Divorces franco-japonais : en finir avec la résignation !

Discussions sur les problèmes rencontrés par les couples franco-japonais et/ou leurs enfants. Mariage. Divorce.
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d'Artagnan
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Divorces franco-japonais : en finir avec la résignation !

Message par d'Artagnan »

Divorces franco-japonais : en finir avec la résignation !


« Quoi de plus facile que de divorcer au Japon ? », vous dira-t-on. C'est vrai lorsque l'on est d'accord sur tout. Un simple formulaire à remplir au bureau de la mairie, deux signatures, et voilà, peut-on penser, le cauchemar terminé ! Ni procédures, ni avocats, ni juges. Mais c'est lorsqu'on arrive à la rubrique de ce formulaire qui concerne les enfants nés du mariage que les choses se compliquent. Il faut alors cocher la case « autorité parentale » — dont, contrairement à la loi française, un seul parent hérite au Japon, en cas de divorce, jusqu'à la majorité de l'enfant (20 ans) — et désigner lequel des deux parents aura les pleins pouvoirs sur le destin de la descendance. Alors, il peut bien arriver que, comme le chantait Brassens, « l'on ne soit plus d'accord que sur un seul point : la rupture ! ».

À titre d'exemple, parmi beaucoup d'autres, le scénario suivant, authentique et récent, dans lequel se reconnaîtront plus d'un père étranger dont la famille, fondée avec une Japonaise, est emportée par le typhon de la discorde. Quoique moins nombreuses, des mères françaises ou étrangères, (ex-) épouses d'un Japonais, s'y retrouveront peut-être aussi :

[ Profitant d'un déplacement en France de son mari Jean-Pierre, Yukiko (nous les appellerons ainsi) déménage du domicile familial sans prévenir et emmène avec elle son fils, âgé de presque sept ans, très attaché à ses deux parents. Le couple, marié depuis plus de dix ans et vivant près d'une grande ville japonaise, a parlé de divorcer et est en cours de conciliation judiciaire depuis trois mois. La procédure suivant son cours, Jean-Pierre est parti en confiance, avec l'accord de sa femme et de son fils, pour visiter sa mère, âgée, qui souffre de la canicule en France. Il appelle régulièrement au téléphone depuis la France. Sa femme lui parle comme si de rien n'était. Il écrit aussi, mais sans recevoir de réponse. Appel de l'aéroport de Paris la veille du retour : « À demain ! ». « À demain ! ». De retour au Japon, dans la chaleur étouffante de l'été japonais, il retrouve, abasourdi, une maison désertée et vidée d'une partie de ses meubles et, notamment, de toutes les affaires de son épouse et de son fils. Un mot de sa femme, en japonais, est posé sur la table du salon : « Je quitte la maison. Nous partons en voyage aujourd'hui (!). Pour plus d'information, appelle mon avocat (!!) ». Radical !!!
L'avocat en question se refuse à donner la moindre information sur l'endroit où se trouvent l'enfant et sa mère, ni sur la date de leur retour dans la ville. Rien, non plus, sur les raisons du départ.
Le jour même de son retour, pour rajouter à l'ambiance, Jean-Pierre est rappelé à l'ordre par sa banque et par la société de cartes de crédit : le compte bancaire a été vidé et, en prime, Yukiko a laissé un découvert dépassant largement un demi-million de yens. Une double demande de pension alimentaire, pour la mère et pour l'enfant, ne tarde pas à arriver…Yukiko, qui a toujours refusé de travailler, compte assurer ses arrières.

Jean-Pierre, sans nouvelles de son enfant, est de plus en plus inquiet. Il se rend à la police, accompagné d'un témoin japonais. Reçu froidement, on répond à sa demande de recherche que ce problème est du domaine civil (sic) et ne regarde pas la police. Textuellement : « Vous ne voulez tout de même pas qu'on cherche votre fils dans tout le Japon ! ». Le père insiste : « Et s'il arrivait quelque chose de grave ? » La police : « Alors, dans ce cas, vous reviendrez nous voir ». On lui fait comprendre vertement qu'on n'a pas que ça à faire, le ton monte un peu du côté policier, et le père se fait réprimander pour l'incongruité de sa démarche. On n'enregistre pas sa déposition. Exit.

Ce père français, qui a, depuis la naissance de son fils, une relation étroite et très affectueuse avec lui, ne désarme pas. Il engage un avocat japonais et lance une procédure de demande de retour de l'enfant au domicile familial. Il demande à voir son fils. Refus de la mère, qui ne motive pas son refus. Yukiko a, pendant l'absence de son mari, changé l'enfant d'école, avec la « coopération » du directeur de l'ancien établissement scolaire. Celui-ci lui a signé l'indispensable autorisation de changement d'école, malgré la demande expresse et anticipée de Jean-Pierre (qui se méfiait quand même un peu) de ne pas le faire sans son autorisation, et la promesse formelle du directeur de n'en rien faire.…

Les semaines passent. Le petit garçon va fêter ses sept ans. On lui refuse de voir son père, malgré sa demande. On ne lui donne pas la raison de ce refus. Il le confiera à Jean-Pierre dans une entrevue de seulement deux heures, accordée au bout de cinq semaines et non renouvelée. Rebelote pour l'anniversaire de Jean-Pierre : la rencontre est refusée, sans motif. Yukiko a aménagé chez ses parents. Elle s'y est faite domicilier et s'y barricade, gardant son fils en otage. Jean-Pierre s'y rend une fois, dans les premiers jours suivant son retour au Japon : on ne lui ouvre pas la porte. À travers l'interphone, le père de Yukiko dit ne rien savoir (!) et invite de façon musclée Jean-Pierre à s'adresser à l'avocat de sa fille. Il ne faudrait surtout pas que Jean-Pierre s'énerve : mauvais pour un étranger qui ferait « du scandale ». Cette fois, cela regarderait la police. Il vaut mieux ronger son frein. On ne sait pas où l'on pourrait finir…

Jean-Pierre, très affecté, et bien que n'ayant aucun acte répréhensible à se reprocher, garde malgré tout son calme. Respectant la voie légale, il demande dès le lendemain la responsabilité parentale et la garde de son enfant. Son emploi du temps lui permettrait d'assumer cela. Mais, étant au courant du contexte de la jurisprudence japonaise en matière de divorce international, ses espoirs sont plutôt minces…

Affaire à suivre… ]

Ce récit mérite d'être éclairé par quelques commentaires qui vont permettre de mieux comprendre pourquoi une telle situation est possible au Japon.

Un pays où les droits nous semblent aller de travers (ou obéissent à une logique qui nous échappe) :
Passons en revue, si vous le voulez bien, quelques informations concrètes, dont l'une d'elles va surprendre bon nombre d'entre vous : le droit civil et le droit pénal ne sont pas reliés au Japon. Cela veut dire que ce qui appartient au domaine civil, comme le fait d'abandonner le domicile conjugal et de partir avec un enfant sans le consentement de l'autre parent, n'est pas considéré au Japon comme une infraction pénale ni comme une faute grave, et donc ne justifie aucunement la mise à contribution de la force publique pour faire revenir l'enfant au domicile familial. Tout au plus, le parent qui se rend « coupable » de cette escapade, souvent sans retour, risquera-t-il d'être plutôt mal noté au moment du divorce (mais ce n'est pas bien certain). Cependant, aucune conséquence légale immédiate ne s'ensuivra, ni pour lui ni pour l'enfant. Le parent resté seul n'aura plus qu'à attendre du juge, des mois durant, la décision d'attribution de la garde provisoire pour pouvoir revoir son enfant (ceci dans le meilleur des cas). Pire : le fait de s'arroger la garde de l'enfant, par un coup de force tel que celui qui a été commis par Yukiko, donne l'avantage « de fait » au parent qui en prend l'initiative dans l'attribution ultérieure de la garde. Car c'est, généralement, le premier parent qui aura eu la garde « de fait » qui sera maintenu dans ses prérogatives. C'est un paradoxe, puisque tout se passe comme si l'enlèvement de l'enfant était non seulement admis, mais récompensé. On comprend mieux ainsi la stratégie du déménagement, programmée par l'épouse de Jean-Pierre.
Quant au parent « patient », si la garde ne lui est pas attribuée ultérieurement, il n'aurait plus qu'à se soumettre au bon vouloir de « l'heureux vainqueur » pour voir enfin mis en œuvre le « droit de visite » qu'il espère légitimement. Celui-ci n'est pas, non plus, dans le Pays du Soleil levant, un droit reconnu explicitement à l'enfant, ni au parent resté sur le carreau. Il est, tout au plus, un usage admis par la jurisprudence, et dont la mise en pratique est la plupart du temps laissée « à la générosité » du parent désigné comme responsable de l'enfant. Si ce dernier refuse, sous divers prétextes, les rencontres de l'enfant et du parent débouté, il sera très difficile que la relation entre parent et enfant puisse se poursuivre normalement. Cela concerne aussi la période précédant le jugement de divorce. Et, bien sûr, cette période peut durer des années… De plus, si, après la décision de justice, désignant le parent à qui est attribuée la garde, le parent qui a la garde « de fait » refuse de remettre l'enfant à son ex-conjoint, il faudra attendre longtemps une décision d'astreinte judiciaire dont l'éventuelle sévérité pourrait inciter le parent récalcitrant à obtempérer… Le temps pour l'enfant de devenir grand, tant bien que mal, en traînant avec lui toutes les séquelles affectives et les carences éducatives que cette amputation relationnelle pourrait provoquer.

En ce qui concerne la scolarité de l'enfant, si le parent qui en obtient la garde décide sans raison valable de ne pas l'envoyer à l'école, là non plus, la force publique ne viendra pas chercher l'enfant pour l'y amener. Il faudra du temps pour que la justice intervienne, et encore ce n'est bien pas certain qu'elle le fasse. Et en attendant, l'autre parent ne pourra rien faire.

En d'autres termes, il existe au Japon bon nombre de choses considérées comme plutôt « à ne pas faire », mais pour lesquelles aucune punition ne sera appliquée par la justice si on les fait. Et, réciproquement, il y a beaucoup de choses considérées comme « à faire », mais que rien n'oblige vraiment à exécuter. Chez nous, on dirait sans doute qu'il y a, plus qu'un « flou artistique », un vide juridique. Mais cet état de fait ne semble pas poser de problèmes ici.

Le (non) respect des décisions de justice rendues à l'étranger :
Si, sur le point du respect et de l'exécution des décisions de justice rendues à l'étranger en cette matière, la France est exemplaire (mais oui, ça arrive bien de temps en temps !), il n'en va pas de même, hélas, du côté japonais.
Dans le cas de familles franco-japonaises vivant sur le territoire français, on connaît de nombreux exemples d'enfants — dont la garde, à la suite d'un jugement de divorce rendu en France, a été attribuée au parent français — qui ont été enlevés par leur parent japonais — dans la grande majorité des cas, par leur mère — et ramenés en catastrophe au Japon. Suit un nouveau jugement rendu au Japon, qui donne raison au parent japonais, au mépris du premier jugement rendu en France. Les enfants ne sont plus sortis du Japon. Le cas inverse — parent français s'envolant pour la France avec ses enfants sans le consentement du parent japonais — aurait toutes les chances d'être suivi d'un rapatriement au Japon des enfants par la France, et d'une condamnation du parent « kidnappeur » (voir l'affaire Nathalie Gettliffe France-Canada en cours). Ici, non plus, point de réciprocité entre les deux pays. Il est à noter que le Japon est le seul pays du G7 à n'avoir pas signé la Convention de La Haye sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfant. (Voir à ce sujet la page internet http://www.crnjapan.com/abduction/en/index.html). Les cas d'enlèvements impunis d'enfant américano-japonais, commis par la mère japonaise, et dont le couple résidait aux Etats-Unis, sont hélas innombrables).

Il s'ensuit généralement que l'enfant ne verra plus une seule fois son parent français pendant dix ans ou plus, ou même jamais plus. Et, compte tenu de sa scolarité et de son environnement à cent pour cent japonais, éloigné de son parent français, il ne pourra plus communiquer avec lui dans une autre langue que le Japonais avant bien longtemps, ce qui, pour beaucoup de parents non-japonais, de plus vivant hors du Japon après le divorce, reste problématique, voire impossible. Le contact est rompu et les barrières se sont érigées. Enfants devenus orphelins, « de fait », par la force de la loi !

La Balance est-elle bancale ?
Qu'en est-il des jugements de divorce rendus au Japon lorsque les deux parents sont de nationalité différente ? Plus précisément : un parent étranger aurait-il autant de chances que son futur ex-conjoint japonais d'obtenir du tribunal japonais l'autorité parentale et, généralement avec, la garde de son enfant ? Officiellement, on peut répondre : oui. Mais dans la pratique, selon tous les cas de figure rencontrés jusqu'à présent, il semble bien que cela ne soit jamais arrivé (sauf dans le cas où le parent japonais ne désirerait pas s'occuper de son enfant). Je ne sais s'il a été fait des statistiques sur le sujet, mais il serait opportun d'y consacrer prochainement une étude sérieuse et de la publier dans la presse étrangère et japonaise. Ici aussi, parents étrangers divorcés, vos réactions et vos témoignages seront très précieux. Ceux des Japonais, épris de justice, et soucieux de l'équilibre des enfants, seraient aussi les bienvenus.

Un autre point important : la nationalité.
L'enfant, né au Japon d'un couple international, et dont l'un des parents est Japonais, reçoit, à sa naissance, à la fois la nationalité japonaise et celle du pays d'origine de son autre parent non japonais. Pour le Japon, qui ne reconnaît pas la double nationalité, le jeune devra normalement choisir sa nationalité définitive à l'âge de 17 ans et demi. Pour la France, le problème ne se posera pas, puisque la double nationalité y est admise. Ici, non plus, il n'y a point de réciprocité. Il est cependant à craindre que l'enfant, qui n'aurait plus pu avoir de contact avec son parent français, abandonne la nationalité de celui-ci pour ne garder que la nationalité japonaise.

J'ai lu récemment, sur ce site, que Monsieur Thierry Consigny, Conseiller AFE (Assemblée des Français de l'Etranger), désirait s'employer activement à ce que les droits familiaux français et japonais s'harmonisent enfin. J'espère vivement qu'il sera entendu, et que tous ceux et celles qui sont intéressés et/ou concernés par ces questions fassent entendre leur voix et apportent leur pierre à l'édifice. Il y a urgence.
Beaucoup de points restent à éclaircir. Et sûrement beaucoup de choses doivent s'améliorer, notamment le partage de l'autorité parentale après le divorce et, c'est vraiment à espérer, une prise en compte des pratiques judiciaires des deux pays au bénéfice des enfants mixtes (notamment pour que le droit de visite soit réellement reconnu par la loi japonaise comme un droit de l'enfant).
Il est permis de penser qu'une évolution concertée du droit entre les deux pays pourrait avoir raison des murailles de l'indifférence et de la résignation, dont trop d'enfants mixtes font les frais.
Pour ma part, je réponds : Présent ! Et : Impossible n'est pas franco-japonais !

Un forum, nommé SOS_divorce, vient d'être ouvert sur france-japon.net. Je viens de m'y inscrire. Je crois qu'il y a maintenant, pour chacun de nous, un réel devoir de parole.
À vos réactions !

Achille
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Hachiryu
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Message par Hachiryu »

Bonjour,

Et merci pour cette mise au point. J'espère que vous pourrez contribuer au développement du forum concernant les divorces qui a été créé sur ce site, mais également y trouver un appui.

Je ne peux généraliser mais j'aimerais juste parler d'un cas de séparation que je connais. Femme française avec un emploi au Japon, homme japonais, intermittent (musicien). Le couple décide de se séparer, du fait de la femme qui obtient l'accord tacite de son mari pour avoir la garde de l'enfant du couple âgé de 2-3 ans. Un jour où l'enfant va rendre visite à son père, celui-ci refuse de rendre l'enfant à la mère. L'enfant est alors séquestré par la famille du père.
La mère intente un procès avec un avocat japonais, au Japon. Enquête faite auprès des amis de la femme pour apporter la preuve qu'elle est une ménagère modèle, une mère parfaite... et qu'elle a un revenu stable.
Elle a gagné le procès, pour obtenir de la cour japonaise la garde légale de l'enfant. Le soir même du verdict elle prenait l'avion, laissant son boulot et tout en plan pour regangner la France avec son enfant.
Elle est revenue cette année au Japon avec son fils, maintenant majeur même au Japon, pour qu'il revoit son père. Son fils est passionné par le Japon même s'il n'y a pratiquement jamais vécu.
d'Artagnan
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obtention de la garde de l'enfant par une mere francaise

Message par d'Artagnan »

Bonsoir Hachiryu.

Merci pour votre information. Ca remonte tout de meme le moral de savoir qu'une femme francaise a pu obtenir la garde de son enfant d'un tribunal japonais. Sans doute est-ce plus "facile" pour une femme que pour un homme, vu qu'a 80 %, ce sont les femmes qui l'obtiennent, semble-t-il, au Japon. Mais c'est tout de meme encourageant.

Merci encore !

Achille
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jeannich
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Re: obtention de la garde de l'enfant par une mere francaise

Message par jeannich »

Bonjour Achille,
Merci pour ce temoignage a la fois boulversant et revoltant! Je me permet juste une remarque en ce qui concerne votre post precedent:
Achille a écrit :[...]vu qu'a 80 %, ce sont les femmes qui l'obtiennent, semble-t-il, au Japon[...]
Je ne suis pas un expert et n'ai pas de chiffre pour contredire les 80% que vous avancez mais dans mon entourage, toutes mes connaissances japonaises m'affirment qu'au Japon c'est tres majoritairement l'homme qui obtient la garde des enfants. Ceci pour une raison uniquement pecuniere puisque tres souvent au Japon, les femmes passent mere au foyer a l'arrivee du premier enfant.
Est ce que d'autres lecteurs peuvent confirmer?
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Hachiryu
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Message par Hachiryu »

Je n'ai pas de chiffres officiels, juste mes expériences. Dans mes connaissances japonaises, beaucoup de cas de divorce et c'est vraiment moitié-moitié, mais les femmes que je connais travaillent toutes. Dans les cas de familles avec plusieurs enfants et les deux parents autonomes financièrement, on sépare volontiers les enfants, chaque parent avec un enfants ou les filles avec la mère, les garçons avec le père. Dans les cas de divorce avec les torts pour la mère, le père n'a aucun mal à obtenir la garde d'autant plus si la femme n'est pas autonome financièrement. Il y a des cas également où la femme abandonne ses enfants. Quand les enfants sont très jeunes, je dirai que c'est la femme qui obtient la garde sauf si ses torts sont prouvés et que le père veut absolument avoir la garde.

Edit: j'édite ce post après avoir été consulter quelques sites spécialisés de conseil en divorce.... Pour un enfant entre 1 et 10 ans, c'est apparemment en majorité les mères qui en obtiennent la garde . A partir de 10 ans, on peut examiner les souhaits de l'enfant, entre 15 et 20 ans, on respecte le souhait de l'enfant. De toute façon, un divorce ne pourra être prononcé que quand le sujet de la garde aura été réglé et les avocats essaient d'éviter que la décision soit prise par la cour.
d'Artagnan
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Les 80% d'attribution de la garde a la mere…?

Message par d'Artagnan »

Merci Jeannich et Hachiryu pour vos commentaires.

Moi aussi, j'avais entendu dire que les peres (japonais) qui voulaient la garde de leur enfant etaient "forts" (mis-a-part le fait qu'ils sont rarement disponibles avant tard le soir pour s'occuper de leur enfant, et que cela peut tout de meme etre un handicap. Mais la famille du pere est la aussi pour suppleer, ce qui est rarement le cas pour les peres etrangers).

Le chiffre de 80% d'attribution de la garde a la mere est donne par le site Japan Children's Rights Network
http://www.crnjapan.com/pas/en/
a l"article "Parental Alienation Syndrome"

C'est bien sur a verifier.

Si vous avez des sources contradictoires, n'hesitez pas a les communiquer : ca remontera le moral des papas).

Bien a vous,

Achille
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shaahrazade
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Message par shaahrazade »

Bonjour, intéressante conversation que celle-ci.

Il me semble que les cas de divorces sont beaucoup moins nombreux au Japon qu'en occident, ce qui en soit justifierait le manque de législation à ce propos. Ensuite, ce qui me gène un peu c'est la tournure générale de la conversation qui donne l'impression que l'enfant est un truc qui appartient au parent et qu'on lui a volé.
Attention, je suis bien certaine que personne n'entretient de telles pensées ici, en tout cas je l'espère, mais parler de "droit parental" de "parent privé de son enfant" etc. en donne l'impression.

À prioris, quand on fonde un couple et qu'on fait des enfants, ce n'est pas pour jouer à la poupée et il faut savoir qu'un cas de divorce est souvent accompagné de disputes parfois assez violentes dont l'enfant se sens responsable. La plupart du temps, les disputes continuent après la séparation et ne concernent que l'enfant, histoire de le libérer de son sentiment de reponsabilité !
Ça m'a tout l'air d'être le cas de l'affaire Jean-Pierre/Yukiko présentée par Achille.

Alors réclamer et mettre en place une législation, pourquoi pas ? Ça donne un terrain légal aux parents pour se battre, mais qu'en est-il des enfants ?
J'ai un peu de mal à croire qu'en 10 ans de mariage, Jean-Pierre n'aie pas connu suffisement sa femme pour savoir ce qu'elle était capable ou pas capable de faire. Ensuite, en appeller aux avocats, saisir la justice faire venir la police, etc. c'est bien joli mais de quelle façon cela intervient-il sur le moral des enfants, en l'absence ou en la présence d'une législation précise ??
Je suis moi-même fille de divorcée, à deux reprises "kidnapée" par un père qui n'a jamais jugé utile de verser la pension alimentaire. Ma mère n'a jamais appeller la police, fait intervenir la justice ou fait valoir "son droit à...". Elle en a bavé ce qu'il fallait, et nous avons, mes frères et moi-même, souvent eu l'impression d'une injustice criante, mais finalement, c'est elle qui avait raison et son attitude à été ce qu'il y a de mieux pour les enfants.

Je pense que dans un cas comme celui de Jean-Pierre, le mieux est d'en appeller à l'humanité de la mère en lui faisant valoir qu'il n'est pas bon pour l'enfant de ne pas voir son père. Mais pour ça, évidement, il faudrait ravaler son orgeuil et établir un discours non passionnel dans un cadre qui est très passionnel. Ce n'est pas facile et l'avocat pourrait éventuellement être un bon intermédiaire.

Enfin, pour terminer, je ne connais pas de cas de japonais divorcé dans mon entourage mais, d'un point de vue culturel, le japonais moyen ne semble pas considérer que le "rapt" d'un enfant par sa mère soit un rapt, justement. Après avoir un peu discuté de ça avec certains amis japonais, il est ressorti de la conversation qu'ils ne comprennaient pas en quoi cela était un rapt, l'enfant étant avec sa mère, bien en sécurité, il n'y a pas lieu de se faire de soucis. Peu d'entre eux ayant connu de cas de divorce dans leur entourage, ils ont peu ou pas réfléchi à la question et n'imaginent pas pourquoi le parent qui ne revoit plus l'enfant devrait se sentir lésé, surtout si c'est le père, qui est relativement absent des foyers japonais...
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bcg
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Message par bcg »

Bonsoir,

Et pourtant... Je peux vous dire, moi aussi, qu'il y a beaucoup de choses incroyables qui se passent... Lorsqu'on les raconte, les gens croient qu'on fabule. Et lorsqu'on raconte en France certaines choses qui se passent au Japon, les gens croient que vous hallucinez. Mais non!

Vous dites que "'vous avez un peu de mal à croire qu'en 10 ans de mariage, Jean-Pierre n'aie pas connu suffisement sa femme pour savoir ce qu'elle était capable ou pas capable de faire".
Je ne parlerai pas du cas de Jean-Pierre mais d'autres cas que j'ai connus où l'évolution, la dégradation, s'est produite lentement mais sûrement. Dans ce genre de situation, vous voyez bien que vous allez vers une rupture inéluctable mais vous refusez d'y croire et vous retardez au maximum le moment fatal car vous savez aussi qu'il signifiera "séparation d'avec vos enfants". La question n'est donc pas de savoir ou pas de quoi l'autre est capable.

J'ajoute qu'en appeler à l'humanité d'une personne "dérangée" (ça existe, j'ai connu plusieurs cas), ça me paraît... un voeu pieux! Ça ne marche pas, tout simplement.

Plus loin, vous parlez de "ravaler son orgueil et établir un discours non passionnel...". Alors là, la coupe est pleine! :x Vous parlez vraiment comme dans les livres! Savez-vous de quoi vous parlez ou généralisez-vous seulement votre cas? L'orgueil n'a absolument rien à voir là-dedans! En vous exprimant ainsi, je crains que vous n'aviviez encore plus les blessures des parents qui souffrent (nous n'oublions pas les enfants). Dommage, car vous en avez bavé, vous aussi...

Mettre en place une législation est absolument nécessaire pour tenter d'éviter les abus. Pour éviter qu'un père ou une mère soit TOTALEMENT PRIVÉ de ses enfants, parfois pendant des années.
Ça vous gêne qu'on dise "père ou mère privé de ses enfants"? Pas moi. On s'exprime comme on peut et il va de soi que la privation est à double sens, que l'enfant est aussi privé du parent à qui on refuse le droit de visite, le droit d'avoir des relations tout court. Mais l'enfant lui ne vient pas s'exprimer dans les forums, ni nulle part ailleurs, ou si peu.

Enfin, à propos du nombre de divorces au Japon, je crois que les chiffres récents montrent que le Japon est en train de "combler son retard" par rapport à l'Europe à vitesse grand V. Il ne doit plus y avoir une très grande différence.
shaahrazade a écrit :Bonjour, intéressante conversation que celle-ci.

Il me semble que les cas de divorces sont beaucoup moins nombreux au Japon qu'en occident, ce qui en soit justifierait le manque de législation à ce propos. Ensuite, ce qui me gène un peu c'est la tournure générale de la conversation qui donne l'impression que l'enfant est un truc qui appartient au parent et qu'on lui a volé.
Attention, je suis bien certaine que personne n'entretient de telles pensées ici, en tout cas je l'espère, mais parler de "droit parental" de "parent privé de son enfant" etc. en donne l'impression.

À prioris, quand on fonde un couple et qu'on fait des enfants, ce n'est pas pour jouer à la poupée et il faut savoir qu'un cas de divorce est souvent accompagné de disputes parfois assez violentes dont l'enfant se sens responsable. La plupart du temps, les disputes continuent après la séparation et ne concernent que l'enfant, histoire de le libérer de son sentiment de reponsabilité !
Ça m'a tout l'air d'être le cas de l'affaire Jean-Pierre/Yukiko présentée par Achille.

Alors réclamer et mettre en place une législation, pourquoi pas ? Ça donne un terrain légal aux parents pour se battre, mais qu'en est-il des enfants ?
J'ai un peu de mal à croire qu'en 10 ans de mariage, Jean-Pierre n'aie pas connu suffisement sa femme pour savoir ce qu'elle était capable ou pas capable de faire. Ensuite, en appeller aux avocats, saisir la justice faire venir la police, etc. c'est bien joli mais de quelle façon cela intervient-il sur le moral des enfants, en l'absence ou en la présence d'une législation précise ??
Je suis moi-même fille de divorcée, à deux reprises "kidnapée" par un père qui n'a jamais jugé utile de verser la pension alimentaire. Ma mère n'a jamais appeller la police, fait intervenir la justice ou fait valoir "son droit à...". Elle en a bavé ce qu'il fallait, et nous avons, mes frères et moi-même, souvent eu l'impression d'une injustice criante, mais finalement, c'est elle qui avait raison et son attitude à été ce qu'il y a de mieux pour les enfants.

Je pense que dans un cas comme celui de Jean-Pierre, le mieux est d'en appeller à l'humanité de la mère en lui faisant valoir qu'il n'est pas bon pour l'enfant de ne pas voir son père. Mais pour ça, évidement, il faudrait ravaler son orgeuil et établir un discours non passionnel dans un cadre qui est très passionnel. Ce n'est pas facile et l'avocat pourrait éventuellement être un bon intermédiaire.

Enfin, pour terminer, je ne connais pas de cas de japonais divorcé dans mon entourage mais, d'un point de vue culturel, le japonais moyen ne semble pas considérer que le "rapt" d'un enfant par sa mère soit un rapt, justement. Après avoir un peu discuté de ça avec certains amis japonais, il est ressorti de la conversation qu'ils ne comprennaient pas en quoi cela était un rapt, l'enfant étant avec sa mère, bien en sécurité, il n'y a pas lieu de se faire de soucis. Peu d'entre eux ayant connu de cas de divorce dans leur entourage, ils ont peu ou pas réfléchi à la question et n'imaginent pas pourquoi le parent qui ne revoit plus l'enfant devrait se sentir lésé, surtout si c'est le père, qui est relativement absent des foyers japonais...
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shaahrazade
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Message par shaahrazade »

bcg a écrit : J'ajoute qu'en appeler à l'humanité d'une personne "dérangée" (ça existe, j'ai connu plusieurs cas), ça me paraît... un voeu pieux! Ça ne marche pas, tout simplement.
Certes, mais cela reste malgré tout quelques cas extrêmes (j'en connais aussi) et on ne peut nier que dans la grosse majorité des cas, il suffirait d'un peu de calme et de discussion pour que chacun soit "lésé" aussi peu que possible. On peut débattre de l'intérêt qu'a un enfant à voir où ne pas voir un parent "dérangé" mais ce qui est sûr c'est que quand les deux sont "normaux" (ce qui est le cas, je le répète, de la majorité des couples), il n'a aucun intérêt à être privé de l'un ou de l'autre. Mais même quand les deux sont "normaux", il n'y a presque rien à en tirer, on s'arrache l'enfant à grand coups d'avocat, de "il préfère son père", "il a plus besoin de sa mère", et de "preuve" que l'autre est incapable -ou moins capable - de s'occuper de l'enfant. Quand l'enfant est chez soit, on en profite pour casser du sucre sur le dos de l'autre parent en sa présence, essayer de lui arracher un mot qui permettra de dire que celui qui a la garde ne la mérite pas etc.
J'en ai connu des cas où l'un et l'autre, parfaitement normaux en dehors du contexte du divorce perdaient complètement la tête dès qu'il s'agissait des enfants. Généralement, cela fini par se calmer avec le temps mais le temps que ça se calme, le mal est fait !

Il y a aussi les cas d'abandon (j'en connais quelques-uns) : l'un des deux parents (le plus souvent le père) qui disparaît pendant 10 ans puis revient réclamer son droit à voir l'enfant (et non pas le droit de l'enfant à voir son père, curieusement...). Dans ces cas là, il faut une sacré dose de courage pour ne pas envoyer le type aux roses mais il est pourtant bel et bien dans l'intérêt de l'enfant de voir le parent qui l'a abandonné...
bcg a écrit : Mettre en place une législation est absolument nécessaire pour tenter d'éviter les abus. Pour éviter qu'un père ou une mère soit TOTALEMENT PRIVÉ de ses enfants, parfois pendant des années.
Ça vous gêne qu'on dise "père ou mère privé de ses enfants"? Pas moi. On s'exprime comme on peut et il va de soi que la privation est à double sens, que l'enfant est aussi privé du parent à qui on refuse le droit de visite, le droit d'avoir des relations tout court. Mais l'enfant lui ne vient pas s'exprimer dans les forums, ni nulle part ailleurs, ou si peu.
Malheureusement, si l'un des parents est "dérangé", il se servira aussi bien de la législation pour soutirer totalement les enfants à l'autre parent. Mais la aussi, je préfère croire que cela reste une minorité de cas...
bcg a écrit : Enfin, à propos du nombre de divorces au Japon, je crois que les chiffres récents montrent que le Japon est en train de "combler son retard" par rapport à l'Europe à vitesse grand V. Il ne doit plus y avoir une très grande différence.
Est-ce comme en France, en grande majorité après 2 ans de mariage ?
J'ai entendu dire que "beaucoup" (tout est relatif) de couple japonais divorcaient après 40 ans de mariage, au moment de la retraite du salaryman. La femme ne supporterait pas l'arrivée dans sa vie de cet inconnu qui n'a presque jamais mis les pieds à la maison, quitterait le domicile conjugal en demandant le divorce. Mais c'est peut-être un légende...
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Message par bcg »

Ça, c'est vraiment une affirmation gratuite. Ce que je sais de la communauté franco-japonaise montre tout le contraire, c'est à dire justement une majorité de cas de comportements "anormaux".
shaahrazade a écrit :
bcg a écrit : J'ajoute qu'en appeler à l'humanité d'une personne "dérangée" (ça existe, j'ai connu plusieurs cas), ça me paraît... un voeu pieux! Ça ne marche pas, tout simplement.
Certes, mais cela reste malgré tout quelques cas extrêmes...
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Hachiryu
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Message par Hachiryu »

Dans les couples mixtes beaucoup de choses prennent des reliefs plus prononcés... et en cas de crise les comportements relevant d'un "dérangement" temporel semblent en effet plus courant que la normale. Après avoir fait plus d'efforts que la moyenne des couples pour que "ça marche" (quand j'avais 20 ans, je précise que je ne pensais pas ainsi et croyais sincèrement que les différences culturelles pouvaient être négligeables et négligées), eh bien quand il y a des couacs, on les ressent plus forts, je crois. Et malheureusement c'est là qu'on peut vraiment avoir l'impression d'avoir en face de soi un ou une inconnu(e) complet(e)... et ne plus se reconnaître soi-même quelquefois.

d'un point de vue culturel, le japonais moyen ne semble pas considérer que le "rapt" d'un enfant par sa mère soit un rapt, justement.
A partir du moment où la possibilité de partager le droit parental n'existe pas encore au Japon, que la prononciation du divorce est liée au fait que un des parents obtient ce droit parental au détriment de l'autre (et même si cela se fait à l'amiable), il y a entre la France et le Japon une énorme différence culturelle et légale qui est difficile à vivre.
ils ont peu ou pas réfléchi à la question et n'imaginent pas pourquoi le parent qui ne revoit plus l'enfant devrait se sentir lésé, surtout si c'est le père, qui est relativement absent des foyers japonais...
De plus le parent qui a obtenu le droit parental le conserve jusqu'à la majorité de l'enfant sauf recours devant la justice, recours qui s'il reste possible n'est pas courant.
Dans le cas de couples mixtes, il faut quand même penser que les parents peuvent se retrouver séparés par des milliers de kilomètres et que ce n'est pas facile, même si on en a envie, de proposer à l'enfant la possibilité de voir ses deux parents régulièrement. La garde alternée n'existe apparemment pas au Japon, légalement bien sûr ce n'est pas possible d'après ce que je comprends, mais même de manière informelle.
Comme je l'ai dit je connais moi de nombreux enfants dont les parents se sont séparés; c'est très très rare que ces enfants voient régulièrement leurs deux parents. De plus, il y a une pratique absolument horrible qui fait que les enfants d'une femme divorcée qui se remarie prennent souvent légalement le nom du nouveau mari.......pour éviter les problèmes à l'école en particulier.
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shaahrazade
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Message par shaahrazade »

Hachiryu a écrit :De plus, il y a une pratique absolument horrible qui fait que les enfants d'une femme divorcée qui se remarie prennent souvent légalement le nom du nouveau mari.......pour éviter les problèmes à l'école en particulier.
Et je ne vous raconte pas quand la-dite mère remariée impose à ses enfants d'appeller son nouveau mari "papa" (elle était française celle que j'ai connu et qui se livrait à de telles pratiques)....
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Hachiryu
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Message par Hachiryu »

http://houritu-arcadia.parfait.ne.jp/page014.html
Pour des précisions concises sur le droit parental, le droit de visite etc...

Oui, shaahrazade, comme tu l'as dit plus haut, malheureusement, les enfants instrumentalisés, c'est la pire des choses....
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Merci pour vos reactions !

Message par d'Artagnan »

Bien. Je vois que le debat est lance et j'en suis tres heureux.

Il semble difficile, ici et comme toujours, de faire coincider ce que l'on voudrait qu'il soit, de facon ideale, et la realite des cas de figure.

En ce qui concerne le doit de visite, par exemple, comme je l'avais exprime dans mon article, il serait tout-a-fait souhaitable que celui-ci "soit reconnu au Japon comme un droit de l'enfant". Le fait est que, pour l'instant, il n'est meme pas reconnu comme un droit du tout. Seule la jurisprudence peut le conceder, cette decision pouvant tres bien ne pas etre suivie d'effet si le parent qui a la garde de l'enfant fait la sourde oreille. J'ai recu des temoignages edifiants sur ce point.

Dans le cas de Jean-Pierre et de Yukiko,dont le divorce n'est pas encore prononce, il y a deja une volonte deliberee de la mere d'eviter les rencontres entre le fils et le pere, sous tous les pretextes possibles, malgre les demandes explicites de l'enfant (on peut prejuger de la suite, si la mere obtenait la garde !). Mieux, les rendez-vous telephoniques planifies d'un commun accord entre le fils et le pere sont, contre toute verite, nies par la mere, qui ecoute les conversations (selon le fils lui-meme) et accuse injustement le pere de les imposer a son fils.

De meme pour le souhait de l'enfant clairement exprime de suivre des cours de francais en parallele de son ecole japonaise : desir supplementaire de la mere de couper tout lien de communication entre son fils et le monde du pere francais qu'il ne voit pratiquement plus, et de lui faire oublier le francais tout court.

Dans un cas pareil, il semble totalement illusoire de faire appel aux bons sentiments de la mere, qui s'enferme dans une auto-justification permanente, en s'appropriant son enfant tel un otage, au mepris des desirs exprimes et des besoins normaux de son fils.

Ne pas croire non plus que les cas de "derangement" psychique" soient exceptionnels. Je rappelle, pour ne parler que du plus grave, que les cas de schizophrenie au Japon (je ne sais pas encore pour l'etranger) representent 1% de la population (de source psychiatrique), ce qui est tout aussi enorme qu'inquietant.
Allez donc discuter avec un schizophrene !
Cela vous rendra fou.

Et pour les autres troubles mentaux, comme la manie de la persecution (assez frequents aussi), les malades sont souvent tres habiles, pendant de longues annees, pour dissimuler la realite de leur probleme, et tres persuasifs et efficaces dans leurs manipulations des enfants et du conjoint (jusqu'a reussir a manipuler les psychologues ! Alors les juges…).

Cela est bien connu dans les cas de Syndrome d'Alienation Parentale, et pour l'instant, le SAP (un syndrome qui porte bien son sigle) n'est pas pris en compte par la justice japonaise, contrairement à l'Amerique et a l'Europe.
Cette prise en compte pourrait aussi faire utilement partie du projet en cours d'harmonisation de la legislation du droit familial entre la France et la Japon. Je crois que ce serait un grand progres.

Bien a vous tous,

Achille
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Message par orlenduz »

bcg a écrit :Bonsoir,

Et pourtant... Je peux vous dire, moi aussi, qu'il y a beaucoup de choses incroyables qui se passent... Lorsqu'on les raconte, les gens croient qu'on fabule. Et lorsqu'on raconte en France certaines choses qui se passent au Japon, les gens croient que vous hallucinez. Mais non!

J'ajoute qu'en appeler à l'humanité d'une personne "dérangée" (ça existe, j'ai connu plusieurs cas), ça me paraît... un voeu pieux! Ça ne marche pas, tout simplement.

]
Bonjour, quelles sont ces choses si incroyables?
qu'est-ce-que tu appelles une personne "dérangée" dans ce cas...?
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Message par bcg »

Bonsoir,

Les choses incroyables dont je parle c'est une généralité, bien sûr. Par exemple, pour les couples ayant divorcé, il est impensable en France que le parent qui n'a pas obtenu la garde de l'enfant n'obtienne pas non plus de droit de visite. Et si l'on raconte ça en France, les gens vous sortent tout de suite leur "y a qu'à faire ci ou ça". C'est ce qu'on appelle "les grands Yaka".

"Dérangée": faut vraiment que j'explique? Une personne qui n'a pas toutes ses facultés mentales. C'est encore trop compliqué pour toi?

Sur "les enfants instrumentalisés" évoqués à plusieurs reprises, je pense que ce n'est pas le seul sujet de cette discussion.
orlenduz a écrit : Bonjour, quelles sont ces choses si incroyables?
qu'est-ce-que tu appelles une personne "dérangée" dans ce cas...?
Dernière modification par bcg le 08 nov. 2006, 13:42, modifié 2 fois.
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Message par orlenduz »

bcg a écrit :Bonsoir,

Les choses incroyables dont je parle c'est une généralité, bien sûr. Par exemple, pour les couples ayant divorcé, il est impensable en France que le parent qui n'a pas obtenu la garde de l'enfant n'obtienne pas non plus de droit de visite. Et si l'on raconte ça en France, les gens vous sortent tout de suite leur "y a qu'à faire ci ou ça". C'est ce qu'on appelle "les grands Yaka".

"Dérangée": faut vraiment que j'explique? Une personne qui n'a pas toutes ses facultés mentales. C'est encore trop compliqué pour toi?

]
et qui payent une pension alimentaire?
sinon "dérangée" c'est vaste, ça peut vouloir dire vicieux ou peau-de-vache ou plein de trucs encore...mais 'est bon je crois avoir saisi.
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Message par bcg »

Bonjour,

Orlenduz, tout d'abord, je te prie de mettre les majuscules en début de phrase. Ce sera plus facile à lire car c'est pour ça que les majuscules ont été inventées, comme les espaces, d'ailleurs.

En réponse à la question sur la pension alimentaire, il y a moins d'une dizaine d'années, j'ai entendu dire par une personne travaillant dans un tribunal matrimonial japonais que seulement 10% des pères japonais divorcés payaient une pension alimentaire à leur ex-épouse.
C'est sans doute à relier à l'absence quasi-généralisée de droit de visite (faut-il préciser "dans l'intérêt del'enfant"?).
Cette pension s'appelle "kyôiku hi" en japonais, c'est à dire "frais d'éducation".
La personne qui m'a donné ces chiffres était bien informée mais ces statistiques sont tout de même à vérifier et à comparer avec celles de la France ou d'autres pays.
orlenduz a écrit : et qui payent une pension alimentaire?...
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Message par orlenduz »

Merci pour cette réponse. c'est toujours bon à savoir, quoique..;
Et je vais faire un effort sur les majuscules, j'ai un clavier étranger mais je sais que ce n'est pas une raison!
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Divorce franco - japonais ...

Message par Akaneya »

Bonjour a tous ...
Je parcours les ecrits du forum de maniere irreguliere et , aujourd'hui , c'est la premiere fois que je decide de prendre du temps pour participer a mon tour ...
Je suis divorce et , remarie ... Mon ex - epouse et moi habitons dans le meme quartier , la meme ville , le meme arrondissement !!!
Nous avons deux enfants et , comme il n'est pas possible de "les" couper en 2 , nous continuons , en depit de notre separation , a les elever a "2" !
Negropolitain , originaire de la Guadeloupe , parisien de naissance , nous sommes venus nous installer ici il y a 12 annees , avec la benediction de mes "ex" beaux - parents , que je continue a appeler "PAPA" et "MAMA" ...
Bien plus , mon lieu de travail est le meme qu'avant notre divorce , je travaille aujourd'hui aussi sous la "coupe" de mes ex beaux - parents , dans le commerce qu'ils gerent ici , a Tokyo , depuis 26 annees ...
TRADUCTION : je vois mon ex - epouse tous les jours , mes ex beaux - parents , de meme ...
Mes origines , la couleur de la peau de nos enfants , le "BON SENS" ainsi que des millers de raisons que , ma vitesse de manipulation de ce clavier m'empecheront de preciser ici font que , nous avons trouve une situation a l'amiable pour , autant que faire se peut , continuer a AIMER nos enfants , meme apres notre separation ...
La plus fantastique de ce conglomerat est mon epouse actuelle ...
Elle a mis du temps , il est vrai , mais participe - LE MOT EST FAIBLE - a ce conglomerat et , "NOUS" aide tous - et toutes - beaucoup ...
Les enfants dorment chez leur papa et , chez leur maman ...
Nos logis respectifs etant separes de 30 secondes a pied , leurs deplacements d'une maison a l'autre sont facilites ...
Nos enfants etudient dans une ecole primaire japonaise ...
Parlent le japonais ...
Comprennent a peu pres le francais mais , apres tout , ON EST AU JAPON ICI , NON ?
J'ai lu avec beaucoup d'interet et , d'emotion aussi , les temignages de peres , meres , desorientes apres cette terrible EXPERIENCE de la separation ...
Cela m'a rappele des soirees de larmes , de cuites , de spleen , loin de "NOS" enfants ...
Il m'a fallu du temps pour me resigner ...
Accepter l'idee de ne plus vivre sous le meme toit qu'eux ...
Maintenant , ca va mieux ... Ils sont la , pas tres loin , certains soirs ou ils dorment chez leur maman mais , apres tout , ON NE PEUT PAS TOUT AVOIR ...
Pour finir et , ce sera peut - etre un "VAIN" mot , j'ajouterai : PENSER A EUX ...
Bien a vous ...
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