Bonjour!
Les hommes japonais sont 100 fois plus machos que les Français,
au moins dans le travail, et, à la maison, tout dépend de leur situation
sociale et professionnelle. Les épouses japonaises sont bien connues
pour être de redoutables "gestionnaires" du foyer.
Moi, je trouve que la société japonaise change assez vite. J'ai été
embauché dans 2 multinationales. Dans la première, qui a une réputation
très internationale, qui fait dans l'audio et la video, etc, j'étais dans
un groupe de 120 personnes dont 80 ingénieurs, tous hommes.
Une petite jeune est arrivée pour représenter le 1 et quelques % de
femmes ingénieurs. Toutes les femmes s'occupaient de tâches annexes,
compta, affaiers courantes, rien de technique. C'était en 1989.
Ensuite, en 97, je suis passé dans une autre entreprise moins
internationale. Je suis arrivé dans un petit groupe de 4 ingéniers plus
le chef. Il y avait 2 femmes, et il a fallu que j'attende la premiere
réunion de travail pour m'apercevoir qu'elles étaient elles aussi
ingénieurs. Dans le groupe entier, il y avait une bonne quinzaine de
femmes sur environ 100 personnes, dont 2 secretaires-affaires
courantes. Tout le reste: ingénieurs.
L'amour, à la base, c'est très hazardeux. On ne peut pas en fabriquer
comme on veut. Même Don Juan se serait contenté des femmes qu'il
rencontre par hazard. Abandonnez-vous à votre sort. Vous pouvez bien
sûr continuer vos efforts pour trouver votre amour, mais sachez qu'on ne
calcule pas (on ne doit pas, éthiquement, on ne peut pas,
psychologiquement) quand on se donne entièrement à quelqu'un.
Masa_paris, je crois que vous avez trop lu les oeuvres complètes de
la Comtesse de Ségur, à moins que ce soit la collection Harlequin.
Et Dom Juan, ce n'est pas la réalité mais un personnage de fiction.
C'est de plus un très mauvais exemple en l'occurrence, car il séduit
TOUTES les femmes, et je ne pense pas qu'il s'agisse d'amour,
pas seulment Elvire, mais aussi Charlotte et Mathurine, etc...
Il y a évidemment une part de hasard, mais pas uniquement, et loin
s'en faut. Si l'amour était dû uniquement au hasard, ça se saurait.
Je veux dire, le pur hasard mathématique: je passe à côté d'une
femme dans la cohue de Shibuya ou à la foire agricole de
Villedieu-les-Poëles (Normandie), et qu'elle me plaise ou pas: crack, je
tombe amoureux d'une fleur de misère malgré son valseur de lévrier
afghan anémique et son regard d'épagneul breton déçu par la vie, moi
qui les aime plutôt rondes (au sens pas maigres), avec un oeil pétillant
qui révèle apétit vorace de vivre pleinement la vie et ses appogiatures
ludiques.
Le hasard provoque la rencontre, mais la décision "je me la fais / je la
laisse passer" est consciente.
À partir de là, chacun place les critères qu'il veut.
Si c'était du pur hasard, on verrait plus de disparités d'âge dans les
couples. Je ne parle pas évidemment des hommes et femmes plus
que mûrs qui jouent "dernier tour de piste avant inventaire" avec un(e)
jeunot(e) de 20 ans, mais des couples stables qui se marient ou du moins
vivent ensemble durablement. Mais a quelques exceptions près, la
différence d'âge est faible.
Je ne suis pas du tout d'accord avec cette vision du hasard. Les couples
à former sont prévisibles. J'en ai formé 6 qui tiennent depuis 17 à 20 ans,
avant de venir au Japon.
Un sans le faire exprès, un sans trop y croire suite au premier, et 4
sciemment. Eux croient que c'est du hasard, par contre. Je n'ai pas
essayé d'en former d'autres, mais je peux me targuer d'une réusite
de 4 sur 4. C'est mon côté Amélie Poulain.
Recette: vous avez un ami, par exemple un copain d'université qui reste
désespérément seul depuis des années. Pas le genre play-boy, loin de
là, mais simple et sincère. Vos avez d'autre part une amie qui est
seule et qui approche la trenataine. Vous sentez bien aussi dans son
cas qu'elle ne serait pas contre une joint-venture si le cas se présentait.
Vous ne pouvez pas les laisser comme ça, lui tirant en l'air des
cartouches à blanc, guetté par l'arthrose du poignet, et elle, les ovaires
criant famine comme un loup à la pleine lune, taraudée par son horloge
biologique qui sonne le branle-bas de combat des appels parturiques((1).
Vous prévoyez un repas à 6 ou 8, surtout pas plus. Votre couple,
un ou deux autres couples, et vos deux cibles célibataires. Ne pas
s'occuper d'eux: c'est comme un soufflé au fromage si vous ouvrez
le four pour guetter, il redescend.
(1) Parturique n'existe pas, mais c'est tout ce que j'ai trouvé. BCG,
tu as un mot de remplacement pour moi? J'ai d'ailleurs hésité pour le
mot branle-bas qui peut être sujet à interprétation erronnée.
Je n'y crois pas au point que le mariage arrangé à la japonaise ne me
choque plus comme au début. On choisit pour une personne donnée
quelqu'un qui a des chances de s'entrendre avec, et on les laisse
choisir. On ne fait finalement que remplacer le hasard de la rencontre
par une sélection qui donne plus de chances de tirer le gros lot (2).
En fait, les couples que j'ai formés, si je leur avais demandé avant s'ils
cherchaient à se marier, si je leur avais dit que j'avais quelqu'un de bien
pour eux, ça n'aurait certainement pas marché. Je leur ai laissé l'illusion
du hasard, et je les ai laissés se débrouiller, sans jouer le rôle
d'intermédiaire évidemment.
(2) "tirer le gros lot" ne signifie pas ici avoir des relations sexuelles
avec une demoiselle plantureuse, mais choisir celui ou celle avec qui
on continue sa route.
Tout cela pour dire que si notre ami cherche une française, finalement
pourquoi pas. Si c'est le seul critère, ça ne tiendra jamais, mais
pourquoi pas une française si elle a des points communs en termes
d'intérêts, de conversation, de sports, etc...?
Pascal