Brèves économiques Japon-Corée du Sud | Période du 1er au 31 octobre 2024

De la part de Raphaël KELLER, chef du Service économique régional de Tokyo,préparées en collaboration avec le Service économique de Séoul.

N’hésitez pas à diffuser cette lettre d’information auprès de vos contacts et à les inviter à s’y abonner en adressant une demande à l’adresse suivante : tokyo@dgtresor.gouv.fr pour obtenir le document pdf comportant l’intégralité des brèves.

Sommaire de l’édition n° 206 (du 1er au 31 octobre 2024)

Japon

Tokyo Metro Co., opérateur du métro de Tokyo, réussit son entrée à la Bourse de Tokyo

Le Keidanren, la première fédération d’entreprises au Japon, appelle à « l’utilisation maximale de l’énergie nucléaire » au Japon

Le grand consortium de semi-conducteurs Rapidus prépare une nouvelle levée de fonds avec le soutien du gouvernement japonais

Corée du Sud

Dans un contexte de ralentissement économique, la Banque de Corée opère sa première baisse de taux depuis 2020

La Corée du Sud rejoint l’indice mondial des obligations d’État (WGBI) du FTSE Russell

LG réévalue ses projets aux États-Unis dans les batteries, dans un contexte difficile

Samsung Electronics tente de reprendre la main dans le secteur des semi-conducteurs

Le groupe sud-coréen HL s’engage dans l’acquisition de la start-up française Stanley Robotics

Japon & Corée du Sud

Le Fonds Monétaire International maintient sa prévision de croissance pour la Corée du Sud mais abaisse celle pour le Japon

Les constructeurs Toyota et Hyundai annoncent un partenariat dans la robotique et l’hydrogène

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BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud
Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 206 : du au 31 octobre 2024
Japon
Tokyo Metro Co., opérateur du métro de Tokyo, réussit son entrée à la Bourse de Tokyo
Le Keidanren, la première fédération d’entreprises au Japon, appelle à « lutilisation maximale de lénergie nucléaire» au Japon
Le grand consortium de semi-conducteurs Rapidus prépare une nouvelle levée de fonds avec le soutien du gouvernement japonais
Corée du Sud
Dans un contexte de ralentissement économique, la Banque de Corée opère sa première baisse de taux depuis 2020
La Corée du Sud rejoint l’indice mondial des obligations d’État (WGBI) du FTSE Russell
LG réévalue ses projets aux États-Unis dans les batteries, dans un contexte difficile Samsung Electronics tente de reprendre la main dans le secteur des semiconducteurs
Le groupe sud-coréen HL s’engage dans l’acquisition de la start-up française Stanley Robotics
Japon & Corée du Sud
Le Fonds Monétaire International maintient sa prévision de croissance pour la Corée du Sud mais abaisse celle pour le Japon
Les constructeurs Toyota et Hyundai annoncent un partenariat dans la robotique et l’hydrogène
Japon
Politiques économiques
Tokyo Metro Co., opérateur du métro de Tokyo, réussit son entrée à la Bourse de Tokyo. Le 23 octobre, Tokyo Metro Co. a réalisé la meilleure introduction (IPO) à la Bourse de Tokyo depuis 2018. À la clôture de la première journée, le prix de l’action a atteint 1 739 J PY (10,9 EUR), en progression de +45 % par rapport au prix d’offre initial de 1 200 JPY (7,5 EUR). Au total, l’IPO a permis à Tokyo Metro Co. de lever près de 350 Mds JPY (2,2 Mds EUR), portant la capitalisation boursière de la compagnie à 1 010 Mds JPY (6,3 Mds EUR) et la classant au rang de 7″© opérateur ferroviaire national. L’IPO n’a pas donné lieu à une levée de fonds: le gouvernement central et le gouvernement de Tokyo – codétenteurs historiques à hauteur de 54,3 % et 46,6 % – ont chacun vendu la moitié de leurs participations. Le gouvernement central doit flécher le produit de la vente des actions vers le remboursement des obligations émises pour financer les efforts de reconstruction après le grand séisme de 2011. Du côté de la demande, l’IPO a suscité des achats massifs de la part des investisseurs individuels, séduits par sa base de revenus stable et la perspective de dividendes réguliers. Pour l’année fiscale 2024, la société prévoit une marge bénéficiaire opérationnelle de 21,6 %, un bénéfice net en hausse de+ 13 % en glissement annuel (g.a.) et un chiffre d’affaires de 408 Mds JPY (2,6 Mds EUR), en progression de +4,7 %. Nikkei Asia The Japan Times, Kyodo News
Le Keidanren, la première fédération d’entreprises au Japon, appelle à «l’utilisation maximale de l’énergie nucléaire » au Japon. Le 15 octobre, la fédération a publié ses recommandations dans le
cadre de la révision du Plan stratégique énergétique, qui doit être approuvé par le gouvernement d’ici mars 2025. Le rapport réaffirme le besoin de maximiser l’utilisation de l’énergie nucléaire afin d’assurer la sécurité énergétique du pays – un constat partagé par 90 % des entreprises interrogées. Dans le champ des recommandations, les enjeux prioritaires sont l’acceptabilité sociale du nucléaire, le redémarrage des centrales existantes ayant obtenu l’accord de l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) s’agissant des critères de sécurité, ainsi que la construction de réacteurs innovants de prochaine génération. Le rapport promeut également les énergies renouvelables en tant que « source majoritaire» d’énergie (solaire, éolien, géothermique, hydraulique ou encore biomasse). Les entreprises insistent aussi sur le besoin de réduire la dépendance aux énergies fossiles, l’utilisation d’énergie thermique étant perçue comme une nécessité seulement durant la période de transition énergétique. Interrogé le 22 octobre en conférence de presse sur la
crédibilité des propositions du Keidanren, son président, Masakazu Tokura, a affirmé que les entreprises concevaient le nucléaire comme une solution essentielle à un approvisionnement énergétique «stable et propre», de surcroît dans le contexte d’une
hausse attendue de la demande d’électricité en raison du développement de l’intelligence artificielle (IA) et des centres de données. Keidanren (en japonais), Keidaren (en japonais), The lapan Times, Nikkei (en japonais)
Entreprises
Le grand consortium de semi-conducteurs Rapidus prépare une nouvelle levée de fonds avec le soutien du gouvernement japonais. Prévu pour démarrer une production de masse de semi-conducteurs à partir de 2027, Rapidus avait évolué l’investissement total nécessaire à son développement à 5 000 Mds JPY (30,2 Mds EUR). Une levée de fonds de 100 Mds J PY (604 Mi EUR) doit financer la construction de son usine de semi-conducteurs à Hokkaido et devrait débuter dès 2025. Le gouvernement contribuera à cette levée de fonds, en échangeant des actifs en sa possession contre des actions. Ces actifs – usines et équipements utilisés par Rapidus – ont été développés pour un projet de R&D en cours, contracté par Rapidus pour le compte de la N EDO, homologue de l’ADE ME française. Rapidus devait initialement racheter les actifs au gouvernement une fois le projet fini. À ce jour, le gouvernement s’est engagé à fournir 920 Mds JPY (5,6 Mds EUR) au projet, charge au consortium de lever les autres fonds nécessaires. Les partenaires du projet – Toyota Motor, NTT, SoftBank, Sony Group, NEC, Denso, Kioxia Holdings et MUFG Bank- n’ont pour l’instant investi que des montants symboliques (de 1,8 à 6 Mi EUR). Softbank devrait prendre part à la nouvelle levée de fonds, tandis que NTT, Sony, NEC et Kioxia resteraient à leur niveau actuel. Fujitsu devrait également devenir un nouvel investisseur. Nikkei Asia. Mainichi. Nikkei Asia
Corée du Sud
Politiques économiques
Dans un contexte de ralentissement économique, la Banque de Corée opère sa première baisse de taux depuis 2020. Lors de la réunion d’octobre, la Banque de Corée (BoK) a abaissé son taux directeur de 0,25 point de pourcentage pour le ramener à +3,25 %, marquant la première baisse depuis 2020. Cette décision a été motivée par la faiblesse de la demande intérieure et la modération de l’inflation, la BoK cherchant à stimuler la consommation et à soutenir l’investissement des entreprises. En effet, la croissance sud-coréenne, qui avait déçu au 2® trimestre 2024 avec une contraction de -0,2 % en glissement trimestriel (g.t.), s’est élevée à +0,1 % au 3 trimestre, un résultat nettement inférieur aux attentes du marché (+0,5 %). Sur une base annuelle, l’économie sud-coréenne a progressé de +1,5 %, le plus bas niveau depuis 3 ans. Les exportations, moteur essentiel de la croissance, ont connu leur première baisse trimestrielle depuis la fin 2022, à -0,4 %, alors que les importations ont augmenté de +1,5 %. Les dépenses de consommation privées ont quant à elles progressé de +0,5 % au 3® trimestre, marquant un revirement par rapport à la
contraction de-0,2 % enregistrée au trimestre précédent. Malgré cela, la reprise de la demande intérieure reste limitée par la faiblesse des investissements privés, qui ont reculé de -0,7 %, en particulier dans le secteur de la construction marqué par une chute de -4,9 %. Bank of Korea, Korea Times, Reuters, Korea Times
La Corée du Sud rejoint l’indice mondial des obligations d’État (WGBI) du FTSE Russell. L’intégration de la Corée du Sud au World Government Bond Index (WGBI) de FTSE Russell (filiale du London Stock Exchange Group qui produit, maintient, autorise et commercialise des indices boursiers) débutera à compter de novembre 2025. Elle constitue une étape importante dans la consolidation de la position de la 4M® économie asiatique sur les marchés financiers mondiaux. À la suite de cette décision, la Corée du Sud pourrait attirer 56 Mds USD (52 Mds EUR) de capitaux étrangers supplémentaires au cours des prochaines années, améliorant ainsi la liquidité du marché et réduisant les coûts d’emprunt pour le gouvernement. Cet afflux constituerait une hausse de fonds de près de 3 % sur le marché obligataire sud-coréen de 2 200 Mds USD (2 041 Mds EUR). L’augmentation de la demande étrangère pour les obligations sudcoréennes devrait également contribuer à soutenir le won dans le contexte de la volatilité des taux de change au niveau mondial. Enfin, les entrées de capitaux régulières et stables pourraient, selon les experts, atténuer le « Korea discount», selon lequel les entreprises sudcoréennes ont tendance à avoir des évaluations inférieures à celles de leurs pairs mondiaux (en raison notamment d’obstacles administratifs, des faibles dividendes et de la domination des grands conglomérats sud-coréens). Reuters, The Chosun Daily, The Financial Times
Entreprises
LG réévalue ses projets aux ÉtatsUnis dans les batteries, dans un contexte économique difficile. LG a notamment vu son chiffre d’affaires baisser de -30% au 3″° trimestre 2024 en g.a., une contraction imputée par l’entreprise à une croissance du marché plus lente que prévu. Dans le même temps, des rumeurs évoquent le fait que General Motors (GM), dont LG était censée être le principal fournisseur de batteries, envisagerait de diversifier ses approvisionnements au profit notamment du chinois CA TL. GM a déjà annoncé abandonner la marque Ultium pour les batteries installées sur ses véhicules électriques (nom de la coentreprise entre GM et LG). Dans ce contexte difficile, LG a indiqué vouloir ralentir son investissement aux États-Unis dans de nouvelles usines de batteries pour véhicules électriques et prioriser l’utilisation de ses lignes de production existantes, ainsi que les dépenses en R&D. L’entreprise a également annoncé une réorientation de ses investissements aux États-Unis en faveur des batteries ESS (i.e. destinées à d’autres applications que l’automobile, comme la stabilisation du réseau électrique par exemple). Par ailleurs, LG a annoncé un partenariat avec Air Liquide pour la fourniture d’oxygène à destination de son usine de composants pour batteries dans le Tennessee. Korea Times Energy Storage News, Business Wire
Samsung Electronics tente de reprendre la main dans le secteur des semi-conducteurs. L’entreprise a publié des résultats financiers pour le 3M© trimestre en-deçà des prévisions du marché, avec un bénéfice en hausse sur un an mais en baisse par rapport au 2″© trimestre 2024. Ce résultat serait la combinaison d’un ralentissement du marché des puces mémoires et d’une difficulté à se maintenir dans la course des puces « HBM » (i.e. puces mémoires avancées dédiées à l’IA), segment
sur lequel Samsung s’est fait doubler par son compatriote SK. Dans le domaine de la fonderie (sous-traitance de puces logiques pour le
compte de tiers), Samsung stagne à 11,5 %, contre 62 % pour le taïwanais TSMC. La presse évoquait, fin octobre, la possibilité d’une alliance entre Samsung et Intel dans la fonderie afin de contrer l’avance de TSMC, en particulier sur les modèles les plus avancés. Dans ce contexte difficile, Samsung préparerait un remaniement en profondeur de sa division Semi-conducteurs, avec potentiellement la suppression du tiers des cadres dirigeants dans une optique de simplification des processus managériaux. Korea Herald, Yonhap, Technode
Le groupe sud-coréen HL s’engage dans l’acquisition de la start-up française Stanley Robotics. Le 8 octobre, le groupe sud-coréen HL a annoncé son intention d’acquérir Stanley Robotics, une société française de stationnement robotique, en prenant une participation majoritaire pour un montant de 24 Mi USD (22,3 Mi EUR). Stanley Robotics a commercialisé avec succès ses robots de stationnement à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry en 2018 et a signé un contrat pour des robots de stationnement avec la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada en septembre 2023. La transaction devrait être finalisée en décembre. Par le biais de cette opération, HL prévoit de commercialiser les robots de stationnement de Stanley Robotics dans le monde entier, et ainsi de devenir le leader mondial sur ce créneau. Le groupe sud-coréen estime que, d’ici 2030, le volume de ce marché devrait être de 6,7 Mds USD (6,2 Mds EUR) en raison du manque d’espace et de la densité plus élevée de véhicules dans les grandes agglomérations. PR News, Heise Online, Yonhap
Japon & Corée du Sud
Politiques économiques
Dans son World Economie Outlook publié en octobre, le Fonds Monétaire International (FMI) maintient sa prévision de croissance pour la Corée du Sud mais abaisse celle pour le Japon. Les services du FMI maintiennent leurs prévisions formulées en juillet s’agissant de l’économie sud-coréenne, qui devrait connaître une accélération de sa croissance à +2,5 % en 2024 (après +1,4 % en 2023), tirée par l’augmentation des exportations en réponse à la hausse de la demande mondiale de semi-conducteurs. Pour 2025, la croissance
sud-coréenne devrait également être solide, à hauteur de +2,2 %. Les perspectives sont plus dégradées pour l’économie japonaise: la croissance économique annuelle du Japon n’atteindrait que +0,3 % en 2024, soit une baisse significative de -0,4 point de pourcentage par rapport à l’estimation de juillet et la prévision la plus faible depuis 2020. Outre les perturbations d’approvisionnement sur les chaînes de valeurs automobiles (i.e. scandale de sécurité chez Toyota Motor Corp. en juin 2024), l’économie japonaise est également pénalisée par l’épuisement de la demande latente post-pandémique, notamment celle provenant du tourisme entrant. Toutefois, le FMI anticipe une accélération de la croissance japonaise à +1,1 % en 2025 grâce aux développements positifs affiliés à la croissance des salaires et de la consommation finale des ménages. En outre, le FMI a également revu à la baisse ses estimations pour la Chine, 1 ~ partenaire commercial du Japon et de la Corée du Sud, qui devrait connaître une croissance de +4,8 % (contre +5 % initialement estimée), tirée à la baisse par la faiblesse du secteur immobilier et par une dégradation de la confiance des consommateurs. Enfin, les perspectives de croissance mondiale demeurent globalement inchangées, à hauteur de +3,2 % pour 2024 (identique à juillet) et pour 2025 (-0,1 point de pourcentage). World Economie Outlook- FMI, The Korea Times, The Mainichi
Entreprises
Les constructeurs Toyota et Hyundai annoncent un partenariat dans la robotique et l’hydrogène. Fin octobre, les présidents des constructeurs automobiles japonais et sud-coréen se sont rencontrés à Seoul pour la première fois depuis 2012, afin d’explorer des collaborations technologiques. À cette occasion, ils ont annoncé un partenariat entre leurs filiales Boston Dynamics (Hyundai) et Toyota Research lnstitute visant à combiner les capacités du robot humanoïde Atlas avec l’expertise de Toyota en intelligence artificielle. Cet accord de R&D, qui pourrait aboutir à des commercialisations communes, intervient alors que les constructeurs du monde entier investissent dans la robotique et dans le développement de véhicules du futur pour affronter la concurrence chinoise et américaine (lancement par Tesla du robot humanoïde Optimus dans son usine automobile en juin dernier). Du côté des véhicules à hydrogène, segment sur lequel les deux groupes sont des leaders mondiaux, le rapprochement pourrait consister en des synergies dans la production, le transport, le stockage et la recharge, qui requièrent des investissements trop lourds pour une seule entreprise. Korea Economie Daily, Korea Times
La direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Pour en savoir plus sur ses missions et ses implantations: www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international
Responsable de la publication: Service économique régional de Tokyo raphael.keller@dgtresor.gouv.fr
Rédaction: SER de Tokyo et SE de Séoul
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Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de novembre 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Novembre 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.
Voir les détails après la liste ci-dessous.

    Vendredi 1er novembre / 10h – 18h : Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024)

    Vendredi 8 novembre / 18 h – 20 h : La floraison des études françaises dans le Japon des années 1920-1930

    Vendredi 15 (14h – 20h) & samedi 16 novembre (10h – 17h45) : Quarante ans d’études japonaises, et maintenant ?

    Mardi 19 novembre / 18 h – 20 h : Le sens actuel des classiques de l’Antiquité :

    la mythologie grecque et le Kojiki

    Mardi 26 novembre / 18h – 20h : Hikikomori en lutte : occupation de l’espace public et activisme social d’un organisme d’accompagnement de personnes hikikomori

 

Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024)

vendredi 1er novembre / 10h – 18h

auditorium, galerie, en ligne / colloque / en français sans traduction

Sciencescope – l’Association des étudiants et chercheurs francophones au Japon, l’Ambassade de France au Japon (SST et SC/IFJ), l’Institut français de recherche sur le Japon (MFJ-IFRJ, UMIFRE 19 MEAE-CNRS) et le Bureau de Tokyo du CNRS Asie du Nord-Est organisent la Journée francophone de la Recherche 2024 (JFR 2024) le vendredi 1er novembre à la Maison franco-japonaise de Tokyo.

Depuis 1997, cette rencontre annuelle réunit la communauté de chercheurs et étudiants francophones établis au Japon, toutes disciplines et toutes nationalités confondues. L’objectif de la JFR est de permettre aux chercheurs, étudiants, doctorants, ingénieurs, institutionnels, représentants d’entreprises ou toute personne intéressée de se rencontrer et d’échanger sur leurs activités au Japon.

La participation est libre, gratuite, ouverte et accessible à tous, mais l’inscription est obligatoire via le formulaire en ligne (date limite des inscriptions mercredi 30 octobre).

Cette année, la JFR fêtera les 50 ans de coopérations scientifiques franco-japonaises avec les présentations orales dans l’auditorium et des posters dans la galerie de la Maison franco-japonaise. Un pot convivial sera également offert en fin de journée. Nous vous attendons donc nombreux pour célébrer cet anniversaire.

Organisation : Sciencescope – Association des étudiants et chercheurs francophones au Japon

Soutien, coopération : ambassade de France au Japon, CNRS, IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/01/2024-11-01_jfr2024/

 

La floraison des études françaises dans le Japon des années 1920-1930

vendredi 8 novembre / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive

Conférencier : Emmanuel LOZERAND (Inalco – IFRAE)

Le goût japonais pour la littérature française s’est véritablement affirmé à l’ère Taishō. Toute une génération d’étudiants, de professeurs, de traducteurs, et de lecteurs, est alors apparue, en l’espace de quelques années.

La présente conférence a pour objectif de décrire cette floraison, mais aussi de chercher à en comprendre les causes. Elles tiennent essentiellement à la nouvelle donne politico-diplomatique issue de la première guerre mondiale, ainsi qu’aux mutations culturelles du Japon des années 1920-1930, en proie à l’idéal de la Bildung / kyōyō.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/08/2024-11-8_floraison_des_etudes/index.php

 

Colloque franco-japonais à l’occasion du centenaire de la Maison franco-japonaise

Quarante ans d’études japonaises, et maintenant ?

vendredi 15 & samedi 16 novembre

vendredi 15 : 14h – 20h

samedi 16 : 10h – 17h45

auditorium / colloque / en français et en japonais avec traduction

 

Du 8 au 13 octobre 1979, la Maison franco-japonaise organisa au Collège de France ce qui fut sans doute le premier colloque consacré aux études japonaises dans l’Hexagone. Le titre et le sous-titre de cette manifestation – « Le Japon vu depuis la France, les études japonaises en France » – indiquaient un changement d’approche. Regardé « depuis la France », le Japon n’était plus envisagé comme un ensemble immuable qui aurait préexisté au regard instable et subjectif de celui qui le contemple. Le syntagme « études japonaises » avait aussi ses sous-entendus : il révélait un horizon de refus, « ce qu’il était convenu d’appeler traditionnellement la « japonologie » », discipline dont l’appellation même trahissait les défauts d’une approche holistique, penchée presque exclusivement sur l’histoire ancienne, et parfois fantasmée, de l’archipel. Les organisateurs s’en expliquaient d’ailleurs à demi-mot dans leur introduction, en définissant les « études japonaises » comme une « visée scientifique » qui se proposait « en particulier de cerner les faits contemporains ». À cette fin, « l’absolue nécessité » était de former de nouvelles cohortes de spécialistes maîtrisant véritablement la langue japonaise et capables ainsi de saisir la complexité de la civilisation japonaise, « dans sa profondeur et dans sa réalité ».

Plus de quarante ans se sont écoulés depuis ce premier colloque et les études japonaises ont indéniablement atteint quelques-uns des objectifs évoqués dans les murs du Collège de France en octobre 1979 : le Japon contemporain est aujourd’hui plus largement étudié que le Japon ancien et la rigueur méthodologique, comme la maîtrise linguistique, sont posées comme des prérequis indispensables à tout travail de recherche sur le Japon. Néanmoins, les défis des études japonaises en France sont encore nombreux. L’objectif de ce colloque sera non seulement de tirer le bilan des quarante dernières années mais aussi d’analyser, dans le cadre d’un dialogue franco-japonais, les nombreux domaines que les chercheurs en études japonaises doivent encore investir et explorer. Il s’agira, plus largement, de redéfinir les « études japonaises » d’un point de vue épistémologique ou méthodologique dans le cadre plus large d’une réflexion sur les spécificités des études aréales.

Intervenants : Emmanuel LOZERAND (Inalco), Cécile SAKAI (professeure émérite, univ. Paris-Cité), Christine LÉVY (maîtresse de conférences honoraire, univ. Bordeaux Montaigne), César CASTELLVI (univ. Paris-Cité), Antonin BECHLER (univ. de Strasbourg/IFRJ-MFJ), Pierre-François SOUYRI (professeur retraité, univ. de Genève), Thomas GARCIN (univ. Paris-Cité/IFRJ-MFJ), Valérie GELÉZEAU (EHESS, CNRS/IFRJ-MFJ), Sophie HOUDART (CNRS/IFRJ-MFJ), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Michael LUCKEN (Inalco/IUF), Mathieu CAPEL (univ. de Tokyo), Jean-Noël ROBERT (professeur émérite, Collège de France), Nicolas FIÉVÉ (EFEO), Christophe MARQUET (EFEO), Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ), Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia), Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Sophie BASCH (Sorbonne université/IUF), Nobumi IYANAGA (ancien représentant du Centre Tokyo de l’EFEO), Katsumi FUJIWARA (professeur émérite, univ. de Tokyo), Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, professeur émérite, univ. de Tokyo), Atsushi MIURA (professeur émérite, univ. de Tokyo/directeur du musée Ōhara), Ryūichi NARITA (professeur émérite, univ. féminine du Japon), Chikako HIRANO (univ. Musashi), Nao SAWADA (univ. Rikkyo)

Organisation : IFRJ-MFJ

Coopération : Fondation Maison franco-japonaise

Partenaires : Crédit Agricole CIB Japan, Toshiba International Foundation, Fondation de France

Patronage : Fondation du Japon

Inscription & programme détaillé :

– vendredi 15 : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/15/2024-11-15_colloque_etudes_jap/index.php

– samedi 16 : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/16/2024-11-16_colloque_etudes_jap/index.php

 

Grand débat d’automne : Le sens actuel des classiques de l’Antiquité

La mythologie grecque et le Kojiki

mardi 19 novembre / 18h – 20h

auditorium / conférence-débat / en français et en japonais avec traduction

Conférenciers : Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Natsuki IKEZAWA (écrivain)

Les récits mythiques constituent une part majeure de la littérature narrative ancienne, tant en Orient qu’en Occident. L’histoire du commencement du monde et de la création d’un peuple mettent en vedette des dieux et des héros surhumains : les éléments surnaturels et magiques y sont omniprésents. Les mythes décriés par la pensée scientifique moderne ont été revisités pour leur fécondité par la nouvelle psychologie et l’anthropologie culturelle du XXᵉ siècle. Le symbolisme archétypal des mythes a également été une source d’inspiration inépuisable pour l’art et la littérature à travers les âges. Philippe Borgeau, connu pour ses recherches sur la mythologie grecque et l’histoire des religions, et l’écrivain Natsuki Ikezawa, qui a traduit le Kojiki en japonais moderne, exploreront le sens actuel des classiques de l’Antiquité, animés par Kiichirô Itsumi, spécialiste de la littérature classique occidentale.

Modérateur : Kiichirô ITSUMI (professeur émérite, univ. de Tokyo)

Organisation : Fondation MFJ, IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/19/2024-11-19_grand_debat_automne/index.php

 

Hikikomori en lutte : occupation de l’espace public et activisme social d’un organisme d’accompagnement de personnes hikikomori

mardi 26 novembre / 18h – 20h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / フランス語(通訳なし)

Conférencier : Tanguy VIRIN (Lesc UMR 7186 – univ. Paris Nanterre)

La question du hikikomori (retrait social) traverse depuis près de 30 ans l’archipel japonais, constituant pour les pouvoirs publics et les familles un problème relatif au lien social et à la (re)production de la société. Face à cet apparent nouveau défi social et de santé publique, des travaux en psychologie, psychiatrie et sciences sociales se sont attachés à analyser et définir les tenants de cette conduite particulière de repli au domicile, tout en proposant et médiatisant des stratégies de prise en charge. Toujours est-il toutefois que la compréhension et le soin des cas de hikikomori varient selon l’interprétation sociale et politique de ce phénomène, ainsi que des moyens matériels disponibles aux acteurs du soin.

À partir d’une enquête ethnographique en cours dans la préfecture d’Osaka auprès d’un organisme à but non lucratif accompagnant des personnes hikikomori et leurs proches en leur offrant des lieux d’accueil et d’expression, l’objet de mon intervention sera d’analyser la lecture proposée par ce collectif du hikikomori, croisant une critique radicalement de gauche de la société japonaise avec un héritage antipsychiatrique.

Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/11/26/2024-11-26_seminaire_doctoral_/

 

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda

Diffusé par :

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

 © 2024, IFRJ-MFJ

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements d’octobre 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS) octobre 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements.

    Vendredi 11 octobre / 18 h – 20 h : Notre-Dame de Paris : une cathédrale de données numériques et connaissances pluridisciplinaires pour les sciences du patrimoine

    Vendredi 18 octobre / 18 h – 20 h : Bouddhisme et neurosciences : où en est le dialogue ?

    Mardi 22 octobre / 18 h – 20 h : Fortune et infortune de Rimbaud au Japon

    Vendredi 25 octobre / 18 h – 20 h : Transmettre et se préparer en situation d’incertitudes

    Mardi 29 octobre / 18h – 20h : Ethnographie des vendeurs de rue du département de Hyōgo : entre méthodologie prévue et réalité du terrain

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Notre-Dame de Paris : une cathédrale de données numériques et connaissances pluridisciplinaires pour les sciences du patrimoine

vendredi 11 octobre / 18 h – 20 h

  auditorium / conférence / en français avec traduction simultanée

Conférencier : Livio DE LUCA (CNRS)

La recherche sur le patrimoine transforme l’interaction entre objets matériels et études multidisciplinaires en un vecteur de production de savoirs collectifs. Notre démarche innovante en matière de modélisation computationnelle et de numérisation tire parti du chantier scientifique de Notre-Dame de Paris, mobilisant des spécialistes de divers domaines (archéologie, anthropologie, architecture, histoire, chimie, physique, informatique) pour élaborer un corpus de données reflétant les pratiques scientifiques actuelles dans l’étude du patrimoine à l’ère numérique. Nous aspirons à transcender la simple numérisation de l’objet physique pour embrasser la connaissance approfondie de celui-ci, examinant comment les caractéristiques de l’objet matériel et les savoirs qui y sont associés se nourrissent mutuellement à travers le prisme de la recherche.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/11/2024-10-11_notre_dame_de_paris/index.php

 

Bouddhisme et neurosciences : où en est le dialogue ?

vendredi 18 octobre / 18h – 20h

auditorium / conférence / en français avec traduction simultanée

Conférencier : Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia)

Comme le montre un livre récemment traduit en français, Le bouddhisme et la science, de Donald Lopez Jr., la question de la compatibilité du bouddhisme et de la science a été soulevée dès la fin du XIXᵉ siècle. Depuis lors, les interlocuteurs du soi-disant « dialogue » entre bouddhisme et science ont changé à diverses reprises, mais les arguments avancés des deux côtés sont restés pour l’essentiel les mêmes. Du côté bouddhique, à partir des années 1980, le bouddhisme tibétain a remplacé le Zen comme interlocuteur principal du côté bouddhique. Mais pour devenir « compatible » avec la science, les diverses tendances du bouddhisme ont dû éliminer de leur discours des pans entiers de la doctrine traditionnelle. Du côté des sciences, l’émergence des neurosciences comme discours de référence a également conduit à d’importants changements. Certes, les neurosciences s’inscrivent dans la continuité des sciences biologiques, mais le fait qu’elles se préoccupent tout particulièrement du cerveau leur a donné un droit de regard sur ce qui était jusque-là une chasse gardée du bouddhisme — l’esprit.

Dans sa version moderniste, le bouddhisme est en voie d’être naturalisé et intégré dans le discours physicaliste et hédoniste de la société néocapitaliste sous la forme d’une « spiritualité du bonheur ». Il importe donc de se demander quelle peut être sa place dans le Brave New World qui s’annonce avec l’essor foudroyant de l’IA, et dont le visionnaire Aldous Huxley avait déjà eu le pressentiment il y a presque un siècle. On cherchera donc à identifier certaines des questions urgentes auxquelles sont confrontés les bouddhistes à l’ère de l’Anthropocène, qu’Amitav Gosh décrit à juste titre comme l’époque du Grand Dérangement.

Modérateur : Antonin BECHLER (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/18/2024-10-18_bouddhisme_et_neuro/index.php

 

Fortune et infortune de Rimbaud au Japon

mardi 22 octobre / 18h – 20h

auditorium / conférence / en japonais avec traduction simultanée

Conférencier : Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, prof. émérite de l’univ. de Tokyo)

Parmi les poètes français modernes introduits au Japon depuis le début du siècle dernier, le cas de Rimbaud est unique dans la mesure où les premières traductions majeures de ses œuvres n’ont pas été réalisées par des soi-disant spécialistes de littérature française, mais par Kobayashi Hidéo (pour les œuvres en prose), qui sera plus tard considéré comme le fondateur de la critique littéraire moderne au Japon, et Nakahara Chūya (pour les vers), l’un des poètes lyriques les plus importants de la première moitié du XXᵉ siècle. Leurs traductions des œuvres de Rimbaud étaient tellement assimilées à leur langue, sans traces de traduction, qu’on pouvait les confondre avec leurs propres créations. Elles se sont vite ancrées dans le climat de la langue japonaise, parallèlement à la notoriété croissante des traducteurs. Rimbaud a certainement eu la chance d’avoir ces traducteurs. Leurs traductions, qui datent des années 1930, et figurent toutes deux aujourd’hui dans la collection « Iwanami Bunko », continuent d’être les traductions de Rimbaud que la majorité des jeunes lecteurs choisissent, en dépit des nouvelles traductions publiées coup sur coup après la seconde guerre mondiale. Leur popularité si durable provient avant tout de la création d’un ton qui épouse la voix de Rimbaud.

D’un autre côté, du point de vue actuel, 90 ans après leur publication, ces traductions présentent de sérieuses lacunes, tant en terme de compréhension de Rimbaud que de précision linguistique. Il serait plus approprié de considérer ces traductions comme des œuvres de Kobayashi et de Nakahara basées sur Rimbaud plutôt que comme des traductions proprement dites de Rimbaud. Le malheur de Rimbaud au Japon est que les jeunes lecteurs se sont longtemps attachés ou fixés sur des traductions d’auteurs connus qui, tout en possédant un attrait stylistique distinctif, s’écartent du message du texte original ou le déforment, rendant difficile la réalisation d’une lecture conforme à l’intention de l’auteur (qui elle-même est souvent difficile à deviner).

La contribution de Kobayashi et Nakahara en tant que pionniers de l’introduction de Rimbaud au Japon doit être dûment reconnue. Cependant, il est grand temps de mettre fin à l’irresponsabilité qui consiste à donner aux nouveaux lecteurs l’illusion que « c’est du Rimbaud ». En tenant également compte du travail des traducteurs après Kobayashi et Nakahara, et sur la base d’une relativisation historique, cette conférence tentera d’explorer la façon dont la réception de Rimbaud devrait désormais se faire, du triple point de vue du traducteur, du lecteur et de l’éditeur.

Discutant : Kazuki HAMANAGA (univ. de Tokyo)

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Coopération : Fondation MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/22/2024-10-22_rimbaud/index.php

 

Transmettre et se préparer en situation d’incertitudes

— conférence de clôture d’un séjour de recherche à la MFJ —

vendredi 25 octobre / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en français avec traduction consécutive

Conférencière : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)

Venue au Japon pour un projet portant sur la notion de « retour d’expérience », j’ai cherché à comprendre ce qui s’apprend et se transmet d’une catastrophe. En prenant pour point de départ la recherche menée depuis 2011 sur la Grande catastrophe du Tōhoku, j’ai élargi considérablement, durant cette année, le champ de mes observations : à Rokkasho-mura, dans cette région du nord du Japon qui connaît aujourd’hui la plus forte concentration d’infrastructures énergétiques du pays ; dans la ville même d’Aomori, où ont lieu les séances d’un procès engagé il y a plus de trente ans par une association luttant contre le démarrage d’une usine de retraitement des déchets radioactifs ; à Hokkaido, sur les sites à l’étude pour le stockage définitif des déchets radioactifs de haute activité — autant de territoires où aucune catastrophe n’est encore advenue mais dont la configuration même est déterminée par sa possibilité, son anticipation, sa préparation. Pour travailler dans cet écart entre ce qui est arrivé, ce dont on fait leçon et ce contre quoi on se prépare, j’ai choisi de décaler radicalement la perspective : il sera ainsi question, aussi, de la marche longue que j’ai réalisée le long du Michinoku Coastal Trail, sentier de randonnée inauguré en 2014 et destiné tout à la fois à commémorer l’évènement catastrophique de 2011, à marquer les quelques mille kilomètres de la côte Pacifique touchée par le tsunami, et à inscrire durablement, dans le corps de ceux qui en font l’expérience, la mémoire de ce qui est arrivé de façon à éviter que cela ne se reproduise à nouveau.

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/10/25/2024-10-25_sophie_houdart/index.php

 

Ethnographie des vendeurs de rue du département de Hyōgo : entre méthodologie prévue et réalité du terrain

mardi 29 octobre / 18h – 20h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencière : Lucie MIZZI (univ. Paul-Valéry Montpellier 3 – UMR SENS)

La corporation des marchands ambulants tekiya joue depuis son émergence au XVIIᵉ siècle un rôle important dans la structuration du commerce rural et urbain japonais. En particulier lors des 100 000 à 300 000 fêtes démonifuges et propitiatoires matsuri organisées chaque année dans l’archipel. Ce rôle apparaît d’autant plus paradoxal que les tekiya incarnent dans le système japonais de représentations la figure par excellence de la marginalité, de la déviance, du désordre et de la souillure. À ce titre, ils sont assimilés à la pègre yakuza, dont ils sont également les ancêtres, dans la plupart des travaux scientifiques.

À travers l’étude des échanges marchands, des formes d’organisation et de sociabilité de cette corporation, mon étude a pour but de résorber ce paradoxe et de questionner la marginalité sociale de ces vendeurs de rue en analysant les modalités d’interaction des tekiya avec les différentes catégories d’agents qui composent l’espace socio-économique et politique contemporain dans lequel ils évoluent. D’abord en précisant la fonction économique qui leur était traditionnellement reconnue en matière d’organisation de l’espace commercial des fêtes matsuri. Ensuite, en mesurant les conséquences d’un certain nombre de changements récents (processus de sédentarisation, concurrence croissante de nouveaux acteurs du commerce ambulant, loi « antigang », restrictions de déplacement liées à la Covid-19) sur leurs activités, leur organisation interne, leurs stratégies relationnelles, leur présentation de soi et leur image.

Modérateur : Étienne MARQ (CRCAO)

Organisation : IFRJ-MFJ

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Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)

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BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud avril-juin 2024

BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud
Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 202: du 1er au 30 avril 2024

Japon
Le yen tombe à un niveau historiquement bas
Le nombre de visiteurs mensuels au Japon a dépassé les 3 millions pour la première fois depuis le Covid
La start-up américaine OpenAI a ouvert son premier bureau au sein de la capitale japonaise
Les entreprises Honda Motor et Toyota Motor renforcent leur présence en Amérique du Nord
Le gouvernementjaponais publie une nouvelle stratégie aéronautique

Corée du Sud
Rebond de l’économie coréenne, qui enregistre une croissance de 1,3 % au premier trimestre 2024
Samsung annonce une augmentation de son investissement dans les semi conducteurs aux Etats-Unis
Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans

Japon

Politiques économiques

Le mois d’avril a été marqué par une dépréciation significative du yen. Vendredi 16 avril, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé maintenir les paramètres de sa nouvelle politique monétaire mise en place en mars, sans y inclure de mesures limitant la vente de yens sur le marché des changes. En réponse à ces annonces, une dévaluation inédite depuis l’éclatement de la bulle financière du début des années 1990 a propulsé le yen au seuil de 160 JPY pour 1 USD et de 169 JPY pour 1 EUR.
Face à ces évolutions, les autorités japonaises ont entrepris une série d’interventions sur le marché des changes, similaires à celles réalisées en 2022. Celles-ci ont ramené la paire USD/JPY à 155 JPY avant qu’elle ne se stabilise à 157 JPY au lendemain de l’intervention. Selon les données de la balance courante de la BoJ, ces interventions auraient mobilisé un volume de 9 788 milliards de JPY (soit 65,2 milliards d’EUR).
Certains observateurs des marchés ont rapporté une possible seconde intervention des autorités japonaises dans la matinée du jeudi 2 mai, précédant la session américaine et l’ouverture de la session japonaise. Cette intervention aurait entraîné une correction de la paire EUR/JPY à 164,4 JPY et de la paire USD/JPY à 153,3 JPY. Bloomberg, Nikkei Asia, Nikkei Asia
(JNTO), le nombre de visiteurs mensuels au Japon a atteint 3,08 millions en mars 2024, en hausse de 11,6% par rapport au même mois en 2019. Les dépenses des visiteurs étrangers ont atteint un niveau record de 1 750 milliards de yens (11,7 milliards d’euros), soit une moyenne de 210 000 yens (soit 1 400 euros) par personne et par séjour – en hausse de 52 % par rapport au niveau du 1er trimestre 2019. Le niveau de dépenses moyen dépasse désormais l’objectif de 200 000 yens par visiteur, que le gouvernement s’était fixé pour l’année 2025.
La propension à consommer des voyageurs étrangers est alimentée par la faiblesse record du yen (pics à 160 JPY / 1 USD et 169 JPY/ 1 EUR en avril, contre 109 JPY/ 1 USD et 122 JPY/ 1 USD en 2019). Toutefois, la faiblesse du yen fait aussi grimper les prix en raison du coût des importation pour les résidents des régions particulièrement populaires telles que Tokyo, Kyoto et Osaka, en raison de la hausse du coût des importations (en 2023, environ 70 % des visiteurs entrants ont séjourné dans leurs alentours). En outre, elle réduit le tourisme sortant des japonais: en mars, environ 1,22 millions de japonais se sont rendus à l’étranger, soit une baisse de 40% par rapport à la même période en 2019. L’augmentation du tourisme entrant peut également exercer une pression sur les prix en raison de la demande accrue de biens et de services locaux, en particulier dans des secteurs tels que l’hébergement. En mars, le prix moyen d’une nuitée s’élevait à environ 20 986 yens (soit 140 euros), atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis août 1997 avec une augmentation d’environ 20 % par rapport à la même période de l’année précédente. Nomura, Nikkei Asia

Entreprises

Au Japon, la course à l’intelligence artificielle générative s’intensifie: la start-up américaine OpenAI a procédé lundi 15 avril à l’ouverture de son bureau de Tokyo. Il s’agit du premier bureau de l’entreprise en Asie, et du troisième en dehors des Etats-Unis après l’ouverture de ceux de Londres et Dublin en 2023. Cette inauguration fait suite à la visite de Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI, à Tokyo en avril 2023 lors de laquelle il avait indiqué au Premier ministre japonais Fumio Kishida son intention de développer OpenAI au Japon.
Pour l’entreprise, ce nouveau bureau répond à un double enjeu : lancer dans l’archipel un modèle d’agent conversationnel GPT-4
optimisé pour la langue japonaise et tirer parti de l’émergence de nouveaux acteurs japonais dans le champ des semi-conducteurs de pointe afin de renforcer la résilience de ses chaînes d’approvisionnement, aujourd’hui fortement liées à l’américain Nvidia.
Pour y parvenir, OpenAI prévoit de lancer plusieurs collaborations avec le gouvernement, les entreprises locales et les institutions de recherche de l’archipel.
Cette décision fait par ailleurs suite à la rencontre entre Brad Smith et Fumio Kishida lors de laquelle le président de Microsoft, principal partenaire d’Open Al, avait annoncé investir 2,9 milliards de dollars au Japon afin d’y accélérer le développement de l’IA et de former trois millions de salariés japonais à son usage au cours des trois prochaines années. (Nikkei Asia, Nikkei Asia, Nikkei Asia)

Honda et Toyota investissent massivement dans les véhicules électriques en Amérique du Nord. Honda Motor et Toyota Motor ont annoncé le 22 avril dernier le renforcement de leur implantation en Amérique du Nord avec de nouveaux investissements dans le secteur des véhicules électriques. Dans ce contexte, Honda s’engage à financer à hauteur de 15 milliards de dollars canadiens le développement de joint-ventures avec des partenaires japonais et sud-coréens et la construction d’usines de batteries et de véhicules électriques à l’horizon 2028. Ce projet, le plus ambitieux du groupe en Amérique du Nord après celui annoncé pour 2025 dans l’Ohio, devrait à terme permettre de produire au Canada 240 000 véhicules électriques et 36 gigawatt-heures de batteries par an. De son côté, Toyota Motor prévoit d’investir 1,4 milliard de dollars US supplémentaires dans son usine de l’Indiana d’y augmenter, dès 2026, ses capacités de production tout en créant 340 emplois. En renforçant leur offre de véhicules électriques et en réduisant le coût de leurs batteries, ces deux projets devraient renforcer la compétitivité des véhicules japonais par rapport à ceux de leurs principaux concurrents dont Tesla. Nikkei Asia, Nikkei Asia

Le ministère de l’Economie, du commerce et de l’industrie (METI) a publié en avril 2024 une nouvelle stratégie aéronautique qui définit les grandes orientations du secteur pour les années à venir. Après l’arrêt en février 2023 du projet de Mitsubishi SpaceJet (MSJ), le gouvernement japonais a lancé une concertation afin d’identifier les défis rencontrés par la filière japonaise pour le développement d’un avion entier et de dessiner le futur de cette industrie. Parmi les facteurs ayant conduit à l’arrêt du MSJ le manque d’expérience des constructeurs a été mis en avant, notamment dans le processus de certification de sécurité et de la relation avec les fournisseurs étrangers. Pour le développement de la filière, les conclusions recommandent de réduire la dépendance aux constructeurs étrangers pour les commandes. La nouvelle stratégie appelle à renforcer la place du Japon en tant que constructeur aéronautique. En même temps, les expertises actuellement manquantes doivent être obtenues par davantage de coopération internationale. Les types
d’avion visés sont l’avion monocouloir de nouvelle génération (dont la demande doit augmenter) et l’avion du futur, tel que l’avion hybride, électrique ou à moteur à hydrogène, qui peut contribuer à la décarbonation. La première étape serait le développement d’un avion de nouvelle génération dont la mise en service serait prévue vers 2035 et pour lequel le Japon souhaite jouer un rôle majoritaire. (Nikkei Asia. NHK en japonais)

Corée du Sud

Politiques économiques

Avec une croissance du PIB de 1,3 % enregistrée au premier trimestre 2024, l’économie coréenne connaît un incontestable rebond. Selon les données provisoires de la Banque centrale, le PIB coréen a progressé de 1,3% en glissement trimestriel (+ 3,4 % en glissement annuel), ce qui correspond au plus haut niveau enregistré sur les deux dernières années. Cette croissance est portée par une forte reprise des investissements (+1,5 % par rapport au dernier trimestre 2023) principalement dans la construction (+2,7 % contre – 4,5% au trimestre précédent). Malgré une inflation persistante (3 % en moyenne sur le trimestre), la consommation résiste et enregistre une croissance de 0,8%. Bien qu’à un niveau plus faible qu’au dernier trimestre 2023, les exportations (en volume) poursuivent leur croissance à 0,9 % sur fond d’une forte reprise des ventes de semi conducteurs et de ventes automobiles record. La chute des importations de 0,7 % permet au commerce extérieur de retrouver une contribution positive à la croissance. BoK, YonHap, Korea Times, Korea Herald. loongAng Daily. ING

Entreprises

Samsung prévoit une augmentation considérable de son investissement au Texas dans les semi-conducteurs. Le 15 avril 2024, Samsung Electronics a annoncé que son investissement au Texas dans les semi-conducteurs, annoncé en 2021 à hauteur de 17 Mds USD, serait maintenant supérieur à 40 Mds USD. Cette annonce a été faite concomitamment à celle du département américain du Commerce, qui a confirmé une subvention de 6,4 Mds USD au groupe coréen, dans le cadre du CHIPS Act. Selon la presse, cette augmentation d’enveloppe servirait à la construction de deux nouvelles usines (en plus de la fonderie de puces logiques annoncée en 2021) et d’un centre de recherche-développement, avec une spécialisation sur les applications d’IA, ainsi que pour l’aéronautique, la défense et l’automobile, tandis qu’une partie de ce nouvel investissement correspondrait à la construction de la fonderie initialement annoncée en 2021, dont le coût a été revu à la hausse. Quelques jours plus tard, Samsung a annoncé que sa future fonderie de puces logiques au Texas serait capable de produire des puces de 2 nm dès 2026, alors que l’usine de TSMC dans l’Arizona n’atteindrait ce niveau de miniaturisation qu’en 2028. Reuters, Samsung Semiconductor
Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans de mise en service et fait« peau neuve». A l’occasion de la cérémonie de célébration des 20 ans de mise en service du KTX, train à grande vitesse coréen, par la Korea Railroad Corp (KORAIL) le 1er avril 2024, le Président de la République de Corée M. Yoon Suk-yeol a annoncé la mise en service prochaine d’un train nouvelle génération: le KTX Cheongryong, qui tire son nom de l’année du dragon bleu. Les performances de ce nouveau train – dont il est souligné l’origine coréenne de la conception et de l’ingénierie (100%), ainsi que de la fabrication (87%)- devraient être meilleures que celles du KTX actuel dont certaines rames encore en circulation sont héritées du TGV français: sa vitesse maximale devrait atteindre les 320km/h, permettant de réduire le temps de trajet entre les lignes de Gyeongbu et Honam de 30 minutes, et il pourra transporter 136 passagers de plus. L’occasion pour les Coréens de rappeler le succès du KTX qui, en 20 ans, a su s’imposer comme un moyen de transport incontournable du pays avec plus de 1,05 milliard de voyageurs, et battant encore des records de fréquentation: entre janvier et mars 2024, le KTX actuel a ainsi transporté plus de 19,26 millions de passagers, contre 17,91 millions en 2023, soit une augmentation de près de 8% depuis 2023 et de 24% depuis 2019. Le président coréen a clairement affiché l’objectif du pays qui est de développer le réseau ferroviaire à grande vitesse afin de rendre l’ensemble du territoire accessible en deux heures. JongAng Daily, The Korea Herald, Chosun llbo, Yonhap.

La direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Pour en savoir plus sur ses missions et ses implantations: www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international
Responsable de la publication: Service économique régional de Tokyo raphael.keller@dgtresor.gouv.fr
Rédaction: SER de Tokyo et SE de Séoul
Abonnez-vous: tokyo@dgtresor.gouv.fr

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements de juillet 2024

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

juillet 2024

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à ses prochains événements. (détails ci-dessous)

Vendredi 12 juillet / 18 h – 20 h : Poèmes chinois et japonais : les langues de Nara

Mardi 16 juillet / 18 h – 20 h : L’impact réciproque de la motivation et des émotions dans l’apprentissage du français en contexte universitaire au Japon

Jeudi 18 juillet / 18 h – 20 h : Restituer numériquement le patrimoine : Notre-Dame de Paris en images

Vendredi 26 juillet / 18 h – 20 h : La critique des médias comme stratégie éditoriale : une forme de « médiactivisme » à la japonaise ?

 

Conférence du lauréat du prix Shibusawa-Claudel (volet français), 40e édition

Poèmes chinois et japonais : les langues de Nara

vendredi 12 juillet / 18 h – 20 h

auditorium / conférence / avec traduction simultanée

Conférencier : Arthur DEFRANCE (EPHE, CRCAO)

L’époque de Nara est l’époque où naît le premier grand recueil de poésie japonaise, le Man’yо̄shū, et le premier recueil de poésie chinoise, le Kaifūsо̄. Nous voulons tâcher de les comprendre dans un système plus général, celui de l’espace des langues parlées et écrites dans le monde de Nara et poser la question de la sociologie de ces langues et de leur symbolique.

Modérateurs : Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, prof. émérite de l’univ. de Tokyo), Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Partenaires : Shibusawa Eiichi Memorial Foundation, univ. Teikyō

Coopération : Fondation MFJ, Fondation France-Japon de l’École des hautes études en sciences sociales

Parrainage : ambassade de France au Japon, journal Yomiuri

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/07/12/2024-07-12_prix_shibusawa_clau/index.php

 

L’impact réciproque de la motivation et des émotions dans l’apprentissage du français en contexte universitaire au Japon

mardi 16 juillet / 18h – 20h

salle 601 & en ligne / séminaire doctoral / en français sans traduction

Conférencier : Nicolas GUG (univ. Grenoble Alpes, LIDILEM)

Notre recherche doctorale interroge l’impact réciproque de la motivation et des émotions positives et négatives sur l’apprentissage du français langue étrangère en contexte académique japonais en première année de licence. Ce sont les conditions d’émergence de ce lien entre la motivation et les émotions positives et négatives (c’est-à-dire leurs bénéfices ou leurs préjudices sur l’apprentissage du français langue étrangère) auprès d’apprenants japonais de français de niveau CECRL cible A1 à A2 en première année de licence en contexte académique que souhaitons interroger en mettant en lumière les processus par lesquels les attitudes des apprenants, leur motivation et leurs émotions sont stimulées au travers d’activités pédagogiques pratiquées en situation d’interaction didactique. Autrement dit, notre recherche vise à comprendre les possibles leviers pédagogiques pouvant encourager un enseignement propice au développement de la motivation à l’apprentissage d’une langue étrangère et voir comment le développement des émotions, positives ou négatives, peut conduire à une augmentation ou une diminution de la motivation des apprenants de la langue française.

Modératrice : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/07/16/_2024-07-16_seminaire_doctoral/index.php

 

Restituer numériquement le patrimoine : Notre-Dame de Paris en images

jeudi 18 juillet / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en  français avec traduction

Conférencier : Kévin JACQUOT (École nationale supérieure d’architecture de Lyon, URM MAP-Aria)

Après l’incendie de Notre-Dame de Paris, querelles et interrogations ont émaillé les différentes phases du projet de restauration de la cathédrale. Pour répondre aux enjeux spécifiques d’une reconstruction à l’identique en cinq ans, des initiatives ― certaines concertées, d’autres spontanées ― ont été menées pour démontrer la possibilité de restaurer les charpentes de Notre-Dame, qualifiées de « forêt ». Néanmoins, ces différents projets partent tous d’une connaissance imparfaite des charpentes disparues. Une quête préalable de collecte des sources existantes est donc nécessaire pour lever ce verrou avant que ne puissent ensuite rivaliser les savoir-faire, aussi bien séculaires que numériques, dans la rematérialisation de la « forêt ». La présente intervention cartographiera, dans le contexte original du chantier de Notre-Dame, le rôle des images numériques au sein du système sociotechnique de la restauration patrimoniale.

Modératrice : Sophie HOUDART (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/07/18/2024-07-18_notre_dame/

 

La critique des médias comme stratégie éditoriale : une forme de « médiactivisme » à la japonaise ?

vendredi 26 juillet / 18h – 20h

salle 601 / conférence / en français avec traduction

Conférencier : César CASTELLVI (univ. Paris-Cité)

En France comme au Japon, la critique des médias et du journalisme s’est progressivement renforcée au cours des trente dernières années. Au sein de cette tendance, les médias dits « alternatifs » rattachés à différents mouvements sociaux jouent traditionnellement un rôle actif dans la production et la diffusion de discours critiques à l’encontre des médias institutionnels (télévision et presse écrite).

Conceptualisé sous le nom de « médiactivisme », ce mode de contestation de la légitimité des médias dans l’espace public prend au Japon un visage particulier. En effet, le contexte de raréfaction de l’audience pousse une partie des entreprises de presse (quotidienne et magazine) à développer des lignes éditoriales de plus en plus agressives à l’encontre des médias rivaux, afin de fidéliser un public plus ciblé. Les médias institutionnels, originellement cibles du médiactivisme, en deviennent ainsi l’un des principaux moteurs.

En partant de plusieurs études de cas, l’objectif de cette présentation est de proposer des pistes de réflexion sur les structures de ce mouvement ainsi que ses conséquences sur la place de l’institution médiatique dans la société japonaise contemporaine.

Modératrice : Karyn NISHIMURA (correspondante permanente de Radio France et Libération)

Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2024/07/26/2024-07-26_castellvi/index.php

 

Renseignements : contact@mfj.gr.jp

Diffusion sur Zoom

Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.

L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda

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Économie : Brèves Japon-Corée – Période du 1er au 30 avril 2024

De la part de Raphaël KELLER, chef du Service économique régional de Tokyo, veuillez trouver ci-joint les brèves de la circonscription Japon-Corée, préparées avec le Service économique de Séoul.
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Sommaire de l’édition n°202 (du 1er au 30 avril 2024)

Japon

    Le yen tombe à un niveau historiquement bas

    Le nombre de visiteurs mensuels au Japon a dépassé les 3 millions pour la première fois depuis le Covid

    La start-up américaine OpenAI a ouvert son premier bureau au sein de la capitale japonaise

    Les entreprises Honda Motor et Toyota Motor renforcent leur présence en Amérique du Nord

    Le gouvernement japonais publie une nouvelle stratégie aéronautique

 

Corée du Sud

    Rebond de l’économie coréenne, qui enregistre une croissance de 1,3 % au premier trimestre 2024

    Samsung annonce une augmentation de son investissement dans les semi-conducteurs aux Etats-Unis

    Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans

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Japon 

 1. Politiques économiques

Le mois d’avril a été marqué par une dépréciation significative du yen. Vendredi 16 avril, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé maintenir les paramètres de sa nouvelle politique monétaire mise en place en mars, sans y inclure de mesures limitant la vente de yens sur le marché des changes. En réponse à ces annonces, une dévaluation inédite depuis l’éclatement de la bulle financière du début des années 1990 a propulsé le yen au seuil de 160 JPY pour 1 USD et de 169 JPY pour 1 EUR.

Face à ces évolutions, les autorités japonaises ont entrepris une série d’interventions sur le marché des changes, similaires à celles réalisées en 2022. Celles-ci ont ramené la paire USD/JPY à 155 JPY avant qu’elle ne se stabilise à 157 JPY au lendemain de l’intervention. Selon les données de la balance courante de la BoJ, ces interventions auraient mobilisé un volume de 9 788 milliards de JPY (soit 65,2 milliards d’EUR).

Certains observateurs des marchés ont rapporté une possible seconde intervention des autorités japonaises dans la matinée du jeudi 2 mai, précédant la session américaine et l’ouverture de la session japonaise. Cette intervention aurait entraîné une correction de la paire EUR/JPY à 164,4 JPY et de la paire USD/JPY à 153,3 JPY. Bloomberg, Nikkei Asia, Nikkei Asia

Selon l’Organisation nationale du tourisme japonais (JNTO), le nombre de visiteurs mensuels au Japon a atteint 3,08 millions en mars 2024, en hausse de 11,6% par rapport au même mois en 2019. Les dépenses des visiteurs étrangers ont atteint un niveau record de 1 750 milliards de yens (11,7 milliards d’euros), soit une moyenne de 210 000 yens (soit 1 400 euros) par personne et par séjour – en hausse de 52 % par rapport au niveau du 1er trimestre 2019. Le niveau de dépenses moyen dépasse désormais l’objectif de 200 000 yens par visiteur, que le gouvernement s’était fixé pour l’année 2025.

La propension à consommer des voyageurs étrangers est alimentée par la faiblesse record du yen (pics à 160 JPY / 1 USD et 169 JPY/ 1 EUR en avril, contre 109 JPY/ 1 USD et 122 JPY/ 1 USD en 2019). Toutefois, la faiblesse du yen fait aussi grimper les prix en raison du coût des importation pour les résidents des régions particulièrement populaires telles que Tokyo, Kyoto et Osaka, en raison de la hausse du coût des importations (en 2023, environ 70 % des visiteurs entrants ont séjourné dans leurs alentours). En outre, elle réduit le tourisme sortant des japonais : en mars, environ 1,22 millions de japonais se sont rendus à l’étranger, soit une baisse de 40% par rapport à la même période en 2019. L’augmentation du tourisme entrant peut également exercer une pression sur les prix en raison de la demande accrue de biens et de services locaux, en particulier dans des secteurs tels que l’hébergement. En mars, le prix moyen d’une nuitée s’élevait à environ 20 986 yens (soit 140 euros), atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis août 1997 avec une augmentation d’environ 20 % par rapport à la même période de l’année précédente. Nomura, Japan Times 

 2. Entreprises

io Au Japon, la course à l’intelligence artificielle générative s’intensifie : la start-up américaine OpenAI a procédé lundi 15 avril à l’ouverture de son bureau de Tokyo. Il s’agit du premier bureau de l’entreprise en Asie, et du troisième en dehors des Etats-Unis après l’ouverture de ceux de Londres et Dublin en 2023. Cette inauguration fait suite à la visite de Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI, à Tokyo en avril 2023 lors de laquelle il avait indiqué au Premier ministre japonais Fumio Kishida son intention de développer OpenAI au Japon.

Pour l’entreprise, ce nouveau bureau répond à un double enjeu : lancer dans l’archipel un modèle d’agent conversationnel GPT-4 optimisé pour la langue japonaise et tirer parti de l’émergence de nouveaux acteurs japonais dans le champ des semi-conducteurs de pointe afin de renforcer la résilience de ses chaînes d’approvisionnement, aujourd’hui fortement liées à l’américain Nvidia.

Pour y parvenir, OpenAI prévoit de lancer plusieurs collaborations avec le gouvernement, les entreprises locales et les institutions de recherche de l’archipel.

Cette décision fait par ailleurs suite à la rencontre entre Brad Smith et Fumio Kishida lors de laquelle le président de Microsoft, principal partenaire d’Open AI, avait annoncé investir 2,9 milliards de dollars au Japon afin d’y accélérer le développement de l’IA et de former trois millions de salariés japonais à son usage au cours des trois prochaines années. Nikkei Asia, Nikkei Asia, Nikkei Asia

Honda et Toyota investissent massivement dans les véhicules électriques en Amérique du Nord. Honda Motor et Toyota Motor ont annoncé le 22 avril dernier le renforcement de leur implantation en Amérique du Nord avec de nouveaux investissements dans le secteur des véhicules électriques. Dans ce contexte, Honda s’engage à financer à hauteur de 15 milliards de dollars canadiens le développement de joint-ventures avec des partenaires japonais et sud-coréens et la construction d’usines de batteries et de véhicules électriques à l’horizon 2028. Ce projet, le plus ambitieux du groupe en Amérique du Nord après celui annoncé pour 2025 dans l’Ohio, devrait à terme permettre de produire au Canada 240 000 véhicules électriques et 36 gigawatt-heures de batteries par an. De son côté, Toyota Motor prévoit d’investir 1,4 milliard de dollars US supplémentaires dans son usine de l’Indiana d’y augmenter, dès 2026, ses capacités de production tout en créant 340 emplois. En renforçant leur offre de véhicules électriques et en réduisant le coût de leurs batteries, ces deux projets devraient renforcer la compétitivité des véhicules japonais par rapport à ceux de leurs principaux concurrents dont Tesla. Nikkei Asia, Nikkei Asia

 

Le ministère de l’Economie, du commerce et de l’industrie (METI) a publié en avril 2024 une nouvelle stratégie aéronautique qui définit les grandes orientations du secteur pour les années à venir. Après l’arrêt en février 2023 du projet de Mitsubishi SpaceJet (MSJ), le gouvernement japonais a lancé une concertation afin d’identifier les défis rencontrés par la filière japonaise pour le développement d’un avion entier et de dessiner le futur de cette industrie. Parmi les facteurs ayant conduit à l’arrêt du MSJ le manque d’expérience des constructeurs a été mis en avant, notamment dans le processus de certification de sécurité et de la relation avec les fournisseurs étrangers. Pour le développement de la filière, les conclusions recommandent de réduire la dépendance aux constructeurs étrangers pour les commandes. La nouvelle stratégie appelle à renforcer la place du Japon en tant que constructeur aéronautique. En même temps, les expertises actuellement manquantes doivent être obtenues par davantage de coopération internationale. Les types d’avion visés sont l’avion monocouloir de nouvelle génération (dont la demandedoit augmenter) et l’avion du futur, tel que l’avion hybride, électrique ou à moteur à hydrogène, qui peut contribuer à la décarbonation. La première étape serait le développement d’un avion de nouvelle génération dont la mise en service serait prévue vers 2035 et pour lequel le Japon souhaite jouer un rôle majoritaire. Nikkei Asia, NHK en japonais 

 

 Corée du Sud

1. Politiques économiques

Avec une croissance du PIB de 1,3 % enregistrée au premier trimestre 2024, l’économie coréenne connaît un incontestable rebond. Selon les données provisoires de la Banque centrale, le PIB coréen a progressé de 1,3% en glissement trimestriel (+ 3,4 % en glissement annuel), ce qui correspond au plus haut niveau enregistré sur les deux dernières années. Cette croissance est portée par une forte reprise des investissements (+1,5 % par rapport au dernier trimestre 2023) principalement dans la construction (+2,7 % contre – 4,5% au trimestre précédent). Malgré une inflation persistante (3 % en moyenne sur le trimestre), la consommation résiste et enregistre une croissance de 0,8%. Bien qu’à un niveau plus faible qu’au dernier trimestre 2023, les exportations (en volume) poursuivent leur croissance à 0,9 % sur fond d’une forte reprise des ventes de semi-conducteurs et de ventes automobiles record. La chute des importations de 0,7 % permet au commerce extérieur de retrouver une contribution positive à la croissance. BoK, YonHap, Korea Times, Korea Herald, JoongAng Daily, ING

2. Entreprises

Samsung prévoit une augmentation considérable de son investissement au Texas dans les semi-conducteurs. Le 15 avril 2024, Samsung Electronics a annoncé que son investissement au Texas dans les semi-conducteurs, annoncé en 2021 à hauteur de 17 Mds USD, serait maintenant supérieur à 40 Mds USD. Cette annonce a été faite concomitamment à celle du département américain du Commerce, qui a confirmé une subvention de 6,4 Mds USD au groupe coréen, dans le cadre du CHIPS Act. Selon la presse, cette augmentation d’enveloppe servirait à la construction de deux nouvelles usines (en plus de la fonderie de puces logiques annoncée en 2021) et d’un centre de recherche-développement, avec une spécialisation sur les applications d’IA, ainsi que pour l’aéronautique, la défense et l’automobile, tandis qu’une partie de ce nouvel investissement correspondrait à la construction de la fonderie initialement annoncée en 2021, dont le coût a été revu à la hausse. Quelques jours plus tard, Samsung a annoncé que sa future fonderie de puces logiques au Texas serait capable de produire des puces de 2 nm dès 2026, alors que l’usine de TSMC dans l’Arizona n’atteindrait ce niveau de miniaturisation qu’en 2028. Reuters, Samsung Semiconductor

 

Le train à grande vitesse coréen – le KTX – célèbre ses 20 ans de mise en service et fait « peau neuve ». A l’occasion de la cérémonie de célébration des 20 ans de mise en service du KTX, train à grande vitesse coréen, par la Korea Railroad Corp (KORAIL) le 1er avril 2024, le Président de la République de Corée M. Yoon Suk-yeol a annoncé la mise en service prochaine d’un train nouvelle génération : le KTX-Cheongryong, qui tire son nom de l’année du dragon bleu. Les performances de ce nouveau train – dont il est souligné l’origine coréenne de la conception et de l’ingénierie (100%), ainsi que de la fabrication (87%) – devraient être meilleures que celles du KTX actuel dont certaines rames encore en circulation sont héritées du TGV français : sa vitesse maximale devrait atteindre les 320km/h, permettant de réduire le temps de trajet entre les lignes de Gyeongbu et Honam de 30 minutes, et il pourra transporter 136 passagers de plus. L’occasion pour les Coréens de rappeler le succès du KTX qui, en 20 ans, a su s’imposer comme un moyen de transport incontournable du pays avec plus de 1,05 milliard de voyageurs, et battant encore des records de fréquentation : entre janvier et mars 2024, le KTX actuel a ainsi transporté plus de 19,26 millions de passagers, contre 17,91 millions en 2023, soit une augmentation de près de 8% depuis 2023 et de 24% depuis 2019. Le président coréen a clairement affiché l’objectif du pays qui est de développer le réseau ferroviaire à grande vitesse afin de rendre l’ensemble du territoire accessible en deux heures. JongAng Daily, The Korea Herald, Chosun Ilbo, Yonhap.

Les informations présentées dans cette revue d’actualité mensuelle ont été identifiées par le SER de Tokyo et le SE de Séoul. Elles n’ont aucune vocation d’exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.

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La MFJ recute un·e chargé·e de mission (chercheur·e) à la Maison franco-japonaise à Tokyo

Offre de poste à la Maison franco-japonaise à Tokyo :

L’UMIFRE Maison Franco-Japonaise (MFJ) recrute un·e chargé·e de mission (chercheur·e) à Tokyo.

Date limite de candidature : 5 mars 2024

➤ Pour plus d’informations et candidater
https://emplois.diplomatie.gouv.fr/nos-offres/7f6562cb-5c4b-4aa6-b0dc-bb6f991de85e

« Semaine du Japon » à Dijon, du 16 au 22 octobre 2023

10 000 km séparent la métropole de Dijon du Japon, et pourtant, nombreux sont les projets, initiatives associatives, scientifiques ou encore les échanges économiques témoignant des liens étroits entretenus par les acteurs
de la métropole avec le pays du soleil levant.

C’est avec une grande joie que je vous invite à participer à la première édition de la « Semaine du Japon »
à Dijon, du 16 au 22 octobre, grâce à la mobilisation des acteurs culturels, universitaires, sportifs, scientifiques ou encore gastronomiques.

Plusieurs projets majeurs sont au cœur de ce programme, auxquels se sont associés un grand nombre d’activités et d’événements coordonnés par des acteurs de la métropole, dans un large éventail de domaines.

L’inauguration de l’exposition « À portée d’Asie » au musée des Beaux-Arts de Dijon est un point d’orgue de la « Semaine du Japon » mais aussi l’inauguration de la rénovation du Jardin japonais, le lancement du premier salon du bonsaï, la mise en place d’un village dédié aux saveurs du Japon et de la région de Kyūshū au sein de la Cité internationale de la gastronomie et du vin, une rencontre scientifique et économique sur la fermentation des aliments, des expositions et des conférences, des démonstrations d’arts martiaux…
Les passionnés du Japon comme les curieux vont trouver amplement de quoi se cultiver, déguster, découvrir, s’amuser…

Les relations importantes de nombreuses organisations dijonnaises avec le Japon m’ont convaincu de la nécessité d’accompagner et dynamiser ces relations notamment avec le lancement d’un partenariat avec le département de Kumamoto
(Île de Kyūshū) dont les caractéristiques rejoignent largement celles de Dijon et de la Bourgogne. La délégation de Kumamoto sera accompagnée de la mascotte la plus célèbre du Japon, Kumamon, qui nous amusera de ses espiègleries et fera découvrir Dijon aux Japonais.

Ce programme résulte également d’un partenariat avec l’Ambassade du Japon en France, qui nous fait l’honneur de parrainer cet évènement, en présence de S. E., l’ambassadeur du Japon.
Vive l’amitié et la coopération franco-japonaise !
Vive le partenariat Dijon-Kumamoto !

François REBSAMEN
Maire de Dijon
Président de Dijon métropole
Ancien ministre

_________________________

Message de S. E. Makita SHIMOKAWA, Ambassadeur du Japon en France,

Cette année, Dijon accueille pour la première fois une « Semaine du Japon » tournée vers le département de Kumamoto avec qui elle entretient des liens durables. Je suis très heureux que la culture japonaise soit mise à l’honneur dans cette ville incontournable du patrimoine et de la gastronomie. Tout d’abord, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à François Rebsamen, président de Dijon métropole et maire de Dijon, ainsi qu’à toutes les personnes et organismes ayant contribué à l’organisation de ce bel événement.

Je me réjouis de la présence à cette occasion d’une délégation venue spécialement de Kumamoto. Les deux collectivités territoriales cultivent des intérêts mutuels dans des domaines variés : culture, tourisme, ou encore, enseignement supérieur.
Sans oublier les arts de la table et l’agro-alimentaire avec plus de dix ans d’échanges entre Kyūshū Bio Cluster Conference et le pôle de compétitivité Vitagora.

La « Semaine du Japon » sera d’ailleurs l’opportunité de découvrir les produits du terroir de Kumamoto à la Cité internationale de la gastronomie et du vin.
De nombreuses institutions japonaises, telles que le Centre japonais des collectivités locales (CLAIR PARIS), l’Organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO) et l’Office national du tourisme japonais (JNTO), ont également participé à l’élaboration du programme. J’espère que ces festivités permettront aux Dijonnais d’approfondir leur connaissance de la culture nippone grâce au vaste éventail d’activités proposées et qu’elles contribueront ainsi au développement des liens
d’amitié entre le Japon et la France.

PROGRAMME COMPLET au format pdf à télécharger avec le lien ci-dessous.
https://wetransfer.com/downloads/ff43560e1162248ab941ba1c49f75dab20230929015454/c2941f

Conférence franco-japonaise « Les nouveaux chemins de l’art et de la culture », le mardi 3 octobre 2023

Conférence franco-japonaise « Les nouveaux chemins de l’art et de la culture »

Mardi 3 octobre 2023, de 10h30 à 18h00

Organisée à l’occasion du 70e anniversaire de l’accord culturel franco-japonais signé en 1953, cette conférence constituera un moment fort de débats et d’échanges autour des enjeux pour les arts et la culture d’une ère nouvelle qui s’ouvre avec le développe­ment de l’intelligence artificielle, où les valeurs et repères de nos sociétés sont boule­versés par l’innovation technologique et ses multiples conséquences.

Le propos de cette conférence est d’offrir aux intervenants français et japonais l’occasion de réaffirmer ensemble le rôle central des arts et de la culture dans la société, et d’envisager les stratégies que devront déployer, dans ce contexte, les acteurs publics et privés de la culture.

Date : Le mardi 3 octobre 2023, de 10h30 à 18h00

Lieu : Sophia Tower Hall 101, Université Sophia, 7-1 Kioi-cho, Chiyoda-ku, Tokyo, 102-8554

Organisateurs : Ambassade de France au Japon / Institut français du Japon / アンスティチュ・フランセ, Agence pour les affaires culturelles du Japon (Bunkachô), Nikkei Inc.

Co-organisateur : Université Sophia

Langues : français / japonais (traduction simultanée)

Admission : Gratuite (inscriptions jusqu’au mercredi 20 septembre 2023 à 17h00)

Inscription et informations détaillées :  https://culture2023.tokyo/ 

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise : événements septembre – novembre 2023

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux événements de septembre, octobre et novembre. Cliquez sur le titre pour accéder à la description de l’événement.

Vendredi 22 septembre / 18h – 20h : Saké/nihonshu : quel avenir pour le « vin » de riz japonais ?
Jeudi 28 septembre / 18 h – 20 h : Une sociologie politique des mobilisations du droit au Japon
Lundi 2 octobre / 18h – 20h : Le malais comme langue transnationale en Asie du Sud-Est : comment cultiver distance et proximité
Tuesday, 10 October / 09:30 – 17:30・Wednesday, 11 October / 08:30 – 16:30: Sustain Asia. International conference on (un)sustainable growth and environment in Asian territories
Lundi 16 octobre / 17h – 20h : Indochine, une guerre japonaise
Monday, 23 October / 12:30 – 14:00: Airport Concession: Private Management of a Public Infrastructure
Lundi 6 novembre / 18h – 20h : Naissance d’une société des diplômes ? L’université et l’ordre dominicain au Moyen Âge
Vendredi 17 novembre / 18h – 20h : Les nouveaux défis de la laïcité : une comparaison franco-japonaise

Saké/nihonshu : quel avenir pour le « vin » de riz japonais ?
Considérations suite à la traduction en japonais du livre
Le saké, une exception japonaise

vendredi 22 septembre / 18h – 20h
auditorium / conférence / en français avec traduction

Sake

Conférenciers : Nicolas BAUMERT (univ. de Nagoya, IFRJ-MFJ, auteur), Hiromi MIYAO (Kikusui Saké S.A., co-traductrice)

Modérateur : Hitoshi TERAO (univ. de Niigata, superviseur de la traduction)
Organisation : IFRJ-MFJ
Soutien : Kikusui Saké S.A.

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2023/09/22/2023-09-22_sake/

Une sociologie politique des mobilisations du droit au Japon

jeudi 28 septembre / 18 h – 20 h
salle 601 / conférence / en français avec traduction

Conférencière : Adrienne SALA (univ. Waseda)

Mobiliser le droit et s’adresser à la sphère judiciaire dans le but d’engager un processus de changement institutionnel, législatif ou administratif n’a rien d’évident. Par exemple, de nombreux travaux ont mis en lumière les difficultés auxquelles se heurtent les acteurs et les actrices de mobilisations judiciaires pour dépasser la singularisation des affaires défendues dans le prétoire qui représente une entrave à la construction de la cause collective. Aussi, il importe de rendre compte à la fois des contraintes inhérentes du recours aux juges, et des effets que peut avoir le contentieux à travers, par exemple, la créativité des décisions judiciaires et des arguments juridiques, sur l’infléchissement de la rigidité des cadres normatifs ou sur un processus décisionnel centralisé et bureaucratique en le rendant plus participatif. Je propose donc de présenter, en m’appuyant sur différents cas, comment les acteurs et les actrices des mobilisations du droit au Japon sont parvenues (ou non) à contourner l’individualisation des recours judiciaires et à formaliser, le cas échéant, la responsabilité des entreprises et des pouvoirs publics.

Modérateur : Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2023/09/28/2023-09-28_sociologie_politiqu/index.php

Le malais comme langue transnationale en Asie du Sud-Est : comment cultiver distance et proximité

lundi 2 octobre / 18h – 20h
salle 601 / conférence / en français avec traduction

Conférencier : Jérôme SAMUEL (IRASEC)

Le malais fait partie de ce qu’on appelle les « langues transnationales » : sans avoir de dimension internationale, il est reconnu et employé, sous des variantes proches, comme langue nationale ou officielle de quatre pays d’Asie du Sud-Est : Brunei, Indonésie – où il est appelé « indonésien » –, Malaisie et Singapour.
Notre conférence veut interroger cette situation à la fois courante dans le monde et singulière en Asie du Sud-Est, en tentant de répondre aux trois questions suivantes : 1. pourquoi les quatre pays malayophones d’Asie du Sud-Est ont-ils des politiques linguistiques si différentes ?, 2. dans quelle mesure cette communauté de langue est-elle acceptable par les locuteurs de malais eux-mêmes ?, et 3. quelles ambitions peut-on raisonnablement prêter à cette langue, au niveau institutionnel régional (ASEAN) ?

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2023/10/02/2023-10-02_politiques_linguist/index.php

Sustain Asia
International conference on (un)sustainable growth and environment in Asian territories

Tuesday, 10 October / 09:30 – 17:30
Wednesday, 11 October / 08:30 – 16:30
Symposium / Hybrid: Room 601 & Online
/ In English without translation

Sustain Asia
Moderators: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ), Blandine RIPPERT (IFP), Adrienne SALA (Waseda Univ.)
Organization: FRIJ-MFJ
Co-organization: CEFC (UMIFRE 18-Hong-Kong), CSH (UMIFRE 20-New Delhi), IFP (UMIFRE 21-Pondichery), IRASEC (UMIFRE 22-Bangkok)
Support: CNRS (IRN Sustain Asia)

Registration :
Tuesday, 10 October: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2023/10/10/2023-10-10_sustain_asia/index.php
Wednesday, 11 October: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2023/10/11/2023-10-11_sustain_asia/

Indochine, une guerre japonaise

lundi 16 octobre / 17h – 20h
auditorium / projection-débat / en français sans traduction

Conférenciers : Philippe FRÉLING, Franck MICHELIN (univ. Teikyô)

Ce documentaire met en lumière un fait méconnu de l’histoire de la guerre d’Indochine. Si ce combat entre un peuple colonisé et son colonisateur a vu s’affronter, de 1946 à 1954, Vietnamiens et Français, c’est bien l’action d’un troisième protagoniste — le Japon — qui en a favorisé le déclenchement.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Coopération : Kami Productions, ECPAD

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2023/10/16/2023-10-16_indochine_une_guerr/index.php

Airport Concession : Private Management of a Public Infrastructure

Monday, 23 October / 12:30 – 14:00
Lunch Webinar on Japanese Economy and Society /
Room 601 & Online / In English, without translation

Speaker : Benoit RULLEAU (Representative Director and co-CEO of Kansai Airports)

Kansai Airports manages the three airports of the Kansai region (KIX, Itami airport and Kobe airport) since 2016. In Kobe, traffic has grown by one third despite the COVID-19 crisis, while Itami airport has been fully renovated for the delight of its passengers and visitors. Terminal 1 in KIX is now undergoing a complete reorganization of its domestic and international areas, to increase its capacity and commercial functions and be a proud “first pavilion” for the Expo in 2025. How to explain the amounts invested by the private operator and the successful development and management of this critical public infrastructure? Benoit Rulleau, who represents VINCI Airports in this joint venture with ORIX and other Japanese shareholders, will share the secrets of airport concession business.

Moderator: Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ
Co-organization: CCI France Japon
Support: French Embassy in Japan

Registration: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2023/10/23/ls_benoit_rulleau/

Naissance d’une société des diplômes ?
L’université et l’ordre dominicain au Moyen Âge

lundi 6 novembre / 18h – 20h
salle 601 / conférence / en japonais avec traduction consécutive

Conférencier : Yoichi KAJIWARA (univ. de Kyoto-Sangyô)

Établies au Moyen Âge et plus précisément au XIIIe siècle, les institutions universitaires se sont très rapidement diffusées dans toute l’Europe. Les sociétés médiévales ont alors commencé à identifier les grades délivrés par les universités comme un signe de prestige social. Comment cette « société de diplômes » naissante a-t-elle transformé les représentations et les comportements des sociétés européennes médiévales ? C’est à une telle interrogation que notre conférence s’efforce de répondre, en se focalisant sur le rôle et l’activité intellectuelle des Dominicains.

Modérateur : Raphaël LANGUILLON-AUSSEL (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2023/11/06/2023-11-06_dominicain/index.php

Les nouveaux défis de la laïcité : une comparaison franco-japonaise

vendredi 17 novembre / 18h – 20h
auditorium / conférence / en français avec traduction simultanée

Conférencier : Jean BAUBÉROT (président d’honneur de l’École Pratique des Hautes Études)

Modérateur : Kiyonobu DATE (univ. de Tokyo)
Organisation : IFRJ-MFJ
Soutien : KAKENHI-PROJECT-20H00003

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/agenda/2023/11/17/2023-11-17_laicite/index.php

Diffusion sur Zoom
Certains de nos événements sont retransmis sur la plateforme Zoom. Un e-mail d’invitation sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription, avec un identifiant et un mot de passe.
L’accès à ces manifestations est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire sur la page Agenda de notre site web : https://www.mfj.gr.jp/agenda.

Diffusé par :Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)