Alain Walter est un éminent japonologue et comparatiste littéraire français, reconnu pour ses travaux approfondis sur la littérature japonaise classique et sa capacité à en restituer la richesse au public francophone. Professeur de littérature comparée à l’Université Michel-de-Montaigne-Bordeaux III, il s’est spécialisé dans l’étude des textes poétiques et narratifs du Japon ancien, en particulier ceux de l’époque d’Edo.
Œuvre majeure : Érotique du Japon classique
Parmi ses contributions les plus notables figure l’ouvrage Érotique du Japon classique, publié en 1994 dans la collection « Bibliothèque des Idées » chez Gallimard. Dans ce livre, Alain Walter explore les représentations littéraires de l’amour et de l’érotisme au Japon, en se concentrant sur deux périodes clés : l’époque de Heian (794-1192) et l’époque d’Edo (1603-1867). Il met en lumière la continuité esthétique et philosophique entre les amours aristocratiques et la galanterie bourgeoise, soulignant l’influence de la perception bouddhiste du monde sur le comportement érotique des anciens Japonais, ce qui confère à leur littérature amoureuse une tonalité spécifique, mélancolique, résignée et évanescente.
Traductions et études sur Bashō
Alain Walter est également reconnu pour ses traductions et analyses approfondies des œuvres de Matsuo Bashō, maître du haïku du XVIIe siècle. Il a traduit plusieurs journaux de voyage de Bashō aux éditions William Blake & Co., tels que L’Étroit chemin du fond (Oku no hosomichi), Mes os blancs sur la lande (Nozarashi kikō), Le Carnet de la hotte (Oi no kobumi), Notes d’un voyage à Sarashina (Sarashina kikō), et Pèlerinage à Kashima, l’île-aux-daims (Kashima mōde).
Cette année 2025 sortiront encore Notes de l’Ermitage-d’Illusion (Genjû-an no ki, éd. Féret) et Journal de Saga, (éd. Féret) écrit dans la Villa-où-Tombent-les-Kakis (Saga nikki, éd. Féret) . Ces traductions sont accompagnées d’introductions détaillées, de notes explicatives et de commentaires qui contextualisent les textes, offrant ainsi une compréhension approfondie de la poésie de Bashō et de son époque.
Autres contributions
Outre ses travaux sur Bashō, Alain Walter a également publié L’Extrême chemin (éd. Picquier), un roman historique se déroulant dans le Japon du XVIIe siècle, qui explore les conflits philosophiques et politiques entre les missionnaires jésuites et les penseurs bouddhistes et confucéens de l’époque d’Edo. Ce roman illustre sa capacité à mêler érudition et narration pour rendre accessible la complexité de la culture japonaise.
Par ses traductions rigoureuses et ses analyses éclairantes, Alain Walter a grandement contribué à la diffusion et à la compréhension de la littérature japonaise classique dans le monde francophone, offrant aux lecteurs une passerelle précieuse vers une culture riche et subtile.
Catégorie : Langue japonaise
Lettre du GIS Asie – Mars 2025 (extraits infos Japon)
Événements
Colloque : 2025 Saikaku-Bakin Symposium (20-22 mars) Paris
Le colloque Saikaku-Bakin, cofinancé par le GIS Asie, se propose de réunir les chercheurs travaillant sur la prose narrative japonaise de l’époque moderne (17e au milieu du 19e siècle) autour des notions de « littérature populaire » et de « popularisation » : comment les auteurs japonais de l’époque d’Edo ont-ils cherché à rendre leurs écrits accessibles à de nouveaux publics par le biais d’un large éventail de processus de réécriture ?
Les présentations s’intéresseront notamment aux relations et frontières entre les différents genres narratifs et aux liens avec d’autres formes artistiques comme l’image ou le théâtre.
Journée d’étude, 1er avril 2025, Campus Condorcet
Cette journée d’étude, cofinancée par le GIS Asie, interrogera la diversité de besoins et de représentations de care ainsi que la nature et l’organisation du travail de care en contexte de migrations internationales, à partir des études de cas variés, menés auprès de populations d’origine japonaise, vietnamienne et chinoise résidant en Europe (Royaume-Uni et France).
Cet événement s’adresse aux chercheurs et étudiants en SHS ainsi qu’aux professionnels de care et au grand public.
Événements scientifiques
4 mars 2025 : Colloque : L’exercice du pouvoir judiciaire par la Cour suprême du Japon. Paris 7e
7 mars 2025 : Conférence : Chinese Capital Accumulation and the Belt and Road Initiative. Leiden (Netherlands)
Appels, Offres
Appel à communications : Du Japon au Brésil et vice-versa : perspectives historiques et esthétiques d’un cinéma diasporique. Date limite : 10 mars 2025
Appel à communications : Open(ing) Science? Digital Humanities in Area Studies. Date limite : 15 mars 2025
Publications
Le Néo-japonisme, 1945-1975, Sophie Basch et Michael Lucken, Les Éditions Hermann, Janvier 2025
La grande famille de Koreeda Hirokazu, Raphaëlle Yokota, ENS Editions, Février 2025
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INFOS DÉTAILLÉES sur le site du GIS ASIE
https://www.gis-reseau-asie.org/
©2025 GIS Asie | Campus Condorcet, bât. Recherche Sud, 5, cours des Humanités 93322 Aubervilliers cedex
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : février 2025
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)
février 2025
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements. Voir ci-dessous.
• Au-delà de la ville duale : changements dans les banlieues en déprise depuis 2020
• 30e anniversaire du Prix de la traduction franco-japonaise de la Fondation Konishi : Atelier de traduction
• Japonisme et imprimé en France
• Les enjeux politiques juridiques et sociaux du nom des époux au Japon
Au-delà de la ville duale : changements dans les banlieues en déprise depuis 2020
vendredi 14 février 2025 / 18 h – 20 h
salle 601 / conférence en japonais avec traduction consécutive
Conférencière : Tomoko KUBO (univ. de Tsukuba)
Les logiques d’urbanisation du XXe siècle, caractérisées par un étalement horizontal du tissu urbain et une différenciation fonctionnelle des aires métropolitaines, a connu plusieurs inflexions majeures au cours du XXIème siècle. Outre une dynamique de dégénérescence urbaine de long terme et une tendance à la fragmentation des espaces urbains des régions métropolitaines, le vieillissement des habitants comme des environnements bâtis hérités du Japon des années 1970-1980 est à présent perceptible. En province, la croissance du nombre de maisons vides (akiya) et de terrains vacants, ainsi que la dévitalisation des centralités sont devenus de véritables problèmes. En toile de fond de ce tableau, se trouve la généralisation du modèle de « l’urbanisme entrepreneurial », qui conduit à déréguler l’aménagement et à encourager la renaissance des centralités métropolitaines en réponse à la concurrence interurbaine résultant de la globalisation. Il en résulte un contraste puissant entre d’une côté les centres des métropoles où ont été concentrés sans interruption les investissements et les capitaux, et de l’autre les espaces périurbains qui en ont été dépourvus – tout particulièrement les périphéries les plus lointaines résultant de l’étalement maximale du front d’urbanisation.
Cependant, dans les années 2020, on a commencé à observer dans certains espaces périurbains de nouveaux aménagements, liés à l’accueil de data centers ou d’infrastructures logistiques, ainsi qu’un retour de la croissance démographique dans certaines zones résidentielles accueillant de jeunes familles nucléaires travaillant dans les municipalités alentours. Un des sites représentatifs de ces transformations se trouve être la Ville Nouvelle de Ryugasaki. Dans cette conférence, nous proposons une analyse des visions du futur des espaces périphériques lointains à travers une recherche empirique conduite dans la municipalité de Ryugasaki, située dans la couronne extérieure de l’aire métropolitaine de Tokyo.
Modérateur : Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/02/14/2025-02-14_ville_duale/
30e anniversaire du Prix de la traduction franco-japonaise de la Fondation Konishi Atelier de traduction
samedi 15 février 2025 / 14 h – 17 h
salle 601 / en japonais
Conférencier : Kazuyoshi YOSHIKAWA (Prof. émérite, univ. de Kyoto)
Atelier pratique de traduction du français en japonais sous la direction de Kazuyoshi YOSHIKAWA, lauréat du Prix spécial Konishi de la traduction littéraire franco-japonaise en 2021
Atelier destiné aux traducteurs amateurs ou spécialistes, aux personnes intéressées par la traduction et l’édition, pour mieux comprendre le métier de traducteur et s’exercer sur des exemples concrets.
Lors du deuxième atelier, Kazuyoshi YOSHIKAWA présentera son travail (en japonais) puis proposera des exercices de traduction collective du français vers le japonais.
Thème : Traduction de A la recherche du temps perdu de Proust
Organisation : Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise
Soutien : Fondation Konishi pour les échanges internationaux
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/02/15/2025-02-15_master_class_2/index.php
Japonisme et imprimé en France
vendredi 21 février 2025 / 10 h – 18 h
auditorium / colloque international / avec traduction simultanée
L’histoire du livre et des revues illustrées est intimement liée à l’essor et au développement du japonisme, des années 1870 à l’entre-deux-guerres : à la fois support et vecteur du japonisme artistique et savant, l’imprimé japoniste n’a cependant jamais fait l’objet d’une manifestation singulière. Les études consacrées à la revue phare de Siegfried Bing, Le Japon artistique (1888-1891), aux livres de Mallarmé et de Claudel, ou au rôle joué par les imprimeurs, les photograveurs et de grands ornemanistes-typographes comme Eugène Grasset, Maurice Pillard-Verneuil ou George Auriol dans la mise en page et l’illustration de revues d’art et de décoration comme d’ouvrages d’érudition ne manquent pas. Nous n’ambitionnons pas d’épuiser les « impressions japonaises » au sens propre, mais de rassembler un bouquet d’hommages aux monuments de papier qui, à côté de la peinture, de la sculpture et de l’architecture, ont constamment soutenu la diffusion du japonisme en France – souvent, comme l’illustrent les publications de Judith Gautier, d’Émile Verhaeren, de Pierre Loti et de Gabriel Mourey, avec le concours d’artistes japonais, dans une interaction constante avec le japonisme pictural qui oriente les cadrages et la disposition typographique, tout en élaborant une esthétique innovante propre aux « documents d’art et d’industrie », qui marqua en retour le livre japonais. Ces études de cas ont pour principale ambition de mettre en valeur l’imprimé comme diffuseur du japonisme.
Organisation : Sorbonne Université, Université de Tokyo
Co-organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/02/21/2025-02-21_japonisme_et_imprim/index.php
Les enjeux politiques juridiques et sociaux du nom des époux au Japon
mardi 25 février 2025 / 18 h – 20 h
salle 601 / séminaire doctoral / en français sans traduction
Conférencier : Gérard LEGRIS (Inalco-IFRAE)
Ma recherche a pour objet d’analyser si et comment une cause sociale, portée par un mouvement citoyen peut parvenir à faire évoluer la loi dans un domaine touchant aux droits individuels des citoyens et à l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle prend comme terrain d’observation la revendication concernant la réforme du dispositif régissant le nom des époux et son interaction avec le système d’État civil japonais, le Koseki. Ce combat vise à réformer le système de l’unicité du nom de famille qui oblige l’un des époux à devoir abandonner son nom de naissance pour obtenir la validation légale du mariage, et obtenir une alternative permettant aux individus de conserver leur nom de naissance tout au long de leur vie.
Après avoir présenté ce dispositif et ses racines historiques, je me propose de soumettre à la discussion les différentes dimensions qui nourrissent les tensions qui en découlent entre les intérêts individuels des citoyens, de l’État et de la société : la dimension judiciaire, du fait de la judiciarisation de leur cause par les militants, La mise en œuvre d’une stratégie de lobbying visant l’arène politique et institutionnelle ainsi que l’activation des canaux extérieurs (gaiatsu, 外圧), notamment via les organisations internationales.
Enfin je présenterai pour discussion les différentes activités de terrain que j’envisage de conduire lors de mes prochains séjours au Japon afin de mieux comprendre et analyser les attitudes des militants, des différentes catégories d’acteurs engagés dans ce combat aussi bien que celles de ses opposants et recueillir les éventuels conseils et avis susceptibles de m’être adressés pour la poursuite de mes travaux.
Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Étienne MARQ (CRCAO)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/02/25/2025-02-25_seminaire_doctoral/
Renseignements : contact@mfj.gr.jp
Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda
Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
JAPON pluriel : actes des colloques de la SFEJ
Retrouvez les carnets de la Société française des études japonaises (SFEJ) en ligne :
https://sfej.hypotheses.org/category/japon-pluriel
De nombreux podcasts sur le Japon y sont présentés.
Voir aussi le compte Twitter de la SFEJ :
https://x.com/SFEJ_officiel
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de novembre 2024
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)
Novembre 2024
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.
Voir les détails après la liste ci-dessous.
Vendredi 1er novembre / 10h – 18h : Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024)
Vendredi 8 novembre / 18 h – 20 h : La floraison des études françaises dans le Japon des années 1920-1930
Vendredi 15 (14h – 20h) & samedi 16 novembre (10h – 17h45) : Quarante ans d’études japonaises, et maintenant ?
Mardi 19 novembre / 18 h – 20 h : Le sens actuel des classiques de l’Antiquité :
la mythologie grecque et le Kojiki
Mardi 26 novembre / 18h – 20h : Hikikomori en lutte : occupation de l’espace public et activisme social d’un organisme d’accompagnement de personnes hikikomori
Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024)
vendredi 1er novembre / 10h – 18h
auditorium, galerie, en ligne / colloque / en français sans traduction
Sciencescope – l’Association des étudiants et chercheurs francophones au Japon, l’Ambassade de France au Japon (SST et SC/IFJ), l’Institut français de recherche sur le Japon (MFJ-IFRJ, UMIFRE 19 MEAE-CNRS) et le Bureau de Tokyo du CNRS Asie du Nord-Est organisent la Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024) le vendredi 1er novembre à la Maison franco-japonaise de Tokyo.
Depuis 1997, cette rencontre annuelle réunit la communauté de chercheurs et étudiants francophones établis au Japon, toutes disciplines et toutes nationalités confondues. L’objectif de la JFR est de permettre aux chercheurs, étudiants, doctorants, ingénieurs, institutionnels, représentants d’entreprises ou toute personne intéressée de se rencontrer et d’échanger sur leurs activités au Japon.
La participation est libre, gratuite, ouverte et accessible à tous, mais l’inscription est obligatoire via le formulaire en ligne (date limite des inscriptions mercredi 30 octobre).
Cette année, la JFR fêtera les 50 ans de coopérations scientifiques franco-japonaises avec les présentations orales dans l’auditorium et des posters dans la galerie de la Maison franco-japonaise. Un pot convivial sera également offert en fin de journée. Nous vous attendons donc nombreux pour célébrer cet anniversaire.
Organisation : Sciencescope – Association des étudiants et chercheurs francophones au Japon
Soutien, coopération : ambassade de France au Japon, CNRS, IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/01/2024-11-01_jfr2024/
La floraison des études françaises dans le Japon des années 1920-1930
vendredi 8 novembre / 18h – 20h
salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive
Conférencier : Emmanuel LOZERAND (Inalco – IFRAE)
Le goût japonais pour la littérature française s’est véritablement affirmé à l’ère Taishō. Toute une génération d’étudiants, de professeurs, de traducteurs, et de lecteurs, est alors apparue, en l’espace de quelques années.
La présente conférence a pour objectif de décrire cette floraison, mais aussi de chercher à en comprendre les causes. Elles tiennent essentiellement à la nouvelle donne politico-diplomatique issue de la première guerre mondiale, ainsi qu’aux mutations culturelles du Japon des années 1920-1930, en proie à l’idéal de la Bildung / kyōyō.
Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/08/2024-11-8_floraison_des_etudes/index.php
Colloque franco-japonais à l’occasion du centenaire de la Maison franco-japonaise
Quarante ans d’études japonaises, et maintenant ?
vendredi 15 & samedi 16 novembre
vendredi 15 : 14h – 20h
samedi 16 : 10h – 17h45
auditorium / colloque / en français et en japonais avec traduction
Du 8 au 13 octobre 1979, la Maison franco-japonaise organisa au Collège de France ce qui fut sans doute le premier colloque consacré aux études japonaises dans l’Hexagone. Le titre et le sous-titre de cette manifestation – « Le Japon vu depuis la France, les études japonaises en France » – indiquaient un changement d’approche. Regardé « depuis la France », le Japon n’était plus envisagé comme un ensemble immuable qui aurait préexisté au regard instable et subjectif de celui qui le contemple. Le syntagme « études japonaises » avait aussi ses sous-entendus : il révélait un horizon de refus, « ce qu’il était convenu d’appeler traditionnellement la « japonologie » », discipline dont l’appellation même trahissait les défauts d’une approche holistique, penchée presque exclusivement sur l’histoire ancienne, et parfois fantasmée, de l’archipel. Les organisateurs s’en expliquaient d’ailleurs à demi-mot dans leur introduction, en définissant les « études japonaises » comme une « visée scientifique » qui se proposait « en particulier de cerner les faits contemporains ». À cette fin, « l’absolue nécessité » était de former de nouvelles cohortes de spécialistes maîtrisant véritablement la langue japonaise et capables ainsi de saisir la complexité de la civilisation japonaise, « dans sa profondeur et dans sa réalité ».
Plus de quarante ans se sont écoulés depuis ce premier colloque et les études japonaises ont indéniablement atteint quelques-uns des objectifs évoqués dans les murs du Collège de France en octobre 1979 : le Japon contemporain est aujourd’hui plus largement étudié que le Japon ancien et la rigueur méthodologique, comme la maîtrise linguistique, sont posées comme des prérequis indispensables à tout travail de recherche sur le Japon. Néanmoins, les défis des études japonaises en France sont encore nombreux. L’objectif de ce colloque sera non seulement de tirer le bilan des quarante dernières années mais aussi d’analyser, dans le cadre d’un dialogue franco-japonais, les nombreux domaines que les chercheurs en études japonaises doivent encore investir et explorer. Il s’agira, plus largement, de redéfinir les « études japonaises » d’un point de vue épistémologique ou méthodologique dans le cadre plus large d’une réflexion sur les spécificités des études aréales.
Intervenants : Emmanuel LOZERAND (Inalco), Cécile SAKAI (professeure émérite, univ. Paris-Cité), Christine LÉVY (maîtresse de conférences honoraire, univ. Bordeaux Montaigne), César CASTELLVI (univ. Paris-Cité), Antonin BECHLER (univ. de Strasbourg/IFRJ-MFJ), Pierre-François SOUYRI (professeur retraité, univ. de Genève), Thomas GARCIN (univ. Paris-Cité/IFRJ-MFJ), Valérie GELÉZEAU (EHESS, CNRS/IFRJ-MFJ), Sophie HOUDART (CNRS/IFRJ-MFJ), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Michael LUCKEN (Inalco/IUF), Mathieu CAPEL (univ. de Tokyo), Jean-Noël ROBERT (professeur émérite, Collège de France), Nicolas FIÉVÉ (EFEO), Christophe MARQUET (EFEO), Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ), Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia), Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Sophie BASCH (Sorbonne université/IUF), Nobumi IYANAGA (ancien représentant du Centre Tokyo de l’EFEO), Katsumi FUJIWARA (professeur émérite, univ. de Tokyo), Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, professeur émérite, univ. de Tokyo), Atsushi MIURA (professeur émérite, univ. de Tokyo/directeur du musée Ōhara), Ryūichi NARITA (professeur émérite, univ. féminine du Japon), Chikako HIRANO (univ. Musashi), Nao SAWADA (univ. Rikkyo)
Organisation : IFRJ-MFJ
Coopération : Fondation Maison franco-japonaise
Partenaires : Crédit Agricole CIB Japan, Toshiba International Foundation, Fondation de France
Patronage : Fondation du Japon
Inscription & programme détaillé :
– vendredi 15 : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/15/2024-11-15_colloque_etudes_jap/index.php
– samedi 16 : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/16/2024-11-16_colloque_etudes_jap/index.php
Grand débat d’automne : Le sens actuel des classiques de l’Antiquité
La mythologie grecque et le Kojiki
mardi 19 novembre / 18h – 20h
auditorium / conférence-débat / en français et en japonais avec traduction
Conférenciers : Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Natsuki IKEZAWA (écrivain)
Les récits mythiques constituent une part majeure de la littérature narrative ancienne, tant en Orient qu’en Occident. L’histoire du commencement du monde et de la création d’un peuple mettent en vedette des dieux et des héros surhumains : les éléments surnaturels et magiques y sont omniprésents. Les mythes décriés par la pensée scientifique moderne ont été revisités pour leur fécondité par la nouvelle psychologie et l’anthropologie culturelle du XXᵉ siècle. Le symbolisme archétypal des mythes a également été une source d’inspiration inépuisable pour l’art et la littérature à travers les âges. Philippe Borgeau, connu pour ses recherches sur la mythologie grecque et l’histoire des religions, et l’écrivain Natsuki Ikezawa, qui a traduit le Kojiki en japonais moderne, exploreront le sens actuel des classiques de l’Antiquité, animés par Kiichirô Itsumi, spécialiste de la littérature classique occidentale.
Modérateur : Kiichirô ITSUMI (professeur émérite, univ. de Tokyo)
Organisation : Fondation MFJ, IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/19/2024-11-19_grand_debat_automne/index.php
Hikikomori en lutte : occupation de l’espace public et activisme social d’un organisme d’accompagnement de personnes hikikomori
mardi 26 novembre / 18h – 20h
salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / フランス語(通訳なし)
Conférencier : Tanguy VIRIN (Lesc UMR 7186 – univ. Paris Nanterre)
La question du hikikomori (retrait social) traverse depuis près de 30 ans l’archipel japonais, constituant pour les pouvoirs publics et les familles un problème relatif au lien social et à la (re)production de la société. Face à cet apparent nouveau défi social et de santé publique, des travaux en psychologie, psychiatrie et sciences sociales se sont attachés à analyser et définir les tenants de cette conduite particulière de repli au domicile, tout en proposant et médiatisant des stratégies de prise en charge. Toujours est-il toutefois que la compréhension et le soin des cas de hikikomori varient selon l’interprétation sociale et politique de ce phénomène, ainsi que des moyens matériels disponibles aux acteurs du soin.
À partir d’une enquête ethnographique en cours dans la préfecture d’Osaka auprès d’un organisme à but non lucratif accompagnant des personnes hikikomori et leurs proches en leur offrant des lieux d’accueil et d’expression, l’objet de mon intervention sera d’analyser la lecture proposée par ce collectif du hikikomori, croisant une critique radicalement de gauche de la société japonaise avec un héritage antipsychiatrique.
Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Étienne MARQ (CRCAO)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/26/2024-11-26_seminaire_doctoral_/
Renseignements : contact@mfj.gr.jp
Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda
Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
© 2024, IFRJ-MFJ
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements d’octobre 2024
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) octobre 2024
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.
Vendredi 11 octobre / 18 h – 20 h : Notre-Dame de Paris : une cathédrale de données numériques et connaissances pluridisciplinaires pour les sciences du patrimoine
Vendredi 18 octobre / 18 h – 20 h : Bouddhisme et neurosciences : où en est le dialogue ?
Mardi 22 octobre / 18 h – 20 h : Fortune et infortune de Rimbaud au Japon
Vendredi 25 octobre / 18 h – 20 h : Transmettre et se préparer en situation d’incertitudes
Mardi 29 octobre / 18h – 20h : Ethnographie des vendeurs de rue du département de Hyōgo : entre méthodologie prévue et réalité du terrain
__________
Notre-Dame de Paris : une cathédrale de données numériques et connaissances pluridisciplinaires pour les sciences du patrimoine
vendredi 11 octobre / 18 h – 20 h
auditorium / conférence / en français avec traduction simultanée
Conférencier : Livio DE LUCA (CNRS)
La recherche sur le patrimoine transforme l’interaction entre objets matériels et études multidisciplinaires en un vecteur de production de savoirs collectifs. Notre démarche innovante en matière de modélisation computationnelle et de numérisation tire parti du chantier scientifique de Notre-Dame de Paris, mobilisant des spécialistes de divers domaines (archéologie, anthropologie, architecture, histoire, chimie, physique, informatique) pour élaborer un corpus de données reflétant les pratiques scientifiques actuelles dans l’étude du patrimoine à l’ère numérique. Nous aspirons à transcender la simple numérisation de l’objet physique pour embrasser la connaissance approfondie de celui-ci, examinant comment les caractéristiques de l’objet matériel et les savoirs qui y sont associés se nourrissent mutuellement à travers le prisme de la recherche.
Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/11/2024-10-11_notre_dame_de_paris/index.php
Bouddhisme et neurosciences : où en est le dialogue ?
vendredi 18 octobre / 18h – 20h
auditorium / conférence / en français avec traduction simultanée
Conférencier : Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia)
Comme le montre un livre récemment traduit en français, Le bouddhisme et la science, de Donald Lopez Jr., la question de la compatibilité du bouddhisme et de la science a été soulevée dès la fin du XIXᵉ siècle. Depuis lors, les interlocuteurs du soi-disant « dialogue » entre bouddhisme et science ont changé à diverses reprises, mais les arguments avancés des deux côtés sont restés pour l’essentiel les mêmes. Du côté bouddhique, à partir des années 1980, le bouddhisme tibétain a remplacé le Zen comme interlocuteur principal du côté bouddhique. Mais pour devenir « compatible » avec la science, les diverses tendances du bouddhisme ont dû éliminer de leur discours des pans entiers de la doctrine traditionnelle. Du côté des sciences, l’émergence des neurosciences comme discours de référence a également conduit à d’importants changements. Certes, les neurosciences s’inscrivent dans la continuité des sciences biologiques, mais le fait qu’elles se préoccupent tout particulièrement du cerveau leur a donné un droit de regard sur ce qui était jusque-là une chasse gardée du bouddhisme — l’esprit.
Dans sa version moderniste, le bouddhisme est en voie d’être naturalisé et intégré dans le discours physicaliste et hédoniste de la société néocapitaliste sous la forme d’une « spiritualité du bonheur ». Il importe donc de se demander quelle peut être sa place dans le Brave New World qui s’annonce avec l’essor foudroyant de l’IA, et dont le visionnaire Aldous Huxley avait déjà eu le pressentiment il y a presque un siècle. On cherchera donc à identifier certaines des questions urgentes auxquelles sont confrontés les bouddhistes à l’ère de l’Anthropocène, qu’Amitav Gosh décrit à juste titre comme l’époque du Grand Dérangement.
Modérateur : Antonin BECHLER (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/18/2024-10-18_bouddhisme_et_neuro/index.php
Fortune et infortune de Rimbaud au Japon
mardi 22 octobre / 18h – 20h
auditorium / conférence / en japonais avec traduction simultanée
Conférencier : Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, prof. émérite de l’univ. de Tokyo)
Parmi les poètes français modernes introduits au Japon depuis le début du siècle dernier, le cas de Rimbaud est unique dans la mesure où les premières traductions majeures de ses œuvres n’ont pas été réalisées par des soi-disant spécialistes de littérature française, mais par Kobayashi Hidéo (pour les œuvres en prose), qui sera plus tard considéré comme le fondateur de la critique littéraire moderne au Japon, et Nakahara Chūya (pour les vers), l’un des poètes lyriques les plus importants de la première moitié du XXᵉ siècle. Leurs traductions des œuvres de Rimbaud étaient tellement assimilées à leur langue, sans traces de traduction, qu’on pouvait les confondre avec leurs propres créations. Elles se sont vite ancrées dans le climat de la langue japonaise, parallèlement à la notoriété croissante des traducteurs. Rimbaud a certainement eu la chance d’avoir ces traducteurs. Leurs traductions, qui datent des années 1930, et figurent toutes deux aujourd’hui dans la collection « Iwanami Bunko », continuent d’être les traductions de Rimbaud que la majorité des jeunes lecteurs choisissent, en dépit des nouvelles traductions publiées coup sur coup après la seconde guerre mondiale. Leur popularité si durable provient avant tout de la création d’un ton qui épouse la voix de Rimbaud.
D’un autre côté, du point de vue actuel, 90 ans après leur publication, ces traductions présentent de sérieuses lacunes, tant en terme de compréhension de Rimbaud que de précision linguistique. Il serait plus approprié de considérer ces traductions comme des œuvres de Kobayashi et de Nakahara basées sur Rimbaud plutôt que comme des traductions proprement dites de Rimbaud. Le malheur de Rimbaud au Japon est que les jeunes lecteurs se sont longtemps attachés ou fixés sur des traductions d’auteurs connus qui, tout en possédant un attrait stylistique distinctif, s’écartent du message du texte original ou le déforment, rendant difficile la réalisation d’une lecture conforme à l’intention de l’auteur (qui elle-même est souvent difficile à deviner).
La contribution de Kobayashi et Nakahara en tant que pionniers de l’introduction de Rimbaud au Japon doit être dûment reconnue. Cependant, il est grand temps de mettre fin à l’irresponsabilité qui consiste à donner aux nouveaux lecteurs l’illusion que « c’est du Rimbaud ». En tenant également compte du travail des traducteurs après Kobayashi et Nakahara, et sur la base d’une relativisation historique, cette conférence tentera d’explorer la façon dont la réception de Rimbaud devrait désormais se faire, du triple point de vue du traducteur, du lecteur et de l’éditeur.
Discutant : Kazuki HAMANAGA (univ. de Tokyo)
Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Coopération : Fondation MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/22/2024-10-22_rimbaud/index.php
Transmettre et se préparer en situation d’incertitudes
— conférence de clôture d’un séjour de recherche à la MFJ —
vendredi 25 octobre / 18h – 20h
salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive
Conférencière : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)
Venue au Japon pour un projet portant sur la notion de « retour d’expérience », j’ai cherché à comprendre ce qui s’apprend et se transmet d’une catastrophe. En prenant pour point de départ la recherche menée depuis 2011 sur la Grande catastrophe du Tōhoku, j’ai élargi considérablement, durant cette année, le champ de mes observations : à Rokkasho-mura, dans cette région du nord du Japon qui connaît aujourd’hui la plus forte concentration d’infrastructures énergétiques du pays ; dans la ville même d’Aomori, où ont lieu les séances d’un procès engagé il y a plus de trente ans par une association luttant contre le démarrage d’une usine de retraitement des déchets radioactifs ; à Hokkaido, sur les sites à l’étude pour le stockage définitif des déchets radioactifs de haute activité — autant de territoires où aucune catastrophe n’est encore advenue mais dont la configuration même est déterminée par sa possibilité, son anticipation, sa préparation. Pour travailler dans cet écart entre ce qui est arrivé, ce dont on fait leçon et ce contre quoi on se prépare, j’ai choisi de décaler radicalement la perspective : il sera ainsi question, aussi, de la marche longue que j’ai réalisée le long du Michinoku Coastal Trail, sentier de randonnée inauguré en 2014 et destiné tout à la fois à commémorer l’évènement catastrophique de 2011, à marquer les quelques mille kilomètres de la côte Pacifique touchée par le tsunami, et à inscrire durablement, dans le corps de ceux qui en font l’expérience, la mémoire de ce qui est arrivé de façon à éviter que cela ne se reproduise à nouveau.
Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/25/2024-10-25_sophie_houdart/index.php
Ethnographie des vendeurs de rue du département de Hyōgo : entre méthodologie prévue et réalité du terrain
mardi 29 octobre / 18h – 20h
salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction
Conférencière : Lucie MIZZI (univ. Paul-Valéry Montpellier 3 – UMR SENS)
La corporation des marchands ambulants tekiya joue depuis son émergence au XVIIᵉ siècle un rôle important dans la structuration du commerce rural et urbain japonais. En particulier lors des 100 000 à 300 000 fêtes démonifuges et propitiatoires matsuri organisées chaque année dans l’archipel. Ce rôle apparaît d’autant plus paradoxal que les tekiya incarnent dans le système japonais de représentations la figure par excellence de la marginalité, de la déviance, du désordre et de la souillure. À ce titre, ils sont assimilés à la pègre yakuza, dont ils sont également les ancêtres, dans la plupart des travaux scientifiques.
À travers l’étude des échanges marchands, des formes d’organisation et de sociabilité de cette corporation, mon étude a pour but de résorber ce paradoxe et de questionner la marginalité sociale de ces vendeurs de rue en analysant les modalités d’interaction des tekiya avec les différentes catégories d’agents qui composent l’espace socio-économique et politique contemporain dans lequel ils évoluent. D’abord en précisant la fonction économique qui leur était traditionnellement reconnue en matière d’organisation de l’espace commercial des fêtes matsuri. Ensuite, en mesurant les conséquences d’un certain nombre de changements récents (processus de sédentarisation, concurrence croissante de nouveaux acteurs du commerce ambulant, loi « antigang », restrictions de déplacement liées à la Covid-19) sur leurs activités, leur organisation interne, leurs stratégies relationnelles, leur présentation de soi et leur image.
Modérateur : Étienne MARQ (CRCAO)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/29/2024-10-29_seminaire_doctoral_/index.php
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Renseignements : contact@mfj.gr.jp
Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda .
Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
© 2024, IFRJ-MFJ
Changement de l’affichage en alphabet de la langue japonaise – 2024
TOKYO (Kyodo) — Japan is planning to revise its romanization rules for the first time in about 70 years to bring the official language transliteration system in line with everyday usage, according to government officials.
The country will switch to the Hepburn rules from the current Kunrei-shiki rules, meaning, for example, the official spelling of the central Japan prefecture of Aichi will replace Aiti. Similarly, the famous Tokyo shopping district known worldwide as Shibuya will be changed in its official presentation from Sibuya.
The Hepburn system, which better reflects English pronunciations, has long been predominantly used in society as well as in officialdom, including on passports and road signs, despite the Cabinet deciding in 1954 that the Kunrei-shiki rules would be used in principle.
Still, the country’s elementary school curriculum guidelines call for teaching third-year students romanization of Japanese based on the decades-old state designation.
Amid concern the divide between official rules and common usage is causing confusion, a subcommittee of the Council for Cultural Affairs deemed it necessary to consider the revision to improve communication.
To revise the Cabinet announcement that enshrined the Kunrei-shiki system, the education minister will need to consult with the council over the change.
Article paru dans le journal Mainichi mars 2024 / copyright Mainichi Shinbun
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de février 2024
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)
février 2024
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements de février. (Détails plus bas)
Mardi 13 février / 18h – 20h : Femmes en guerre (France, XVIᵉ-XVIIIᵉ siècle)
Mercredi 14 février / 18h – 20 : Un nouveau type de jardin japonais dans la France des années 1950 et 1960
Jeudi 15 février / 18h – 20h : Paysage moderne et contemporain : regards croisés entre la France et le Japon
Vendredi 16 février / 18h – 20h : Fanon : race, genre et existence humaine sous domination coloniale
Lundi 19 février / 18h – 20h : Des estampes aux jardins : quand les regards des paysagistes japonais croisent ceux des paysagistes français
Tuesday, February 20 / 12:30 – 14:00: Banking on Japan: why a sustainable future holds rich opportunities
Lundi 26 février / 18h – 20h : Routes maritimes et techniques de navigation des pirates japonais – seconde moitié du XIVᵉ – première moitié du XVᵉ siècle
Mardi 27 février / 18h – 20h : Le mécanisme du shinsho japonais en évolution – réflexion à travers l’histoire et le processus de fabrication
Mercredi 28 février / 18h – 20h : Care et travail de care : nouvelles questions au Japon et en France
Femmes en guerre (France, XVIᵉ-XVIIIᵉ siècle)
Mardi 13 février / 18h – 20h
salle 601 / conférence / en français avec traduction
Conférencière : Sylvie STEINBERG (EHESS)
Si la figure de Jeanne d’Arc est entrée très tôt dans les annales de l’histoire de France, il reste peu de traces d’autres figures de femmes en armes. Pourtant, sous l’Ancien Régime, la guerre de siège a favorisé leur participation active à la défense des villes tandis que certaines se sont engagées clandestinement dans les armées en campagnes. Exceptionnelle et transgressive, cette présence féminine dans les guerres n’en est pas moins célébrée dans les productions culturelles savantes et populaires du temps. Au moment de la Révolution française, le projet de former des bataillons féminins et de s’engager pour défendre la nation émerge comme une revendication féministe et patriotique. Chassées de l’armée en 1793, les femmes y ont tout de même une place en tant que suiveuses et cantinières. La conférence retrace l’éventail des expériences guerrières des femmes, une histoire renouvelée récemment par de nombreux travaux historiques.
Discutante : Norie TAKAZAWA (univ. Hosei)
Modératrice : Naoko SERIU (univ. des études étrangères de Tokyo)
Organisation : IFRJ-MFJ
Soutien : Société franco-japonaise des sciences historiques, JSPS KAKENHI 18K01023
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/13/2024-02-13_sylvie_steinberg_-_/
Jardins et paysages 1
Un nouveau type de jardin japonais dans la France des années 1950 et 1960
Mercredi 14 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / en français sans traduction
Conférencière : Hiromi MATSUGI (univ. d’Ehime)
Cette conférence s’intéressera aux deux jardins japonais créés en France dans les années 1950 et 1960 : le jardin de l’UNESCO à Paris, conçu par le sculpteur américain Isamu Noguchi, ainsi que le pavillon et le jardin de thé offerts par l’école de thé Urasenke au jardin Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt. Grâce aux documents d’archives ainsi qu’aux témoignages des jardiniers qui ont participé à leurs constructions, nous retraçons l’histoire de leurs commandes reflétant la situation internationale de la guerre froide et celle de leurs conceptions marquées par une esthétique moderne. Nous verrons ainsi comment l’esthétique et la politique s’influencent mutuellement pour forger un nouveau type de jardins japonais en France, pays qui connaît le phénomène depuis la deuxième moitié du XIXᵉ siècle.
*La conférencière résumera son exposé en japonais en fin d’intervention.
Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/14/2024-02-14_jardins_et_paysages/
Jardins et paysages 2
Paysage moderne et contemporain :
regards croisés entre la France et le Japon
Jeudi 15 février / 18h – 20h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / avec traduction
Conférencières : Noriko AKITA (univ. de Chiba), Sonia KERAVEL (LAREP, ENSP)
Noriko AKITA : « Les liens entre la France et le Japon dans le domaine du paysage moderne »
Henri Martinet (1867-1936), diplômé de l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles, l’un des principaux architectes paysagistes français, a conçu le Shinjuku gyoen (1906), un grand parc au cœur du Japon. Par ailleurs, un élève de Hayato Fukuba, fondateur de l’architecture paysagère japonaise et influencé par Martinet, a conçu un jardin à la française pour la faculté d’horticulture de l’université de Chiba (1910), seule université nationale du Japon à disposer d’une faculté d’horticulture. Près de 100 ans plus tard, en 2023, la faculté d’horticulture de l’université de Chiba et l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles ont conclu pour la première fois un accord de recherche universitaire.
Sonia KERAVEL : « Croisements, inspirations : quelques regards de paysagistes français contemporains sur le Japon »
Cette intervention s’appuie sur les archives de l’IFLA (International Federation of Landscape Architects) et de quelques paysagistes français de la seconde moitié du XXᵉ siècle ayant voyagé au Japon et s’interroge sur ce qui retient l’attention des professionnels du paysage lorsqu’ils visitent l’archipel nippon. Que viennent voir les paysagistes lorsqu’ils voyagent au Japon ? Qui rencontrent-ils ? Que viennent-ils apprendre ? Et comment regardent-ils ? À travers les programmes des congrès internationaux (IFLA 1964 et 1985) et les carnets de croquis et les photographies des concepteurs (Michel Corajoud, Ingrid et Michel Bourne), nous verrons comment ces voyages peuvent nourrir et enrichir la pratique des paysagistes français et ouvrir un dialogue franco-japonais toujours fécond aujourd’hui.
Modératrice : Yoko MIZUMA (LAREP, ENSP)
Organisation : IFRJ-MFJ
Co-organisation : Sciencescope, univ. de Chiba (IAAR), ENSP (LAREP)
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/15/2024-02-15_jardins_et_paysages/index.php
Fanon : race, genre et existence humaine sous domination coloniale
Vendredi 16 février / 18 h – 20 h
auditorium / conférence / en français avec traduction
Conférencière : Seloua LUSTE BOULBINA (univ. Paris-Cité)
Frantz Fanon (1925-1961), psychiatre, penseur, essayiste. Marqué par sa vie dans les marges de l’empire colonial d’alors qu’étaient la Martinique et l’Algérie, Fanon construit sa pensée sur son expérience de la société coloniale et sur sa pratique de psychiatrie en Algérie, aux côtés de laquelle il s’était engagé pendant la guerre d’indépendance. Son œuvre est également empreinte d’une profonde fréquentation de la pensée française des années 1940 et 1950. Seloua Luste Boulbina propose un portrait remis à jour de l’auteur qui a activement travaillé pour rompre le mutisme et redonner la voix aux colonisés. La portée critique de la pensée de Fanon fut immense et sa postérité internationale. Peut-être est-il temps de revisiter cet universaliste solitaire, alors que des facteurs démographiques, géopolitiques et de justice environnementale appellent une attention renouvelée à ce que l’on appelle désormais le Sud global.
Discutant : Satoshi UKAI (univ. Hitotsubashi)
Modérateur : Nao SAWADA (univ. Rikkyo, Fondation MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ, Comité d’invitation Seloua Luste Boulbina
Coopération : Fondation Maison franco-japonaise, JSPS Kakenhi (B) 20H04419
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/16/2024-02-16_seloua_luste_boulbi/index.php
Les rendez-vous du japonisme à la MFJ 2024
Jardins et paysages 3
Des estampes aux jardins : quand les regards des paysagistes japonais croisent ceux des paysagistes français
Lundi 10 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 et en ligne / conférence / en français sans traduction
Conférencière : Yoko MIZUMA (LAREP, ENSP)
Au tournant du XXᵉ siècle, le japonisme se décline en France dans la plupart des domaines artistiques, dont l’art de l’aménagement des jardins. Les expositions universelles de Paris ont été de belles occasions pour les jardiniers-paysagistes français de découvrir les jardins du Japon, qui avaient aiguisé leur curiosité. À la même époque, au Japon, se produisait un phénomène similaire au japonisme français, mais en quelque sorte « inversé », le style occidental. Certains parcs et jardins réalisés à la fin du XIXᵉ siècle et au début du XXᵉ siècle montrent ce que l’on pourrait appeler une conception formelle hybride, à la fois occidentale et japonaise. Cette intervention invite à (re)découvrir les influences réciproques franco-japonaises dans l’art des jardins en début du XXᵉ siècle, tout en mettant l’accent sur les croisements des regards des paysagistes sur le terrain au début du XXᵉ siècle.
*La conférencière résumera son exposé en japonais en fin d’intervention.
Modérateurs : Gilles MASTALSKI (CRCAO, LFI Tokyo), Sonia KERAVEL (LAREP, ENSP)
Organisation : IFRJ-MFJ
Co-organisation : Sciencescope, LFI Tokyo, univ. de Chiba (IAAR), ENSP (LAREP)
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/19/2024-02-19_jardins_et_paysages/index.php
Banking on Japan: why a sustainable future holds rich opportunities
Tuesday, February 20 / 12:30 – 14:00
hybrid: room 601 & online / Lunch seminar on Japanese economy and society /
in English without translation
Speaker: Bruno GAUSSORGUES (Representative Director, Group Country Head of Société Générale Japan)
Japan committed at the end of 2020 to net zero emissions by 2050. However, the country’s energy situation is extremely complex. It has the worst energy efficiency rate among major OECD countries, relies heavily on fossil fuels for power production, and enjoys no electricity interconnections with other countries. Additionally, there are few suitable sites in Japan for renewable energy production, while public opposition to nuclear power is considerable following the Fukushima nuclear disaster. To tackle these hurdles and achieve the 2050 net zero objective, the government has set-up a comprehensive and ambitious energy transition policy framework. Named the Green Transformation (GX), this set of policies aims to explore all dimensions of the energy transition, from electricity production and energy savings, to mobility. Bruno Gaussorgues will share insights on Japan’s energy transition.
Moderator: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ
Co-organization: CCI France-Japon
Support: French Embassy in Japan
Registration: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/20/2024-02-20_ls_bruno_gaussorgue/index.php
Conférence du lauréat du Prix Shibusawa-Claudel (volet français), 39ᵉ édition
Routes maritimes et techniques de navigation des pirates japonais – seconde moitié du XIVᵉ – première moitié du XVᵉ siècle
Lundi 26 février / 18 h – 20 h
auditorium / conférence / en français avec traduction
Conférencier : Damien PELADAN (univ. Bordeaux Montaigne)
Entre 1350 et 1450, la mer de Chine orientale fut ébranlée par l’essor rapide d’une piraterie émanant de l’archipel japonais, connue dans l’historiographie japonaise sous le nom de wakō 倭寇, et qui à son apogée était en mesure de rassembler des centaines de navires pour se lancer à l’assaut des côtes coréennes et chinoises. Tirée de nos travaux de thèse, cette conférence portera un éclairage sur les techniques de navigation employées par ces pirates, en partant des pratiques générales employées par tous les marins de l’Asie orientale des XIᵉ – XVᵉ siècles (utilisation des vents et des courants, routes maritimes, technologies nautiques, etc.), pour ensuite distinguer les pratiques plus spécifiques aux flottes pirates.
Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Partenaires : Shibusawa Eiichi Memorial Foundation, univ. Teikyō
Coopération : Fondation MFJ, Fondation France-Japon de l’École des hautes études en sciences sociales
Parrainage : Ambassade de France au Japon, journal Yomiuri
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/26/2024-02-26_damien_peladan/index.php
Le mécanisme du shinsho japonais en évolution –
réflexion à travers l’histoire et le processus de fabrication
Mardi 27 février / 18 h – 20 h
hybride : salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction
Conférencière : Mai ONO (univ. Paris-Cité)
Cette thèse s’intéresse à la façon dont est produit et fonctionne le shinsho, ainsi qu’aux acteurs qui y sont impliqués. Il s’agit d’abord de d’expliciter l’histoire du shinsho depuis 1938 à travers le prisme du « kyōyō », un concept de culture générale. Ensuite, je tenterai de décrire et d’expliquer le fonctionnement du shinsho. Si, aujourd’hui, le shinsho est assez légitime pour être utilisé dans les examens d’entrée à l’université ou, tout simplement, pour se faire appeler comme « shinsho de kyōyō », on suppose qu’il existe un mécanisme qui permet de garder cette légitimité auprès du (grand) public. La structure de ce mécanisme serait à chercher, premièrement, dans le concept largement accepté par la société de « kyōyō », deuxièmement dans le tirage relativement élevé par rapport aux livres académiques et, enfin, dans les efforts des différents acteurs pour rendre les textes « compréhensibles ». L’objectif de la présentation serait donc de montrer ce mécanisme, comment celui-ci est construit dans le milieu du shinsho contemporain, et comment il est en train d’évoluer.
Modérateur : Pierre-Jean COLAS (Inalco)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/27/2024-02-27_seminaire_doctoral/
Care et travail de care :
nouvelles questions au Japon et en France
Mercredi 28 février / 18h – 20h
auditorium / conférence / avec traduction simultanée
Conférencières : Sandra LAUGIER (univ. Paris 1, ISJPS), Yayo OKANO (univ. Doshisha)
L’éthique du care, en proposant de valoriser des valeurs morales d’abord identifiées comme féminines – le soin, l’attention à autrui, la sollicitude – a contribué à modifier une conception dominante de l’éthique. Elle place la vulnérabilité au cœur de la morale et implique aussi de se pencher sur tous ceux qui ont été blessés par des expériences violentes, celles des catastrophiques naturelles comme celles des atrocités humaines. Où en est, aujourd’hui, ce projet de société ? Comment le care permet de repenser des enjeux actuels tels que l’environnement et la sécurité ? Sandra Laugier et Yayo Okano partageront leurs points de vue sur ces questions dans le cadre d’une comparaison entre la France et le Japon.
Modératrice : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/02/28/2024-02-28_care/index.php
Diffusion sur Zoom
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L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.
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Colloque international 2023 : Vers un siècle de recherches en sciences sociales sur le Japon
Horizon 2073 : Vers un siècle de recherches en sciences sociales sur le Japon
Colloque international pour les 50 ans du Centre de recherches sur le Japon (UMR 8173 – CCJ)

Dans le cadre de la célébration de son 50ème anniversaire, le Centre de recherches sur le Japon vous invite au colloque international “Horizon 2073 : Vers un siècle de recherches en sciences sociales sur le Japon” qui se déroulera au Centre de colloques du Campus Condorcet, du 22 au 24 novembre 2023.
Ce colloque vient clôturer l’ensemble des manifestations organisées pour célébrer les 50 ans du Centre Japon et se donne pour ambition, non seulement de faire le bilan des 50 dernières années, mais aussi de se projeter sur les 50 années à venir.
LIEU : Campus Condorcet – Centre des colloques – Auditorium 150 – Place du Front populaire, 93300 Aubervilliers
PROGRAMME
Mercredi 22 novembre 2023
10:00 – Ouverture du colloque
10:15 – Horizon 2073 : Mode d’emploi
10:30-12:00 – L’historiographie du Japon prémoderne (1570-1870) : nouveaux contextes, nouveaux défis Annick Horiuchi (Université Paris Cité) Rebekah Clements (Université autonome de Barcelone) Yannick Bardy (Université de Lille/Centre Japon) Discutant: Guillaume Carré (EHESS)
12:00-13:00 – Pause déjeuner
13:00-14:30 – Keynote : Why we need a history of biomaterials in Japan? Lisa Onaga (Max Planck Institute for the History of Science) Discutant : Alice Doublier (CNRS)
14:30-15:00 – Pause café
15:00-17:00 – Table Ronde : The Challenge of New Natures: An Update Ian Miller (Harvard University) – Rethinking the Origins of Japan’s Modern Environmental History Aleksandra Kobiljski (CNRS) – Our New Global Industrial NowWakana Suzuki (Université d’Osaka) Wolf Feuerhahn (CNRS) Environment? Umwelt? Milieux? Fûdo? What is in a word? Contemporary debates Chair: Noémi Godefroy (INALCO/CNRS)
17:30-19:30 – Cocktail
Jeudi 23 novembre 2023
10:00-12:00 – Table Ronde : Sciences sociales en traduction : La patience de l’Autre
Vincent Azoulay (Annales)
Alain Delissen (EHESS)
Michael Lucken (INALCO)
Discutant : Guillaume Carré (EHESS)
12:00-13:00 – Pause déjeuner
13:00-14:30 – Keynote : A Confluence: Human-Water Interactions Past and Present Shinichiro Nakamura (University of Nagoya) Discutant: Cyrian Pitteloud (University of Lille/Centre Japon)
14:30-16:00 – Table Ronde : Digital Republic: Open Science, Data Visualization and New Collaborations Rebekah Clements (Université autonome de Barcelone) Sara Teasley (RMIT University, Melbourne) Éric Mermet (CNRS) Chair : Aleksandra Kobiljski (CNRS)
16:30-18:30 – New Aspects of Maritime Cartography in Japan Vera Dorofeeva-Lichtmann (CNRS) & Ekaterina Simonova-Gudzenko (Moscow State/CRJ) “Map of Japan by Daikokuya Kōdayū 大黒屋 光太夫 (1751–1828): A Genealogy of the Eight Extant Versions and Their Implicit Maritime Aspects” Yuko Takigawa. (University of Kagawa) “The scientific value of the Daikokuya Kōdayū’s ‘Map of Japan’ copied by a British ambassador in Russia in the late 18th century” Patrick Beillevaire (CNRS) “The Chinese sea-route to Ryūkyū: cartographical and geopolitical fortune of its landmarks” Elke Papelitzky (University of Oslo) “Circles and triangles: Mapping the shape of maritime Southeast Asia in early modern Japan and the connection with Sinographic Asia” Discutant : Georges Métailié (CNRS)
Vendredi 24 novembre 2023
10:00-12:00 – Table Ronde : La société japonaise contemporaine comme objet pour les sciences sociales Karoline Postel Vinay (SciencePo Paris)
Kazuhiko Yatabe (Université Paris Cité)
Isabelle Thireau (CNRS/EHESS)
Christian Sautter (EHESS)
Discutant : César Castellvi (Université Paris Cité/Centre Japon)
12:00-13:00 – Pause déjeuner
13:00-15:00 – Table Ronde : Horizon 2073 Claire-Akiko Brisset (Université de Genève) Guillaume Carré (EHESS) Alice Doublier (CNRS) Noémi Godefroy (INALCO/CNRS) Mathias Hayek (EPHE/SFEJ) Aleksandra Kobiljski (CNRS) Barak Kushner (Cambridge University)
15:00 – Clôture
Forum pratique sur le Japon
Le forum pratique sur la vie au Japon (créé en 1999 !) reste très actif.
À consulter ici : https://france-japon.net/forumjapon/
N’hésitez pas à poser vos questions.
Vous pouvez aussi effectuer des recherches parmi les 43 000 messages
ou consulter les derniers sujets de discussion.
Accès direct au Forum de discussions
Ce blog d’infos n’est plus mis à jour régulièrement.
Pour accéder au Forum de discussions veuillez cliquer sur le lien ci-dessous :
https://www.france-japon.net/forumjapon/
Alain Walter parle du poète Bashō : Le carnet de la hotte ( Oi no ko-bumi )
Le carnet de la hotte ( 笈の小文 Oi no ko-bumi )
Vidéo diffusée sur youtube par la librairie Mollat de Bordeaux.
Désactivez les sous-titres générés automatiquement et de manière anarchique.
https://www.youtube.com/watch?v=zF5zV-m5GB0
https://www.mollat.com/livres/2677817/basho-le-carnet-de-la-hotte-oi-no-ko-bumi
Cinquante histoires de fantômes, par Éric Faure
La vision japonaise de l’au-delà est extrêmement complexe car située à la confluence de plusieurs traditions.
Du shintô, d’abord, qui prévoit que les défunts se retrouvent dans un même au-delà, le « pays des sources jaunes ».
Du bouddhisme qui prêche que les âmes renaissent soit au Paradis soit dans les six voies de réincarnation.
De vieilles croyances, enfin, qui affirment que certains défunts restent sur Terre sous l’apparence d’esprits vengeurs ou de fantômes.
Ce nouvel opus de la collection « Japon légendaire » vous propose de faire la connaissance de ces différents types de revenants à travers cinquante histoires – des classiques du genre mais aussi de nombreux récits inédits en langue française – qui, nous l’espérons, vous permettront de mieux saisir l’importance que les fantômes occupent dans la culture, les croyances et les traditions du Japon.
Aux éditions l’Harmattan, livre et édition numérique :
L’auteur : Enseignant dans les universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyoto, docteur en anthropologie, Éric Faure est un spécialiste des légendes du Japon. Cinquante histoires de fantômes est le quatrième tome d’une série consacrée aux légendes du Japon.
- Date de publication : 25 janvier 2023
- Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 250 pages
- Langue : français
- ISBN : 978-2-14-031137-6
- EAN13 : 9782140311376
- EAN PDF : 9782140311383
- (Imprimé en France)
Bashô, Sarashina kikô / Notes d’un voyage à Sarashina – poésie japonaise
Bashô, Sarashina kikô / Notes d’un voyage à Sarashina, texte bilingue, introduction, traduction, notes et commentaires par Alain Walter, William Blake & Co. Edit., 2021, 123 p., 19 €.
(Dépôt légal : 2° semestre 2022. Distribution : Les Belles Lettres.)
Lors du voyage relaté dans Le Carnet de la hotte, le maître de poésie Bashô était allé se recueillir dans sa maison natale à Ueno puis sur la tombe de ses parents au monastère du mont Kôya, avant de déboucher sur la plage d’Akashi où il avait été submergé par les souvenirs littéraires d’une célèbre et tragique bataille de l’époque médiévale. Il nous laissait là, au début de l’été 1688.
Avec Notes d’un voyage à Sarashina, nous le retrouvons déjà fort avancé sur le chemin d’Edo (actuel Tôkyô), à l’automne de la même année. De ce long retour à son Ermitage-au-Bananier sur les bords du fleuve Sumida, le poète n’a rien rapporté, si ce n’est cette portion du trajet. Pourquoi cette lacune ? Pourquoi encore a-t-il quitté la route principale qui est la plus courte pour s’orienter de manière imprévue vers les hautes montagnes de la province de Kiso ? Il veut voir le clair de lune sur la montagne Obasute, célèbre pour un poème anonyme du IX° siècle et plus encore pour la légende qu’il suscita, selon laquelle un neveu ingrat y aurait abandonné la vieille et bonne tante qui l’avait élevé. Aveu d’un inconsolable deuil ?
Finalement, le poète, et son disciple Etsujin-l’Homme-qui-Passe, et leur domestique assoupi sur son cheval, et un moine tour à tour boudeur ou bavard, parviendront au célèbre Zenkô-ji, le Temple-de-la-Lumière-du-Bien, où les foules de pèlerins viennent invoquer la miséricorde du bouddha Amida. La pleine lune n’a cessé de les accompagner ou de les guider à travers ce paysage grandiose et hostile.
Le lecteur ressent le vertige des voyageurs sur les ponts suspendus, est pénétré à la fois par le vent d’automne et l’âpre goût du radis, goûte la chair frugale et savoureuse des marrons, s’émerveille du reflet du clair de lune dans les coupes à saké de laque sombre…
Nous avons tenu à expliquer et commenter toutes les allusions de ce texte aussi concis que riche d’une profonde méditation sur notre condition humaine.
L’auteur
Alain Walter, japonologue et comparatiste littéraire, est l’auteur de plusieurs livres sur le Japon classique. Il donne ici un cinquième volume consacré à l’œuvre du poète Matsuo Bashô.
Bashô, Oi no ko-bumi / Le Carnet de la hotte – poésie japonaise
Bashô, Oi no ko-bumi / Le Carnet de la hotte, texte bilingue, introduction, traduction, notes et commentaires par Alain Walter, William Blake & Co. Edit., 2021, 243 p., 24 €.
(Dépôt légal : 2° semestre 2022. Distribution : Les Belles Lettres.)
Au début de l’hiver 1687, le maître de poésie Matsuo Bashô (1644-1694) reprend sa hotte et sa canne et quitte son Ermitage-au-Bananier, à Edo (actuel Tôkyô), pour son pays natal où il passera le Nouvel An. Son itinéraire se veut sans contrainte et se plaît aux détours et improvisations. Le poète va de temple en sanctuaire, rend visite à des amis et disciples, compose avec eux des poèmes enchaînés (haikai), et tour à tour facétieux, mélancolique ou enthousiaste, traverse l’hiver en recueillant les signes de l’approche du printemps. Tant de spectacles émerveillent le pèlerin : les jeunes prêtresses d’Ise sous un prunier en fleurs, le col de montagne au-dessus du chant de l’alouette, les cascades où se penchent les fleurs jaunes des corètes… C’est ainsi qu’il débouche dans le massif du Yoshino couvert de cerisiers fleuris et le parcourt, transporté d’allégresse. Au monastère du mont Koya, il entend dans le cri du faisan ses parents qui l’appellent, au moment où il se recueille sur leur tombe… À Nara, l’attendrit la naissance d’un faon le jour de l’anniversaire du Bouddha. Mais parvenu en été sur les plages de Suma et d’Akashi, c’est comme dans une transe et une hallucination qu’il revit et voit la bataille entre les clans Taira et Minamoto qui s’y déroula à la fin du XII° siècle.
L’inspiration médiévale, qui est une des singularités de l’œuvre de Bashô, donne alors soudain au finale de ce journal un accent tragique qui résonne longtemps chez le lecteur et l’invite à la méditation.
Un autre intérêt de ce très beau texte réside dans sa réflexion sur la création littéraire et artistique, sur le voyage comme idéal de vie et sur l’écriture du journal de voyage.
Bashô répugne aux longues descriptions, leur préfère de vives évocations, procède par touches et rapides croquis, multiplie les allusions. On ne s’étonnera donc pas de l’abondance et de la longueur de nos notes que nous espérons aussi attrayantes qu’informatives.
L’auteur :
Alain Walter, japonologue et comparatiste littéraire, est l’auteur de plusieurs livres sur le Japon classique. Il donne ici un quatrième volume consacré à l’œuvre du poète Matsuo Bashô.
Cycle de conférences lié au projet de recherche Populations japonaises (IFRAE-CRCAO)
Ce cycle de conférences mensuelles organisé par « l’axe travail » du groupe de recherche Populations Japonaises (IFRAE-CRCAO) a pour vocation de présenter des recherches en cours portant sur la question du travail dans la société japonaise contemporaine dans une acceptation large et sans distinction de discipline. Les conférences se tiendront en ligne.
Informations pratiques
Un lien Zoom sera communiqué avant les séances.
Responsables scientifiques :
César Castellvi (EHESS-CRJ)
Julien Martine (UDP-CRCAO)
Contacts : cesar.castellvi@ehess.fr / julien.martine@univ-paris-diderot.fr
Cycle de conférences : « Axe travail »
Vendredi 12 février 2021, 10h-12h (GMT+01 :00)
Marie Buscatto, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Musicien.ne de jazz au Japon. Échapper à sa « destinée » sociale ?
Vendredi 12 mars 2021, 10h-12h (GMT+01 :00)
Philippe Orsini, Université Nihon
Les travailleurs étrangers du Japon et leur perception par leurs collègues japonais
Institut français de recherche sur le Japon – programme janvier-mars 2021
Institut français de recherche sur le Japon
à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)
PROGRAMME JANVIER-MARS 2021
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux manifestations qui auront lieu de janvier à mars 2021.
MESURES RELATIVES AU CORONAVIRUS
En raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19), nos événements en ligne ont lieu sur la plateforme Zoom.
Un e-mail d’invitation, avec un ID de réunion et un mot de passe, sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription sur notre site internet. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.
Attention à écrire correctement votre adresse mail.
Pour plus d’informations sur les modalités d’adhésion, veuillez consulter : www.youtube.com/watch?v=KR6IJM6PRFk
Nous vous remercions pour votre compréhension.
JANVIER 2021
Mercredi 20 janvier / 18 h – 20 h / En ligne / avec traduction simultanée
Cycle de conférences « Judiciarisation des enjeux sociaux et environnementaux au Japon et en France » / Préjudice écologique, responsabilité de l’État, contentieux climatiques et droit de l’environnement
[Conférencières] Isabelle GIRAUDOU (univ. de Tokyo), OKUBO Noriko (univ. d’Osaka), Eve TRUILHÉ (CNRS, CERIC-UMR DICE)
[Discutante] TAKAMURA Yukari (univ. de Tokyo)
[Modératrice] Adrienne SALA (IFRJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/01/20/judiciarisation/
Jeudi 21 janvier / 17 h 30 – 19 h 30 / En ligne / avec traduction simultanée
Débat d’idées franco-japonais / S’éloigner de la ville ? Discuter les effets de la pandémie de Covid-19 sur les mobilités et les transports en France et au Japon
[Conférenciers] Christophe ENAUX (univ. de Strasbourg), Jean-Baptiste FRETIGNY (Cergy Paris Université), SAKANISHI Akiko (univ. Ritsumeikan), TŌURA Ryōsuke (entreprise Tokyū)
[Modératrice] Sophie BUHNIK (IFRJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/01/21/ville/
Vendredi 29 janvier / 12 h 30 – 14 h / En ligne / en anglais sans traduction
Lunch Seminar on Japanese Economy and Society / Supporting the Supporters: Empirical Evaluation of a Multilevel Policy Collaboration for Start-up Promotion
[Speaker] OKAMURO Hiroyuki (Hitotsubashi University)
[Moderator] Adrienne SALA (FRIJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/01/29/ls_okamuro/
Samedi 30 janvier / 10 h – 17 h 15 / En ligne / avec traduction simultanée
Colloque / Spectacles japonais et artistes occidentaux à l’âge d’or du japonisme : un exemple d’interculturalité ? Autour de Sada Yacco et Hanako
[Intervenants] Alexis D’HAUTCOURT (univ. Kansai Gaidai), IGAWA Mayuko (Bibliothèque spécialisée sur le théâtre et le cinéma Shochiku Otani), Viviane LE BERRE (univ. de Lille III), Gilles MASTALSKI (Society for the Study of Japonisme), ŌTSU Junko (Society for the Study of Japonisme), UMEDA Hana (univ. de Varsovie), YAGISHITA Emi (univ. Waseda)
[Modérateurs] MIURA Atsushi (président du Comité scientifique et culturel de la Fondation MFJ), OKI Yukiko (Society for the Study of Japonisme) Matthieu SÉGUÉLA (chercheur associé à l’IFRJ-MFJ), Bernard THOMANN (IFRJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/01/30/japonisme/
FÉVRIER 2021
Jeudi 4 février / 18 h – 20 h / En ligne / avec traduction simultanée
Cycle de conférences « Judiciarisation des enjeux sociaux et environnementaux au Japon et en France » / Le procès « Fukushima » et la fabrique des politiques publiques : les leçons tirées des précédents procès environnementaux et anti-pollution
[Conférenciers] Paul JOBIN (Academia Sinica), MANAGI Izutaro (avocat), YOKEMOTO Masafumi (univ. municipale d’Osaka)
[Discutante] KOJIMA Rina (LATTS, univ. Gustave Eiffel)
[Modératrice] Adrienne SALA (IFRJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/02/04/judiciarisation/
Vendredi 19 février / 12 h 30 – 14 h / En ligne / en anglais sans traduction
Lunch Seminar on Japanese Economy and Society / Long-term Economic Stagnation and Social Division-Disfunction of Japan’s Welfare State
[Speaker] IDE Eisaku (Keio University)
[Moderator] Adrienne SALA (FRIJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/02/19/ls_ide/
MARS 2021
Samedi 6 mars / 17 h – 20 h 30 / En ligne / en japonais sans traduction
Colloque à l’occasion de la Journée internationale des femmes / Modern Girls : transgresseuses ou pionnières ?
[Intervenantes] HATA Kayo (étudiante à l’univ. de Hokkaidō), KIMURA Nobuko (univ. Tōyō), NAKAYAMA Nobuko (Memorial Theatre Museum de l’univ. Waseda), NISHIO Haruko (SFJEF), Sandra SCHAAL (univ. de Strasbourg), SHIDA Michiko (écrivaine), SHINGYOUCHI Miwa (SFJEF), YOSHIKAWA Kaeko (univ. Aichi kōgyō)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/03/06/modern_girl/
Jeudi 11 mars / 18 h – 19 h 30 / En ligne / avec traduction simultanée
Conférence / Tsunami de béton, la reconstruction du Sanriku 10 ans après le 11 mars 2011
[Conférencier] Rémi SCOCCIMARRO (univ. Toulouse Jean-Jaurès, IFRJ-MFJ)
[Modératrice] Adrienne SALA (IFRJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/03/11/tsunami_de_beton/
Vendredi 26 mars / 12 h 30 – 14 h / En ligne / en anglais sans traduction
Colloque / Women in COVID-19: Further Conflict in Work and Family?
[Speaker] SHIRAHASE Sawako (The University of Tokyo)
[Moderator] Adrienne SALA (FRIJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/03/26/ls_shirahase/
Mercredi 31 mars / 9 h 30 – 18 h / En ligne / en anglais sans traduction
Workshop / Solidarity and Mutual Aid in Modern and Contemporary Japan (1603–2020)
[Speakers] Sophie BUHNIK (FRIJ-MFJ), Nobuo HARUNA (TUFS), François LACHAUD (EFEO), Guillaume LADMIRAL (FRIJ-MFJ), John PORTER (TUFS), Martin NOGUEIRA RAMOS (EFEO), Adrienne SALA (FRIJ-MFJ), Bernard THOMANN (FRIJ-MFJ), Tsutomu TOMOTSUNE (TUFS)
[Moderator] Gilles CAMPAGNOLO (FRIJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/03/31/efeo/
L’accès aux manifestations décrites ci-dessus est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire depuis la page Agenda de notre site web.
Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tokyo 150-0013
Accès : https://www.mfj.gr.jp/acces/
Table ronde « Instances du sujet dans le roman du Genji et au-delà », les 12 et 13 décembre en visioconférence
Le « Groupe de recherche sur le Genji Monogatari » (IFRAE-Inalco/CRCAO-Université de Paris) et Top Global University Project : Global Japanese Studies (Université de Waseda, Japon) organisent une table ronde internationale sur la thématique mi et kokoro.
Avec la participation de Waseda University Research Institute for Letters, Arts and Sciences, Ryusaku Tsunoda Center of Japanese Culture, Transdisciplinary Research for Creative Writing and Translation.
Avec le soutien de la Fondation de France et de la Fondation du Japon
Samedi 12 et dimanche 13 décembre 2020 – 09.00-12.30 (heure française) / 17.00-20.30 (heure japonaise) – Evènement en visioconférence via zoom
Pour votre inscription, veuillez accéder au HP SGU (Université Waseda)
En japonais:https://www.waseda.jp/inst/sgu/news/2020/11/13/8043/
En anglais:https://www.waseda.jp/inst/sgu/news-en/2020/11/13/8046/
Instances du sujet dans le roman du Genji et au-delà – 身と心の位相 —源氏物語を起点として
Depuis les temps anciens au Japon, la conscience de soi et son expression passent par deux termes fondamentaux qui sont mi 身 (corps, être physique et social) et kokoro 心 (cœur, for intérieur). Cette table ronde se propose, en centrant son attention sur ces deux mots, de suivre à travers les textes littéraires la conception de la subjectivité au Japon depuis les origines jusqu’à l’époque moderne.
Communications en français, anglais et japonais.
Vous pouvez d’ores et déjà consulter les présentations des interventions, qui seront complétées début décembre par des résumés détaillés.
En savoir plus :
Une traduction inédite du « Kitano Tenjin Engi Emaki »
L’histoire du poète qui devint un dieu (Anonyme)
Préfacé par François Macé, l’ouvrage propose une traduction inédite du Kitano Tenjin Engi Emaki. Dans son commentaire du texte, Éric Faure, son traducteur, pose notamment la question de la définition et de la place du fait mythologique dans la société japonaise d’hier et d’aujourd’hui.
Résumé
Tenjin-san, « L’Honorable Dieu Céleste », est sans doute le kami le plus populaire du panthéon des divinités autochtones du Japon. Aujourd’hui comme autrefois, les Japonais ont coutume de visiter ses lieux de culte afin qu’il leur accorde la réussite scolaire ou les fasse progresser en calligraphie.
Cependant, Tenjin-san n’a pas toujours été un dieu. Il fut d’abord un homme : Sugawara no Michizane (845-903). Considéré par ses contemporains comme le plus grand poète de son époque, cet aristocrate occupe une place essentielle à la Cour impériale. Mais, exilé injustement, suite aux manœuvres de ses adversaires politiques, il est, à sa mort, assimilé à un esprit vengeur, l’un des plus redoutables que l’histoire du Japon ait pu engendrer. Enfin, élevé au rang de divinité des études et de la calligraphie, il connaît une popularité exemplaire qui traversera les siècles et demeure extrêmement vivace de nos jours.
C’est dire l’importance de cette traduction inédite d’un récit de fondation du XIIe siècle et qui retrace la vie et les miracles de ce poète devenu un dieu et dont le culte a exercé une influence considérable sur le Japon et les Japonais.
[Le traducteur : Professeur des universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyôto, Éric Faure est titulaire d’une thèse de doctorat en études japonaises de l’Inalco. Spécialiste des légendes du Japon, il a publié de nombreux ouvrages sur la question.]
2 livres sur le Japon publiés aux éditions L’Harmattan – novembre 2019
Les éditions l’Harmattan publient deux ouvrages sur le Japon.
HISTOIRES TOMBÉES D’UN ÉVENTAIL
Contes traditionnels humoristiques japonais – répertoire du rakugo
Sandrine GARBUGLIA
Il existe au Japon un art populaire, simple, limpide, où chacun se retrouve, réunissant tous les âges et tous les milieux sociaux, qui demeure pourtant méconnu en France : le rakugo. Art de la parole, celle « qui a une chute », le rakugo rassemble pour faire rire avant tout, parfois aussi frémir. Il s’inscrit dans la tradition mondiale du conte mais avec une identité très personnelle. Toute l’énergie du conteur se concentre dans le haut du corps, rayonne et révèle au public des trésors d’imagination. Les Japonais n’hésitent pas, un sourire aux lèvres, à parler de « stand-up assis ». À travers ces Histoires tombées d’un éventail, c’est un nouveau reflet du Japon qui s’offre à nous. À la fois populaire et surprenant. Un voyage immobile, de l’ère Edo à nos jours, pour découvrir ce pays comme vous ne l’avez encore jamais lu.
Sandrine Garbuglia est auteure et metteure en scène. Lauréate 2009 de la Villa Kujoyama, elle rencontre les maîtres japonais de la parole à Osaka et Tokyo et collecte leurs histoires méconnues du public francophone. Depuis, elle adapte les textes du répertoire rakugo. Elle est l’auteure de quatre spectacles de contes japonais, dont deux destinés au jeune public, joués en Europe et au Japon.
Coll. Miroirs du réel
208 pages • 20 euros• octobre 2019
EAN : 9782343184852
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UNE ESTHÉTIQUE JAPONAISE
L’art et le goût en mode flottant
Dominique Château
Préface de Kenji Kitayama
Intrigant, excitant, contrasté : tel apparaît le Japon au regard étranger. Telle est aussi son esthétique. Elle s’étend entre le kitsch et le zen, le grotesque et le minimal, et décline toutes sortes de formes et de valeurs. La peinture à l’encre ravit par ses taches évanescentes, le kawaii par sa joyeuse provocation. Le monde est conquis, au-delà du succès des mangas. Récemment, au Petit Palais, les oiseaux de Jakuchû ont impressionné, et le mot kawaii est entré au Petit Robert. Ce livre à la fois personnel, historique et philosophique propose une méditation sur l’esthétique japonaise en « mode flottant », conçue comme un jeu complexe et nuancé entre tradition résistante et désir d’invention.
Dominique Chateau est professeur émérite en esthétique et études cinématographiques à l’Université Paris-I Panthéon-Sorbonne.
Coll. Ouverture Philosophique
282 pages • 29 euros• octobre 2019
EAN : 9782343185484