la greve

Échanges de renseignements pratiques sur le travail au Japon, visas de travail, etc.
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MonzenNakachof
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Message par MonzenNakachof »

seulement ils se contentent de faire les poubelles des convini....
C'est dommage que justement ca la derange pas ce genre de choses...qu'elle se sente pas touchee par ca...a Tokyo si les etrangers n'aidaient pas les sdf, les japonais prefereraient les voir disparaitre...et peu importe si c'est en enfer...
Moi mon petit vieux en face de chez moi il a le droit a son bento du dimanche quand je le trouve, on a pas besoin de se parler... demain quand je dormirais dans la rue je serais heureux qu'un gaijin m'apporte un bento une fois par semaine...et vous?
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jean_michel_13
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Message par jean_michel_13 »

Je parle peut etre sans savoir, mais la différence essencielle que je vois entre la France et le Japon, c'est que ce ne sont pas les mêmes personnes qui vont demander une petite pièce.
Apparemment, au Japon, l'honneur empèche les personnes dans le besoin de demander la charité et ceux qui le font le font un peu parce qu'ils l'ont choisi (les punks et autres associaux "de conviction").
Bien sûr en France aussi, il arrive de se faire "taxer" par des gens qui n'en ont pas besoin. Je me souviens d'une fois où un jeune du genre
"altermondialiste" est venu me taper quelques pièces alors qu'il avait des baskets aux pieds qui coutaient plus cher que toute ce que j'avais sur moi réuni. Mais la plupart du temps ceux qui demandent sont ceux qui sont dans le besoin, et il n'y a pas la barriere de la culture pour les empècher de le faire. Sans doute parce qu'on est dans un "pays d'assités".
Peut etre que le Japon ne s'occupe pas assez d'aider les gens dans le besoin, mais en France on devrait peut etre apprendre à aider seulement ceux qui en ont besoin et foutre des coups de pieds au cul des autres. Et je faisait parti de ces autres il y a peu, alors je ne suis pas tout blanc!
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orlenduz
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Re: SDF japonais

Message par orlenduz »

Abstraite a écrit :Joris, il y a beaucoup de vrai dans ce que vous dites. Les Français ont une
N'ayez plus d'illusions sur l'emploi à vie, c'est fini tout ça.
Et ne faites pas comme mes étudiantes (japonaises) qui affichent un mépris total et hargneux à l'égard des pauvres, des démunis. Il est de plus en plus de cas et de situations où, même en cherchant, même en le voulant ON NE TROUVE PAS DE TRAVAIL, au Japon.
Les étudiants japonais s'éclatent bien pendant 4 ans s'ils suivent le parcours universitaire moyen mais au bout de ce teps c'est fini...pas le temps de finir ses études qu'il faut courir chercher du boulot: pression des parent, de la société...J'en connais une qui flippait au moment de son retour au Japon; au début j'en rigolais mais j'ai compris qu'elle ne rigolait plus du tout...
Je ne sais pas si on peut étendre çà à d'autres pays asiatiques mais des chinois m'ont dit la meme chose! les étudiants s'amusent mais après on tire un trait...
Et si on ne trouve pas on reste chez ses parents jusqu'à je ne sais quel age.... :| :(
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MonzenNakachof
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Message par MonzenNakachof »

Je ne sais pas si on peut étendre çà à d'autres pays asiatiques mais des chinois m'ont dit la meme chose! les étudiants s'amusent mais après on tire un trait...
Et si on ne trouve pas on reste chez ses parents jusqu'à je ne sais quel age.... Neutral Sad
Euh c'est pas pareil en France???
pression des parent, de la société...
C'est pas pareil en France non plus?

je crois que tout les etudiant s'amusent quand ils sont etudiant et rigolent plus apres et partout pareil non?
J'ai pas l'impression que la vie soit plus dure au Japon qu'en France...
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jean_michel_13
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Message par jean_michel_13 »

Ca dépend peut etre du point de vue. Le travail n'étant qu'un moyen pour moi, et non pas un but ou un achèvement, vivre au Japon me parrait plutot dur. Ne pas avoir de temps libre pour VIVRE est loin d'etre habituel pour un pauvre français comme moi.
Peut etre qu'on s'y habitue avec le temps?
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orlenduz
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Message par orlenduz »

MonzenNakachof a écrit :
Je ne sais pas si on peut étendre çà à d'autres pays asiatiques

je crois que tout les etudiant s'amusent quand ils sont etudiant et rigolent plus apres et partout pareil non?
J'ai pas l'impression que la vie soit plus dure au Japon qu'en France...
çà me fait bien plaisir d'entendre çà...parcequ'après que beaucoup aient évoqué l'acharnement au travail des japonais, çà pouvait commencer à faire psychoter... 8O
Mais après tout ce sont peut etre des considérations relatives? Si tu es né(e) au japon, tu ne ressens surement pas les memes choses quand à ta facon d'aborder la vie... :?
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Abstraite
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SDF à Disneyland ???

Message par Abstraite »

Chère Lydie,

Tu écris (et tu penses) :
Lydie a écrit :Au Japon, on ne saute pas sur le premier travail a disposition mais sur le travail que le on shouaite faire. c'est pour ca, je pense il y a chomage au japon : tant qu'il n'ya pas le travail que on veut, on refuse autre travail!
Je te réponds : il y a 15 ans, après leurs études, mes étudiants (à Tokyo) trouvaient tous un travail.
Il ya 8 ou 9 ans, beaucoup, parmi les filles, ont commencé à avoir des difficultés à trouver du travail.
Aujourd'hui, les garçons sont également touchés et ont de plus en plus de difficultés à trouver un travail.
Quand ils trouvent quelque chose, c'est souvent un travail provisoire, payé à l'heure (arubaito) sans aucune garantie de durée, ni de salaire.
Rappelons aussi (pour les Français de France) qu'au Japon le choix des études (le type d'études) que l'on fait n'a souvent aucun rapport avec le travail que l'on trouve. Ainsi, environ 1 pour 100 des étudiants spécialisés en français trouvent un boulot ayant un rapport (parfois vague) avec le français, la France ou la francophonie.

Maintenant que tout le monde au Japon est obligé de payer pour la retraite à partir de 20 ans, y compris les étudiants, je suppose que ce sont souvent les parents qui payent les cotisations ?

Lydie, tu écris :
Lydie a écrit :Aussi, j'ai entendu que les tentes bleues etaient donné par les americains; et je trouve bien les maisons de fortune aux bord des rivieres.
Je réponds :
Non, pas du tout, ce qu'on appelle les "tentes" bleues ne sont que des morceaux de carton recouverts de plastique bleu (pour tenter de les imperméabiliser), tu sais, ces morceaux de plastique qu'on utilise pour s'asseoir par terre quand on fait un pique-nique.
L'hiver, sous la neige (ou même sans neige, et puis aussi sous la pluie...) c'est pitoyable... Il y a des centaines de SDF sur les berges de la Sumida. Ils sont obligés de déloger régulièrement, dans une espèce de un jeu de cache-cache avec les travailleurs municipaux : comme ceux-ci les prennent en pitié, ils affichent à peu près une fois par mois une annonce officielle pour les prévenir de leur passage, indiquant qu'à telle date tous les SDF seront délogés de force. Au jour dit, il n'y a plus personne, ...et le lendemain tout le monde revient.
Je suppose que tu te trompes sur le sens de "maison de fortune au bord des rivières" ?
As-tu déjà essayé de vivre dans un carton ??? (en japonais : damboru)
Lydie a écrit :Autrement, ce n'est pas dans la culture japonaise de licencier quelqu'un. J'ai vu des fautes grave et le patron ne pas licencier parceque CA NE SE FAIT PAS.
Lydie, Lydie !!!! Comme le dit MonZen dans sa réponse, que d'illusions sur la situation sociale de ce pays !
Même les enseignants d'université (je me répère, désolée) perdent leur boulot maintenant.

Pour plus d'infos, pourquoi ne pas aller voir les pages internet des syndicats japonais, ou des partis politiques d'opposition ?
Ou lire régulièrement les articles du Monde sur ce sujet.
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Abstraite
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Les universités japonaises:quelques réalités

Message par Abstraite »

orlenduz a écrit :
Les étudiants japonais s'éclatent bien pendant 4 ans s'ils suivent le parcours universitaire moyen mais au bout de ce teps c'est fini...pas le temps de finir ses études qu'il faut courir chercher du boulot: pression des parent, de la société...J'en connais une qui flippait au moment de son retour au Japon; au début j'en rigolais mais j'ai compris qu'elle ne rigolait plus du tout...
J'ai été la première étonnée quand j'ai appris (par mes collègues japonais à la fac) qu'au Japon, seuls 40 pour cent des jeunes continuaient leurs études après le lycée. Et continuer ses études ne signifie pas forcément aller à l'université (daigaku) : ce chiffre inclut en effet les nombreux établissements en 2 ans qu'on appelle des tandai (tanki daigaku), qui sont plus des écoles de formation professionnelle (secrétariat par exemple, ou couture, ou mais aussi informatique etc) que des universités. Parmi tous ces établissements, il en existe de différents niveaux : des meilleurs aux plus nuls. Les meilleurs, ce sont les quelques daigaku nationales et une poignée de daigaku privées.
Quant aux plus nuls....
Tous ces établissements sont payants, et les élèves et leurs familles sont en quelque sorte des clients. Sauf exception, une fois entré, on en sort diplômé.
Allez, je lâche le morceau : on demande souvent aux professeurs de laisser passer les étudiants. Quoiqu'il arrive. "Vous savez, chez nous, on a l'habitude de ne donner que des A ou des B", s'entend-on dire.... (le système de notation est A B C D E ou sur 100)
C'est pour ça que nous avons une piètre opinion de nombreuses facs japonaises (nous = profs étrangers). Et que de nombreux chercheurs étrangers refusent de traduire "daigaku" par université.

Cela dit, il existe des gens sérieux et très motivés au Japon, qui comprennent ce qu'est un enseignement de qualité et qui s'efforcent d'aller loin dans leurs études, souvent en complétant leur formation par des stages ou des études à l'étranger. Ainsi commence-t-on à avoir des docteurs formés à l'étranger. Tant mieux, il était temps, car la plupart des enseignants japonais de daigaku n'ont qu'une maîtrise. Il est impossible dans l'état actuel de l'enseignement universitaire japonais de faire des comparaisons avec ce qui se passe ailleurs, au niveau de la formation du corps enseignant.
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egyran
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Message par egyran »

Abstraite : Merci pour tes informations. je croyais que les etablissements professionnels sur 2 ans s'appelaient semmon-gaku. Peut tu m'eclairer sur la difference?

Peut etre il y a une difference enorme entre Tokyo et Osaka mais j'ai vu beaucoups de Japonais refuser tout emploi et attendre de trouver ce qu'ils ont choisi. Du coups j'avais l' impression que c'etait ces personnes qui faisait les chiffres du chomage.
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Abstraite
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Message par Abstraite »

Les semmon gakko (écoles spécialisées/professionnelles) ne sont pas considérées comme des établissements universitaires. On peut y entrer théoriquement à tout âge et y recevoir une formation (professionnelle ou autre : en langues étrangères par exemple) sans avoir terminé pour autant le lycée. Le choix des spécialités enseignées (spécifique pour chaque école) est vaste = travaux manuels, musique, enseignement technique, informatique, discipline artistique... Les jeunes qui quittent le lycée avant terme choisissent souvent cette voie.

Les tandai (tanki dagaiku) par contre n'accueillent que des personnes ayant d'abord terminé le lycée puis passé un concours d'entrée.
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MonzenNakachof
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Message par MonzenNakachof »

A propos du chomage, meme si il n'est plus rare de se faire "remercier" il est toutefois plus facile de retrouver du travail quand l'on es japonais que expat; si demain mon assistant perds son travail, il pourra postuler aux centaines d'annonces qui paraissent chaque jours dans notre secteur...MAIS si il a besoin de travailler pour survivre il trouvera toujours un arbeito...

Ma boite qui marche relativement bien est un parfait exemple, presque tout les mois deux postes s'ouvrent.... et pourtant les candidats ne font pas la queue!

Je confirme quant au faite que les etudiant font rarement quelque chose en commun avec leurs etude, TOUT les designers de ma boite ne le sont que depuis "2-3 ans" avant c'était des ingénieurs, employé de bureau et meme archeologue! mon assistant a un diplome de recherche en robotique mais il prefere servir le cafe...

Je pense que le chomage touche une autre categorie de personne, les moins jeune, j'ai un ami qui a été dans ce cas, licensié a 40 ans par une grande multinational il s'est retrouvé du jour au lendemain dans son petit village; déshonoré et rejeté par les autres car il était licensié il ne savait pas quoi faire et personne ne lui donnait de travail A CAUSE de ce licensiment... maintenant qu'il n'est plus tout jeune les seuls boulots qu'ils trouvent sont du genre gardien de nuit.... depuis il s'est marié avec une femme qui était elle aussi déshonorée car divorcée avec deux enfants, ainsi ils ont pu se "racheter" une conduite, depuis il aspire à mieux voir à créer sa boite car il sait que personne ne lui redonnera le genre de place qu'il avait avant....

Autre chose, si un japonais veut travailler c'est bien possible, j'ai un ami a moitié pérouvien et japonais qui a trois travails en meme temps, il est cuisinier chez Yoshinoya, cuisinier dans un restau chinois à Odaiba et gardien de nuit chez un transporteur, résultat: il a une aprés midi de repos par semaine, dort dehors quand il peut dans des capsule et dort en moyenne 4h par jours, il a deja fait 5 séjours à l'hopital pour cause de surmenage.... trois bouches à nourrir plus ses 40 carte de credits à rembourser....

Je dirais presque que l'expat à plus de chance, il n'est pas soumis aux regles japonaise et si il rentre chez lui en France... et bien il aura toujours un chez lui
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shelly_Raven
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Message par shelly_Raven »

Le burn-out est malheureusement une expérience universelle.