Enlèvement parental international : que faire et à qui s’adresser ?

Extrait de La revue de l’ASFE, l’association « Alliance Solidaire des Français de l’Étranger »

Un enlèvement parental international a lieu lorsqu’un parent déplace ou retient un enfant à l’étranger sans l’accord de l’autre parent détenteur d’un droit de garde. Ce phénomène, malheureusement fréquent, touche de nombreuses familles françaises à travers le monde. L’équipe de l’ASFE vous éclaire sur les recours possibles et les démarches à suivre en cas d’enlèvement parental international.

Qu’est-ce qu’un enlèvement parental international ?

L’enlèvement parental international concerne aussi bien les départs à l’étranger que les non-représentations d’enfant à l’issue d’un droit de visite.

Cela peut prendre plusieurs formes :

* Refus de ramener l’enfant à son domicile habituel ;

* Refus de laisser l’enfant au parent ayant un droit de visite ou dans le cadre d’une garde alternée ;

* Départ ou déménagement à l’étranger sans l’accord du parent co-titulaire de l’autorité parentale ;

* Enlèvement au sens strict (ex : récupérer l’enfant à l’école ou chez un tiers sans autorisation).

Même en l’absence de décision judiciaire, ces actes peuvent être pénalement sanctionnés.
 L’accord de l’enfant n’a aucune valeur juridique si l’autre parent ne l’a pas autorisé.

Que faire immédiatement en cas d’enlèvement ?

Contactez les autorités compétentes :

* Le DEDIPE (Département de l’entraide, du droit international privé et européen) – Ministère de la Justice ;

* Le 116 000, numéro gratuit d’urgence pour les disparitions d’enfants.

Quels sont vos recours judiciaires ?

1. Dépôt de plainte

Signalez le non-respect d’un droit de garde ou de visite. Cela peut entraîner :

* Une inscription dans les fichiers de police, valable dans tout l’espace Schengen ;

* Le déclenchement de l’alerte enlèvement, à la discrétion du procureur.

Lors du dépôt de la plainte, il convient de signaler que l’autre parent ne respecte pas le droit de visite ou n’a pas ramené l’enfant mineur à la date prévue. Il convient également de signaler si l’enfant est déjà concerné par une opposition ou une interdiction de sortie du territoire.

2. Opposition ou interdiction de sortie du territoire

* O.S.T. (Opposition temporaire de 15 jours, non renouvelable). Cette démarche d’urgence vise à empêcher la sortie du territoire français sans l’accord de l’autre parent. Elle est valable pour une durée de 15 jours et ne peut être renouvelée ;

* I.S.T. (Interdiction jusqu’à la majorité de l’enfant).

Sanctions en cas d’enlèvement parental

Sanctions civiles :

* Retrait du droit de résidence ou de l’autorité parentale. Le parent en faute peut être déchu de son droit de fixer la résidence principale de ses enfants. De plus, il risque de perdre l’autorité parentale, en particulier s’il fait l’objet d’une condamnation pénale. Ces démarches et sanctions visent à protéger l’intérêt supérieur de l’enfant et à garantir le respect des droits de garde et de visite. Il est fortement recommandé de se faire accompagner par un avocat spécialisé.

Sanctions pénales :

* Jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende (Article 227-5 du Code pénal). La sanction du délit de non-représentation d’enfants dispose que « le fait de refuser indûment de représenter un enfant mineur à la personne qui a le droit de le réclamer est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ».

La médiation : un levier pour renouer le dialogue

Le ministère de la Justice propose une mission de médiation internationale pour aider les parents à trouver un terrain d’entente. Elle est placée sous l’autorité d’un magistrat et est composée d’une équipe pluridisciplinaire. La médiation s’inscrit dans un cadre légal : les accords conclus avec le médiateur choisi par les deux parents pourront être transmis par les parties, aux juridictions du pays concerné pour être homologué dans une décision judiciaire. Volontaire et confidentielle, la médiation peut être engagée à tout moment et faire l’objet d’une homologation judiciaire.

Les conventions internationales applicables

Chaque pays a sa propre législation et son propre système juridique, ainsi pour prévenir tout conflit de la loi les Etats ont ratifié des accords internationaux. 

La Convention de La Haye (1980)

Ratifiée par plus de 90 pays, elle permet le retour rapide de l’enfant dans son pays de résidence habituelle. Elle s’applique aux enfants de moins de 16 ans.

Liste des pays signataires : Allemagne, États-Unis, Japon, Canada, Luxembourg, etc.

La Convention du Luxembourg

La Convention du Luxembourg (décret du 27 juillet 1983) est une convention européenne, sur la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière de garde d’enfants et le rétablissement de la garde des enfants.

Les conventions bilatérales

Les échanges de plus en plus importants de population entre la France et certains pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne en particulier, ont amené la France à négocier, signer et ratifier des conventions bilatérales relatives à l’entraide judiciaire en matière de droit de garde des enfants, de droit de visite et d’obligations alimentaires : Algérie, Bénin, Brésil, Congo, Djibouti, Égypte, Liban, Maroc, Niger, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie.

Et si aucun accord n’existe avec le pays concerné ?

Une décision de justice ne peut pas faire l’objet d’une exécution forcée sur un territoire étranger, sans avoir préalablement été reconnue par la justice du pays considéré. Ainsi en l’absence de convention particulière entre les deux pays concernés le requérant devra engager une procédure dite « d’exequatur » dans le pays étranger. Dès que le jugement rendu en France est revêtu de l’exequatur, il devient exécutoire sur tout le territoire de ce pays. En pratique un parent qui ne peut pas faire respecter sur un territoire étranger une décision judiciaire dont il est titulaire en France, devra prendre un avocat sur place pour engager et suivre la procédure d’exequatur locale ou son équivalent et demander l’exécution forcée de la décision, si cela s’avère nécessaire.

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Extrait de La revue de l’ASFE Alliance Solidaire des Français de l’Étranger

Publié le jeudi 8 mai 2025

Voir le site web de l’ASFE : https://alliancesolidaire.org/

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7e édition de l’ORANGE PARADE, respect du droit des enfants à garder le contact avec leurs deux parents

C’est aujourd’hui que se déroulera à Tokyo la 7e édition de l’ORANGE PARADE, manifestation dédiée notamment au respect du droit des enfants à garder le contact avec leurs deux parents après un divorce ou une séparation.

→Départ à 14 h du parc Jingu-dori.

(6-22-8 Jingû-mae, arrondissement de Shibuya)

François Roussel y sera présent comme à chaque édition depuis 2019 pour représenter le soutien de la communauté française.

Malgré une réforme cosmétique en mai 2024 (qui entrera en vigueur d’ici mai 2026) ouvrant l’option de l’autorité parentale partagée après le divorce (uniquement si les deux parents en sont d’accord), actuellement la loi japonaise ne garantit pas le droit des enfants de conserver des relations avec leurs deux parents, droit garanti pourtant par la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par le Japon. Cette lacune dans la loi japonaise explique en grande partie le drame des enlèvements parentaux d’enfants et des enfants privés de tout contact avec leur parent, qui touche aussi un certain nombre d’enfants franco-japonais et leur parent français.

Marche prévue de 14h à 15h30.

Parcours : parc Jingû-dori → Gare de Shibuya → Omotesandō → Harajuku → Parc Jingû-dori

Regroupement final et dispersion : 15h30-16h00 au Parc Jingû-dori

Site officiel de l’évènement : https://con-rights-child9-1.amebaownd.com/posts/56641192

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495015913 10232532817157686 7806334246458310903 n.

Bulletin d’information PATERNET nº 77 du 24 avril 2025

Nous relayons le Bulletin d’information PATERNET nº 77 du 24 avril 2025

P@ternet œuvre à la défense, l’étude et la promotion de la paternité

Faute de moyens financiers et humains, P@ternet tourne toujours au ralenti. À ceux qui nous demandent parfois ce que nous faisons, notre réponse est toujours la même : beaucoup moins que ce que nous pourrions faire si vous décidiez de nous rejoindre et de prendre une part active à notre combat… Les quelques cotisations et dons récoltés chaque année couvrent juste nos frais fixes incompressibles. Comme vous l’avez remarqué, et contrairement à beaucoup d’autres associations qui semblent consacrer une bonne partie de leur activité à polluer nos boîtes à lettres, nous n’avons pas pour habitude de solliciter outre mesure votre générosité. Cela étant dit, nous n’apprendrons rien à personne en rappelant que l’argent est le nerf de la guerre, et que notre action ne peut qu’être proportionnelle à nos moyens financiers. D’où l’utilité de cliquer sur le lien idoine au bas de ce bulletin, qui figure également au bas de la plupart de nos publications en ligne…

Assemblée générale 2025

Nous préparons la prochaine assemblée générale de notre association. Comme les années précédentes, et eu égard à la dispersion géographique de nos adhérents, elle aura lieu en visioconférence dans le courant du mois de juin. Les détails nécessaires seront communiqués dans les convocations et invitations qui seront envoyées dans les délais statutaires, soit quinze jours au moins avant la date fixée.

L’article 11 de nos statuts prévoit que « l’assemblée générale ordinaire de l’association comprend tous les membres de l’association, à jour de leur cotisation et faisant partie de l’association depuis au moins trois mois ». Merci à nos adhérents de vérifier qu’ils sont bien à jour de leur cotisation.

Nos donateurs seront également invités, sans droit de vote, afin qu’il leur soit rendu compte de l’usage de leurs dons.

Enfin, vous trouverez ci-dessous le récapitulatif des principales publications mises en ligne sur notre site depuis la diffusion de notre dernier bulletin. Certaines datent un peu mais conservent toujours leur intérêt.

 

Actualité

    18 juillet 2024 : « Haute Autorité de santé : Juristes pour l’enfance saisit la justice au sujet de la composition du groupe de travail Parcours de transition » (communiqué de presse des Juristes pour l’enfance)

    25 juillet 2024 : « La Commission décide de saisir la Cour de justice de l’Union européenne d’un recours contre l’Allemagne concernant le droit des travailleurs mobiles de l’Union européenne de bénéficier de prestations familiales » (communiqué de presse de la Commission européenne)

    2 octobre 2024 : « Haro sur les augmentations du coût de l’accueil des jeunes enfants pour les familles » (communiqué de presse de la Commission européenne)

    18 octobre 2024 : « Goncourt des lycéens : enfin des réactions en faveur de la jeunesse après le signalement du livre Le Club des enfants perdus de Rebecca Lighieri » (communiqué de presse des Juristes pour l’enfance)

    13 novembre 2024 : « Une triple mobilisation pour les droits de l’enfant le 20 novembre 2024 » (communiqué de presse de Défendre les enfants)

    15 novembre 2024 : « “Families should be considered an investment, not a cost”, says FAFCE’s Autumn Board resolution » (Federation of Catholic Family Associations in Europe press release)

    20 novembre 2024 : « Journée internationale des droits de l’enfant : protéger et préserver le temps de l’enfance » (communiqué de presse des Juristes pour l’enfance)

    13 décembre 2024 : « Recommandations envisagées par la Haute Autorité de santé sur la dysphorie de genre et la transition sexuelle » (communiqué de presse du Syndicat de la Famille)

    20 décembre 2024 : « International Conference on Shared Parenting – Conference 2025 – Second Announcement »

    9 janvier 2025 : « J-5 du bilan démographique 2024 de l’Institut national de la statistique et des études économiques : les bébés ne tombent pas du ciel ! » (communiqué de presse de l’Union nationale des associations familiales)

    16 janvier 2025 : « Cinquante ans de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse. Où est passée la prévention ? » (communiqué de presse d’Alliance Vita)

    29 janvier 2025 : « États-Unis : arrêt total des “transitions de genre” médicales chez les enfants » (communiqué de presse des Juristes pour l’enfance)

    29 janvier 2025 : « Parental Alienation Study Group 2025 »

    10 février 2025 : « Saint-Valentin : De l’amour à la séparation : écouter pour mieux comprendre ! » (communiqué de presse de l’Union nationale des associations familiales)

    2 mars 2025 : « Les Français favorables à une prévention de l’avortement » (communiqué de presse d’Alliance Vita)

    19 mars 2025 : « Women Strongly Support New York Declaration for Men and Boys » (International Council for Men and Boys Press Release)

    27 mars 2025 : « Résultats de l’Observatoire des familles : “Être parent aujourd’hui” » (communiqué de presse de l’Union nationale des associations familiales)

    8 avril 2025 : « Attend free virtual conference » (Invitation from National Parents Organization)

    13 avril 2025 : « April 25 is International Parental Alienation Awareness Day »

Dans nos archives : de l’ancien… qui peut toujours servir

    4 janvier 1985 : « Création de l’allocation parentale d’éducation et de l’allocation pour jeune enfant »

 

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Droit de la famille au Japon et divorce : le point au 21 avril 2025

Au Japon, le droit de la famille présente certaines particularités qui diffèrent sensiblement du modèle français, notamment en ce qui concerne l’autorité parentale en cas de divorce.

  1. L’autorité parentale unique après divorce

Contrairement à la France où l’autorité parentale est généralement conjointe même après un divorce, le Japon applique un système d’autorité parentale exclusive. Cela signifie que :
• Un seul parent se voit accorder l’autorité parentale (親権 shinken) après le divorce.
• Ce parent est désigné par accord mutuel entre les ex-conjoints dans le cadre d’un divorce par consentement mutuel (la forme de divorce la plus courante au Japon), ou à défaut, par décision du tribunal familial (katei saibansho, 家庭裁判所).
• L’autorité parentale couvre à la fois l’éducation, la santé, la gestion des biens, et la résidence de l’enfant.

  1. Le parent non gardien

Le parent n’ayant pas obtenu l’autorité parentale :
• perd légalement tout pouvoir décisionnel concernant l’enfant.
• peut, en théorie, obtenir un droit de visite (面会交流権, menkai kōryūken), mais ce droit n’est pas garanti automatiquement.
• Le droit de visite est souvent très restreint et dépend fortement du bon vouloir du parent gardien ou d’une décision judiciaire.

  1. Aucune autorité parentale conjointe après divorce

Le Japon ne reconnaît pas la garde partagée ou l’autorité parentale conjointe après divorce :
• L’article 819 du Code civil japonais (民法第819条) dispose que l’autorité parentale ne peut être confiée qu’à un seul parent en cas de divorce.
• Ce point a fait l’objet de débats et critiques, notamment de la part d’organisations internationales comme le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, en raison de ses effets sur les droits des enfants et des parents, surtout en cas d’enlèvement parental.

  1. Réformes en cours (2024-2025)

Il est important de noter que des réformes sont en préparation :
• En mars 2024, le gouvernement japonais a adopté un projet de loi visant à introduire la garde conjointe après divorce, si les deux parents y consentent, ou dans certains cas même sans consentement mutuel, sur décision du tribunal.
• Cette réforme vise à mettre fin au système d’autorité parentale unique et à mieux protéger les droits de l’enfant.
• Si cette loi est adoptée et entre en vigueur (prévue vers 2026), elle modifiera profondément le droit de la famille au Japon.

Conclusion

Actuellement, au Japon :
• L’autorité parentale n’est pas partagée après un divorce.
• Un seul parent en est titulaire, sauf si la législation est modifiée dans les prochaines années.

Droit de la famille au Japon : où en est-on ? Qu’attendre des nouvelles dispositions ? (vidéo sur youtube)

Voir la vidéo en cliquant sur ce lien :

 

Sous le feu des critiques pour le drame des enlèvements parentaux d’enfants et des enfants privés de tout contact avec l’un de leurs parents suite à un conflit familial, le Japon a adopté en mai 2024 une réforme du Code civil rendant possible, après un divorce, la conservation de l’autorité parentale conjointe sous certaines conditions.

Mais quel sera l’impact réel de cette réforme ? C’est la question que nous avons posée aux intervenants de cette conférence tenue le 10 juillet 2024, et notamment au membre de la Chambre des représentants SHIBAYAMA Masahiko, l’un des instigateurs de cette réforme.

Conférence organisée par Français du monde – ADFE Tokyo avec le soutien de l’OLES Japon et l’aide de l’UFE Japon.

« Une part manquante » : un film sur les divorces et les enlèvements d’enfants au Japon

Le film « Une part manquante »

C’est un véritable problème de société qui touche le pays du Soleil levant. Chaque année, 150.000 mineurs seraient enlevés par l’un de leurs deux parents. On estime, en effet, que deux tiers des divorces aboutissent, à court ou moyen terme, à la privation de tout contact entre les enfants et le parent qui n’a pas obtenu leur garde…

Une injustice terrible en passe d’être corrigée dans la mesure où, en mai 2024, une loi a été passée, réformant le Code civil japonais, afin de permettre aux couples divorcés d’opter pour la garde partagée de leur enfant. Cette loi, censée entrer en vigueur d’ici 2026, est jugée insuffisante par nombre de ses détracteurs, déplorant le fait que les enlèvements parentaux demeureront impunis pénalement…

Le cas des mineurs franco-japonais

Le dernier film en date de Guillaume Senez, Une part manquante, traite le sujet sous l’angle très particulier des unions binationales entre un parent japonais et un parent français. Il faut savoir, à ce propos, que d’après l’OLES (Organisme local d’entraide et de solidarité) du Japon, ils seraient entre 60 et 100 mineurs à être actuellement privés de tout contact avec leur parent français – on se rappelle, notamment, Vincent Fichot, ce père de famille qui avait entrepris, en 2021, une grève de la faim de trois semaines, près du stade olympique de Tokyo, pour protester contre l’enlèvement de ses deux enfants en 2018.

Le récit du film, lui, suit Jérôme Da Costa, un ancien chef cuisinier, interprété par Romain Duris, resté au Japon après sa séparation avec son épouse afin de rechercher activement sa fille Lily, qu’il n’a plus revue depuis neuf ans. Reconverti en chauffeur de taxi, Jérôme (Jay pour ses collègues) s’apprête à jeter l’éponge et à rentrer en France définitivement lorsqu’un jour, un collègue de travail se désiste sur une course. Jérôme accepte de le remplacer et s’aperçoit que sa jeune passagère n’est autre que sa fille. Souffrant d’une entorse, celle-ci ne pourra pas faire le chemin de l’école à pied dans les jours qui viennent et a besoin, par conséquent, d’un chauffeur de taxi. Jérôme saisit alors l’occasion et, à l’insu de la mère, profite de ces courts moments passés ensemble pour se rapprocher de la petite…

La figure du père courage

Seconde collaboration entre Romain Duris et le réalisateur Guillaume Senez, après Nos batailles, sorti en 2018, Une part manquante retrouve cette thématique du père qui se démène pour sa progéniture, à la différence près que dans le film précédent, la mère était absente, tandis que dans celui-ci, c’est le père qui se bat pour être présent et avoir le droit de nouer un lien avec sa fille, face à une mère indigne et inconséquente. Un lien fragile, compte tenu de la situation de Jérôme, modeste ressortissant français au Japon, qui doit le maintien de son autorité parentale à son refus catégorique de divorcer avec Keiko. Un choix tactique qui lui garantit un visa de séjour dans le pays et la possibilité de rester proche de Lily géographiquement.

Conseillé par Jessica, une amie française à qui l’on a également retiré son enfant, Jérôme tergiverse, envisage diverses solutions, mais perdre à nouveau sa petite alors qu’il vient à peine de la retrouver n’en est pas une…

Émouvant et révoltant à la fois, le film de Guillaume Senez a le grand mérite de s’emparer d’un sujet qui n’a encore jamais été traité au cinéma et offre sans conteste à Romain Duris l’un des plus beaux rôles de sa carrière. On regrette simplement les choix musicaux du cinéaste qui affectionne un peu trop, à notre goût, les chansons larmoyantes en anglais – celles-ci étaient bien dispensables.

Source et copyright :

https://www.bvoltaire.fr/cinema-une-part-manquante-divorces-enlevements-denfants-au-japon/

Débat sur le devoir des pères en France

Suite à une interview du président Macron donnée au magazine Elle et au cours de laquelle il évoque dans une vidéo « le devoir de visite des pères » (à leur enfant), cette vidéo est reprise sur le site CNEWS et donne lieu à un débat.
https://www.youtube.com/watch?v=AnzfVIROn8k

Vidéo d’origine sur le site du magazine ELLE :
https://www.elle.fr/Societe/Interviews/Entretien-exclusif-Un-devoir-de-visite-pour-les-peres-Macron-ouvre-le-debat-4233075

Le projet de loi autorisant la garde partagée après un divorce est approuvé par la Chambre basse du Japon 16 avril 2024

Traduction d’un article du Japan TImes (lien ICI)

 

Un projet de loi visant à introduire la garde conjointe pour les parents divorcés a été adopté par la Chambre basse mardi, ce qui rapproche le Japon de l’adoption d’une pratique observée dans d’autres pays.

L’amendement envisagé serait introduit dans le code civil et, s’il est adopté au cours de la session parlementaire actuelle, il serait promulgué et appliqué d’ici à 2026.

En vertu du code civil actuel, un seul parent peut avoir la garde d’un enfant après un divorce. Mais avec l’introduction de la garde conjointe, les parents pourront décider, d’un commun accord, de partager ou non la garde.

Si les parents ne parviennent pas à un accord, ils pourront s’adresser au tribunal de la famille pour obtenir une décision. La révision de la loi permettra également aux couples qui ont divorcé avant la mise en œuvre de la réforme de la loi de choisir la garde conjointe.

L’idée de la garde conjointe a suscité des inquiétudes quant à la possibilité que la violence domestique ou les mauvais traitements infligés par l’un des parents à l’enfant se poursuivent même après le divorce. Dans cette optique, le projet de loi précise qu’en cas de risque de préjudice pour l’enfant, le tribunal de la famille peut accorder la garde exclusive.

Des mesures ont également été prévues pour éviter que l’un des parents ne contraigne unilatéralement un accord de garde conjointe sur la base d’un déséquilibre de pouvoir, et pour confirmer qu’un accord est fondé sur les « véritables intentions » des deux parties.

Le choix de la garde conjointe a également soulevé des inquiétudes quant aux désavantages économiques potentiels pour l’enfant.

Selon le ministère de l’éducation, de la culture, des sports, de la science et de la technologie, les revenus des deux parents gardiens seront combinés pour déterminer l’admissibilité à l’exemption des frais de scolarité dans les écoles secondaires. Il pourrait donc être plus difficile pour les parents ayant la garde conjointe de remplir les conditions requises que pour les parents ayant la garde exclusive.

Le projet de loi révisé clarifie également les responsabilités des parents. Les parents divorcés seront toujours tenus de subvenir aux besoins de l’enfant afin qu’il puisse conserver un niveau de vie sain, tout en respectant ses souhaits.

Le système de la garde exclusive a été critiqué parce qu’il perturbe considérablement les relations parents-enfants après un divorce, certains estimant qu’il entraîne un manque de soutien financier pour les enfants.

Informations sur le projet de loi en cours de discussion à la Chambre des Représentants au Japon (avril 2024)

François Roussel, Conseiller des Français de l’étranger, a publié sur le site linkedin des informations sur le projet de loi évoqué dans notre article précédent.
Vous trouverez ces informations en cliquant sur le lien suivant :
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7185455680307228672/

Extrait :
Voici ce que j’ai retenu de nos discussions avec ces responsables associatifs japonais :

– la réforme de la loi sur le divorce en cours d’adoption à la Diète est peut-être un tout petit pas en avant, que l’on veut croire positif, mais il ne faut pas en surestimer la portée ;
– l’autorité parentale partagée optionnelle et sur consentement mutuel qu’instaurera la future loi ne sera choisie que par ceux des parents qui parvenaient déjà (même avant cette loi) à coopérer positivement concernant leurs enfants. Elle n’entraînera donc aucun réel changement ;
– l’enlèvement parental d’enfant est hors du champ de la loi et ne sera pas directement impacté. (…)
– enfin, tous nous l’ont dit et répété : la pression étrangère sur le Japon doit continuer, elle est déterminante.