Campus américains : le français en déclin (article du journal Le Monde, 1er octobre 2010)

Voir l’article du monde ici :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/01/campus-americains-le-francais-en-declin_1433858_3232.html
Allons-nous vers une riposte par une suppression brutale de l’enseignement de l’anglais en France?
Extrait :
c’est, dans sa brutalité laconique, le message en « novlangue » administrative que les sept professeurs du Département de français de l’Université de l’Etat de New York (SUNY) à Albany viennent de recevoir de la présidence de leur établissement. Chacun d’eux avait pourtant ce qu’on appelle aux Etats-Unis la tenure : ils pensaient bénéficier d’une sécurité d’emploi absolue. Aux plus âgés, on a conseillé une retraite anticipée ; aux plus jeunes, « d’aller poursuivre leur carrière ailleurs ». Aux uns comme aux autres, aucune faute professionnelle n’a été reprochée : on les a traités comme les rouages d’une machine qui, n’étant plus rentable, est tout simplement débranchée. Pas de « désactivation » sans déshumanisation préalable : nous voilà bien chez Orwell. (lire la suite…)

Publié par

Christian Bouthier

Christian Bouthier, un Français au Japon depuis 1982. フランス語講師 et professeur de japonais.

3 réflexions au sujet de « Campus américains : le français en déclin (article du journal Le Monde, 1er octobre 2010) »

  1. Nous n’avons vraiment les moyens de retirer l’anglais, seule langue international de fait, de nos programmes. Cela fait bien longtemps que les étrangers ne parlent plus français et je suis étonné que vous n’ayez pas fait de remarque sur la différence entre le nombre de japonais qui comprennent l’anglais et ceux qui comprennent le français…

  2. Bonjour,

    Merci pour votre commentaire. Ma question sur la suppression de l’anglais était en fait une boutade au 2e degré.
    Plus sérieusement, je déplore qu’on n’attache pas plus d’importance à la diversité linguistique et qu’on ramène toujours l’anglais sur le tapis. Il est important, certes, mais l’importance qu’on lui attribue me paraît surestimée. Il y a quand même beaucoup de langues internationales : l’arabe, l’espagnol, le portugais et même… le russe! Par ailleurs, le chinois se développe en Afrique, et je ne mentionnerai même pas le Tibet.

  3. L’anglais international n’est pas l’anglais d’Oxford, c’est un anglais stéréotypé, simplifié, qui permet à des millions de gens de communiquer entre eux.
    Il y a quelques siècles on apprenait le latin pour avoir accès aux textes de référence du savoir, maintenant, on apprend l’anglais pour avoir accès au monde du travail mondialisé.
    Mais quand on voit ce que des millions de personnes font de la langue de Shakespeare, je suis soulagé que le français ne soit pas la langue la plus parlée dans le monde. On a éviter le pire.
    Saviez-vous que les députés européens se parlent tous entre eux en « anglais » mais qu’ils prennent tous leur oreillette quand un député britannique se met à parler?

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