Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : février 2025

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) 

février 2025

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements. Voir ci-dessous.

 • Au-delà de la ville duale : changements dans les banlieues en déprise depuis 2020

 • 30e anniversaire du Prix de la traduction franco-japonaise de la Fondation Konishi : Atelier de traduction

 • Japonisme et imprimé en France

 • Les enjeux politiques juridiques et sociaux du nom des époux au Japon

Au-delà de la ville duale : changements dans les banlieues en déprise depuis 2020

vendredi 14 février 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 / conférence en japonais avec traduction consécutive

Conférencière : Tomoko KUBO (univ. de Tsukuba)

Les logiques d’urbanisation du XXe siècle, caractérisées par un étalement horizontal du tissu urbain et une différenciation fonctionnelle des aires métropolitaines, a connu plusieurs inflexions majeures au cours du XXIème siècle. Outre une dynamique de dégénérescence urbaine de long terme et une tendance à la fragmentation des espaces urbains des régions métropolitaines, le vieillissement des habitants comme des environnements bâtis hérités du Japon des années 1970-1980 est à présent perceptible. En province, la croissance du nombre de maisons vides (akiya) et de terrains vacants, ainsi que la dévitalisation des centralités sont devenus de véritables problèmes. En toile de fond de ce tableau, se trouve la généralisation du modèle de « l’urbanisme entrepreneurial », qui conduit à déréguler l’aménagement et à encourager la renaissance des centralités métropolitaines en réponse à la concurrence interurbaine résultant de la globalisation. Il en résulte un contraste puissant entre d’une côté les centres des métropoles où ont été concentrés sans interruption les investissements et les capitaux, et de l’autre les espaces périurbains qui en ont été dépourvus – tout particulièrement les périphéries les plus lointaines résultant de l’étalement maximale du front d’urbanisation.

Cependant, dans les années 2020, on a commencé à observer dans certains espaces périurbains de nouveaux aménagements, liés à l’accueil de data centers ou d’infrastructures logistiques, ainsi qu’un retour de la croissance démographique dans certaines zones résidentielles accueillant de jeunes familles nucléaires travaillant dans les municipalités alentours. Un des sites représentatifs de ces transformations se trouve être la Ville Nouvelle de Ryugasaki. Dans cette conférence, nous proposons une analyse des visions du futur des espaces périphériques lointains à travers une recherche empirique conduite dans la municipalité de Ryugasaki, située dans la couronne extérieure de l’aire métropolitaine de Tokyo.

Modérateur : Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/02/14/2025-02-14_ville_duale/

30e anniversaire du Prix de la traduction franco-japonaise de la Fondation Konishi 
Atelier de traduction

samedi 15 février 2025 / 14 h – 17 h

salle 601 / en japonais

Conférencier : Kazuyoshi YOSHIKAWA (Prof. émérite, univ. de Kyoto)

Atelier pratique de traduction du français en japonais sous la direction de Kazuyoshi YOSHIKAWA, lauréat du Prix spécial Konishi de la traduction littéraire franco-japonaise en 2021

Atelier destiné aux traducteurs amateurs ou spécialistes, aux personnes intéressées par la traduction et l’édition, pour mieux comprendre le métier de traducteur et s’exercer sur des exemples concrets.

Lors du deuxième atelier, Kazuyoshi YOSHIKAWA présentera son travail (en japonais) puis proposera des exercices de traduction collective du français vers le japonais.

Thème : Traduction de A la recherche du temps perdu de Proust

Organisation : Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise

Soutien : Fondation Konishi pour les échanges internationaux

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/02/15/2025-02-15_master_class_2/index.php

Japonisme et imprimé en France

vendredi 21 février 2025 / 10 h – 18 h

auditorium / colloque international  / avec traduction simultanée

L’histoire du livre et des revues illustrées est intimement liée à l’essor et au développement du japonisme, des années 1870 à l’entre-deux-guerres : à la fois support et vecteur du japonisme artistique et savant, l’imprimé japoniste n’a cependant jamais fait l’objet d’une manifestation singulière. Les études consacrées à la revue phare de Siegfried Bing, Le Japon artistique (1888-1891), aux livres de Mallarmé et de Claudel, ou au rôle joué par les imprimeurs, les photograveurs et de grands ornemanistes-typographes comme Eugène Grasset, Maurice Pillard-Verneuil ou George Auriol dans la mise en page et l’illustration de revues d’art et de décoration comme d’ouvrages d’érudition ne manquent pas. Nous n’ambitionnons pas d’épuiser les « impressions japonaises » au sens propre, mais de rassembler un bouquet d’hommages aux monuments de papier qui, à côté de la peinture, de la sculpture et de l’architecture, ont constamment soutenu la diffusion du japonisme en France – souvent, comme l’illustrent les publications de Judith Gautier, d’Émile Verhaeren, de Pierre Loti et de Gabriel Mourey, avec le concours d’artistes japonais, dans une interaction constante avec le japonisme pictural qui oriente les cadrages et la disposition typographique, tout en élaborant une esthétique innovante propre aux « documents d’art et d’industrie », qui marqua en retour le livre japonais. Ces études de cas ont pour principale ambition de mettre en valeur l’imprimé comme diffuseur du japonisme.

Organisation : Sorbonne Université, Université de Tokyo

Co-organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/02/21/2025-02-21_japonisme_et_imprim/index.php

Les enjeux politiques juridiques et sociaux du nom des époux au Japon

mardi 25 février 2025 / 18 h – 20 h

salle 601 / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencier : Gérard LEGRIS (Inalco-IFRAE)

Ma recherche a pour objet d’analyser si et comment une cause sociale, portée par un mouvement citoyen peut parvenir à faire évoluer la loi dans un domaine touchant aux droits individuels des citoyens et à l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle prend comme terrain d’observation la revendication concernant la réforme du dispositif régissant le nom des époux et son interaction avec le système d’État civil japonais, le Koseki. Ce combat vise à réformer le système de l’unicité du nom de famille qui oblige l’un des époux à devoir abandonner son nom de naissance pour obtenir la validation légale du mariage, et obtenir une alternative permettant aux individus de conserver leur nom de naissance tout au long de leur vie.

Après avoir présenté ce dispositif et ses racines historiques, je me propose de soumettre à la discussion les différentes dimensions qui nourrissent les tensions qui en découlent entre les intérêts individuels des citoyens, de l’État et de la société : la dimension judiciaire, du fait de la judiciarisation de leur cause par les militants, La mise en œuvre d’une stratégie de lobbying visant l’arène politique et institutionnelle ainsi que l’activation des canaux extérieurs (gaiatsu, 外圧), notamment via les organisations internationales.

Enfin je présenterai pour discussion les différentes activités de terrain que j’envisage de conduire lors de mes prochains séjours au Japon afin de mieux comprendre et analyser les attitudes des militants, des différentes catégories d’acteurs engagés dans ce combat aussi bien que celles de ses opposants et recueillir les éventuels conseils et avis susceptibles de m’être adressés pour la poursuite de mes travaux.

Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2025/02/25/2025-02-25_seminaire_doctoral/

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda

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Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de novembre 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Novembre 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.
Voir les détails après la liste ci-dessous.

    Vendredi 1er novembre / 10h – 18h : Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024)

    Vendredi 8 novembre / 18 h – 20 h : La floraison des études françaises dans le Japon des années 1920-1930

    Vendredi 15 (14h – 20h) & samedi 16 novembre (10h – 17h45) : Quarante ans d’études japonaises, et maintenant ?

    Mardi 19 novembre / 18 h – 20 h : Le sens actuel des classiques de l’Antiquité :

    la mythologie grecque et le Kojiki

    Mardi 26 novembre / 18h – 20h : Hikikomori en lutte : occupation de l’espace public et activisme social d’un organisme d’accompagnement de personnes hikikomori

 

Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024)

vendredi 1er novembre / 10h – 18h

auditorium, galerie, en ligne / colloque / en français sans traduction

Sciencescope – l’Association des étudiants et chercheurs francophones au Japon, l’Ambassade de France au Japon (SST et SC/IFJ), l’Institut français de recherche sur le Japon (MFJ-IFRJ, UMIFRE 19 MEAE-CNRS) et le Bureau de Tokyo du CNRS Asie du Nord-Est organisent la Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024) le vendredi 1er novembre à la Maison franco-japonaise de Tokyo.

Depuis 1997, cette rencontre annuelle réunit la communauté de chercheurs et étudiants francophones établis au Japon, toutes disciplines et toutes nationalités confondues. L’objectif de la JFR est de permettre aux chercheurs, étudiants, doctorants, ingénieurs, institutionnels, représentants d’entreprises ou toute personne intéressée de se rencontrer et d’échanger sur leurs activités au Japon.

La participation est libre, gratuite, ouverte et accessible à tous, mais l’inscription est obligatoire via le formulaire en ligne (date limite des inscriptions mercredi 30 octobre).

Cette année, la JFR fêtera les 50 ans de coopérations scientifiques franco-japonaises avec les présentations orales dans l’auditorium et des posters dans la galerie de la Maison franco-japonaise. Un pot convivial sera également offert en fin de journée. Nous vous attendons donc nombreux pour célébrer cet anniversaire.

Organisation : Sciencescope – Association des étudiants et chercheurs francophones au Japon

Soutien, coopération : ambassade de France au Japon, CNRS, IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/01/2024-11-01_jfr2024/

 

La floraison des études françaises dans le Japon des années 1920-1930

vendredi 8 novembre / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive

Conférencier : Emmanuel LOZERAND (Inalco – IFRAE)

Le goût japonais pour la littérature française s’est véritablement affirmé à l’ère Taishō. Toute une génération d’étudiants, de professeurs, de traducteurs, et de lecteurs, est alors apparue, en l’espace de quelques années.

La présente conférence a pour objectif de décrire cette floraison, mais aussi de chercher à en comprendre les causes. Elles tiennent essentiellement à la nouvelle donne politico-diplomatique issue de la première guerre mondiale, ainsi qu’aux mutations culturelles du Japon des années 1920-1930, en proie à l’idéal de la Bildung / kyōyō.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/08/2024-11-8_floraison_des_etudes/index.php

 

Colloque franco-japonais à l’occasion du centenaire de la Maison franco-japonaise

Quarante ans d’études japonaises, et maintenant ?

vendredi 15 & samedi 16 novembre

vendredi 15 : 14h – 20h

samedi 16 : 10h – 17h45

auditorium / colloque / en français et en japonais avec traduction

 

Du 8 au 13 octobre 1979, la Maison franco-japonaise organisa au Collège de France ce qui fut sans doute le premier colloque consacré aux études japonaises dans l’Hexagone. Le titre et le sous-titre de cette manifestation – « Le Japon vu depuis la France, les études japonaises en France » – indiquaient un changement d’approche. Regardé « depuis la France », le Japon n’était plus envisagé comme un ensemble immuable qui aurait préexisté au regard instable et subjectif de celui qui le contemple. Le syntagme « études japonaises » avait aussi ses sous-entendus : il révélait un horizon de refus, « ce qu’il était convenu d’appeler traditionnellement la « japonologie » », discipline dont l’appellation même trahissait les défauts d’une approche holistique, penchée presque exclusivement sur l’histoire ancienne, et parfois fantasmée, de l’archipel. Les organisateurs s’en expliquaient d’ailleurs à demi-mot dans leur introduction, en définissant les « études japonaises » comme une « visée scientifique » qui se proposait « en particulier de cerner les faits contemporains ». À cette fin, « l’absolue nécessité » était de former de nouvelles cohortes de spécialistes maîtrisant véritablement la langue japonaise et capables ainsi de saisir la complexité de la civilisation japonaise, « dans sa profondeur et dans sa réalité ».

Plus de quarante ans se sont écoulés depuis ce premier colloque et les études japonaises ont indéniablement atteint quelques-uns des objectifs évoqués dans les murs du Collège de France en octobre 1979 : le Japon contemporain est aujourd’hui plus largement étudié que le Japon ancien et la rigueur méthodologique, comme la maîtrise linguistique, sont posées comme des prérequis indispensables à tout travail de recherche sur le Japon. Néanmoins, les défis des études japonaises en France sont encore nombreux. L’objectif de ce colloque sera non seulement de tirer le bilan des quarante dernières années mais aussi d’analyser, dans le cadre d’un dialogue franco-japonais, les nombreux domaines que les chercheurs en études japonaises doivent encore investir et explorer. Il s’agira, plus largement, de redéfinir les « études japonaises » d’un point de vue épistémologique ou méthodologique dans le cadre plus large d’une réflexion sur les spécificités des études aréales.

Intervenants : Emmanuel LOZERAND (Inalco), Cécile SAKAI (professeure émérite, univ. Paris-Cité), Christine LÉVY (maîtresse de conférences honoraire, univ. Bordeaux Montaigne), César CASTELLVI (univ. Paris-Cité), Antonin BECHLER (univ. de Strasbourg/IFRJ-MFJ), Pierre-François SOUYRI (professeur retraité, univ. de Genève), Thomas GARCIN (univ. Paris-Cité/IFRJ-MFJ), Valérie GELÉZEAU (EHESS, CNRS/IFRJ-MFJ), Sophie HOUDART (CNRS/IFRJ-MFJ), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Michael LUCKEN (Inalco/IUF), Mathieu CAPEL (univ. de Tokyo), Jean-Noël ROBERT (professeur émérite, Collège de France), Nicolas FIÉVÉ (EFEO), Christophe MARQUET (EFEO), Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ), Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia), Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Sophie BASCH (Sorbonne université/IUF), Nobumi IYANAGA (ancien représentant du Centre Tokyo de l’EFEO), Katsumi FUJIWARA (professeur émérite, univ. de Tokyo), Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, professeur émérite, univ. de Tokyo), Atsushi MIURA (professeur émérite, univ. de Tokyo/directeur du musée Ōhara), Ryūichi NARITA (professeur émérite, univ. féminine du Japon), Chikako HIRANO (univ. Musashi), Nao SAWADA (univ. Rikkyo)

Organisation : IFRJ-MFJ

Coopération : Fondation Maison franco-japonaise

Partenaires : Crédit Agricole CIB Japan, Toshiba International Foundation, Fondation de France

Patronage : Fondation du Japon

Inscription & programme détaillé :

– vendredi 15 : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/15/2024-11-15_colloque_etudes_jap/index.php

– samedi 16 : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/16/2024-11-16_colloque_etudes_jap/index.php

 

Grand débat d’automne : Le sens actuel des classiques de l’Antiquité

La mythologie grecque et le Kojiki

mardi 19 novembre / 18h – 20h

auditorium / conférence-débat / en français et en japonais avec traduction

Conférenciers : Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Natsuki IKEZAWA (écrivain)

Les récits mythiques constituent une part majeure de la littérature narrative ancienne, tant en Orient qu’en Occident. L’histoire du commencement du monde et de la création d’un peuple mettent en vedette des dieux et des héros surhumains : les éléments surnaturels et magiques y sont omniprésents. Les mythes décriés par la pensée scientifique moderne ont été revisités pour leur fécondité par la nouvelle psychologie et l’anthropologie culturelle du XXᵉ siècle. Le symbolisme archétypal des mythes a également été une source d’inspiration inépuisable pour l’art et la littérature à travers les âges. Philippe Borgeau, connu pour ses recherches sur la mythologie grecque et l’histoire des religions, et l’écrivain Natsuki Ikezawa, qui a traduit le Kojiki en japonais moderne, exploreront le sens actuel des classiques de l’Antiquité, animés par Kiichirô Itsumi, spécialiste de la littérature classique occidentale.

Modérateur : Kiichirô ITSUMI (professeur émérite, univ. de Tokyo)

Organisation : Fondation MFJ, IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/19/2024-11-19_grand_debat_automne/index.php

 

Hikikomori en lutte : occupation de l’espace public et activisme social d’un organisme d’accompagnement de personnes hikikomori

mardi 26 novembre / 18h – 20h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / フランス語(通訳なし)

Conférencier : Tanguy VIRIN (Lesc UMR 7186 – univ. Paris Nanterre)

La question du hikikomori (retrait social) traverse depuis près de 30 ans l’archipel japonais, constituant pour les pouvoirs publics et les familles un problème relatif au lien social et à la (re)production de la société. Face à cet apparent nouveau défi social et de santé publique, des travaux en psychologie, psychiatrie et sciences sociales se sont attachés à analyser et définir les tenants de cette conduite particulière de repli au domicile, tout en proposant et médiatisant des stratégies de prise en charge. Toujours est-il toutefois que la compréhension et le soin des cas de hikikomori varient selon l’interprétation sociale et politique de ce phénomène, ainsi que des moyens matériels disponibles aux acteurs du soin.

À partir d’une enquête ethnographique en cours dans la préfecture d’Osaka auprès d’un organisme à but non lucratif accompagnant des personnes hikikomori et leurs proches en leur offrant des lieux d’accueil et d’expression, l’objet de mon intervention sera d’analyser la lecture proposée par ce collectif du hikikomori, croisant une critique radicalement de gauche de la société japonaise avec un héritage antipsychiatrique.

Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/26/2024-11-26_seminaire_doctoral_/

 

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda

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 © 2024, IFRJ-MFJ

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements d’avril 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)
avril 2024
L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements du mois d’avril.

4月2日(火) / 18:30〜20:00 : 第 24 回「日仏の翻訳者を囲んで」
Mardi 9 avril / 18h – 20h : L’évaluation des élèves au Japon au prisme du livret scolaire shidō yōroku
Friday, 12 April / 12:30 – 14:00: Proptech in real estate valuation: data science-oriented assets and sustainability in Japan
Mardi 16 avril / 18h – 20h : La scolarisation des enfants en situation de handicap : perspective franco-japonaise
Vendredi 26 avril / 18h – 20h : L’occupation du Japon après 1945 : état des lieux et perspectives de recherche

第 24 回「日仏の翻訳者を囲んで」
対談「歴史の「交差」と翻訳」

4月2日(火) / 18:30〜20:00
図書室 / 講演会 / 日本語(通訳なし)

【講師】高澤紀恵(国際基督教大学名誉教授)、竹下和亮(東京外国語大学国際日本研究センター特任研究員)

日仏会館図書室では、フランス語と日本語の翻訳に携わる方々をお迎えし、翻訳についてお話しを伺う会を開いています。
第24回となる今回は、フランス史の研究者である高澤紀恵氏と竹下和亮氏をお迎えし、高澤紀恵, ギヨーム・カレ編『「身分」を交差させる』における翻訳作業の経験を通して、国境を超えた歴史の共同研究のあり方、歴史研究と翻訳の問題について語っていただきます。

【主催】日仏会館・フランス国立日本研究所

【登録】 https://www.mfj.gr.jp/bibliotheque/2024/04/02/rencontres_autour_de_la_traduc_9/index.php
L’évaluation des élèves au Japon au prisme du livret scolaire shidō yōroku

Mardi 9 avril / 18 h – 20 h
salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Marine DEPLÉCHIN (Inalco)

Le livret scolaire (shidō yōroku) des élèves de primaire et de collège est mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale. En suivant le fil de ses révisions successives depuis 1948 jusqu’à celle de 2019, cette présentation propose d’interroger le sens donné à l’évaluation des compétences scolaires dans le système éducatif japonais.
Instauré comme outil pédagogique au service du suivi de la scolarité des élèves, son fonctionnement complexe – il ne s’agit pas d’un simple carnet de notes – en fait un outil des pratiques égalitaristes, au même titre que le système d’édition et de sélection des manuels scolaires, et les directives d’enseignement au caractère prescriptif, qui déresponsabilise les enseignants dans l’évaluation des élèves autant qu’il encourage la comparaison et la hiérarchisation de ces derniers au détriment de leur bien-être (Nakamura, 2020 ; Tanaka, 2021).

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/04/09/2024-04-09_seminaire_doctoral_/

Proptech in real estate valuation:
data science-oriented assets and sustainability in Japan

Friday, 12 April / 12:30 – 14:00
room 601 & online / Lunch seminar on Japanese economy and society / in English without translation

Speaker: Taiji SHIROYAMA (Managing Director, RQR Japon)

Property valuation techniques, inherited in particular from the period of financialization in the 1980s and 90s, remain not only subjective, but also partial. However, value perception of buildings is undergoing rapid changes with the advent of sustainable development considerations and regulations. This gap between valuation practices and value perception is creating cognitive dissonance. What’s more, the rise of real estate to the status of an asset class in its own right is naturally accompanied by increased demands for professionalism. Specifically, an increased degree of rigour and objectivity. The cognitive and data sciences are opening up new possibilities for sustainability considerations and for improved valuation performance. Especially for many investors and asset managers investing in Japanese real estate, these approaches could become new tools for making objective property evaluations and investment decisions based on previously unavailable data.

Moderator: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ
Support: CCI France Japon

Registration: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/04/12/24-04-12_ls_shiroyama/index.php

La scolarisation des enfants en situation de handicap :
perspective franco-japonaise

Mardi 16 avril / 18h – 20h
salle 601 / conférence / avec traduction consécutive

Conférencière : Anne-Lise MITHOUT (univ. Paris-Cité, CRCAO)

En France comme au Japon, les enfants en situation de handicap ont été, historiquement, scolarisés dans des écoles spécialisées. Le système d’éducation spécialisée permet une prise en charge des enfants par des enseignants spécifiquement formés au handicap. Cependant, il induit une séparation entre enfants handicapés et non-handicapés et son caractère ségrégatif est critiqué par les mouvements en faveur d’une éducation inclusive. C’est pourquoi, depuis le début des années 2000, on assiste à un essor de la scolarisation dans des écoles ordinaires. Cette conférence explorera, dans une perspective comparative franco-japonaise, les évolutions récentes des dispositifs d’accueil des enfants en situation de handicap, en mettant en lumière à la fois les transformations des écoles ordinaires et celles des établissements spécialisés.

Modératrice : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/04/16/2024-04-16/index.php

L’occupation du Japon après 1945 :
état des lieux et perspectives de recherche

Vendredi 26 avril / 18h – 20h
salle 601 / conférence / avec traduction simultanée

Conférencier : Michael LUCKEN (Inalco / IFRAE, membre de l’IUF)

L’occupation du Japon est une question historiographique centrale qui fait l’objet de débats intenses et continus en anglais et en japonais. Pourtant, elle est largement méconnue par la recherche en langue française. L’objectif de cette présentation consistera à faire le point sur les sources et les grands axes de recherche actuels, avant d’en dégager des questionnements à la fois spécifiques et généraux sur les études japonaises.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/04/26/2024-04-26_occupation_du_japon/index.php

Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.

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Une nouvelle chaîne youtube : Japon burabura

Un journaliste, consultant, auteur et documentariste français au Japon depuis plus de 35 ans a lancé sa chaîne Youtube.
Il l’a créée pour vous présenter non pas LE JAPON, ni même UN AUTRE Japon, mais un Japon plus intense.
Japon Burabura (ça veut dire « flâner » en japonais), c’est sa manière à lui de partager ses voyages dans l’Archipel dans son camping-car aménagé.
Ainsi vous pourrez mieux comprendre ce que vous venez visiter dans ce pays. (C’est aussi valable pour ceux qui résident déjà au Japon !)
Car derrière les belles images instagrammables, il y a des gens, il y a des artisans, il y a de l’histoire, il y a une culture.
Inscrivez-vous à cette chaîne pour suivre ses reportages en baladovan, et découvrir avec lui ce Japon intense.
https://www.youtube.com/@JaponBurabura/featured

Exposition : À la cour du Prince Genji : un pan de l’amitié franco-japonaise dévoilé

Voir l’article d’origine en cliquant sur CE LIEN. © Copyright 2007-2023 Boulevard Voltaire

Eléonore de Vulpillières 17 décembre 2023

C’est une exposition qui raconte deux belles histoires, celle d’un roman et celle d’une amitié historique. Jusqu’au 25 mars 2024, le musée Guimet à Paris consacre une exposition au Dit du Genji, considéré comme le premier roman psychologique de l’Histoire. Écrite par une femme au XIe siècle, cette histoire des intrigues amoureuses du prince impérial, Hikaru Genji, inspire les artistes et écrivains japonais depuis mille ans, notamment le maître tisserand Itarô Yamaguchi, passeur de l’amitié franco-japonaise.

C’est au XIe siècle que fut écrite l’œuvre qui est considérée comme étant la plus représentative de la littérature classique du Japon. Elle naît à la fin de l’époque de Heian, un mot qui signifie « paix », en japonais, et qui désigne aussi Kyoto, alors capitale du pays. C’est l’apogée de la cour impériale japonaise et l’âge d’or de la culture et des arts les plus fins, notamment la poésie et la peinture.

La poétesse Murasaki Shikibu, dame de compagnie à la cour, qui en connaît tout le raffinement et les intrigues, rédige Le Dit du Genji, une fresque brassant 500 personnages sur 54 livres qui raconte la vie du prince Genji, fils de l’empereur régnant et d’une de ses concubines. Ce Don Juan japonais fréquente moult femmes avec qui il a des aventures parallèles, qui connaît tour à tour l’exil, la réhabilitation et l’ascension vers le pouvoir. Son histoire est racontée sous forme de courts poèmes au formalisme bien précis, les waka. Plusieurs d’entre eux, calligraphiés et illustrés, sont présentés dans l’exposition.

Un récit qui inspire les artistes

La première partie de l’exposition offre au visiteur un florilège de pièces d’art classique japonais du XVIe au XVIIIe siècle : peintures sur soie, impressions sur papier, mais aussi de magnifiques paravents illustrés aux motifs de grues sur fond doré ou figurant les conséquences d’une tempête dans le jardin de l’impératrice. On peut admirer quelques ravissants objets du quotidien, comme des laques japonais – écritoire, boîte à miroir, un très joli coffret à encens décoré avec minutie par des incrustations d’or, d’argent et de nacre – qui, dès le XVIIe siècle, furent exportés en Europe et collectionnés, notamment par Marie-Antoinette. On se rend compte à quel point le Dit du Genji a inspiré les artistes, qui donnent libre cours à leur créativité depuis mille ans sur le même sujet.

Une salle est consacrée aux déclinaisons contemporaines du récit, notamment sous la forme d’animés et de mangas. Il est fascinant de constater qu’une œuvre millénaire, grâce à la dimension universelle des aventures et des passions décrites, passionne toujours les Japonais du XXIe siècle et qu’elle reste gravée dans leur culture.

Inventivité française et créativité japonaise

La deuxième partie de l’exposition est singulièrement intéressante en ce qu’elle découvre tout un pan de la relation franco-japonaise. Dans les années 1850, une maladie décime les vers à soie à Lyon et plusieurs maisons françaises commencent à s’installer au Japon pour se fournir en soie. Une délégation japonaise se rend à Lyon en 1872 et y découvre le métier à tisser Jacquard, élaboré en 1801 et baptisé du nom de son inventeur autodidacte lyonnais. Cette révolution technique séduit les tisserands japonais qui se l’approprient et réduisent considérablement les coûts de production du textile.

Dans la grande salle finale, le visiteur découvre quatre rouleaux racontant la vie du prince Genji réalisés par Maître Itarô Yamaguchi (1901-2007), qui est issu d’une famille de tisseurs de soieries du quartier Nishijin à Kyoto. Ce dernier a commencé très jeune à tisser sur un métier Jacquard, réalisant des kimonos et ceintures pour de riches commanditaires. À 70 ans, il décide de « laisser un chef-d’œuvre qui serait la concrétisation des plus hautes qualité et technicité atteintes dans l’utilisation du métier Jacquard ». Il observe des rouleaux peints du Dit du Genji datant du XIIe siècle et conservés dans des grands musées de Nagoya et Tokyo, et les reproduit en tissage, redonnant aux motifs anciens des couleurs vives et une nouvelle jeunesse. Il passe les trente-sept dernières années de sa vie à travailler sur ce chef-d’œuvre. Se rendant à Paris à l’âge de 94 ans, où il s’empresse de visiter le musée de Cluny (et d’admirer la finesse de La Dame à la licorne), il offre ces rouleaux au musée Guimet afin de rendre un touchant hommage à la France, patrie de Joseph-Marie Jacquard. Pour la première fois, ceux-ci sont présentés dans leur intégralité, déroulés sur plus de 30 mètres de long. Le visiteur peut ainsi contempler de façon inédite le fruit de ce travail de patience et de rigueur, d’une minutie rare.

L’alliance de l’inventivité technique française et de la créativité japonaise, et la puissance narrative d’un récit ancien toujours remis au goût du jour, sont parfaitement mises en valeur dans cette belle exposition du musée Guimet. Un raffinement à découvrir sans modération !

© Copyright 2007-2023 Boulevard Voltaire

Livre : L’homme de l’ère Meiji (1868-1912) par Aïko Mishima

Shouzo Sawada naquit dans une province du Japon à la fin du XIXe siècle. Sorti d’un système féodal qui avait duré 250 ans, le Japon voulait se moderniser. Très influencé par son temps, il entra dans une société de commerce international qui l’envoya à Londres, puis à Dairen (en Chine). Ainsi commença sa brillante carrière d’homme d’affaires.
La guerre sino-japonaise suivie de la guerre du Pacifique éclatent. S’ensuivit la défaite, Shouzo fut ruiné et la famille passa par de rudes épreuves. Mais, il lutta pour rétablir la situation.
Cette famille à qui tout souriait a vu ses espoirs détruits par la guerre, mais a su faire preuve de résilience tout comme le Japon et d’un incroyable redressement tout en préservant ses traditions.

Date de publication : 16 novembre 2023

Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 132 pages

Langue : français

ISBN : 978-2-336-41275-7

EAN13 : 9782336412757 / EAN PDF : 9782336412764
(Imprimé en France)

14.00 €

À propos de l’autrice : Aïko Mishima est née à Tokyo en 1928. Passionnée de littérature française, elle part pour la France en 1958, où elle étudie le français et la littérature française à la Sorbonne ; puis elle travaille à Paris pour une société japonaise. A la retraite, elle commence à écrire. Son premier récit Le goût du motchi est édité en 2014 puis Le goût du café au lait en 2017 chez L’Harmattan.

Livre : Japon légendaire : Cinquante histoires de héros par Éric Faure

Entrez dans le monde du « Japon légendaire » et découvrez cinquante histoires, quasiment toutes inédites en français, de héros japonais. Au fil de vos lectures, vous y croiserez, bien sûr, les inévitables chasseurs de monstres et les maîtres du yin et du yang qui commandent à des génies invisibles. Vous y ferez aussi la connaissance de héros plus surprenants tels que des princes, des moines, des artistes et des gens ordinaires. Vous découvrirez comment tous, volontairement ou accidentellement, pour leur bonheur ou pour leur plus grand malheur, se sont retrouvés face à des entités supérieures, des dieux ou des monstres et sont, chacun à leur manière, devenus des héros de légende !

Date de publication : 2 novembre 2023

Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 266 pages

Langue : français

ISBN : 978-2-336-41089-0

EAN13 : 9782336410890 / EAN PDF : 9782336410906
(Imprimé en France)

28.00 €

À propos de l’auteur :
Éric Faure, est enseignant d’université, docteur en anthropologie et spécialiste des légendes du Japon. Dès son arrivée à Kyōto en 1993, il s’est intéressé aux traditions et aux légendes locales. La collection « Japon légendaire » est le fruit d’années de recherches conduites dans les temples et les sanctuaires de la ville.

Colloque international 2023 : Vers un siècle de recherches en sciences sociales sur le Japon

Horizon 2073 : Vers un siècle de recherches en sciences sociales sur le Japon

Colloque international pour les 50 ans du Centre de recherches sur le Japon (UMR 8173 – CCJ)


Dans le cadre de la célébration de son 50ème anniversaire, le Centre de recherches sur le Japon vous invite au colloque international “Horizon 2073 : Vers un siècle de recherches en sciences sociales sur le Japon” qui se déroulera au Centre de colloques du Campus Condorcet, du 22 au 24 novembre 2023.

Ce colloque vient clôturer l’ensemble des manifestations organisées pour célébrer les 50 ans du Centre Japon et se donne pour ambition, non seulement de faire le bilan des 50 dernières années, mais aussi de se projeter sur les 50 années à venir.

LIEU : Campus Condorcet – Centre des colloques – Auditorium 150 – Place du Front populaire, 93300 Aubervilliers

PROGRAMME

Mercredi 22 novembre 2023
10:00 – Ouverture du colloque
10:15 – Horizon 2073 : Mode d’emploi

10:30-12:00 –  L’historiographie du Japon prémoderne (1570-1870) : nouveaux contextes, nouveaux défis Annick Horiuchi (Université Paris Cité)
Rebekah Clements (Université autonome de Barcelone)
Yannick Bardy (Université de Lille/Centre Japon) 
Discutant: Guillaume Carré (EHESS)

12:00-13:00 – Pause déjeuner

13:00-14:30 – Keynote : Why we need a history of biomaterials in Japan?
Lisa Onaga (Max Planck Institute for the History of Science)
Discutant : Alice Doublier (CNRS)

14:30-15:00 – Pause café

15:00-17:00 – Table Ronde : The Challenge of New Natures: An Update
Ian Miller (Harvard University) – Rethinking the Origins of Japan’s Modern Environmental History
Aleksandra Kobiljski (CNRS) – Our New Global Industrial NowWakana Suzuki (Université d’Osaka)
Wolf Feuerhahn (CNRS) Environment? Umwelt? Milieux? Fûdo? What is in a word? Contemporary debates Chair: Noémi Godefroy (INALCO/CNRS)

17:30-19:30 – Cocktail

Jeudi 23 novembre 2023
10:00-12:00 – Table Ronde : Sciences sociales en traduction : La patience de l’Autre
Vincent Azoulay (Annales) 
Alain Delissen (EHESS) 
Michael Lucken (INALCO) 
Discutant : Guillaume Carré (EHESS)

12:00-13:00 – Pause déjeuner

13:00-14:30 – Keynote : A Confluence: Human-Water Interactions Past and Present
Shinichiro Nakamura (University of Nagoya) 
Discutant: Cyrian Pitteloud (University of Lille/Centre Japon)

14:30-16:00 – Table Ronde : Digital Republic: Open Science, Data Visualization and New Collaborations
Rebekah Clements (Université autonome de Barcelone)
Sara Teasley (RMIT University, Melbourne)
Éric Mermet (CNRS) 
Chair : Aleksandra Kobiljski (CNRS)

16:30-18:30 –  New Aspects of Maritime Cartography in Japan
Vera Dorofeeva-Lichtmann (CNRS) & Ekaterina Simonova-Gudzenko (Moscow State/CRJ) 
“Map of Japan by Daikokuya Kōdayū 大黒屋 光太夫 (1751–1828): A Genealogy of the Eight Extant Versions and Their Implicit Maritime Aspects”
Yuko Takigawa. (University of Kagawa) “The scientific value of the Daikokuya Kōdayū’s ‘Map of Japan’ copied by a British ambassador in Russia in the late 18th century”
Patrick Beillevaire (CNRS) “The Chinese sea-route to Ryūkyū: cartographical and geopolitical fortune of its landmarks”
Elke Papelitzky (University of Oslo) “Circles and triangles: Mapping the shape of maritime Southeast Asia in early modern Japan and the connection with Sinographic Asia”
Discutant : Georges Métailié (CNRS)

Vendredi 24 novembre 2023 
10:00-12:00 – Table Ronde : La société japonaise contemporaine comme objet pour les sciences sociales Karoline Postel Vinay (SciencePo Paris) 
Kazuhiko Yatabe (Université Paris Cité)
Isabelle Thireau (CNRS/EHESS) 
Christian Sautter (EHESS) 
Discutant : César Castellvi (Université Paris Cité/Centre Japon)

12:00-13:00 – Pause déjeuner

13:00-15:00 – Table Ronde : Horizon 2073 
Claire-Akiko Brisset (Université de Genève)
Guillaume Carré (EHESS) 
Alice Doublier (CNRS) 
Noémi Godefroy (INALCO/CNRS) 
Mathias Hayek (EPHE/SFEJ) 
Aleksandra Kobiljski (CNRS) 
Barak Kushner (Cambridge University)

15:00 – Clôture

HORIZON 2073

Alain Walter parle du poète Bashō : Le carnet de la hotte ( Oi no ko-bumi )

Le carnet de la hotte ( 笈の小文 Oi no ko-bumi )

Vidéo diffusée sur youtube par la librairie Mollat de Bordeaux.
Désactivez les sous-titres générés automatiquement et de manière anarchique.
https://www.youtube.com/watch?v=zF5zV-m5GB0

https://www.mollat.com/livres/2677817/basho-le-carnet-de-la-hotte-oi-no-ko-bumi

Cinquante histoires de fantômes, par Éric Faure

La vision japonaise de l’au-delà est extrêmement complexe car située à la confluence de plusieurs traditions.

Du shintô, d’abord, qui prévoit que les défunts se retrouvent dans un même au-delà, le « pays des sources jaunes ».

Du bouddhisme qui prêche que les âmes renaissent soit au Paradis soit dans les six voies de réincarnation.

De vieilles croyances, enfin, qui affirment que certains défunts restent sur Terre sous l’apparence d’esprits vengeurs ou de fantômes.

Ce nouvel opus de la collection « Japon légendaire » vous propose de faire la connaissance de ces différents types de revenants à travers cinquante histoires – des classiques du genre mais aussi de nombreux récits inédits en langue française – qui, nous l’espérons, vous permettront de mieux saisir l’importance que les fantômes occupent dans la culture, les croyances et les traditions du Japon.

Aux éditions l’Harmattan, livre et édition numérique  :

https://www.editions-harmattan.fr/livre-japon_legendaire_cinquante_histoires_de_fantomes_eric_faure-9782140311376-75965.html

L’auteur :  Enseignant dans les universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyoto, docteur en anthropologie, Éric Faure est un spécialiste des légendes du Japon. Cinquante histoires de fantômes est le quatrième tome d’une série consacrée aux légendes du Japon.

  • Date de publication : 25 janvier 2023
  • Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 250 pages
  • Langue : français
  • ISBN : 978-2-14-031137-6
  • EAN13 : 9782140311376
  • EAN PDF : 9782140311383
  • (Imprimé en France)

Bashô, Sarashina kikô / Notes d’un voyage à Sarashina – poésie japonaise

Bashô, Sarashina kikô / Notes d’un voyage à Sarashina, texte bilingue, introduction, traduction, notes et commentaires par Alain Walter, William Blake & Co. Edit., 2021, 123 p., 19 €.
(Dépôt légal : 2° semestre 2022. Distribution : Les Belles Lettres.)

Lors du voyage relaté dans Le Carnet de la hotte, le maître de poésie Bashô était allé se recueillir dans sa maison natale à Ueno puis sur la tombe de ses parents au monastère du mont Kôya, avant de déboucher sur la plage d’Akashi où il avait été submergé par les souvenirs littéraires d’une célèbre et tragique bataille de l’époque médiévale. Il nous laissait là, au début de l’été 1688.
Avec Notes d’un voyage à Sarashina, nous le retrouvons déjà fort avancé sur le chemin d’Edo (actuel Tôkyô), à l’automne de la même année. De ce long retour à son Ermitage-au-Bananier sur les bords du fleuve Sumida, le poète n’a rien rapporté, si ce n’est cette portion du trajet. Pourquoi cette lacune ? Pourquoi encore a-t-il quitté la route principale qui est la plus courte pour s’orienter de manière imprévue vers les hautes montagnes de la province de Kiso ? Il veut voir le clair de lune sur la montagne Obasute, célèbre pour un poème anonyme du IX° siècle et plus encore pour la légende qu’il suscita, selon laquelle un neveu ingrat y aurait abandonné la vieille et bonne tante qui l’avait élevé. Aveu d’un inconsolable deuil ?
Finalement, le poète, et son disciple Etsujin-l’Homme-qui-Passe, et leur domestique assoupi sur son cheval, et un moine tour à tour boudeur ou bavard, parviendront au célèbre Zenkô-ji, le Temple-de-la-Lumière-du-Bien, où les foules de pèlerins viennent invoquer la miséricorde du bouddha Amida. La pleine lune n’a cessé de les accompagner ou de les guider à travers ce paysage grandiose et hostile.
Le lecteur ressent le vertige des voyageurs sur les ponts suspendus, est pénétré à la fois par le vent d’automne et l’âpre goût du radis, goûte la chair frugale et savoureuse des marrons, s’émerveille du reflet du clair de lune dans les coupes à saké de laque sombre…
Nous avons tenu à expliquer et commenter toutes les allusions de ce texte aussi concis que riche d’une profonde méditation sur notre condition humaine.

L’auteur

Alain Walter, japonologue et comparatiste littéraire, est l’auteur de plusieurs livres sur le Japon classique. Il donne ici un cinquième volume consacré à l’œuvre du poète Matsuo Bashô.

Bashô, Oi no ko-bumi / Le Carnet de la hotte – poésie japonaise

Bashô, Oi no ko-bumi / Le Carnet de la hotte, texte bilingue, introduction, traduction, notes et commentaires par Alain Walter, William Blake & Co. Edit., 2021, 243 p., 24 €.
(Dépôt légal : 2° semestre 2022. Distribution : Les Belles Lettres.)

Au début de l’hiver 1687, le maître de poésie Matsuo Bashô (1644-1694) reprend sa hotte et sa canne et quitte son Ermitage-au-Bananier, à Edo (actuel Tôkyô), pour son pays natal où il passera le Nouvel An. Son itinéraire se veut sans contrainte et se plaît aux détours et improvisations. Le poète va de temple en sanctuaire, rend visite à des amis et disciples, compose avec eux des poèmes enchaînés (haikai), et tour à tour facétieux, mélancolique ou enthousiaste, traverse l’hiver en recueillant les signes de l’approche du printemps. Tant de spectacles émerveillent le pèlerin : les jeunes prêtresses d’Ise sous un prunier en fleurs, le col de montagne au-dessus du chant de l’alouette, les cascades où se penchent les fleurs jaunes des corètes… C’est ainsi qu’il débouche dans le massif du Yoshino couvert de cerisiers fleuris et le parcourt, transporté d’allégresse. Au monastère du mont Koya, il entend dans le cri du faisan ses parents qui l’appellent, au moment où il se recueille sur leur tombe… À Nara, l’attendrit la naissance d’un faon le jour de l’anniversaire du Bouddha. Mais parvenu en été sur les plages de Suma et d’Akashi, c’est comme dans une transe et une hallucination qu’il revit et voit la bataille entre les clans Taira et Minamoto qui s’y déroula à la fin du XII° siècle.
L’inspiration médiévale, qui est une des singularités de l’œuvre de Bashô, donne alors soudain au finale de ce journal un accent tragique qui résonne longtemps chez le lecteur et l’invite à la méditation.
Un autre intérêt de ce très beau texte réside dans sa réflexion sur la création littéraire et artistique, sur le voyage comme idéal de vie et sur l’écriture du journal de voyage.
Bashô répugne aux longues descriptions, leur préfère de vives évocations, procède par touches et rapides croquis, multiplie les allusions. On ne s’étonnera donc pas de l’abondance et de la longueur de nos notes que nous espérons aussi attrayantes qu’informatives.

L’auteur :

Alain Walter, japonologue et comparatiste littéraire, est l’auteur de plusieurs livres sur le Japon classique. Il donne ici un quatrième volume consacré à l’œuvre du poète Matsuo Bashô.

Les persécutions contre les missionnaires européens et les chrétiens japonais aux XVIème et XVIIème siècles

Nouvelle publication aux éditions L’Harmattan :
Les persécutions contre les missionnaires européens et les chrétiens japonais aux XVIe et XVIIe siècles

Au XVe siècle les explorateurs portugais et espagnols sillonnent le monde. Tandis qu’au Japon les seigneurs en guerre plongent le pays dans une période de bouleversements.
Alors que les Portugais débarquent sur l’île de Tanegashima en 1543 pour commercer et propager la foi, l’Espagnol François Xavier arrive au Japon en 1549. Le christianisme se développe jusqu’en 1579, quand un autre jésuite, Alexandre Valignano, organise la première ambassade japonaise en Europe et fonde un collège qui deviendra un important centre de formation des missionnaires.
Des milliers de Japonais se convertissent au catholicisme, mais, en 1587, Toyotomi Hideyoshi, irrité par l’influence des jésuites, les expulse du pays. S’ensuivent des persécutions qui dureront jusqu’en 1873, date de la reconnaissance du christianisme sur l’île. En relatant la vie des missionnaires étrangers et des chrétiens japonais dans une société imprégnée de dieux et de bouddhisme, cet ouvrage offre un visage à cette période tragique.
Présentation de l’auteure :
Sous l’influence de sa mère, Asuka Ryôko éprouve de l’intérêt pour le bouddhisme depuis son enfance. Elle a étudié la langue française à l’université Aoyama- Gakuin (Tokyo). Entre 1986 et 1989, elle a écrit à Hôbôgirin (Kyôto) son propre dictionnaire japonais-français des termes bouddhiques. En 1997, elle a fondé l’institut Asuka, qui vise à présenter au public francophone la sagesse du Japon d’autrefois par la traduction d’œuvres classiques du bouddhisme japonais et à encourager leur diffusion.

Copyright : Éditions L’Harmattan.

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) Janvier 2022

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements de janvier 2022. (Umifre 19, MEAE-CNRS)
MESURES RELATIVES AU CORONAVIRUS

En raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19), nos événements en ligne ont lieu sur la plateforme Zoom.
Un e-mail d’invitation, avec un ID de réunion et un mot de passe, sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription sur notre site internet. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.
Attention à écrire correctement votre adresse mail.
Pour plus d’informations sur les modalités d’adhésion, veuillez consulter : www.youtube.com/watch?v=KR6IJM6PRFk
Nous vous remercions pour votre compréhension.

Is corporate governance in Japan headed to a better place ?

Vendredi 14 janvier / 12 h 30 – 14 h (JST)
En ligne
En anglais sans traduction

Lunch Seminar
The presentation will cover the topics related to corporate governance and the situation of Japanese companies at present. The contemporary historical perspective how and why Japan has reformed its corporate governance practices will first set the ground for short analytic views on the Corporate Governance Code. The relevant issue for economists is if and how companies are actually changing? And if yes, what tipping points are being reached and why?
One must take into account the fact that frustrations do exist and such are those by an outside director (depending on the company!) Although it is clear that different sorts of reforms are needed, what are possibly the next?
Case examples of relevant issues are, for instance, the state of director training in Japan, and how investors should engage with Japanese companies. There are trends revealed by market-wide data and some long term prognosis may be attempted as well – within the format allowed by the Eco-Lunch seminar.
Depending on time, the speaker will refer participants to presentation materials shared with them.

Speaker: Nicholas BENES (BDTI)
Moderator: Gilles CAMPAGNOLO (IFRJ-MFJ)

Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_KnhimFOQTx27DCc21TFtAQ

Conversation sur le libéralisme entre France et Japon
Principes de liberté et esquisse d’un libéralisme soutenable​​

Lundi 17 janvier / 18 h – 20 h (JST)
En ligne
Avec traduction simultanée
Claude Gamel

Philosophie mal connue en France et souvent caricaturée, le libéralisme prend pourtant tout son sens par intégration de ses dimensions politique et économique. Un libéralisme socialement soutenable est alors possible, avec comme principe directeur la dispersion maximale du pouvoir. Si l’« ordre social spontané » de F. Hayek en est la toile de fond, les « principes de justice » de J. Rawls fournissent, une fois remaniés, les trois axes prioritaires de régulation à privilégier : travail choisi, capacités enrichies, revenu universel de base. Dans chaque cas, sont présentées les politiques publiques à mettre en œuvre, qui s’inspirent des travaux d’autres auteurs contemporains, en particulier ceux de l’économiste A. Sen et du philosophe P. Van Parijs. Toutefois, le libéralisme ici esquissé n’a de chance d’être réellement soutenable qu’en franchissant aussi d’autres « tests de robustesse ». En particulier, comment prendre en compte la concentration accrue du capital, les défis technologiques, l’urgence écologique et le désordre des relations entre États ? Les réponses apportées par le présent essai sont loin d’être assurées, mais cherchent à illustrer la fécondité du champ issu du décloisonnement de deux disciplines, philosophie et économie, qui ont encore trop tendance à s’ignorer.
Côté japonais, le professeur Tsutomu Hashimoto, de l’université du Hokkaido à Sapporo, a élaboré une conception qu’il veut générale du caractère durable (soutenable) d’un libéralisme contemporain et adapté aux réalités locales. Avec lui et sur la base de l’ouvrage qu’il vient de faire paraître, c’est donc le point de vue japonais qui sera présenté au cours de cette double conférence

Conférenciers : Claude GAMEL (Aix-Marseille univ.), HASHIMOTO Tsutomu (univ. de Hokkaidô)
Modérateur : Gilles CAMPAGNOLO (IFRJ-MFJ)

Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_ZQRLKCNURziD3uW5TTMPPg

Justice & Interest / Judicialization

Mercredi 26 et jeudi 27 janvier
En ligne
En anglais sans traduction
Judicialization

The International Workshop “Justice & Interest/Judicialization” is organized by the French Institute of Research on Japan (Institut français de recherche sur le Japon, UMIFRE 19, CNRS, MEAE) at the Maison franco-japonaise in cooperation with the program “Justice and Interest” (InSHS, CNRS, field: economic philosophy) and the program “Judicialization of social and environmental issues in France and Japan” (IFRJ-MFJ, FFJ at EHESS and University of Tokyo, Institute of Social Science).

DAY ONE (Wednesday 26th January): https://www.mfj.gr.jp/agenda/2022/01/26/2021-01-26_justice/
DAY TWO (Thursday 27th January): https://www.mfj.gr.jp/agenda/2022/01/27/2021-01-27_justice/

Au-delà du japonisme. Artistes occidentaux en Asie et artistes d’Asie de l’Est – Chine, Corée, Japon – en France (fin du XIXème siècle, première moitié du XXème siècle)

Samedi 29 janvier / 17 h 30 – 20 h (JST)
En ligne
Sans traduction
Japonisme
Le bonze errant, Corée, 1948 ©Paul Jacoulet

Lorsqu’on évoque les artistes pour lesquels le Japon a été une source d’inspiration, on oublie parfois qu’ils ont parcouru aussi la Corée, la Chine ainsi que d’autres pays d’Asie, allant même jusqu’en Micronésie. Les œuvres inspirées par ces contrées qu’ils nous ont laissées sont souvent moins connues, mais non moins intéressantes. Par ailleurs, à la même époque, des artistes d’Asie de l’Est sont attirés par l’art occidental et on retrouve plusieurs d’entre eux à Paris, après la Première Guerre mondiale, où ils ont créé et exposé. Ce sont ces influences croisées, au-delà du japonisme, que les conférencières participant à cette table ronde se proposent d’évoquer. En début de programme, seront évoquées les figures de Félix Régamey et Georges Bigot.

Intervenants : Christian POLAK (EHESS-FFJ), SAWATARI Kiyoko (Society for the Study of Japonisme ), Viviane LE BERRE (Society for the Study of Japonisme), YU Yue (Society for the Study of Japonisme)
Commentateurs/Modérateurs : Magali BUGNE (univ. Teikyô, chercheuse associée à l’IFRJ-MFJ), Gilles MASTALSKI (Society for the Study of Japonisme Société asiatique, professeur au LFI Tokyo), YAGISHITA Emi (Université de WASEDA, Society for the Study of Japonisme , Société asiatique)

Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_q_fsPWzBR86im2dCX451rw
L’accès aux manifestations décrites ci-dessus est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire depuis la page Agenda de notre site web. Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

E-mail : contact@mfj.gr.jp
© 2022, IFRJ-MFJ

J’étais un kamikaze : livre à paraître le 18 août 2021

« J’étais un kamikaze » de Ryuji Nagatsuka
Édition annotée et présentée par Christian Kessler
Livre christian kessler 25

Cet ouvrage livre un témoignage saisissant sur la formation, la préparation et les motivations des kamikazés par un pilote rescapé.
Au commencement de la guerre, Ryuji Nagatsuka étudie le français. Il est antimilitariste et ne se sent pas concerné par le conflit. Or, le Japon, après ses succès initiaux, voit sa suprématie sur mer et dans les airs menacée : fin 1943, le Premier ministre Tojo doit décréter la mobilisation des étudiants. Nagatsuka a vingt ans et choisit l’aviation, horrifié par les brimades subies par les jeunes recrues dans l’infanterie.
En octobre 1944, à mesure que les revers se répètent, le Japon militariste se crispe dans une résistance toujours plus acharnée. La guerre du Pacifique, de par l’immensité géographique où elle se déroule, se transforme en une formidable équation logistique que le Japon ne peut résoudre. Dévasté, sans ressources, à bout de souffle, le pays cherche encore par tous les moyens à se battre et décide la création du corps des kamikazés – un chasseur, chargé d’une bombe unique, doit s’écraser sur un navire ennemi ; le pilote faisant ainsi le sacrifice de sa vie.
Ce livre extraordinaire raconte comme Ryuji Nagatsuka fut amené à se porter volontaire, et quel fut l’entraînement de fer, physique et moral, qui lui apprit à vivre sans cesse avec l’image de la mort.
Un témoignage exceptionnel : en mettant ses sentiments à nu, Nagatsuka livre un récit profondément humain en même temps qu’il comble un vide dans l’historiographie française et participe d’une meilleure connaissance de ce qui reste pour bien des Occidentaux un phénomène surprenant et unique dans l’histoire de la guerre récente.

Éditions Perrin
9 €

Une traduction inédite du « Kitano Tenjin Engi Emaki »

L’histoire du poète qui devint un dieu (Anonyme)

Préfacé par François Macé, l’ouvrage propose une traduction inédite du Kitano Tenjin Engi Emaki. Dans son commentaire du texte, Éric Faure, son traducteur, pose notamment la question de la définition et de la place du fait mythologique dans la société japonaise d’hier et d’aujourd’hui.

Résumé

Tenjin-san, « L’Honorable Dieu Céleste », est sans doute le kami le plus populaire du panthéon des divinités autochtones du Japon. Aujourd’hui comme autrefois, les Japonais ont coutume de visiter ses lieux de culte afin qu’il leur accorde la réussite scolaire ou les fasse progresser en calligraphie.

Cependant, Tenjin-san n’a pas toujours été un dieu. Il fut d’abord un homme : Sugawara no Michizane (845-903). Considéré par ses contemporains comme le plus grand poète de son époque, cet aristocrate occupe une place essentielle à la Cour impériale. Mais, exilé injustement, suite aux manœuvres de ses adversaires politiques, il est, à sa mort, assimilé à un esprit vengeur, l’un des plus redoutables que l’histoire du Japon ait pu engendrer. Enfin, élevé au rang de divinité des études et de la calligraphie, il connaît une popularité exemplaire qui traversera les siècles et demeure extrêmement vivace de nos jours.

C’est dire l’importance de cette traduction inédite d’un récit de fondation du XIIe siècle et qui retrace la vie et les miracles de ce poète devenu un dieu et dont le culte a exercé une influence considérable sur le Japon et les Japonais.

[Le traducteur : Professeur des universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyôto, Éric Faure est titulaire d’une thèse de doctorat en études japonaises de l’Inalco. Spécialiste des légendes du Japon, il a publié de nombreux ouvrages sur la question.]

Le renseignement japonais, par Grégoire Sastre

Extrait de l’article :

Le renseignement et les guerres secrètes se jouent dans des espaces hors la légalité et leurs contours demeurent flous, ce qui en fait un sujet difficile à traiter de manière objective et apaisée. Cela tient également, comme le souligne Alain Dewerpe, à la persistance, autour du renseignement, d’un imaginaire romanesque du secret, des complots, des manipulations et du mensonge, ainsi que d’une méfiance plus ou moins assumée pour ce qui était considéré comme les égouts de la politique. On y retrouve également la dichotomie entre la surveillance et la protection du public : il s’agit, d’un côté, de contrôler les populations et, de l’autre, de déjouer les menaces. Quand un lanceur d’alerte comme Edward Snowden met à jour un abus de pouvoir, les gouvernements en place, démocratiques ou non, mettent en avant la nécessité de se défendre sur le terrain de l’action clandestine, qu’elle soit physique ou non.

Au Japon, ces questions font l’objet d’intenses débats depuis la fin de la guerre du Pacifique. En décembre dernier, la décision denvoyer un navire et deux avions de reconnaissance des Forces dautodéfense (FAD) afin de mener une mission de renseignement dans le golfe dOman a ainsi ému lopinion : elle a été prise par le Cabinet sans être débattue ou votée par la Diète japonaise. Cette décision pose la question de l’usage des forces militaires japonaises, même pour une action non violente comme le renseignement, et du contrôle démocratique de cet usage dans l’évolution du droit japonais en lien avec les questions de défense. Nous allons dans un premier temps évoquer les récents changements de paradigmes du renseignement japonais et dans un second temps en montrer les racines historiques.

Lire la totalité de l’article en ligne :

https://www.gis-reseau-asie.org/fr/le-renseignement-japonais-une-problematique-actuelle-une-histoire-necessaire

2 livres sur le Japon publiés aux éditions L’Harmattan – novembre 2019

Les éditions l’Harmattan publient deux ouvrages sur le Japon.

HISTOIRES TOMBÉES D’UN ÉVENTAIL

Contes traditionnels humoristiques japonais – répertoire du rakugo

Sandrine GARBUGLIA

RpxE6A1m Z udq2JrRzLTJuRauoC0SohnN3EHXXGk1SNAg2ph6ibvJPbKx6PxuQ0ZmG6XUH ZgRSkQFYRFvvtkP2WrtX4CF3xj9pFVPrX jn3740OzcD=s0 d e1 ftIl existe au Japon un art populaire, simple, limpide, où chacun se retrouve, réunissant tous les âges et tous les milieux sociaux, qui demeure pourtant méconnu en France : le rakugo. Art de la parole, celle « qui a une chute », le rakugo rassemble pour faire rire avant tout, parfois aussi frémir. Il s’inscrit dans la tradition mondiale du conte mais avec une identité très personnelle. Toute l’énergie du conteur se concentre dans le haut du corps, rayonne et révèle au public des trésors d’imagination. Les Japonais n’hésitent pas, un sourire aux lèvres, à parler de « stand-up assis ». À travers ces Histoires tombées d’un éventail, c’est un nouveau reflet du Japon qui s’offre à nous. À la fois populaire et surprenant. Un voyage immobile, de l’ère Edo à nos jours, pour découvrir ce pays comme vous ne l’avez encore jamais lu.

Sandrine Garbuglia est auteure et metteure en scène. Lauréate 2009 de la Villa Kujoyama, elle rencontre les maîtres japonais de la parole à Osaka et Tokyo et collecte leurs histoires méconnues du public francophone. Depuis, elle adapte les textes du répertoire rakugo. Elle est l’auteure de quatre spectacles de contes japonais, dont deux destinés au jeune public, joués en Europe et au Japon.

Coll. Miroirs du réel

208 pages • 20 euros• octobre 2019

EAN : 9782343184852

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UNE ESTHÉTIQUE JAPONAISE

L’art et le goût en mode flottant

Dominique Château

Préface de Kenji Kitayama

9aGLjFo86IJsNngipRXEVCoLAtnaf6JkY7cufnTl 5zpjXoj SyqW2UZqDnEcUOPr1WjmbhEtPfpiQK8dskKMqpyydWjoGZ7n3b ql1UGbIrSGfsKLBz=s0 d e1 ftIntrigant, excitant, contrasté : tel apparaît le Japon au regard étranger. Telle est aussi son esthétique. Elle s’étend entre le kitsch et le zen, le grotesque et le minimal, et décline toutes sortes de formes et de valeurs. La peinture à l’encre ravit par ses taches évanescentes, le kawaii par sa joyeuse provocation. Le monde est conquis, au-delà du succès des mangas. Récemment, au Petit Palais, les oiseaux de Jakuchû ont impressionné, et le mot kawaii est entré au Petit Robert. Ce livre à la fois personnel, historique et philosophique propose une méditation sur l’esthétique japonaise en « mode flottant », conçue comme un jeu complexe et nuancé entre tradition résistante et désir d’invention.

Dominique Chateau est professeur émérite en esthétique et études cinématographiques à l’Université Paris-I Panthéon-Sorbonne.

Coll. Ouverture Philosophique

282 pages • 29 euros• octobre 2019

EAN : 9782343185484

Les Japonais sont-ils différents ? Un livre de Jean-Luc Azra.

Pour le Français amené à être en contact avec le Japon et les Japonais, la vie quotidienne japonaise est une source permanente de surprise, de mystère, voire de confusion.
Les japonais sont il differents 2
Comprendre et accepter le fonctionnement japonais consiste à entrer dans un monde dont les codes, les schémas de pensée, les habitudes, la gestion de l’espace ou les relations humaines sont radicalement différents des nôtres.
Cette manière proprement japonaise de vivre, d’interagir ou de se positionner socialement est l’objet de la lecture comparée France/Japon menée par Jean-Luc Azra dans cet essai.
L’auteur, qui vit au Japon depuis plus de vingt ans, met en évidence les structures profondes dissimulées derrière l’ordinaire et pointe du doigt les mécanismes à l’oeuvre dans la famille, l’entreprise, l’école, les croyances, les relations amoureuses, la communication, les problèmes de société, etc. « Les Japonais sont-ils différents? » utilise une méthode d’étude hybride combinant témoignages, sociologie et anthropologie, convoquant tout autant les registres du vécu et du scientifique. Son écriture simple et son organisation en fiches s’adressent tant aux amateurs qu’aux spécialistes de la culture japonaise, aux étudiants ou aux enseignants. Il s’impose naturellement comme le livre à consulter avant de voyager ou de s’installer sur l’archipel, ainsi qu’à celles et ceux qui sont amenés à vivre ou travailler avec des Japonais.

Titre : « Les Japonais sont-ils différents ? »
62 clefs pour comprendre le Japon ordinaire
Auteur : Jean-Luc Azra
Éditions Connaissances et Savoirs
Sciences Humaines – 194 pages – 145×210
ISBN : 9782753902015

Le livre est disponible auprès de l’auteur (au Japon). Le contacter par courriel à :
Azra (a) Almalang.com

Si vous résidez en France…
Il est disponible en version papier et version numérique ICI : https://www.connaissances-savoirs.com/les-japonais-sont-ils-differents.html/

ou sur amazon.fr :
https://www.amazon.fr/Japonais-sont-ils-différents-comprendre-ordinaire/dp/2753902011

Maison Franco-Japonaise de Tokyo : manifestations en avril et mai 2019

L’Institut français de recherche sur le Japon (UMIFRE 19) à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux manifestations qui auront lieu en avril et en mai 2019.

AVRIL 2019

Lundi 1er avril / 18h30-20h30 / salle 601 / en français sans traduction
Séminaire / Libération : la critique de cinéma dans un grand quotidien français
[Conférencier] Julein GESTER (critique de cinéma)
[Modérateur] Mathieu CAPEL (IFRJ-MFJ)
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/04/01/julien_gester/

Mardi 9 avril / 18h30-20h30 / auditorium / avec traduction simultanée
Conférence / Îles d’Océanie : les littératures francophones. Sous les cendres des conques, l’écriture de Déwé Gorodé
[Conférencier] Hamid MOKADDEM (écrivain, philosophe)
[Discutant] HOSHINO Moriyuki (univ. de Tokyo)
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/04/09/hamid_mokaddem/

Lundi 15 avril / 18h30-20h30 / auditorium / avec traduction simultanée
Conférence / Arpenter la mémoire
[Conférencier] Rithy PANH (réalisateur, résident de la Villa Kujôyama)
[Discutant] AIZAWA Toranosuke (cinéaste, scénariste)
[Modérateur]  Mathieu CAPEL (IFRJ-MFJ)
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/04/15/rithy_pahn/

Vendredi 19 et samedi 20 avril / 9h30-17h30 (19/04), 10h-18h (20/04) / salle 601 / avec traduction simultanée
Colloque / Écrire l’histoire au temps du global : rencontre franco-japonaise d’histoire
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/04/19/colloque_gobal_japan/
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/04/20/colloque_global_japan/

Jeudi 25 avril / 12h30-14h / salle 601 / en anglais sans traduction
Lunch Seminar on Japanese Economy and Society / Corporate Governance Reforms as the Third Arrow of Abenomics
[Speaker] MIYAJIMA Hideaki (univ. Waseda, RIETI, WIAS)
[Moderator] Jean-Pascal BASSINO (IFRJ-MFJ)
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/04/25/ls_miyajima/

MAI 2019

Mercredi 8 mai / 18h30-20h30 / auditorium / en français sans traduction
Projection et débat / Documentaire : La grande muraille du Japon (réalisé par Marie LINTON, en français sans sous-titrage)
* Projection sera suivie d’un débat (en français sans traduction)
[Intervenants] Mathieu CAPEL (IFRJ-MFJ), Rémi SCOCCIMARRO (IFRJ-MFJ)
* La présence de Marie LINTON annoncée dans le programme pdf est annulée
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/05/08/grande_muraille/

Vendredi 17 et samedi 18 mai / 17h30-20h30 (17/05), 10h-18h (18/05) / auditorium / avec traduction simultanée
Colloque international / Images et pouvoirs, ou le tissu des médias. Perspectives France-Japon
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/05/17/colloque_images/
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/05/18/colloque_images/
* Programme détaillé (PDF) :
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019%20Images%20et%20pouvoir%20.pdf

Lundi 27 mai / 18h30-20h30 / salle 601 / avec traduction consécutive
Conférence / Sorties de guerres et retours des combattants au XXe siècle
[Conférencier] Bruno CABANES (Ohio State University)
[Modérateur] KENMOCHI Hisaki (univ. préfectorale de Shizuoka)
https://www.mfj.gr.jp/agenda/2019/05/27/bruno_cabanes/


L’accès aux manifestations décrites ci-dessus est libre et gratuit (sauf mention contraire), dans la limite des places disponibles. Merci de vous inscrire depuis la page Agenda de notre site web.


Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tokyo 150-0013
Accès : https://www.mfj.gr.jp/acces/

Tél. 81-3-5421-7641 / Fax 81-3-5421-7651

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