Brèves économiques Japon-Corée du Sud, juillet-août 2025 (n° 214)

Japon

Révision à la hausse de la croissance au 2ème trimestre 2025 Vers une hausse record du salaire minimum au Japon

TICAD 9: vers un accord de commerce Afrique/lndopacifique Le Japon et l’Inde renforcent leur partenariat économique

Le gouvernement japonais réoriente sa politique agricole en relançant la production rizicole face aux tensions sur l’offre intérieure

NTT Data et Mistral Al ont officialisé un partenariat dans l’intelligence artificielle

Corée du Sud

Dans la foulée de l’accord tarifaire, le sommet Lee- Trump scelle une série d’investissements et de contrats stratégiques

La croissance économique sud-coréenne rebondit, mais les perspectives restent incertaines

La Corée du Sud et le Vietnam consolident leur partenariat stratégique et économique

La Corée du Sud choisit cinq champions nationaux pour son projet d’IA souveraine Air Liquide réalise en Corée du Sud son acquisition la plus importante en une décennie

Samsung décroche le « contrat du siècle» avec Tesla

Japon & Corée du Sud

Sommet Japon-Corée du Sud : le début d’une nouvelle diplomatie de la navette

Japon 

Politiques économiques 

Révision à la hausse de la croissance au 2ème trimestre 2025. Le PIB réel du Japon a progressé de +0,5 % en glissement trimestriel (g.t.) et de +1,7 % en rythme annualisé (g.a.) au T2 2025, une performance supérieure aux attentes de marché (entre +0,3 % et +0,7 % en g.a.). La hausse du PIB repose sur (i) des exportations nettes robustes, (ii) une hausse des investissements (iii) ainsi qu’une contribution positive de la consommation des ménages. Par ailleurs, la révision des chiffres du T1 2025 à +0,1 % en g.t. et +0,6 % en g.a. confirme la trajectoire d’expansion continue depuis cinq trimestres, invalidant l’idée d’une économie en stagnation. Néanmoins, les perspectives demeurent fragiles. Selon le Cabinet Office (administration du Premier ministre), les droits de douane américains devraient retrancher 0,3 à 0,4 % au PIB réel de 2025 pour s’établir à 0,7 % selon le FMI. Outre l’anticipation des importateurs américains de la mise en œuvre des droits de douane US, la résilience des exportations est due au choix des entreprises nippones d’absorber une partie des coûts induits par les droits de douane en ajustant leurs prix, afin de préserver l’activité de leurs usines domestiques. De plus, des commandes de dernière minute en provenance d’industriels asiatiques, soucieux d’anticiper certains droits de douane sectoriels américains, ont temporairement soutenu les commandes. Ces facteurs ne demeureront pas et les effets négatifs de la politique protectionniste américaine devraient vraisemblablement se matérialiser à compter du 3ème trimestre. Reuters, Nikkei Asia

Vers une hausse record du salaire minimum au Japon.
Le Japon devrait connaître cette année une hausse record de son salaire minimum, marquant ainsi une étape importante dans la politique publique de soutien aux revenus des ménages. En effet, le panel du Ministère du Travail a recommandé une augmentation moyenne de +6 %, soit 63 JPY de plus par heure, ce qui porterait le salaire horaire moyen à 1118 JPY et permettrait pour la première fois de dépasser le seuil symbolique de 1 000 J PY dans chacune des 47 préfectures de l’Archipel. Dans les faits, la majorité des préfectures (chacune décidant du salaire minimum en vigueur en son sein) a choisi d’aller au-delà de cette recommandation – et certaines comme Tottori ou Shimane ayant même décidé de relever leur salaire minimum de plus de 70 JPY – afin de compenser l’érosion des salaires réels causée par une inflation supérieure à 3 % pour le sème mois consécutif. L’année 2025 avait déjà été l’occasion d’un Shunta (négociations salariales de printemps) record, ayant induit une hausse globale des salaires de +5,39 % dans l’ensemble du tissu entrepreneurial nippon. Cette dynamique s’inscrit dans la stratégie des autorités, qui ambitionnent de porter le salaire minimum moyen à 1 500 JPY d’ici 2030, ce qui nécessiterait une hausse annuelle proche de +7 %, supérieure à la progression déjà exceptionnelle de cette année. Toutefois, cette trajectoire suscite des inquiétudes chez les dirigeants de PME, qui emploient près de 70 % de la main-d’œuvre, une majorité jugeant difficile, voire impossible, de suivre ce rythme d’augmentation annuelle sans mettre en péril leur rentabilité. The Japan Times, Reuters

TICAD 9 : vers un accord de commerce Afrique/lndopacifique.
La 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9) s’est tenue à Yokohama du 20 au 22 août 2025, réunissant autour du Japon 49 pays africains, des organisations internationales, ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile. Ce sommet, placé sous le thème de la cocréation de solutions face aux défis africains, a confirmé le rôle du Japon comme partenaire de long terme du continent.

Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre S. lshiba a rappelé l’engagement du Japon depuis 1993 à l’égard de l’Afrique et a souligné trois priorités : (i) une croissance durable portée par le secteur privé, (ii) la valorisation de la jeunesse et des femmes, et (iii) le renforcement de l’intégration régionale. Il a ainsi annoncé le lancement d’une Economie Region Initiative of lndian Ocean-Africa, destinée à stimuler les échanges commerciaux et les investissements.

Les échanges conduits dans le cadre de la TICAD 9 ont également porté sur l’industrialisation et la diversification économique de l’Afrique, en misant sur des partenariats public-privé. Le Japon a également présenté son initiative Japan-Africa Co-Creation for lndustry, encourageant la création conjointe d’entreprises par des start-up africaines et des sociétés japonaises, et dont les agences d’État japonaises pourront favoriser les initiatives UBIC et NEXI, en particulier). Enfin, les participants ont insisté sur les enjeux de santé, de transition énergétique, de gouvernance de la dette et de résilience nécessaire face aux crises climatiques. Cette édition marque ainsi une volonté commune de conjuguer investissement, intégration régionale et inclusion sociale, tout en offrant une alternative à l’influence croissante de la Chine sur le continent. Ministry of Foreign Affairs of Japan (MoFA), The Japan Times

Le Japon et l’Inde renforcent leur partenariat économique.
Les Premiers ministres N. Modi et S. lshiba se sont rencontrés le 29 août à Tokyo à l’occasion du 15ème sommet annuel Inde-Japon et ont adopté une feuille de route conjointe pour les 10 prochaines années. Sur le plan économique et commercial, cette feuille de route prévoit un objectif d’investissement privé japonais en Inde de 10 000 Mds JPY (soit 58 Mds EUR) d’ici 2035. De plus, l’accord commercial Japan-lndia Comprehensive Economie Cooperation Agreement (CEPA) sera revu et enrichi pour développer le commerce bilatéral. Sur le volet sécurité économique, les deux pays ont lancé une initiative Japan-lndia Economie Security Initiative visant à développer des projets communs dans les technologies cibles (semi-conducteurs, biotechnologies, etc.), tout en renforçant la résilience des chaînes d’approvisionnement de ces secteurs. Cette initiative associe le secteur privé par le biais d’un plan d’action porté par les organisations nationales UETRO, CIi, JCCII). Sur le volet technologique et de l’innovation, l’Inde et le Japon ont lancé un fonds de fonds permettant de financer des start-ups prometteuses dans la deeptech et l’intelligence artificielle (IA), avec un programme d’accompagnement des start-ups souhaitant réaliser une expansion en Inde ou au Japon.

Enfin, la Japan-lndia Al Cooperation Initiative a également été lancée dans le but de promouvoir des projets de recherche conjoints en IA, des collaborations renforcées entre universités et entreprises, ainsi que la coopération autour du développement de Large Language Models (LLMs). MoFA, Nikkei, Japan Times

Le gouvernement japonais réoriente sa politique agricole en relançant la production rizicole face aux tensions sur l’offre intérieure.
Le 6 août, le Premier ministre a annoncé une inflexion majeure de la politique rizicole nationale, mettant un terme à près d’un demi-siècle de restrictions sur la production, instaurées dans les années 1970 en raison d’une surproduction chronique. Cette réorientation fait suite à la reconnaissance explicite d’erreurs de prévision de la demande intérieure, ayant conduit à une pénurie et à une flambée des prix contraignant les autorités à puiser dans les stocks publics. Le gouvernement a reconnu avoir sous-estimé plusieurs facteurs déterminants : l’impact de l’essor du tourisme sur la consommation de riz, l’évolution de l’anticipation inflationniste des ménages, et les dommages liés aux vagues de chaleur récurrentes depuis deux ans (baisse des rendements, accroissement du taux de grains de riz brisés lors de la transformation, etc.). Pour stimuler la production, l’exécutif entend favoriser la remise en culture des terres agricoles abandonnées et soutenir les agriculteurs souhaitant accroître leur production, dans le cadre d’une riziculture industrielle et intelligente. Nikkei, The Japan Times, Kyodo News, MAFF

Entreprises

NTT Data et Mistral Al ont officialisé un partenariat dans l’intelligence artificielle.
Annoncé le 29 juillet par NTT Data, grande entreprise japonaise de services informatiques, et Mistral Al, start-up française valorisée à près de 6 Mds EUR, le partenariat prévoit le développement conjoint de solutions d’IA d’entreprise. Ces solutions, prévues pour être hautement sécurisées et hébergées dans des clouds souverains, seront destinées en priorité aux organisations opérant dans des secteurs réglementés comme les services financiers, l’assurance, la Défense et le secteur public. Dans le cadre de cet accord, les technologies de Mistral seront intégrées aux solutions de NTT Data, notamment à des solutions d’agents pour des centres d’appels en Europe et en Asie du Nord-Est. Les deux entreprises travailleront également à la définition de stratégies de commercialisation adaptées à différents marchés, incluant la France, le Luxembourg, l’Espagne, Singapour et l’Australie. Pour assurer la réussite de ce partenariat, NTT Data mettra en place un centre d’excellence Mistral Al, et Mistral Al lancera un programme de formation technique à destination des collaborateurs de NTT Data. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie plus large de NTT Data, qui collabore également avec OpenAI pour distribuer ChatGPT Enterprise à l’international et développer des agents capables d’automatiser certaines fonctions commerciales. Pour Mistral Al, ce partenariat permet de tirer parti de l’implantation internationale de NTT Data et de ses clients existants, tout en accroissant ses revenus. NTT Data

Corée du Sud 

Politiques économiques

Dans la foulée de l’accord tarifaire, le sommet Lee-Trump scelle une série d’investissements et de contrats stratégiques.
Fin juillet, Séoul et Washington D.C. ont trouvé un compromis prévoyant l’abaissement des droits de douane «réciproques» et automobiles à 15 %, contre 25 % initialement annoncés. En contrepartie, la Corée du Sud s’est engagée à investir 350 Mds USD supplémentaires aux États Unis, dont 150 Mds USD dans la construction navale, et à importer 100 Mds USD de produits énergétiques américains. Dans la continuité de cet accord, Lee Jae-myung a rencontré D. Trump le 25 août à Washington D.C. La visite a permis d’aborder les enjeux de Défense et de souveraineté, mais aussi de poser les bases des premiers engagements sud-coréens vis-à-vis des États-Unis. À ce sujet, le président de la Fédération des industries coréennes (FKI) a indiqué que les entreprises sud-coréennes sont déjà prêtes à investir 150 Mds USD sur le sol américain. En marge des discussions, 11 contrats et protocoles d’accord (MoU) ont été signés dans la construction navale, l’énergie nucléaire, l’aéronautique, les minéraux critiques et le GNL. Parmi eux, la commande record de 103 avions Boeing par Korean Air (pour une enveloppe totale de 36,2 Mds USD) constitue la plus grande acquisition aéronautique de l’histoire de la République de Corée. Korea.net, KED Global, The Korea Times

La croissance économique sud-coréenne rebondit, mais les perspectives restent incertaines.
Au 2ème trimestre 2025, le Pl B a progressé de +0,6 % en g.t., après une contraction de -0,2 % au 1er trimestre. Ce rebond, supérieur aux prévisions de +0,5 % de la Banque de Corée (BoK), met fin à une séquence de quatre trimestres de croissance inférieure à +0,1 %, la plus longue depuis la crise asiatique de 1997. En termes de contribution, la croissance a été portée à parts égales par les exportations nettes (+0,3 pt) et la demande intérieure (+0,3 pt). Les exportations, en hausse de +4,2 % en g.t., ont bénéficié du report des droits de douane américains. Les ménages ont profité des effets combinés des deux budgets additionnels, entraînant une progression de leurs dépenses de +0,5 %, tandis que la consommation publique a crû de+ 1,2 %, soutenue par l’élargissement des prestations de santé. En revanche, les investissements continuent de peser sur la reprise : ceux dans les équipements ont reculé de -1,5 %, freinés par la baisse des achats de machines pour semi-conducteurs et navires, tandis que ceux dans la construction ont également diminué de -1,5 %, pénalisés par les tensions sur le marché du financement immobilier. Malgré le regain d’activité observé au 2ème trimestre, la BoK prévoit toujours une croissance de +0,9 % en 2025, suivie d’un rebond à +1,6 % en 2026. Business Korea, KED Global, KDI

La Corée du Sud et le Vietnam consolident leur partenariat stratégique et économique.
Du 10 au 13 août 2025, le Secrétaire général du Parti communiste vietnamien, Tô Lâm, a effectué une visite d’État en République de Corée, accompagné de 8 ministres et de 140 représentants d’entreprises. Il s’agit de la première visite d’un dirigeant vietnamien de ce rang depuis 11 ans, et du premier invité officiel de l’ère Lee Jae-myung. Célébrant les 10 ans de I’ Accord de libre-échange Corée du Sud-Vietnam, les deux pays se sont engagés à porter leurs échanges commerciaux de 86,8 Mds USD en 2024 et à 150 Mds USD en 2030. La visite a donné lieu à la signature de 52 protocoles d’accord (MoU) couvrant des secteurs clés tels que l’énergie (nucléaire et renouvelables), l’IA, l’aviation, les chemins de fer, les minéraux critiques et la Défense. Parmi les annonces majeures, l’électricien public coréen KEPCO et Petrovietnam ont conclu un partenariat portant sur l’exploitation de quatre réacteurs nucléaires d’ici 2035, le développement de réseaux électriques, ainsi que la formation de la future main-d’œuvre de l’industrie nucléaire vietnamienne. En matière de Défense, les deux parties ont décidé de réactiver le comité bilatéral, inactif depuis 2008, et ont officialisé un contrat de 250 Mi USD pour la fourniture de 20 obusiers K9 Thunder. Dans le secteur ferroviaire, la Corée du Sud se positionne pour l’appel d’offres de la ligne TGV Hanoï-Hô Chi Minh-Ville, projet qui serait porté par un consortium d’institutions publiques et privées. Chosun Biz, The Korea Herald, Yonhap News Agency

Entreprises 

La Corée du Sud choisit cinq champions nationaux pour son projet d’IA souveraine. Le gouvernement sud-coréen a désigné le 4 août cinq consortiums chargés de développer une IA souveraine, avec pour objectif la mise en service d’un modèle national d’ici 2027. Les lauréats sont Naver Cloud, SK Telecom, LG Al Research, Upstage et NC Al, chacun structurant des alliances avec des partenaires industriels, tels

que le fabricant de puces d’IA Rebellions pour SK, et académiques, tels que l’Université nationale de Séoul pour Naver. Doté d’un budget public de plus de 383 Mi USD, ce programme s’accompagne d’un soutien financier direct, mais aussi d’un accès privilégié aux supercalculateurs nationaux, de crédits GPU, de données issues d’organismes publics et de ressources humaines spécialisées pour accélérer la R&D. L’initiative vise à doter la Corée du Sud d’un modèle d’IA développé intégralement sur son sol afin d’hisser le niveau technologique de l’IA sud-coréenne à 95 % de celui des meilleurs modèles internationaux. Deux groupes majeurs de l’internet sud coréen, KT et Kakao, n’ont pas été retenus en dépit de leurs modèles internes. Pour de nombreux experts, cette décision reflète l’insistance du gouvernement sur l’autosuffisance technologique et un rejet clair des entreprises perçues comme trop dépendantes des partenaires étrangers – Kakao a décidé de s’associer à OpenAI en février pour son développement IA. Le projet s’inscrit dans la stratégie nationale d’investissement dans l’IA, le président Lee ayant annoncé dès 2025 un fonds national public-privé de 70 Mds USD afin de renforcer sa souveraineté numérique. The Korea Times, Chosun, Business Korea

Air Liquide réalise en Corée du Sud son acquisition la plus importante en une décennie.
Air Liquide a signé le 22 août un accord pour l’acquisition de DIG Airgas, acteur majeur intégré des gaz industriels en Corée du Sud, auprès du fonds Macquarie Asia-Pacific Infrastructure Fund 2. La transaction de 2,85 Mds EUR constitue l’une des plus importantes opérations de M&A de l’année en Corée du Sud et la plus grande jamais réalisée par une société française dans le pays. Le closing est attendu au 1er semestre 2026, sous réserve des autorisations réglementaires.

Fondée en 1979, DIG Airgas emploie 550 personnes, exploite 60 sites de production et 220 kms de réseaux de canalisations, et a réalisé un chiffre d’affaires de 510 Mi EUR en 2024. Présent dans tous les bassins industriels, l’entreprise dessert les secteurs stratégiques des semi conducteurs, des batteries et de l’électronique. Elle dispose d’un portefeuille de 20 projets sécurisés et compte parmi ses clients

Samsung Electronics, SK hynix, ainsi que des acteurs de la sidérurgie et de la chimie.
Sous l’actionnariat de Macquarie depuis six ans, DIG Airgas s’est imposé comme le troisième fournisseur de gaz industriels en République de Corée. Air Liquide est présente depuis 1979 en Corée du Sud et emploie plus de 600 collaborateurs sur 16 sites. Air Liquide, KED Global, Chosun

Samsung décroche le « contrat du siècle» avec Tesla. Tesla a signé fin juillet 2025 un accord majeur de 16,5 Mds USD avec Samsung Electronics pour la fourniture de puces IA de nouvelle génération qui seront fabriquées dans sa nouvelle usine texane, près d’ Austin. Ce contrat pluriannuel, qui s’étend jusqu’à 2033, relance un site longtemps en manque de clients et pourrait repositionner Samsung Foundryface à TSMC et Intel, principaux concurrents dans le domaine des semi-conducteurs avancés. Le contrat représente 7,6 % du chiffre d’affaires annuel de Samsung en 2024, ce qui en fait l’une des plus importantes commandes de fonderie remportées par l’entreprise auprès d’un seul client. Cette signature a ouvert la voie à une série d’annonces américano-coréennes d’ampleur. En août, Samsung a ainsi officialisé un nouveau partenariat avec Apple, renouant une coopération stratégique interrompue en 2011. L’accord porte sur des capteurs d’image de nouvelle génération pour l’iPhone, un segment jusqu’ici dominé par le japonais Sony avec plus de 50 % des parts de marché mondiales des capteurs d’images CMOS. Parallèlement, Tesla a conclu un autre accord majeur avec le sud-coréen LG Energy Solution (LGES), d’un montant de 4,3 Mds USD, pour la fourniture de batteries LFP produites aux États-Unis, soit près de 25 % du chiffre d’affaires de LGES en 2024. Courrier International, The Korea Herald, Chosun

Japon & Corée du Sud 

Politiques économiques 

Sommet Japon-Corée du Sud : le début d’une nouvelle diplomatie de la navette. Le président Lee Jae-myung a réalisé une visite au Japon les 23 et 24 août, avant son déplacement aux États-Unis (25-26 août). Le choix du Japon par le chef de l’État sud-coréen comme première visite à l’étranger, outre les conférences internationales (comme le sommet des dirigeants du G7 au Canada en juin), constitue une première depuis la normalisation des relations diplomatiques des deux États en 1965. Il est également inhabituel en Corée du Sud qu’une visite au Japon précède celle aux États-Unis, grand pays allié. Durant leur entretien, le Premier ministre lshiba et le président Lee sont convenus de développer les relations nippo-coréennes « de manière stable, ambitieuse et tournée vers l’avenir». Les deux dirigeants souhaitent également répondre conjointement, par le biais des cadres bilatéraux Japon-Corée du Sud et trilatéraux Japon-Corée du Sud États-Unis, aux questions de sécurité et de sécurité économique, en partageant une vision stratégique commune. La mise en place d’un dialogue intergouvernemental est à noter, afin de partager leurs expériences et de coopérer dans la recherche de solutions face aux défis sociaux et économiques communs – tels que la revitalisation régionale, le déclin démographique et le vieillissement de la population, l’agriculture, ainsi que la résilience face aux catastrophes. Dans le domaine industriel, ils ont également affirmé leur volonté de renforcer davantage la coopération bilatérale dans des domaines d’avenir porteurs, tels que les énergies propres (notamment l’hydrogène et l’ammoniac) et l’intelligence artificielle, pour lesquels un cadre de dialogue bilatéral est déjà en place. Une déclaration commune confirmant les éléments discutés pendant cet entretien bilatéral a été publiée à cette occasion. L’élaboration d’un document d’accord couvrant l’ensemble des relations bilatérales constitue également une première depuis 2008. D’après la presse japonaise, cette démarche n’avait pas été prévue initialement en raison du manque de temps pour la préparation de cette rencontre bilatérale, mais elle aurait été conduite sur proposition du président Lee lui même.

Outre son entretien avec le Premier ministre lshiba, le président Lee a également rencontré l’ancien Premier ministre Suga (2020-2021), président du groupe d’amitié parlementaire transpartisan Japon Corée du Sud à la Diète. À cette occasion, tous deux ont réaffirmé la volonté des deux pays de renforcer leurs échanges dans les domaines économique et culturel, et ont discuté de l’importance de leur coopération bilatérale en matière de sécurité, ainsi qu’au sein du cadre trilatéral Japon-Corée du Sud-États-Unis. MoFA Japan, NHK World-Japan News, The Japan Times,

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La Direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Pour en savoir plus sur ses missions et ses implantations: www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international

Responsable de la publication: SER de Tokyo

Rédaction: SER de Tokyo et SE de Séoul

Abonnez-vous: tokyo@dgtresor.gouv.fr

Université Paris Cité : 2025-2026, double licence Études japonaises

À partir de 2025-2026, découvrez la double licence Études japonaises / Histoire, un cursus inédit en France. 

La brochure de cette nouvelle formation a été mise en ligne aujourd’hui sur le site d’Université Paris Cité :

Brochure pdf à télécharger

Sur l’esprit de ce parcours :

https://u-paris.fr/societes-humanites/la-double-licence-etudes-japonaises-histoire-nouveau-parcours-dexcellence-en-societes-humanites/

Nous espérons que ce nouveau parcours pourra former une génération de brillants historiens du Japon et des citoyens bons connaisseurs de l’histoire de ce pays.

Publié par Ken Daimaru sur Linkedin.

OUVERTURE AU JAPON DU SERVICE FRANCE CONSULAIRE, le 17 juin 2025

OUVERTURE le 17 JUIN AU JAPON DU SERVICE FRANCE CONSULAIRE, NOUVEAU SERVICE D’INFORMATION PAR TÉLÉPHONE POUR VOS DÉMARCHES CONSULAIRES (HORS VISAS). NUMÉROS DE CONTACT CI-DESSOUS. 

À compter du 17/06/2025, France Consulaire sera joignable du lundi au vendredi de 15h00 à 21h00 (heure du Japon) par un appel audio via internet (gratuit hors coût d’accès à internet), via un numéro local (au coût d’un appel local) ou via un numéro français (au coût d’un appel international).

– L’appel par Internet est simple et gratuit.

– Numéros au Japon (pour un appel au tarif local) :

03-4578-4174 / 06-4580-8439

– Numéro en France (tarif international depuis le Japon) :

+33 2 14 69 00 01 / +33 2 14 16 20 30 (au coût d’un appel international)

 

Toutes les informations sur le site de l’Ambassade de France au Japon : https://jp.ambafrance.org/France-Consulaire-un-nouveau-service-d-information-pour-vos-demarches-consulaires-hors-visa

BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud N° 212 : du 1er au 31 mai 2025

BRÈVES ÉCONOMIQUES Japon & Corée du Sud

Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 212 : du 1er au 31 mai 2025

Japon

Face à la hausse des prix du riz, le gouvernement annonce des mesures pour détendre le marché

Le Japon cède sa place de premier créancier mondial Pressions croissantes pour réduire la taxe à la consommation

La relance de l’industrie japonaise des semi-conducteurs progresse lentement

Le projet d’acquisition de U.S. Steel par Nippon Steel pourrait finalement aboutir

Corée du Sud

LEE Jae-Myung est élu Président de la République de Corée, avec un programme économique classé au centre-gauche

Face aux incertitudes économiques, les autorités mettent l’accent sur la relance Les chantiers navals Hanwha au cœur des enjeux de coopération Corée-Etats-Unis Samsung Electronics réalise sa plus grosse acquisition en 8 ans avec le rachat de l’allemand FlàktGroup

LG Energy Solution investit dans une usine de recyclage de batteries en France


Japon

Politiques économiques

Face à la hausse des prix du riz, le gouvernement annonce des mesures pour détendre le marché. Depuis juillet dernier, le prix de cet aliment de base de l’alimentation japonaise a fortement augmenté en raison des effets conjugués d’une mauvaise récolte, d’un rebond de la consommation domestique et d’achats de précaution liés à la crainte d’un grand séisme. Deux fois plus onéreux qu’un an auparavant, le riz est au centre de critiques envers le gouvernement, dont les mesures (vente d’une partie des stocks publics) n’ont jusqu’ici pas eu d’effets notables. Le ministre de ‘Agriculture Taku ETO a ainsi dû quitter son poste pour une déclaration jugée insensible (ayant fait savoir qu’il n’achetait jamais de riz tellement il en recevait de ses supporters). Son remplaçant Junichiro KOIZUMI a annoncé que les ventes de stocks publics s’effectueraient désormais de gré à gré avec les distributeurs et à un prix réduit. Après une première attribution destinée aux grands distributeurs, dont l’arrivée en rayons a été largement médiatisée et rencontré un net engouement du public, une deuxième vague a été annoncée au profit des PME gérant des volumes plus limités. La participation est conditionnée à un prix final n’excédant pas 2 000 JPY (environ 12 EUR) maximum, soit moins de la moitié du prix moyen constaté depuis plusieurs mois. L’objectif annoncé par le gouvernement est un retour rapide des prix moyens autour de 3 000 JPY/5 kg (env. 18 EUR).

Le Japon cède à l’Allemagne sa place de premier créancier mondial après 34 années en tête du classement. L’Allemagne passe devant le Japon avec un stock de créances extérieures nettes équivalent à 573 475 Mds JPY (3 500 Mds EUR), bénéficiant d’un excédent courant massif de 248,7 Mds EUR en 2024, largement soutenu par une balance commerciale excédentaire. Les avoirs extérieurs nets japonais ont pourtant atteint un niveau record en 2024, à 533 050 Mds JPY (3 253 Mds EUR), en hausse de près de 13 % sur un an (472 189 Mds JPY en 2023). Cette progression est notamment liée à la dépréciation du yen, qui a mécaniquement accru la valeur des actifs en devise nationale. À titre de comparaison, l’excédent courant japonais atteint 29 400 Mds JPY, soit environ 180 Mds EUR. Le rythme d’accumulation d’actifs extérieurs est néanmoins plus soutenu côté allemand. La Chine, avec 516 300 Mds JPY d’actifs nets, pourrait à son tour dépasser le Japon en 2025. Pour autant, Tokyo continue de renforcer ses positions à l’étranger, via des investissements directs importants aux États-Unis et au Royaume-Uni, dans des secteurs comme la finance, l’assurance et le commerce de détail. Le ministre des Finances, K. KATO, a ainsi relativisé cette annonce, soulignant que la position extérieure du Japon restait solide et continuait de progresser. Nikkei Asia, Japan Times, Ministry of Finance.

Le gouvernement japonais fait face à des pressions croissantes pour réduire la taxe à la consommation, dans un contexte de hausse du coût de la vie. Le Japon est confronté à une inflation élevée depuis six mois (+3,6 % en avril), ce qui a entraîné une baisse de la consommation des ménages. Cette dernière a pesé sur l’activité au premier trimestre 2025, avec une contribution négative de – 0,1 point à la croissance. Le PIB s’est d’ailleurs contracté de -0,7% en glissement annuel. Dans ce contexte, l’opposition a proposé une baisse temporaire du taux de TVA à 5 % pour tous les biens, voire une suppression ciblée sur les produits de première nécessité. Actuellement, les biens de consommation sont soumis à une taxe de 10 %, et de 8 % pour certains produits essentiels. Sur l’année fiscale 2024-2025, cette taxe représente 22 % de l’ensemble des revenus de l’État japonais et près du tiers des seules recettes fiscales. Le Premier ministre a pour le moment écarté tout abaissement de la taxe, estimant qu’une telle mesure compromettrait la soutenabilité des finances publiques ainsi que la qualité des services sociaux. Toutefois, les discussions se poursuivent au sein de la coalition gouvernementale, des représentants du parti centriste Komeito s’étant déclarés ouverts à une baisse ciblée. (Nikkei Asia, The lapan Times, Ministry of Internal Affairs)

Entreprises

La relance de l’industrie japonaise des semi-conducteurs progresse lentement. En dépit de financement importants annoncés (plus de 9000 Md JPY, soit 55 Md EUR, d’investissements privés prévus entre 2022 et 2029 et plus de 10 000 Md JPY / 61 Md EUR d’aides publiques annoncées d’ici 2030), la production de masse n’a débuté que dans trois des sept nouvelles usines de semi-conducteurs construites, rénovées ou acquises au Japon au cours des deux dernières années. Cette situation s’explique par une demande faible pour les puces utilisées dans des applications autres que l’intelligence artificielle, notamment dans la production de smartphones, véhicules électriques et équipements industriels. Renesas, par exemple, a rouvert son site de production de Kofu (préfecture de Yamanashi) après neuf ans de fermeture, mais n’a pas lancé la production comme prévu début 2024, en raison d’un marché incertain dans la production de véhicules électriques. Rohm a uniquement entamé une phase de production expérimentale dans une usine acquise en 2023. Ce phénomène n’est pas propre au Japon : la baisse des ventes de smartphones et d’ordinateurs depuis la crise du Covid-19 affecte l’ensemble du marché mondial. La relance de l’industrie des semi-conducteurs reste une priorité du gouvernement japonais.


Le projet d’acquisition de U.S. Steel par Nippon Steel, bloqué en janvier par J. BIDEN, pourrait aboutir sous D. TRUMP. Annoncée en décembre 2023 pour une valeur de 14,1 Mds USD, l’opération avait été bloquée par J. Biden, invoquant un motif de « sécurité nationale». D. TRUMP, également opposé à ce rachat dans un premier temps, a demandé en avril une réévaluation du dossier par le CFIUS (Committee on Foreign lnvestment in the United States). Le 23 mai, il a finalement exprimé son soutien à l’opération, qualifiant l’acquisition de« partenariat stratégique » et soulignant ses retombées économiques : 70 000 emplois créés et 14,1 Mds USD injectés dans l’économie américaine. D. TRUMP reste opposé à un rachat total de l’entreprise et son appui est conditionné à certaines garanties (maintien du siège à Pittsburgh, majorité du conseil d’administration composée de citoyens américains et interdiction de délocaliser la production), dont les modalités sont encore à l’étude mais pourraient prendre la forme de l’attribution au gouvernement américain d’une « golden share ». Nippon Steel tente de finaliser le rachat avant le 18 juin. Si l’acquisition échoue, Nippon Steel devrait verser 565 millions de dollars de pénalités.

Corée du Sud

Politiques économiques

LEE Jae-Myung est élu président de la République de Corée, avec un programme économique classé au centre-gauche. Le 3 juin, au cours d’une élection présidentielle anticipée faisant suite à la destitution du Président conservateur YOON Suk-yeol en avril dernier, le candidat démocrate LEE Jae-Myung a recueilli près de 49% des suffrages (selon les résultats quasi-définitifs annoncés par la commission électorale), devançant très nettement le candidat conservateur KIM Moon-soo (42%), pour ce scrutin à un tour. LEE Jae­Myung a été investi dès le lendemain président de la République de Corée pour un mandat de 5 ans. Lors de la campagne, il a pris position pour un retour de l’Etat au centre du développement économique coréen, avec des budgets publics conséquents, comme un plan de 67 Mds EUR pour l’intelligence artificielle ou la construction d’un million de logements. Il promeut une politique industrielle active en soutien aux secteurs critiques, comme les semi­conducteurs ou l’industrie de la défense. Sa politique énergétique est nettement en faveur des renouvelables, et le candidat a proposé la création d’un ministère du Climat et de l’Energie (l’énergie étant actuellement rattachée au ministère du Commerce et de l’Industrie). Sur le plan international, il prône une approche prudente de la négociation commerciale avec l’administration Trump, ainsi qu’une stabilisation de la relation économique avec la Chine et une diversification des partenariats.

Face aux incertitudes économiques, les autorités mettent l’accent sur la relance. Début mai, le Parlement a adopté un budget supplémentaire de 9,7 Mds USD, supérieur à la proposition initiale du gouvernement (8,6 Mds USD). Parmi les priorités retenues, plus d’un tiers de l’enveloppe est consacré au soutien aux ménages, notamment sous forme de chèques-cadeaux, ainsi qu’à l’appui aux petites entreprises. Une part comparable du budget est orientée vers le renforcement du commerce extérieur et l’accompagnement des secteurs stratégiques, dans un climat international incertain. La prévention et la gestion des catastrophes naturelles, en particulier les incendies de forêt, constituent le troisième axe majeur d’intervention, mobilisant près d’un quart des ressources. Le gouvernement prévoit une mise en œuvre accélérée de ces mesures, avec environ 70 % des crédits mobilisés dans les mois à venir. L’adoption de ce budget supplémentaire s’accompagne d’une révision des équilibres budgétaires: le déficit public pour l’année 2025 est désormais attendu à 3,3 % du Pl B (2,8 % auparavant), tandis que le ratio d’endettement public devrait atteindre 48,4 % à la fin de l’année (48,1 % auparavant). Sur le plan monétaire, dans un contexte d’inflation maîtrisée, la Banque de Corée réaffirme également son orientation en faveur de la croissance par l’atténuation récente des pressions sur le won: lors de sa réunion de fin mai, l’institution a abaissé son taux directeur à 2,5 %, signant ainsi une quatrième baisse en l’espace de six mois.

Entreprises

Les chantiers navals Hanwha au cœur des enjeux de coopération Corée-Etats-Unis. Suite au rachat de Philly Shipyard pour 100 Mi USD fin 2024, le conglomérat coréen Hanwha ambitionne de devenir le premier constructeur naval sur le sol américain. Rebaptisé Hanwha Phil/y Shipyard, le site de Philadelphie prévoit de multiplier par 6 sa capacité de production, passant de 1,5 à 10 navires par an. L’entreprise sud-coréenne y construira notamment des navires méthaniers, utilisés pour transporter du gaz naturel liquéfié – une première historique pour un chantier naval basé aux États-Unis. Hanwha entend ainsi s’imposer sur le segment des navires commerciaux à forte valeur ajoutée, tout en répondant aux besoins croissants de la marine américaine, engagée dans un plan d’expansion de sa flotte à 250 unités. En parallèle, Hanwha Ocean a décroché un contrat stratégique de maintenance, réparation et révision (MRO) avec l’US Navy, estimé à 60 Mds USD, ce qui constitue une percée inédite pour un acteur asiatique dans ce secteur militaire. Pour atteindre ces objectifs, Hanwha investira 70 Mi USD dans la modernisation du chantier. Par ailleurs, l’autre groupe naval coréen Hyundai Heavy Industries a également exprimé son intention d’étendre ses opérations aux États-Unis, confirmant l’intérêt sud­coréen croissant pour le marché naval américain. Ce projet s’inscrit dans un contexte de restructuration de l’industrie navale américaine, en quête de partenaires industriels fiables face aux tensions géopolitiques croissantes dans le Pacifique. KED Global, Chosun, Korea lungang Daily

Samsung Electronics réalise sa plus grosse acquisition en 8 ans avec le rachat de l’allemand FlàktGroup. Samsung a annoncé le rachat, pour 1,7 Md USD, du fournisseur allemand de solutions de chauffage, ventilation et climatisation (CVC), fondé en 1918 en Suède. L’acquisition de 100% des parts du fonds d’investissement Triton vise à renforcer la présence de Samsung sur le marché mondial du CVC, un secteur en pleine croissance, liée à l’essor de l’IA de la robotique et des véhicules autonomes. Samsung renforce ainsi sa concurrence avec LG, déjà bien implantée en Europe dans le secteur du CVC. Cette opération s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification de Samsung, visant à renforcer sa présence sur des marchés où elle reste encore en retrait. Elle marque aussi une nette accélération de la stratégie de fusions-acquisitions du premier conglomérat coréen: en 2023, Samsung avait déjà ainsi investi 63 Mi USD pour acquérir 14,7 % de Rainbow Robotics, et sa filiale Harman avait racheté la division audio de Masimo pour 350 Mi USD. D’autres acquisitions plus modestes avaient ponctué ces dernières années, comme celles de Corephotonics, spécialisée dans les technologies vidéo (2019), ou encore de la startup française Sonio, qui développe des solutions d’échographie prénatale assistées par IA (2024).

LG Energy Solution investit dans une usine de recyclage de batteries en France. Le premier fabricant de batteries coréen et 3 au monde a annoncé, le 28 avril 2025, un partenariat avec le groupe français du recyclage Derichebourg, pour construire une usine de recyclage de batteries au lithium usagées à Bruyères-sur-Oise (Val­d’Oise). Le site, dont la construction doit débuter en 2026 et qui devrait être mis en service en 2027, aura une capacité de recyclage de plus de 20 000 tonnes. Il servira à décharger et broyer des batteries usagées pour fabriquer de la black mass, une poudre qui concentre les métaux critiques comme le nickel et le cobalt. Dans un premier temps, l’usine utilisera comme matière première les chutes de production de l’usine LG Energy Solution de Pologne. Le co­investissement, premier de LG Energy Solutions dans le domaine du recyclage en Europe, serait de l’ordre de 35 Mi EUR et prendra la forme d’une coentreprise à 50-50.

La direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Pour en savoir plus sur ses missions et ses implantations: www.tresor.economie.gouv.fr/tresor-international

Responsable de la publication: Service économique régional de Tokyo raphael.keller@dgtresor.gouv.fr

Rédaction: SER de Tokyo et SE de Séoul

Abonnez-vous : tokyo@dgtresor.gouv.fr

Faire certifier son identité numérique directement depuis l’étranger

À partir du 15 mai 2025, il sera possible de faire certifier son identité numérique directement depuis l’étranger.

Lancée par l’État français, l’application France Identité a été conçue pour sécuriser et faciliter vos interactions en ligne avec l’administration. Elle poursuit trois objectifs principaux :

– Permettre des démarches 100 % numériques, comme établir une procuration de vote à distance ;

– Accéder plus facilement aux services en ligne via FranceConnect ;

– Limiter les risques d’usurpation d’identité en évitant l’utilisation de copies de documents.

Cette certification est gratuite, valable 5 ans, et peut être annulée à tout moment.

Qui peut bénéficier de cette certification ?

Pour utiliser l’application France Identité et certifier votre identité numérique, vous devez :

– Être âgé(e) de 18 ans ou plus ;

– Posséder une Carte nationale d’identité électronique (CNIe) délivrée depuis mars 2021 (au format carte bancaire) ;

– Disposer d’un smartphone avec technologie NFC, sous Android 11 ou iOS 16.6 (ou versions ultérieures).

Comment obtenir la certification ?

En possession de votre CNIe, vous aurez l’option de certifier votre identité numérique.

Voici la marche à suivre :

–  Vous recevrez un message (SMS ou e-mail) avec un lien pour télécharger l’application France Identité et démarrer la procédure.

– En suivant les instructions, vous obtiendrez un QR code à présenter au moment du retrait de votre CNIe au consulat ;

–  Il est essentiel de finaliser ces étapes sur votre téléphone avant votre rendez-vous. Sans ce QR code, la certification ne pourra pas être réalisée.

Une fois votre identité validée, une notification contenant un lien d’activation (valable 72 heures) vous sera envoyée dans les deux jours.

En cas de difficulté ou de refus de certification, seule l’équipe de France Identité est habilitée à vous accompagner. Vous pouvez les contacter à cette adresse : support@france-identite.gouv.fr

Source : https://francais-du-monde.org/2025/05/13/certification-identite-numerique/

Copyright : Français du Monde. Tous droits réservés.

Brèves économiques Japon-Corée du Sud | Période du 1er au 30 avril 2025

Sommaire de l’édition n° 211 (du 1er au 30 avril 2025)

Japon

  • Le Japon a entamé les 16 et 17 avril des négociations bilatérales « prioritaires » avec l’administration américaine
  • Forte volatilité des marchés financiers sur fond de renforcement du yen
  • JERA et Mitsui & Co. investissent 2,4 Mds USD dans la plus grande usine d’ammoniac bas carbone au monde en Louisiane (Etats-Unis)
  • Renault et Nissan redéfinissent à nouveau leur Alliance
  • L’Exposition Universelle d’Osaka a ouvert ses portes au public le dimanche 13 avril pour une durée de six mois
  • Le projet de loi sur l’intelligence artificielle a été adopté en première lecture par la Chambre basse du Parlement japonais

Corée du Sud

  • L’économie sud-coréenne continue de marquer le pas, tandis que les incertitudes extérieures s’amplifient
  • Entretien clé entre le gouvernement coréen par intérim et l’administration américaine
  • Les terres rares : nouveau terrain de tensions entre la Chine et la Corée du Sud
  • SK conforte son avance sur Samsung dans les semi-conducteurs pour l’intelligence artificielle
  • Les entreprises sud-coréennes se préparent à revenir en Russie
  • Hyundai renforce sa présence aux États-Unis malgré les tensions commerciales

En vous abonnant à l’adresse de courriel ci-dessous, vous recevrez le document d’informations au format pdf. N’hésitez pas à diffuser cette lettre d’information auprès de vos contacts et à les inviter à s’y abonner en adressant une demande à l’adresse suivante : tokyo@dgtresor.gouv.fr
Une publication conjointe du SER de Tokyo et du SE de Séoul N° 211 : du 1er au 30 avril 2025

© Tous droits réservés Ambassade de France au Japon

Recrutement d’un expert technique international japonophone pour une mission stratégique auprès de la VIPO (Visual Industry Promotion Organization)

Nous diffusons une annonces parue sur le groupe Japon du site des alumni de l’INALCO https://alumni.inalco.fr/fr/ .

Expertise France recrute un expert technique international japonophone, pour une mission stratégique auprès de la VIPO (Visual Industry Promotion Organization). Il s’agit d’un poste clé dans le cadre du dispositif diplomatique français au Japon, avec une forte dimension culturelle et économique. Basé à Tokyo, contrat en mobilité internationale.

Lien vers l’annonce et le formulaire pour postuler : https://www.expertisefrance.fr/web/guest/on-recrute#page-12939—1—eti-industries-creatives-et-culturelles-au-japon-h-f—fr_FR

2025/EICECAJ/12939
TYPE D’OFFRE
 Experts
TYPE DE CONTRAT : 
CDDU
DOMAINES D’EXPERTISES : 
Innovations Technologiques ; Culture et patrimoine
DATE LIMITE DE CANDIDATURE
 : 28/04/2025 23:55
CONTRAT : 
Salarié
DURÉE
 : 2 ans

Description de la mission

Accueilli au sein de VIPO, l’ETI apporte son expertise dans la promotion et l’exportation des industries créatives et culturelles. Il ou elle contribuera au renforcement des relations franco-japonaises dans le domaine des ICC, notamment au travers de la mise place de coopération stratégiques entre sociétés, institutions et professionnels, le jumelage de projets (matching), la facilitation d’échanges de propriétés intellectuelles des deux pays, la veille informative et stratégique, et l’organisation d’événements de valorisation des ICC françaises au Japon et japonaises en France. Il ou elle partagera également l’expertise française de soutien aux ICC avec les autorités et professionnels japonais.

Principales tâches et résultats attendues : l’ETI accompagnera et conseillera VIPO pour ses projets en lien avec les ICC françaises et japonaises, dans les domaines couverts par cette organisation : anime, TV, jeux vidéo, cinéma, musique, édition. Il ou elle veillera notamment à :

* Identifier les opportunités de coopération avec des acteurs français qui répondent le mieux aux besoins de l’industrie japonaise ;

* Faciliter la mise en place de partenariats stratégiques entre institutions, organismes privés et publics, sociétés françaises et japonaises dans le domaine des ICC, y compris dans le domaine de l’innovation et de la recherche ;

* Assurer une mise en relation efficace entre professionnels japonais et français, soit dans le cas de demandes individuelles, soit dans le cas de délégations professionnelles, en ligne ou en présentiel ;

* Aider à réaliser une cartographie des acteurs des ICC en France et au Japon ;

* Encourager le jumelage de projets (matching) et la facilitation d’échanges de propriété intellectuelle, soit dans le cas de demandes individuelles, soit dans le cas d’opérations dédiées, de type session de « pitches », camp d’écriture, incubation de projets…;

* Assurer une veille informative et stratégique, afin de détecter les tendances respectives des ICC en France et au Japon et de proposer des nouvelles opportunités de collaboration ;

* Contribuer à l’organisation d’événements de valorisation des ICC françaises au Japon et japonaises en France, y compris sous la forme de projets ou missions communs ;

* Faire connaître les systèmes incitatifs de production dans les deux pays dans les différents domaines de son expertise (tournage, post-production, développement…);

* Faciliter la présence d’intervenants français au Japon et japonais en France dans les forums et conférences prescripteurs ;

* Partager l’expertise française de soutien et de valorisation des ICC avec les autorités et professionnels japonais sous la forme de conseils, mises en relation, ou dispositifs d’accompagnement.

La mission de l’ETI doit conduire à un renforcement significatif des collaborations et des échanges entre les ICC françaises et japonaises : augmentation des mobilités professionnelles dans les deux sens, du nombre de délégations professionnelles, meilleure présence sur les marchés professionnels, opérations de promotion conjointes, facilitation de projets de collaboration et de coproduction, échanges concrets d’expertise dans le soutien et la valorisation des ICC avec pour objectif d’améliorer la satisfaction des professionnels du secteur.

Brèves économiques Japon-Corée du Sud | Période du 1er au 31 mars 2025

Pour avoir l’intégralité des infos, abonnez-vous en adressant une demande à : tokyo@dgtresor.gouv.fr

Sommaire de l’édition n° 210 (du 1er au 31 mars 2025)

Japon

    Les grandes entreprises japonaises annoncent une hausse des salaires de +5,46% pour 2025

    Retrait en série des grandes banques japonaises des cadres internationaux de décarbonation

    Changement de direction chez Nissan après l’échec des négociations avec Honda

    Le Japon présent au Sommet pour l’Action sur l’IA à Paris

    Le projet franco-japonais Caremag renforce la sécurisation des terres rares

Corée du Sud

    Rebond limité de la natalité et adoption de la réforme des retraites

    Poursuite des efforts de libéralisation des marchés financiers

    Accord UE-Corée du Sud sur le commerce numérique

    Samsung sous pression après des résultats décevants en IA

    L’électricien KHNP revoit à la baisse ses ambitions nucléaires en Europe 

Japon & Corée du Sud

    Incertitude des entreprises japonaises et sud-coréennes face aux mesures tarifaires de l’administration Trump

 

N’hésitez pas à diffuser cette lettre d’information auprès de vos contacts et à les inviter à s’y abonner en adressant une demande à l’adresse suivante : tokyo@dgtresor.gouv.fr

15e édition du salon « S’expatrier – mode d’emploi » mercredi 26 mars 2025 à Paris

Source : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A18129

Le salon se déroule à la Cité internationale universitaire de Paris, 17 boulevard Jourdan, dans le 14e arrondissement.

Comment mener à bien votre projet d’expatriation ?

Vous avez un projet d’expatriation ? La 15e édition du salon « S’expatrier – mode d’emploi » a lieu le mercredi 26 mars 2025 à Paris, de 9 h à 18 h. Vous pourrez obtenir à cette occasion des informations sur plusieurs sujets : travail, fiscalité, retraite, santé…

Pour mener à bien un projet d’expatriation, il est recommandé de vous préparer suffisamment en amont. Vous devez entreprendre de nombreuses démarches avant votre départ et pendant les mois qui suivent votre arrivée à l’étranger.

Quelles sont les procédures à accomplir ? À quelles administrations signaler votre départ ? Quelles précautions (sanitaires, sécuritaires…) prendre avant de quitter la France ? Certaines règles varient selon le pays dans lequel vous prévoyez de vous installer.

Le mercredi 26 mars 2025 entre 9 h et 18 h, vous pourrez obtenir des conseils personnalisés auprès de professionnels à l’occasion du salon « S’expatrier – mode d’emploi ». Quatre pôles sont prévus :

un pôle « juridique et fiscal », avec notamment des notaires et des représentants de la Direction des impôts des non-résidents ;

un pôle « social », avec entre autres le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (Cleiss), l’Assurance retraite et France Travail ;

un pôle « éducation », avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et le Centre national d’enseignement à distance (CNED) ;

un pôle « destination », avec notamment le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’ambassade du Canada en France, la délégation générale du Québec et France Volontaires (plateforme française du volontariat international d’échange et de solidarité).

Vous pourrez aussi assister à des conférences ayant notamment pour thème :

la protection sociale – partir couvert et serein ;

s’expatrier en famille ;

préparer mon premier départ à l’étranger ;

retraités expatriés – comment sont imposées vos pensions de retraite ?

Les différentes conférences seront par ailleurs diffusées en direct sur la chaîne Youtube de l’événement. Vous pouvez retrouver le programme complet des conférences sur le site internet du salon.

L’entrée au salon « S’expatrier – mode d’emploi » est gratuite après inscription (dans la limite des places disponibles). Pour vous inscrire, vous devez vous rendre sur le site expatriermodedemploi.org.

Le salon se déroule à la Cité internationale universitaire de Paris (17, boulevard Jourdan, 14e arrondissement de Paris).

Publié le 17 mars 2025 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)