Kimo dameshi ou dokyô dameshi pour se rafraîchir!

Les grandes chaleurs sont arrivées au Japon! Alors, c’est le moment de s’adonner au 肝試し (kimo dameshi) ou 度胸試し (dokyô dameshi) qui consiste à raconter des histoires de revenants et autres histoires à vous glacer le sang et vous donner des sueurs froides, de préférence dans les cimetières ou autres lieux hantés.

Les Japonais croient que raconter des histoires effrayantes ou d’avoir des expériences terrifiantes permet d’avoir moins chaud. C’est vrai qu’en ayant la chair de poule (鳥肌), on peut avoir l’illusion pendant quelques instants de mieux supporter la canicule !

Un jardin potager en plein Tokyo

Un de mes voisins a un jardin potager. Il y travaille en général tôt le matin et en fin d’après-midi (il est vétérinaire). Quelquefois, il me donne des légumes: des aubergines, des concombres, des tomates… Et ils sont vraiment délicieux! À chaque fois, c’est une petite fête! Ça change de l’insipidité de ceux qu’on achète dans les magasins.

jardin potager

La piscine abandonnée

La petite ville de Matsudo (Japon) possède une piscine, située au sommet d’une petite colline près de la gare, qui n’est ouverte au public que deux mois de l’année (juillet et août), pas un jour de plus.
Le reste du temps, c’est un étang livré à la nature. Je suppose qu’elle contient une flore et une faune abondantes…
J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi cette piscine n’est pas ouverte au moins de mai à septembre. Quel gâchis!

piscine

Ajout du 19/6: Quelqu’un m’a gentiment fait remarquer par courriel que c’était à cause « d’une réglementation qui interdit l’ouverture des piscines découvertes publiques – celles des écoles en général – hormis en juillet et août ». C’est justement cette réglementation idiote que je voudrais dénoncer.

Réception à l’ambassade

Un petit mot pour parler de la réception organisée en l’honneur des participants aux congrès de la SJDF et de la SJLLF par notre ambassadeur, Gildas Le Lidec, qui a prononcé un discours proposant un renouveau des relations franco-japonaises dans lesquelles l’enseignement du français et des disciplines connexes n’est pas oublié. Qu’il soit remercié pour avoir remis en place cette réception qui avait été supprimée -grave erreur stratégique pour les relations franco-japonaises- par son prédécesseur. À l’écoute de tous, très motivé et plein d’humour, Gildas Lelidec a été hautement apprécié par l’ensemble des participants.

Richard Delrieu nous a fait l’honneur et le plaisir de nous jouer quelques morceaux -dont un de sa composition- sur le piano de la résidence, nous permettant de terminer cette très sympathique soirée sur une touche musicale de haut niveau.

Quand les sumos apprennent à danser

C’est le titre du livre de Jean-Marie Bouissou que je viens de finir. J’avoue avoir eu du mal à le commencer car je trouvais le titre un peu trop « racoleur pour Français » mais une fois dedans, je n’ai plus pu m’en décoller et je considère qu’il s’agit d’un livre indispensable pour comprendre la société, la culture, le système politique et l’administration japonais d’aujourd’hui.

Extraits du sommaire
Chap. 1 : Qu’est-ce que le modèle japonais? Où l’auteur, nous présente, entre autres, le système PSIG (la Protection Sociale Indirecte Généralisée) , les « Trois Piliers », les « Quatre Conditions »,…
Chap. 3 : Les dessous de la bulle
Chap. 6 : Du sumo à la valse La complexité de la déréglementation, Vont-ils changer le Japon?
Chap. 7 : L’État-mosaïque Une affaire de fiefs
Chap. 8 : Le Triangle d’airain ou la grande foire à l’influence
Chap. 9 : Démocratie made in Japan
Chap. 12 : La réforme qui vient « d’en bas » : la société civile
Chap. 14 : Qu’est-ce que la culture japonaise? Le système PPIG (la Protection Psychologique Indirecte Généralisée)

BOUISSOU Jean-Marie, Quand les sumo apprennent à danser – la fin du modèle japonais, Paris, Fayard, 2003, 635 p.

Règle à calcul japonaise

Visite de mon fils aîné. Il fait actuellement des études de maths à l’université. À son grand étonnement, je lui fais cadeau d’une règle dont je m’étais servi il y a bien longtemps et que j’ai rapportée de France lors de ma dernière visite chez mes parents.

C’est une « Bamboo slide rule » de marque Hemmi (made in Japan!) ou si vous préférez une règle à calcul coulissante en bambou (en japonais, 計算尺 keisan shaku). J’ai trouvé un site (disparu depuis) présentant exactement la même ainsi que des explications pour effectuer les calculs.

règle coulissante

Nous avons passé un bon moment à effectuer divers calculs. Vraiment étonnant!

O-kuizome (お食い初め)

Hier, avant d’arriver au boulot, j’ai rencontré une collègue qui m’a dit qu’elle venait d’être grand-mère.

Une cérémonie appelée « o-kuizome » a été organisée en l’honneur de sa petite fille. Elle consiste à préparer un certain nombre d’aliments et à faire semblant de les manger devant l’enfant et aussi de simuler qu’on les lui fait manger. Pendant la cérémonie, on prie pour que l’enfant n’ait aucun problème avec son alimentation pendant toute sa vie.

kuizome

Je n’avais jamais entendu parler de cette cérémonie. Il paraît qu’elle est remise à l’honneur depuis quelque temps par les jeunes couples.

Définition de kuizome du Kôjien : くい-ぞめ【食い初め】
小児が生れて一○○日か一二○日目に初めて飯を食べさせる祝い事。実際には食べさせるまねだけをする。はしたて。箸ぞめ。ももか。

Histoire de Pi

Je viens de finir « Histoire de Pi« , un roman écrit par un Canadien. J’ai été vraiment enthousiasmé par cette histoire passionnante et très originale. Depuis « Le Parfum » (de Peter Süskind), aucun roman n’a réussi à me captiver autant.

Peu avant de le commencer, j’étais en train de lire un gros pavé « Quand les Sumos apprennent à danser » (de Jean-Marie Bouissou) dont je vous parlerai bientôt. Dans un tout autre domaine (la politique et la société japonaises), c’est aussi un ouvrage remarquable. J’y reviendrai en détails.

« Le rapport avec le Japon? » me direz-vous à propos du premier livre… C’est un ami québécois, Alain Côté, qui me l’a passé. Alain travaille comme traducteur et, à côté, il a de nombreuses activités très intéressantes, entre autres, un dictionnaire en ligne dont un script d’accès était installé sur france-japon.net (sur la gauche) ave un forum dédié à la traduction.

Ah… j’allais oublier… Dans le roman, le cargo qui coule est japonais.

Yanaka (un quartier de Tokyo)

 

Aujourd’hui, promenade à Yanaka. On commence par un petit tour à vélo du quartier aux 70 temples et on continue à pied dans le cimetière avec une visite à la tombe du dernier Shôgun, Tokugawa Yoshinobu.
Pas très loin se trouve le célèbre pâtissier Inamura Shôzô. Il a étudié en France et obtenu de nombreux prix. Gâteaux délicieux…

Ce site en japonais propose une carte cliquable de Yanaka avec les principaux temples. La carte qui s’affiche est cliquable. Il y a une centaine de lieux dont les 7 divinités du bonheur, 七福神.

100 bonnes raisons de ne PAS vivre au Japon!

Le 18 avril quelqu’un avait lancé le sujet des « 10 bonnes raisons d’aller au Japon« . Je comptais lancer le sujet ces jours-ci mais un membre du forum m’a devancé! Voici donc créé le sujet des « 10 bonnes raisons de ne PAS vivre au Japon » qui va très vite se transformer comme l’autre en « 100 bonnes raisons ».
Voici les premières moutures…

Selon Chouka 666

1) J’aime pas avoir la plupart du temps une place vide a cote de moi dans le train surtout quand si il y a du monde qui reste debout. (Meme un electeur du Front National s’assoie a cote d’un etranger)
2) Les gens qui se levent quand tu t’assoies a cote d’eux.
3) La facon que les gens regarde ma femme quand je marche dans la rue avec elle. (C’est ma femme qui me la dit mais je l’ai remarque)
4) L’impolitesse envers les serveurs de restaurants, ils disent rarement merci au serveur du restaurant.
5) Considerer les charpentiers et macons ou autres metiers comme des sous-personnes. (Ils sont bien content d’avoir leurs maisons construitent par eux)
6) Considerer que tu as fait une bonne universite que tu es le meilleur par raport aux autre universite que les autres universites (univesite de Tokyo, les eleves envoient des SMS pendant certains cours, j’en parle en connaissances de cause, un ancien professeur de cette universite me l’a raconter)
7) Qu’ils pensent que les personnes qui ont pas de diplomes comme des sous-personnes
8 Qu’on me prend souvent pour un americain
9) Qu’ils imitent le americains malgres Hiroshima et Nagasaki
10) Le systeme scolaire surtout pour l’ecole du soir

Selon Fujijana

1. Aussi longtemps que l’on vivra au Japon, on sera toujours l’etranger, pas droit de vote, toujours le meme regard curieux.
2. Le Manque de reflexion personnelle dans l’education japonaise propose un echantillon un peu moins etoffe qu’en France a l’age adulte de personne capable de debattre.
3. Pour les femmes, je trouve dur de se faire des amies filles de moins de 30 ans, sans tomber dans le cliche femme enfant avec des nounours et Hello Kitty partout.
4. Les regles de familles, de vie de couples, d’ideaux amoureux, romantisme et tout le blabla sont tres differents de notre culture judeo chretienne et fait que seul un amour tres tres fort permettra de passer outres ces differences (difficultes)
5. la hierarchie dans le travail, la paperasse allourdissent enormement le travail, le ralentient, autorisation pour un oui ou un non, des regles de negociation ou il faut se plier encore et encore comme si vous etiez en permanence en train de demander une faveur, vous excusez d’etre la, d’avoir deranger.
6. Garder a l’esprit le risque de tremblement de terre et typhon, ras de maree. La construction legere de vos maison vous le rappelle tous les jours, grace a ca vous entendez les ebats amoureux de vos voisins, le bebe qui hurle, le camion qui passe au coin de la rue et fait trembler votre appart monte sur ressort.
7. Le japon est bruyant, quand ce n’est pas les elections avec les camions qui hurlent leurs propagandes, c’est l’avion a 8h du matin pour faire la pub des soldes aux supermarches, c’est les feu d’artifices a 8h le dimanche pour dire que la journee sportive de la maternelle a commencer, c’est la musique de toilette publique dans tous les magasins qui vous restent dans la tete, c’est la nana qui est toujours en train de vous dire de ne pas oublier ceci ou cela dans le bus ou le metro…
8. Le Japon se protege de tout, une ile ou rien n’entre et rien de sort, l’importation des produits etrangers est…..nulle, quasi inexistante, tout comme la culture, la connaissance des autres, des autres pays, enseigner superficiellement a coup de cliches. Vous subissez ces cliches et vous n’avez pas de saucisson sous la main.
9. Si vous etes loin des grandes villes, sachez etre pret a vivre dans la solitude, le rapport amicale avec les japonais de la campagne prend du temps, beaucoup de temps, ce sont des cercles fermes, ils se connaissent tous depuis la maternelle.
10. Si vous parlez pas japonais, c’est durrrrrrrrrr, tres dur, tres tres dur! Meme en grande ville, car vous ne serez qu’avec d’autres etrangers et de vivre dans un pays sans contact avec l’habitant, c’est frustrant. Et apprendre le japonais, ben c’est pas si facile que ca!

Selon Olrik


1. L’inculture générale d’une grande partie de la population, et son goût à ne pas le savoir et la cultiver. Cette apathie dans la curiosité, qu’elle soit pour la politique, la culture, la société ou le monde en général…
2. Le thé vert Matcha. Une horreur. Un breuvage âpre, vert, amer et mousseux, bien loin de ma préférence Mariages Frères: L’Earl Grey French Blue.
3. L’insupportable consumérisme écervelé des Japonais. Et leur propension à la naïveté béate.
4. La télévision. Véritable laboratoire assommant de programmes sans grande finalité intellectuelle. Sauf quelques-uns à la limite…
5. Le côté « inadapté » des Japonais: débrouillardise, voyage, prise de risque, mélange, trop habitués au standard de service « japonais », ou peut-être le fait d’être des insulaires, allez savoir…
6. Les pâtisseries. Même d’appellation Française, elles sont le plus souvent contrefaites, dans l’espoir de plaire au palais nippon. Triste sort quand on habite pas Tokyo, où la fringale peut encore s’atténuer chez Pierre Hermé, ou bientôt Ladurée…
7. Allez, je râle encore sur la gastronomie… Mais le café !!!!!!!!! Nom de Dieu !!!!!!! Quelle tristesse… Heureusement qu’ils compensent sur les cigarettes…
8. Cette solitude propre à l’étranger. De cette sensation de la différence, à jamais ancré sur notre front. Probable « saudade » quand les regards n’expriment pas que de la curiosité.
9. Ce déni de l’affrontement, du rapport de force, trop souvent absent. Occulté par la politesse et cette capacité à éviter le « fâcheux ».
10. La langue. A proprement penser, et en parler, je préfère éviter…

Selon Polopolo

1) le métro à Tokyo aux heures de pointe, serrés comme des sardines (en comparaison, le métro/RER pour aller à La Defense le matin c’est une promenade de santé…) On m’avait prévenu mais vraiment, je ne m’attendais pas à ça…
2) ces satanés kanji… même en se préparant bien et avec motivation, impossible de tous les retenir (visuellement ça peut aller, mais la prononciation…)
3) le manque apparent d’intéret et de regard critique envers les problemes politiques/sociaux etc. Peut-être est-ce du à une certaine réserve de leur part, ou au fait que je sois étranger, mais il n’est pas facile de savoir ce que pensent vraiment certains japonais de ces questions.
4) le café (déjà cité…) bon je chipote, et c’est vrai qu’à Paris on ne trouve pas du green tea à tous les coins de rue, mais quand on est accro, c’est difficile…
5) en cours de sport (ping pong), dès que le prof parle, il faut s’asseoir par terre, et se relever deux minutes plus tard, ce toutes les 5 minutes en entraînement.

Selon Sato-kun

1/ La chaleur et l’humidité plus le choc climatisation à fond dans lieux publics en été.
2/ La mélodie urbaine avec ses petits jingles à tous les coins de rue et annonces en tout genre c’est rigolo au début, mais vite étourdissant.
3/ L’architecture et les couleurs flashy de certaines maisons ou bâtiments modernes.
4/ Dans le langage, le niveau de politesse supérieur à rallonge qu’il faut soutenir pour peu de chose.
5/ Les méchants moustiques zébrés qui raffolent de mon sang venu d’ailleurs.
6/ Les gros corbeaux qui vous suivent à la trace pour subtiliser votre pique-nique.
7/ Moi aussi on m’a pris souvent pour un américain…
8/ Ce n’est pas de gros aspects négatifs, je suis aussi d’accord avec ce qui a été dit avant, notamment sur la pression sociale mais de toute façon tous les pays ont leur côté sombre. Il y aura toujours des choses difficiles à cerner surtout avec une telle différence culturelle. Le principal c’est d’essayer de comprendre.

Comme pour le précédent sujet, la suite sera à consulter sur la FAQ où les messages seront progressivement compilés.