La Grue de Langues O’ (INALCO) et ses symboles

La grue de Langues O’ et ses symboles :

– La grue, symbole d’immortalité dans la Chine ancienne ;

– Le serpent, symbole du temps dans la civilisation africaine ;

– Le croissant de lune fait référence à la civilisation arabe ;

– La palme tenue dans le bec de la grue est symbole de victoire dans la civilisation gréco-romaine.

 

Logo_grue 768x761.

 

« Langues O’ » est l’abréviation courante pour l’INALCO, l’INSTITUT NATIONAL des LANGUES et CIVILISATIONS ORIENTALES.

Le temple 帝釈天 Taishakuten, à Shibamata (Tokyo)

Le temple 帝釈天(たいしゃくてん), officiellement nommé 経栄山 題経寺(きょうえいざん だいきょうじ), est un temple bouddhique situé dans le quartier de 柴又(しばまた), dans l’arrondissement de Katsushika, à l’est de Tokyo. Ce temple est affilié à l’école Nichiren-shū du bouddhisme japonais.

1. Histoire

Le temple a été fondé en 1629 (ère Kan’ei), sous le nom de Daikyōji, en tant que lieu de culte dédié au Sūtra du Lotus(法華経), texte central du bouddhisme Nichiren. Le nom “Taishakuten” fait référence à l’une des divinités protectrices du bouddhisme, l’équivalent du roi des dieux Indra dans l’hindouisme, vénéré ici en tant que protecteur du Dharma.

Le temple s’est popularisé à l’époque d’Edo et encore davantage à l’ère Meiji grâce à sa réputation de lieu où l’on prie pour la santé, la prospérité familiale et la protection contre les calamités.

2. Architecture et points d’intérêt

a) La porte principale(仁王門)

Un portail impressionnant gardé par deux puissantes statues de Niō (divinités protectrices). Cette porte marque l’entrée dans l’espace sacré du temple.

b) Le bâtiment principal(本堂)

Vous y trouverez la statue du bodhisattva Taishakuten, ainsi que de nombreux objets rituels du culte Nichiren.

c) Les panneaux en bois sculptés(彫刻ギャラリー)

L’un des attraits majeurs du temple est la série de sculptures en bois somptueusement ouvragées, qui ornent le pavillon principal. Elles illustrent des épisodes du Sūtra du Lotus et d’autres récits bouddhiques. Ces panneaux, œuvre d’artisans de l’ère Taishō, sont considérés comme un chef-d’œuvre de l’art religieux japonais.

d) Le jardin Suikeien(邃渓園)

Un jardin traditionnel japonais, paisible et raffiné, accessible depuis le pavillon des sculptures. Il invite à la méditation et à la contemplation.

3. Accès et ambiance

Le temple est situé à quelques minutes à pied de la gare de Shibamata (柴又駅) sur la ligne Keisei Kanamachi. L’atmosphère rétro du quartier est célèbre : vous y trouverez de vieilles boutiques, des vendeurs de dango et des ruelles rappelant le Japon d’autrefois.

4. Culture populaire

Le temple est particulièrement connu grâce à la série de films 「男はつらいよ」 (“Otoko wa tsurai yo”, ou “C’est dur d’être un homme”), une saga populaire mettant en scène Tora-san, un personnage attachant originaire de Shibamata. Le temple apparaît fréquemment dans les films, et une statue de Tora-san se trouve à la sortie de la gare.

Le véritable homme de valeur (貴人) est celui qui est sans trouble (無事)

「無事是貴 人」 ぶじこれきにん

三玄院 長谷川寛州

外に向かって求める心を捨ててこそ「無事」であり

そういう人こそ本当に貴い人である

苦難を得た人でないと「無事」のにはほど遠いといえましょう

L’expression japonaise 「無事是貴人」 (ぶじこれきにん, Buji kore kin’in) est une maxime zen profonde, que l’on peut traduire littéralement par :

« Le véritable homme de valeur (貴人) est celui qui est sans trouble (無事). »

Voici une explication en français, en s’appuyant sur le commentaire de 長谷川寛州 (Hasegawa Kanshū), maître zen du temple 三玄院 (Sangen’in) :

« 無事 » (buji) ne signifie pas simplement « sans problème » au sens ordinaire, mais plutôt un état d’esprit paisible, détaché, libre des agitations mentales. C’est un état de quiétude intérieure qui ne dépend ni des circonstances extérieures, ni des désirs mondains.

« 貴人 » (kin’in) désigne une personne noble ou précieuse, mais ici il ne s’agit pas d’un statut social ou d’un honneur officiel. C’est la véritable noblesse de cœur que l’on atteint lorsqu’on renonce à la quête extérieure de sens ou de reconnaissance.

Selon le commentaire de Hasegawa Kanshū :

« C’est seulement en abandonnant le cœur qui cherche à l’extérieur que l’on atteint le véritable ‘buji’ (état de paix). Et une telle personne est véritablement noble. »

Il ajoute :

« Ceux qui ont traversé des souffrances et des épreuves sont les plus proches de cet état de ‘buji’. »

Autrement dit, la vraie paix intérieure (無事) n’est pas une absence de difficultés, mais un dépassement de celles-ci. Et la véritable grandeur humaine réside dans la capacité à transcender les tribulations de la vie sans s’y attacher, en gardant le calme et la simplicité du cœur.

TOKONOMA IMG 8501.

Le 招き猫 (maneki-neko), ou « chat qui invite »

Le 招き猫 (maneki-neko), ou « chat qui invite », est une figurine japonaise porte-bonheur. Il lève une patte pour attirer la fortune ou les clients. Souvent placé à l’entrée des magasins, il symbolise chance, prospérité et protection contre les mauvais esprits.
La grosse pièce que tient souvent le 招き猫 est une koban (小判), une pièce d’or ovale utilisée durant l’époque d’Edo (1603–1868). Elle porte généralement l’inscription 「千万両」 (sen man ryō), ce qui signifie littéralement « dix millions de ryō », une somme énorme, symbolisant richesse et prospérité. Cette pièce renforce le rôle du maneki-neko en tant qu’emblème d’abondance. 

MANEKINEKO IMG 3875.

La bénédiction et la longévité sont aussi vastes que l’océan, infinies

福寿海無量

Fukuju kai muryō

(par Takaya Kampō / 高谷観峰)

« La bénédiction et la longévité sont aussi vastes que l’océan, infinies. »

Explication :

La compassion du Bouddha est aussi profonde et étendue que l’océan : elle englobe tous les êtres humains sans en oublier un seul.

Il s’agit d’une expression bouddhique traditionnelle.

• 福 (fuku) signifie le bonheur ou la bénédiction.

• 寿 (ju) désigne la longévité.

• 海 (kai) représente l’océan.

• 無量 (muryō) signifie “sans mesure”, “infini”.

Cette expression souligne la grandeur infinie de la compassion bouddhique, qui accueille et protège chaque être vivant sans exception.