inalco

Discussions et infos sur les études au Japon.
Avatar de l’utilisateur
bcg
vénérable
vénérable
Messages : 3452
Inscription : 30 juin 2004, 09:00
Localisation : Tokyo
Contact :

Message par bcg »

Bonjour,

Est-il possible de parler d'autres choses que de statistiques (et de moyennes) et de bourses?
Parce que la vie existe en dehors de ça, que vous le vouliez ou non.
Et on fait de plus en plus de cursus tardifs dans tous les pays développés.
Il me semble que cet aspect du problème vous a totalement échappé.

N'oubliez pas que votre expérience - que je vous remercie au passage de nous faire partager- n'est après tout que VOTRE expérience. C'est ce que je voulais dire en parlant de "manque d'expérience". Et vous avez sûrement raison pour la majorité des cas (en vous basant sur des statistiques) mais pourquoi ne pas reconnaître qu'il y a des exceptions et d'autres façons de voir les choses?
Et qu'est-ce qui vous permet d'affirmer à 100% que telle ou telle personne ne réussira dans telle ou telle voie?
Malgré les arguments que vous développez - et que nous avons bien compris, tout comme vos intentions très louables- comment pouvez-vous être habité de telles certitudes?
Shaitan a écrit :Bonjour,

Non ça ne m'amuse pas de voir que des prof. d'université conseillent à un titulaire de baccalauréat de se lancer à 27 ans dans un cursus qui vise un doctorat.

Et je ne balance nullement de "dogmes" quand je parle des statistiques de passage et d'obtention d'une licence ou d'un master en France ou sur la durée moyenne d'une thèse.

Pour les bourses, idem, tout se fait sur dossier et l'âge est un critère de PRE-sélection éliminatoire.

Pas de dogmes non plus.

Alors oui dans le "bon vieux temps" les choses se passaient différemment. J'ai des collègues chercheurs qui ont été recrutés (il y a plus de 25 ans) dès leur DEA (pour être chercheur) ... mais on est en 2006 et le tableau a bien changé.

Car on parle bien dans ce sujet de commencer un cursus à bac+8 à 27 ans. Haylme aurait moins de 20 ans que ma réponse aurait été différente.

Comme le dis Aleks_do_Japan, je pense qu'il vaut mieux commencer l'INALCO et faire un WH dans la foulée (si l'objectif est de partir au Japon vite). Et surtout ne pas viser un doctorat, mais une formation professionalisante en parallèle (sanctionnée par un diplôme reconnu à l'étranger).

Et malgré mon "manque d'expérience", je partagerai volontier sur ce forum mon vécu relatif à l'attribution d'une bourse Lavoisier et JSPS.

Bien cordialement.
bcg a écrit :Bonsoir,

À ceux qui s'amusent (?) à décourager les gens qui ont envie de faire des études, je ne peux que dire que vous manquez d'expérience.
Il y a de nombreux exemples d'exceptions à ce que vous semblez énoncer comme des règles.
Car c'est cela qui est le plus gênant... Cette façon d'énoncer des dogmes!

Dispenser des conseils, d'accord! Décourager les gens de faire des études, ça non!

Il y avait, de mon temps, beaucoup de gens ayant dépassé la trentaine, voire la quarantaine, à l'INALCO.
J'y ai rencontré des personnes qui ont fait des carrières brillantes, et pour certaines c'était une passion et un changement de cap dans leur vie.

Beaucoup d'autres, moins célèbres, ont néanmoins travaillé d'arrache-pied pour assouvir leur passion. Respectons-les.
Laissez-les vivre! Arrêtez de décourager les bonnes volontés!
Car, après tout, ce ne sont que "VOS" vérités... Vous devriez relativiser vos propos.

Quant au financement, que j'allais oublier, sachez que nombreux sont ceux qui font des sacrifices importants pour étudier. Cela aussi mérite le respect.
Avatar de l’utilisateur
Pascal
vétéran
vétéran
Messages : 947
Inscription : 22 nov. 2003, 09:00
Localisation : Kyoto

Message par Pascal »

Bonjour!

À titre indicatif, j'ai un copain à Kyoto qui est en train de rédiger
sa thèse ... à 60 ans.

Pascal
Shaitan
amateur
amateur
Messages : 81
Inscription : 18 déc. 2005, 09:00
Localisation : Fukuoka, Japon

Message par Shaitan »

Bonjour,

Je pense qu'il y a une grosse différence entre faire une thèse pour le plaisir, en ayant à côté de quoi subsister (d'où le terme de "rentier" que j'ai employé dans mon premier message), et faire une thèse avec pour objectif une insertion professionnelle derrière.

Une thèse de nos jour, ce n'est pas seulement la valeur d'un gros pavé écrit en Français (que presque personne ne lira), c'est surtout la réputation du laboratoire où on l'a fait, la renommée du (des) directeur(s) de thèse, la qualité des communications orales ("invited speaker"à l'international si possible) et la qualité des publications (cf. "Impact factor"), le temps que l'on aura mis à l'écrire (3 ans étant le top), la nature de la bourse qui l'aura financé (ou l'absence de financement).

Toutes ces notions (valeurs?) sont à intégrer dans le cadre d'un parcours professionnel réfléchi (ce qui me semble être le cas de la démarche de Haylme), et ce sont autant de règles du jeux dont on ne peux s'affranchir dans le (difficile) contexte actuel.

Si j'avais un seul conseil à donner à un jeune qui au sortir du bac (et ayant 18-19 ans au max.) viserait un doctorat, je lui dirais directement de viser une bonne classe prépa. pour intégrer une bonne école d'ingénieur, Normale sup. ou un Magister. C'est la voie royale, qui garantie financement s et portes ouvertes auprès de bonnes équipes d'accueil.

Pour la Fac., je citerai juste l'un des mes anciens prof. d'amphi qui nous avait balancé (en 1ère année) que sur les 500 personnes qu'il avait en face de lui ... moins d'1% irait au boût (d'une thèse). Il n'avait pas tord.

Je préfère nettement ce genre d'attitude (qui à l'époque m'a bien "poussé au cul") à celle (que je trouve irresponsable) du prof. de l'Inalco qu'évoque Haylme.

Pour en revenir plus spécifiquement au Japon, je suis tenté de dire que les règles du jeux ne changent pas vraiment.

Lors de la constitution de dossiers Monbusho, Lavoisier, JSPS l'absence de redoublement, ou de "retard" dans la scolarité est un élément essentiel, tout comme le sont les classements à l'université, les mentions, le fait d'avoir eu ou non des bourses au mérites (important dans le cadre d'une Lavoisier Japon), des publications (point fondamental pour décrocher une JSPS).
Avatar de l’utilisateur
bcg
vénérable
vénérable
Messages : 3452
Inscription : 30 juin 2004, 09:00
Localisation : Tokyo
Contact :

Message par bcg »

Merci à Shaitan de ces dernières précisions. Je vois en effet que la situation a beaucoup évolué.
Comme il le souligne, il vaut mieux dire les choses clairement plutôt que de présenter des situations enjolivées qui seront génératrices de déceptions. En ce sens, il est tout à fait dans la ligne de ce forum.

Il fallait aussi séparer le doctorat en vue d'une carrière et celui "pour le plaisir".
Mais les choses sont-elles toujours aussi tranchées?

Les exemples sont assez nombreux autour de moi de personnes qui commencent une nouvelle carrière vers la quarantaine voire la cinquantaine après s'être lancées dans un doctorat. Cela dépend aussi de leur puissance de travail et de la qualité de leur recherche.

Alors, place aux vieux?
Avatar de l’utilisateur
L_L
bienvenu(e)
bienvenu(e)
Messages : 25
Inscription : 05 oct. 2004, 09:00

Message par L_L »

Bonsoir,

Sur la toile, j'ai découvert le site internet de l'association des étudiants et chercheurs francophones au Japon. Je pense qu'il peut s'avérer utile pour les personnes jeunes et moins jeunes qui souhaitent entreprendre des études au Japon.

Comme il est ici débat des études doctorales, je vous propose ce lien qui apporte des informations sur le sujet:

http://www.sciencescope.org/article.php3?id_article=69
Avatar de l’utilisateur
haylme
accro Japon
accro Japon
Messages : 335
Inscription : 21 avr. 2006, 09:00
Localisation : paris

Message par haylme »

C'est quoi le visa wh?? je ne connais pas!!
Avatar de l’utilisateur
haylme
accro Japon
accro Japon
Messages : 335
Inscription : 21 avr. 2006, 09:00
Localisation : paris

Message par haylme »

Aux vue de vos commentaires l'histoire se corse mais je ne peu bien malheureusement pas revenir en arrière (c'est le poids des erreurs de jeunesse!!).
En considérant une insertion avec un doctorat mon insertion dans la recherche au japon semble terriblement réduite. Dans ce cas je vais peut ètre me contenter d'un master mais il me faudra dans ce cas un métier au japon.
Le seul mot qui me vien a l'esprit est désespoir!! Mais bon !!

Les montagnes paraissent parfois infranchissables mais parfois un chemin apparait sur le flanc de l'une d'elles!! Mais je ne sais quel formation choisir?? Je sais dessiner (et c'est ma passion!!), le commerce serai peut ètre sinon une option intéressante (cpei peut ètre?!) ou alors une école pour devenir réalisateur (en plus de l'inalco)!! ou alors je revien a ma première idée c'est a dire m'inscrire en japonais et mandarin.
Je suis perdu...la nuit va ètre longue sans sommeil!!
eve
amateur
amateur
Messages : 181
Inscription : 27 mars 2006, 09:00
Localisation : Japon

Message par eve »

haylme, tu es encore en 1ere annee pas vrai ? Tu as encore beaucoup d'options et l'eau va couler sous les ponts le temps que tu arrives au moment de decider si tu fais un Doctorat. Choisis deja les formations/inscriptions qui te ferment le moins de porte, pour le doctorat... c'est dans 4 ans !
Avatar de l’utilisateur
snoopygirl
bienvenu(e)
bienvenu(e)
Messages : 7
Inscription : 22 mars 2006, 09:00

Message par snoopygirl »

Je pense aussi, que si tu entre en première année, tu as le temps de voir...

Maintenant quelques remarques à propose de la reprise d'études. J'ai été un peu choquée par certaines des réponses, car je suis un peu dans la mëme situation: j'ai 26 ans et j'ai repris mes études d'histoire cette année (en 2ème année car j'en avais mare de mon boulot et seulement mon équivalence de classe prépa) et j'envisage à terme un doctorat.

Hors 1) je ne suis pas rentière , je continue mon boulot (directrice artistique) en free lance et cela me permet de subvenir à mes besoins. 2) Avantage de l'âge et de l'expérience, je suis plus efficace que les autres étudiants et pour l'instant du moins j'ai d'excellents résultats. 3) Pour un certain nombre de formation, comme les magistère ou les masters aux états Unis, il faut avoir une expérience professionnelle ; le fait d'avoir travailler te permet de postuler alors que des étudiants "normaux" ont moins de chances d'être pris.

Certes, c'est un cursus long, mais comme l'on dit Pascal et BCG, je connais aussi des gens qui s'y sont mis tard. J'ai aussi bien sur des amies en thèse, avec publication, etc, etc... Mais si je travaille déja pendant mon DEUG, je sais qu'en master ou en thèses je pourrais continuer à travailler à coté (j'aurais plus de temps). En effet, j'ai un métier qualifié, et je suis donc bien payée quand je bosse : j'ai donc besoin de faire beauccoup moins d'heure qu'un étudiant pour réunir la même somme. Je n'ai pas besoin de bourses (et les bourses privées ont moins de limité d'âge), et je peut toujours postuler pour certaines grandes écoles.

Voilà, je m'excuse pour ce poste un peu long, mais il me semble qu'il ne faut pas décourager les gens, même si en France reprendre ses études est moins courant qu'aux États Unis. En tout cas, je n'ai autour de moi que des retours très positifs, car cela est vu tant par les professeurs que les employeurs comme quelque chose de courageux (Pour moi, c'est juste ne pas se résigner à faire un travail dont on sent qu'on va se lasser).
Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 28 invités