Communiqué de la CRIIRAD – Centrales nucléaires au Japon

Nous reprenons ici un communiqué de la CRIIRAD publié sur le forum et sur le site de l’association : https://www.criirad.org/

Communiqué de la CRIIRAD – Centrales nucléaires au Japon

14 mars 2011

Communiqués, CRIIRAD, Sur le terrain

La CRIIRAD dénonce la sous-évaluation de la gravité des accidents survenus sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et le manque crucial d’information tant sur les quantités de radioactivité rejetées depuis vendredi que sur les niveaux de contamination de l’air. Faute de ces données, il est impossible de se prononcer sur les niveaux de risques radiologiques. Les rares chiffres disponibles empêchent en tout cas de qualifier les rejets de « mineurs » (niveau 4 dans l’échelle INES) ou de « faibles » (déclaration télévisée de Mme Kosciusko-Morizet dimanche matin).

Un classement prématuré

Samedi 12 mars, les autorités japonaises ont classé au niveau 4 de l’échelle INES l’accident survenu sur le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi alors que l’accident était encore – est toujours – en devenir et que plusieurs autres réacteurs étaient en situation d’urgence radiologique. Les opérateurs de la centrale sont toujours en train de s’exposer à des niveaux d’irradiation très élevés pour éviter que la défaillance des systèmes de refroidissement des réacteurs n°1, 2 et 3 ne se transforme en catastrophe nucléaire. Des mesures extrêmes ont été prises pour refroidir à tout prix les réacteurs (notamment l’injection d’eau de mer en dépit des risques associés).

Le classement au niveau 4 a été enregistré sans correctif par l’AIEA. A notre connaissance, à ce jour, aucune autorité de sûreté nucléaire ne l’a remis en question.

Rappelons que l’échelle dite INES (International Nuclear and radiological Event Scale) classe les accidents nucléaires en fonction de leurs conséquences dans le site et à l’extérieur du site. Concernant les conséquences à l’intérieur du site, le niveau 4 correspond à un « endommagement important » du cœur ou des barrières radiologiques ; dès lors que l’endommagement est « grave », le classement passe aux niveaux 5, 6 ou 7 en fonction de l’importance des rejets de radioactivité à l’extérieur de l’installation, importance qui conditionne évidemment le niveau de risque d’exposition de la population :

– Le niveau 4 correspond à un rejet mineur de radioactivité dans l’environnement ;

– Le niveau 5 à un rejet limité susceptible d’entraîner l’application partielle de contre-mesures prévues ;

– Le niveau 6 à un rejet important susceptible d’exiger l’application intégrale des contre-mesures prévues ;

– Le niveau 7 à un rejet majeur avec effet considérable sur la santé et l’environnement :

A l’appui du classement au niveau 4 de l’échelle INES (endommagement important, mais pas grave, du cœur des réacteurs et rejets mineurs de radioactivité), ni les autorités japonaises, ni l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) n’ont publié de chiffres : ni sur l’ordre de grandeur des rejets, ni sur leur composition isotopique (nature et proportion des radionucléides présents qui déterminent la radiotoxicité des émissions radioactives) ni sur les niveaux de contamination de l’air à différentes distances de l’installation.

Tout aussi surprenantes sont les déclarations télévisées de la ministre de l’Ecologie qui a qualifié dimanche matin les rejets radioactifs de « faibles », alors même qu’elle reconnaissait ne disposer d’aucun chiffre. Cette qualification se fondait-elle sur l’évaluation des spécialistes de l’IRSN, de l’ASN et d’AREVA qu’elle avait réunis auparavant pour faire le point sur l’accident ? Il serait intéressant de savoir si la minimisation est imputable aux experts officiels (comme en 1986) ou à l’échelon politique.

Selon la CRIIRAD les rejets ne sont ni « mineurs », ni « faibles »

Sur la base des trop rares mesures disponibles, la CRIIRAD réfute formellement ce classement.

Samedi 12 mars, les débits de dose auraient en effet atteint 1,5 mSv/h (milllisievert par heure) aux abords immédiats de la centrale, avant de décroître après les opérations de décompression du réacteur, c’est-à-dire après le rejet de radioactivité dans l’atmosphère. Précisons qu’une valeur de 1,5 mSv par HEURE est de l’ordre de 10 000 fois supérieure au niveau ambiant normal et que la limite de dose réglementaire maximum admissible pour la population est de 1 mSv par AN (de 20 mSv/an pour les travailleurs). Ces niveaux d’irradiation indiquent que les rejets n’ont rien de « faibles » ou de « mineurs ». Une valeur de 100 µSv/h aurait été relevée dimanche par des journalistes à 2 km de l’installation. Si ce chiffre est avéré, il traduit la persistance et l’importance des rejets dans l’environnement.

Un terrible manque de transparence

Si les autorités affirment que les rejets sont mineurs ou faibles, elles doivent le justifier sur la base d’éléments chiffrés, objectifs et vérifiables.

La CRIIRAD demande que soient publiées les évaluations de la quantité totale de radioactivité rejetée par chacun des réacteurs accidentés ainsi que la composition isotopique des rejets. La CRIIRAD demande également la publication des niveaux de contamination de l’air : cartographie des activités volumiques (Bq/m3) pour les radionucléides clefs en fonction de la distance et du temps. Il importe de déterminer l’intensité et les déplacements des masses d’airs contaminées. Les informations disponibles suggèrent en effet que les rejets radioactifs de la centrale de Fukishima Daiichi ont atteint hier la centrale d’Onagawa située à 110-120 km au nord.

Evolutions météorologiques préoccupantes

INFO DE LA CRIIRAD? ORGANISATION OFFICIELLE ET INDEPENDANTE FRANCAISE
Il importe de souligner que plusieurs services météorologiques ont annoncé dimanche que les conditions météorologiques – qui étaient plutôt favorables vendredi et samedi (vents d’ouest) – allaient s’inverser, avec des vents qui devraient désormais souffler vers l’intérieur des terres. Des pluies seraient également annoncées ce qui conduit, en cas de contamination de l’air, à intensifier les dépôts au sol. Dans un communiqué du 13 mars, l’AIEA annonce au contraire que les vents souffleront vers le nord-est, éloignant les rejets radioactifs des côtes japonaises. « In partnership with the World Meteorological Organization, the IAEA is providing its member states with weather forecasts for the affected areas in Japan. The latest predictions have indicated winds moving to the Northeast, away from Japanese coast over the next three days.” L’AIEA n’a pas modifié cette information dans ses communiqués les plus récents. S’agit-il d’une version modifiée de l’anticyclone censé protéger la France en 1986 ?

Ces incertitudes doivent absolument être levées. Pour assurer au mieux la protection de la population, ou plutôt pour limiter au maximum son exposition, il est essentiel de disposer d’informations fiables et en temps réel sur les activités rejetées, sur la vitesse et la direction des vents, sur l’évolution de l’activité de l’air et des dépôts au sol.

Si les informations sur les ordres de grandeur des activités, des concentrations et des doses ne sont pas publiées pendant la phase de crise, il y a fort à craindre qu’il sera très difficile d’établir après coup la réalité des niveaux d’exposition.
Ils ne disent Que ce qui rassure !
bon courage.

Séisme et conséquences : message de l’Ambassade de France du 14 mars à 15h.

SEISME : Message de l’Ambassade à la communauté française

Lundi 14 mars à 15h

– DERNIERE INFORMATION
– IMPORTANT

1. Pertes humaines :
Plus de 10 000 morts.

2. Point ressortissants :
Depuis ce matin, grâce à la reprise des télécommunications, 16 ressortissants ont pu être contactés, ils sont seins et saufs. Seuls 4 d’entre eux restent injoignables.

3. Point nucléaire :
* Deux explosions simultanées ont eu lieu ce matin dans la centrale de Fukushima (Fukushima I-3). Les causes sont encore en cours d’analyse, mais les autorités japonaises viennent de confirmer à l’Ambassadeur qu’il s’agit bien d’une explosion d’hydrogène (comme avant-hier à Fukushima I-1), sans endommagement du réacteur. Les mêmes autorités estiment que la situation est sous contrôle et qu’aucune autre explosion n’est attendue.

Selon l’Agence de sûreté nucléaire, avec laquelle nos spécialistes sont en contact, les émanations radioactives seraient du même ordre que celles de l’explosion précédente. L’état des radiations sur tout le territoire japonais peut être consulté à l’adresse suivante : [https://www.bousai.ne.jp/eng/]. Elle montre que la situation était normale à partir de Ibaraki et en deçà, vers le sud, à 14h.30. Par ailleurs, selon l’Agence japonaise de météorologie, avec laquelle nous sommes également en contact, le vent était faible et orienté vers le nord-est, c’est à dire dans une direction opposée à celle de Tokyo.

* Toujours selon la même source, la situation est stable partout ailleurs : les refroidissements des réacteurs se poursuivent.

4. Point séisme
Dernière information
La probabilité de séisme diminue. L’Agence météorologique du Japon a indiqué que les chances pour qu’il y ait un autre séisme d’ici 3 jours étaient désormais de 40% contre 70% précédemment, avec une intensité de +5 contre 7.

5. Recommandations

* L’Ambassade réitère les recommandations données hier :

– ne pas céder à la panique ;

– même si aux dires des autorités japonaises auxquelles nous accordons notre confiance, la ville de Tokyo n’est absolument pas soumise à une quelconque retombée radioactive, nous pensons raisonnable de conseiller aux personnes qui n’ont pas de raison essentielle de rester à Tokyo de s’éloigner quelques jours de la région du Kanto ;

– les autres personnes sont invitées à suivre les recommandations des autorités japonaises (se calfeutrer à son domicile pour les personnes proche des zones à risque ; constituer des provisions d’eau et de nourriture pour les autres, ne pas s’éloigner de son domicile).

Important (19h40) Une équipe de la sécurité civile française devrait arriver ce soir à Tokyo pour se rendre à Sendai afin de prêter main forte aux autorités japonaises. Cette équipe apportera des pastilles d’iode. Nous prépositionnerons ces pastilles au près des ilotiers afin qu’elle puissent être distribués immédiatement dans le cas où les autorités japonaises donneraient des instructions en ce sens. Nous rappelons que ces comprimés sont à prendre qu’en cas de très forte menace de contamination nucléaire, un scénario qui n’est pas du tout celui que nous envisageons actuellement dans la région de Tokyo.

Sur la prise d’iode, à titre d’information :

– A partir de 12 ans, adultes, y compris femmes enceintes ⇒ 2 comprimés d’iode à 65 mg ;
– Enfants de 3 à 12 ans ⇒ 1 comprimé d’iode à 65 mg,
– Enfants de 1 mois à 3 ans ⇒ un demi-comprimé d’iode à 65 mg ;
– Nourrissons jusqu’à 1 mois ⇒ un quart de comprimé d’iode à 65 mg.

La thyroïde est une glande sensible, il convient donc de respecter la dose recommandée et de ne pas multiplier inutilement la prise d’iode.

Il est très important de choisir le bon moment pour en absorber, lorsque cela devient nécessaire. Il est recommandé de prendre ce traitement préventif, 6 heures avant l’exposition. Après 4 heures de retard la prise n’a presque plus d’efficacité.

Là encore, il conviendra de suivre les conseils des autorités japonaises et nos propres consignes que nous vous communiquerons.

Source : Service de Communication et d’Information (14 mars)

Séisme : infos diverses récentes (14 mars, 18h33, heure Japon)

Rediffusion d’un message de Thierry Consigny, Conseiller à l’AFE

Madame, Monsieur,

Une équipe de la sécurité civile française arrive ce soir à Tokyo-Haneda pour prêter main forte aux autorités japonaises dans leur mission de secours aux sinistrés.

L’avion qui transporte cette équipe repartira mardi soir vers Paris via Moscou. A cette occasion, un certain nombre de places sont mises à la disposition des Français qui souhaitent quitter le Japon en considération de la situation actuelle mais ne parviennent pas à trouver un passage sur les lignes régulières en raison de l’affluence des passagers.

Je précise qu’il ne s’agit pas d’une opération de rapatriement, aucun consigne d’évacuation n’étant donnée par notre gouvernement ou les autorités japonaises à ce stade.

Le voyageur sera transporté gratuitement, le retour France-Japon étant à ses frais.

Pour organiser l’ordre d’accès à ce vol, quatre critères de priorité ont été retenus:
– enfant de moins de 15 ans
– parent accompagnant ce mineur (s’il ne peut voyager seul)
– femme enceinte
– personne établie dans l’une des quatre préfectures sinistrées du nord-est

Les demandes hors critères seront examinées en fonction des disponibilités restantes.

== Détails sur le vol ==

Départ: aéroport d’Haneda, mardi 15 mars à 23h55 (se rendre sur place par ses propres moyens)
Escale à Moscou (carburant)
Arrivée à Paris-CDG, terminal T3, le 17 mars à 8h18 (assistance aéroportuaire assurée par la Croix-Rouge)

Bagage : 20 kg

Pour toute demande, veuillez contacter la cellule de crise de l’ambassade
urgence.tokyo-amba@diplomatie.gouv.fr
en indiquant en objet: Avion-Haneda

PASTILLES D’IODE

Une équipe de la sécurité civile française arrive donc ce soir à Tokyo pour se rendre à Sendai afin de prêter main forte aux autorités japonaises. Cette équipe apportera des pastilles d’iode. Nous distribuerons ces pastilles exclusivement via le réseau d’ilotiers. Il s’agit d’une mesure préventive. Il faudra garder ces comprimés et ne les prendre qu’en cas de très forte menace de contamination nucléaire, un scénario qui n’est pas du tout celui que nous envisageons actuellement dans la région de Tokyo.

Sur la prise d’iode, à titre d’information :
– A partir de 12 ans, adultes, y compris femmes enceintes ⇒ 2 comprimés d’iode à 65 mg ;
– Enfants de 3 à 12 ans ⇒ 1 comprimé d’iode à 65 mg,
– Enfants de 1 mois à 3 ans ⇒ un demi-comprimé d’iode à 65 mg ;
– Nourrissons jusqu’à 1 mois ⇒ un quart de comprimé d’iode à 65 mg.
La thyroïde est une glande sensible, il convient donc de respecter la dose recommandée et de ne pas multiplier inutilement la prise d’iode.

Il est très important de choisir le bon moment pour en absorber, lorsque cela devient nécessaire. Il est recommandé de prendre ce traitement préventif, 6 heures avant l’exposition. Après 4 heures de retard la prise n’a presque plus d’efficacité.

Là encore, il conviendra de suivre les conseils des autorités japonaises et nos propres consignes que nous vous communiquerons.

RAPPEL DES RECOMMANDATIONS

* L’Ambassade réitère les recommandations données hier :
– ne pas céder à la panique ;
– même si aux dires des autorités japonaises auxquelles nous accordons notre confiance, la ville de Tokyo n’est absolument pas soumise à une quelconque retombée radioactive, nous pensons raisonnable de conseiller aux personnes qui n’ont pas de raison essentielle de rester à Tokyo de s’éloigner quelques jours de la région du Kantô ;
– les autres personnes sont invitées à suivre les recommandations des autorités japonaises (se calfeutrer à son domicile pour les personnes proche des zones à risque ; constituer des provisions d’eau et de nourriture pour les autres, ne pas s’éloigner de son domicile).

LYCEE DE HONG KONG

Pour votre information vous trouverez ci dessous le message posté sur le site du LFI ce matin.

Le LFI a décidé d’offrir aux éventuelles familles (qui arriveraient à Hong Kong suite aux recommandations de l’ambassade de quitter la région de Tokyo pour quelques jours), de scolariser de manière temporaire leurs enfants pour éviter une rupture pédagogique.

Cela prendra effet bien sûr à partir du lundi 21 mars date de retour de congés

https://www.fis.edu.hk/web/Default.aspx?r=1&lang=fr-fr

Bien à vous

Thierry Consigny
Conseiller élu à l’Assemblée des Français de l’Étranger (AFE)

Coupures d’électricité dans la région de Tokyo et départements proches (source : Ambassade de France au Japon

Coupures d’électricité :

Voici les informations dont disposent les médias japonais :

L’opérateur Tepco prévoit de répartir les zones qu’elle dessert en cinq groupes et d’interrompre successivement la fourniture de courant par tranches de 3 heures, entre 10H du matin et 18H à partir de lundi.

Ces mesures exceptionnelles, qui concerneront les préfectures de Tokyo, Chiba, Gunma, Ibaraki, Kanagawa, Saitama, Tochigi et Yamanashi, dureront au moins jusqu’à la fin du mois d’avril.

Toutefois, seront épargnés par cette mesure de rationnement, les trois arrondissements centraux de Tokyo : Chuo-ku, Chiyoda-ku, Minato-Ku.

Centrales nucléaires

— La situation est globalement stable dans les centrales nucléaires de Fukushima. Les autorités continuent de mettre en œuvre le processus de refroidissement des réacteurs. La pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur Fukushima I-1 est en légère baisse. C’est un signe positif. La ventilation dans le réacteur Fukushima I-3 est en cours : l’ouverture d’une vanne permet le larguage de gaz afin de diminuer la pression.

— L’Agence de sûreté nucléaire Japonaise a déclaré que le système de refroidissement de la centrale atomique d’Onagawa fonctionnait normalement et que la hausse de la radioactivité constatée dans le secteur était due aux radiations dégagées par la centrale de Fukushima I-1, située dans une préfecture voisine.

Source : https://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article4570

Pour celles et ceux qui n’auraient pas bien lu le précédent article reprenant un message émanant de l’ambassade

Dernier message sur le site de l’Ambassade : Dimanche 13 mars à 18.00 heures
Nous sommes le lundi 14 mars et il est 08h30 du matin, heure japonaise.
4. Recommandations : Compte tenu de ce qui précède (le risque d’un fort tremblement de terre et l’incertitude sur la question nucléaire), il paraît raisonnable de conseiller à ceux qui n’ont pas une raison particulière de rester sur la région de Tokyo de s’éloigner de la région du Kantô pour quelques jours.
(…)
En cas de sortie indispensable, il est nécessaire de porter un masque respiratoire. Nous rappelons que l’absorption de capsules d’iode n’est pas un acte anodin…

[instructions] SÉISME : MESSAGE DE L’AMBASSADE À LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE

Nous relayons un message TRÈS IMPORTANT diffusé par courriel par l’Ambassade de France à Tokyo.

Dimanche 13 mars à 18.00 heures

1. Pertes humaines
Nouveau bilan provisoire : au moins 10.000 morts (source : police de Miyagi)

2. Points ressortissants :
Sur les 137 ressortissants français présents dans la région Nord-Est, la
plus touchée par le séisme, 116 ont pu être contactés et sont indemnes. La
cellule de crise de l’Ambassade met tout en œuvre pour rentrer en contact
avec les 21 dont on reste aujourd’hui sans nouvelle.
Miyagi : 77 personnes sur 93 recensées
Iwate : 5 personnes sur 10 recensées
Fukushima : 19/19
Aomori : 15 personnes sur 15 recensées
La France envoie en ce moment une équipe de plus d’une centaine de personnes
de la Sécurité civile au Japon, afin de prêter main forte aux autorités
japonaises et de les aider dans leur travail de secours.

3. Point nucléaire :
Deux scénarios sont actuellement possibles :
– Une mise sous contrôle des centrales défectueuses : dans ce cas le
risque reste celui d’une contamination résiduelle liée au relâchement
contrôlé de gaz radioactifs, avec un risque négligeable pour
l’agglomération de Tokyo. Ce scénario est actuellement privilégié par les
autorités japonaises et par un grand nombre de scientifiques.
– Ou au contraire l’explosion d’un réacteur avec dégagement d’un
panache radioactif. Ce panache peut être sur Tokyo dans un délai de quelques
heures, en fonction du sens et de la vitesse du vent. Le risque est celui
d’une contamination.
La période critique sera les trois à quatre jours à venir.
En raison de la mise à l’arrêt d’une partie du parc nucléaire, des
coupures d’électricité sont annoncées, notamment dès cette fin de
journée.
L’Agence Météorologique japonaise vient de faire état de la probabilité
d’un nouveau séisme de force 7 localisé dans le nord Kantô. Cette
probabilité est de 70% dans un délai de trois jours et de 50% dans les jours
suivants.

4. Recommandations :
Compte tenu de ce qui précède (le risque d’un fort tremblement de terre et
l’incertitude sur la question nucléaire), il paraît raisonnable de
conseiller à ceux qui n’ont pas une raison particulière de rester sur la
région de Tokyo de s’éloigner de la région du Kantô pour quelques jours.
Nous déconseillons fortement à nos ressortissants de se rendre au Japon et
nous recommandons fortement de reporter tout voyage prévu.
Le lycée sera fermé pour trois jours jusqu’à mercredi inclus, pour
permettre une inspection des locaux suite au tremblement de terre.
L’Ambassade continue de suivre de très près l’évolution de la situation,
en contact à la fois avec Paris et avec les autorités japonaises.
Nous recommandons à nos ressortissants de suivre en toutes circonstances les
consignes des autorités japonaises. Il est notamment conseillé à nos
ressortissants vivant dans les zones à proximité des centrales de se
calfeutrer dans leur domicile (il faut couper les systèmes d’aération), et
de faire quand ils le peuvent des provisions de bouteilles d’eau potable et
de nourriture pour plusieurs heures. En cas de sortie indispensable, il est
nécessaire de porter un masque respiratoire.
Nous rappelons que l’absorption de capsules d’iode n’est pas un acte
anodin. Un usage répété à l’excès peut être dangereux pour la santé.
Il est donc très important de choisir le bon moment pour en absorber lorsque
cela devient nécessaire. Là encore, il conviendra de suivre les conseils des
autorités japonaises et nos propres consignes que nous vous communiquerons
L’Ambassade ne manquera pas d’informer ses compatriotes si de nouvelles
consignes devenaient nécessaires.

Explosion d’hydrogène à la centrale de Fukushima : Puisqu’on vous dit de ne pas paniquer…

Le Yomiuri Online (cliquer ICI) a fait état de l’explosion en précisant qu’il s’agissait d’hydrogène.
En France, les médias parlent aussi d’explosion d’hydrogène.
Or, cet hydrogène vient très probablement de la fusion du coeur; le coeur a très certainement traversé la cuve et on a vraisemblablement interaction du corium (coeur en fusion) et du béton d’où la création d’hydrogène.
La question est donc : «Y a t-il encore l’enceinte de confinement ?»

Situation au Lycée Franco-Japonais de Tokyo : le 12 mars 2011, 21h (heure Japon)

Courriel envoyé par M. le Proviseur du Lycée

Madame, Monsieur, chers Collègues,

A l’heure où j’écris ces lignes, la centaine d’élèves de nos deux sites de Ryuhoku et de Fujimi qui ont été hébergés la nuit dernière ont pu être remis à leur famille ou quitter nos locaux afin de regagner leur domicile, à l’exception de deux élèves de primaire qui attendent encore l’arrivée de leurs parents.
Si cette opération a pu être menée dans de bonnes conditions c’est à l’engagement réel et à l’esprit collectif de nos équipes, au calme et à l’esprit civique de nos élèves et aux sympathiques gestes de soutien et de solidarité de nombreux parents dont certains ont passé la nuit à nos côtés.
Je les en remercie, les uns et les autres, vivement.
Les dégâts matériels constatés sont minimes. Les services municipaux compétents doivent visiter nos locaux ce jour pour vérification. En fonction de leur avis, un courrier vous sera ensuite adressé pour vous indiquer dans quelles conditions nous pourrons assurer l’accueil des élèves lundi.

Avec mes meilleures salutations,

Michel SAUZET
Proviseur du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

URGENT : Informations sur le site de l’Ambassade de France – 12 mars, 20h (heure japonaise)

L’Ambassade de France vient de publier des informations sur son site suite à des explosions dans une centrale nucléaire de Fukushima.
À consulter ICI : https://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article4556
Cette page donne les informations les plus récentes sur la situation et notamment sur :
– les explosions et leurs causes ;
– la situation des ressortissants français à Sendai ;
– les contacts utiles :
Ministère des Affaires étrangères, centre de crise : 01-43-17-56-46
Ambassade de France, cellule de crise : 0081-3-5798-6000 (depuis la France)
(03)-5798-6000 (depuis le Japon)
Courriel : urgence.tokyo-amba@diplomatie.gouv.fr ;
– l’état du trafic, y compris vers les aéroports.

Elle donne également un nouveau bilan provisoire : plus de 1600 morts et disparus.

Tranche de vie d’un Français de Tokyo, hier 11 mars 2011 / séisme, tsunami et leurs conséquences

Voici un article d’un Français présentant bien ce qu’ont pu vivre de très nombreuses personnes et en particulier les Français de Tokyo lors du séisme et dans les heures et jours qui ont suivi.
C’est à voir ici : https://www.planeteblog.com/?p=5258
L’article est mis à jour régulièrement au fil de l’évolution de la situation.