Le Japon à l’heure du savoir partagé (Le Monde)

Un article de Philippe Mesmer dans le journal Le Monde. (Copyright Le Monde)
Extrait : Pris dans un vent de découverte, le Japon imagine de nouvelles transmissions du savoir, gratuites, civiques, ancrées dans la communauté. La mode bat son plein. Ce « buzz » ne saurait surprendre, à l’heure où l’Archipel succombe à l’attrait des jeux vidéos ludico-éducatifs ou des Open college, des services de cours ouverts à tous mis en place par les universités ou certains groupes des médias pour apprendre une langue, suivre des leçons d’histoire ou s’adonner à une activité artistique. Autant d’initiatives – et souvent de succès – qui illustrent une soif de découverte qui a conduit les universités à profiter du développement d’Internet pour multiplier les cursus à suivre à distance et à tout âge.
Mais tout cela reste institutionnel et souvent onéreux. Un trimestre en Open college peut revenir à 50 000 yens (384 euros) pour une dizaine de leçons. Le tarif minimum d’un cursus complet suivi à distance est de 700 000 yens.
A l’Université de Shibuya, en revanche, les cours sont gratuits. Cet « établissement » né en septembre 2006 dissimule un concept nouveau dans l’Archipel. « C’est un moyen d’apprendre ancré dans la communauté et l’environnement local », explique son président, Yasuaki Sakyo, 29 ans. Il ne s’agit plus de transmettre un savoir, mais « de le partager ». L’université formée sous le statut d’organisation à but non lucratif n’a pas de locaux : « Le campus, c’est la ville. »
Accessible sans concours d’entrée, elle n’accorde pas de diplôme mais elle « met en relation ». Elle contacte des personnes qui vivent ou travaillent à Shibuya, quartier vibrionnant de Tokyo où se côtoient différents univers, de la mode au design, voire l’édition. Elle les invite à partager leur passion ou leur savoir. Puis elle trouve un café, un gymnase, une école, un magasin, un parc… et annonce le cours sur son site. Les leçons, sur des sujets aussi variés que la calligraphie ou l’aromathérapie ont lieu un week-end par mois.

Lire la suite ICI

Ces enfants enlevés par un de leurs parents (au Japon)

C’est le titre du reportage de France 24 présenté sur son site web avec une vidéo.
À visionner à https://www.france24.com/fr/20090427-reportage-japon-enfants-enleves-parents-droits-code-civil
Sur l’archipel, les cas d’enlèvements d’enfants de couples mixtes ou japonais sont fréquents. Et, bien souvent, la loi nippone laisse le parent désireux de revoir son enfant sans recours.
enfant-enleve-au-japon.jpgQuelques photos. C’est tout ce que Richard conserve de son fils de 9 ans. Il y a 2 ans et demi, son fils a été emmené par sa mère japonaise. « Sans prévenir, mon épouse a quitté le domicile conjugal en emmenant l’enfant avec elle pendant que j’étais en France pour m’occuper de ma mère. Lorsque je suis allé voir la police, ils m’ont répondu : « Ça ne nous regarde pas, débrouillez-vous », raconte ce père effondré.
Richard est sans recours. Le Japon n’a pas signé la Convention de La Haye sur les aspects civils des déplacements illicites d’enfants. De plus, l’acte de sa femme n’est pas considéré comme un crime au Japon, et le droit de visite n’est pas non plus inscrit dans le code civil nippon. « Je n’ai aucun droit de regard, ni sur la vie quotidienne de mon fils, ni sur son éducation. Par contre, j’ai le devoir de payer une pension alimentaire qui est très lourde », ajoute-t-il.
Les autorités françaises se sont saisies du dossier, mais leur marge de manœuvre est restreinte. Philippe Faure, ambassadeur de France au Japon explique qu’il ne dispose d’aucun moyen de pression. « Nos seuls moyens, indique le diplomate, sont de convaincre les Japonais que ce sont des droits de l’Homme élémentaires pour un père de voir son enfant. »
Plusieurs centaines d’étrangers sont concernés. Des pères pour la plupart. Certains n’ont pas vu leur enfant depuis des années. Mais les cas les plus nombreux concernent des couples japonais. Selon les statistiques officielles, chaque année, sur l’archipel, 166 000 enfants sont coupés d’un de leurs parents. Souvent définitivement. Copyright france24.com
Note de la rédaction de france-japon.net :
Cet énorme scandale au Japon va-t-il encore durer longtemps? Puisque ce pays se plaint d’enlèvements de ressortissants Japonais par des Coréens du Nord, il ferait bien de balayer devant sa porte.

Vidéos de la conférence du Dr Naouri devant des parlementaires japonais (1 et 2)

Le Dr Aldo Naouri a donné devant des parlementaires japonais, le 21 avril 2009, une conférence intitulée « L’intérêt pour l’enfant de garder le contact avec ses deux parents tout au long de son développement » dans le cadre des réflexions actuelles au Japon sur la réglementation en matière de droit de la famille.
Cette conférence a été organisée à l’initiative de notre élu à l’AFE, le Conseiller Thierry Consigny, et a reçu le soutien de l’Ambassadeur de France au Japon, M. Philippe Faure.
L’événement a été couvert par plusieurs médias français dont Le Figaro, et M6 (Zone Interdite) et France 2 (Envoyé Spécial) et a été suivi attentivement par l’inter-association des organisations de parents privés de leurs enfants suite à une séparation ou un divorce  (le réseau Oyakonet, l’Alliance japonaise pour des droits parentaux équitables, ainsi que SOS Parents Japan). Outre plusieurs parlementaires, quelques parents (japonais et étrangers), ne pouvant rendre visite à leurs enfants car leurs droits élémentaires (ceux des enfants et des parents) sont bafoués au Japon, ont suivi la conférence avec intérêt. M. Abassi, magistrat de formation, et sous-directeur des droits des personnes au ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE) est également intervenu brièvement pendant la conférence.
Aldo Naouri a exercé le métier de pédiatre pendant quarante ans et s’est spécialisé dans la question des relations parents-enfants et au sein de la cellule familiale. Il a écrit de nombreux ouvrages, tous destinés à aider les parents d’un enfant dans leur aventure de parents. Parmi eux « L’Enfant bien-portant » en 1993, « Le Couple et l’enfant » en 1995 ou « Éduquer ses enfants » en 2008. Son dernier livre qui a connu un large succès avec plus de 300 000 exemplaires a provoqué de vives polémiques en prônant le retour à l’autorité dans l’éducation parentale.

Voici la première partie de la conférence en français avec traduction consécutive en japonais.


Conférence du Dr Naouri au Japon : « L’intérêt pour l’enfant de garder le contact avec ses deux parents… » (1) de France-Japon.net on Vimeo.

Conférence du Dr Naouri au Japon : « L’intérêt pour l’enfant de garder le contact avec ses deux parents… (2) de France-Japon.net on Vimeo.

Faute d’enfants, le Japon vend ses écoles

Des écoles primaires de l’île d’Hokkaido seront proposées aux enchères sur le site Yahoo! Japan.
Une municipalité japonaise s’apprête à vendre aux enchères sur internet quatre écoles primaires devenues inutiles en raison de la baisse du nombre d’élèves.
La petite ville de Niikappu, située sur l’île nippone septentrionale de Hokkaido, prévoit de proposer le mois prochain au plus offrant ses quatre écoles désertées, via le site d’enchères de Yahoo! Japan, selon Hidenori Tsutsumi, un fonctionnaire municipal chargé de suivre l’affaire.

Article à lire sur le site de liberation.fr. Source AFP et Libération.

Après l’avoir longtemps occulté, le Japon découvre le phénomène de pauvreté

Un article du journal LE MONDE écrit par Philippe Pons, Article paru dans l’édition du 07.04.09.
Extrait : Selon Makoto Yuasa, « la protection sociale au Japon a été entamée sur trois plans : réduction des prestations étatiques, allégement des charges des firmes, extension du travail précaire ». « Le néolibéralisme a eu raison du modèle nippon de l’emploi et le marché du travail a été entraîné vers le bas, juge-t-il. C’est la « société toboggan » : vous commencez à descendre, passant d’un emploi dans une société importante à un poste dans une PME, puis à un autre et ainsi de suite. Vous finissez par franchir le seuil de la pauvreté. Il est pratiquement impossible de remonter. La société japonaise établit une corrélation entre travail et identité sociale. Si l’on perd son travail, on perd ses droits. Les démunis, prisonniers de cette perception, ont tendance à se percevoir comme des vaincus, responsables de leur sort. »
Lire l’article ici.

Éviter les bars de Roppongi…

Voici un message envoyé par l’ambassade des États-Unis à Tokyo à tous les résidents américains au Japon :
https://tokyo.usembassy.gov/e/acs/tacs-warden20090317-01.html
En gros : éviter les bars de Roppongi car le cas de victimes droguées et volées augmente sensiblement.
Message posté initialement dans le forum de Sciencescope ici.

Divorces franco-japonais : Question écrite posée par M. Richard YUNG (représentant les Français établis hors de France)

Source : https://www.senateursdesfrancaisdumonde.net/richard-yung/francais-a-l-etranger/1015/divorces-franco-japonais.html
Question écrite n° 07068 posée par M. Richard YUNG (représentant les Français établis hors de France) publiée dans le JO Sénat du 22/01/2009
M. Richard Yung attire l’attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur les difficultés très graves rencontrées au Japon par certains ressortissants français séparés ou divorcés d’avec un ressortissant japonais. Plusieurs drames familiaux découlent actuellement de l’application de la législation nippone. Celle-ci ne reconnaît pas le partage de l’autorité parentale. En cas de divorce au Japon, un seul parent hérite de l’autorité parentale jusqu’à la majorité de l’enfant (20 ans). Dans plus de 80% des cas, c’est à la mère qu’est attribué l’exercice de cette autorité après le divorce. Or, les couples franco-japonais étant majoritairement constitués d’un ressortissant français et d’une ressortissante japonaise, ce sont des pères français qui sont le plus souvent concernés par l’application de la législation nippone. En outre, des parents français sont aujourd’hui privés du droit de voir leur enfant car le droit japonais reconnaît très rarement le droit de visite et la non présentation de l’enfant n’est pas sanctionnée dans ce pays. Ces pratiques sont contraires à la convention internationale des droits de l’enfant, que le Japon a signée en 1994 et dont l’article 9 stipule que les États parties respectent le droit de l’enfant séparé de ses deux parents ou de l’un d’eux d’entretenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents. De plus, le Japon ne sanctionne pas l’enlèvement parental et il n’a pas encore signé la convention internationale sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants. Cette situation étant préjudiciable à certains ressortissants français, il lui demande donc quelles sont les initiatives que le Gouvernement français entend prendre afin de coordonner ou d’harmoniser le droit de la famille entre la France et le Japon dans le souci de faire prévaloir l’intérêt supérieur des enfants nés de couples franco-japonais.

Réponse de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice publiée dans le JO Sénat du 12/03/2009
La garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l’honorable parlementaire qu’elle porte la plus grande attention à la lutte contre les déplacements internationaux dont sont victimes, au premier chef, des enfants, ainsi projetés au coeur de conflits familiaux souvent dramatiques. En l’absence d’accord international comportant des dispositions applicables à la coopération familiale entre la France et le Japon, les difficultés soumises en ce domaine au ministère de la justice sont systématiquement portées dans les plus brefs délais à la connaissance du ministère des affaires étrangères et européennes, notamment aux fins de mise en place d’une assistance consulaire. De plus, les parents victimes d’un déplacement d’enfant, notamment de France vers le Japon ou inversement, ou ceux éprouvant des difficultés pour exercer un droit de visite, ont la possibilité de solliciter de la direction des affaires civiles et du sceau (bureau de l’entraide civile et commerciale internationale) une aide à la médiation familiale, dans le but de dégager des solutions consensuelles afin de régler le litige. Continuer la lecture de Divorces franco-japonais : Question écrite posée par M. Richard YUNG (représentant les Français établis hors de France)

« TOKYO SANPO », un livre de Florent Chavouet (éd. Philippe Picquier)

Florent Chavouet dont nous avions parlé dans notre blog va sortir un livre « TOKYO SANPO » (éditions Philippe Picquier), à partir du 23 mars 2009 en librairie. Le 1er Avril, il sera dédicacé par l’auteur à l’espace Japon, 12 rue de Nancy, Paris 10e.
Voir le site de Florent Chavouet


Recherche de témoignages d’enlèvements d’enfants

Lu sur le forum de france-japon.net, ce message d’une journaliste :
Message : Recherche de témoignages d’enlèvements d’enfants
Je suis une journaliste désireuse de faire un reportage écrit ou télé sur la question des couples mixtes ayant divorcé et dont un des parents est à présent privé de voir ses enfants. Je recherche des témoignages de pères vivant en France ou au Japon et dont les enfants ont été emmenés par leur ex-femme japonaise. Cette problématique est de plus en plus courante et mérite d’être portée sur la place publique française.
Les témoignages de toute autre personne impliquée dans ce genre d’histoire sont également les bienvenus. N’hésitez pas à me contacter (
dignocsc@gmail.com ). Merci d’avance.
Voir le message original
Note du webmestre : Prière de diffuser cette information afin que cette journaliste récolte le plus possible d’informations.

Nouvelle pauvreté et rupture du compromis social au Japon

Un article de Philippe Pons à lire sur le site du journal Le Monde ici.
Extraits : Aujourd’hui, le ciel de la capitale est parsemé de gratte-ciel et la Tokyo Tower n’est plus porteuse de rêves. Dans les parcs alentour se nichent des sans-abri, avec leurs cartons et leurs hardes. Ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg d’une nouvelle pauvreté.

Les statistiques donnent le tableau de cette nouvelle pauvreté : 10 millions de salariés du secteur privé gagnent moins de 2 millions de yens (16 000 euros) par an. Et 20 millions – 35 % de la population active contre 20 % il y a quinze ans – occupent des emplois à contrat à durée déterminée (CDD), parmi lesquels les intérimaires sont près de 4 millions, soit trois fois plus qu’en 1997. En 2007, des raisons économiques ont été mises en avant pour expliquer le suicide de 7 300 personnes. Et, cette année, avant la fin mars, selon les chiffres du ministère de la santé et du travail, 124 800 travailleurs en CDD auront perdu leur emploi…