Une vaste mascarade! Allergie au pollen

Depuis de nombreuses années, le Japon est le théâtre d’une vaste mascarade de fin janvier à mi-mai.
C’est en effet la saison où l’on voit le plus de Japonais porter un masque blanc pour se protéger du pollen de cyprès du Japon flottant dans l’air ambiant.
Pourquoi donc se protéger?
On vous dira ici que c’est à cause de l’allergie au pollen ( 花粉症 kafunshô), la dénomination que l’on a choisie pour masquer une réalité reconnue scientifiquement mais bien gênante. En effet, c’est surtout le mélange du pollen avec les fines particules ( 粉塵 funjin) contenues dans les gaz d’échappement qui est allergène (ce qui ne veut pas dire que les allergies uniquement au pollen n’existent pas). Des études épidémiologiques (dont je n’ai malheureusement plus les références mais la NHK y avait consacré 3h de programme il y a déjà plus de 10 ans) l’ont montré, c’est dans les villes et le long des axes routiers que se développent les pathologies.
Alors pourquoi continue-t-on à appeler cela « allergie au pollen » et non « allergie au pollen et à la pollution »? Sans doute, est-ce bien pratique. Le pollen est une chose naturelle, n’est-ce pas… pas la pollution. Tout comme dans le célèbre roman d’Orwell 1984, en supprimant le mot, on supprime le concept. Joli tour de passe-passe.

Mais ce n’est pas tout… Le fait qu’il y ait autant de pollen n’est pas naturel en lui-même. On a en effet planté trop d’arbres de la même essence pour en faciliter l’exploitation mais sans penser (?) que cela aurait des conséquences sur l’homme.

Les nuisances sonores au Japon

haut-parleur

Ce matin, à la sortie de la gare de Matsudo, mes tympans ont été violemment agressés par un discours amplifié à outrance par des hauts-parleurs. Ça m’a rappelé qu’il y a une quinzaine d’années, je m’étais intéressé à une association qui s’appelait « Sôon Kôgai wo Kangaeru Kai » 騒音公害を考える会 . Ses responsables m’avaient invité à participer à leurs réunions qui se tenaient à Yokohama. C’était à l’époque trop loin pour moi et j’étais bien trop occupé pour m’y rendre. Ils avaient eu la gentillesse de m’envoyer des auto-collants dénonçant les nuisances des hauts-parleurs.
Il est pour le moins désagréable d’être constamment dérangé par des bruits variés de camionnettes annonçant la vente de tel ou tel produit ou la collecte de vieux appareils. Et quand, comme cet après-midi, le bruit des hauts-parleurs d’un marchand de gyôza 餃子 réveille la petite qui vient de s’endormir en débitant la totalité de son menu, la colère monte…
Bien sûr, il y a aussi le vendeur de tôfu qui souffle dans sa mini trompette, mais ce bruit discret, très « exotique », n’est pas dérangeant.
Autrefois, en France, on entendait le rémouleur, le brocanteur ou le vitrier crier dans la rue et cela restait d’un niveau supportable. Mon grand-père nous amusait beaucoup car il excellait dans l’imitation de ces artisans ambulants: « On raccommode les parapluies… faïences, porcelaines… tous les objets cassés, brisés… les marbres et les antiquités! Peaux de lapins! » C’était chanté, avec un accent de faubourg très drôle… il manque la musique… Tiens, faudra que je fasse un podcast comme dans le blog « Comme ca du Japon » pour vous donner une idée.
Heureusement, certaines villes, comme Hamamatsu, limitent l’usage des hauts-parleurs. Mais le problème est encore loin d’être résolu et le pire, c’est au moment des élections! Et là, je trouve ça particulièrement grave parce que ce sont des hommes politiques qui polluent notre -relatif- silence.

Vœux de guérison par courriel

Voulant rendre visite à un ami, j’ai recherché sur Google le nom de l’établissement où il avait été hospitalisé. En regardant les menus du site, j’ai découvert qu’on pouvait envoyer des vœux de guérison par courriel en précisant le nom du patient et le numéro de sa chambre. Il s’agit d’un service gratuit. À sa réception, le courriel est imprimé et transmis à son destinataire.

Higashi Yamato Byoin