Interpellation d’un père français par la police japonaise

Source : sos-parents-japan.org
Nous apprenons que Monsieur Jacques COLLEAU, responsable international de SOS PAPA, a été interpellé par la police japonaise, samedi 13 juin à 15 heures, alors qu’il se trouvait devant le domicile de ses ex-beaux-parents à Kazo (préfecture de Saitama, Japon), lieu où réside sa fille Marie-Anne (9 ans) depuis son enlèvement par sa mère japonaise. Monsieur Colleau, qui n’a pas pu rencontrer son enfant depuis 5 années, désirait se manifester  pacifiquement en ramenant de France un cadeau à sa fille (une guitare) pour que celle-ci sache que son papa ne l’oubliait pas. Ses ex-beaux-parents ont appelé la police. Se doutant de l’issue que pourrait prendre sa visite, Monsieur Colleau s’était, heureusement, fait accompagner par une équipe de la télévision NHK, qui a pu filmer la scène.
Étrange pays que le Japon, où les pères dont les enfants ont été enlevés sont interpellés, mais où les kidnappeuses courent toujours.

SOS Papas et SOS Parents Japan : communiqué conjoint

SOS Papa et SOS Parents Japan ont diffusé un communiqué conjoint en vue d’un rassemblement devant l’Ambassade du Japon à Paris, le 29 juin 2009, à 14h00.

HALTE AUX ENLÈVEMENTS ET À LA SÉQUESTRATION DE NOS ENFANTS !
Le JAPON doit leur laisser enfin, après séparation du couple parental, l’accès à leurs DEUX parents et à leur famille française !
Au JAPON, 166.000 enfants victimes, dont des enfants franco-japonais, sont chaque année privés jusqu’à leur majorité de l’un de leurs parents (presque toujours leur père) après séparation de ceux-ci.
La monoparentalité y est alors en effet la règle et les droits de visite, dans les rares cas où ils sont accordés, sont réduits à quelques pauvres heures mensuelles, et pas respectés si le parent ayant la garde s’y oppose, en toute impunité.
En cas d’enlèvement parental international ou commis à l’intérieur du Japon par le parent japonais, celui-ci se voit « étrangement » confier la garde de l’enfant par la justice japonaise.
Le JAPON bafoue honteusement la Convention des Nations Unies de 1989 sur les Droits de l’Enfant dans l’indifférence générale.
Les enfants franco-japonais de mère japonaise sont, après séparation ou divorce du couple parental, des enfants généralement privés en pratique jusqu’à leur majorité, voire définitivement du fait de l’aliénation parentale dont ils sont victimes, de leur Papa français, de toute leur famille française, de leur second pays, la FRANCE, et de leur seconde culture, française, sur fond inavoué de xénophobie.
Les conséquences psychologiques sur les ENFANTS de cette privation ignoble et institutionnalisée sont terribles (régression, désocialisation, échec scolaire, délinquance, problèmes d’identification, etc). Elles sont le plus souvent irréversibles.

SOS PAPA, avec le soutien de SOS PARENTS JAPAN, exige :
La signature par le Japon de la Convention de La Haye de 1980 sur les Aspects Civils de
l’Enlèvement International d’Enfants,
Le partage de l’autorité parentale après séparation du couple parental,
L’inscription dans la loi japonaise du Droit de Visite et d’Hébergement, et à terme de la
Résidence Alternée,
La prise en compte du Syndrome d’Aliénation Parentale par les tribunaux japonais,
La reconnaissance légale du droit des enfants binationaux à recevoir une double
éducation culturelle et linguistique,
Le traitement égal, dans les faits, des parents étrangers et japonais devant la justice
japonaise,
L’attribution aux tribunaux des affaires familiales japonais de moyens coercitifs
permettant l’application de leurs décisions
La nomination d’une commission juridique franco-japonaise destinée à régler les cas
d’enfants franco-japonais en souffrance, la Convention de La Haye précitée n’étant pas
rétroactive.

SOS PAPA, 84 Bd Garibaldi, 75015 PARIS SOS PARENTS JAPAN
Tel 01 47 70 25 34
https://sos-parents-japan.org
https://sospapa.net

contact@sos-parents-japan.org
international@sospapa.org

Toujours plus de travailleurs précaires au Japon (Le Monde, Philippe Pons)

Extrait de cet article à lire sur le site lemonde.fr :
« … A la suite de l’effondrement des marchés financiers en septembre 2008, les SDF se sont multipliés. Officiellement, ils étaient 18 500 en janvier 2009. En réalité, au moins le double. Leur nombre augmente chaque jour : 400 000 personnes ont perdu leur emploi depuis septembre. La majorité d’entre elles étaient employées en CDD. Avec leur travail, elles ont aussi perdu le logement en dortoirs fourni par l’entreprise. »
(…)

Auprès des naufragées de Tokyo (Le Monde, Philippe Pons)

Extrait d’un article du journal Le Monde paru dans l’édition du 10.06.09.

(…)
La rue Ameyoko, dans le quartier populaire de la gare d’Ueno, est dans la journée un grand marché à prix modérés. A peine les boutiques sous la voie ferrée ont-elles fermé vers 21 heures que, dans les effluves des poissonneries et le fracas des trains, des sans-abri ramassent les cartons entassés devant les rideaux de fer. Certains les rangent pliés dans des charrettes à bras pour les vendre. D’autres en font ce que dans le jargon de la rue ils nomment une « fusée » : un assemblage oblong dans lequel ils se glissent pour dormir.
Formant une infime minorité – 4 % des 4 700 sans-domicile-fixe recensés à Tokyo (nombre qui a sans doute doublé aujourd’hui) -, les femmes vivent solitaires, parlent peu entre elles, se méfient les unes des autres. Sans passé. Sans avenir. La majorité des femmes SDF a dépassé la cinquantaine. Quelques-unes ont un petit revenu, insuffisant pour avoir un logement, et cherchent à dissimuler qu’elles sont sans abri. Certaines viennent du monde des bars et de la prostitution. Pour d’autres, la vie a chaviré : violence domestique, absence de revenus, éviction d’un logement…
Parmi les SDF au Japon, il y a les « sédentaires » qui ont un endroit où dormir – une tente le plus souvent – et ceux qui pérégrinent. Les femmes font partie des seconds. Certaines vivent en couple dans des villages de tentes dans des parcs ou sur les berges du fleuve de Tokyo, la Sumida. Mais la plupart errent, solitaires : « Frayer avec les hommes complique la vie, crée des rivalités. On se fait exploiter, battre. Il vaut mieux se tenir à l’écart », disent-elles.
(…)
Lire la suite sur le journal Le Monde

Philippe Pons

Article paru dans l’édition du 10.06.09.
Copyright Le Monde

Au Japon, les suicides se multiplient à cause de la crise économique (Le Monde)

Au Japon la crise n’a pas que des répercussions négatives sur les entreprises. Elle a entraîné une augmentation significative du nombre de suicides, avec plus de cent cas répertoriés par jour en avril, indique jeudi 28 mai le directeur de Lifelink, un groupe de prévention du suicide.
(…)
Le taux de suicides au Japon est déjà l’un des plus élevés parmi les pays développés avec 24 cas pour 100 000 habitants ces dernières années, pour, par exemple, 11 aux Etats-Unis. En avril, il a augmenté de 6 % par rapport à la même période en 2008, selon des statistiques de la police rendues publiques mercredi.
Source et copyright Le Monde
Lire l’article complet ici.

Le Monde diplomatique : Manière de voir — Le Japon méconnu

Numéro 105 / Juin – juillet 2009
Dans sa série « Manière de voir », Le Monde Diplomatique a sorti un numéro intitulé « Le Japon méconnu ».
Voir cette page.
Dans cet ouvrage, on trouvera les articles ci-après :
Malaise et révoltes de la génération perdue, de Odaira Namihei
Des Japonais pas comme les autres, de Christian Kessler
Une agriculture abandonnée aux impératifs de la haute croissance, de Augustin Berque
Remise en question du « modèle » occidental, de Philip S. Golub
Entre protectionnisme et différence culturelle, de Bruno Dethomas
Le péril jaune version américaine, de Serge Halimi
Le sanctuaire Yasukuni, ou la mémoire sélective, de Takahashi Tetsuya
Apprendre à se souvenir de Nankin, de Antoine Halff
Cobayes humains pour l’unité 731, de Jacques Decornoy
Hiroshima, 6 août 1945, de John Hersey
Contre le colonisateur britannique, les militaires nippons, de Christopher A. Bayly et Tim Harper
L’histoire cachée des « Japonais américains », de Bruno Rochette
De solides ambitions militaires qui passent par… les Etats-Unis, de Emilie Guyonnet
Surenchère nucléaire entre Tokyo et Séoul, de Selig S. Harrison
L’Amérique entre amour et frustration, de Chalmers Johnson
Regards chinois sur l’Archipel, de Yang Baoyun
Quand l’Asie étudiait sur les bancs japonais, de Karoline Postel-Vinay
Où en est l’égalité des sexes ?, de Nakajima Satoko et Tanasawa Naoko
Débat au point mort sur la peine capitale, de Aurore Brien
La pègre des yakuzas infiltrée dans le monde de l’économie, de Philippe Pons
Construire le présent, reconstruire le passé, de Alain Jouffroy
Tokyo dégaine ses armes de distraction massive, de O. N.
Internet et moi, de Oe Kenzaburo
Etranges étrangers sur grand écran, de Max Tessier

Enlèvement international d’enfants : Communiqué de presse conjoint des Ambassades du Canada, de France, du Royaume-Uni et des Etats-Unis d’Amérique

21 Mai 2009 – Tokyo, Japon
Quand un parent enlève son enfant avec l’intention de priver l’autre parent de tout contact avec lui, c’est pour eux tous une véritable tragédie. Le Canada, la France, le Royaume Uni et les Etats-Unis adhèrent tous quatre à la Convention de La Haye sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants (ci-après désignée « la Convention »), laquelle a précisément pour finalité d’épargner aux enfants une telle tragédie.
La Convention cherche à protéger l’enfant des effets nocifs de son déplacement illicite ou de sa rétention au delà des frontières. A cet effet, la Convention comporte des dispositions pour assurer son retour immédiat dans l’Etat où se trouve son domicile habituel et où un tribunal compétent peut prendre une décision quant à sa garde. Elle garantit également pour les deux parents le droit d’accès à l’enfant. A ce stade, plus de 80 Etats ont adhéré à la Convention.
Le Japon est le seul Etat du G7 qui n’a pas adhéré à la Convention. Le parent « oublié » d’un enfant qui a été enlevé vers le Japon, ou en dehors du Japon, a peu de chance de le voir revenir et rencontre les plus grandes difficultés à se faire reconnaître un droit de visite ou à exercer envers lui ses devoirs et ses droits parentaux.
En raison du grand nombre de nos ressortissants nationaux que touche l’enlèvement parental au Japon, les représentants de nos ambassades se sont retrouvés aujourd’hui à ce symposium au Centre culturel américain pour débattre de nos mêmes préoccupations, en présence d’un public très divers, confronté ou sensibilisé à ce problème.
Nous partageons avec le Japon, un pays allié et un partenaire important, de nombreuses valeurs communes. Ceci rend particulièrement déconcertante notre incapacité à trouver des solutions réalistes dans la plupart des cas d’enlèvement parental au Japon.
Nous considérons l’épanouissement des enfants qui ont été victimes d’un enlèvement international comme une haute priorité et nous croyons que nos enfants doivent grandir en conservant des liens avec leurs deux parents. Nous invitons par conséquent le Japon à adhérer à la Convention. Dans l’intervalle, nous le pressons de prendre les mesures nécessaires pour permettre aux parents qui ont été séparés de leur enfant de maintenir un lien avec lui et de le voir régulièrement. Nous désirons vivement que notre dialogue avec le Japon sur cette importante question progresse grâce à son adhésion à la Convention.

(Communiqué à la Conférence de presse conjointe, Ambassade des États-Unis à Tokyo, 21 mai 2009)

Source : https://afe-asie-nord.org/?p=628

Japan Pays Foreign Workers to Go Home (The New York Times)

Un article publié sur le site du New York Times Copyright New York Times
Extrait : Officials in Hamamatsu, an industrial town in central Japan, describe the plan to encourage Latin American guest workers, who are descendants of Japanese emigrants, to return home.
HAMAMATSU, Japan — Rita Yamaoka, a mother of three who immigrated from Brazil, recently lost her factory job here. Now, Japan has made her an offer she might not be able to refuse.
Sergio Yamaoka, left, and his wife, Rita, came to Hamamatsu from Brazil with their three children three years ago, at the height of the export boom. But in recent months, the Yamaokas both lost their auto factory jobs.
The government will pay thousands of dollars to fly Mrs. Yamaoka; her husband, who is a Brazilian citizen of Japanese descent; and their family back to Brazil. But in exchange, Mrs. Yamaoka and her husband must agree never to seek to work in Japan again.
“I feel immense stress. I’ve been crying very often,” Mrs. Yamaoka, 38, said after a meeting where local officials detailed the offer in this industrial town in central Japan.
“I tell my husband that we should take the money and go back,” she said, her eyes teary. “We can’t afford to stay here much longer.”
Japan’s offer, extended to hundreds of thousands of blue-collar Latin American immigrants, is part of a new drive to encourage them to leave this recession-racked country. So far, at least 100 workers and their families have agreed to leave, Japanese officials said.
But critics denounce the program as shortsighted, inhumane and a threat to what little progress Japan has made in opening its economy to foreign workers.

Lire l’article intégral sur le site du New York Times (Copyright New York Times)

Santé publique au Japon : Ça ne s’arrange pas!

Lu aujourd’hui dans la revue de presse de actu.jp : Des patients fiévreux rejetés des hôpitaux tokyoïtes
D’après une enquête menée par les autorités de la préfecture de Tokyo, de nombreuses personnes présentant des symptômes grippaux mais déclarant ne pas s’être rendus dans un pays touché par la pandémie de nouvelle grippe, ont été renvoyés chez eux sans examen médical alors qu’ils se présentaient dans un des hôpitaux de la capitale.
92 patients ont ainsi été rejetés par les établissements médicaux entre samedi matin et mardi après-midi.
Les autorités admettent que l’affolement ait pu conduire certaines personnes à consulter sans raisons valables, mais ont rappelé aux hôpitaux qu’ils devaient accueillir toute personne souffrante suspectée d’être infectée par le virus de la grippe A H1N1.
Note de la rédaction : Après le refus de soigner des patients dans les services d’urgences, voici un nouvel exemple préoccupant de la dégradation du système de santé au Japon.

Au Japon, les femmes attendront (L’Express)

Un article de Philippe Mesmer, publié le 04/05/2009 sur le site de l’Express.
Extrait : « Bien des entreprises nipponnes se séparent de leurs employées en les acculant à la démission.
Sous l’effet de la crise, la situation de la main-d’oeuvre féminine, déjà peu reluisante, s’aggrave dans l’archipel. Invoquant la crise en occultant la mysoginie, de plus en plus d’entreprises poussent leurs salariées vers la sortie.
Employées le plus souvent à temps partiel, par intérim ou à durée déterminée, les Japonaises sont les premières à faire les frais du ralentissement économique.
En l’absence totale ou presque de protection sociale, la situation prend parfois des proportions dramatiques : les mères célibataires, dont le salaire annuel moyen atteint 2 130 000 yens annuels (16 674 A), soit 38 % du revenu moyen, souffrent tout particulièrement.
Alors que le Fonds monétaire international prévoit une contraction de 6,2 % du PIB en 2009, certaines entreprises vont jusqu’à flirter avec l’illégalité pour se séparer d’employées embauchées, en principe, pour une durée indéterminée.
Premières visées, les femmes qui attendent un enfant ou qui ont accouché. Pour les faire partir, il suffit de les affecter dans un service où les horaires sont incompatibles avec ceux d’une vie de famille. Ou encore les obliger à faire des heures supplémentaires… »
Lire la suite sur le site de l’Express.
Copyright L’Express

Le Japon à l’heure du savoir partagé (Le Monde)

Un article de Philippe Mesmer dans le journal Le Monde. (Copyright Le Monde)
Extrait : Pris dans un vent de découverte, le Japon imagine de nouvelles transmissions du savoir, gratuites, civiques, ancrées dans la communauté. La mode bat son plein. Ce « buzz » ne saurait surprendre, à l’heure où l’Archipel succombe à l’attrait des jeux vidéos ludico-éducatifs ou des Open college, des services de cours ouverts à tous mis en place par les universités ou certains groupes des médias pour apprendre une langue, suivre des leçons d’histoire ou s’adonner à une activité artistique. Autant d’initiatives – et souvent de succès – qui illustrent une soif de découverte qui a conduit les universités à profiter du développement d’Internet pour multiplier les cursus à suivre à distance et à tout âge.
Mais tout cela reste institutionnel et souvent onéreux. Un trimestre en Open college peut revenir à 50 000 yens (384 euros) pour une dizaine de leçons. Le tarif minimum d’un cursus complet suivi à distance est de 700 000 yens.
A l’Université de Shibuya, en revanche, les cours sont gratuits. Cet « établissement » né en septembre 2006 dissimule un concept nouveau dans l’Archipel. « C’est un moyen d’apprendre ancré dans la communauté et l’environnement local », explique son président, Yasuaki Sakyo, 29 ans. Il ne s’agit plus de transmettre un savoir, mais « de le partager ». L’université formée sous le statut d’organisation à but non lucratif n’a pas de locaux : « Le campus, c’est la ville. »
Accessible sans concours d’entrée, elle n’accorde pas de diplôme mais elle « met en relation ». Elle contacte des personnes qui vivent ou travaillent à Shibuya, quartier vibrionnant de Tokyo où se côtoient différents univers, de la mode au design, voire l’édition. Elle les invite à partager leur passion ou leur savoir. Puis elle trouve un café, un gymnase, une école, un magasin, un parc… et annonce le cours sur son site. Les leçons, sur des sujets aussi variés que la calligraphie ou l’aromathérapie ont lieu un week-end par mois.

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Ces enfants enlevés par un de leurs parents (au Japon)

C’est le titre du reportage de France 24 présenté sur son site web avec une vidéo.
À visionner à https://www.france24.com/fr/20090427-reportage-japon-enfants-enleves-parents-droits-code-civil
Sur l’archipel, les cas d’enlèvements d’enfants de couples mixtes ou japonais sont fréquents. Et, bien souvent, la loi nippone laisse le parent désireux de revoir son enfant sans recours.
enfant-enleve-au-japon.jpgQuelques photos. C’est tout ce que Richard conserve de son fils de 9 ans. Il y a 2 ans et demi, son fils a été emmené par sa mère japonaise. « Sans prévenir, mon épouse a quitté le domicile conjugal en emmenant l’enfant avec elle pendant que j’étais en France pour m’occuper de ma mère. Lorsque je suis allé voir la police, ils m’ont répondu : « Ça ne nous regarde pas, débrouillez-vous », raconte ce père effondré.
Richard est sans recours. Le Japon n’a pas signé la Convention de La Haye sur les aspects civils des déplacements illicites d’enfants. De plus, l’acte de sa femme n’est pas considéré comme un crime au Japon, et le droit de visite n’est pas non plus inscrit dans le code civil nippon. « Je n’ai aucun droit de regard, ni sur la vie quotidienne de mon fils, ni sur son éducation. Par contre, j’ai le devoir de payer une pension alimentaire qui est très lourde », ajoute-t-il.
Les autorités françaises se sont saisies du dossier, mais leur marge de manœuvre est restreinte. Philippe Faure, ambassadeur de France au Japon explique qu’il ne dispose d’aucun moyen de pression. « Nos seuls moyens, indique le diplomate, sont de convaincre les Japonais que ce sont des droits de l’Homme élémentaires pour un père de voir son enfant. »
Plusieurs centaines d’étrangers sont concernés. Des pères pour la plupart. Certains n’ont pas vu leur enfant depuis des années. Mais les cas les plus nombreux concernent des couples japonais. Selon les statistiques officielles, chaque année, sur l’archipel, 166 000 enfants sont coupés d’un de leurs parents. Souvent définitivement. Copyright france24.com
Note de la rédaction de france-japon.net :
Cet énorme scandale au Japon va-t-il encore durer longtemps? Puisque ce pays se plaint d’enlèvements de ressortissants Japonais par des Coréens du Nord, il ferait bien de balayer devant sa porte.

Vidéos de la conférence du Dr Naouri devant des parlementaires japonais (1 et 2)

Le Dr Aldo Naouri a donné devant des parlementaires japonais, le 21 avril 2009, une conférence intitulée « L’intérêt pour l’enfant de garder le contact avec ses deux parents tout au long de son développement » dans le cadre des réflexions actuelles au Japon sur la réglementation en matière de droit de la famille.
Cette conférence a été organisée à l’initiative de notre élu à l’AFE, le Conseiller Thierry Consigny, et a reçu le soutien de l’Ambassadeur de France au Japon, M. Philippe Faure.
L’événement a été couvert par plusieurs médias français dont Le Figaro, et M6 (Zone Interdite) et France 2 (Envoyé Spécial) et a été suivi attentivement par l’inter-association des organisations de parents privés de leurs enfants suite à une séparation ou un divorce  (le réseau Oyakonet, l’Alliance japonaise pour des droits parentaux équitables, ainsi que SOS Parents Japan). Outre plusieurs parlementaires, quelques parents (japonais et étrangers), ne pouvant rendre visite à leurs enfants car leurs droits élémentaires (ceux des enfants et des parents) sont bafoués au Japon, ont suivi la conférence avec intérêt. M. Abassi, magistrat de formation, et sous-directeur des droits des personnes au ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE) est également intervenu brièvement pendant la conférence.
Aldo Naouri a exercé le métier de pédiatre pendant quarante ans et s’est spécialisé dans la question des relations parents-enfants et au sein de la cellule familiale. Il a écrit de nombreux ouvrages, tous destinés à aider les parents d’un enfant dans leur aventure de parents. Parmi eux « L’Enfant bien-portant » en 1993, « Le Couple et l’enfant » en 1995 ou « Éduquer ses enfants » en 2008. Son dernier livre qui a connu un large succès avec plus de 300 000 exemplaires a provoqué de vives polémiques en prônant le retour à l’autorité dans l’éducation parentale.

Voici la première partie de la conférence en français avec traduction consécutive en japonais.


Conférence du Dr Naouri au Japon : « L’intérêt pour l’enfant de garder le contact avec ses deux parents… » (1) de France-Japon.net on Vimeo.

Conférence du Dr Naouri au Japon : « L’intérêt pour l’enfant de garder le contact avec ses deux parents… (2) de France-Japon.net on Vimeo.

Faute d’enfants, le Japon vend ses écoles

Des écoles primaires de l’île d’Hokkaido seront proposées aux enchères sur le site Yahoo! Japan.
Une municipalité japonaise s’apprête à vendre aux enchères sur internet quatre écoles primaires devenues inutiles en raison de la baisse du nombre d’élèves.
La petite ville de Niikappu, située sur l’île nippone septentrionale de Hokkaido, prévoit de proposer le mois prochain au plus offrant ses quatre écoles désertées, via le site d’enchères de Yahoo! Japan, selon Hidenori Tsutsumi, un fonctionnaire municipal chargé de suivre l’affaire.

Article à lire sur le site de liberation.fr. Source AFP et Libération.

Après l’avoir longtemps occulté, le Japon découvre le phénomène de pauvreté

Un article du journal LE MONDE écrit par Philippe Pons, Article paru dans l’édition du 07.04.09.
Extrait : Selon Makoto Yuasa, « la protection sociale au Japon a été entamée sur trois plans : réduction des prestations étatiques, allégement des charges des firmes, extension du travail précaire ». « Le néolibéralisme a eu raison du modèle nippon de l’emploi et le marché du travail a été entraîné vers le bas, juge-t-il. C’est la « société toboggan » : vous commencez à descendre, passant d’un emploi dans une société importante à un poste dans une PME, puis à un autre et ainsi de suite. Vous finissez par franchir le seuil de la pauvreté. Il est pratiquement impossible de remonter. La société japonaise établit une corrélation entre travail et identité sociale. Si l’on perd son travail, on perd ses droits. Les démunis, prisonniers de cette perception, ont tendance à se percevoir comme des vaincus, responsables de leur sort. »
Lire l’article ici.

Éviter les bars de Roppongi…

Voici un message envoyé par l’ambassade des États-Unis à Tokyo à tous les résidents américains au Japon :
https://tokyo.usembassy.gov/e/acs/tacs-warden20090317-01.html
En gros : éviter les bars de Roppongi car le cas de victimes droguées et volées augmente sensiblement.
Message posté initialement dans le forum de Sciencescope ici.

Divorces franco-japonais : Question écrite posée par M. Richard YUNG (représentant les Français établis hors de France)

Source : https://www.senateursdesfrancaisdumonde.net/richard-yung/francais-a-l-etranger/1015/divorces-franco-japonais.html
Question écrite n° 07068 posée par M. Richard YUNG (représentant les Français établis hors de France) publiée dans le JO Sénat du 22/01/2009
M. Richard Yung attire l’attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur les difficultés très graves rencontrées au Japon par certains ressortissants français séparés ou divorcés d’avec un ressortissant japonais. Plusieurs drames familiaux découlent actuellement de l’application de la législation nippone. Celle-ci ne reconnaît pas le partage de l’autorité parentale. En cas de divorce au Japon, un seul parent hérite de l’autorité parentale jusqu’à la majorité de l’enfant (20 ans). Dans plus de 80% des cas, c’est à la mère qu’est attribué l’exercice de cette autorité après le divorce. Or, les couples franco-japonais étant majoritairement constitués d’un ressortissant français et d’une ressortissante japonaise, ce sont des pères français qui sont le plus souvent concernés par l’application de la législation nippone. En outre, des parents français sont aujourd’hui privés du droit de voir leur enfant car le droit japonais reconnaît très rarement le droit de visite et la non présentation de l’enfant n’est pas sanctionnée dans ce pays. Ces pratiques sont contraires à la convention internationale des droits de l’enfant, que le Japon a signée en 1994 et dont l’article 9 stipule que les États parties respectent le droit de l’enfant séparé de ses deux parents ou de l’un d’eux d’entretenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents. De plus, le Japon ne sanctionne pas l’enlèvement parental et il n’a pas encore signé la convention internationale sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants. Cette situation étant préjudiciable à certains ressortissants français, il lui demande donc quelles sont les initiatives que le Gouvernement français entend prendre afin de coordonner ou d’harmoniser le droit de la famille entre la France et le Japon dans le souci de faire prévaloir l’intérêt supérieur des enfants nés de couples franco-japonais.

Réponse de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice publiée dans le JO Sénat du 12/03/2009
La garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l’honorable parlementaire qu’elle porte la plus grande attention à la lutte contre les déplacements internationaux dont sont victimes, au premier chef, des enfants, ainsi projetés au coeur de conflits familiaux souvent dramatiques. En l’absence d’accord international comportant des dispositions applicables à la coopération familiale entre la France et le Japon, les difficultés soumises en ce domaine au ministère de la justice sont systématiquement portées dans les plus brefs délais à la connaissance du ministère des affaires étrangères et européennes, notamment aux fins de mise en place d’une assistance consulaire. De plus, les parents victimes d’un déplacement d’enfant, notamment de France vers le Japon ou inversement, ou ceux éprouvant des difficultés pour exercer un droit de visite, ont la possibilité de solliciter de la direction des affaires civiles et du sceau (bureau de l’entraide civile et commerciale internationale) une aide à la médiation familiale, dans le but de dégager des solutions consensuelles afin de régler le litige. Continuer la lecture de Divorces franco-japonais : Question écrite posée par M. Richard YUNG (représentant les Français établis hors de France)

« TOKYO SANPO », un livre de Florent Chavouet (éd. Philippe Picquier)

Florent Chavouet dont nous avions parlé dans notre blog va sortir un livre « TOKYO SANPO » (éditions Philippe Picquier), à partir du 23 mars 2009 en librairie. Le 1er Avril, il sera dédicacé par l’auteur à l’espace Japon, 12 rue de Nancy, Paris 10e.
Voir le site de Florent Chavouet


Recherche de témoignages d’enlèvements d’enfants

Lu sur le forum de france-japon.net, ce message d’une journaliste :
Message : Recherche de témoignages d’enlèvements d’enfants
Je suis une journaliste désireuse de faire un reportage écrit ou télé sur la question des couples mixtes ayant divorcé et dont un des parents est à présent privé de voir ses enfants. Je recherche des témoignages de pères vivant en France ou au Japon et dont les enfants ont été emmenés par leur ex-femme japonaise. Cette problématique est de plus en plus courante et mérite d’être portée sur la place publique française.
Les témoignages de toute autre personne impliquée dans ce genre d’histoire sont également les bienvenus. N’hésitez pas à me contacter (
dignocsc@gmail.com ). Merci d’avance.
Voir le message original
Note du webmestre : Prière de diffuser cette information afin que cette journaliste récolte le plus possible d’informations.

Nouvelle pauvreté et rupture du compromis social au Japon

Un article de Philippe Pons à lire sur le site du journal Le Monde ici.
Extraits : Aujourd’hui, le ciel de la capitale est parsemé de gratte-ciel et la Tokyo Tower n’est plus porteuse de rêves. Dans les parcs alentour se nichent des sans-abri, avec leurs cartons et leurs hardes. Ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg d’une nouvelle pauvreté.

Les statistiques donnent le tableau de cette nouvelle pauvreté : 10 millions de salariés du secteur privé gagnent moins de 2 millions de yens (16 000 euros) par an. Et 20 millions – 35 % de la population active contre 20 % il y a quinze ans – occupent des emplois à contrat à durée déterminée (CDD), parmi lesquels les intérimaires sont près de 4 millions, soit trois fois plus qu’en 1997. En 2007, des raisons économiques ont été mises en avant pour expliquer le suicide de 7 300 personnes. Et, cette année, avant la fin mars, selon les chiffres du ministère de la santé et du travail, 124 800 travailleurs en CDD auront perdu leur emploi…