Je me demandais quels étaient les bijoux et les matériaux employés pour les réaliser avant l'ère Meiji, tout simplement.
Quelqu'un a des infos précises là dessus ?
Les bijoux japonais avant l'ère Meiji ?
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Re: Les bijoux japonais avant l'ère Meiji ?
Bonjour et bienvenue.
Avant l’ère Meiji (1868-1912), le Japon possédait une tradition de bijouterie raffinée, bien que sensiblement différente de celle des cultures occidentales. Les bijoux japonais anciens étaient généralement sobres, souvent utilitaires, et intimement liés à des fonctions sociales, religieuses ou vestimentaires. Voici un panorama des principaux types de bijoux et des matériaux employés dans le Japon pré-Meiji :
1. Types de bijoux traditionnels avant l’ère Meiji
■ Kanzashi (簪)
• Épingle à cheveux décorative portée par les femmes, surtout à l’époque Edo.
• Parfois très ornée, utilisée non seulement pour tenir la coiffure mais aussi comme accessoire de statut.
• Certaines servaient aussi d’armes de défense discrètes.
■ Netsuke (根付)
• Petit objet sculpté en ivoire, bois, corne ou os, attaché à une cordelette pour maintenir une bourse ou un inrō (boîte médicinale) à la ceinture du kimono.
• Sculptures très détaillées, souvent d’une grande valeur artistique.
■ Inrō (印籠)
• Boîte laquée suspendue à l’obi (ceinture de kimono), fermée par un cordon passé dans un netsuke.
• Parfois considérée comme un bijou par son ornementation précieuse.
■ Magatama (勾玉)
• Perle ou talisman en forme de virgule, fabriqué depuis la période Jōmon, souvent en jade ou agate.
• Objet de pouvoir et d’ornement, utilisé dans les rituels shintō.
■ Obidome (帯留め)
• Petit bijou ou ornement fixé à l’obi (ceinture) à l’époque Edo, plus fréquent chez les classes aisées.
2. Matériaux employés
■ Métaux :
• Or (金 – kin) : peu utilisé dans les bijoux quotidiens, plus présent dans les objets religieux ou les ornements impériaux.
• Argent (銀 – gin) : plus courant, notamment pour certains éléments décoratifs.
• Bronze : utilisé dès les périodes anciennes, surtout pour les armes et ornements rituels.
• Shakudō (赤銅) : alliage de cuivre et or donnant une teinte brun-noir, utilisé dans les montures de sabres et objets décoratifs.
• Shibuichi (四分一) : alliage de cuivre et argent, à la patine grise subtile.
■ Bois et bambou :
• Utilisés dans les netsuke, souvent sculptés dans du bois précieux (buis, ébène).
• Le bambou pouvait être finement travaillé et laqué.
■ Ivoire et os :
• Très prisés pour les netsuke ou kiseru (pipes), notamment l’ivoire d’éléphant et de morse.
■ Corne et coquillage :
• Surtout dans les bijoux féminins ou les éléments décoratifs.
■ Pierres précieuses et semi-précieuses :
• Jade (翡翠 – hisui) : surtout pour les magatama, très valorisé dans les rites anciens.
• Agate, quartz, cristal de roche : parfois utilisés pour les perles et amulettes.
• Les pierres comme le saphir, rubis ou diamant étaient peu connus et rares.
■ Laque (urushi – 漆) :
• Utilisée pour recouvrir des objets décoratifs ou des bijoux de luxe, avec des incrustations en nacre (raden – 螺鈿) ou en poudre d’or (maki-e – 蒔絵).
3. Fonctions sociales et esthétiques
Les bijoux au Japon étaient souvent liés au statut social, au sexe, à l’âge, et à l’appartenance à une classe guerrière ou marchande. Par exemple :
• Les samouraïs arboraient des ornements métalliques (menuki, tsuba) sur leurs sabres, parfois très précieux.
• Les femmes des maisons de thé et des quartiers de plaisir affichaient des kanzashi ostentatoires.
• Les aristocrates (kuge) ou la famille impériale avaient accès à des objets plus précieux, souvent en or ou en jade.
Avant l’ère Meiji (1868-1912), le Japon possédait une tradition de bijouterie raffinée, bien que sensiblement différente de celle des cultures occidentales. Les bijoux japonais anciens étaient généralement sobres, souvent utilitaires, et intimement liés à des fonctions sociales, religieuses ou vestimentaires. Voici un panorama des principaux types de bijoux et des matériaux employés dans le Japon pré-Meiji :
1. Types de bijoux traditionnels avant l’ère Meiji
■ Kanzashi (簪)
• Épingle à cheveux décorative portée par les femmes, surtout à l’époque Edo.
• Parfois très ornée, utilisée non seulement pour tenir la coiffure mais aussi comme accessoire de statut.
• Certaines servaient aussi d’armes de défense discrètes.
■ Netsuke (根付)
• Petit objet sculpté en ivoire, bois, corne ou os, attaché à une cordelette pour maintenir une bourse ou un inrō (boîte médicinale) à la ceinture du kimono.
• Sculptures très détaillées, souvent d’une grande valeur artistique.
■ Inrō (印籠)
• Boîte laquée suspendue à l’obi (ceinture de kimono), fermée par un cordon passé dans un netsuke.
• Parfois considérée comme un bijou par son ornementation précieuse.
■ Magatama (勾玉)
• Perle ou talisman en forme de virgule, fabriqué depuis la période Jōmon, souvent en jade ou agate.
• Objet de pouvoir et d’ornement, utilisé dans les rituels shintō.
■ Obidome (帯留め)
• Petit bijou ou ornement fixé à l’obi (ceinture) à l’époque Edo, plus fréquent chez les classes aisées.
2. Matériaux employés
■ Métaux :
• Or (金 – kin) : peu utilisé dans les bijoux quotidiens, plus présent dans les objets religieux ou les ornements impériaux.
• Argent (銀 – gin) : plus courant, notamment pour certains éléments décoratifs.
• Bronze : utilisé dès les périodes anciennes, surtout pour les armes et ornements rituels.
• Shakudō (赤銅) : alliage de cuivre et or donnant une teinte brun-noir, utilisé dans les montures de sabres et objets décoratifs.
• Shibuichi (四分一) : alliage de cuivre et argent, à la patine grise subtile.
■ Bois et bambou :
• Utilisés dans les netsuke, souvent sculptés dans du bois précieux (buis, ébène).
• Le bambou pouvait être finement travaillé et laqué.
■ Ivoire et os :
• Très prisés pour les netsuke ou kiseru (pipes), notamment l’ivoire d’éléphant et de morse.
■ Corne et coquillage :
• Surtout dans les bijoux féminins ou les éléments décoratifs.
■ Pierres précieuses et semi-précieuses :
• Jade (翡翠 – hisui) : surtout pour les magatama, très valorisé dans les rites anciens.
• Agate, quartz, cristal de roche : parfois utilisés pour les perles et amulettes.
• Les pierres comme le saphir, rubis ou diamant étaient peu connus et rares.
■ Laque (urushi – 漆) :
• Utilisée pour recouvrir des objets décoratifs ou des bijoux de luxe, avec des incrustations en nacre (raden – 螺鈿) ou en poudre d’or (maki-e – 蒔絵).
3. Fonctions sociales et esthétiques
Les bijoux au Japon étaient souvent liés au statut social, au sexe, à l’âge, et à l’appartenance à une classe guerrière ou marchande. Par exemple :
• Les samouraïs arboraient des ornements métalliques (menuki, tsuba) sur leurs sabres, parfois très précieux.
• Les femmes des maisons de thé et des quartiers de plaisir affichaient des kanzashi ostentatoires.
• Les aristocrates (kuge) ou la famille impériale avaient accès à des objets plus précieux, souvent en or ou en jade.