L’expérience d’un étudiant français installé à Tokyo depuis deux ans

Le blog monbushodiaries.fr présente un grand nombre d’informations utiles pour obtenir une bourse du gouvernement japonais.
Voici comment son auteur présente lui-même son blog : « L’expérience d’un étudiant français installé à Tokyo depuis deux ans. Un blog où il est surtout question de (a) comment obtenir une bourse Monbusho, (b) les gloires et déboires du système universitaire japonais et (c) de petits extras sur le Japon. »
Voir le dernier article du blog. (pas très récent mais intéressant et utile)
Vous trouverez également beaucoup d’informations sur cette page de notre Wiki régulièrement mis à jour.

Recherche de témoignages d’enlèvements d’enfants

Lu sur le forum de france-japon.net, ce message d’une journaliste :
Message : Recherche de témoignages d’enlèvements d’enfants
Je suis une journaliste désireuse de faire un reportage écrit ou télé sur la question des couples mixtes ayant divorcé et dont un des parents est à présent privé de voir ses enfants. Je recherche des témoignages de pères vivant en France ou au Japon et dont les enfants ont été emmenés par leur ex-femme japonaise. Cette problématique est de plus en plus courante et mérite d’être portée sur la place publique française.
Les témoignages de toute autre personne impliquée dans ce genre d’histoire sont également les bienvenus. N’hésitez pas à me contacter (
dignocsc@gmail.com ). Merci d’avance.
Voir le message original
Note du webmestre : Prière de diffuser cette information afin que cette journaliste récolte le plus possible d’informations.

Nouvelle pauvreté et rupture du compromis social au Japon

Un article de Philippe Pons à lire sur le site du journal Le Monde ici.
Extraits : Aujourd’hui, le ciel de la capitale est parsemé de gratte-ciel et la Tokyo Tower n’est plus porteuse de rêves. Dans les parcs alentour se nichent des sans-abri, avec leurs cartons et leurs hardes. Ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg d’une nouvelle pauvreté.

Les statistiques donnent le tableau de cette nouvelle pauvreté : 10 millions de salariés du secteur privé gagnent moins de 2 millions de yens (16 000 euros) par an. Et 20 millions – 35 % de la population active contre 20 % il y a quinze ans – occupent des emplois à contrat à durée déterminée (CDD), parmi lesquels les intérimaires sont près de 4 millions, soit trois fois plus qu’en 1997. En 2007, des raisons économiques ont été mises en avant pour expliquer le suicide de 7 300 personnes. Et, cette année, avant la fin mars, selon les chiffres du ministère de la santé et du travail, 124 800 travailleurs en CDD auront perdu leur emploi…

Le groupe sanguin, un trait psychologique pour les Japonais (Nouvel Obs)

Un article intéressant sur le Nouvel Observateur :
Le groupe sanguin, un trait psychologique pour les Japonais
Extraits : Au Japon, demander à quelqu’un son groupe sanguin est bien plus qu’une simple question. Ca peut être l’introduction à une rencontre sentimentale ou à un entretien d’embauche.

Comme on peut le lire dans ces livres, les personnes du groupe A sont des perfectionnistes sensibles, mais très anxieux; les gens du type B sont joyeux, mais excentriques et égoïstes; ceux du groupe O sont curieux, généreux mais têtus; et ceux du groupe AB sont artistes, mais secrets et imprévisibles.

en dépit d’avertissements répétés, de nombreux employeurs continuent à demander les groupes sanguins lors des entretiens d’embauche, a indiqué Junichi Wadayama, un responsable du ministère de la Santé, des Affaires sociales et du Travail.

« Les groupes sanguins, déterminés par les protéines présentes dans le sang, n’ont rien à voir avec la personnalité », a rappelé Satoru Kikuchi, professeur associé de psychologie à l’Université Shinshu. « C’est simplement de la fausse science », a-t-il ajouté. « L’idée encourage les gens à juger les autres sans même essayer de les comprendre comme des êtres humains. Ca ressemble à du racisme ».

Voir l’article complet sur le site du Nouvel Observateur

Frais de scolarité des enfants français : une nouvelle page du Wiki

Une nouvelle page du Wiki de france-japon.net vient d’être ajoutée!
Elle répond à 1o questions que les parents peuvent se poser à propos de la prise en charge des frais de scolarité des enfants français des classes de Terminale, Première et Seconde des établissements français à l’étranger.
1. L’augmentation des bourses aurait-elle été une mesure plus juste que la prise en charge ?
2. Si on abandonne la prise en charge, les crédits iront-ils aux bourses ?
3. La mesure est-elle inéquitable, vis-à-vis des enfants boursiers à qui on impose des conditions de ressources ?
4. La prise en charge entraîne-t-elle le désengagement des entreprises ?
5. La prise en charge est-elle une forme d’assistanat ?
6. La prise en charge complète conduira-t-elle à une quasi disparition des recettes ?
7. La mesure de prise en charge coûte-t-elle des centaines de millions d’euros ?
8. La prise en charge menace-t-elle l’équilibre financier du réseau ?
9. L’État a-t-il les moyens de financer la gratuité ?
10. Comment la prise en charge peut-elle évoluer à l’avenir ?

Voir la page du Wiki
:
https://france-japon.net/wiki/index.php?title=Frais_de_scolarité
Merci à Thierry Consigny pour cette nouvelle contribution
!
Note du webmestre : Si vous avez des informations utiles à partager, n’hésitez pas à nous contacter pour les publier dans le Wiki.

Lycée : comptes rendus de la visite du site de Takinogawa sur le site de l’APE

Le site www.ape-japon.net a publié des compte rendus de parents ayant visité le site du futur lycée franco-japonais de Tokyo le 17 décembre 2008.
Extrait : La visite a été organisée à la demande des autorités japonaises afin d’officialiser le projet immobilier entre la mairie de Tokyo et l’Ambassade.
A la demande de l’APE, des parents d’élèves ont pu y assister, la direction de l’école et l’ambassade ont accordé 2 invitations parents et 2 invitations représentants par association. Nous vous livrons les compte rendus des parents invités (parents d’enfants en primaire) ainsi que les commentaires et informations des représentants de l’association des parents d’élèves (ayant des enfants en primaire et secondaire).

À lire sur le site de l’APE ICI.

Fonds d’écran de france-japon.net à télécharger !

Le 150e anniversaire des relations entre la France et le Japon, c’était l’année dernière. L’année de la France au Japon, c’était il y a… bien longtemps! Vous ne trouvez pas ça dommage que ce soit terminé? France-Japon.net vous propose de continuer à commémorer à votre manière les relations France-Japon en téléchargeant des fonds d’écran pour votre ordinateur.
Pour commencer cette série, nous avons choisi « La statue de la Liberté » qui se trouve à Odaiba. Les photos sont en haute résolution et ont une taille de 3888×2592 pixels. Pour voir l’album de fonds d’écran, cliquez ICI.
D’autres photos seront ajoutées régulièrement.

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Continuer la lecture de Fonds d’écran de france-japon.net à télécharger !

Les charmes et les risques d’un mariage franco-japonais

Note du webmestre : À la suite des articles de Jacques Colleau, responsable de Sos Papa International et d’Aurélie Mestre, psychanalyste, nous publions aujourd’hui un article de Richard Delrieu, président de « SOS Parents Japan ». Cette série d’articles est destinée à sensibiliser le public aux problèmes rencontrés lors de mariages franco-japonais, problèmes dus notamment aux différences culturelles mais aussi aux différences de législation entre la France et le Japon.

Les charmes et les risques d’un mariage franco-japonais par Richard Delrieu
Beaucoup d’hommes français, séduits par la grâce et par la souriante féminité des Japonaises, par leur douceur et leur docilité apparentes, rêvent d’un amour, voire d’un mariage avec une femme de ce pays qui les fascine. Certains font une rencontre en France. D’autres, nourris de la culture manga ou passionnés d’arts martiaux, de calligraphie, ou encore fascinés par la réussite économique du Japon, tentent l’aventure et le grand voyage. Depuis peu arrivés dans l’Archipel, il n’est alors pas rare que, peu au courant des différences dans les notions d’amour et de couple entre nos deux cultures, ni des spécificités de la loi japonaise concernant le mariage et le divorce, beaucoup se retrouvent, séduits, la bague au doigt. Des Françaises aussi, en moins grand nombre toutefois — le mâle japonais ferait-il moins rêver ? — optent pour le mariage international et fondent une famille avec un ressortissant japonais.

Aussi exaltante que puisse être cette expérience de mariage interculturel, il faut bien reconnaître que si celui-ci se crée, dans le meilleur des cas, sur un sentiment sincère, il se fonde presque inévitablement, par ignorance, sur des malentendus. Car si l’émotion amoureuse peut être commune, les conceptions de l’amour et du mariage, ainsi que les lois qui les régissent, sont très éloignées entre nos deux cultures, et cela ne se découvre, malheureusement, qu’avec le temps et l’expérience…
En France, dans la très grande majorité des cas aujourd’hui, les futurs époux se choisissent librement et par inclination réciproque. Ils choisissent d’unir leurs existences dans le but principal (et peut-être idéal) de se rendre heureux mutuellement. Le couple reste le cœur de la famille et sa bonne santé affective et sexuelle est garante de l’unité de celle-ci. Pouvoir passer du temps avec son ou sa partenaire, et avec ses enfants, fait partie des priorités de la vie des Français. Les considérations matérielles, bien qu’importantes pour l’avenir familial, ne sont pas mises au premier plan dans le choix d’un mari. Les épouses, majoritairement, travaillent. Les enfants ne sont généralement pas le but principal du mariage : ils viennent compléter et prolonger le couple. Les pères s’impliquent de plus en plus dans les soins apportés aux enfants, dans leur éducation, et entretiennent avec eux des relations affectives proches et approfondies. La vie de famille est, pour leur plus grand nombre, aussi importante que leur vie professionnelle — quand ce n’est pas davantage. En cas de séparation et de divorce, la loi française établit un partage de l’autorité parentale et assure un droit de visite régulier au parent qui ne reçoit pas la garde des enfants. La non-présentation d’enfant y est sévèrement punie par la loi et la force publique fait respecter celle-ci. Le divorce entre les parents ne signifie pas le divorce d’un des deux parents avec les enfants.
Il en est tout autrement au Japon. Le nombre de mariages arrangés (omiai) reste très élevé. Encore peu de femmes mariées travaillent et le choix d’un mari passe par l’examen du montant de son salaire annuel. Selon le magazine économique Aera, 80 % des femmes japonaises posent comme condition que l’homme gagne plus de 6 millions de yens par an (49 000 €) (1) . Et 70 % des divorces au Japon ont une cause économique — généralement, la perte d’emploi du mari. Celui-ci attend avant tout d’une bonne épouse qu’elle s’occupe bien des enfants et de la maison. Le mariage est ainsi conçu plus comme une association, voire une entreprise, que comme la réunion de deux êtres mués par l’amour et par le désir de vivre ensemble pour se rendre mutuellement heureux — d’où un désenchantement probable pour nombre d’étrangers, une fois passée la lune de miel. En effet, le mariage japonais semble se baser sur des attentes encore, disons-le, assez « préhistoriques » : l’homme chasseur ramène la nourriture tandis que la femme prépare le feu, fait cuire les aliments et s’occupe des enfants au campement. Les rôles y sont donc bien définis et le conformisme est de règle. Les épouses mères sont vouées à leur progéniture, et les pères, surchargés de travail à l’extérieur, sont absents et n’entretiennent que des relations lointaines avec leur épouse et leurs enfants. Il n’est pas rare que le père travaille et habite à plusieurs centaines de kilomètres de sa famille, et ne rentre que rarement la visiter, ou pas du tout. L’affectivité entre les époux s’étiole et la vie sexuelle devient épisodique, voire inexistante, après la naissance du premier enfant — parfois même avant — , et encore plus si le père vit loin de la famille. Sa relation avec les enfants est, dans tous les cas, improbable. En cas de séparation ou de divorce, il semblera alors normal, au Japon, que ce type de relation se perpétue et que les ponts soient coupés entre le père et ses enfants, comme il le sera entre les époux : le divorcé devient, en effet, un étranger (tanin) pour son ex-conjoint et pour son ex-belle-famille. Notons que 90% des divorces se font au Japon par consentement mutuel à la mairie, et que, concernant les enfants, le formulaire de divorce à remplir par les époux ne permet d’indiquer, sans autre détail, que l’unique parent qui sera désormais détenteur de l’autorité parentale. Restent 10% des divorces : environ 9% vont se résoudre en conciliation judiciaire (chotei), et les 1% restants qui ne pourront se mettre d’accord devront avoir recours à l’arbitrage d’un juge (shinpan). L’autorité parentale, unique au Japon, est confiée, ainsi que la garde des enfants, dans plus de 80 % des cas à la mère. Le père ne reçoit en échange que des devoirs, et principalement celui de payer une pension alimentaire (ce dont les pères japonais s’acquittent assez rarement). Mais il n’a, de toute façon, plus aucun droit de regard sur l’éducation des enfants, et ne reçoit que très rarement du tribunal un droit de visite, qui n’existe pas dans la loi japonaise — contrairement à la Chine ! — , et dont l’application est soumise, après le jugement, et dans les faits, à l’arbitraire du parent détenteur du droit de garde.

Ainsi, il n’est pas rare qu’un des parents (et généralement la mère) prenne l’initiative, avant même que la séparation ne soit décidée, d’enlever brutalement les enfants et de se réfugier dans sa famille en refusant qu’ils aient désormais le moindre contact avec leur autre parent, tout en réclamant une pension. La loi japonaise ne punit pas l’enlèvement parental et le Japon est le seul pays du G8, avec la Russie, à n’avoir toujours pas signé la Convention de La Haye sur les aspects civils des déplacements illicites d’enfant. Il n’applique pas non plus l’article 9-3 de la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC), dite « Convention de New York » — qu’il a signée le 22 avril 1994 (déjà 15 ans !) — article qui établit que « Les Etats parties respectent le droit de l’enfant séparé de ses deux parents ou de l’un d’eux d’entretenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents, sauf si cela est contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant. » Mieux, c’est le parent qui sera le plus prompt à enlever les enfants qui prendra l’avantage sur le plan juridique pour l’attribution de la garde et de la pension.
Il semble assez étrange que les Consulats français n’aient pas, jusqu’à présent, dispensé d’information aux nouveaux (et aux moins nouveaux) résidents, au sujet des spécificités de la loi japonaise en matière de divorce et d’autorité parentale — laissant ainsi, pour parler concrètement, aller les futur(e)s marié(e)s français(es) au « casse-pipe ». Ce n’est que depuis juin 2008 qu’est apparu, sur le site de l’Ambassade de France à Tokyo, un article intitulé Déplacements illicites d’enfants / non-représentation d’enfants (2) . Encore faut-il aller le chercher…à la rubrique Divorce, ce que ne font pas naturellement ceux qui s’apprêtent à convoler en justes noces ! (L’information arrive, hélas, trop tard ! L’inclure aussi à la rubrique Mariage de ce site serait pertinent.) Pourquoi, dès lors, ne pas distribuer aux résidents une note d’information, sur papier ou par courriel ? La question est assez sérieuse pourtant, pour mériter qu’on prémunisse nos compatriotes : elle concerne l’avenir de tous les enfants franco-japonais. A-t-on peur de fâcher ? Préfère-t-on, en haut lieu, sacrifier ceux-ci aux intérêts de la diplomatie (du commerce) ? En clair : nos enfants valent-ils moins que des marchandises ? C’est ce que finissent par penser et par dire certains parents privés indûment de leurs enfants, exaspérés et réduits à la déréliction. Certains n’hésitent pas à prévoir sous peu des actions radicales, comme des grèves de la faim collectives, pour pousser l’Etat japonais à prendre ses responsabilités. Et il sera bien difficile de les en empêcher. En poussant le raisonnement, on peut aussi se demander s’il est bien légitime et raisonnable de célébrer ou de valider des mariages internationaux avec des ressortissants d’un pays qui ne signe pas la Convention de La Haye et qui n’applique pas la Convention relative aux droits de l’enfant qu’il a signée. Car on se doute bien que des enfants pourront naître de tels mariages, et que bien des drames apparaîtront, drames que l’on pourrait éviter en se montrant, au niveau des états, plus exigeant et plus prudent. La sagesse ne serait-elle pas — du côté français — de conditionner la validation de ces mariages à la signature et à l’application de ces conventions internationales ? Il faut arrêter de se boucher les yeux comme les Singes de Nikko !
En effet, on compte par centaines les cas d’enlèvement d’enfants binationaux (dont plusieurs dizaines d’enfants franco-japonais) par leur mère japonaise à l’intérieur même de l’Archipel ou à l’étranger et ramenés brutalement au Japon — enlèvements qui restent toujours impunis, l’Etat japonais protégeant ses ressortissantes. Ajoutons que, contrairement à la France, les tribunaux japonais refusent de reconnaître les jugements de divorce prononcés à l’étranger, et n’hésitent pas à réattribuer la garde et l’autorité parentale à la mère japonaise lorsqu’elle a kidnappé les enfants et les as ramenés au Japon par surprise, même si un tribunal français les avait précédemment attribuées au père. Lorsque ces faits d’enlèvement se produisent à l’intérieur même du Japon, les juges protègent les mères japonaises et entérinent les enlèvements (idem pour les enfants de couples Japonais Japonais). « Dans l’archipel, 166 000 enfants, selon des chiffres officiels, sont chaque année privés d’un de leurs parents (de leur père, en général).» écrivait récemment Michel Temman dans Libération (3) . Et Thierry Consigny, Conseiller AFE, évoque, dans ses vœux sur france-japon.net (4) : « (…) les associations parentales japonaises qui luttent en faveur d’une justice nipponne plus juste et équilibrée pour les deux parents. Une vingtaine d’associations japonaises sont maintenant réunies en une « Alliance pour des droits parentaux équitables au Japon (AEPJ) », qui effectue un intense travail de lobbying politique et médiatique. ». AEJP, avec laquelle l’association SOS Parents Japan, fondée par des Français, travaille depuis quelques mois déjà en étroite collaboration (5).
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C’est l’enfant qui paiera le prix fort d’un rapt parental

Comme l’écrit si bien Jacques Colleau, c’est effectivement l’enfant qui paiera le prix d’un rapt parental, et le prix fort.
Certaines personnes relayées par la législation de leur pays, pensent peut-être que ce n’est pas si important pour un enfant de ne pas être élevé par ses deux parents, n’y a-t-il pas en effet beaucoup de mères célibataires ou de parents abandonnés par leur conjoint ? Est-ce pour cela que leur enfant ne s’est pas bien développé ?
« Si l’enfant a des parents de cultures différentes, ne risque-t-il pas d’être perturbé d’aller d’un pays à l’autre pour ne plus savoir lequel choisir au final? « .
A ces réflexions, d’une certaine façon pertinentes, nous répondrons d’abord que tout enfant a eu besoin de cellules mâles et femelles pour se développer dans le ventre maternel, que ce soit par procréation naturelle ou par procréation médicalement assistée. Nous ne savons pas faire autrement.
Remarquons portant que les mères qui ont recours aux techniques médicales pour avoir un enfant, que ce soit, avec ou sans donneur, ont des idées particulières dans leur tête à propos de ce géniteur, même s’il est inconnu. Certaines femmes ont même cherché des pères « parfaits », afin de donner naissance à des enfants qu’elles pensaient pouvoir être supérieurement intelligents.
Dans ce cas, l’enfant est le produit de « fantasmes » maternels et devra faire avec. Grandir avec cette histoire-là, qui est une sorte de roman familial qui l’aidera à se construire et à grandir, puisqu’elle sera forcément positive. (ceci ne veut évidemment pas dire que ces enfants adultes seront exempts de troubles)
De même, lorsqu’une femme perdra son mari à la suite d’un accident, d’une maladie, ou d’une guerre, elle devra faire face à cet évènement tragique. L’enfant pourra dans des moments douloureux se raccrocher à ce père mort parce que sa mère lui en aura parlé. Le père ne sera donc pas absent de la mémoire familiale, même s’il n’en n’a plus la mémoire directe. De même, la famille paternelle de l’enfant pourra aider celui-ci à pallier cette absence .
Un enfant vit toujours difficilement la mort de son parent, cet évènement pouvant créer un vide jamais comblé, mais il peut se construire en intégrant cet élément dans son histoire pour bien la vivre.
Nous retiendrons qu’il faudra, pour qu’un enfant se construise correctement, que des personnes s’occupent de lui et satisfassent ses besoins, mais surtout qu’on lui parle des absents de façon positive, car c’est ce qui lui permettra de se repérer dans le temps, de se sentir enfant de parents qui se sont aimés et dont il est le prolongement.
Qu’en est–il par contre des enfants raptés par l’un des parents, de ceux issus de cultures différentes, quand le pays dans lequel ils se trouvent ne reconnaît pas le droit du second parent ?
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Droits des enfants après une séparation ou un divorce au Japon

Défendre les pères à l’international, c’est, faut-il le rappeler, défendre LES ENFANTS, en rétablissant le droit des mineurs binationaux, bafoué plus souvent qu’à l’ordinaire, à leurs DEUX parents.
Et puis, n’en déplaise aux esprits chagrins et autres associations d’amazones, SOS PAPA aide aussi des mamans (eh oui !).
Rendons toutefois à César ce qui lui appartient : les Papas étant statistiquement beaucoup plus fréquemment victimes de privation ou de restriction de contacts avec leurs enfants après séparation de leur couple binational, trop souvent de manière violente, nous sommes sollicités à l’international beaucoup plus par les pères que par les mères, sur des problématiques impliquant une trentaine de pays. Pas encore par les enfants eux-mêmes mais que ceux qui nous lisent sachent que nous sommes aussi à leur écoute!
Les enfants binationaux grandissent alors beaucoup plus rapidement … que la restauration de leurs droits à leurs deux parents après rupture du lien conjugal, en dépit de l’existence de conventions internationales « anti dérapage », « anti kidnapping », « anti aliénation parentale », etc., telles New York, La Haye, Luxembourg et quelques autres.
Parce qu’il y a états signataires et non signataires, exequatur et non exequatur, application et exceptions, réminiscences de nationalisme même, plus souvent qu’à l’ordinaire, et on peut ici rire jaune autant que blanc et noir !
Mais surtout parce que nombre d’adultes ignorent, ou font égoïstement semblant d’ignorer, les conséquences dramatiques de l’instrumentalisation des enfants, de l’aliénation parentale, du syndrome de Stockholm, lors de prise en otage de mineurs ou, pire encore, de kidnappings internationaux ou nationaux brutaux d’enfants, autant de barbaries trop souvent organisées contre l’autre parent, avec quelquefois, faut-il le rappeler, la complicité de certains juges peu sensibles à l’intérêt supérieur de l’enfant, dans des pays propices à de telles dérives qu’il nous sera aisé de pointer un jour du doigt.
On l’aura compris : c’est l’enfant qui, au final, paie l’essentiel de la facture.
Nul n’étant prophète en sa chapelle, je laisserai ici le soin de poursuivre à Aurélia Mestre, remarquable psychanalyste parisienne, Maître de Conférence dans les IUFM, Formatrice des équipes s’occupant de la petite enfance dans le Val de Marne, connaissant bien la problématique des enlèvements parentaux d’enfants et leurs conséquences lourdes sur la construction de ceux-ci.

Jacques Colleau
Responsable International
SOS PAPA
international@sospapa.org

Note de l’éditeur : Cet article sera suivi d’un autre de Madame Aurélia Mestre Psychanalyste, formatrice des équipes éducatives au sein de L’Education Nationale, et formatrice des équipes spécialisée dans les troubles de la petite enfance dans le Val de Marne, spécialiste de la relation parents-enfants et des troubles de la fonction symbolique chez les enfants et les adolescents.