Bonjour, je travaille actuellement au Japon.
J'ai un contrat de longue duree, l'equivalent d'un CDI en France, je souhaiterai quitter ce travail, mais je ne connait pas la demarche a suivre pour quitter ce poste dans de bonne conditions. Est ce que quelqu'un aurai des infos leguales ou sociales sur le sujet?
Demissionner au Japon
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- japonophile
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Bonjour,
Je suppose que les démarches peuvent varier d'entreprise en entreprise. Le délais minimal de préavis fixé par la loi est de deux semaines mais il peut être amendée par le règlement interne d'une entreprise.
En cas de doute sur la procédure, tu peux contacter les RH ou 総務. Ils t'expliqueront ou te renverront sur le règlement intérieur. L'attitude la plus <i>réglo</i> est sans doute d'avertir d'abord ton supérieur hiérarchique. Au besoin il fera l'interface entre toi et les RH.
Suivant ton métier et ton contrat de travail, tu devras remplir un contrat de confidentialité avant de partir, rendre les effets de l'entreprise (et arrêter de jouir de certains bénéfices liés à ton emploi) et ta carte de sécu si elle dépend de l'entreprise. Il faudra aussi peut-être rédiger une lettre manuscrite en japonais au président (on te donnera un modèle au besoin) pour lui signifier ton départ. On te remettra ton carnet de retraite et une attestation d'emploi pour la période concernée. Tu ne toucheras les allocations chômage que trois mois après ta démission si tu ne trouves pas de travail entretemps.
Si tu quittes le Japon, tu peux demander à te faire rembourser trois ans de cotisation pour la retraite, mais avant de te lancer dans cette démarche, je te conseille fortement de lire les informations sur le traité franco-japonais sur la sécu et la retraite mises en ligne sur le site de l'ambassade de France.
J'allais oublier le plus éprouvant... les beuveries d'adieu entre collègues
Bonne chance pour la suite.
Je suppose que les démarches peuvent varier d'entreprise en entreprise. Le délais minimal de préavis fixé par la loi est de deux semaines mais il peut être amendée par le règlement interne d'une entreprise.
En cas de doute sur la procédure, tu peux contacter les RH ou 総務. Ils t'expliqueront ou te renverront sur le règlement intérieur. L'attitude la plus <i>réglo</i> est sans doute d'avertir d'abord ton supérieur hiérarchique. Au besoin il fera l'interface entre toi et les RH.
Suivant ton métier et ton contrat de travail, tu devras remplir un contrat de confidentialité avant de partir, rendre les effets de l'entreprise (et arrêter de jouir de certains bénéfices liés à ton emploi) et ta carte de sécu si elle dépend de l'entreprise. Il faudra aussi peut-être rédiger une lettre manuscrite en japonais au président (on te donnera un modèle au besoin) pour lui signifier ton départ. On te remettra ton carnet de retraite et une attestation d'emploi pour la période concernée. Tu ne toucheras les allocations chômage que trois mois après ta démission si tu ne trouves pas de travail entretemps.
Si tu quittes le Japon, tu peux demander à te faire rembourser trois ans de cotisation pour la retraite, mais avant de te lancer dans cette démarche, je te conseille fortement de lire les informations sur le traité franco-japonais sur la sécu et la retraite mises en ligne sur le site de l'ambassade de France.
J'allais oublier le plus éprouvant... les beuveries d'adieu entre collègues

Bonne chance pour la suite.
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- expert Japon
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La politesse veut que tu l'annonces à ton supérieur hiérarchique en premier, puis aux RH. Pas besoin de lettre recommandée avec accusé de réception comme en France.
Il faudra vraisemblablement négocier avec ton chef la date de ton départ. Certaines boites font tout pour te faire rester le plus longtemps, d'autres sont très compréhensives. A moins de problèmes antérieurs entre toi et ta boite, ça se passe bien.
Il faudra vraisemblablement négocier avec ton chef la date de ton départ. Certaines boites font tout pour te faire rester le plus longtemps, d'autres sont très compréhensives. A moins de problèmes antérieurs entre toi et ta boite, ça se passe bien.
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- accro Japon
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- Inscription : 21 mai 2004, 09:00
J'ai travaillé dans une entreprise où la démission n'était pas interdite (faut pas pousser quand même!), mais fortement déconseillée:
Après cette démission, il t'était en effet interdit (sous peine de poursuite) de retravailler dans une entreprise de la même branche, jusqu'à la fin de la durée initiale prévue de ton contrat (des contrats d'un an en général).
Cela rentrait tacitement dans la clause de non-concurrence. Le droit local a parfois de ces bizarreries...
Après cette démission, il t'était en effet interdit (sous peine de poursuite) de retravailler dans une entreprise de la même branche, jusqu'à la fin de la durée initiale prévue de ton contrat (des contrats d'un an en général).
Cela rentrait tacitement dans la clause de non-concurrence. Le droit local a parfois de ces bizarreries...
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- japonophile
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- Inscription : 26 mai 2004, 09:00
- Localisation : Dans la jungle / au Japon
namaenai a un CDI, je ne pense pas que le cas soit identique. Au pire, il se retrouvera avec une clause de confidentialité.sanjuro a écrit :Après cette démission, il t'était en effet interdit (sous peine de poursuite) de retravailler dans une entreprise de la même branche, jusqu'à la fin de la durée initiale prévue de ton contrat (des contrats d'un an en général).
Par contre, ton témoignage est fort intéressant pour ceux qui sont en CDD. Cette clause était écrite dans ton CDD ?
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- accro Japon
- Messages : 58
- Inscription : 21 mai 2004, 09:00
Cette clause était rédigée comme suit:
"Employee will not DURING THE COURSE OF HIS EMPLOYEMENT [c'est moi qui souligne] carry on any activities or accept any responsabilities or commitments which would in any way conflict from the full performance of his or her duties or would be directly or indirectly competitive with, or similar to, business of the company (...)."
Bref, une bête clause de non-concurrence à première lecture, voire deuxième, troisième...ad lib.
Donc, c'est du tacite ou bien de l'ambiguité sur la durée de l'"employement". Dans les faits, si tu démissionnes, tu restes quand même attaché à ton entreprise "during the course" de ton contrat initial, et donc aux obligations de cette clause.
Etonnant, non? Moi, je n'en reviens toujours pas!!!
Et pourtant, c'est du vécu.
"Employee will not DURING THE COURSE OF HIS EMPLOYEMENT [c'est moi qui souligne] carry on any activities or accept any responsabilities or commitments which would in any way conflict from the full performance of his or her duties or would be directly or indirectly competitive with, or similar to, business of the company (...)."
Bref, une bête clause de non-concurrence à première lecture, voire deuxième, troisième...ad lib.
Donc, c'est du tacite ou bien de l'ambiguité sur la durée de l'"employement". Dans les faits, si tu démissionnes, tu restes quand même attaché à ton entreprise "during the course" de ton contrat initial, et donc aux obligations de cette clause.
Etonnant, non? Moi, je n'en reviens toujours pas!!!
Et pourtant, c'est du vécu.
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- expert Japon
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Vous êtes sûr de votre interprétation? Si vous démissionnez, vous n'êtes plus "employé", non?

sanjuro a écrit :Cette clause était rédigée comme suit:
"Employee will not DURING THE COURSE OF HIS EMPLOYEMENT
...
Donc, c'est du tacite ou bien de l'ambiguité sur la durée de l'"employement". Dans les faits, si tu démissionnes, tu restes quand même attaché à ton entreprise "during the course" de ton contrat initial, et donc aux obligations de cette clause...
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- accro Japon
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- Inscription : 21 mai 2004, 09:00
Si je suis sûr de mon interprétation?!
A cent pour cent!
Cette clause m'a empêché de quitter l'entreprise le plus infecte dans laquelle il m'a été "donné" de bosser!
Il y a eu des précédents. Un collègue l'a tenté. A démissionné. Puis retrouvé un travail dans une entreprise concurrente.
Mon employeur a alors ATTAQUE EN JUSTICE le collègue ET son nouvel employeur.
J'ai bien regardé mon contrat. Aucune autre clause n'est plus explicite à cet égard. C'est donc bien celle-ci qui lie le signataire.
Incroyable, je sais. Je n'y peux rien.
Mais j'aimerais comprendre.
A cent pour cent!
Cette clause m'a empêché de quitter l'entreprise le plus infecte dans laquelle il m'a été "donné" de bosser!
Il y a eu des précédents. Un collègue l'a tenté. A démissionné. Puis retrouvé un travail dans une entreprise concurrente.
Mon employeur a alors ATTAQUE EN JUSTICE le collègue ET son nouvel employeur.
J'ai bien regardé mon contrat. Aucune autre clause n'est plus explicite à cet égard. C'est donc bien celle-ci qui lie le signataire.
Incroyable, je sais. Je n'y peux rien.
Mais j'aimerais comprendre.