Chère Lydie,
Tu écris (et tu penses) :
Lydie a écrit :Au Japon, on ne saute pas sur le premier travail a disposition mais sur le travail que le on shouaite faire. c'est pour ca, je pense il y a chomage au japon : tant qu'il n'ya pas le travail que on veut, on refuse autre travail!
Je te réponds : il y a 15 ans, après leurs études, mes étudiants (à Tokyo) trouvaient tous un travail.
Il ya 8 ou 9 ans, beaucoup, parmi les filles, ont commencé à avoir des difficultés à trouver du travail.
Aujourd'hui, les garçons sont également touchés et ont de plus en plus de difficultés à trouver un travail.
Quand ils trouvent quelque chose, c'est souvent un travail provisoire, payé à l'heure (arubaito) sans aucune garantie de durée, ni de salaire.
Rappelons aussi (pour les Français de France) qu'au Japon le choix des études (le type d'études) que l'on fait n'a souvent aucun rapport avec le travail que l'on trouve. Ainsi, environ 1 pour 100 des étudiants spécialisés en français trouvent un boulot ayant un rapport (parfois vague) avec le français, la France ou la francophonie.
Maintenant que tout le monde au Japon est obligé de payer pour la retraite à partir de 20 ans, y compris les étudiants, je suppose que ce sont souvent les parents qui payent les cotisations ?
Lydie, tu écris :
Lydie a écrit :Aussi, j'ai entendu que les tentes bleues etaient donné par les americains; et je trouve bien les maisons de fortune aux bord des rivieres.
Je réponds :
Non, pas du tout, ce qu'on appelle les "tentes" bleues ne sont que des morceaux de carton recouverts de plastique bleu (pour tenter de les imperméabiliser), tu sais, ces morceaux de plastique qu'on utilise pour s'asseoir par terre quand on fait un pique-nique.
L'hiver, sous la neige (ou même sans neige, et puis aussi sous la pluie...) c'est pitoyable... Il y a des centaines de SDF sur les berges de la Sumida. Ils sont obligés de déloger régulièrement, dans une espèce de un jeu de cache-cache avec les travailleurs municipaux : comme ceux-ci les prennent en pitié, ils affichent à peu près une fois par mois une annonce officielle pour les prévenir de leur passage, indiquant qu'à telle date tous les SDF seront délogés de force. Au jour dit, il n'y a plus personne, ...et le lendemain tout le monde revient.
Je suppose que tu te trompes sur le sens de "maison de fortune au bord des rivières" ?
As-tu déjà essayé de vivre dans un carton ??? (en japonais : damboru)
Lydie a écrit :Autrement, ce n'est pas dans la culture japonaise de licencier quelqu'un. J'ai vu des fautes grave et le patron ne pas licencier parceque CA NE SE FAIT PAS.
Lydie, Lydie !!!! Comme le dit MonZen dans sa réponse, que d'illusions sur la situation sociale de ce pays !
Même les enseignants d'université (je me répère, désolée) perdent leur boulot maintenant.
Pour plus d'infos, pourquoi ne pas aller voir les pages internet des syndicats japonais, ou des partis politiques d'opposition ?
Ou lire régulièrement les articles du Monde sur ce sujet.