Allez au service des urgences dans la nuit si vous toussez !

Voilà une histoire qui va plaire à mon ami Cable
Je reviens de chez mon médecin traitant qui m’a prescrit il y a quelques jours des antibiotiques et un anti-tussif. Lorsque je lui ai dit que des quintes de toux me réveillaient chaque nuit à une heure du matin, et me tenaient éveillé plus d’une heure et demie avec des douleurs incroyables, il s’est mis à rire en me disant qu’il ne pouvait pas me donner plus de médicaments… Il doit penser que ça m’amuse de lui demander un traitement… 🙁 Je lui ai dit que pour arrêter les crises, je prenais ma dose de médicaments du matin en avance mais il m’a répondu qu’il ne fallait pas, que devais être « patient » (我慢する, la phrase « qui tue » car elle ne tient pas compte des différences personnelles face à la douleur) , et puis, je suis déjà « patient » puisque je suis malade… Je lui ai alors demandé ce qu’il fallait faire lorsque les crises survenaient. Réponse : « Si vous revenez au cabinet, on vous fera une radio. Mais s’il n’y a pas d’anomalie, je ne pourrai pas vous donner de médicaments supplémentaires ».
Bref, le dialogue de sourd. Et d’ajouter: « En cas de crise dans la nuit, allez au service des urgences ». Et bien sûr, dans ce genre de cas, le personnel dudit service des urgence vous demande pourquoi vous ne vous êtes pas fait soigner dans la journée et que votre cas ne justifie pas d’une consultation nocturne, et vous soigne finalement en faisant la gueule. Dans certains hôpitaux, on vous engueule presque. Et dans d’autres, on refuse même carrément de vous soigner. Certains cas de malades décédés suite à un refus d’hospitalisation par des services d’urgences ont d’ailleurs récemment défrayé la chronique au Japon.
Il faut d’ailleurs savoir que pour avoir une consultation au service des urgences, il est nécessaire de téléphoner au préalable! Un jour, ou plutôt une nuit, je m’étais pointé sans avoir prévenu et ils ne voulaient pas s’occuper de moi. J’avais menacé de faire un esclandre et finalement, ils avaient trouvé le temps de m’examiner…
Une autre fois, ma fille avait presque 41 de fièvre. Nous avions appelé les pompiers qui, après l’avoir examinée sommairement, avaient téléphoné au service des urgences pour savoir s’ils pouvaient la recevoir. Ce système est sûrement fait pour éviter un engorgement des urgences mais il n’est pas normal que les malades ne soient pas d’abord vus par un médecin qui décidera ou non d’envoyer le malade ailleurs si son état le permet. Il est en effet facile de se tromper de diagnostic par téléphone et si le malade décède, comme je le disais plus haut, c’est la faute à personne…