Tout est prêt au Parc de Ueno pour faire la fête en admirant les fleurs de cerisier (sakura no hanami 花見), même les poubelles.
Catégorie : société japonaise
Opération chirurgicale : ça fait mal… au portefeuille !
Je dois me faire opérer courant juin et dois donc me faire hospitaliser pendant une semaine environ m’a annoncé la ravissante chirurgienne qui m’a examiné.
J’ai demandé à l’infirmière combien coûtait une chambre particulière. Réponse : 40000 yens par jour! Ils ont aussi des chambres sans douche, juste un lavabo, à 17000 yens mais elles sont rarement disponibles.
« Et les chambres ordinaires comprennent combien de lits?
– 8 lits… »
Alors j’ai dit : « Bon je prends seulement 2 ou 3 jours de chambre particulière et après, je voudrais être transféré dans une chambre ordinaire… »
Réponse de l’infirmière au bout du fil :
« Monsieur, nous ne pouvons pas vous garantir que nous pourrons vous changer de chambre en cours d’hospitalisation.
– Ah bon? Alors, je sortirai au bout de 3 jours, tant pis! Je signerai une décharge » ai-je répondu!
…
Voilà ce que j’avais écrit hier.
Aujourd’hui, nouvelle consultation, cette fois avec un jeune chirurgien très sympa qui me dit que dès le lendemain de l’opération certaines personnes sont déjà en train de trotter dans les couloirs et donc que la durée d’hospitalisation peut être considérablement réduite. Notez bien le « certaines personnes ». Ça dépend quand même de leur état…
Donc, si mon état est satisfaisant, ça m’arrange bien parce qu’à ce tarif je me voyais pas rester plus de 3 jours! Enfin… j’ai pas eu tout le détail des prestations, j’aurai peut-être droit à des « private dances » chaque soir…
Ensuite, revue de détail avec l’infirmière qui me dit que « pas de problème pour l’attribution d’une chambre mais qu’on ne pourra pas me la garantir vu que cela dépend des admissions en urgence. » Vu comme cela, c’est parfaitement compréhensible. Je ne voudrais pas qu’on laisse à la porte, dans l’ambulance, un pauvre diable ayant besoin d’un lit par ma faute. Le Japon a défrayé la chronique ces dernières années pour avoir refusé aux urgences des malades. Certains en sont même morts.
Bref, c’est la veille de l’hospitalisation qu’on me téléphonera pour m’annoncer mon sort. Génial, hein!
Je m’attends à quelque chose du genre : « Ah ben… on n’a plus que des chambres à 80000 yens/jour. J’ai vu la grille des tarifs aujourd’hui, il y en a ! À ce prix-là, on doit avoir la revue du Crazy Horse et son équipe au grand complet!
E-tax au Japon : les impôts par internet pour un résident étranger…
Aujourd’hui, je suis allé à la mairie de l’arrondisssement d’Arakawa (Tokyo) pour demander un document nécessaire pour effectuer sa déclaration d’impôts par internet.
C’est le Centre des Impôts du même Arakawa-ku qui m’avait indiqué que je devais tout d’abord me procurer un « certificat électronique (denshi shômeisho) » avant de poursuivre les formalités d’inscription sur leur site. Les gars du centre des impôts, étaient, comme d’habitude, très sympas et serviables. Si si, je fayote pas, je le pense! Ils s’étaient même mis à trois pour me rassembler la documentation.
Pour un citoyen japonais, c’est un papier facile à obtenir à la mairie moyennant la modique somme de 500 yens et l’attribution d’une carte à puce contenant ses données personnelles. Mais lorsque je me suis adressé au guichet, on m’a gentiment redirigé vers le bureau des étrangers.
Là, un monsieur fort sympathique lui aussi, nous a bien expliqué que les étrangers devaient en fait s’adresser à un organisme privé, dont il ne pouvait pas dire le nom (devoir de réserve et service public obligent). Mais il s’est empressé de nous dire également que, d’après ses infos, le montant à régler à cette prestation d’une société privée -dont nous ne connaissons pas encore le nom- était assez élevé puisqu’il serait de l’ordre de 25 000 yens! Non, n’écarquillez pas les yeux, et ne me dites pas que je me suis trompé d’un zéro! Bon, c’est que ce monsieur nous a dit, n’est-ce pas? Pour l’instant, je n’ai pas vérifié l’info…
Mais comme l’a gentiment ajouté notre interlocuteur : « Ça fait quand même une grosse différence, hein ! » Oui, c’est même totalement dissuasif !
Ça vous donne pas envie d’en savoir plus, vous ? Moi, si. Et je pense même qu’il s’agit purement et simplement de ségrégation.
J’allais oublier… Il paraît que le nom de l’organisme qui gère l’attribution des cartes à puces pour étrangers se trouve sur le site web… de l’Agence Nationale des Impôts ! Tiens, pas de devoir de réserve dans ce cas??
L’autre jour, j’avais dit aux gentils fonctionnaire du Centre des Impôts d’Arakawa-ku que je leur ferai un petit retour d’info après ma visite à la mairie. Ils vont être servis !
25 mai 2010 : modification/ajout
J’ai trouvé ceci sur le site de http://www.debito.org/?p=1014 :
« … Foreigners, however, do not have a kihon daicho and therefore cannot get a Y1000 signature. After some research, the NTA suggested going to a commercial source of compatible electronic signatures, Miroku joho service ( mjs.co.jp ) which charges Y32,550 for the same service… »
De nombreux habitants d’Okinawa se plaignent de la délinquance, du bruit et de la pollution liés selon eux aux bases
Lu dans l’Express (ici) : De nombreux habitants d’Okinawa se plaignent de la délinquance, du bruit et de la pollution liés selon eux aux bases.
On les croit ! (ironie) Le Japon est un pays très bruyant, très pollué et peu de Japonais s’en plaignent. Et puis, les Japonais sont aussi des délinquants…
Pourtant, depuis quelques années, on a l’impression en lisant la presse qu’il n’y a de délinquance qu’américaine à Okinawa. Tout comme, toujours d’après les médias, on a parfois l’impression que la délinquance n’est le fait que des étrangers au Japon en général.
Bref, ces soi-disant arguments contre les bases américaines ne sont qu’un prétexte pour rejeter les Américains! Ça crève les yeux.
Ceci dit, ça fait un bail qu’ils sont là… Qui va les remplacer? Les Japonais eux-mêmes ou… les Chinois?
Je le disais déjà dans les années 80 : « Je partirai du Japon avec le dernier soldat américain. » Et même peut-être avant.
Safety Network Crisis : émissions spéciales de la NHK
Il y avait une émission très intéressante sur la NHK ce soir.
セーフティーネット・クライシス vol.3
しのびよる貧困 子どもを救えるか
http://www.nhk.or.jp/special/onair/091004.html
Les intervenants ont parlé des problèmes d’éducation des enfants en focalisant sur la paupérisation et ses conséquences sur les familles ayant des enfants à éduquer. On dirait que le vent a tourné à la NHK aussi…
D’après leurs chiffres, un enfant japonais sur sept est touché par la pauvreté. C’est un chiffre énorme pour une puissance économique comme le Japon! Avec pour conséquences, par ex., des enfants sous-alimentés, partant à l’école le ventre vide, beaucoup d’autres (ou les mêmes) n’allant pas chez le médecin alors qu’ils ont de la fièvre et même pas gardés -ni récupérés- par leurs parents car ceux-ci doivent aller à la kaisha (l’entreprise) pour ne pas se faire virer.
Vraiment très bonne émission, sans fard, sans langue de bois.
Surtout, les enfants étaient placés au centre des problèmes, pour le présent, pour l’avenir, ce qui, évidemment, est une excellente approche.
Extrait de la page du site présentant l’émission :
« 経済危機が深刻化する中、大量解雇の波は、非正規労働者ばかりか正社員にまで及んでいる。世帯主の失職の影響から、いま「子どもたちのセーフティーネット」が危機に瀕している。
OECDは、日本の「子どもの貧困」が際立って加速していると警告した。給食費や教材費が払えず小中学校への通学も難しくなったり、貧困から高校を中退せざるを得ない子どもが急増している。背景には、日本の社会保障制度が「正社員」を前提に設計されたまま、抜本的な見直しが行われていない点がある。子育て世代に当たる20代〜40代の、4割近くが低所得の非正規労働者であるにもかかわらず、子どもの医療費、教育費、住宅費、食費等の負担は、正社員家庭と同じく一律に求められ、貧困に拍車をかけているのだ。
子どもたちの「健全な育ち」を保証する「人生前半の社会保障」を築くには、どのようにセーフティーネットを張り替えていけば良いのか。番組では、日本の子どもたちの現状を検証し、さらにフィンランドなどの先進的な取り組みも紹介しながら、子どもたちのための社会保障・セーフティーネットのあり方について考えていく。 »
J’en remets une couche sur les Jeux Olympiques… Les sommes folles englouties par la municipalité de Tokyo pour la promotion de la ville, c’était vraiment pas la priorité de Tokyo. Si on ne fait pas grand choses pour les SDF, au moins qu’on s’occupe des enfants en difficulté.
Bon, ceci dit, que fera le Brésil?? Les enfants des favelas (bidonvilles brésiliens) auront-ils des billets d’entrée gratuits pour les JO ?
Le syndrome de Münchausen : maltraitance sur ordonnance
Je ne compte plus le nombre de parents qui m’écrivent pour me faire part de leurs problèmes suite à une séparation ou un divorce. Les associations sos-parents-japan.org et sos-papa, en collaboration étroite avec le réseau associatif Oyakonet (18 associations japonaises!) font un excellent travail de lobbying pour essayer de faire changer la loi sur l’autorité parentale au Japon.
En effet, la loi au Japon ne reconnaît l’exercice de cette autorité qu’à un seul parent, ce qui conduit fréquemment à des abus de la part du parent auquel elle a été attribuée, avec pour corollaire l’impossibilité pour l’autre parent de continuer à voir régulièrement son enfant.
Notez bien, j’écris « parent » mais il s’agit à 90% des pères qui sont privés de droit de visite à leur enfant suite à un divorce. Et ceci ne touche pas les étrangers mais la très grande majorité des divorcés japonais.
Il convient d’insister sur le fait que LES ENFANTS sont ainsi privés de leurs droits élémentaires de voir leurs 2 parents, et, dans le cas d’un parent étranger, sont également privés d’un pan entier de leur famille de « l’autre pays » ainsi que de sa langue et sa culture.
Oui, cela paraît inconvevable pour un Français mais c’est ainsi que ça se passe au Japon en 2009!
Un des aspects de ce problème me semble être ce que l’on appelle « Le syndrome de Münchausen ». Il a été décrit par les médias (y compris les médias japonais, il y a déjà quelques années) mais la compréhension de son mécanisme n’est sans doute pas entrée dans les esprits. Il touche en effet à des tabous, notamment celui de l’amour maternel, qui le rendent difficile à déceler, y compris pour le corps médical.
Wikipédia présente un article très incomplet, et donc décevant, sur le sujet mais en revanche doctissimo.fr présente plusieurs pages permettant de bien appréhender le problème.
Extrait de l’article de Mathieu Ozanam :
(article complet ICI)
…
Une maladie insoupçonnable
Si l’on estime que le phénomène est marginal, son ampleur réelle demeure très difficile à évaluer. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer, et au premier chef le désarroi des médecins face à une maladie qui échappe à tous les traitements. La plupart des mères évoluent en effet dans le milieu médical ou paramédical. Les signes qui permettraient de repérer la simulation ne sont pas perçus : le fait que l’enfant se rétablisse en l’absence de ses parents ; la multiplicité de cas de maladies rares dans une même fratrie… Et quand bien même des soupçons pourraient naître, les médecins impuissants n’osent pas briser le tabou de l’Amour maternel. Impossible d’accabler cette mère éplorée qui semble si dévouée à son enfant et si coopérante avec l’équipe médicale. Il faut ajouter que la législation française interdit de pratiquer une vidéo-surveillance à l’insu des personnes filmées. Les mères doivent par conséquent être prises en flagrant délit « d’empoisonnement ».
Coupable ou victime ?
Pour autant les psychiatres voient dans la mère plus une victime qu’une coupable. Son amour est fusionnel, son enfant est considéré comme étant le prolongement d’elle-même. Ces femmes ne cherchent pas à maltraiter leur enfant, mais à attirer l’attention de l’équipe médicale pour forcer l’admiration de leur entourage par leur abnégation. Incapable de tisser des liens par ailleurs, la pseudo-maladie leur permet de développer une sociabilité qui leur fait défaut. Cette position est valorisante à plus d’un titre, puisque la mère se sent supérieure aux médecins. « Non seulement elles maîtrisent la pathologie et le pronostic de l’affection, mais en plus elles peuvent « guérir » leur enfant du jour au lendemain » explique le Dr Andrei Szoke, attaché du service de psychiatrie de l’hôpital Albert Chenevier (Créteil).
Des malades qui refusent de se soigner
Les personnes atteintes du syndrome de Münchausen refusent dans la plupart des cas le diagnostic et ne se reconnaissent pas comme étant malades. « Elles savent que ce qu’elles font n’est moralement pas acceptable, mais comme dans la kleptomanie ou la pyromanie, elles vivent un état tensionnel qui ne s’apaise qu’une fois l’acte accompli ». Internet offre un nouveau moyen d’expression à ces malades qui participent à des forums sur des sites médicaux ou associatifs. « En général ils se font repérer par leur assiduité, les multiples complications qu’ils décrivent laissant peu d’espoir sur leur pronostic vital dans la vraie vie » précise Andrei Szoke. Quant aux enfants, on a constaté que nombre d’entre eux développaient à leur tour un syndrome de Münchausen une fois adulte, et parfois même dès l’adolescence.
La crise économique au Japon? Quelle crise?
Une de mes amies me disait il y a quelques jours que sa fille travaille dans une grande entreprise japonaise du département de Kanagawa et que ses conditions de travail, ou plutôt de rémunération, étaient plutôt bonnes. Elle bénéficie en effet d’une prime annuelle de huit mois (oui, 8! mois) de salaire. Il s’agit de ce qu’on appelle au Japon le fameux « bonus ».
Son salaire annuel est donc calculé ainsi : salaire mensuel x 20 .
Pour un salaire de 350000 yens, elle touchera donc :
(350 000 x 12) + (350 000 x 8 ) = 7 000 000 yens
Bon, on ne sait pas quel est son salaire mensuel… mais ce système de calcul le fait considérablement augmenter en moyenne annuelle !
Et on ne sait pas non plus quelles sont ses conditions réelles de travail, notamment le nombre d’heures supplémentaires effectuées (mais non payées).
Faut-il préciser que les employés de cette entreprise ne se sentent pas du tout touchés par la crise?
Des ennuis avec NTT, pire qu’Orange!
Histoire de finir l’année en beauté…
Alors voilà, j’ai chez moi une box de NTT, mise en place depuis Mai dernier, car comme j’arrivais dans un logement neuf, il fallait une première installation de ligne donc, j’ai pris une offre NET qui me permettait d’avoir Internet + le téléphone …. et c’est tout vu que Canet n’était pas encore dégroupé.
Bref, tout fonctionne très bien avec un débit maxi de 8 Méga.
Lundi dernier j’apprends que NTT à mis Canet en dégroupage, donc, je devrais pouvoir avoir du 18 mégas maxi et aussi la télévision par ADSL. Je me rend donc à l’agence NTT la plus proche, que je connais très bien en plus, et là, une employée me corrige mon compte, me met l’offre 18 Mégas, me donne la box de réception TV par ADSL et me dit très gentillement : « désolé mais il vous faudra patienter 4 ou 5 jours afin que l’on active votre ligne » …. Devant partir chez mes parents pour Noël, et revenant avec les enfants à la maison, je me suis dit : » aucun soucis, en rentrant les jeunes auront 80 nouvelles chaînes à explorer sans compter les 5 chaînes cinéma que j’ai prises pendant 3 mois … pour tester)
Évidemment, si l’histoire s’arrêtait là , ce ne serait pas drôle…
Je rentre vendredi (donc 4 jours 1/2 après), je branche la box et… rien ne marche… je me disais aussi… 🙂
Le lendemain, samedi donc, toujours pas de signal.
Histoire de me rassurer, j’appelle le service en ligne, je tombe sur un mec sympa qui me dit : « effectivement votre branchement devait être effectué mais avec l’affluence de demande de box TV, les équipes de maintenance ont dû recommander du matériel pour les branchements. Ce matériel a été commandé mercredi, donc il a dû arriver aujourd’hui. Donc si tout va bien, lundi vous serez câblé donc en mesure de recevoir la TV »
Et ben… y a plus qu’à attendre, de tout façon je n’ai pas le choix.
Youpi, on est lundi… et toujours pas de signal.
On attend, on sort de la maison, on se balade, on flâne et… vers 17h, quand je rentre, toujours pas de signal.
Je rappelle NTT, un autre service, qui d’habitude est plutôt compétent, et je tombe sur un gars, effectivement compétent qui me dit : » De quoi?? on vous a dit 4 ou 5 jours et après qu’on commandait des pièces?? …. désolé mon bon monsieur mais on vous a raconté des sornettes. Tout le monde sait très bien que lorsqu’on démarre un nouveau contrat, et le vôtre en est un puisqu’on vous bascule en 18 Megas et qu’on vous rajoute la TV, on donne un délai de 15 jours aux clients, jamais moins de 15 jours, le temps que l’action soit inscrite au planning des techniciens et que ceux-ci puissent faire l’intervention même si cette dernière vous parait « petite »…
Et moi qui avait pris le bouquet Cinéma pour que les gamins se fassent moins ch… avec ce temps de m…
Bref…
Donc en clair, 3 interlocuteurs de la même boîte pour se faire entendre 3 sons de cloches différent ! Personnellement je trouve cela inadmissible.
Alors on ne va pas tout mélanger, personnellement je suis client d’NTT, pour les mobiles, depuis 1996 et je n’ai jamais changé d’opérateur.
Pour le Web, je n’ai pas à me plaindre puisque je n’ai subi aucune déconnexion depuis le mois de mai et mon débit a toujours été très correct.
Mais alors… la communication chez NTT… y a du boulot, et c’est même urgent je dirais.
En attendant, Mesdames et Messieurs d’NTT, vous venez de décevoir trois enfants qui se faisaient un plaisir de pouvoir passer quelques heures devant la télé en regardant autre chose que les chaînes classiques.
Et je sais, il faut sortir les enfants de devant la TV mais quand dehors vous avez un vent qui souffle sans arrêt et la pluie qui tombe comme jamais, il faut bien se trouver des occupations en dehors des consoles de jeux qui sèment plus la guerre qu’autre chose (eh oui, 3 enfants ensemble devant une console, c’est pas triste)
STOP !! STOP !!
Non, cet article n’a pas été écrit par moi (bcg)! mais par par Philippe Lagane et publié sur AccessOWeb.
Il suffit de remplacer NTT par Orange pour retrouver le texte original. Déjà, en voyant le mot » box « , vous auriez dû avoir la puce à l’oreille…
Alors me direz-vous, pourquoi avoir recopié un tel article?
Eh bien, c’est justement parce que quand on lit cela, on se dit que ce genre de situation ne peut pas se produire au Japon et que la France est en train de devenir (est déjà) un pays du tiers-monde!
Plus jamais de bail non-renouvable!
J’ai un bail de 3 ans qui arrive à expiration prochainement. La propriétaire veut bien que je continue à habiter la maison mais à condition que soit signé un nouveau contrat avec le paiement de 2 mois de « reikin », « l’argent de remerciement ». Mais remerciement de quoi? De rien! Elle n’a jamais rien fait qui mérite le paiement d’une somme équivalant à 2 mois de loyer! Se fout du monde!
Au contraire, la soeur de la propriétaire qui habite à côté nous a bien emm… avec sa chienne qui aboie tout le temps et fait des crises durant parfois jusqu’à une heure. Et lorsque nous lui avons fait remarquer, elle a pris un air faussement contrit pour nous dire que cela la stressait, elle et sa famille! Ce qui veut dire qu’elle a inversé les rôles. La fauteuse de trouble, c’est elle, et elle a essayé de me faire passer pour un persécuteur! Un comble!
Bref, ces gens sont des malappris. En 26 ans de Japon, je n’ai jamais rencontré de tels hypocrites, des gens ayant autant l’appât du gain. J’ai toujours eu de très bons rapports et avec les propriétaires et avec les agences avec lesquels il y a toujours eu un véritable dialogue.
Leur système, c’est d’utiliser des « locataires jetables ». Ils s’en foutent de changer tous les trois ans et de laisser les gens déménager, avec tous les frais que cela peut entraîner!
En proposant des bails de 3 ans (ou 2 ans) non-renouvelables (定期借家, teiki shakka), ils se disent qu’ils vont trouver de nouveaux pigeons prêts à payer 2 mois de reikin à chaque fois. Soit! Je leur souhaite donc de ne pas trouver de nouveaux locataires! Ils ne l’auront pas volé! S’ils ne retrouvent pas de locataire dans les 3 mois, ils auront déjà perdu un mois de loyer…
Et s’ils en retrouvent un, eh bien, je le plains car il va se farcir les crises d’aboiement de la chienne.
Donc, attention, ne signez de vrai-faux-bail-non-renouvelable! On vous demandera de repartir à zéro, ou plus exactement de payer le reikin (pas égal à zéro!) si vous voulez prolonger.
Ah, j’oubliais… L’agence aussi se prend un mois de loyer de commission au passage. C’est du vol, juste pour écrire (recopier) un bout de papier!
Voyons ce que va donner cette crise économique en 2009 et quelles seront ses répercussions sur l’immobilier locatif… Ça risque d’être assez sportif.
L’agence à éviter : Mitsui Rehouse, une grosse boîte sans aucune humanité et dont la devise est sans doute : « Les affaires, sont les affaires! » Ce qui n’est pas la manière de procéder des agences traditionnelles.
PS : Finalement, j’ai eu mon mois de garantie remboursé.
Gag au pressing

J’apporte régulièrement des chemises à mon teinturier qui me donne à chaque fois des bons de réduction à valoir sur un prochain nettoyage, à raison d’un bon de 50 yens par tranche de 500 yens payée.
En principe, lorsqu’on utilise lesdits bons pour régler un achat, de nouveaux bons ne sont pas attribués, ce qui est logique.
Mais aujourd’hui, j’en avais pour 5000 yens de linge (on règle d’avance) et j’avais pour 2250 yens en bons. Lorsque le teinturier m’a dit qu’il ne pouvait pas me donner des bons pour les 2750 yens que je m’apprêtais à régler en liquide, je lui ai répondu :
« Ça ne fait rien, alors, je ne dépose que pour 2250 yens de marchandise que je vous règle avec les bons. Le reste du linge, je vous le rapporterai plus tard, comme ça vous me donnerez les bons, n’est-ce pas?
– Oui, d’accord, me répond-il.
– Vous voyez bien que votre système n’est pas logique, lui dis-je. Si je vous donne tout mon linge d’un coup, vous ne me donnez pas de bons, alors que si je l’apporte en deux fois, vous m’en donnez!
On a commencé à se marrer tous les deux… c’est un papy très gentil et sympa.
– Alors qu’est-ce que vous faites, vous remportez ces chemises? me demande-t-il.
– Oui, c’est ça, je les remporte, je vais faire trois pas dans la rue et je reviens tout de suite! Vous me donnerez mes bons, hein?
– Oui, oui! dit-il, écroulé de rire.
– Alors, vous voyez, autant me les donner tout de suite! C’est pas logique votre truc! J’ai qu’à faire semblant d’aller faire un tour pour les obtenir!
On a continué à se bidonner, il a fait son calcul et m’a donné les bons correspondant aux linge restant! 😀
Abolition de la peine de mort au Japon
L’Ambassade de France au Japon reprend cette information sur son site :
« Paris, 28 octobre 2008
La présidence du Conseil de l’Union européenne est profondément préoccupée par l’annonce, par les autorités japonaises, de la pendaison de deux condamnés à mort, M. Michitoshi Kuma, âgé de 70 ans, et M. Masahiro Takashio, 55 ans.
L’Union européenne réaffirme qu’elle est opposée de longue date à l’application de la peine de mort, quelles que soient les circonstances, et s’efforce d’œuvrer à son abolition partout dans le monde en cherchant à obtenir à l’échelle mondiale un moratoire sur les exécutions, première étape vers la réalisation de cet objectif.
Elle invite le Japon à rétablir le moratoire sur les exécutions appliqué avant le 25 décembre 2006 et d’envisager l’abolition de la peine capitale. »
Alors maintenant, il s’agit de savoir ce que veut dire « et s’efforce d’œuvrer à son abolition », c’est à dire comment on va s’y prendre concrètement…
Comme la tendance des gouvernements, au Japon comme ailleurs, est de suivre les sondages et vu que certaines enquêtes menées au Japon montrent que plus de 60% des Japonais seraient favorables à la peine de mort, je crois qu’il faudra que l’Union Européenne exerce de très fortes pressions pour que les choses évoluent. D’ailleurs, il faudra aussi qu’elle exerce des pressions sur la Chine, qui exécute beaucoup plus, ains que sur les les États-Unis.
Voir l’article sur la peine de mort au Japon dans Wikipédia.
Voir l’article sur la peine de mort dans Wikipédia.
L’INALCO ou Langues O’ – Département Langue et Civilisation du Japon
L’INALCO (site officiel) est l’acronyme d’Institut NAtional des Langues et Civilisations Orientales. C’est une institution vénérable puisqu’elle a a été créée en 1795 mais a incorporé des sections existant déjà depuis 1669.
Voici ce que nous en dit Wikipédia à la page qui lui est dédiée :
« L’École spéciale des Langues orientales a été créée, notamment sous l’impulsion de Lakanal, par la Convention nationale (décret-loi du 10 germinal an III / 30 mars 1795).
Elle a ouvert ses portes dans l’enceinte de la Bibliothèque nationale à Paris rue Neuve-des-Petits-Champs, avec pour mission d’enseigner des langues orientales vivantes « d’une utilité reconnue pour la politique et le commerce ». Les premières langues enseignées furent l’arabe « littéraire et vulgaire », le turc et le tatar de Crimée, le persan et le malais.
Elle s’agrandit régulièrement au cours du XIXe siècle, ajoutant des langues nouvelles et incorporant l’École des Jeunes de langues instituée par Colbert en 1669 pour former des interprètes pour les langues du Levant.
En 1874, l’École s’installe dans un hôtel particulier situé au coin de la Rue des Saints-Pères et de la Rue de Lille. »
La section de japonais a bien évolué depuis les années 80… À l’époque, il n’y avait que 4 sections : littérature japonaise, interprétariat et traduction, relations internationales et le CPEI (Centre de Préparation aux Échanges Internationaux).
Voici un extrait du site officiel à la rubrique « langue japonaise » (la page a disparu ou changé d’adresse depuis) :« Le nombre des étudiants de japonais a considérablement augmenté depuis la fin des années 1970 jusqu’à atteindre, tous niveaux confondus, plus de 1500 inscrits au début des années 1990. En 2003, plus de 900 étudiants étaient enregistrés en 1ère année, ce qui conduisit à instaurer une limitation provisoire du nombre des inscriptions.
Une mention de Master « études japonaises » est proposée depuis la rentrée 2006, cohabilitée avec l’Université Paris 7. Ceci constitue la plus importante formation de ce type en Europe.
En termes de nombre d’étudiants et d’enseignants, la formation en japonais de l’INALCO est la plus importante non seulement en France mais aussi en Europe. Même en termes de diplômés, le flux reste supérieur à celui de la SOAS à Londres. »
Le travail dominical : mini comparaison France et Japon
Le secrétaire d’Etat chargé de l’industrie et de la consommation, Luc Chatel, affirme que le travail le dimanche est de nature à favoriser la croissance : « Partout où les magasins ouvrent le septième jour, l’activité a été favorisée. Le commerce du dimanche, c’est des emplois et de la croissance! », affirme-t-il dans les colonnes du JDD.
Amusant, vu du Japon, cet article du Monde et le débat autour du travail dominical.
Ici, au Japon, la question ne se pose pas. La plupart des commerces sont ouverts le samedi et le dimanche (Voir par exemple ICI). Ils ont quand même un jour (un seul!) de fermeture par semaine mais parfois même pas. Et, bien sûr, ils génèrent ainsi une part importante de leur chiffre d’affaires. En effet, les gens qui sont en congé le samedi et le dimanche en profitent pour faire leurs courses.
Luc Chatel, a donc raison d’affirmer que le travail le dimanche est de nature à favoriser la croissance.
Allez au service des urgences dans la nuit si vous toussez !
Voilà une histoire qui va plaire à mon ami Cable…
Je reviens de chez mon médecin traitant qui m’a prescrit il y a quelques jours des antibiotiques et un anti-tussif. Lorsque je lui ai dit que des quintes de toux me réveillaient chaque nuit à une heure du matin, et me tenaient éveillé plus d’une heure et demie avec des douleurs incroyables, il s’est mis à rire en me disant qu’il ne pouvait pas me donner plus de médicaments… Il doit penser que ça m’amuse de lui demander un traitement… 🙁 Je lui ai dit que pour arrêter les crises, je prenais ma dose de médicaments du matin en avance mais il m’a répondu qu’il ne fallait pas, que devais être « patient » (我慢する, la phrase « qui tue » car elle ne tient pas compte des différences personnelles face à la douleur) , et puis, je suis déjà « patient » puisque je suis malade… Je lui ai alors demandé ce qu’il fallait faire lorsque les crises survenaient. Réponse : « Si vous revenez au cabinet, on vous fera une radio. Mais s’il n’y a pas d’anomalie, je ne pourrai pas vous donner de médicaments supplémentaires ».
Bref, le dialogue de sourd. Et d’ajouter: « En cas de crise dans la nuit, allez au service des urgences ». Et bien sûr, dans ce genre de cas, le personnel dudit service des urgence vous demande pourquoi vous ne vous êtes pas fait soigner dans la journée et que votre cas ne justifie pas d’une consultation nocturne, et vous soigne finalement en faisant la gueule. Dans certains hôpitaux, on vous engueule presque. Et dans d’autres, on refuse même carrément de vous soigner. Certains cas de malades décédés suite à un refus d’hospitalisation par des services d’urgences ont d’ailleurs récemment défrayé la chronique au Japon.
Il faut d’ailleurs savoir que pour avoir une consultation au service des urgences, il est nécessaire de téléphoner au préalable! Un jour, ou plutôt une nuit, je m’étais pointé sans avoir prévenu et ils ne voulaient pas s’occuper de moi. J’avais menacé de faire un esclandre et finalement, ils avaient trouvé le temps de m’examiner…
Une autre fois, ma fille avait presque 41 de fièvre. Nous avions appelé les pompiers qui, après l’avoir examinée sommairement, avaient téléphoné au service des urgences pour savoir s’ils pouvaient la recevoir. Ce système est sûrement fait pour éviter un engorgement des urgences mais il n’est pas normal que les malades ne soient pas d’abord vus par un médecin qui décidera ou non d’envoyer le malade ailleurs si son état le permet. Il est en effet facile de se tromper de diagnostic par téléphone et si le malade décède, comme je le disais plus haut, c’est la faute à personne…
Tenue d’été : Cool ! Mais… biz!
Nous venons de recevoir notre note de service habituelle en cette saison nous informant de la tenue à adopter sur le campus entre le 2 juin et le 12 septembre.
Beaucoup d’entreprises s’alignent sur ce type de règlement et j’ai pensé qu’il serait peut-être utile à ceux qui veulent travailler au Japon de savoir de quoi il retourne sur le plan vestimentaire…
Par contre, j’ai la flemme et surtout je manque de temps pour le traduire intégralement maintenant. Je le ferai plus tard… peut-être. En attendant, voici quelques extraits.
XXX…は、地球温暖化対策として「チームマイナス6%」に参加しています。CO2削減のため、冷房の温度を28度に設定致します。Pour réduire les émissions de CO2, nous réglons les climatiseurs sur 28 degrés.
それにともなう服装については、下記のとおりとさせていただきますので、ご対応いただきますよう、よろしくお願い申し上げます。
なお、ジーンズでの出勤は、学生への指導上、好ましくない為、理由の如何に関わらず、いかなる場合も不可と致しますので厳守してください。Le port de jeans est interdit en toute circonstance.
学生・生徒・児童・幼児に対して、はずかしい服装にならないようお願い致します。
記
1.実施期間:6月2日(月)~9月13日(土)
2.大学・短大教員 Pour les enseignants
男性:授業中はネクタイを着用してください。ただし、上着は着用しなくても可と致します。また、研究室ではノネクタイも可と致します。Le port de la cravate pour les enseignants est de rigueur pendant les cours. L’absence de cravate est tolérée dans les bureaux.
ただし、来客時には失礼のないようにネクタイ、上着着用で対応してください。Toutefois, si vous devez recevoir des visiteurs, le port de la cravate et de la veste sont requis.女性:男性に準じてください
Pour leur tenue, les femmes doivent s’aligner sur les hommes.
Continuer la lecture de Tenue d’été : Cool ! Mais… biz!
Les vélos interdits au parc de Ueno
Aucun endroit n’est prévu au parc de Ueno pour garer son vélo! Il semble qu’il y ait une certaine tolérance mais jusqu’à quand? Lorsque j’ai demandé au poste de police, un agent m’a gentiment indiqué un parc à vélos assez éloigné et payant, près de l’étang de Shinobazu!
L’évolution de la société japonaise par rapport aux vélos me semble être l’antithèse de ce qu’on peut voir à Paris et dans plusieurs villes de France où ce moyen de locomotion se voit reconnaître une place de plus en plus grande.
C’est étrange de voir des investissements de plusieurs milliards pour construire des parc de stationnement pour voitures, souterrains ou autres, et de constater dans le même temps que pratiquement rien n’est fait pour faciliter la circulation et le stationnement gratuits des vélos.
Moi, j’estime qu’on devrait me payer lorsque je circule à vélo car j’évite ainsi de polluer le Japon et la planète!
La patrouille du policier
Depuis l’incident relaté dans le dernier billet, notre sympathique policier effectue régulièrement des patrouilles, généralement vers 2h du matin et laisse un mot dans notre boîte aux lettres. La semaine dernière, nous y avons trouvé le même modèle que la première fois et ce matin, c’est un nouveau type de papier qui, en plus de nous informer du passage du policier, nous met en garde contre des escroqueries consistant à demander des virements bancaires pour diverses raisons, fausses, bien entendu.
Le Musée des Sciences Naturelles de Ueno (Tokyo)
Visite au magnifique Musée des Sciences Naturelles de Ueno aujourd’hui…
Je demande à l’accueil quel genre de réduction il y a. Réponse: « Il y a seulement des réductions pour les groupes et les étudiants. » J’avise alors une affiche jaune juste à côté des distributeurs de tickets qui indique « cartes d’abonnement » (リピーターズパス). Bon…
« Ça coûte combien?
– 1000 yens, monsieur »
Eh ben, voilà, il fallait le dire tout de suite! Donc, vous avez bien lu, pour 1000 yens, on peut visiter ce musée autant de fois qu’on veut pendant un an!
Le tarif indiqué ci-dessus ne figure pas sur leur site web. Fermeture le lundi.
Kintarô ame ou l’uniformisation de la société
L’autre jour, dans un de ses discours, mon patron nous a annoncé, très sérieux, qu’il « souhaitait que tous les profs de l’établissement deviennent comme des ‘kintarô ame’ « .
Le « kintarô ame » (金太郎飴) est une confiserie cylindrique conçue de telle manière que, où qu’on la coupe, on obtienne la même motif, à savoir la tête du célèbre personnage Kintarô. C’est une référence célèbre utilisée lorsqu’on veut évoquer l’uniformité de quelque chose ou des gens.
Il n’a pas donné de détails sur ce qu’il attendait de nous exactement mais je sais déjà qu’il souhaite que nous portions tous un costume et une cravate (même l’été) ! Pour le reste, je suis dans l’expectative…
La confiserie Kintarô ame
Le coût de l’expatriation à long terme au Japon (2)
J’avais déjà parlé du coût de l’expatriation à long terme au Japon dans cet article. J’en remets une petite couche avec une facture de « juku », une de ces écoles privées fonctionnant en parallèle avec le système scolaire « normal ».
Pour 3 mois de fréquentation avec les options décrites, cela fait un total de 172 980 yens. Je prends ma calculatrice… 1097 euros ! Bon, d’accord…
J’en profite pour mentionner aussi la crèche qui nous coûte 54 000 yens (342 euros)/mois.
Donc, il faut bien réfléchir à ce qu’implique un séjour longue durée au Japon avec des enfants ! Je dis ça pour les futurs candidats.