Explosion d’hydrogène à la centrale de Fukushima : Puisqu’on vous dit de ne pas paniquer…

Le Yomiuri Online (cliquer ICI) a fait état de l’explosion en précisant qu’il s’agissait d’hydrogène.
En France, les médias parlent aussi d’explosion d’hydrogène.
Or, cet hydrogène vient très probablement de la fusion du coeur; le coeur a très certainement traversé la cuve et on a vraisemblablement interaction du corium (coeur en fusion) et du béton d’où la création d’hydrogène.
La question est donc : «Y a t-il encore l’enceinte de confinement ?»

Publié par

Christian Bouthier

Christian Bouthier, un Français au Japon depuis 1982. フランス語講師 et professeur de japonais.

17 réflexions au sujet de « Explosion d’hydrogène à la centrale de Fukushima : Puisqu’on vous dit de ne pas paniquer… »

  1. Le cœur ne se trouve pas dans le bâtiment qui a explosé…comment l’hydrogène serait passé dans un autre bâtiment?

  2. Tu poses exactement la bonne question. Et la réponse est…?

  3. … écrite dans l’article. Il s’agit d’une hypothèse. Tu en as une autre?

  4. Ah, il n’y aurait plus l’enceinte de confinement? Sacré hypothèse dis-moi. Je n’ai effectivement pas relevé la raison qu’ils donnaient pour la présence de cet hydrogène à la télé (et l’article du Yomiuri n’en parle effectivement pas)… j’avoue que je me suis posé la question mais j’ai eu la flemme d’attendre les explications. Mais j’y prêterai attention demain. Y’a de grandes chances que Tepco n’ait donné aucune explication… et ce serait mauvais signe.

  5. Si il y a éventrement du sarcophage nous aurons vite un grand nombre de victime (Tokyo n’est qu’a 250 km) , la densité de population n’est pas la même qu’a Tchernobyl…
    D’aprés les explications des médias bien que le réacteur est été arrêté lors du tremblement de terre ça température nécessitait encore le système de refroidissement qui a été mis hors service par le tsunami.
    Le coeur du réacteur est rentrée en fusion ce qui a généré de l’hydrogène.
    Les responsables du site ont pris le choix d’ouvrir les soupapes de sécurité du coeur du réacteur afin d’éviter que celui n’explose sous l’effet de la pression.
    l’hydrogène est passée dans l’enceinte de confinement (enveloppe externe du réacteur= qui a fini par explosé en détruisant le circuit secondaire de refroidissement qui a libéré sa vapeur d’eau faiblement radio active.
    Il y a donc bien eut fusion et le coeur du réacteur n’a pas explosé mais la fusion a produit le corium (magma en fusion des matériaux du coeur).
    Le risque est que ce magma perce le sarcophage du réacteur exposant alors le combustible hautement radioactif dans ce qui reste de l’enceinte de confinement.
    Nous ne sommes pas dans le cas Tchernobyl puisque la violence de la réaction est moindre.
    Dans le cas de Tchernobyl les barres de régulation n’avait pas étés introduites a temps et il y avait eut emballement du réacteur qui était en phase de marche forcée.
    Dans le cas actuel les barres de régulation avait été abaissées et le réacteur n’était plus en phase de production il était en phase de refroidissement.
    Bref la semaine qui vient sera décisive …

  6. Pour faire plus court: l’hydrogène ne provient pas de la réaction avec le béton de l’enceinte de confinement mais de la réaction de fusion au sein du coeur du réacteur.
    cette hydrogène à ensuite été libéré par les soupapes de sécurité.

  7. La fusion est un changement d’état, pas une réaction chimique ou nucléaire.
    La production d’hydrogène vient de la réaction entre le zirconium qui gaine le combustible nucléaire et l’eau du système de refroidissement. Au delà d’une certaine température le zirconium s’oxyde au contact de la vapeur d’eau avec production de dihydrogène, du genre : Zr + 2H2O –> ZrO2 + 2H2
    C’est la même réaction bien connue qui s’était produite à TMI.
    Maintenant savoir si le coeur à partiellement, pas du tout ou complètement fondu, ça peut pas se deviner, faut attendre les infos.

  8. https://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Japon-un-autre-reacteur-nucleaire-en-difficulte_6346-1724703-fils-tous_filDMA.Htm
    Ouest-France indique sur son site que le réacteur No 3 «est en difficulté».

    L’opérateur d’une centrale nucléaire du nord-est du Japon vient d’indiquer qu’un deuxième réacteur donnait des signes de problèmes, avec un risque d’explosion. La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) a précisé qu’il s’agissait du réacteur N°3 de la centrale Fukushima N°1, située à 250 kilomètres au nord de Tokyo.
    «Toutes les fonctions pour maintenir le niveau du liquide de refroidissement sont en panne», indique un porte-parole de l’opérateur.

  9. Ai-je bien lu ce que j’ai lu?
    Sur le site de TF1 :
    https://lci.tf1.fr/science/environnement/2011-03/accident-nucleaire-au-japon-un-autre-reacteur-en-difficulte-6308683.html
    L’Agence japonaise de sécurité nucléaire et industrielle a jugé peu probable que le caisson eût été gravement endommagé, après avoir d’abord averti qu’une fusion pourrait être en cours dans le réacteur. Du césium radioactif a en effet été détecté aux alentours de la centrale, ce qui atteste généralement qu’un tel phénomène est en train de se produire, a noté un expert.

    Selon l’agence Kyodo, la radioactivité reçue en une heure par une personne se trouvant sur le site correspond à la limite de radioactivité à ne pas dépasser annuellement. Les autorités japonaises ont informé l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) qu' »il y avait eu une explosion près du réacteur N°1 de la centrale de Fukushima-Daiichi et qu’elles étaient en train d’évaluer l’état du réacteur ».

  10. l’explosion d’hydrogène ne provoque t-elle pas une grosse boule de feu ?
    Sur les vidéos on a plutôt l’impression d’une explosion sèche type tnt ou… autre ?

  11. Bonjour,
    Vous êtes artificier, spécialiste en explosifs? On vous a dit que c’était une explosion d’hydrogène. Pourquoi en douteriez-vous? Votre «impression d’une explosion sèche» n’est pas convaincante.
    Modif 14/3 à 2h35, (h. fr.) :
    Mais je comprends bien que la brutalité et de la déflagration soit étonnante. C’est parce qu’il y avait eu accumulation de pression comme dans une cocotte-minute.

  12. Bonsoir. J’ai lu que de l’hydrogène était aussi injecté dans le circuit primaire des centrales nucléaires pour éviter les problèmes de corrosion en rendant le milieu réducteur. Il se pourrait donc qu’une fuite d’une conduite d’hydrogène se produise, et induise une explosion, sans pour autant que le coeur soit en fusion, non ?

  13. Apparemment il s’agit de BWR (Boiling Water Reactor) ( le Japon en possède 30 +1 en construction ; pour 24 PWR) , l’eau ordinaires qui sert de modérateur et de caloporteur est bouillante et contenue dans un circuit unique qui passe dans le réacteur même pour le refroidir et dont la vapeur actionne l’alternateur .
    Les centrales françaises (58 +1 en construction) sont toutes des PWR , l’eau est sous pression et il y a 2 circuits : le primaire au contact du réacteur donc radioactif et le secondaire ( qui extrait la chaleur du primaire grâce à un échangeur) , non radioactif , qui fait tourner l’alternateur .

  14. Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), dans les réacteurs nucléaires à eau sous pression, le principal risque d’explosion est lié à la présence d’hydrogène. En particulier, une canalisation amène de l’hydrogène pur depuis le parc à gaz jusque dans les locaux du bâtiment des auxiliaires nucléaires où il est injecté dans le circuit primaire pour obtenir des conditions chimiques favorables à une limitation de la corrosion.
    C’est à la suite d’une fuite de débit important, liée à une erreur opératoire, qui a affecté en 1998 la canalisation d’hydrogène alimentant le circuit primaire de la tranche 3 de la centrale nucléaire EDF de Chinon, que l’IRSN a réalisé une analyse approfondie pour en identifier précisément le déroulement, mais aussi les conséquences possibles pour la sûreté dans l’éventualité de l’inflammation du nuage de gaz ainsi formé.
    La simulation réalisée a mis en évidence qu’une explosion dans les locaux du bâtiment des auxiliaires nucléaires aurait pu endommager des équipements importants pour la sûreté de l’édifice. Plus généralement, l’analyse a mis en évidence la nécessité de revoir la maîtrise des risques d’explosion associée à l’hydrogène pour l’ensemble des réacteurs nucléaires. EDF s’était alors engagé à mieux prendre en compte les risques d’explosion dans ses installations et a, depuis lors, élaboré un référentiel d’exigences de sûreté concernant la protection contre le risque d’explosion interne aux sites.

  15. L’hydrogène pourrait-il être créé par la scission des molécules d’eau qui refroidissent le coeur ?

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