Salut!
Voilà mon problème, petits et grands mangaphiles.
Complètement largué par le phénomène manga, rebuté par des dessins stéréotypés et des scénarios répétitifs, dois-je distribuer des coups de tatane aux gosses qui se vautrent dans le rayon BD de la Fnac alors que j'essaye de trouver mon chemin jusqu'à un Larcenet ou un Gotlib des familles?
Largué, je m'en fous!
Mais qu'est-ce qui vout plait donc autant là-dedans?
Vous savez qu'il y en a plein les poubelles de Tokyo?
Dans l'ensemble, c'est quand même toujours un peu la même chose, non?
Surtout, n'hésitez pas dans la ferveur, j'ai le cerveau réticent, là!!
Eh! Les dingues de manga!
Eh! Les dingues de manga!
Dernière modification par sanjuro le 18 mars 2007, 10:25, modifié 1 fois.
- Hojo
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- Localisation : Près de Paris (Bye Osaka *snif*)
Yop !
Grand fan de bande dessinée, francophone ou pas, je vais essayer de me trouver des raisons ^_^
1. Le temps de parution :
~2-3 mois entre chaque tome pour une série à succès.
À comparer avec les 3-4 ans que j'ai du attendre entre certains tomes des Chroniques de la Lune Noire; y a pas photo.
2. Le prix :
C'est simple c'est moitié moins cher
3. Les histoires :
Forcément avec des références qui n'ont rien à voir avec ce qu'il y a en Europe, l'attrait de la nouveauté est plus important côté nippon.
4. Le côté populaire :
Ça a l'air bête, mais le manga est un loisir typiquement populaire.
La BD francophone a toujours été d'une certaine façon l'attrait d'une élite, sauf si l'on se cantonne à certains classique, et encore. (élite au sens large)
5. Le dessin :
Que se soit du style le plus répandu, au plus éxotique (et oui il y a plusieurs types de graphisme, si si ! C'est vrai !), le dessin est très expressif.
Et puis finalement
Ça me fait rire, ça me fait pleurer (chuis trop sensible, j'arrive même à pleurer en lisant le seigneur des anneaux, même après 41 lectures d'ailleurs.). Mais surtout, ça me détends.
Bref, j'ai pas de raison légitime, et j'en cherche pas. Tant que cela me fait rêver suffisament c'est bon pour moi.
Par ailleurs je demande la même chose aux BD francophones que je lis, tout comme aux comics que j'ai pu lire. (et même aux livres !)
Du rêve que diable !
Aller, je finis par un troll. Les mangas c'est tellement nul que Moebus en a coécrit un nommé "Icare". Et puis le style graphique basé sur les estampes d'autrefois est tellement nul que les derniers Disney (depuis le Roi Lion) en sont inspirés
Grand fan de bande dessinée, francophone ou pas, je vais essayer de me trouver des raisons ^_^
1. Le temps de parution :
~2-3 mois entre chaque tome pour une série à succès.
À comparer avec les 3-4 ans que j'ai du attendre entre certains tomes des Chroniques de la Lune Noire; y a pas photo.
2. Le prix :
C'est simple c'est moitié moins cher
3. Les histoires :
Forcément avec des références qui n'ont rien à voir avec ce qu'il y a en Europe, l'attrait de la nouveauté est plus important côté nippon.
4. Le côté populaire :
Ça a l'air bête, mais le manga est un loisir typiquement populaire.
La BD francophone a toujours été d'une certaine façon l'attrait d'une élite, sauf si l'on se cantonne à certains classique, et encore. (élite au sens large)
5. Le dessin :
Que se soit du style le plus répandu, au plus éxotique (et oui il y a plusieurs types de graphisme, si si ! C'est vrai !), le dessin est très expressif.
Et puis finalement
Ça me fait rire, ça me fait pleurer (chuis trop sensible, j'arrive même à pleurer en lisant le seigneur des anneaux, même après 41 lectures d'ailleurs.). Mais surtout, ça me détends.
Bref, j'ai pas de raison légitime, et j'en cherche pas. Tant que cela me fait rêver suffisament c'est bon pour moi.
Par ailleurs je demande la même chose aux BD francophones que je lis, tout comme aux comics que j'ai pu lire. (et même aux livres !)
Du rêve que diable !
Aller, je finis par un troll. Les mangas c'est tellement nul que Moebus en a coécrit un nommé "Icare". Et puis le style graphique basé sur les estampes d'autrefois est tellement nul que les derniers Disney (depuis le Roi Lion) en sont inspirés
Re: Eh! Les dingues de manga!
je prend le métro au moins 2 fois par jour et en moyenne je ne vois que une à deux personnes par mois qui on un manga dans les mains.sanjuro a écrit : Dans l'ensemble, c'est quand même toujours un peu la même chose, non?
Le "phénomé" c'est considérablement développé mais sa reste encore petit je trouve
Salut!
Je trouve des mangas même dans le CDI du collège où je travaille! Par contre, je n'y ai pas encore vu Superman ou les Quatre fantastiques (pour comparer à un truc comparable).Il y a une quinzaine d'années, tout ces trucs japonais était encore cantonnés aux émissions de TF1 pour les gosses, rappelez-vous...
A ce propos, n'est-ce pas "Akira", ce manga qui raconte l'histoire de gosses des rues auxquels une maladie d'origine nucléaire confère des très gros pouvoirs de destruction, qui fût le premier grand succès nippon dans les rayons BD de notre douce France?
Merci Hojo pour ta réponse claire et détaillée.
Une question me turlupine encore: quand tu parles d'expressivité du manga, est-ce que c'est à propos des expressions des personnages (auquel cas, je serais encore plus perdu, car pour moi ces visages expriment peu de choses, grande bouche pour colère, petite bouche fermée pour tristesse, etc...)? ou des scénarios, des histoires qui dégageraient des émotions particulières?
Ou bien encore de l'"économie" des dessins,des espaces; de la mise en page, de la clarté de la ligne,...?
(pardon pour la prise de tête! Dis-toi que tu aides un néophyte à rentrer dans un domaine qui lui est hostile!)
Je trouve des mangas même dans le CDI du collège où je travaille! Par contre, je n'y ai pas encore vu Superman ou les Quatre fantastiques (pour comparer à un truc comparable).Il y a une quinzaine d'années, tout ces trucs japonais était encore cantonnés aux émissions de TF1 pour les gosses, rappelez-vous...
A ce propos, n'est-ce pas "Akira", ce manga qui raconte l'histoire de gosses des rues auxquels une maladie d'origine nucléaire confère des très gros pouvoirs de destruction, qui fût le premier grand succès nippon dans les rayons BD de notre douce France?
Merci Hojo pour ta réponse claire et détaillée.
Une question me turlupine encore: quand tu parles d'expressivité du manga, est-ce que c'est à propos des expressions des personnages (auquel cas, je serais encore plus perdu, car pour moi ces visages expriment peu de choses, grande bouche pour colère, petite bouche fermée pour tristesse, etc...)? ou des scénarios, des histoires qui dégageraient des émotions particulières?
Ou bien encore de l'"économie" des dessins,des espaces; de la mise en page, de la clarté de la ligne,...?
(pardon pour la prise de tête! Dis-toi que tu aides un néophyte à rentrer dans un domaine qui lui est hostile!)
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Y a 7 ans, quand j'étais au lycée notre documentaliste avait acheter 1 mangas (enfin la série entière), de mémoire c'était Ikku, manga pas du tout grand public qui racontait l'histoire d'un fils illégitime d'un seigneur lors du Japon féodal.sanjuro a écrit : Je trouve des mangas même dans le CDI du collège où je travaille! Par contre, je n'y ai pas encore vu Superman ou les Quatre fantastiques
Je pense qu'un manga comme celui-ci avait sa place au CDI, tout comme Maus d'Art Spiegelman pour la bande dessinée plus classique.
J'ai toujours été un habitué des CDI pendant ma scolarité, généralement quasiment tout le CDI y passait, mais les jeunes lisent de moins en moins, alors peut-être qu'en ramenant les mangas au CDI cela peut aidé à amener les ptiots à lire un peu plus (et de toute façon il n'y a pas de mauvaise l'ecture ^_^)
Bref fin de l'apparté
Je crois bien, oui. Les livres sont parus en même temps que les Dragon Ball.sanjuro a écrit : A ce propos, n'est-ce pas "Akira", ce manga qui raconte l'histoire de gosses des rues auxquels une maladie d'origine nucléaire confère des très gros pouvoirs de destruction, qui fût le premier grand succès nippon dans les rayons BD de notre douce France?
Je pense que ce titre a dû donner envie à certains de regarder aussi du côté des mangas.
Y a pas de quoi, j'aime la bande dessinée peu importe son origine ^_^sanjuro a écrit : Merci Hojo pour ta réponse claire et détaillée.
Quand j'ai écris ma réponse je pensais au dessin, ce que l'on pourrait appeller le style Tezuka.sanjuro a écrit : Une question me turlupine encore: quand tu parles d'expressivité du manga, est-ce que c'est à propos des expressions des personnages [...] ou des scénarios, des histoires qui dégageraient des émotions particulières?
Il pensait que l'âme d'une personne se trouvait dans les yeux et donc le dessin devait refléter cet état. C'est pour ça qu'il a simplifié le dessin et agrandi les yeux.
Maintenant si tu regardes bien, même avec un dessin parfois simpliste (minimalistique ?) on arrive toujours à lire parfaitement les émotions des personnages.
C'est aussi possible que maintenant j'ai un regard biaisé sur la question, vu que j'ai commencer à lire des mangas il y a 13 ans (en même temps j'ai commencer à lire des comics à... bah je savais pas lire en fait à cet époque, de même pour la BD francophone )
Finalement, comme tu en parles, je trouve que le scénarios, le découpage, ... dégage aussi des émotions particulières.
Je prendrai comme exemple Beck, qui raconte l'histoire de la découverte du rock et de la musique (dans le sens jouer de la musique) à un adolescent qui jusque là ne connaissait que la J-pop. J'ai des frissons en lisant ce manga. Pourquoi ? Je pense que le manga est très bien ficelé et m'amène à resentir une partie des émotions du héros. Peut-être est-ce parceque je fais de la musique donc je connais certaines situations. Je ne sais pas, mais je pense tout de même que c'est grâce à une construction et une histoire vraiment bonne que j'arrive à ça.
Là je ne sais pas trop, je pense que cela y fait. Avoir une page qui n'est pas surchargé permet de se focaliser sur l'histoire plus facilement.sanjuro a écrit : Ou bien encore de l'"économie" des dessins,des espaces; de la mise en page, de la clarté de la ligne,...?
Bon, trop minimalistique j'accroche pas trop non-plus. Certains manga pour fille sont clairement trop "blanc" pour moi. Juste une esquisse de personnage sur un fond blanc, certaines fois sans cadre. C'est trop (peu) aussi.
Désolé, pour cette partie j'avoue ne pas avoir grand chose à dire
Ce n'est pas une prise de tête, au contraire je trouve que c'est une (des) très bonne question.sanjuro a écrit : (pardon pour la prise de tête! Dis-toi que tu aides un néophyte à rentrer dans un domaine qui lui est hostile!)
Par contre je me suis relu mais il doit peut-être y avoir des fautes en tous genre. Si je ne suis pas clair, faut pas hésiter ^_^
Salut!
En te lisant, je réalise que ce qui m'a manqué dans les tentatives de manga que j'ai faites, c'est la trace d'un regard distancié sur les personnages et l'action en cours, une ironie, quelque chose qui viendrait de l'auteur. Mais c'est peut-être justement ça qui fait de la BD française quelque chose d'élitiste, comme tu le fais remarquer plus haut. Le regard "Fluide Glacial" n'est sans doute pas de mise pour lire des mangas.
Avec ce que tu écris en dessous sur Beck, je crois que cette lecture requiert en fait une identification au premier degré avec les héros, une sorte de fraîcheur, quoi!
Décidément un grand merci Hojo.
Au plaisir de te lire sur le forum
La comparaison avec Maus donne une idée des ambitions de certains mangas. J'avais buté sur Gen d'Hiroshima, d'abord fascinant mais la tension dramatique laisse place à une monotonie du quotidien dans laquelle le regard de l'auteur s'efface trop à mon goût. Je dois être trop frivole! Avec Ikku, tu me donnes une occasion de me rattrapper!Je pense qu'un manga comme celui-ci avait sa place au CDI, tout comme Maus d'Art Spiegelman pour la bande dessinée plus classique
Absolument d'accord! La curiosité avant tout! Le "geste" d'ouvrir un livre ne se perd pas quoiqu'il arrive, et c'est ça qui compte. J'ai eu des périodes SF, des périodes polars, des périodes BD lorsque j'étais ado. Seules les périodes "rien du toutistes"me navrent après coup.alors peut-être qu'en ramenant les mangas au CDI cela peut aidé à amener les ptiots à lire un peu plus (et de toute façon il n'y a pas de mauvaise l'ecture ^_^)
J'avais oublié Dragon Ball! Il faut dire que je voyais à l'époque avec une certaine incrédulité un camarade étudiant se passionner pour ce dessin animé, en me demandant ce qui lui arrivait. Merci de me rappeler ce petit phénomène.Je crois bien, oui. Les livres sont parus en même temps que les Dragon Ball
Tezuka, voilà sans doute une référence, et une entrée en la matière, de choix.Quand j'ai écris ma réponse je pensais au dessin, ce que l'on pourrait appeller le style Tezuka.
Une bien belle métonymie par laquelle l'auteur explique son style. Une entrée de choix, encore. Décidement, tu me gâtes.Il pensait que l'âme d'une personne se trouvait dans les yeux et donc le dessin devait refléter cet état. C'est pour ça qu'il a simplifié le dessin et agrandi les yeux.
Mais j'adore le minimalisme en BD: un Reiser me comble de bonheur!Maintenant si tu regardes bien, même avec un dessin parfois simpliste (minimalistique ?) on arrive toujours à lire parfaitement les émotions des personnages.
En te lisant, je réalise que ce qui m'a manqué dans les tentatives de manga que j'ai faites, c'est la trace d'un regard distancié sur les personnages et l'action en cours, une ironie, quelque chose qui viendrait de l'auteur. Mais c'est peut-être justement ça qui fait de la BD française quelque chose d'élitiste, comme tu le fais remarquer plus haut. Le regard "Fluide Glacial" n'est sans doute pas de mise pour lire des mangas.
Avec ce que tu écris en dessous sur Beck, je crois que cette lecture requiert en fait une identification au premier degré avec les héros, une sorte de fraîcheur, quoi!
Décidément un grand merci Hojo.
Au plaisir de te lire sur le forum
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Je dois faire amende honorable, le nom du manga n'est pas Ikku, mais Ikkyusanjuro a écrit :Salut!La comparaison avec Maus donne une idée des ambitions de certains mangas. J'avais buté sur Gen d'Hiroshima, d'abord fascinant mais la tension dramatique laisse place à une monotonie du quotidien dans laquelle le regard de l'auteur s'efface trop à mon goût. Je dois être trop frivole! Avec Ikku, tu me donnes une occasion de me rattrapper!Je pense qu'un manga comme celui-ci avait sa place au CDI, tout comme Maus d'Art Spiegelman pour la bande dessinée plus classique
Voici un petit résumé basé sur un article de Wikipedia
L'histoire est inspirée de la vie d'un moine zen non conformiste, Ikkyû 一休, prétendûment fils de l'empereur Gokomatsu 後小松. Ikkyû vécut au XVème siècle. Dans ce manga l'auteur combine de manière habile ce que nous savons de la vie d'Ikkyû (1394-1481) en optant pour certaines thèses (comme l'origine impériale d'Ikkyû, remise en question par certains chercheurs, ou encore la diabolisation du condisciple Yôsô 養叟), les contes nés à l'époque d'Edo, Ikkyûbanashi 一休咄, et une interprétation de la pensée d'Ikkyû toute personnelle, voire une invention pour ce que nous ignorons (les théories prêtées à ses maîtres en sont un exemple). À noter qu'une série TV animée existait avant ce manga, Ikkyû-san 一休さん, qui ne concerne que l'enfance d'Ikkyû, et dont certains épisodes très connus par ailleurs au Japon se retrouvent dans le manga de Sakaguchi.
Hahahaha, c'est vrai que j'avais oublié Reiser, j'ai du avoir mes premier émoi sexuel en lisant les BD de ma mère (dont une avec dédicace personnalisé de Reiser, son tresor ).sanjuro a écrit : un Reiser me comble de bonheur!
Reiser à 7ans est bon pour la santé !
Il n'y a pas de quoi, comme je l'ai dis j'aime la bande dessinée, et cela m'a fait plaisir d'avoir une discussion posée sur les mangassanjuro a écrit : Décidément un grand merci Hojo.
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