20 ateliers du mercredi 20 au samedi 23 novembre : Salon Idées Japon 2024

Ateliers-création : Kintsugi (Takako Hirano), Tenkoku/sceau (Miki Kubo),

Origami (Audrey Frénois), Ikebana (Yuko Durand), Dessin manga

(Sana & Shizuka), Sumi-e (Liliane Borodine), Kokedama (Adrien Bénard),

Tsumamizaiku (Naoko Noguchi), Broderie Kogin-Zashi et Kumihimo

(Akiyo Kajiwara), Serpent en tissu (Kaoru Diop), Sac en tissu (Junko Fukuda).

Atelier-culinaire : La magie du Koji (La Kura de Bourgogne)

Pour le détail, merci de visiter
www.ideesjapon.com/atelier-2024/

EXPO-VENTE
Idées cadeaux de style japonais

4 jours d’exposition-vente en présence de 45 créateurs,
artistes et spécialistes franco-japonais,
pour trouver des idées cadeaux de Noël de style japonais.

Accessoires, art, bijoux, céramique, décoration, papiers, livres,
tissus et kimonos, thé, saké, miso, pâtisserie …

Du mercredi 20 au samedi 23 novembre, 11 h 30 – 19 h
Espace Cinko : 12-18, passage Choiseul, Paris 2e
au rez-de-chaussée (200 m2) et au niveau -1 (100 m2)
(Métro : Pyramides / Quatre-Septembre)

Journal Idées Japon
AUTOMNE 2024

DANS CE NUMÉRO:

– Actualités

– Le Japon : source d’inspiration artistique

Onze artistes et illustrateurs qui, chacun à leur manière,

trouvent l’origine de leur inspiration au pays du Soleil-Levant…

– Carnet d’adresses « Shopping »

www.ideesjapon.com/journal/

Suivez la page Instagram
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Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements d’octobre 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) octobre 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.

    Vendredi 11 octobre / 18 h – 20 h : Notre-Dame de Paris : une cathédrale de données numériques et connaissances pluridisciplinaires pour les sciences du patrimoine

    Vendredi 18 octobre / 18 h – 20 h : Bouddhisme et neurosciences : où en est le dialogue ?

    Mardi 22 octobre / 18 h – 20 h : Fortune et infortune de Rimbaud au Japon

    Vendredi 25 octobre / 18 h – 20 h : Transmettre et se préparer en situation d’incertitudes

    Mardi 29 octobre / 18h – 20h : Ethnographie des vendeurs de rue du département de Hyōgo : entre méthodologie prévue et réalité du terrain

__________

Notre-Dame de Paris : une cathédrale de données numériques et connaissances pluridisciplinaires pour les sciences du patrimoine

vendredi 11 octobre / 18 h – 20 h

  auditorium / conférence / en français avec traduction simultanée

Conférencier : Livio DE LUCA (CNRS)

La recherche sur le patrimoine transforme l’interaction entre objets matériels et études multidisciplinaires en un vecteur de production de savoirs collectifs. Notre démarche innovante en matière de modélisation computationnelle et de numérisation tire parti du chantier scientifique de Notre-Dame de Paris, mobilisant des spécialistes de divers domaines (archéologie, anthropologie, architecture, histoire, chimie, physique, informatique) pour élaborer un corpus de données reflétant les pratiques scientifiques actuelles dans l’étude du patrimoine à l’ère numérique. Nous aspirons à transcender la simple numérisation de l’objet physique pour embrasser la connaissance approfondie de celui-ci, examinant comment les caractéristiques de l’objet matériel et les savoirs qui y sont associés se nourrissent mutuellement à travers le prisme de la recherche.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/11/2024-10-11_notre_dame_de_paris/index.php

 

Bouddhisme et neurosciences : où en est le dialogue ?

vendredi 18 octobre / 18h – 20h

auditorium / conférence / en français avec traduction simultanée

Conférencier : Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia)

Comme le montre un livre récemment traduit en français, Le bouddhisme et la science, de Donald Lopez Jr., la question de la compatibilité du bouddhisme et de la science a été soulevée dès la fin du XIXᵉ siècle. Depuis lors, les interlocuteurs du soi-disant « dialogue » entre bouddhisme et science ont changé à diverses reprises, mais les arguments avancés des deux côtés sont restés pour l’essentiel les mêmes. Du côté bouddhique, à partir des années 1980, le bouddhisme tibétain a remplacé le Zen comme interlocuteur principal du côté bouddhique. Mais pour devenir « compatible » avec la science, les diverses tendances du bouddhisme ont dû éliminer de leur discours des pans entiers de la doctrine traditionnelle. Du côté des sciences, l’émergence des neurosciences comme discours de référence a également conduit à d’importants changements. Certes, les neurosciences s’inscrivent dans la continuité des sciences biologiques, mais le fait qu’elles se préoccupent tout particulièrement du cerveau leur a donné un droit de regard sur ce qui était jusque-là une chasse gardée du bouddhisme — l’esprit.

Dans sa version moderniste, le bouddhisme est en voie d’être naturalisé et intégré dans le discours physicaliste et hédoniste de la société néocapitaliste sous la forme d’une « spiritualité du bonheur ». Il importe donc de se demander quelle peut être sa place dans le Brave New World qui s’annonce avec l’essor foudroyant de l’IA, et dont le visionnaire Aldous Huxley avait déjà eu le pressentiment il y a presque un siècle. On cherchera donc à identifier certaines des questions urgentes auxquelles sont confrontés les bouddhistes à l’ère de l’Anthropocène, qu’Amitav Gosh décrit à juste titre comme l’époque du Grand Dérangement.

Modérateur : Antonin BECHLER (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/18/2024-10-18_bouddhisme_et_neuro/index.php

 

Fortune et infortune de Rimbaud au Japon

mardi 22 octobre / 18h – 20h

auditorium / conférence / en japonais avec traduction simultanée

Conférencier : Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, prof. émérite de l’univ. de Tokyo)

Parmi les poètes français modernes introduits au Japon depuis le début du siècle dernier, le cas de Rimbaud est unique dans la mesure où les premières traductions majeures de ses œuvres n’ont pas été réalisées par des soi-disant spécialistes de littérature française, mais par Kobayashi Hidéo (pour les œuvres en prose), qui sera plus tard considéré comme le fondateur de la critique littéraire moderne au Japon, et Nakahara Chūya (pour les vers), l’un des poètes lyriques les plus importants de la première moitié du XXᵉ siècle. Leurs traductions des œuvres de Rimbaud étaient tellement assimilées à leur langue, sans traces de traduction, qu’on pouvait les confondre avec leurs propres créations. Elles se sont vite ancrées dans le climat de la langue japonaise, parallèlement à la notoriété croissante des traducteurs. Rimbaud a certainement eu la chance d’avoir ces traducteurs. Leurs traductions, qui datent des années 1930, et figurent toutes deux aujourd’hui dans la collection « Iwanami Bunko », continuent d’être les traductions de Rimbaud que la majorité des jeunes lecteurs choisissent, en dépit des nouvelles traductions publiées coup sur coup après la seconde guerre mondiale. Leur popularité si durable provient avant tout de la création d’un ton qui épouse la voix de Rimbaud.

D’un autre côté, du point de vue actuel, 90 ans après leur publication, ces traductions présentent de sérieuses lacunes, tant en terme de compréhension de Rimbaud que de précision linguistique. Il serait plus approprié de considérer ces traductions comme des œuvres de Kobayashi et de Nakahara basées sur Rimbaud plutôt que comme des traductions proprement dites de Rimbaud. Le malheur de Rimbaud au Japon est que les jeunes lecteurs se sont longtemps attachés ou fixés sur des traductions d’auteurs connus qui, tout en possédant un attrait stylistique distinctif, s’écartent du message du texte original ou le déforment, rendant difficile la réalisation d’une lecture conforme à l’intention de l’auteur (qui elle-même est souvent difficile à deviner).

La contribution de Kobayashi et Nakahara en tant que pionniers de l’introduction de Rimbaud au Japon doit être dûment reconnue. Cependant, il est grand temps de mettre fin à l’irresponsabilité qui consiste à donner aux nouveaux lecteurs l’illusion que « c’est du Rimbaud ». En tenant également compte du travail des traducteurs après Kobayashi et Nakahara, et sur la base d’une relativisation historique, cette conférence tentera d’explorer la façon dont la réception de Rimbaud devrait désormais se faire, du triple point de vue du traducteur, du lecteur et de l’éditeur.

Discutant : Kazuki HAMANAGA (univ. de Tokyo)

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Coopération : Fondation MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/22/2024-10-22_rimbaud/index.php

 

Transmettre et se préparer en situation d’incertitudes

— conférence de clôture d’un séjour de recherche à la MFJ —

vendredi 25 octobre / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive

Conférencière : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)

Venue au Japon pour un projet portant sur la notion de « retour d’expérience », j’ai cherché à comprendre ce qui s’apprend et se transmet d’une catastrophe. En prenant pour point de départ la recherche menée depuis 2011 sur la Grande catastrophe du Tōhoku, j’ai élargi considérablement, durant cette année, le champ de mes observations : à Rokkasho-mura, dans cette région du nord du Japon qui connaît aujourd’hui la plus forte concentration d’infrastructures énergétiques du pays ; dans la ville même d’Aomori, où ont lieu les séances d’un procès engagé il y a plus de trente ans par une association luttant contre le démarrage d’une usine de retraitement des déchets radioactifs ; à Hokkaido, sur les sites à l’étude pour le stockage définitif des déchets radioactifs de haute activité — autant de territoires où aucune catastrophe n’est encore advenue mais dont la configuration même est déterminée par sa possibilité, son anticipation, sa préparation. Pour travailler dans cet écart entre ce qui est arrivé, ce dont on fait leçon et ce contre quoi on se prépare, j’ai choisi de décaler radicalement la perspective : il sera ainsi question, aussi, de la marche longue que j’ai réalisée le long du Michinoku Coastal Trail, sentier de randonnée inauguré en 2014 et destiné tout à la fois à commémorer l’évènement catastrophique de 2011, à marquer les quelques mille kilomètres de la côte Pacifique touchée par le tsunami, et à inscrire durablement, dans le corps de ceux qui en font l’expérience, la mémoire de ce qui est arrivé de façon à éviter que cela ne se reproduise à nouveau.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/25/2024-10-25_sophie_houdart/index.php

 

Ethnographie des vendeurs de rue du département de Hyōgo : entre méthodologie prévue et réalité du terrain

mardi 29 octobre / 18h – 20h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Lucie MIZZI (univ. Paul-Valéry Montpellier 3 – UMR SENS)

La corporation des marchands ambulants tekiya joue depuis son émergence au XVIIᵉ siècle un rôle important dans la structuration du commerce rural et urbain japonais. En particulier lors des 100 000 à 300 000 fêtes démonifuges et propitiatoires matsuri organisées chaque année dans l’archipel. Ce rôle apparaît d’autant plus paradoxal que les tekiya incarnent dans le système japonais de représentations la figure par excellence de la marginalité, de la déviance, du désordre et de la souillure. À ce titre, ils sont assimilés à la pègre yakuza, dont ils sont également les ancêtres, dans la plupart des travaux scientifiques.

À travers l’étude des échanges marchands, des formes d’organisation et de sociabilité de cette corporation, mon étude a pour but de résorber ce paradoxe et de questionner la marginalité sociale de ces vendeurs de rue en analysant les modalités d’interaction des tekiya avec les différentes catégories d’agents qui composent l’espace socio-économique et politique contemporain dans lequel ils évoluent. D’abord en précisant la fonction économique qui leur était traditionnellement reconnue en matière d’organisation de l’espace commercial des fêtes matsuri. Ensuite, en mesurant les conséquences d’un certain nombre de changements récents (processus de sédentarisation, concurrence croissante de nouveaux acteurs du commerce ambulant, loi « antigang », restrictions de déplacement liées à la Covid-19) sur leurs activités, leur organisation interne, leurs stratégies relationnelles, leur présentation de soi et leur image.

Modérateur : Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/29/2024-10-29_seminaire_doctoral_/index.php

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Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda .

Diffusé par :

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

 © 2024, IFRJ-MFJ

L’artisanat local japonais à la pointe de l’innovation – 12e édition du 31 octobre au 3 novembre 2024

« SYNERGIES ENTRE TRADITION ET MODERNITE »

L’artisanat local japonais à la pointe de l’innovation – 12e édition

du 31 octobre au 3 novembre 2024

Foire Internationale et gastronomique de Dijon 

Parc des Expositions & Congrès 21000 Dijon

www.foirededijon.com

du 5 au 23 novembre 2024

Maison de la culture du Japon à Paris                                

Hall d’accueil (rez-de-chaussée) – Entrée libre

101 bis quai Jacques Chirac 75015 Paris

www.mcjp.fr – ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h

Contact Presse : CATHY BION

Tél. 06 13 46 76 59 – cathybion@gmail.com

Organisée par le Centre Japonais des Collectivités Locales (CLAIR Paris)*, la 12e édition de l’événement « Synergies entre tradition et modernité – l’artisanat local à la pointe de l’innovation » se déploiera sur deux sites cette année :

– du 31 octobre au 3 novembre 2024 à la Foire Internationale et Gastronomique de Dijon avec une exposition-vente.

– du 5 au 23 novembre 2024 à la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP) avec une exposition-vente et des ateliers menés par des artisans venus du Japon.

Comme la précédente, cette 12e édition s’annonce sous le signe d’une forte participation des villes et départements qui seront au nombre de 22 pour présenter plusieurs centaines d’objets à Dijon et à Paris.

Afin de mettre en lumière « cet art de vivre régional » omniprésent au Japon, CLAIR Paris proposera cette superbe sélection d’objets artisanaux issus de savoir-faire d’exception transmis par des générations d’artisans jusqu’à nos jours.

L’artisanat traditionnel des différentes régions de l’archipel est aux origines du monozukuri, l’art de concevoir des objets. Aujourd’hui encore, le design élégant, la fabrication minutieuse et la haute qualité de ces objets enrichissent la vie quotidienne des Japonais.

Cet événement proposera ces objets d’artisanat d’excellence, à la fois empreints de savoir-faire traditionnels et adaptés au goût du jour, à partir de trois aspects de la vie des Japonais (I – Shoku – Jû) : l’habillement (i), les arts de la table   (shoku)  et  l’habitat, (jû)

Voici une magnifique occasion de découvrir les subtilités des techniques artisanales de ces 22 collectivités locales, ainsi que leur admirable capacité à s’adapter aux besoins des styles de vie contemporains, tout en innovant dans de nombreux domaines : soie, textiles, art du verre, laque, orfèvrerie, céramique, coutellerie, travail du bois, papier washi, etc.  

– Les 22 départements et villes présents (du Nord au Sud) : Aomori, Yamagata, Tokyo, Niigata (Dép. de Niigata), Toyama, Kanazawa (Dép. d’Ishikawa),Fukui (Dép. et ville), Sabaé (Dép. de Fukui), Nagano, Hamamatsu (Dép. de Shizuoka), Matsusaka (Dép. de Mie), Toba (Dép. de Mie), Koka (Dép. de Shiga), Kyoto, Sakai (Dép. d’Osaka), Yao (Dép. d’Osaka), Awaji (Dép. de Hyogo), Takahashi (Dép. d’Okayama), Kochi, Fukuoka, Kumamoto (Dép. de Kumamoto).

* CLAIR Paris est le bureau de représentation permanent des collectivités territoriales japonaises en France depuis 1990, il a pour mission de promouvoir la coopération décentralisée franco-japonaise, de favoriser l’échange d’informations et de bonnes pratiques entre les collectivités territoriales de nos deux pays.

Workshops et conférence menés par les artisans à la MCJP

A travers l’exposition « Synergies entre tradition et modernité – L’artisanat local japonais à la pointe de l’innovation» prévue du 5 au 23 novembre 2024 à la Maison de la culture du Japon à Paris, CLAIR Paris souhaite vous faire découvrir le savoir-faire et les techniques traditionnels japonais tout en mettant en valeur le charme encore méconnu des régions du Japon.

Dans le cadre de cet événement, vous pourrez approcher et expérimenter différents types d’artisanat grâce aux 5 ateliers suivants et à la conférence proposés et menés par des artisans venus du Japon.

Toutes les réservations sont à effectuer sur le site de la MCJP (www.mcjp.fr)

> Atelier de Kintsugi / Département de Kyoto

Vendredi 8 novembre 2024 à 15h00 et à 17h30

– Durée : 2 h – Salle de réception (niveau 5)    – Tarif : 85 € (matériel compris) – Réservation à partir du 9 octobre    – 20 participants par séance                                                                                                                               

Le Kintsugi est une technique japonaise traditionnelle dédiée à la réparation de la céramique. Cet atelier sera animé par urujyu, un expert en Kintsugi qui cultive lui-même ses arbres à laque à Miyama (Département de Kyoto) et qui enseigne un Kintsugi simple et naturel.         

Vous apprendrez les bases de cette technique en réparant des céramiques ébréchées et vous aurez l’occasion d’expérimenter l’ensemble des étapes du processus du Kintsugi.    

Chaque participant pourra repartir avec une pièce finalisée qu’il aura réparée durant l’atelier.

> Démonstration : L’univers de la laque de Niigata – Renaissance d’une technique oubliée / Niigata (Dép. de Niigata)

Jeudi 14 novembre 2024 à 16h30 et à 18h00

– Durée : 50 minutes – Salle de réception (niveau 5)   – Tarif : gratuit – Réservation à partir du 15 octobre – 20 participants par séance                  

Les laques de Niigata, inscrites au patrimoine artisanal national depuis 2003, sont produites à Niigata, une ville portuaire prospère où les techniques de laque de divers horizons ont convergé au fil des siècles. Connue pour ses « laques à motifs », Niigata est un véritable trésor d’innovation en matière de finitions. Parmi les plus remarquables, la technique de « laque de bambou », unique au Japon, se distingue par son réalisme saisissant.

Les origines de la laque de Niigata remontent à environ 400 ans, à l’époque d’Edo.

Avec l’arrivée de la technique du laquage en bambou au cours de l’ère Meiji, cette région s’est affirmée comme l’un des principaux centres de production de laque au Japon. Aujourd’hui encore, cette tradition se perpétue tout en intégrant des innovations modernes telles que les laques Yūhi-nuri et Oboro-gin-nuri.Venez découvrir ces techniques fascinantes lors de la démonstration réalisée par des artisans de la préfecture de Niigata.

> Atelier de polissage de baguettes / Niigata (Dép. de Niigata)

– Vendredi 15 novembre 2024  à 16h30 et à 18h00
Samedi 16 novembre 2024 à 13h00 et à 14h30

– Durée : 50 minutes – Salle de réception (niveau 5)    – Tarif : gratuit – Réservation à partir du 16 octobre      –  5 participants par séance        

Les laques de Niigata, reconnues comme patrimoine artisanal national depuis 2003,  sont des objets en bois  magnifiquement  décorés  grâce  à des techniques  de laque variées. 

Parmi elles, « la laque de bambou », unique en son genre au Japon, est particulièrement remarquable pour son réalisme.

Les origines de la laque de Niigata remontent à environ 400 ans, et la région est connue comme  «un trésor de techniques de laque innovantes ». Tout en respectant la tradition, les artisans de Niigata continuent d’innover avec des techniques modernes telles que la « Yūhi-nuri » et l’« Oboro-gin-nuri ».

Pendant cet atelier, vous aurez l’occasion d’expérimenter le polissage de baguettes selon ces techniques. Chaque participant pourra repartir avec les baguettes qu’il aura finalisées.

> Conférence : « AMA – Une vie à la pointe de la modernité » / Toba (Dép.de Mie)

Samedi 16 novembre 2024 à 16h00 et à 17h30

– Durée : 1h- Salle de réception (niveau 5)       Tarif : 2 € (avec un cadeau souvenir)                                                                                                                    – Réservation à partir du 17 octobre   – 20 participants par séance

Les Ama sont des plongeuses originaires de la ville de Toba ; depuis plus de 3000 ans, ces femmes pratiquent la pêche sous-marine en utilisant des techniques traditionnelles respectueuses de l’environnement. Ces plongeuses incarnent un mode de vie unique, axé sur la gestion durable des ressources marines et la préservation de la nature. À travers leur histoire, nous découvrirons une approche avant-gardiste de la vie moderne, fondée sur l’harmonie avec la nature et la transmission d’un patrimoine culturel précieux.                

Cette conférence exceptionnelle sera animée par une Ama en activité, qui partagera son expérien- ce et ses réflexions sur la durabilité, la protection de l’environnement et la modernité de ce mode de vie ancestral.

> Atelier : Teinture au pochoir Tokyo Some-Komon / Département de Tokyo

Samedi 23 novembre 2024 à 13h00 et à 14h30

– Durée : 1h – Salle de réception (niveau 5)

– Tarif : 20€ (matériel compris) – Réservation à partir du 24 octobre

– 15 participants par séance

La teinture traditionnelle japonaise Tokyo Some-Komon est une technique ancestrale remarquable pour ses motifs minutieux appliqués à l’aide de pochoirs en papier.

La beauté et la finesse de cette teinture font appel à un sens aigu de la beauté et de l’esthétique profondément ancré dans le cœur et l’esprit des habitants de Tokyo.

Dans cet atelier, nous vous présenterons l’attrait des nouveaux produits fabriqués grâce à cette technique.

Vous allez également pouvoir l’expérimenter en réalisant la teinture d’un tote-bag en coton.

> Atelier : Fabrication de sous-verres en Kumiko / Département de Nagano

Samedi 23 novembre 2024 à 16h00 et à 17h00

– Durée : 45min – Salle de réception (niveau 5)

– Tarif 10€ (matériel compris) – Réservation à partir du 24 octobre

– 10 participants par séance

Le kumiko est une technique traditionnelle consistant à assembler des morceaux de bois sans utiliser de clous, qui sont minutieusement taillés afin de les assembler parfaitement entre eux. Le plus ancien bâtiment japonais fabriqué avec la technique kumiko est le temple Horyu-ji qui date de la période d’Asuka (du milieu du 6e siècle jusqu’à l’an 710).

Réputée pour sa finesse et son raffinement, cette technique est utilisée à la fois pour des bâtiments et pour des cloisons ou des petits accessoires.

Au cours de cet atelier, vous découvrirez les bases de la technique kumiko en fabriquant des sous-verre à partir de l’assemblage de morceaux de bois produits par Miura Mokko, qui perpétue ce savoir-faire ancestral depuis 1954.

Vous pourrez créer votre propre sous-verre en utilisant différentes formes géométriques.

Violation de l’espace aérien du Japon par un avion militaire chinois

Pour la première fois, un avion militaire chinois a violé l’espace aérien du Japon.
Le ministère de la Défense a indiqué qu’un avion de renseignement (avion espion) était brièvement entré dans le territoire japonais près des îles Danjo de la préfecture de Nagasaki.

Source : article en anglais du Japan Times :
https://www.japantimes.co.jp/news/2024/08/26/japan/china-japan-airspace-violation/

In first, Japan says Chinese military aircraft violated territorial airspace. The ministry said one of the Chinese military’s Y-9 intelligence-gathering planes had briefly entered Japanese territory near the Danjo Islands in Nagasaki Prefecture.

BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud avril-juin 2024

BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud
Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 202: du 1er au 30 avril 2024

Japon
Le yen tombe à un niveau historiquement bas
Le nombre de visiteurs mensuels au Japon a dépassé les 3 millions pour la première fois depuis le Covid
La start-up américaine OpenAI a ouvert son premier bureau au sein de la capitale japonaise
Les entreprises Honda Motor et Toyota Motor renforcent leur présence en Amérique du Nord
Le gouvernementjaponais publie une nouvelle stratégie aéronautique

Corée du Sud
Rebond de l’économie coréenne, qui enregistre une croissance de 1,3 % au premier trimestre 2024
Samsung annonce une augmentation de son investissement dans les semi conducteurs aux Etats-Unis
Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans

Japon

Politiques économiques

Le mois d’avril a été marqué par une dépréciation significative du yen. Vendredi 16 avril, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé maintenir les paramètres de sa nouvelle politique monétaire mise en place en mars, sans y inclure de mesures limitant la vente de yens sur le marché des changes. En réponse à ces annonces, une dévaluation inédite depuis l’éclatement de la bulle financière du début des années 1990 a propulsé le yen au seuil de 160 JPY pour 1 USD et de 169 JPY pour 1 EUR.
Face à ces évolutions, les autorités japonaises ont entrepris une série d’interventions sur le marché des changes, similaires à celles réalisées en 2022. Celles-ci ont ramené la paire USD/JPY à 155 JPY avant qu’elle ne se stabilise à 157 JPY au lendemain de l’intervention. Selon les données de la balance courante de la BoJ, ces interventions auraient mobilisé un volume de 9 788 milliards de JPY (soit 65,2 milliards d’EUR).
Certains observateurs des marchés ont rapporté une possible seconde intervention des autorités japonaises dans la matinée du jeudi 2 mai, précédant la session américaine et l’ouverture de la session japonaise. Cette intervention aurait entraîné une correction de la paire EUR/JPY à 164,4 JPY et de la paire USD/JPY à 153,3 JPY. Bloomberg, Nikkei Asia, Nikkei Asia
(JNTO), le nombre de visiteurs mensuels au Japon a atteint 3,08 millions en mars 2024, en hausse de 11,6% par rapport au même mois en 2019. Les dépenses des visiteurs étrangers ont atteint un niveau record de 1 750 milliards de yens (11,7 milliards d’euros), soit une moyenne de 210 000 yens (soit 1 400 euros) par personne et par séjour – en hausse de 52 % par rapport au niveau du 1er trimestre 2019. Le niveau de dépenses moyen dépasse désormais l’objectif de 200 000 yens par visiteur, que le gouvernement s’était fixé pour l’année 2025.
La propension à consommer des voyageurs étrangers est alimentée par la faiblesse record du yen (pics à 160 JPY / 1 USD et 169 JPY/ 1 EUR en avril, contre 109 JPY/ 1 USD et 122 JPY/ 1 USD en 2019). Toutefois, la faiblesse du yen fait aussi grimper les prix en raison du coût des importation pour les résidents des régions particulièrement populaires telles que Tokyo, Kyoto et Osaka, en raison de la hausse du coût des importations (en 2023, environ 70 % des visiteurs entrants ont séjourné dans leurs alentours). En outre, elle réduit le tourisme sortant des japonais: en mars, environ 1,22 millions de japonais se sont rendus à l’étranger, soit une baisse de 40% par rapport à la même période en 2019. L’augmentation du tourisme entrant peut également exercer une pression sur les prix en raison de la demande accrue de biens et de services locaux, en particulier dans des secteurs tels que l’hébergement. En mars, le prix moyen d’une nuitée s’élevait à environ 20 986 yens (soit 140 euros), atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis août 1997 avec une augmentation d’environ 20 % par rapport à la même période de l’année précédente. Nomura, Nikkei Asia

Entreprises

Au Japon, la course à l’intelligence artificielle générative s’intensifie: la start-up américaine OpenAI a procédé lundi 15 avril à l’ouverture de son bureau de Tokyo. Il s’agit du premier bureau de l’entreprise en Asie, et du troisième en dehors des Etats-Unis après l’ouverture de ceux de Londres et Dublin en 2023. Cette inauguration fait suite à la visite de Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI, à Tokyo en avril 2023 lors de laquelle il avait indiqué au Premier ministre japonais Fumio Kishida son intention de développer OpenAI au Japon.
Pour l’entreprise, ce nouveau bureau répond à un double enjeu : lancer dans l’archipel un modèle d’agent conversationnel GPT-4
optimisé pour la langue japonaise et tirer parti de l’émergence de nouveaux acteurs japonais dans le champ des semi-conducteurs de pointe afin de renforcer la résilience de ses chaînes d’approvisionnement, aujourd’hui fortement liées à l’américain Nvidia.
Pour y parvenir, OpenAI prévoit de lancer plusieurs collaborations avec le gouvernement, les entreprises locales et les institutions de recherche de l’archipel.
Cette décision fait par ailleurs suite à la rencontre entre Brad Smith et Fumio Kishida lors de laquelle le président de Microsoft, principal partenaire d’Open Al, avait annoncé investir 2,9 milliards de dollars au Japon afin d’y accélérer le développement de l’IA et de former trois millions de salariés japonais à son usage au cours des trois prochaines années. (Nikkei Asia, Nikkei Asia, Nikkei Asia)

Honda et Toyota investissent massivement dans les véhicules électriques en Amérique du Nord. Honda Motor et Toyota Motor ont annoncé le 22 avril dernier le renforcement de leur implantation en Amérique du Nord avec de nouveaux investissements dans le secteur des véhicules électriques. Dans ce contexte, Honda s’engage à financer à hauteur de 15 milliards de dollars canadiens le développement de joint-ventures avec des partenaires japonais et sud-coréens et la construction d’usines de batteries et de véhicules électriques à l’horizon 2028. Ce projet, le plus ambitieux du groupe en Amérique du Nord après celui annoncé pour 2025 dans l’Ohio, devrait à terme permettre de produire au Canada 240 000 véhicules électriques et 36 gigawatt-heures de batteries par an. De son côté, Toyota Motor prévoit d’investir 1,4 milliard de dollars US supplémentaires dans son usine de l’Indiana d’y augmenter, dès 2026, ses capacités de production tout en créant 340 emplois. En renforçant leur offre de véhicules électriques et en réduisant le coût de leurs batteries, ces deux projets devraient renforcer la compétitivité des véhicules japonais par rapport à ceux de leurs principaux concurrents dont Tesla. Nikkei Asia, Nikkei Asia

Le ministère de l’Economie, du commerce et de l’industrie (METI) a publié en avril 2024 une nouvelle stratégie aéronautique qui définit les grandes orientations du secteur pour les années à venir. Après l’arrêt en février 2023 du projet de Mitsubishi SpaceJet (MSJ), le gouvernement japonais a lancé une concertation afin d’identifier les défis rencontrés par la filière japonaise pour le développement d’un avion entier et de dessiner le futur de cette industrie. Parmi les facteurs ayant conduit à l’arrêt du MSJ le manque d’expérience des constructeurs a été mis en avant, notamment dans le processus de certification de sécurité et de la relation avec les fournisseurs étrangers. Pour le développement de la filière, les conclusions recommandent de réduire la dépendance aux constructeurs étrangers pour les commandes. La nouvelle stratégie appelle à renforcer la place du Japon en tant que constructeur aéronautique. En même temps, les expertises actuellement manquantes doivent être obtenues par davantage de coopération internationale. Les types
d’avion visés sont l’avion monocouloir de nouvelle génération (dont la demande doit augmenter) et l’avion du futur, tel que l’avion hybride, électrique ou à moteur à hydrogène, qui peut contribuer à la décarbonation. La première étape serait le développement d’un avion de nouvelle génération dont la mise en service serait prévue vers 2035 et pour lequel le Japon souhaite jouer un rôle majoritaire. (Nikkei Asia. NHK en japonais)

Corée du Sud

Politiques économiques

Avec une croissance du PIB de 1,3 % enregistrée au premier trimestre 2024, l’économie coréenne connaît un incontestable rebond. Selon les données provisoires de la Banque centrale, le PIB coréen a progressé de 1,3% en glissement trimestriel (+ 3,4 % en glissement annuel), ce qui correspond au plus haut niveau enregistré sur les deux dernières années. Cette croissance est portée par une forte reprise des investissements (+1,5 % par rapport au dernier trimestre 2023) principalement dans la construction (+2,7 % contre – 4,5% au trimestre précédent). Malgré une inflation persistante (3 % en moyenne sur le trimestre), la consommation résiste et enregistre une croissance de 0,8%. Bien qu’à un niveau plus faible qu’au dernier trimestre 2023, les exportations (en volume) poursuivent leur croissance à 0,9 % sur fond d’une forte reprise des ventes de semi conducteurs et de ventes automobiles record. La chute des importations de 0,7 % permet au commerce extérieur de retrouver une contribution positive à la croissance. BoK, YonHap, Korea Times, Korea Herald. loongAng Daily. ING

Entreprises

Samsung prévoit une augmentation considérable de son investissement au Texas dans les semi-conducteurs. Le 15 avril 2024, Samsung Electronics a annoncé que son investissement au Texas dans les semi-conducteurs, annoncé en 2021 à hauteur de 17 Mds USD, serait maintenant supérieur à 40 Mds USD. Cette annonce a été faite concomitamment à celle du département américain du Commerce, qui a confirmé une subvention de 6,4 Mds USD au groupe coréen, dans le cadre du CHIPS Act. Selon la presse, cette augmentation d’enveloppe servirait à la construction de deux nouvelles usines (en plus de la fonderie de puces logiques annoncée en 2021) et d’un centre de recherche-développement, avec une spécialisation sur les applications d’IA, ainsi que pour l’aéronautique, la défense et l’automobile, tandis qu’une partie de ce nouvel investissement correspondrait à la construction de la fonderie initialement annoncée en 2021, dont le coût a été revu à la hausse. Quelques jours plus tard, Samsung a annoncé que sa future fonderie de puces logiques au Texas serait capable de produire des puces de 2 nm dès 2026, alors que l’usine de TSMC dans l’Arizona n’atteindrait ce niveau de miniaturisation qu’en 2028. Reuters, Samsung Semiconductor
Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans de mise en service et fait« peau neuve». A l’occasion de la cérémonie de célébration des 20 ans de mise en service du KTX, train à grande vitesse coréen, par la Korea Railroad Corp (KORAIL) le 1er avril 2024, le Président de la République de Corée M. Yoon Suk-yeol a annoncé la mise en service prochaine d’un train nouvelle génération: le KTX Cheongryong, qui tire son nom de l’année du dragon bleu. Les performances de ce nouveau train – dont il est souligné l’origine coréenne de la conception et de l’ingénierie (100%), ainsi que de la fabrication (87%)- devraient être meilleures que celles du KTX actuel dont certaines rames encore en circulation sont héritées du TGV français: sa vitesse maximale devrait atteindre les 320km/h, permettant de réduire le temps de trajet entre les lignes de Gyeongbu et Honam de 30 minutes, et il pourra transporter 136 passagers de plus. L’occasion pour les Coréens de rappeler le succès du KTX qui, en 20 ans, a su s’imposer comme un moyen de transport incontournable du pays avec plus de 1,05 milliard de voyageurs, et battant encore des records de fréquentation: entre janvier et mars 2024, le KTX actuel a ainsi transporté plus de 19,26 millions de passagers, contre 17,91 millions en 2023, soit une augmentation de près de 8% depuis 2023 et de 24% depuis 2019. Le président coréen a clairement affiché l’objectif du pays qui est de développer le réseau ferroviaire à grande vitesse afin de rendre l’ensemble du territoire accessible en deux heures. JongAng Daily, The Korea Herald, Chosun llbo, Yonhap.

La direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Pour en savoir plus sur ses missions et ses implantations: www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international
Responsable de la publication: Service économique régional de Tokyo raphael.keller@dgtresor.gouv.fr
Rédaction: SER de Tokyo et SE de Séoul
Abonnez-vous: tokyo@dgtresor.gouv.fr

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de juillet 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

juillet 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements. (détails ci-dessous)

Vendredi 12 juillet / 18 h – 20 h : Poèmes chinois et japonais : les langues de Nara

Mardi 16 juillet / 18 h – 20 h : L’impact réciproque de la motivation et des émotions dans l’apprentissage du français en contexte universitaire au Japon

Jeudi 18 juillet / 18 h – 20 h : Restituer numériquement le patrimoine : Notre-Dame de Paris en images

Vendredi 26 juillet / 18 h – 20 h : La critique des médias comme stratégie éditoriale : une forme de « médiactivisme » à la japonaise ?

 

Conférence du lauréat du prix Shibusawa-Claudel (volet français), 40e édition

Poèmes chinois et japonais : les langues de Nara

vendredi 12 juillet / 18 h – 20 h

auditorium / conférence / avec traduction simultanée

Conférencier : Arthur DEFRANCE (EPHE, CRCAO)

L’époque de Nara est l’époque où naît le premier grand recueil de poésie japonaise, le Man’yо̄shū, et le premier recueil de poésie chinoise, le Kaifūsо̄. Nous voulons tâcher de les comprendre dans un système plus général, celui de l’espace des langues parlées et écrites dans le monde de Nara et poser la question de la sociologie de ces langues et de leur symbolique.

Modérateurs : Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, prof. émérite de l’univ. de Tokyo), Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Partenaires : Shibusawa Eiichi Memorial Foundation, univ. Teikyō

Coopération : Fondation MFJ, Fondation France-Japon de l’École des hautes études en sciences sociales

Parrainage : ambassade de France au Japon, journal Yomiuri

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/07/12/2024-07-12_prix_shibusawa_clau/index.php

 

L’impact réciproque de la motivation et des émotions dans l’apprentissage du français en contexte universitaire au Japon

mardi 16 juillet / 18h – 20h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencier : Nicolas GUG (univ. Grenoble Alpes, LIDILEM)

Notre recherche doctorale interroge l’impact réciproque de la motivation et des émotions positives et négatives sur l’apprentissage du français langue étrangère en contexte académique japonais en première année de licence. Ce sont les conditions d’émergence de ce lien entre la motivation et les émotions positives et négatives (c’est-à-dire leurs bénéfices ou leurs préjudices sur l’apprentissage du français langue étrangère) auprès d’apprenants japonais de français de niveau CECRL cible A1 à A2 en première année de licence en contexte académique que souhaitons interroger en mettant en lumière les processus par lesquels les attitudes des apprenants, leur motivation et leurs émotions sont stimulées au travers d’activités pédagogiques pratiquées en situation d’interaction didactique. Autrement dit, notre recherche vise à comprendre les possibles leviers pédagogiques pouvant encourager un enseignement propice au développement de la motivation à l’apprentissage d’une langue étrangère et voir comment le développement des émotions, positives ou négatives, peut conduire à une augmentation ou une diminution de la motivation des apprenants de la langue française.

Modératrice : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/07/16/_2024-07-16_seminaire_doctoral/index.php

 

Restituer numériquement le patrimoine : Notre-Dame de Paris en images

jeudi 18 juillet / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en  français avec traduction

Conférencier : Kévin JACQUOT (École nationale supérieure d’architecture de Lyon, URM MAP-Aria)

Après l’incendie de Notre-Dame de Paris, querelles et interrogations ont émaillé les différentes phases du projet de restauration de la cathédrale. Pour répondre aux enjeux spécifiques d’une reconstruction à l’identique en cinq ans, des initiatives ― certaines concertées, d’autres spontanées ― ont été menées pour démontrer la possibilité de restaurer les charpentes de Notre-Dame, qualifiées de « forêt ». Néanmoins, ces différents projets partent tous d’une connaissance imparfaite des charpentes disparues. Une quête préalable de collecte des sources existantes est donc nécessaire pour lever ce verrou avant que ne puissent ensuite rivaliser les savoir-faire, aussi bien séculaires que numériques, dans la rematérialisation de la « forêt ». La présente intervention cartographiera, dans le contexte original du chantier de Notre-Dame, le rôle des images numériques au sein du système sociotechnique de la restauration patrimoniale.

Modératrice : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/07/18/2024-07-18_notre_dame/

 

La critique des médias comme stratégie éditoriale : une forme de « médiactivisme » à la japonaise ?

vendredi 26 juillet / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en français avec traduction

Conférencier : César CASTELLVI (univ. Paris-Cité)

En France comme au Japon, la critique des médias et du journalisme s’est progressivement renforcée au cours des trente dernières années. Au sein de cette tendance, les médias dits « alternatifs » rattachés à différents mouvements sociaux jouent traditionnellement un rôle actif dans la production et la diffusion de discours critiques à l’encontre des médias institutionnels (télévision et presse écrite).

Conceptualisé sous le nom de « médiactivisme », ce mode de contestation de la légitimité des médias dans l’espace public prend au Japon un visage particulier. En effet, le contexte de raréfaction de l’audience pousse une partie des entreprises de presse (quotidienne et magazine) à développer des lignes éditoriales de plus en plus agressives à l’encontre des médias rivaux, afin de fidéliser un public plus ciblé. Les médias institutionnels, originellement cibles du médiactivisme, en deviennent ainsi l’un des principaux moteurs.

En partant de plusieurs études de cas, l’objectif de cette présentation est de proposer des pistes de réflexion sur les structures de ce mouvement ainsi que ses conséquences sur la place de l’institution médiatique dans la société japonaise contemporaine.

Modératrice : Karyn NISHIMURA (correspondante permanente de Radio France et Libération)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/07/26/2024-07-26_castellvi/index.php

 

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda

Diffusé par :

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

 © 2024, IFRJ-MFJ

Droit de la famille au Japon : Où en est-on ? Qu’attendre des nouvelles dispositions ? juillet 2024

Droit de la famille au Japon : Où en est-on ? Qu’attendre des nouvelles dispositions ?

Mercredi 10 juillet 2024 19h-21h

(ouverture des portes 18h30)

Salle : L’espace@CCIFJ

Adresse : CCIFJ, Nihonbashi Honcho Ys Building, 1F

2 Chome-2-2 Nihonbashihoncho Chuo City, Tokyo 103-0023

En français (traduction consécutive)

Entrée gratuite, participation libre. Ouvert à toutes et à tous.

Réservation recommandée (100 places) * JE M’INSCRIS : https://bit.ly/3RO2T7J

Vous pouvez poser vos questions à l’avance sur le formulaire d’inscription.

* En cas de sumombre, priorité sera donnée aux membres des associations organisatrices

Conférence organisée par Français du monde – ADFE Tokyo avec le soutien de l’OLES Japon et l’aide de l’UFE Japon

Intervenants :

SHIBAYAMA Masahiko, membre de la Chambre des représentants (7e mandat)

Député de la 8e circonscription du département de Saitama (Tokorozawa, Fujino, Miyoshi), ancien vice-ministre des Affaires Étrangères (2008-2009) et ancien ministre de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie du 4e gouvernement Abe (2018-2019), M. Shibayama a occupé de nombreux postes de responsabilité au sein du Parti Libéral Démocrate, dont il est actuellement vice-président du Comité d’études financières. Né à Nagoya en 1965, il passe son enfance dans le département de Saitama. Diplômé de l’université de Tokyo, il travaille quelques années chez Sumitomo Real Estate avant de démissionner pour passer l’examen du Barreau

(1998). Auteur de prises de position remarquées en faveur non seulement de l’instauration de l’autorité parentale conjointe après le divorce mais aussi de la pénalisation de l’enlèvement parental d’enfant, il préside la Commission parlementaire (transpartisane) pour la coparentalité, dont les travaux ont abouti à l’adoption par la Diète de la réforme récente du code civil instaurant la possibilité du choix de l’autorité parentale conjointe après le divorce.

OHATA Atsuko, Avocate au barreau de Tokyo.

Et sous réserve, en visioconférence : AMEMIYA Nahoko avocate au barreau de Tokyo et au barreau de Paris, Paul TOUJA, président de Sauvons Nos Enfants Japon)

Programme :

1. Présentation de la partie juridique du livret de l’OLES Japon Regard sur le mariage franco-japonais (A. Ohata, N. Amemiya, P. Touja, 15 min)

2. La réforme du Code civil et ses conséquences (M. Shibayama, 60 min)

3. Réponses aux questions du public (30 min)

Économie : Brèves Japon-Corée – Période du 1er au 30 avril 2024

De la part de Raphaël KELLER, chef du Service économique régional de Tokyo, veuillez trouver ci-joint les brèves de la circonscription Japon-Corée, préparées avec le Service économique de Séoul.
Pour visualiser cette newsletter dans votre navigateur, cliquez ICI.

Sommaire de l’édition n°202 (du 1er au 30 avril 2024)

Japon

    Le yen tombe à un niveau historiquement bas

    Le nombre de visiteurs mensuels au Japon a dépassé les 3 millions pour la première fois depuis le Covid

    La start-up américaine OpenAI a ouvert son premier bureau au sein de la capitale japonaise

    Les entreprises Honda Motor et Toyota Motor renforcent leur présence en Amérique du Nord

    Le gouvernement japonais publie une nouvelle stratégie aéronautique

 

Corée du Sud

    Rebond de l’économie coréenne, qui enregistre une croissance de 1,3 % au premier trimestre 2024

    Samsung annonce une augmentation de son investissement dans les semi-conducteurs aux Etats-Unis

    Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans

__________

Japon 

 1. Politiques économiques

Le mois d’avril a été marqué par une dépréciation significative du yen. Vendredi 16 avril, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé maintenir les paramètres de sa nouvelle politique monétaire mise en place en mars, sans y inclure de mesures limitant la vente de yens sur le marché des changes. En réponse à ces annonces, une dévaluation inédite depuis l’éclatement de la bulle financière du début des années 1990 a propulsé le yen au seuil de 160 JPY pour 1 USD et de 169 JPY pour 1 EUR.

Face à ces évolutions, les autorités japonaises ont entrepris une série d’interventions sur le marché des changes, similaires à celles réalisées en 2022. Celles-ci ont ramené la paire USD/JPY à 155 JPY avant qu’elle ne se stabilise à 157 JPY au lendemain de l’intervention. Selon les données de la balance courante de la BoJ, ces interventions auraient mobilisé un volume de 9 788 milliards de JPY (soit 65,2 milliards d’EUR).

Certains observateurs des marchés ont rapporté une possible seconde intervention des autorités japonaises dans la matinée du jeudi 2 mai, précédant la session américaine et l’ouverture de la session japonaise. Cette intervention aurait entraîné une correction de la paire EUR/JPY à 164,4 JPY et de la paire USD/JPY à 153,3 JPY. Bloomberg, Nikkei Asia, Nikkei Asia

Selon l’Organisation nationale du tourisme japonais (JNTO), le nombre de visiteurs mensuels au Japon a atteint 3,08 millions en mars 2024, en hausse de 11,6% par rapport au même mois en 2019. Les dépenses des visiteurs étrangers ont atteint un niveau record de 1 750 milliards de yens (11,7 milliards d’euros), soit une moyenne de 210 000 yens (soit 1 400 euros) par personne et par séjour – en hausse de 52 % par rapport au niveau du 1er trimestre 2019. Le niveau de dépenses moyen dépasse désormais l’objectif de 200 000 yens par visiteur, que le gouvernement s’était fixé pour l’année 2025.

La propension à consommer des voyageurs étrangers est alimentée par la faiblesse record du yen (pics à 160 JPY / 1 USD et 169 JPY/ 1 EUR en avril, contre 109 JPY/ 1 USD et 122 JPY/ 1 USD en 2019). Toutefois, la faiblesse du yen fait aussi grimper les prix en raison du coût des importation pour les résidents des régions particulièrement populaires telles que Tokyo, Kyoto et Osaka, en raison de la hausse du coût des importations (en 2023, environ 70 % des visiteurs entrants ont séjourné dans leurs alentours). En outre, elle réduit le tourisme sortant des japonais : en mars, environ 1,22 millions de japonais se sont rendus à l’étranger, soit une baisse de 40% par rapport à la même période en 2019. L’augmentation du tourisme entrant peut également exercer une pression sur les prix en raison de la demande accrue de biens et de services locaux, en particulier dans des secteurs tels que l’hébergement. En mars, le prix moyen d’une nuitée s’élevait à environ 20 986 yens (soit 140 euros), atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis août 1997 avec une augmentation d’environ 20 % par rapport à la même période de l’année précédente. Nomura, Japan Times 

 2. Entreprises

io Au Japon, la course à l’intelligence artificielle générative s’intensifie : la start-up américaine OpenAI a procédé lundi 15 avril à l’ouverture de son bureau de Tokyo. Il s’agit du premier bureau de l’entreprise en Asie, et du troisième en dehors des Etats-Unis après l’ouverture de ceux de Londres et Dublin en 2023. Cette inauguration fait suite à la visite de Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI, à Tokyo en avril 2023 lors de laquelle il avait indiqué au Premier ministre japonais Fumio Kishida son intention de développer OpenAI au Japon.

Pour l’entreprise, ce nouveau bureau répond à un double enjeu : lancer dans l’archipel un modèle d’agent conversationnel GPT-4 optimisé pour la langue japonaise et tirer parti de l’émergence de nouveaux acteurs japonais dans le champ des semi-conducteurs de pointe afin de renforcer la résilience de ses chaînes d’approvisionnement, aujourd’hui fortement liées à l’américain Nvidia.

Pour y parvenir, OpenAI prévoit de lancer plusieurs collaborations avec le gouvernement, les entreprises locales et les institutions de recherche de l’archipel.

Cette décision fait par ailleurs suite à la rencontre entre Brad Smith et Fumio Kishida lors de laquelle le président de Microsoft, principal partenaire d’Open AI, avait annoncé investir 2,9 milliards de dollars au Japon afin d’y accélérer le développement de l’IA et de former trois millions de salariés japonais à son usage au cours des trois prochaines années. Nikkei Asia, Nikkei Asia, Nikkei Asia

Honda et Toyota investissent massivement dans les véhicules électriques en Amérique du Nord. Honda Motor et Toyota Motor ont annoncé le 22 avril dernier le renforcement de leur implantation en Amérique du Nord avec de nouveaux investissements dans le secteur des véhicules électriques. Dans ce contexte, Honda s’engage à financer à hauteur de 15 milliards de dollars canadiens le développement de joint-ventures avec des partenaires japonais et sud-coréens et la construction d’usines de batteries et de véhicules électriques à l’horizon 2028. Ce projet, le plus ambitieux du groupe en Amérique du Nord après celui annoncé pour 2025 dans l’Ohio, devrait à terme permettre de produire au Canada 240 000 véhicules électriques et 36 gigawatt-heures de batteries par an. De son côté, Toyota Motor prévoit d’investir 1,4 milliard de dollars US supplémentaires dans son usine de l’Indiana d’y augmenter, dès 2026, ses capacités de production tout en créant 340 emplois. En renforçant leur offre de véhicules électriques et en réduisant le coût de leurs batteries, ces deux projets devraient renforcer la compétitivité des véhicules japonais par rapport à ceux de leurs principaux concurrents dont Tesla. Nikkei Asia, Nikkei Asia

 

Le ministère de l’Economie, du commerce et de l’industrie (METI) a publié en avril 2024 une nouvelle stratégie aéronautique qui définit les grandes orientations du secteur pour les années à venir. Après l’arrêt en février 2023 du projet de Mitsubishi SpaceJet (MSJ), le gouvernement japonais a lancé une concertation afin d’identifier les défis rencontrés par la filière japonaise pour le développement d’un avion entier et de dessiner le futur de cette industrie. Parmi les facteurs ayant conduit à l’arrêt du MSJ le manque d’expérience des constructeurs a été mis en avant, notamment dans le processus de certification de sécurité et de la relation avec les fournisseurs étrangers. Pour le développement de la filière, les conclusions recommandent de réduire la dépendance aux constructeurs étrangers pour les commandes. La nouvelle stratégie appelle à renforcer la place du Japon en tant que constructeur aéronautique. En même temps, les expertises actuellement manquantes doivent être obtenues par davantage de coopération internationale. Les types d’avion visés sont l’avion monocouloir de nouvelle génération (dont la demandedoit augmenter) et l’avion du futur, tel que l’avion hybride, électrique ou à moteur à hydrogène, qui peut contribuer à la décarbonation. La première étape serait le développement d’un avion de nouvelle génération dont la mise en service serait prévue vers 2035 et pour lequel le Japon souhaite jouer un rôle majoritaire. Nikkei Asia, NHK en japonais 

 

 Corée du Sud

1. Politiques économiques

Avec une croissance du PIB de 1,3 % enregistrée au premier trimestre 2024, l’économie coréenne connaît un incontestable rebond. Selon les données provisoires de la Banque centrale, le PIB coréen a progressé de 1,3% en glissement trimestriel (+ 3,4 % en glissement annuel), ce qui correspond au plus haut niveau enregistré sur les deux dernières années. Cette croissance est portée par une forte reprise des investissements (+1,5 % par rapport au dernier trimestre 2023) principalement dans la construction (+2,7 % contre – 4,5% au trimestre précédent). Malgré une inflation persistante (3 % en moyenne sur le trimestre), la consommation résiste et enregistre une croissance de 0,8%. Bien qu’à un niveau plus faible qu’au dernier trimestre 2023, les exportations (en volume) poursuivent leur croissance à 0,9 % sur fond d’une forte reprise des ventes de semi-conducteurs et de ventes automobiles record. La chute des importations de 0,7 % permet au commerce extérieur de retrouver une contribution positive à la croissance. BoK, YonHap, Korea Times, Korea Herald, JoongAng Daily, ING

2. Entreprises

Samsung prévoit une augmentation considérable de son investissement au Texas dans les semi-conducteurs. Le 15 avril 2024, Samsung Electronics a annoncé que son investissement au Texas dans les semi-conducteurs, annoncé en 2021 à hauteur de 17 Mds USD, serait maintenant supérieur à 40 Mds USD. Cette annonce a été faite concomitamment à celle du département américain du Commerce, qui a confirmé une subvention de 6,4 Mds USD au groupe coréen, dans le cadre du CHIPS Act. Selon la presse, cette augmentation d’enveloppe servirait à la construction de deux nouvelles usines (en plus de la fonderie de puces logiques annoncée en 2021) et d’un centre de recherche-développement, avec une spécialisation sur les applications d’IA, ainsi que pour l’aéronautique, la défense et l’automobile, tandis qu’une partie de ce nouvel investissement correspondrait à la construction de la fonderie initialement annoncée en 2021, dont le coût a été revu à la hausse. Quelques jours plus tard, Samsung a annoncé que sa future fonderie de puces logiques au Texas serait capable de produire des puces de 2 nm dès 2026, alors que l’usine de TSMC dans l’Arizona n’atteindrait ce niveau de miniaturisation qu’en 2028. Reuters, Samsung Semiconductor

 

Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans de mise en service et fait « peau neuve ». A l’occasion de la cérémonie de célébration des 20 ans de mise en service du KTX, train à grande vitesse coréen, par la Korea Railroad Corp (KORAIL) le 1er avril 2024, le Président de la République de Corée M. Yoon Suk-yeol a annoncé la mise en service prochaine d’un train nouvelle génération : le KTX-Cheongryong, qui tire son nom de l’année du dragon bleu. Les performances de ce nouveau train – dont il est souligné l’origine coréenne de la conception et de l’ingénierie (100%), ainsi que de la fabrication (87%) – devraient être meilleures que celles du KTX actuel dont certaines rames encore en circulation sont héritées du TGV français : sa vitesse maximale devrait atteindre les 320km/h, permettant de réduire le temps de trajet entre les lignes de Gyeongbu et Honam de 30 minutes, et il pourra transporter 136 passagers de plus. L’occasion pour les Coréens de rappeler le succès du KTX qui, en 20 ans, a su s’imposer comme un moyen de transport incontournable du pays avec plus de 1,05 milliard de voyageurs, et battant encore des records de fréquentation : entre janvier et mars 2024, le KTX actuel a ainsi transporté plus de 19,26 millions de passagers, contre 17,91 millions en 2023, soit une augmentation de près de 8% depuis 2023 et de 24% depuis 2019. Le président coréen a clairement affiché l’objectif du pays qui est de développer le réseau ferroviaire à grande vitesse afin de rendre l’ensemble du territoire accessible en deux heures. JongAng Daily, The Korea Herald, Chosun Ilbo, Yonhap.

Les informations présentées dans cette revue d’actualité mensuelle ont été identifiées par le SER de Tokyo et le SE de Séoul. Elles n’ont aucune vocation d’exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.

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Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de mai – début juin 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements. Cliquez sur le titre pour accéder à la description de l’événement.

    Friday, 17 May / 12:30 – 14:00: Japanese perspective on European Union’s industry 5.0 policy

    Mardi 28 mai / 18h – 20h : Écrans sylvestres. Peindre la forêt à l’époque Edo, ca. 1580-1700

    Lundi 3 juin / 9h30 – 17h · mardi 4 juin / 14h – 19h : Métropoles et méga-événements – L’aménagement urbain en France et au Japon face à un siècle et demi de Jeux olympiques / paralympiques et d’Expositions universelles

Japanese perspective on European Union’s industry 5.0 policy

Friday, 17 May / 12:30 – 14:00

 room 601 & online / Lunch seminar on Japanese economy and society / in English without translation

Speaker: Aleksandra KOBILJSKI (Senior Research Fellow at the French National Research Center CNRS)

In the wake of the COVID-19 pandemic, the European Commission launched a policy discussion on the theme of « Industry 5.0. » While much of the policy debate centers around the aim of moving beyond efficiency and productivity as the twin goals of industry, it is also necessary to rethink the concept of efficiency in order to understand industry’s continuing role in wider society. Redefining these parameters is as much a question of social imagination as it is a matter of technical capacity. Human experience remains a remarkably under-utilized resource in discussions of industrial efficiency and of industry’s role in society. Drawing on concrete examples from Japan’s industrial experience, this talk contributes to a rich vein of dialogue surrounding Industry 5.0 and the goals of our global industrial future.

Moderator: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ)

Organization: FRIJ-MFJ

Support: CCI France Japon

Registration: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/05/17/24-05-17_kobiljski/index.php

 

Écrans sylvestres. Peindre la forêt à l’époque Edo, ca. 1580-1700

mardi 28 mai / 18h – 20h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencier : Philippe DEPAIRON (université de Kyoto, université de Montréal)

L’inauguration de l’époque Edo amène avec elle une série de bouleversements économiques et environnementaux : la monétisation de l’économie, l’essor des métropoles marchandes ainsi que le développement de la culture des cash crops (incluant le coton et le tabac) introduites par les Européens. Le boom démographique ainsi que l’essor en construction de châteaux forts comme d’infrastructures reliant les villes ensemble exercent en retour une pression extraordinaire sur les forêts de l’archipel, menant Conrad Totman à qualifier l’époque Edo comme en étant une de déforestation massive. Ce projet de thèse se penche, conséquemment, sur l’émergence parallèle d’un rapport sensible à la forêt ainsi qu’au réseau littéraire et historique qu’il invoque, notamment en poésie et en peinture. Il s’agira dès lors de montrer les changements dans la représentation poétique et picturale de la forêt. La mise en parallèle des œuvres de Hasegawa Tōhaku et de l’école Kanō, de Matsuo Bashō et de Kitamura Kigin, démontrera la prise de conscience de la dégradation des forêts de l’archipel ainsi que des problèmes esthétiques, moraux et intellectuels qu’elle engage.

Modératrice : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/05/28/2024-05-28_seminaire_doctoral_/

 

Métropoles et méga-événements

L’aménagement urbain en France et au Japon face à un siècle et demi de Jeux olympiques / paralympiques et d’Expositions universelles

lundi 3 juin / 9h30 – 17h

mardi 4 juin / 14h – 19h

auditorium / colloque international franco-japonais / avec traduction simultanée

Conférenciers : Miyo ARAMATA (univ. Meiji), Naoki OSHIRO (univ. Meiji), Atsushi NARUSE (expert indépendant), Kazuaki SUGIYAMA (univ. Ryutsu Keizai), Nicolas FERRAND (Solideo), Tania BRAGA (Comité international olympique), Michel KOEBEL (univ. de Strasbourg), Hiroki OGASAWARA (univ. de Kobe), Andrea Yuri FLORES-URUSHIMA (univ. préfectorale de Fukui), Yoshihiro TARUNO (bureau de l’aménagement d’Osaka), Yoshihisa INADA (univ. Konan, APIR), Manuels TARDITS (Agence Mikan), Chihiro MINATO (univ. des Beaux-Arts de Tama), Martine DROZDZ (CNRS), Fabrice ARGOUNES (univ. de Rouen), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ)

Au cours de son histoire, le Japon a obtenu l’organisation de trois olympiades d’été (Tokyo 1940, 1964 et 2020) et trois olympiades d’hiver (Sapporo 1940, 1972 et Nagano 1998). Le pays compte également à son actif de nombreuses Expositions universelles, dont la prochaine se trouve être celle d’Osaka 2025. Il en va de même pour la France. Paris a non seulement déjà accueilli deux olympiades, mais se trouve être la ville-hôte des prochains JOP d’été de 2024. Ces allers-retours France-Japon dans l’organisation des méga-événements des années 2020, à savoir Tokyo 2020, Paris 2024 et Osaka 2025, constituent un moment de dialogue franco-japonais historique et une occasion unique d’observer la circulation des modèles d’aménagement par l’événementiel et leur contestation entre les deux pays.

Ce colloque international franco-japonais vise ainsi à analyser dans la perspective d’une économie politique critique de l’aménagement, les dynamiques de construction de la ville par l’événementiel en France et au Japon.

Modérateurs : Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ), Miyo ARAMATA (univ. Meiji), Martine DROZDZ (CNRS)

Organisation : IFRJ-MFJ

Coopération : Service pour la science et la technologie (SST) de l’ambassade de France au Japon

Soutien : ambassade de France au Japon, CNRS, Crédit Agricole CIB Japan, GIS Asie

Inscription – lundi 3 juin : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/06/03/2024-06-03_colloque_jo_1er_jou/

Inscription – mardi 4 juin : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/06/04/2024-06-04_colloque_jo_2nd_jou/index.php

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda .

Diffusé par :

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise, événements de mai 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements du mois de mai. (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Jeudi 2 mai / 18h – 20h : Vanille naturelle contre vanille de synthèse
Friday, 17 May / 12:30 – 14:00: Japanese perspective on European Union’s industry 5.0 policy
Mardi 28 mai / 18h – 20h : Écrans sylvestres. Peindre la forêt à l’époque Edo, ca. 1580-1700

Vanille naturelle contre vanille de synthèse
Jeudi 2 mai / 18 h – 20 h
salle 601 / conférence / en français avec traduction

Conférencier : Éric JENNINGS (université de Toronto)
Issue d’Amérique centrale, la vanille devint au cours du XIXᵉ siècle une denrée coloniale française par excellence, produite principalement dans les îles de l’océan Indien et Pacifique. Dans un premier temps, vanille rima avec luxe, avant de devenir un produit de grande consommation au XXᵉ siècle. Or, la vanille étant l’une des denrées agricoles les plus chères à produire, divers substituts vinrent la concurrencer, dont les glandes de castor, les dérivés de pâte à papier, et aujourd’hui, même la bouse de vache. La vanilline de synthèse connut et continue à connaître un essor considérable. Chez les plus grands pays importateurs de vanille dont les États-Unis, l’utilisation de vanilline synthétique augmenta de 700% entre 1933 et 1963.
Cette conférence se penche en particulier sur une période charnière, au cours des années 1960, durant laquelle les îles productrices de vanille (dont Madagascar, La Réunion et les Comores) tentèrent d’enrayer la montée inexorable des produits de synthèse à l’arôme de vanille. Elles cherchèrent à établir des prix planchers, lancèrent une importante campagne publicitaire, et entreprirent des démarches auprès de la CEE. La conférence mettra en lumière leurs démarches, prendra la mesure de leurs menus succès et s’interrogera sur la représentation et la signification de la vraie vanille alors que celle-ci a pratiquement disparu des rayons de nos supermarchés, en tout cas comme ingrédient dans l’alimentation industrielle.

Modérateur : Franck MICHELIN (historien, professeur à l’université Teikyō, chercheur associé à la MFJ, membre-correspondant de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/05/02/2024-05-02_vanille/

Japanese perspective on European Union’s industry 5.0 policy
Friday, 17 May / 12:30 – 14:00
room 601 & online / Lunch seminar on Japanese economy and society / in English without translation

Speaker: Aleksandra KOBILJSKI (Senior Research Fellow at the French National Research Center CNRS)

In the wake of the COVID-19 pandemic, the European Commission launched a policy discussion on the theme of « Industry 5.0. » While much of the policy debate centers around the aim of moving beyond efficiency and productivity as the twin goals of industry, it is also necessary to rethink the concept of efficiency in order to understand industry’s continuing role in wider society. Redefining these parameters is as much a question of social imagination as it is a matter of technical capacity. Human experience remains a remarkably under-utilized resource in discussions of industrial efficiency and of industry’s role in society. Drawing on concrete examples from Japan’s industrial experience, this talk contributes to a rich vein of dialogue surrounding Industry 5.0 and the goals of our global industrial future.

Moderator: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ
Support: CCI France Japon

Registration: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/05/17/24-05-17_kobiljski/index.php

Écrans sylvestres. Peindre la forêt à l’époque Edo, ca. 1580-1700
Mardi 28 mai / 18h – 20h
salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencier : Philippe DEPAIRON (université de Kyoto, université de Montréal)

L’inauguration de l’époque Edo amène avec elle une série de bouleversements économiques et environnementaux : la monétisation de l’économie, l’essor des métropoles marchandes ainsi que le développement de la culture des cash crops (incluant le coton et le tabac) introduites par les Européens. Le boom démographique ainsi que l’essor en construction de châteaux forts comme d’infrastructures reliant les villes ensemble exercent en retour une pression extraordinaire sur les forêts de l’archipel, menant Conrad Totman à qualifier l’époque Edo comme en étant une de déforestation massive. Ce projet de thèse se penche, conséquemment, sur l’émergence parallèle d’un rapport sensible à la forêt ainsi qu’au réseau littéraire et historique qu’il invoque, notamment en poésie et en peinture. Il s’agira dès lors de montrer les changements dans la représentation poétique et picturale de la forêt. La mise en parallèle des œuvres de Hasegawa Tōhaku et de l’école Kanō, de Matsuo Bashō et de Kitamura Kigin, démontrera la prise de conscience de la dégradation des forêts de l’archipel ainsi que des problèmes esthétiques, moraux et intellectuels qu’elle engage.

Modératrice : Sania CARBONE (Inalco)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/05/28/2024-05-28_seminaire_doctoral_/

Renseignements : contact@mfj.gr.jp
Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire).

Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.

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Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
contact@mfj.gr.jp © 2024, IFRJ-MFJ

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements d’avril 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)
avril 2024
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements du mois d’avril.

4月2日(火) / 18:30〜20:00 : 第 24 回「日仏の翻訳者を囲んで」
Mardi 9 avril / 18h – 20h : L’évaluation des élèves au Japon au prisme du livret scolaire shidō yōroku
Friday, 12 April / 12:30 – 14:00: Proptech in real estate valuation: data science-oriented assets and sustainability in Japan
Mardi 16 avril / 18h – 20h : La scolarisation des enfants en situation de handicap : perspective franco-japonaise
Vendredi 26 avril / 18h – 20h : L’occupation du Japon après 1945 : état des lieux et perspectives de recherche

第 24 回「日仏の翻訳者を囲んで」
対談「歴史の「交差」と翻訳」

4月2日(火) / 18:30〜20:00
図書室 / 講演会 / 日本語(通訳なし)

【講師】高澤紀恵(国際基督教大学名誉教授)、竹下和亮(東京外国語大学国際日本研究センター特任研究員)

日仏会館図書室では、フランス語と日本語の翻訳に携わる方々をお迎えし、翻訳についてお話しを伺う会を開いています。
第24回となる今回は、フランス史の研究者である高澤紀恵氏と竹下和亮氏をお迎えし、高澤紀恵, ギヨーム・カレ編『「身分」を交差させる』における翻訳作業の経験を通して、国境を超えた歴史の共同研究のあり方、歴史研究と翻訳の問題について語っていただきます。

【主催】日仏会館・フランス国立日本研究所

【登録】 https://www.mfj.gr.jp/bibliotheque/2024/04/02/rencontres_autour_de_la_traduc_9/index.php
L’évaluation des élèves au Japon au prisme du livret scolaire shidō yōroku

Mardi 9 avril / 18 h – 20 h
salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Marine DEPLÉCHIN (Inalco)

Le livret scolaire (shidō yōroku) des élèves de primaire et de collège est mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale. En suivant le fil de ses révisions successives depuis 1948 jusqu’à celle de 2019, cette présentation propose d’interroger le sens donné à l’évaluation des compétences scolaires dans le système éducatif japonais.
Instauré comme outil pédagogique au service du suivi de la scolarité des élèves, son fonctionnement complexe – il ne s’agit pas d’un simple carnet de notes – en fait un outil des pratiques égalitaristes, au même titre que le système d’édition et de sélection des manuels scolaires, et les directives d’enseignement au caractère prescriptif, qui déresponsabilise les enseignants dans l’évaluation des élèves autant qu’il encourage la comparaison et la hiérarchisation de ces derniers au détriment de leur bien-être (Nakamura, 2020 ; Tanaka, 2021).

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/04/09/2024-04-09_seminaire_doctoral_/

Proptech in real estate valuation:
data science-oriented assets and sustainability in Japan

Friday, 12 April / 12:30 – 14:00
room 601 & online / Lunch seminar on Japanese economy and society / in English without translation

Speaker: Taiji SHIROYAMA (Managing Director, RQR Japon)

Property valuation techniques, inherited in particular from the period of financialization in the 1980s and 90s, remain not only subjective, but also partial. However, value perception of buildings is undergoing rapid changes with the advent of sustainable development considerations and regulations. This gap between valuation practices and value perception is creating cognitive dissonance. What’s more, the rise of real estate to the status of an asset class in its own right is naturally accompanied by increased demands for professionalism. Specifically, an increased degree of rigour and objectivity. The cognitive and data sciences are opening up new possibilities for sustainability considerations and for improved valuation performance. Especially for many investors and asset managers investing in Japanese real estate, these approaches could become new tools for making objective property evaluations and investment decisions based on previously unavailable data.

Moderator: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ
Support: CCI France Japon

Registration: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/04/12/24-04-12_ls_shiroyama/index.php

La scolarisation des enfants en situation de handicap :
perspective franco-japonaise

Mardi 16 avril / 18h – 20h
salle 601 / conférence / avec traduction consécutive

Conférencière : Anne-Lise MITHOUT (univ. Paris-Cité, CRCAO)

En France comme au Japon, les enfants en situation de handicap ont été, historiquement, scolarisés dans des écoles spécialisées. Le système d’éducation spécialisée permet une prise en charge des enfants par des enseignants spécifiquement formés au handicap. Cependant, il induit une séparation entre enfants handicapés et non-handicapés et son caractère ségrégatif est critiqué par les mouvements en faveur d’une éducation inclusive. C’est pourquoi, depuis le début des années 2000, on assiste à un essor de la scolarisation dans des écoles ordinaires. Cette conférence explorera, dans une perspective comparative franco-japonaise, les évolutions récentes des dispositifs d’accueil des enfants en situation de handicap, en mettant en lumière à la fois les transformations des écoles ordinaires et celles des établissements spécialisés.

Modératrice : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/04/16/2024-04-16/index.php

L’occupation du Japon après 1945 :
état des lieux et perspectives de recherche

Vendredi 26 avril / 18h – 20h
salle 601 / conférence / avec traduction simultanée

Conférencier : Michael LUCKEN (Inalco / IFRAE, membre de l’IUF)

L’occupation du Japon est une question historiographique centrale qui fait l’objet de débats intenses et continus en anglais et en japonais. Pourtant, elle est largement méconnue par la recherche en langue française. L’objectif de cette présentation consistera à faire le point sur les sources et les grands axes de recherche actuels, avant d’en dégager des questionnements à la fois spécifiques et généraux sur les études japonaises.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/04/26/2024-04-26_occupation_du_japon/index.php

Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.

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Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
contact@mfj.gr.jp © 2024, IFRJ-MFJ

Exposition Manga à Colmar et Guebwiller : L’œuvre de Kaiji Kawaguchi

Exposition Manga à Colmar et Guebwiller
« L’œuvre de Kaiji Kawaguchi-Un dialogue entre passé et présent »
Par Musée Européen du Manga et de l’Anime – MEMA
Du jeudi 02 mai 2024 à 10h00 au dimanche 30 juin 2024 à 18h30
Alsace, France
À propos
Exposition
>Première exposition dédiée à cet auteur hors du Japon !
>Plus de 50 ans de carrière retracés à travers une centaine de planches (originales et reproductions)

Kaiji Kawaguchi
Né en 1948 à Onomochi dans le département de Hiroshima, Kaiji Kawaguchi est l’un des grands dessinateurs japonais de bande dessinée de sa génération. Son œuvre, couronnée de succès, explore des séries historiques telles que Chinmoku no kantai (The Silent Service), Zipang, Taiyô no mokushiroku (Spirit of the Sun), ou Kûbo Ibuki (Le Porte-avions Ibuki), revisitant l’histoire moderne du Japon à travers des conflits géopolitiques.

Passionné de dessin depuis son enfance, il est influencé par l’avènement du gekiga et du cinéma. À travers ses récits, il explore le passé japonais, décrivant la vie des laissés pour compte et des individus pris dans les remous de l’histoire. L’exposition présente plus de 50 ans de carrière, mettant en lumière une centaine de planches originales et reproductions.

Titres traduits en français : Eagle (Casterman, 11 tomes), Seizon Life (Panini, 3 tomes), Zipang (Kana, 43 tomes), Spirit of the Sun (Tonkam, 17 tomes).

Lieux de l’exposition

– Dominicains de Haute-Alsace, 34 rue des Dominicains, Guebwiller
– Corps de Garde, 17 Place de la Cathédrale Colmar

– Mercredi-dimanche : 10h à 18h30
– Samedi (sauf) : 10h à 13h
Jours fériés : Ouverture les 8 et 9 mai de 10h à 18h30.
– Un seul billet est valable sur les deux sites.

Exposition hors les murs du MEMA
Organisée dans le cadre du 160e anniversaire des relations Alsace-Japon
Eligible au pass Culture

Avec le soutien de la Collectivité européenne d’Alsace, du Ministère de la Culture, de la Région Grand Est, de la Ville de Colmar, de la Ville de Guebwiller, de la Communauté de Communes du Pays de Guebwiller, des Dominicains de Haute Alsace, de Japan Airlines, de la Fondation franco-japonaise Sasakawa .
Commissaire d’exposition : Ilan NGUYEN

Changement de l’affichage en alphabet de la langue japonaise – 2024

TOKYO (Kyodo) — Japan is planning to revise its romanization rules for the first time in about 70 years to bring the official language transliteration system in line with everyday usage, according to government officials.

The country will switch to the Hepburn rules from the current Kunrei-shiki rules, meaning, for example, the official spelling of the central Japan prefecture of Aichi will replace Aiti. Similarly, the famous Tokyo shopping district known worldwide as Shibuya will be changed in its official presentation from Sibuya.

The Hepburn system, which better reflects English pronunciations, has long been predominantly used in society as well as in officialdom, including on passports and road signs, despite the Cabinet deciding in 1954 that the Kunrei-shiki rules would be used in principle.

Still, the country’s elementary school curriculum guidelines call for teaching third-year students romanization of Japanese based on the decades-old state designation.

Amid concern the divide between official rules and common usage is causing confusion, a subcommittee of the Council for Cultural Affairs deemed it necessary to consider the revision to improve communication.

To revise the Cabinet announcement that enshrined the Kunrei-shiki system, the education minister will need to consult with the council over the change.

Article paru dans le journal Mainichi mars 2024 / copyright Mainichi Shinbun

Terrains japonais : 3e rencontre de l’Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises 7-8 mars 2024, Paris

Terrains japonais : 3e rencontre de l’Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises 2024
7-8 mars 2024, Paris.
Les objectifs de ces rencontres sont multiples : effectuer un état des lieux des enquêtes récentes et des projets à venir ; initier des collaborations nouvelles ; ouvrir une fenêtre aux étudiant·e·s de Master intéressé·e·s par l’ethnographie appliquée au Japon ; approfondir des questionnements sur la méthode ethnographique et partager des « trucs de terrain ».

➤ Pour en savoir plus :
https://terrainjapon.hypotheses.org/733

La MFJ recute un·e chargé·e de mission (chercheur·e) à la Maison franco-japonaise à Tokyo

Offre de poste à la Maison franco-japonaise à Tokyo :

L’UMIFRE Maison Franco-Japonaise (MFJ) recrute un·e chargé·e de mission (chercheur·e) à Tokyo.

Date limite de candidature : 5 mars 2024

➤ Pour plus d’informations et candidater
https://emplois.diplomatie.gouv.fr/nos-offres/7f6562cb-5c4b-4aa6-b0dc-bb6f991de85e

Exposition « Katagami » l’art du pochoir japonais du 19 au 26 mars 2024 à Colmar

Exposition « Katagami, l’art du pochoir japonais »

Un art ancestral proche du pochoir, originaire du Japon il y a plus de 1000 ans

œuvres de Kaô Osugi, descendante d’une longue lignée d’artisans de katagami.

En plus de l’exposition, participez à nos ateliers avec l’artiste venue spécialement du Japon pour l’occasion ! Apprenez les techniques de l’art du pochoir japonais lors de petites sessions de 15 minutes. Les inscriptions sont ouvertes, mais les places sont limitées !

ℹ Informations pratiques :

📍 Lieu : Corps de Garde, 17 place de la cathédrale, 68000 Colmar

📅 Dates : Du 19 au 26 mars 2024

🕒 Horaires : Tous les jours de 10h à 17h

🎟️ Entrée libre

🎨 Workshops avec l’artiste :

📅 Dates : 22 et 23 mars de 10h à 12h

⏱️ Durée : 15 minutes

📝 Inscriptions ouvertes (ceeja@ceeja-japon.com), places limitées, participation 5€

🌟 Cette exposition s’inscrit dans le cadre du 160e anniversaire des relations Alsace Japon et est organisée en collaboration avec l’université Sugiyama Jogakuen de Nagoya, avec le soutien de la Ville de Colmar et de la Collectivité européenne d’Alsace.

Message d’origine posté par Virginie Fermaud sur Linkedin.

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de février 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)
février 2024
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements de février. (Détails plus bas)

Mardi 13 février / 18h – 20h : Femmes en guerre (France, XVIᵉ-XVIIIᵉ siècle)
Mercredi 14 février / 18h – 20 : Un nouveau type de jardin japonais dans la France des années 1950 et 1960
Jeudi 15 février / 18h – 20h : Paysage moderne et contemporain : regards croisés entre la France et le Japon
Vendredi 16 février / 18h – 20h : Fanon : race, genre et existence humaine sous domination coloniale
Lundi 19 février / 18h – 20h : Des estampes aux jardins : quand les regards des paysagistes japonais croisent ceux des paysagistes français
Tuesday, February 20 / 12:30 – 14:00: Banking on Japan: why a sustainable future holds rich opportunities
Lundi 26 février / 18h – 20h : Routes maritimes et techniques de navigation des pirates japonais – seconde moitié du XIVᵉ – première moitié du XVᵉ siècle
Mardi 27 février / 18h – 20h : Le mécanisme du shinsho japonais en évolution – réflexion à travers l’histoire et le processus de fabrication
Mercredi 28 février / 18h – 20h : Care et travail de care : nouvelles questions au Japon et en France

Femmes en guerre (France, XVIᵉ-XVIIIᵉ siècle)
Mardi 13 février / 18h – 20h
salle 601 / conférence / en français avec traduction

Conférencière : Sylvie STEINBERG (EHESS)

Si la figure de Jeanne d’Arc est entrée très tôt dans les annales de l’histoire de France, il reste peu de traces d’autres figures de femmes en armes. Pourtant, sous l’Ancien Régime, la guerre de siège a favorisé leur participation active à la défense des villes tandis que certaines se sont engagées clandestinement dans les armées en campagnes. Exceptionnelle et transgressive, cette présence féminine dans les guerres n’en est pas moins célébrée dans les productions culturelles savantes et populaires du temps. Au moment de la Révolution française, le projet de former des bataillons féminins et de s’engager pour défendre la nation émerge comme une revendication féministe et patriotique. Chassées de l’armée en 1793, les femmes y ont tout de même une place en tant que suiveuses et cantinières. La conférence retrace l’éventail des expériences guerrières des femmes, une histoire renouvelée récemment par de nombreux travaux historiques.

Discutante : Norie TAKAZAWA (univ. Hosei)
Modératrice : Naoko SERIU (univ. des études étrangères de Tokyo)
Organisation : IFRJ-MFJ
Soutien : Société franco-japonaise des sciences historiques, JSPS KAKENHI 18K01023

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/13/2024-02-13_sylvie_steinberg_-_/

Jardins et paysages 1
Un nouveau type de jardin japonais dans la France des années 1950 et 1960
Mercredi 14 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / en français sans traduction

Conférencière : Hiromi MATSUGI (univ. d’Ehime)

Cette conférence s’intéressera aux deux jardins japonais créés en France dans les années 1950 et 1960 : le jardin de l’UNESCO à Paris, conçu par le sculpteur américain Isamu Noguchi, ainsi que le pavillon et le jardin de thé offerts par l’école de thé Urasenke au jardin Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt. Grâce aux documents d’archives ainsi qu’aux témoignages des jardiniers qui ont participé à leurs constructions, nous retraçons l’histoire de leurs commandes reflétant la situation internationale de la guerre froide et celle de leurs conceptions marquées par une esthétique moderne. Nous verrons ainsi comment l’esthétique et la politique s’influencent mutuellement pour forger un nouveau type de jardins japonais en France, pays qui connaît le phénomène depuis la deuxième moitié du XIXᵉ siècle.
*La conférencière résumera son exposé en japonais en fin d’intervention.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/14/2024-02-14_jardins_et_paysages/

Jardins et paysages 2
Paysage moderne et contemporain :
regards croisés entre la France et le Japon

Jeudi 15 février / 18h – 20h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / avec traduction

Conférencières : Noriko AKITA (univ. de Chiba), Sonia KERAVEL (LAREP, ENSP)

Noriko AKITA : « Les liens entre la France et le Japon dans le domaine du paysage moderne »
Henri Martinet (1867-1936), diplômé de l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles, l’un des principaux architectes paysagistes français, a conçu le Shinjuku gyoen (1906), un grand parc au cœur du Japon. Par ailleurs, un élève de Hayato Fukuba, fondateur de l’architecture paysagère japonaise et influencé par Martinet, a conçu un jardin à la française pour la faculté d’horticulture de l’université de Chiba (1910), seule université nationale du Japon à disposer d’une faculté d’horticulture. Près de 100 ans plus tard, en 2023, la faculté d’horticulture de l’université de Chiba et l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles ont conclu pour la première fois un accord de recherche universitaire.

Sonia KERAVEL : « Croisements, inspirations : quelques regards de paysagistes français contemporains sur le Japon »
Cette intervention s’appuie sur les archives de l’IFLA (International Federation of Landscape Architects) et de quelques paysagistes français de la seconde moitié du XXᵉ siècle ayant voyagé au Japon et s’interroge sur ce qui retient l’attention des professionnels du paysage lorsqu’ils visitent l’archipel nippon. Que viennent voir les paysagistes lorsqu’ils voyagent au Japon ? Qui rencontrent-ils ? Que viennent-ils apprendre ? Et comment regardent-ils ? À travers les programmes des congrès internationaux (IFLA 1964 et 1985) et les carnets de croquis et les photographies des concepteurs (Michel Corajoud, Ingrid et Michel Bourne), nous verrons comment ces voyages peuvent nourrir et enrichir la pratique des paysagistes français et ouvrir un dialogue franco-japonais toujours fécond aujourd’hui.

Modératrice : Yoko MIZUMA (LAREP, ENSP)
Organisation : IFRJ-MFJ
Co-organisation : Sciencescope, univ. de Chiba (IAAR), ENSP (LAREP)

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/15/2024-02-15_jardins_et_paysages/index.php

Fanon : race, genre et existence humaine sous domination coloniale
Vendredi 16 février / 18 h – 20 h
auditorium / conférence / en français avec traduction

Conférencière : Seloua LUSTE BOULBINA (univ. Paris-Cité)

Frantz Fanon (1925-1961), psychiatre, penseur, essayiste. Marqué par sa vie dans les marges de l’empire colonial d’alors qu’étaient la Martinique et l’Algérie, Fanon construit sa pensée sur son expérience de la société coloniale et sur sa pratique de psychiatrie en Algérie, aux côtés de laquelle il s’était engagé pendant la guerre d’indépendance. Son œuvre est également empreinte d’une profonde fréquentation de la pensée française des années 1940 et 1950. Seloua Luste Boulbina propose un portrait remis à jour de l’auteur qui a activement travaillé pour rompre le mutisme et redonner la voix aux colonisés. La portée critique de la pensée de Fanon fut immense et sa postérité internationale. Peut-être est-il temps de revisiter cet universaliste solitaire, alors que des facteurs démographiques, géopolitiques et de justice environnementale appellent une attention renouvelée à ce que l’on appelle désormais le Sud global. 

Discutant : Satoshi UKAI (univ. Hitotsubashi)
Modérateur : Nao SAWADA (univ. Rikkyo, Fondation MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ, Comité d’invitation Seloua Luste Boulbina
Coopération : Fondation Maison franco-japonaise, JSPS Kakenhi (B) 20H04419

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/16/2024-02-16_seloua_luste_boulbi/index.php

Les rendez-vous du japonisme à la MFJ 2024

Jardins et paysages 3
Des estampes aux jardins : quand les regards des paysagistes japonais croisent ceux des paysagistes français

Lundi 10 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / en français sans traduction

Conférencière : Yoko MIZUMA (LAREP, ENSP)

Au tournant du XXᵉ siècle, le japonisme se décline en France dans la plupart des domaines artistiques, dont l’art de l’aménagement des jardins. Les expositions universelles de Paris ont été de belles occasions pour les jardiniers-paysagistes français de découvrir les jardins du Japon, qui avaient aiguisé leur curiosité. À la même époque, au Japon, se produisait un phénomène similaire au japonisme français, mais en quelque sorte « inversé », le style occidental. Certains parcs et jardins réalisés à la fin du XIXᵉ siècle et au début du XXᵉ siècle montrent ce que l’on pourrait appeler une conception formelle hybride, à la fois occidentale et japonaise. Cette intervention invite à (re)découvrir les influences réciproques franco-japonaises dans l’art des jardins en début du XXᵉ siècle, tout en mettant l’accent sur les croisements des regards des paysagistes sur le terrain au début du XXᵉ siècle.
*La conférencière résumera son exposé en japonais en fin d’intervention.

Modérateurs : Gilles MASTALSKI (CRCAO, LFI Tokyo), Sonia KERAVEL (LAREP, ENSP)
Organisation : IFRJ-MFJ
Co-organisation : Sciencescope, LFI Tokyo, univ. de Chiba (IAAR), ENSP (LAREP)

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/19/2024-02-19_jardins_et_paysages/index.php

Banking on Japan: why a sustainable future holds rich opportunities

Tuesday, February 20 / 12:30 – 14:00
hybrid: room 601 & online / Lunch seminar on Japanese economy and society /
in English without translation

Speaker: Bruno GAUSSORGUES (Representative Director, Group Country Head of Société Générale Japan)

Japan committed at the end of 2020 to net zero emissions by 2050. However, the country’s energy situation is extremely complex. It has the worst energy efficiency rate among major OECD countries, relies heavily on fossil fuels for power production, and enjoys no electricity interconnections with other countries. Additionally, there are few suitable sites in Japan for renewable energy production, while public opposition to nuclear power is considerable following the Fukushima nuclear disaster. To tackle these hurdles and achieve the 2050 net zero objective, the government has set-up a comprehensive and ambitious energy transition policy framework. Named the Green Transformation (GX), this set of policies aims to explore all dimensions of the energy transition, from electricity production and energy savings, to mobility. Bruno Gaussorgues will share insights on Japan’s energy transition.

Moderator: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ
Co-organization: CCI France-Japon
Support: French Embassy in Japan

Registration: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/20/2024-02-20_ls_bruno_gaussorgue/index.php

Conférence du lauréat du Prix Shibusawa-Claudel (volet français), 39ᵉ édition

Routes maritimes et techniques de navigation des pirates japonais – seconde moitié du XIVᵉ – première moitié du XVᵉ siècle
Lundi 26 février / 18 h – 20 h
auditorium / conférence / en français avec traduction

Conférencier : Damien PELADAN (univ. Bordeaux Montaigne)

Entre 1350 et 1450, la mer de Chine orientale fut ébranlée par l’essor rapide d’une piraterie émanant de l’archipel japonais, connue dans l’historiographie japonaise sous le nom de wakō 倭寇, et qui à son apogée était en mesure de rassembler des centaines de navires pour se lancer à l’assaut des côtes coréennes et chinoises. Tirée de nos travaux de thèse, cette conférence portera un éclairage sur les techniques de navigation employées par ces pirates, en partant des pratiques générales employées par tous les marins de l’Asie orientale des XIᵉ – XVᵉ siècles (utilisation des vents et des courants, routes maritimes, technologies nautiques, etc.), pour ensuite distinguer les pratiques plus spécifiques aux flottes pirates.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Partenaires : Shibusawa Eiichi Memorial Foundation, univ. Teikyō
Coopération : Fondation MFJ, Fondation France-Japon de l’École des hautes études en sciences sociales
Parrainage : Ambassade de France au Japon, journal Yomiuri

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/26/2024-02-26_damien_peladan/index.php

Le mécanisme du shinsho japonais en évolution
réflexion à travers l’histoire et le processus de fabrication
Mardi 27 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Mai ONO (univ. Paris-Cité)

Cette thèse s’intéresse à la façon dont est produit et fonctionne le shinsho, ainsi qu’aux acteurs qui y sont impliqués. Il s’agit d’abord de d’expliciter l’histoire du shinsho depuis 1938 à travers le prisme du « kyōyō », un concept de culture générale. Ensuite, je tenterai de décrire et d’expliquer le fonctionnement du shinsho. Si, aujourd’hui, le shinsho est assez légitime pour être utilisé dans les examens d’entrée à l’université ou, tout simplement, pour se faire appeler comme « shinsho de kyōyō », on suppose qu’il existe un mécanisme qui permet de garder cette légitimité auprès du (grand) public. La structure de ce mécanisme serait à chercher, premièrement, dans le concept largement accepté par la société de « kyōyō », deuxièmement dans le tirage relativement élevé par rapport aux livres académiques et, enfin, dans les efforts des différents acteurs pour rendre les textes « compréhensibles ». L’objectif de la présentation serait donc de montrer ce mécanisme, comment celui-ci est construit dans le milieu du shinsho contemporain, et comment il est en train d’évoluer.

Modérateur : Pierre-Jean COLAS (Inalco)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/27/2024-02-27_seminaire_doctoral/

Care et travail de care :
nouvelles questions au Japon et en France
Mercredi 28 février / 18h – 20h
auditorium / conférence / avec traduction simultanée

Conférencières : Sandra LAUGIER (univ. Paris 1, ISJPS), Yayo OKANO (univ. Doshisha)

L’éthique du care, en proposant de valoriser des valeurs morales d’abord identifiées comme féminines – le soin, l’attention à autrui, la sollicitude – a contribué à modifier une conception dominante de l’éthique. Elle place la vulnérabilité au cœur de la morale et implique aussi de se pencher sur tous ceux qui ont été blessés par des expériences violentes, celles des catastrophiques naturelles comme celles des atrocités humaines. Où en est, aujourd’hui, ce projet de société ? Comment le care permet de repenser des enjeux actuels tels que l’environnement et la sécurité ? Sandra Laugier et Yayo Okano partageront leurs points de vue sur ces questions dans le cadre d’une comparaison entre la France et le Japon.

Modératrice : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/28/2024-02-28_care/index.php

Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.

Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
Tous droits réservés : © 2024, IFRJ-MFJ

Un artiste français créateur talentueux de masques de Noh

Nous publions aujourd’hui en anglais (une fois n’est pas coutume) la présentation d’un artiste créant des masques de Noh.

https://www.nohmasks.net/noh-mask-spirit-gallery (photos des masques de Noh)
Les autres liens vers son site web sont au bas de l’article.

Noh Masks, Martial Arts, and Myself

Three major motivations pushed me to undertake the sculpture of Noh masks. My main reason for making Japan my new home in 1973 was to practice martial arts or Japanese martial traditions. My idol at that time was of course Miyamoto Musashi, the famous Japanese fencing genius.

I was reading diligently the book he had written about his vision and philosophy of Budo « Gorin No Sho » or « The Book of Five Rings, » but also on what his life had been. Miyamoto Musashi at 40, had already reached celebrity regarding his sword technique called Niten Ichi Ryu. But you have to know that Musashi was also a well-known artist, leaving behind him many works of art, including calligraphy, ink painting, and sculpture. He even founded a school of blacksmiths of Tsuba (Katana Guard). I asked myself what could be the source of this creative energy: what could cause a person to become a supreme warrior and an accomplished artist at the same time ?

I grieved that I would never be able to emulate such a person because I thought I did not know how to create something with my own hands. I had always envied sculptors, craftsmen, and carpenters, who could use their hands to create a piece of art. I felt quite like having some kind of invalidity and I suffered from it. This is undoubtedly this feeling of incapacity, an inferiority complex which was the first of my motivations for starting to carve Noh masks.

The second motivation comes from my attraction, my affinity for this warm material that is wood, this exciting element which, in the martial arts, made me love the art of the stick and its ancient techniques.

The third motivation is my fascination for masks in general and those of Noh in particular. I must say that the first ten years of my life in Japan were only devoted to the practice of martial arts and that the Noh theater was far from my concerns. The Noh theater was quite foreign to me and I never laid eyes on real masks of Noh, only the vulgar imitations found in the souvenir shops for tourists.

It was during my first visit to an exhibition of old masks of Noh that I had some kind of revelation. I was fascinated by the depth of their expressions, and that fascination has never left me since. As I was and still am an avid collector of antiques and vintage art objects, I would have liked to add a mask to my collection, but as you know, these masks rightly are very expensive. And it seemed difficult to acquire any authentic ones.

It was then that the idea came to me that I should seek a master who would teach me the techniques of their creation, and luckily enough I found a master quite rapidly. I started carving Noh masks 30 years ago. My knowledge of Japanese culture has deepened since then thanks to this passion, and I understand better the Japanese aesthetic approach of beauty by comparison with that of Europe: Greek and Roman antique beauty. To summarize simply, the aesthetic concepts of beauty in Europe and in Japan differ widely. In Europe, regularity, symmetry, and decoration are preferred, while in Japan, we cultivate asymmetry, irregularity, and simplicity as a measure of perfection.

The masks of Noh are to me not only aesthetically the most beautiful masks of the world, but they contain within them a spiritual force that speaks directly to our soul. Through carving Noh mask, I was able to get in touch for the first time with the Japanese aesthetic concept of wabi-sabi (rustic beauty) and the world of yugen (subtle grace) that we also find in Japanese martial arts. My interest in Noh masks expanded naturally and gradually to the Noh theater. By reading the contents of a few Noh plays, I realized that it concentrated in itself all aspects of Japanese culture, whether it is craftsmanship, classical literature, religion, history and popular beliefs. Noh masks recently have become a work of art in their own right through amateur mask carvers, and have taken up in my eyes their rightful place, as it has always been: an integral and inseparable part of the world of Noh.

To express this from a different angle, a mask can not be intended as a mere object of decoration, since it expresses in itself the history of the play in which it is used, and its expressions are directly related to the sentiments and narrative displayed in that particular Noh play. The mask is the central object of any Noh play. I became aware that Noh masks conceal within them the entire spectrum of Japanese cultural elements from which Noh theater takes its roots, and that if I wanted to improve myself and have a better understanding of the expression of my masks, I had to study the Noh plays too. It’s actually a bottomless well (Mugen) which has taken me to the study of Japanese classical poetry, Buddhist and Shinto religions, along with popular beliefs and the history of the Japanese classical era. I invite you to join me on this mystic journey into Japanese culture and spiritualism through my painstakingly carved Noh masks and Noh Mask Stories.

Roger Voltz — Profile

1948: Born in Saint-Denis in the suburbs of Paris.

1971: Graduated from the University of Paris
Faculty of Economics Sciences.

1973: Arrived in Japan to study Martial Arts at the Yoseikan Dojo under Master Minoru Mochizuki (Aikido and Ancient Japanese Martial Arts) and under Master Teruo Sano (Karate and Ancient Okinawan Martial Arts).

1992: Met Master Noh Mask Sculptor “Mugen” Atsumi Kichinosuke. Began sculpting Noh masks under his supervision.

2005: Founded the Shindoryu Bojutsu school of Bojutsu stick arts, becoming its technical director.

2005: Departed Japan for Tahiti to teach Bojutsu to the students of Papeete aikido club.

2006: Individual exhibition at Shizuoka gaz gallery.

2007: Group exhibition with the students of master Mugen at the Shizuoka Prefectural Museum.

2008: Exhibition of my works in collaboration with those of master Mugen at the Center department store in Shizuoka city.

2008: Individual exhibition at the Shizuoka Prefectural Museum.

2010: Group exhibition with the students of master Mugen at the Shizuoka Prefectural Museum.

2012: Group Exhibition at the Shizuoka Prefectural Museum with the students of master Mugen.

Liens vers le site web de l’artiste :

https://www.nohmasks.net/

https://www.nohmasks.net/noh-mask-spirit-gallery (photos des masques de Noh)

https://www.nohmasks.net/about-the-artist

Une nouvelle chaîne youtube : Japon burabura

Un journaliste, consultant, auteur et documentariste français au Japon depuis plus de 35 ans a lancé sa chaîne Youtube.
Il l’a créée pour vous présenter non pas LE JAPON, ni même UN AUTRE Japon, mais un Japon plus intense.
Japon Burabura (ça veut dire « flâner » en japonais), c’est sa manière à lui de partager ses voyages dans l’Archipel dans son camping-car aménagé.
Ainsi vous pourrez mieux comprendre ce que vous venez visiter dans ce pays. (C’est aussi valable pour ceux qui résident déjà au Japon !)
Car derrière les belles images instagrammables, il y a des gens, il y a des artisans, il y a de l’histoire, il y a une culture.
Inscrivez-vous à cette chaîne pour suivre ses reportages en baladovan, et découvrir avec lui ce Japon intense.
https://www.youtube.com/@JaponBurabura/featured

25ème anniversaire de notre site web et de son forum

Chers membres et amis,

C’est avec une immense joie et une fierté non dissimulée que nous célébrons aujourd’hui le 25ème anniversaire de notre site web et de son forum. Un quart de siècle de partages, de découvertes, et d’innombrables échanges qui ont tissé une communauté exceptionnelle, diverse et solidaire.

Depuis nos débuts, nous avons traversé ensemble des époques, vu évoluer les technologies, et partagé des moments inoubliables. Votre fidélité, votre enthousiasme et vos contributions ont été les piliers de cette belle aventure. Chaque message posté, chaque discussion initiée a contribué à enrichir notre espace commun et à le rendre unique.

En ces 25 années, nous avons vu des membres arriver, grandir avec nous, certains nous ont quittés, mais tous ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de notre communauté. Aujourd’hui, plus qu’un simple site web ou forum, nous sommes une famille virtuelle, unis par des liens qui dépassent les frontières du numérique.

Pour célébrer cet anniversaire, nous vous invitons à vous manifester sur le forum dans les jours et les semaines à venir. C’est l’occasion pour nous de vous inviter à partager vos souvenirs, vos anecdotes, et vos suggestions pour l’avenir. Votre voix est essentielle pour continuer à façonner notre communauté.

Merci pour votre confiance, votre soutien et votre engagement sans faille. Ensemble, continuons à écrire les pages de cette belle histoire.

Joyeux 25ème anniversaire à tous !

Avec toute notre gratitude,

L’équipe du site et du forum