La patrouille du policier

Depuis l’incident relaté dans le dernier billet, notre sympathique policier effectue régulièrement des patrouilles, généralement vers 2h du matin et laisse un mot dans notre boîte aux lettres. La semaine dernière, nous y avons trouvé le même modèle que la première fois et ce matin, c’est un nouveau type de papier qui, en plus de nous informer du passage du policier, nous met en garde contre des escroqueries consistant à demander des virements bancaires pour diverses raisons, fausses, bien entendu.

patrouille police avril 2008

Le Musée des Sciences Naturelles de Ueno (Tokyo)

Visite au magnifique Musée des Sciences Naturelles de Ueno aujourd’hui…

Je demande à l’accueil quel genre de réduction il y a. Réponse: « Il y a seulement des réductions pour les groupes et les étudiants. » J’avise alors une affiche jaune juste à côté des distributeurs de tickets qui indique « cartes d’abonnement » (リピーターズパス). Bon…

« Ça coûte combien?
– 1000 yens, monsieur »

Eh ben, voilà, il fallait le dire tout de suite! Donc, vous avez bien lu, pour 1000 yens, on peut visiter ce musée autant de fois qu’on veut pendant un an!

Le tarif indiqué ci-dessus ne figure pas sur leur site web. Fermeture le lundi.

Kintarô ame ou l’uniformisation de la société

L’autre jour, dans un de ses discours, mon patron nous a annoncé, très sérieux, qu’il « souhaitait que tous les profs de l’établissement deviennent comme des ‘kintarô ame’ « .

Le « kintarô ame » (金太郎飴) est une confiserie cylindrique conçue de telle manière que, où qu’on la coupe, on obtienne la même motif, à savoir la tête du célèbre personnage Kintarô. C’est une référence célèbre utilisée lorsqu’on veut évoquer l’uniformité de quelque chose ou des gens.

Il n’a pas donné de détails sur ce qu’il attendait de nous exactement mais je sais déjà qu’il souhaite que nous portions tous un costume et une cravate (même l’été) ! Pour le reste, je suis dans l’expectative…

kintaro

La confiserie Kintarô ame

kintaro ame

Le coût de l’expatriation à long terme au Japon (2)

J’avais déjà parlé du coût de l’expatriation à long terme au Japon dans cet article. J’en remets une petite couche avec une facture de « juku », une de ces écoles privées fonctionnant en parallèle avec le système scolaire « normal ».

Pour 3 mois de fréquentation avec les options décrites, cela fait un total de 172 980 yens. Je prends ma calculatrice… 1097 euros ! Bon, d’accord…

J’en profite pour mentionner aussi la crèche qui nous coûte 54 000 yens (342 euros)/mois.

Donc, il faut bien réfléchir à ce qu’implique un séjour longue durée au Japon avec des enfants ! Je dis ça pour les futurs candidats.

juku facture

Mesures anti-fumeurs

fumeurs amende

Voilà le genre de panneau que j’aime!

J’avais déjà parlé de l’évolution des mesures anti-fumeurs au Japon dans 2 petits articles ici et .

Ce panneau dit que toute personne jetant un mégot en dehors des endroits autorisés (les cendriers des coins fumeurs) sera passible d’une amende de 2000 yens. Entrée en vigueur de ce règlement à partir du 1er juin 2007.

Photo prise dans un parc de la ville de Matsudo (Japon).

La piscine abandonnée

La petite ville de Matsudo (Japon) possède une piscine, située au sommet d’une petite colline près de la gare, qui n’est ouverte au public que deux mois de l’année (juillet et août), pas un jour de plus.
Le reste du temps, c’est un étang livré à la nature. Je suppose qu’elle contient une flore et une faune abondantes…
J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi cette piscine n’est pas ouverte au moins de mai à septembre. Quel gâchis!

piscine

Ajout du 19/6: Quelqu’un m’a gentiment fait remarquer par courriel que c’était à cause « d’une réglementation qui interdit l’ouverture des piscines découvertes publiques – celles des écoles en général – hormis en juillet et août ». C’est justement cette réglementation idiote que je voudrais dénoncer.

Quand les sumos apprennent à danser

C’est le titre du livre de Jean-Marie Bouissou que je viens de finir. J’avoue avoir eu du mal à le commencer car je trouvais le titre un peu trop « racoleur pour Français » mais une fois dedans, je n’ai plus pu m’en décoller et je considère qu’il s’agit d’un livre indispensable pour comprendre la société, la culture, le système politique et l’administration japonais d’aujourd’hui.

Extraits du sommaire
Chap. 1 : Qu’est-ce que le modèle japonais? Où l’auteur, nous présente, entre autres, le système PSIG (la Protection Sociale Indirecte Généralisée) , les « Trois Piliers », les « Quatre Conditions »,…
Chap. 3 : Les dessous de la bulle
Chap. 6 : Du sumo à la valse La complexité de la déréglementation, Vont-ils changer le Japon?
Chap. 7 : L’État-mosaïque Une affaire de fiefs
Chap. 8 : Le Triangle d’airain ou la grande foire à l’influence
Chap. 9 : Démocratie made in Japan
Chap. 12 : La réforme qui vient « d’en bas » : la société civile
Chap. 14 : Qu’est-ce que la culture japonaise? Le système PPIG (la Protection Psychologique Indirecte Généralisée)

BOUISSOU Jean-Marie, Quand les sumo apprennent à danser – la fin du modèle japonais, Paris, Fayard, 2003, 635 p.

O-kuizome (お食い初め)

Hier, avant d’arriver au boulot, j’ai rencontré une collègue qui m’a dit qu’elle venait d’être grand-mère.

Une cérémonie appelée « o-kuizome » a été organisée en l’honneur de sa petite fille. Elle consiste à préparer un certain nombre d’aliments et à faire semblant de les manger devant l’enfant et aussi de simuler qu’on les lui fait manger. Pendant la cérémonie, on prie pour que l’enfant n’ait aucun problème avec son alimentation pendant toute sa vie.

kuizome

Je n’avais jamais entendu parler de cette cérémonie. Il paraît qu’elle est remise à l’honneur depuis quelque temps par les jeunes couples.

Définition de kuizome du Kôjien : くい-ぞめ【食い初め】
小児が生れて一○○日か一二○日目に初めて飯を食べさせる祝い事。実際には食べさせるまねだけをする。はしたて。箸ぞめ。ももか。

100 bonnes raisons de ne PAS vivre au Japon!

Le 18 avril quelqu’un avait lancé le sujet des « 10 bonnes raisons d’aller au Japon« . Je comptais lancer le sujet ces jours-ci mais un membre du forum m’a devancé! Voici donc créé le sujet des « 10 bonnes raisons de ne PAS vivre au Japon » qui va très vite se transformer comme l’autre en « 100 bonnes raisons ».
Voici les premières moutures…

Selon Chouka 666

1) J’aime pas avoir la plupart du temps une place vide a cote de moi dans le train surtout quand si il y a du monde qui reste debout. (Meme un electeur du Front National s’assoie a cote d’un etranger)
2) Les gens qui se levent quand tu t’assoies a cote d’eux.
3) La facon que les gens regarde ma femme quand je marche dans la rue avec elle. (C’est ma femme qui me la dit mais je l’ai remarque)
4) L’impolitesse envers les serveurs de restaurants, ils disent rarement merci au serveur du restaurant.
5) Considerer les charpentiers et macons ou autres metiers comme des sous-personnes. (Ils sont bien content d’avoir leurs maisons construitent par eux)
6) Considerer que tu as fait une bonne universite que tu es le meilleur par raport aux autre universite que les autres universites (univesite de Tokyo, les eleves envoient des SMS pendant certains cours, j’en parle en connaissances de cause, un ancien professeur de cette universite me l’a raconter)
7) Qu’ils pensent que les personnes qui ont pas de diplomes comme des sous-personnes
8 Qu’on me prend souvent pour un americain
9) Qu’ils imitent le americains malgres Hiroshima et Nagasaki
10) Le systeme scolaire surtout pour l’ecole du soir

Selon Fujijana

1. Aussi longtemps que l’on vivra au Japon, on sera toujours l’etranger, pas droit de vote, toujours le meme regard curieux.
2. Le Manque de reflexion personnelle dans l’education japonaise propose un echantillon un peu moins etoffe qu’en France a l’age adulte de personne capable de debattre.
3. Pour les femmes, je trouve dur de se faire des amies filles de moins de 30 ans, sans tomber dans le cliche femme enfant avec des nounours et Hello Kitty partout.
4. Les regles de familles, de vie de couples, d’ideaux amoureux, romantisme et tout le blabla sont tres differents de notre culture judeo chretienne et fait que seul un amour tres tres fort permettra de passer outres ces differences (difficultes)
5. la hierarchie dans le travail, la paperasse allourdissent enormement le travail, le ralentient, autorisation pour un oui ou un non, des regles de negociation ou il faut se plier encore et encore comme si vous etiez en permanence en train de demander une faveur, vous excusez d’etre la, d’avoir deranger.
6. Garder a l’esprit le risque de tremblement de terre et typhon, ras de maree. La construction legere de vos maison vous le rappelle tous les jours, grace a ca vous entendez les ebats amoureux de vos voisins, le bebe qui hurle, le camion qui passe au coin de la rue et fait trembler votre appart monte sur ressort.
7. Le japon est bruyant, quand ce n’est pas les elections avec les camions qui hurlent leurs propagandes, c’est l’avion a 8h du matin pour faire la pub des soldes aux supermarches, c’est les feu d’artifices a 8h le dimanche pour dire que la journee sportive de la maternelle a commencer, c’est la musique de toilette publique dans tous les magasins qui vous restent dans la tete, c’est la nana qui est toujours en train de vous dire de ne pas oublier ceci ou cela dans le bus ou le metro…
8. Le Japon se protege de tout, une ile ou rien n’entre et rien de sort, l’importation des produits etrangers est…..nulle, quasi inexistante, tout comme la culture, la connaissance des autres, des autres pays, enseigner superficiellement a coup de cliches. Vous subissez ces cliches et vous n’avez pas de saucisson sous la main.
9. Si vous etes loin des grandes villes, sachez etre pret a vivre dans la solitude, le rapport amicale avec les japonais de la campagne prend du temps, beaucoup de temps, ce sont des cercles fermes, ils se connaissent tous depuis la maternelle.
10. Si vous parlez pas japonais, c’est durrrrrrrrrr, tres dur, tres tres dur! Meme en grande ville, car vous ne serez qu’avec d’autres etrangers et de vivre dans un pays sans contact avec l’habitant, c’est frustrant. Et apprendre le japonais, ben c’est pas si facile que ca!

Selon Olrik


1. L’inculture générale d’une grande partie de la population, et son goût à ne pas le savoir et la cultiver. Cette apathie dans la curiosité, qu’elle soit pour la politique, la culture, la société ou le monde en général…
2. Le thé vert Matcha. Une horreur. Un breuvage âpre, vert, amer et mousseux, bien loin de ma préférence Mariages Frères: L’Earl Grey French Blue.
3. L’insupportable consumérisme écervelé des Japonais. Et leur propension à la naïveté béate.
4. La télévision. Véritable laboratoire assommant de programmes sans grande finalité intellectuelle. Sauf quelques-uns à la limite…
5. Le côté « inadapté » des Japonais: débrouillardise, voyage, prise de risque, mélange, trop habitués au standard de service « japonais », ou peut-être le fait d’être des insulaires, allez savoir…
6. Les pâtisseries. Même d’appellation Française, elles sont le plus souvent contrefaites, dans l’espoir de plaire au palais nippon. Triste sort quand on habite pas Tokyo, où la fringale peut encore s’atténuer chez Pierre Hermé, ou bientôt Ladurée…
7. Allez, je râle encore sur la gastronomie… Mais le café !!!!!!!!! Nom de Dieu !!!!!!! Quelle tristesse… Heureusement qu’ils compensent sur les cigarettes…
8. Cette solitude propre à l’étranger. De cette sensation de la différence, à jamais ancré sur notre front. Probable « saudade » quand les regards n’expriment pas que de la curiosité.
9. Ce déni de l’affrontement, du rapport de force, trop souvent absent. Occulté par la politesse et cette capacité à éviter le « fâcheux ».
10. La langue. A proprement penser, et en parler, je préfère éviter…

Selon Polopolo

1) le métro à Tokyo aux heures de pointe, serrés comme des sardines (en comparaison, le métro/RER pour aller à La Defense le matin c’est une promenade de santé…) On m’avait prévenu mais vraiment, je ne m’attendais pas à ça…
2) ces satanés kanji… même en se préparant bien et avec motivation, impossible de tous les retenir (visuellement ça peut aller, mais la prononciation…)
3) le manque apparent d’intéret et de regard critique envers les problemes politiques/sociaux etc. Peut-être est-ce du à une certaine réserve de leur part, ou au fait que je sois étranger, mais il n’est pas facile de savoir ce que pensent vraiment certains japonais de ces questions.
4) le café (déjà cité…) bon je chipote, et c’est vrai qu’à Paris on ne trouve pas du green tea à tous les coins de rue, mais quand on est accro, c’est difficile…
5) en cours de sport (ping pong), dès que le prof parle, il faut s’asseoir par terre, et se relever deux minutes plus tard, ce toutes les 5 minutes en entraînement.

Selon Sato-kun

1/ La chaleur et l’humidité plus le choc climatisation à fond dans lieux publics en été.
2/ La mélodie urbaine avec ses petits jingles à tous les coins de rue et annonces en tout genre c’est rigolo au début, mais vite étourdissant.
3/ L’architecture et les couleurs flashy de certaines maisons ou bâtiments modernes.
4/ Dans le langage, le niveau de politesse supérieur à rallonge qu’il faut soutenir pour peu de chose.
5/ Les méchants moustiques zébrés qui raffolent de mon sang venu d’ailleurs.
6/ Les gros corbeaux qui vous suivent à la trace pour subtiliser votre pique-nique.
7/ Moi aussi on m’a pris souvent pour un américain…
8/ Ce n’est pas de gros aspects négatifs, je suis aussi d’accord avec ce qui a été dit avant, notamment sur la pression sociale mais de toute façon tous les pays ont leur côté sombre. Il y aura toujours des choses difficiles à cerner surtout avec une telle différence culturelle. Le principal c’est d’essayer de comprendre.

Comme pour le précédent sujet, la suite sera à consulter sur la FAQ où les messages seront progressivement compilés.

Inari, Kitsune le Renard (à Tokyo)

À Yurakuchô, au pied des grands immeubles, se trouve un petit sanctuaire dédié au dieu Inari, le renard. Un bon exemple de ce qui alimente le cliché « le Japon, pays de contrastes ». On en voit beaucoup à Tokyo, et ailleurs au Japon, et quand vous passerez devant, vous saurez dorénavant à qui vous avez affaire !

Inari, le renard

Extraits de l’article de Wikipedia sur kitsune (le renard):

« Kitsune (le renard) tanuki et tengu sont les différentes formes d’un esprit magique polymorphe, appelé mononoke en tant que groupe.
Les noms qu’on leur donne sont souvent féminins, ce qui signifie que les kitsune sont perçus comme une notion féminine. Elles sont rusées, jouent des tours et sont douées de pouvoirs magiques.
N’importe quel renard est censé être capable de changer de forme quand il atteint un âge avancé (souvent une centaine d’années), et ses pouvoirs ne cessent de croître avec le temps et parallèlement de nouvelles queues lui poussent.
Les kitsune sont souvent associées avec la divinité du riz Inari. Au départ les kitsune étaient les messagères d’Inari, mais les deux notions se sont assimilées l’une à l’autre au fil du temps. On trouve des kitsune à l’entrée des sanctuaires d’Inari. Les kitsune sont reliées tant au rites shintos, taoïstes que bouddhistes.
Les kitsune sont souvent dotés de pouvoirs magiques important, comme la possession, la capacité de souffler du feu, ou d’ignition en frottant leurs queues les unes contre les autres. Ils peuvent aussi se manifester dans le monde onirique, créer des illusions, courber l’espace et le temps, ou rendre les gens fous. »