Le temple 帝釈天 Taishakuten, à Shibamata (Tokyo)

Le temple 帝釈天(たいしゃくてん), officiellement nommé 経栄山 題経寺(きょうえいざん だいきょうじ), est un temple bouddhique situé dans le quartier de 柴又(しばまた), dans l’arrondissement de Katsushika, à l’est de Tokyo. Ce temple est affilié à l’école Nichiren-shū du bouddhisme japonais.

1. Histoire

Le temple a été fondé en 1629 (ère Kan’ei), sous le nom de Daikyōji, en tant que lieu de culte dédié au Sūtra du Lotus(法華経), texte central du bouddhisme Nichiren. Le nom “Taishakuten” fait référence à l’une des divinités protectrices du bouddhisme, l’équivalent du roi des dieux Indra dans l’hindouisme, vénéré ici en tant que protecteur du Dharma.

Le temple s’est popularisé à l’époque d’Edo et encore davantage à l’ère Meiji grâce à sa réputation de lieu où l’on prie pour la santé, la prospérité familiale et la protection contre les calamités.

2. Architecture et points d’intérêt

a) La porte principale(仁王門)

Un portail impressionnant gardé par deux puissantes statues de Niō (divinités protectrices). Cette porte marque l’entrée dans l’espace sacré du temple.

b) Le bâtiment principal(本堂)

Vous y trouverez la statue du bodhisattva Taishakuten, ainsi que de nombreux objets rituels du culte Nichiren.

c) Les panneaux en bois sculptés(彫刻ギャラリー)

L’un des attraits majeurs du temple est la série de sculptures en bois somptueusement ouvragées, qui ornent le pavillon principal. Elles illustrent des épisodes du Sūtra du Lotus et d’autres récits bouddhiques. Ces panneaux, œuvre d’artisans de l’ère Taishō, sont considérés comme un chef-d’œuvre de l’art religieux japonais.

d) Le jardin Suikeien(邃渓園)

Un jardin traditionnel japonais, paisible et raffiné, accessible depuis le pavillon des sculptures. Il invite à la méditation et à la contemplation.

3. Accès et ambiance

Le temple est situé à quelques minutes à pied de la gare de Shibamata (柴又駅) sur la ligne Keisei Kanamachi. L’atmosphère rétro du quartier est célèbre : vous y trouverez de vieilles boutiques, des vendeurs de dango et des ruelles rappelant le Japon d’autrefois.

4. Culture populaire

Le temple est particulièrement connu grâce à la série de films 「男はつらいよ」 (“Otoko wa tsurai yo”, ou “C’est dur d’être un homme”), une saga populaire mettant en scène Tora-san, un personnage attachant originaire de Shibamata. Le temple apparaît fréquemment dans les films, et une statue de Tora-san se trouve à la sortie de la gare.

Tora san(寅さん)dans le quartier de Shibamata (柴又, Tokyo)

Aujoud’hui, nous avons rencontré une personne très sympa, « Tora san »(寅さん)dans le quartier de Shibamata (柴又, Tokyo).
Le personnage de Tora-san (litt. « M. Tigre »), l’un des plus populaires du cinéma japonais, fait son apparition en 1968 sur la chaîne Fuji, dans une série télévisée de vingt-six épisodes, jusqu’à ce qu’une astuce de scénario mette fin à ses jours en mars 1969. Mais les téléspectateurs prennent très mal sa disparition et ainsi naît, en août 1969, sous les auspices de la compagnie Shōchiku et la direction du réalisateur Yōji Yamada, la première apparition cinématographique de la série, « C’est dur d’être un homme ».
La série compte 48 films, a commencé en 1969 et s’est terminée en 1995. Tous les films, à l’exception du troisième et du quatrième opus, ont été réalisés par Yōji Yamada. Le rôle de Torajirō Kuruma (車 寅次郎, Kuruma Torajirō), Tora-san, a été joué dans tous les films par Kiyoshi Atsumi, sa mort en 1996 provoquant la fin de la série. Elle entre dans le livre Guinness des records comme la plus prolifique série de cinéma.

Takeshi Kitano

Tout le monde connaît Takeshi Kitano, au moins en tant que réalisateur et acteur.
Personnellement, je l’ai découvert avec Violent Cop puis son troisième film, A Scene at the Sea (Ano Natsu, Ichiban Shizukana Umi), sorti en 1991.
Il n’y a pas de gangsters, mais un éboueur sourd-muet déterminé à apprendre à surfer après avoir découvert une planche de surf cassée pendant son travail. Une jeune femme, également sourde, suit ses progrès et l’aide lorsqu’elle le peut. Le film montre une facette plus romantique et délicate de Kitano ainsi que son humour pince-sans-rire qui est sa marque de fabrique. (Source : Wikipédia)
J’adore ce film et je suis toujours étonné d’apprendre que personne ne le connaît.
Il fallait quand même oser le faire : un film dont les 2 principaux personnages sont des sourds-muets! Vous imaginez les dialogues!! C’est là que réside l’art de Kitano et que s’exprime de la manière la plus géniale son extrême sensibilité.
Je joue au tennis avec des collègues et l’un d’eux a connu Takeshi Kitano au lycée. Il nous parle de lui de temps en temps.
L’autre jour, il nous a invité à pendre la crémaillère dans sa nouvelle maison et j’en ai profité pour lui demander s’il avait des photos de l’époque.
Il a sorti ses albums et nous a montré plusieurs photos de groupe où se trouve celui qui allait devenir le célèbre réalisateur.
Voici un scan de la photo. Le jeu consiste à trouver où se trouve Kitano.
Allez… un indice, il est dans la dernière rangée!

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