / conférence / en japonais avec traduction consécutive

Conférencier : Toshihiro ŌTA (univ. de Saitama)

Le 20 mars 1995, la secte Aum Shinrikyō a commis un attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, causant plus d’une dizaine de morts et plusieurs milliers de blessés. Comment expliquer cette attaque ? Dans la société japonaise de l’époque, on a mobilisé les théories simplistes habituellement évoquées dans ce type de cas, telles que la « manipulation mentale » ou le « lavage de cerveau » : ainsi, les membres de la secte auraient été contrôlés mentalement par le groupe, au point d’en perdre totalement leur libre arbitre.

Cependant, le concept de manipulation mentale n’a jamais été établi scientifiquement ou académiquement. Au contraire, il est souvent considéré comme relevant d’une « pseudoscience ». En réalité, peut-on vraiment parler d’un contrôle mental au sein de la secte Aum ?

Dans cette conférence, je traiterai la théorie du contrôle mental (mind control) comme relevant d’un « fantasme » plutôt que d’une pratique scientifiquement établie, et examinerai comment celui-ci a pu se développer à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la secte Aum. L’une des origines possibles de ce phénomène est le « projet MK-Ultra », une expérience de contrôle mental menée par la CIA aux États-Unis dans les années 1950-1960. Malgré son échec, ce projet a eu une influence majeure sur les nouveaux mouvements religieux, l’occultisme et les théories du complot ultérieurs. Des expériences humaines ont également été menées au sein de la secte Aum sur cette base. En outre, pour une partie des opposants aux sectes, les personnes participant à de nouveaux mouvements religieux se sont vues considérées comme étant sous contrôle mental, et on a invoqué la nécessité d’une « déprogrammation » afin de les en « libérer ».

De ce point de vue, l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo apparaît comme un affrontement entre deux groupes obsédés par des fantasmes de manipulation mentale. Parce qu’elle n’a pas été capable de développer une critique objective de la théorie du contrôle mental, la société japonaise est vraisemblablement passée à côté de l’essence de cette attaque, mais s’est aussi privée de la possibilité de traiter avec sang-froid les questions religieuses.

Modérateur : Antonin BECHLER (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/03/20/2025-03-20_aum/index.php

 

Cancer pédiatrique de la thyroïde à Fukushima : politique du risque et engagement civil

mardi 25 mars 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Chiara RAMPONI (univ. du Tōhoku)

Cette étude explore la controverse médicale entourant les cas de cancer pédiatrique de la thyroïde émergés après la catastrophe de Fukushima et cherche à examiner à la fois les aspects épistémologiques du débat, dans le cadre de la science des rayonnements, et les activités de deux associations citoyennes créées pour soutenir les patients et leurs familles.

La première partie offre un aperçu de l’évaluation épidémiologique de ces cancers et des examens cliniques menés depuis 2011 par l’Université Médicale de Fukushima. Tandis que les autorités sanitaires nationales et internationales (y compris l’UNSCEAR et l’OMS) attribuent le nombre élevé de diagnostics à l’utilisation de technologies avancées, en excluant la possibilité d’un lien avec l’accident nucléaire, les associations citoyennes et les experts qui collaborent avec elles dénoncent des estimations biaisées de l’exposition et des défauts méthodologiques. Mon analyse vise à mettre en évidence comment le dépistage et la communication scientifique autour de celui-ci reproduiraient des tendances discursives et des stratégies rhétoriques observées à Tchernobyl, visant à « invisibiliser » le lien entre risque sanitaire et radiation.

La deuxième partie s’intéresse au rôle des associations, qui poursuivent trois objectifs : contester l’évaluation officielle, soutenir financièrement les patients et offrir un espace de soutien moral face à la stigmatisation sociale. La recherche cherche également à fournir un premier cadre pour l’analyse du procès civil intenté par 7 patients contre TEPCO, qui constitue une tribune pour remettre en question le récit officiel de la reconstruction et du désastre en tant qu’événement finalement surmonté.

Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/03/25/2025-03-25_seminaire_doctoral_/

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.

Diffusé par : Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

 © 2025, IFRJ-MFJ

 

Symposium international sur la situation à Fukushima (english), Campus Condorcet (Aubervilliers ) le 21 septembre 2023 de 9:00 à 18:00

Dans le cadre des 50 ans du Centre de Recherche sur le Japon, nous organisons un symposium international sur la situation à Fukushima (engl.) qui se tiendra sur le Campus Condorcet (Aubervilliers ) le 21 septembre 2023, de 9:00 à 18:00.

20 intervenants, membres de Mitate Lab. (dont la moitié du Japon) feront le trajet pour vous présenter la complexité de la situation actuelle et les enjeux scientifiques présents sur le terrain. C’est gratuit et sans inscription. On vous attend !

https://carnetsjapon.hypotheses.org/32329

Ce symposium s’accompagnera d’une exposition photo au même endroit :
https://carnetsjapon.hypotheses.org/29025

Un « paradigme Fukushima » au cinéma – juin 2020

Un article de Élise Domenach, maîtresse de conférences en études cinématographiques à l’ENS de Lyon et membre de l’IAO

Neuf années se sont écoulées depuis que le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011 ont entraîné la catastrophe nucléaire la plus grave depuis Tchernobyl dans la centrale de Fukushima Daiichi (Tohoku, Japon). Les cinéastes japonais s’en sont bien vite saisis, et le cinéma qui est né de cette catastrophe a durablement transformé le medium lui-même, ainsi que le monde qu’il projetait. Nous prendrons pour exemple de ces transformations Tenzo de Tomita Katsuya (Semaine de la critique, Cannes 2019), l’un des films les plus marquants de ces dernières années sur le sujet.

Le cinéma depuis Fukushima

Le Festival International du Documentaire de Yamagata a rassemblé dès 2011 des films pour un programme dédié (Cinema With Us), alimentant un fonds d’archives ouvert en 2014. Ce fonds documentaire régional constitue avec les archives de films amateurs de la Médiathèque de Sendai et les archives nationales de UniJapan, un ensemble en constante augmentation. Car, on le sait, la catastrophe multiforme de Fukushima a muté d’un événement dévastateur (18 500 morts et disparus, 160 000 évacuations forcées, des cortèges de maisons dévastées, d’arbres arrachés, de routes éventrées) à l’installation dans une crise durable en raison de la continuation des fuites radioactives. En sorte que notre réflexion sur le cinéma depuis Fukushima, qui a débuté par l’étude du corpus de films de 2011, s’est logiquement prolongée en direction de la « catastrophe civilisationnelle » pointée par le philosophe Jean-Luc Nancy (L’équivalence des catastrophes, 2012). Cette catastrophe participe de la révélation aux yeux des citoyens japonais et du monde, des destructions humaines des espaces terrestres, marquant ce que les scientifiques ont appelé « the human epoch » (Nature, 11 mars 2015) : l’entrée dans une nouvelle époque géologique de réactivité de la Terre aux activités humaines, l’Anthropocène.

Face à ce réel transformé qui déborde les cadres de notre perception spatio-temporelle nous obligeant à penser des phénomènes qui nous englobent (des « hyperobjets » comme la biosphère ou la somme des déchets nucléaires, d’après Timothy Morton (Hyperobjets, 2013)) et des temporalités inouïes (la demi-vie de quatre millions d’années de certains éléments radioactifs), le cinéma dont l’ambition native est de nous rendre présent le monde, s’est trouvé à la fois mis au défi de représenter l’invisible des pollutions radioactives et de rendre compte des souffrances des populations de ce nouveau monde durablement abîmé. Le médium lui-même en a été profondément transformé.

Lien vers l’article en ligne :
https://www.gis-reseau-asie.org/fr/un-paradigme-fukushima-au-cinema

Source : GIS Réseau Asie

Fukushima ou la traversée du temps, conférence à l’Auditorium du Louvre, 16 juin 2014, 18h30

LouvreMichaël FERRIER

Fukushima ou la traversée du temps
– Notes sur l’art au temps de Fukushima –

Conférence Auditorium
16 juin 2014, 18h30

La conférence sera suivie du film de Michaël Madsen, « Into Eternity »,
présenté par Michaël Ferrier

Louvre 2

Auditorium du Louvre
Accès : Métro Palais-Royal / Musée du Louvre
Entrée par la pyramide, le passage Richelieu ou les galeries du Carrousel
Parking du Carrousel ouvert de 7h à 23h
https://www.louvre.fr/evenements

PENSER/CRÉER AVEC FUKUSHIMA, rencontre internationale

PENSER/CREER AVEC FUKUSHIMA

Rencontre internationale organisée par Christian Doumet, Université Paris 8, IUF et Michael Ferrier, Université Chuo (Japon)

Fukushima est ancré dans notre présent d’une manière si inquiétante qu’il est encore impossible d’imaginer le monde d’après Fukushima. Certes, de nombreux travaux dans toutes les langues ont porté et portent encore sur les aspects scientifiques, techniques et politiques de l’événement. Mais la manifestation proposée ici s’intéressera plutôt à ses conséquences intellectuelles et esthétiques, et au nouvel ordre mental dans lequel nous sommes appelés à vivre depuis le 11 mars 2011.
Penser/créer avec Fukushima : « avec » est le mot-clef de ce colloque. C’est lui qu’il s’agira d’explorer à travers une série d’échanges, de présentations et de représentations mobilisant les acteurs les plus décisifs dans la pensée de la catastrophe.

Capture d écran 2014 06 07 22 51 36
Photographie : Thierry Girard

         PROGRAMME

Inalco — Amphi 6
JEUDI 12 JUIN 2014

10h : Accueil des participants 10h30 : Ouverture du colloque par Christian Doumet et Michaël Ferrier
11h15-12h : Michaël Ferrier (Université Chuo, Tokyo ; écrivain) : « Avec Fukushima » 12h-12h45 : Philippe Forest (Université de Nantes ; écrivain) : « En lisant – ou pas – Uchida Hyakken » Modérateur : Christian Doumet
14h30-15h15 : François Bizet (Université de Tokyo) : « L’inhabitat » 15h15-16h : Chihiro Minato (Université des beaux-arts Tama, Tokyo ; photographe) : « Dépaysement accéléré à Fukushima » Modérateur : Hervé Couchot
16h15-17h : Christian Doumet (Université Paris 8, membre de l’IUF) : « La poésie peut-elle répondre de Fukushima ? » 17h-18h : Table ronde avec Thierry Girard, Marc Pallain et Chihiro Minato (photographes) : « Donner à voir Fukushima : paroles de photographes »
Modérateur : Michael Ferrier

VENDREDI 13 JUIN 2014
Maison de la Culture du Japon à Paris — Petite salle
14h-14h45 : Jean-Luc Nancy (philosophe) : « L’Occident est-il un accident ? » 14h45-15h30 : Hervé Couchot (Université Sophia, Tokyo) : « Penser le temps avec Fukushima et le 11 mars : chronique du temps suspendu »
15h45-16h45 : Tetsuya Takahashi (Université de Tokyo) : « Fukushima : un système sacrificiel »
17h45-18h45 : Table ronde avec Michael Ferrier, Claude-Julie Parisot, Gil Rabier et Kenichi Watanabe : « Filmer Fukushima : paroles de cinéastes » Modérateur : David Collin

JEUDI 12 JUIN 2014
Inalco — Amphi 6
17h : Inauguration et présentation de l’exposition de photographies de Thierry Girard, « Après le fracas et le silence (Journal du Tohoku 2011-12) »
19h : Présentation et projection du film de Kenichi Watanabe, Le Monde après Fukushima, en présence du réalisateur

SAMEDI 14 JUIN 2014
Maison de la Culture du Japon à Paris — Petite salle
14h-14h45 : François Lachaud (EFEO, EPHE) : « Penser le drame de Fukushima : témoignages et mémoire » 14h45-15h30 : Anne Bayard-Sakai (Inalco) : « Quelle marge d’écriture ? A propos des normes et de l’invention après le 11 mars 2011 »
Modérateur : François Bizet
15h45-16h45 : Tomoko Momiyama (compositrice) : « Composer avec Fukushima » 16h45-17h30 : Entretien entre Jacques Kraemer (metteur en scàne) et Bénédicte Gorrillot (Université de Valenciennes)
***
Inalco — Amphi 6
65 Rue des Grands Moulins, 75013 Paris Métro : Bibliothèque François Mitterrand (ligne 14) RER : Bibliothèque François Mitterrand (ligne C) Entrée libre sous réserve des places disponibles
Maison de la Culture du Japon à Paris — Petite salle
101Bis Quai Branly, 75015 Paris Métro : Bir-Hakeim (ligne 6) RER : Champ de Mars – Tour Eiffel (ligne C) Entrée libre sur réservation au 01 44 37 95 95
Renseignements : fatima.zenati@univ-paris8.fr
18h : Représentation de la pièce de théâtre de Jacques Kraemer, Kassandra Fukushima, en présence de l’auteur et metteur en scène

Au-delà du nuage : Yonaoshi 3, 11 en présence de la réalisatrice, le 10 décembre 2013 à Cannes

Rectificatif : La projection aural lieu à Cannes le mardi 10 décembre, à 19H00 au Studio 13, avenue Docteur Picaud.

Dans le cadre des 26eme Rencontres cinématographiques de Cannes et en partenariat avec l’association France Japon de Cannes, un documentaire passionnant sera diffusé : Au-delà du nuage : Yonaoshi 3, 11 de  la réalisatrice Keiko Courdy, partie rencontrer pendant plus d’un an des habitants des régions sinistrées, peu après la catastrophe nucléaire survenue à Fukushima le 11 mars 2011.
Son tra­vail s’appuie sur une lon­gue enquête dans les contrées les plus reculées du Japon post-Fukushima, cons­ti­tuée des témoi­gna­ges de gens de Fukushima affec­tés par la catas­tro­phe. Mais aussi une série rare d’inter­views de per­son­na­li­tés japo­nai­ses connues et enga­gées qui réflé­chis­sent aux chan­ge­ments et à la pos­si­bi­lité d’un renou­veau après l’acci­dent (ancien pre­mier minis­tre pen­dant la crise, jour­na­lis­tes et acti­vis­tes anti­nu­cléaire, écrivains, Manga-ka, 1 japo­nais astro­naute dans l’espace, archi­tec­tes de struc­tu­res pour réfu­giés )…
Elle nous fait découvrir les rizières de ses ancêtres et raconte, avec ses frères, les moments de crise par lesquels est passée sa famille, après la catastrophe. Pour elle comme pour de nombreux habitants, il n’est pas question de déménager.
Vous pourrez également voir une séquence du documentaire  sur le lien suivant : https://www.yonaoshi311.com/#/FR/prehome
La projection aura lieu à Cannes le 10 décembre à 19h au Studio 13, avenue Docteur Picaud , en présence de la réalisatrice, qui sera là pour discuter avec le public à la suite du film.

« Chat » avec la communauté française sur la situation nucléaire au Japon, le 4 novembre 2012

Le prochain « chat » se tiendra le mardi 4 décembre 2012 de 18h à 19 h30 (heure de Tokyo). Les questions pourront être posées dès 17h30.

Voir les détails sur le site web de l’Ambassade de France à Tokyo.
https://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article6032

Fête du Printemps au Parc de Sceaux | Samedi 14 & Dimanche 15 avril 2012

Les samedi 14 et dimanche 15 avril, le Parc de Sceaux (92) accueille l’un des plus grands rassemblements de Japonais de la capitale pour un grand pique-nique traditionnel, le Hanami.

L’occasion de manger des sushis faits-maison, de boire du umeshu et du saké ou encore de prendre des photos des fleurs de cerisiers blancs ou roses qui ornent le parc.

Tous les franciliens qui souhaitent découvrir cette tradition ou tout simplement profiter du Printemps, le rendez-vous est donné ce week-end à 12H00 au Parc de Seaux. Le point de rencontre est à la sortie côté gare de la station Croix de Berny (Rer B, 20min de Chatelet).

Cerisier

Un atelier Koïnobori pour les enfants victimes de Fukushima

Sur place, les participants pourront créer des Koïnobori (banderoles en forme de carpe) afin d’apporter leurs messages de soutien et d’espoir aux enfants de Fukushima qui continuent de souffrir après le Tsunami.

Cet atelier s’inscrit dans un projet de solidarité international « Koïnobori Art Project » orchestré par l’association Ganbalo et l’agence de communication Creads.

Koinobori project banderole

En effet, Ganbalo et Creads se mobilisent depuis la France pour soutenir les enfants de Fukushima avec un site Internet dédié à l’opération : www.koinobori-project.com. L’objectif est de rassembler un maximum de koïnobori afin de redonner le sourire à ceux qui l’ont perdu. Un mois après le début du projet, déjà plus de plus 150 koïnoboris ont été créés.

Alors rendez-vous ce week-end au Parc de Sceaux pour tous ceux qui souhaitent s’immerger dans la culture Japonaise !

Utilisation et impact des communications dans un contexte de crise : le 11 mars 2011 au Japon

Source : https://www.bulletins-electroniques.com/ (lien vers la page spécifique au bas de cet article)
Auteur : LABAT Maxime

Extrait
« Le séisme du 11 mars 2011 a incontestablement changé la vie d’un grand nombre de personnes au Japon. De nombreuses zones ont été sinistrées et les autorités travaillent à la reconstruction depuis le premier jour de cette crise.

Un évènement touchant une grande partie de la population a immédiatement pour conséquence une utilisation inhabituelle des réseaux de communication. Le Grand Séisme de l’Est du Japon n’a pas dérogé à cette règle. Tout le Japon a massivement utilisé les moyens de communication : principalement pour rassurer leurs proches et prendre de leurs nouvelles (pas seulement dans les zones durement touchées par le tsunami, mais également dans la métropole de Tokyo), mais aussi afin d’obtenir des informations sûres et de les faire connaître en dehors du Japon.

Ce rapport vise à faire le point sur la réaction des divers réseaux de communication face à cette crise et la façon dont ils ont été utilisés. Il détaillera également les technologies de l’information mises en place afin d’apporter une aide d’urgence, ainsi que des solutions techniques permettant d’améliorer la réponse à une future catastrophe… »
Lire la suite et le sommaire détaillé ici :
https://www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm12_002.htm

Vous y trouverez un document pdf disponible en téléchargement.
Publié le 1/01/2012 – 22 pages – pdf 2,2 Mo

2e chat avec la Communauté française sur la « situation nucléaire » au Japon, le 16 décembre 2011

L’Ambassade a décidé de mettre en place, avec le soutien de l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) des « chat » réguliers avec la communauté française. Le premier a eu lieu le 16 novembre dernier.

Initialement programmé le 14 décembre, le prochain chat se déroulera le vendredi 16 décembre, entre 18 heures et 19 heures. Vous pourrez poser vos questions dès 16 heures à l’adresse suivante : www.ambafrance-jp.org/live

Le Conseiller nucléaire de l’Ambassade et les experts de l’IRSN répondront à vos questions.

Voir plus de détails sur le site de l’Ambassade en suivant le lien ci-dessous.
Source : https://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article5139

Début des examens de la thyroïde pour les enfants de Fukushima et de sa région

Des examens de la glande thyroïde ont commencé aujourd’hui 9 octobre, à l’Hôpital universitaire préfectoral de Fukushima, pour les enfants de la préfecture qui avaient entre 0 et 18 ans lors du séisme du 11 mars 2011. Ce sont environ 360 000 enfants qui seront examinés d’ici mars 2014.

source : Asahi.com (lien vers l’article complet en japonais)

Fukushima : le gouvernement accusé d’avoir minoré le niveau de gravité à cause des élections locales (Le Monde)

« Le Parti démocrate a certainement retardé l’annonce du reclassement du niveau de gravité pour attendre la fin les élections, qu’il a d’ailleurs perdus. Je réclame plus de transparence. » Ce message, envoyé sur Twitter par @pukuma, un habitant de la préfecture de Shimane, dans le sud du Japon, n’est pas un cas isolé. Depuis mardi matin, des accusations du même type déferlent sur le réseau social, très utilisé dans l’archipel.

De nombreux Japonais en veulent aux autorités d’avoir attendu la fin des élections locales de dimanche pour reclasser subitement l’accident nucléaire de Fukushima au même niveau que celui de Tchernobyl.
(…)
Lire l’intégralité de l’article d’Antoine Bouthier ici : Source : https://www.lemonde.fr/japon/article/2011/04/12/fukushima-le-niveau-de-gravite-aurait-ete-minore-a-cause-des-elections-locales_1506375_1492975.html

Exercice de classe : recherche des mots-clés dans le point de situation du samedi 26 mars à 12h00 (Fukushima et radioactivité)

L’ambassade publie quotidiennement des «points de situation ».
Aujourd’hui, nous vous proposons un exercice de recherche de mots-clés pour la compréhension du texte. Pour vous aider, nous mettrons la solution en commentaire ou en rouge (ou encore en italiques). Vous pouvez proposer réponses en postant des commentaires.
la rédaction de france-japon.net

Séisme – Accident nucléaire : Point de situation

Samedi 26 mars à 12h00

Voici le point de situation élaboré par les experts de l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN : www.irsn.fr)

Ce point sera publié tant que la situation à Fukushima ne sera pas stabilisée par des moyens pérennes.

1. Situation sur le site de Fukushima :

Les efforts continus des autorités japonaises commencent à porter leurs fruits. La connexion de la centrale au réseau électrique est un signe positif, même si la mise sous tension, qui n’a pas encore été totalement effectuée, reste une opération délicate.

La situation sur le site reste toutefois précaire, notamment en cas de séisme. De forts rejets radioactifs se poursuivent. Les autorités japonaises ont fait part d’un doute quant à l’intégrité de la cuve du réacteur n°3.

La radioactivité sur le site est toujours élevée.

2. Prévisions météorologiqes :

Aujourd’hui les vents se dirigent vers le sud-est, c’est-à-dire vers l’océan.

Cette situation devrait se poursuivre demain dimanche.

3. Recommandations de l’IRSN :

La pluie des derniers jours a facilité la contamination des sols et de l’eau. La présence d’iode 131 et du césium 137 a notamment été décelée à des niveaux significatifs dans certaines villes et départements du Japon, notamment dans le Kanto. L’ingestion d’eau du robinet a été déconseillée pour les bébés. Ces niveaux de contamination ne présentent toutefois pas de danger immédiat pour la santé humaine.

* Pour ce qui est de l’eau du robinet, la consommation d’eau en bouteille est préférable, notamment pour les jeunes enfants et y compris pour la cuisine. En revanche, les douches, les lessives, vaisselles et autres tâches ménagères peuvent être effectuées avec de l’eau du robinet.

* S’agissant des habitations et espaces professionnels, nous réitérons les consignes d’hygiène, surtout par temps humide : manteaux, chaussures, parapluies et tout accessoire en contact direct avec l’extérieur et surtout avec le sol doivent être laissés à l’extérieur.

Nous rappelons enfin à nos compatriotes qu’il faut suivre en toute circonstance les consignes des autorités japonaises. La prise de comprimés d’iode est à exclure pour l’instant, le niveau de radioactivité dans l’air étant sans danger pour la santé humaine. Les autorités japonaises donneront le signal en cas de besoin.

– Prochain bulletin : dimanche 27 mars à 12h00

Source : Service de Communication et d’Information (26 mars)
https://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article4641

Le Monde : La reconstruction après le séisme, un enjeu pour la mafia japonaise

Extraits :
Au lendemain du séisme et du tsunami qui ont frappé le Japon, les premiers arrivés sur place n’étaient ni les organisations non gouvernementales, ni même l’armée. Les yakuzas, la mafia japonaise, ont dépêché des centaines d’hommes et des dizaines de camions chargés de couvertures, de nouilles lyophilisées, de lampes de poche et de couches pour bébé. Ils ont par la suite ouvert les portes de leurs entreprises aux réfugiés à Tokyo.
Jake Adelstein, journaliste américain spécialiste de la mafia japonaise, auteur du livre Tokyo Vice : An American Reporter on the Police Beat in Japan (éditions Pantheon Books), explique l’intérêt qu’ont les yakuzas dans la région du Tohoku, frappée par le séisme. « Le crime organisé japonais détient 3 % à 4 % de l’industrie du bâtiment. En étant les premiers sur le terrain, ils espèrent pouvoir récupérer une part du marché de la reconstruction. Et en avançant vite leurs pions, ils n’auront pas à payer cher. »

(…)
Pour ne pas attirer l’attention, les yakuzas ne se sont pas présentés en tant que tels dans les zones sinistrées. Les tatouages qui recouvrent leurs dos et leurs bras étaient masqués. Ces groupes sont aussi engagés dans une bataille pour améliorer leur image au Japon, et parmi les vingt organisations répertoriées en 2008, nombreuses sont celles qui ont leurs relais dans l’industrie du divertissement.

(…)
par Antoine Bouthier

Source LEMONDE.FR | 25.03.11 (Pour lire la suite accéder à l’article complet en cliquant ICI)

Les Échos, 21 mars 2011 : Le gouvernement japonais et les ingénieurs rappellent que la situation reste incertaine

Extrait :
« Nucléaire : À Fukushima, les autorités notent de légers « progrès »
Aucune nouvelle avarie majeure n’a été enregistrée sur le site au cours du week-end mais le gouvernement japonais et les ingénieurs rappellent que la situation reste incertaine. Tokyo a par ailleurs annoncé que la centrale nucléaire ne serait plus jamais utilisée. »

Source : https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/0201240027715-nucleaire-a-fukushima-les-autorites-notent-de-legers-progres-.htm

Aide au retour : deux avions en route pour le Japon

Pour faciliter le retour en France de ceux qui le souhaitent, deux avions sont en route vers le Japon. En fonction du nombre de personnes intéressées, les appareils rejoindront la France directement ou via des rotations par Séoul.

Les premiers décollages sont prévus dès demain, jeudi 17 mars. Les Français intéressés sont donc invités à se signaler dans les meilleurs délais à l’adresse suivante : aideretour.ambafrance@gmail.com.

Il faudra préciser dans ce courriel leur adresse e-mail, la composition de la famille (nom, prénom, date de naissance, numéros de passeport) ainsi que l’aéroport préférentiel de départ (Tokyo ou Osaka – la décision sera prise en fonction du nombre de demandes).

Message et recommandations de l’IRSN sur la situation à Tokyo – Mercredi 16 mars à 2 heures (heure de Tokyo)

Message et recommandations de l’IRSN sur la situation à Tokyo
Source : https://www.ambafrance-jp.org/

Mercredi 16 mars à 2 heures

* Les autorités japonaises font face à une situation grave sur le site nucléaire de Fukushima. Malgré l’éloignement, un accroissement des niveaux de radioactivité a déjà été constaté au niveau de l’agglomération de Tokyo, et reste attendu dans les prochaines heures en fonction de l’évolution de la météorologie (direction des vents dominants et chutes de pluie). Ces niveaux resteront probablement faibles, mais pourraient s’amplifier ultérieurement en fonction de l’évolution des réacteurs accidentés, avec un décalage de l’ordre de 20 à 30 heures compte tenu des conditions météorologiques actuelles.

* Plusieurs précautions peuvent être prises, compte tenu de cette situation, par les membres de la communauté française au Japon :

o A titre préventif, mais aussi afin de faciliter la tâche des autorités japonaises, dans l’hypothèse d’une aggravation importante de la situation, un éloignement de Tokyo (et plus généralement des régions relativement proches de la centrale de Fukushima) vers le sud du pays, ou un retour en France est recommandé à tous ceux dont la présence n’est pas indispensable sur leur lieu de résidence et de travail.

o S’agissant des personnes qui resteront présentes, il convient de suivre les consignes diffusées par les autorités japonaises en cas d’annonce d’une aggravation de la situation. Il convient notamment d’éviter autant que possible des déplacements sous la pluie, l’eau de pluie pouvant être contaminée par des particules radioactives, et plus généralement de limiter les déplacements ainsi que les aérations des logements et bureaux. Les autorités japonaises procéderont en cas de nécessité à la distribution de comprimés d’iode aux populations. Il est aussi possible de se procurer des comprimés d’iode auprès de l’ambassade. Ces comprimés sont surtout importants pour les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et jeunes adultes. En raison de leur durée d’effet limité, la prise de ces comprimés ne doit impérativement s’effectuer que sur les consignes données par les autorités nipponnes ou l’ambassade, qui agit en étroite relation avec les experts et médecins de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Communiqué de la CRIIRAD – Centrales nucléaires au Japon

Nous reprenons ici un communiqué de la CRIIRAD publié sur le forum et sur le site de l’association : https://www.criirad.org/

Communiqué de la CRIIRAD – Centrales nucléaires au Japon

14 mars 2011

Communiqués, CRIIRAD, Sur le terrain

La CRIIRAD dénonce la sous-évaluation de la gravité des accidents survenus sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et le manque crucial d’information tant sur les quantités de radioactivité rejetées depuis vendredi que sur les niveaux de contamination de l’air. Faute de ces données, il est impossible de se prononcer sur les niveaux de risques radiologiques. Les rares chiffres disponibles empêchent en tout cas de qualifier les rejets de « mineurs » (niveau 4 dans l’échelle INES) ou de « faibles » (déclaration télévisée de Mme Kosciusko-Morizet dimanche matin).

Un classement prématuré

Samedi 12 mars, les autorités japonaises ont classé au niveau 4 de l’échelle INES l’accident survenu sur le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi alors que l’accident était encore – est toujours – en devenir et que plusieurs autres réacteurs étaient en situation d’urgence radiologique. Les opérateurs de la centrale sont toujours en train de s’exposer à des niveaux d’irradiation très élevés pour éviter que la défaillance des systèmes de refroidissement des réacteurs n°1, 2 et 3 ne se transforme en catastrophe nucléaire. Des mesures extrêmes ont été prises pour refroidir à tout prix les réacteurs (notamment l’injection d’eau de mer en dépit des risques associés).

Le classement au niveau 4 a été enregistré sans correctif par l’AIEA. A notre connaissance, à ce jour, aucune autorité de sûreté nucléaire ne l’a remis en question.

Rappelons que l’échelle dite INES (International Nuclear and radiological Event Scale) classe les accidents nucléaires en fonction de leurs conséquences dans le site et à l’extérieur du site. Concernant les conséquences à l’intérieur du site, le niveau 4 correspond à un « endommagement important » du cœur ou des barrières radiologiques ; dès lors que l’endommagement est « grave », le classement passe aux niveaux 5, 6 ou 7 en fonction de l’importance des rejets de radioactivité à l’extérieur de l’installation, importance qui conditionne évidemment le niveau de risque d’exposition de la population :

– Le niveau 4 correspond à un rejet mineur de radioactivité dans l’environnement ;

– Le niveau 5 à un rejet limité susceptible d’entraîner l’application partielle de contre-mesures prévues ;

– Le niveau 6 à un rejet important susceptible d’exiger l’application intégrale des contre-mesures prévues ;

– Le niveau 7 à un rejet majeur avec effet considérable sur la santé et l’environnement :

A l’appui du classement au niveau 4 de l’échelle INES (endommagement important, mais pas grave, du cœur des réacteurs et rejets mineurs de radioactivité), ni les autorités japonaises, ni l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) n’ont publié de chiffres : ni sur l’ordre de grandeur des rejets, ni sur leur composition isotopique (nature et proportion des radionucléides présents qui déterminent la radiotoxicité des émissions radioactives) ni sur les niveaux de contamination de l’air à différentes distances de l’installation.

Tout aussi surprenantes sont les déclarations télévisées de la ministre de l’Ecologie qui a qualifié dimanche matin les rejets radioactifs de « faibles », alors même qu’elle reconnaissait ne disposer d’aucun chiffre. Cette qualification se fondait-elle sur l’évaluation des spécialistes de l’IRSN, de l’ASN et d’AREVA qu’elle avait réunis auparavant pour faire le point sur l’accident ? Il serait intéressant de savoir si la minimisation est imputable aux experts officiels (comme en 1986) ou à l’échelon politique.

Selon la CRIIRAD les rejets ne sont ni « mineurs », ni « faibles »

Sur la base des trop rares mesures disponibles, la CRIIRAD réfute formellement ce classement.

Samedi 12 mars, les débits de dose auraient en effet atteint 1,5 mSv/h (milllisievert par heure) aux abords immédiats de la centrale, avant de décroître après les opérations de décompression du réacteur, c’est-à-dire après le rejet de radioactivité dans l’atmosphère. Précisons qu’une valeur de 1,5 mSv par HEURE est de l’ordre de 10 000 fois supérieure au niveau ambiant normal et que la limite de dose réglementaire maximum admissible pour la population est de 1 mSv par AN (de 20 mSv/an pour les travailleurs). Ces niveaux d’irradiation indiquent que les rejets n’ont rien de « faibles » ou de « mineurs ». Une valeur de 100 µSv/h aurait été relevée dimanche par des journalistes à 2 km de l’installation. Si ce chiffre est avéré, il traduit la persistance et l’importance des rejets dans l’environnement.

Un terrible manque de transparence

Si les autorités affirment que les rejets sont mineurs ou faibles, elles doivent le justifier sur la base d’éléments chiffrés, objectifs et vérifiables.

La CRIIRAD demande que soient publiées les évaluations de la quantité totale de radioactivité rejetée par chacun des réacteurs accidentés ainsi que la composition isotopique des rejets. La CRIIRAD demande également la publication des niveaux de contamination de l’air : cartographie des activités volumiques (Bq/m3) pour les radionucléides clefs en fonction de la distance et du temps. Il importe de déterminer l’intensité et les déplacements des masses d’airs contaminées. Les informations disponibles suggèrent en effet que les rejets radioactifs de la centrale de Fukishima Daiichi ont atteint hier la centrale d’Onagawa située à 110-120 km au nord.

Evolutions météorologiques préoccupantes

INFO DE LA CRIIRAD? ORGANISATION OFFICIELLE ET INDEPENDANTE FRANCAISE
Il importe de souligner que plusieurs services météorologiques ont annoncé dimanche que les conditions météorologiques – qui étaient plutôt favorables vendredi et samedi (vents d’ouest) – allaient s’inverser, avec des vents qui devraient désormais souffler vers l’intérieur des terres. Des pluies seraient également annoncées ce qui conduit, en cas de contamination de l’air, à intensifier les dépôts au sol. Dans un communiqué du 13 mars, l’AIEA annonce au contraire que les vents souffleront vers le nord-est, éloignant les rejets radioactifs des côtes japonaises. « In partnership with the World Meteorological Organization, the IAEA is providing its member states with weather forecasts for the affected areas in Japan. The latest predictions have indicated winds moving to the Northeast, away from Japanese coast over the next three days.” L’AIEA n’a pas modifié cette information dans ses communiqués les plus récents. S’agit-il d’une version modifiée de l’anticyclone censé protéger la France en 1986 ?

Ces incertitudes doivent absolument être levées. Pour assurer au mieux la protection de la population, ou plutôt pour limiter au maximum son exposition, il est essentiel de disposer d’informations fiables et en temps réel sur les activités rejetées, sur la vitesse et la direction des vents, sur l’évolution de l’activité de l’air et des dépôts au sol.

Si les informations sur les ordres de grandeur des activités, des concentrations et des doses ne sont pas publiées pendant la phase de crise, il y a fort à craindre qu’il sera très difficile d’établir après coup la réalité des niveaux d’exposition.
Ils ne disent Que ce qui rassure !
bon courage.

Séisme et conséquences : message de l’Ambassade de France du 14 mars à 15h.

SEISME : Message de l’Ambassade à la communauté française

Lundi 14 mars à 15h

– DERNIERE INFORMATION
– IMPORTANT

1. Pertes humaines :
Plus de 10 000 morts.

2. Point ressortissants :
Depuis ce matin, grâce à la reprise des télécommunications, 16 ressortissants ont pu être contactés, ils sont seins et saufs. Seuls 4 d’entre eux restent injoignables.

3. Point nucléaire :
* Deux explosions simultanées ont eu lieu ce matin dans la centrale de Fukushima (Fukushima I-3). Les causes sont encore en cours d’analyse, mais les autorités japonaises viennent de confirmer à l’Ambassadeur qu’il s’agit bien d’une explosion d’hydrogène (comme avant-hier à Fukushima I-1), sans endommagement du réacteur. Les mêmes autorités estiment que la situation est sous contrôle et qu’aucune autre explosion n’est attendue.

Selon l’Agence de sûreté nucléaire, avec laquelle nos spécialistes sont en contact, les émanations radioactives seraient du même ordre que celles de l’explosion précédente. L’état des radiations sur tout le territoire japonais peut être consulté à l’adresse suivante : [https://www.bousai.ne.jp/eng/]. Elle montre que la situation était normale à partir de Ibaraki et en deçà, vers le sud, à 14h.30. Par ailleurs, selon l’Agence japonaise de météorologie, avec laquelle nous sommes également en contact, le vent était faible et orienté vers le nord-est, c’est à dire dans une direction opposée à celle de Tokyo.

* Toujours selon la même source, la situation est stable partout ailleurs : les refroidissements des réacteurs se poursuivent.

4. Point séisme
Dernière information
La probabilité de séisme diminue. L’Agence météorologique du Japon a indiqué que les chances pour qu’il y ait un autre séisme d’ici 3 jours étaient désormais de 40% contre 70% précédemment, avec une intensité de +5 contre 7.

5. Recommandations

* L’Ambassade réitère les recommandations données hier :

– ne pas céder à la panique ;

– même si aux dires des autorités japonaises auxquelles nous accordons notre confiance, la ville de Tokyo n’est absolument pas soumise à une quelconque retombée radioactive, nous pensons raisonnable de conseiller aux personnes qui n’ont pas de raison essentielle de rester à Tokyo de s’éloigner quelques jours de la région du Kanto ;

– les autres personnes sont invitées à suivre les recommandations des autorités japonaises (se calfeutrer à son domicile pour les personnes proche des zones à risque ; constituer des provisions d’eau et de nourriture pour les autres, ne pas s’éloigner de son domicile).

Important (19h40) Une équipe de la sécurité civile française devrait arriver ce soir à Tokyo pour se rendre à Sendai afin de prêter main forte aux autorités japonaises. Cette équipe apportera des pastilles d’iode. Nous prépositionnerons ces pastilles au près des ilotiers afin qu’elle puissent être distribués immédiatement dans le cas où les autorités japonaises donneraient des instructions en ce sens. Nous rappelons que ces comprimés sont à prendre qu’en cas de très forte menace de contamination nucléaire, un scénario qui n’est pas du tout celui que nous envisageons actuellement dans la région de Tokyo.

Sur la prise d’iode, à titre d’information :

– A partir de 12 ans, adultes, y compris femmes enceintes ⇒ 2 comprimés d’iode à 65 mg ;
– Enfants de 3 à 12 ans ⇒ 1 comprimé d’iode à 65 mg,
– Enfants de 1 mois à 3 ans ⇒ un demi-comprimé d’iode à 65 mg ;
– Nourrissons jusqu’à 1 mois ⇒ un quart de comprimé d’iode à 65 mg.

La thyroïde est une glande sensible, il convient donc de respecter la dose recommandée et de ne pas multiplier inutilement la prise d’iode.

Il est très important de choisir le bon moment pour en absorber, lorsque cela devient nécessaire. Il est recommandé de prendre ce traitement préventif, 6 heures avant l’exposition. Après 4 heures de retard la prise n’a presque plus d’efficacité.

Là encore, il conviendra de suivre les conseils des autorités japonaises et nos propres consignes que nous vous communiquerons.

Source : Service de Communication et d’Information (14 mars)

Pour celles et ceux qui n’auraient pas bien lu le précédent article reprenant un message émanant de l’ambassade

Dernier message sur le site de l’Ambassade : Dimanche 13 mars à 18.00 heures
Nous sommes le lundi 14 mars et il est 08h30 du matin, heure japonaise.
4. Recommandations : Compte tenu de ce qui précède (le risque d’un fort tremblement de terre et l’incertitude sur la question nucléaire), il paraît raisonnable de conseiller à ceux qui n’ont pas une raison particulière de rester sur la région de Tokyo de s’éloigner de la région du Kantô pour quelques jours.
(…)
En cas de sortie indispensable, il est nécessaire de porter un masque respiratoire. Nous rappelons que l’absorption de capsules d’iode n’est pas un acte anodin…