Safety Network Crisis : émissions spéciales de la NHK

Il y avait une émission très intéressante sur la NHK ce soir.
セーフティーネット・クライシス vol.3
しのびよる貧困 子どもを救えるか
http://www.nhk.or.jp/special/onair/091004.html
Les intervenants ont parlé des problèmes d’éducation des enfants en focalisant sur la paupérisation et ses conséquences sur les familles ayant des enfants à éduquer. On dirait que le vent a tourné à la NHK aussi…
D’après leurs chiffres, un enfant japonais sur sept est touché par la pauvreté. C’est un chiffre énorme pour une puissance économique comme le Japon! Avec pour conséquences, par ex., des enfants sous-alimentés, partant à l’école le ventre vide, beaucoup d’autres (ou les mêmes) n’allant pas chez le médecin alors qu’ils ont de la fièvre et même pas gardés -ni récupérés- par leurs parents car ceux-ci doivent aller à la kaisha (l’entreprise) pour ne pas se faire virer.
Vraiment très bonne émission, sans fard, sans langue de bois.
Surtout, les enfants étaient placés au centre des problèmes, pour le présent, pour l’avenir, ce qui, évidemment, est une excellente approche.

Extrait de la page du site présentant l’émission :
« 経済危機が深刻化する中、大量解雇の波は、非正規労働者ばかりか正社員にまで及んでいる。世帯主の失職の影響から、いま「子どもたちのセーフティーネット」が危機に瀕している。

OECDは、日本の「子どもの貧困」が際立って加速していると警告した。給食費や教材費が払えず小中学校への通学も難しくなったり、貧困から高校を中退せざるを得ない子どもが急増している。背景には、日本の社会保障制度が「正社員」を前提に設計されたまま、抜本的な見直しが行われていない点がある。子育て世代に当たる20代〜40代の、4割近くが低所得の非正規労働者であるにもかかわらず、子どもの医療費、教育費、住宅費、食費等の負担は、正社員家庭と同じく一律に求められ、貧困に拍車をかけているのだ。

子どもたちの「健全な育ち」を保証する「人生前半の社会保障」を築くには、どのようにセーフティーネットを張り替えていけば良いのか。番組では、日本の子どもたちの現状を検証し、さらにフィンランドなどの先進的な取り組みも紹介しながら、子どもたちのための社会保障・セーフティーネットのあり方について考えていく。 »
J’en remets une couche sur les Jeux Olympiques… Les sommes folles englouties par la municipalité de Tokyo pour la promotion de la ville, c’était vraiment pas la priorité de Tokyo. Si on ne fait pas grand choses pour les SDF, au moins qu’on s’occupe des enfants en difficulté.
Bon, ceci dit, que fera le Brésil?? Les enfants des favelas (bidonvilles brésiliens) auront-ils des billets d’entrée gratuits pour les JO ?

Abolition de la peine de mort au Japon

L’Ambassade de France au Japon reprend cette information sur son site :
« Paris, 28 octobre 2008
La présidence du Conseil de l’Union européenne est profondément préoccupée par l’annonce, par les autorités japonaises, de la pendaison de deux condamnés à mort, M. Michitoshi Kuma, âgé de 70 ans, et M. Masahiro Takashio, 55 ans.
L’Union européenne réaffirme qu’elle est opposée de longue date à l’application de la peine de mort, quelles que soient les circonstances, et s’efforce d’œuvrer à son abolition partout dans le monde en cherchant à obtenir à l’échelle mondiale un moratoire sur les exécutions, première étape vers la réalisation de cet objectif.
Elle invite le Japon à rétablir le moratoire sur les exécutions appliqué avant le 25 décembre 2006 et d’envisager l’abolition de la peine capitale. »

Alors maintenant, il s’agit de savoir ce que veut dire « et s’efforce d’œuvrer à son abolition », c’est à dire comment on va s’y prendre concrètement…
Comme la tendance des gouvernements, au Japon comme ailleurs, est de suivre les sondages et vu que certaines enquêtes menées au Japon montrent que plus de 60% des Japonais seraient favorables à la peine de mort, je crois qu’il faudra que l’Union Européenne exerce de très fortes pressions pour que les choses évoluent. D’ailleurs, il faudra aussi qu’elle exerce des pressions sur la Chine, qui exécute beaucoup plus, ains  que sur les les États-Unis.

Voir l’article sur la peine de mort au Japon dans Wikipédia.
Voir l’article sur la peine de mort dans Wikipédia.

L’INALCO ou Langues O’ – Département Langue et Civilisation du Japon

girouette.gifL’INALCO (site officiel) est l’acronyme d’Institut NAtional des Langues et Civilisations Orientales. C’est une institution vénérable puisqu’elle a a été créée en 1795 mais a incorporé des sections existant déjà depuis 1669.
Voici ce que nous en dit Wikipédia à la page qui lui est dédiée :
« L’École spéciale des Langues orientales a été créée, notamment sous l’impulsion de Lakanal, par la Convention nationale (décret-loi du 10 germinal an III / 30 mars 1795).
Elle a ouvert ses portes dans l’enceinte de la Bibliothèque nationale à Paris rue Neuve-des-Petits-Champs, avec pour mission d’enseigner des langues orientales vivantes « d’une utilité reconnue pour la politique et le commerce ». Les premières langues enseignées furent l’arabe « littéraire et vulgaire », le turc et le tatar de Crimée, le persan et le malais.
Elle s’agrandit régulièrement au cours du XIXe siècle, ajoutant des langues nouvelles et incorporant l’École des Jeunes de langues instituée par Colbert en 1669 pour former des interprètes pour les langues du Levant.
En 1874, l’École s’installe dans un hôtel particulier situé au coin de la Rue des Saints-Pères et de la Rue de Lille. »

La section de japonais a bien évolué depuis les années 80… À l’époque, il n’y avait que 4 sections : littérature japonaise, interprétariat et traduction, relations internationales et le CPEI (Centre de Préparation aux Échanges Internationaux).
Voici un extrait du site officiel à la rubrique « langue japonaise »  (la page a disparu ou changé d’adresse depuis) :
« Le nombre des étudiants de japonais a considérablement augmenté depuis la fin des années 1970 jusqu’à atteindre, tous niveaux confondus, plus de 1500 inscrits au début des années 1990. En 2003, plus de 900 étudiants étaient enregistrés en 1ère année, ce qui conduisit à instaurer une limitation provisoire du nombre des inscriptions.
Une mention de Master « études japonaises » est proposée depuis la rentrée 2006, cohabilitée avec l’Université Paris 7. Ceci constitue la plus importante formation de ce type en Europe.
En termes de nombre d’étudiants et d’enseignants, la formation en japonais de l’INALCO est la plus importante non seulement en France mais aussi en Europe. Même en termes de diplômés, le flux reste supérieur à celui de la SOAS à Londres. »

Si vous étiez premier ministre au Japon…

IMG_0659-2.jpg

Récemment une chaîne privée de télévision a effectué un sondage auprès de 1028 personnes âgées de 10 à 70 ans en leur demandant les mesures qu’elles mettraient en place s’ils étaient premier ministre.
Voici les 5 réponses les plus données :
1. Interdiction de gaspiller l’argent du contribuable.
2. Interdiction pour les hauts fonctionnaires de pantoufler dans une entreprise privée à la retraite.
3. Gratuité des soins pour l’accouchement.
4. Gratuité des frais pour élever ses enfants.
5. Pension de retraite pour tous les plus de 65 ans.

Le bon sens, quoi!

Quand les sumos apprennent à danser

C’est le titre du livre de Jean-Marie Bouissou que je viens de finir. J’avoue avoir eu du mal à le commencer car je trouvais le titre un peu trop « racoleur pour Français » mais une fois dedans, je n’ai plus pu m’en décoller et je considère qu’il s’agit d’un livre indispensable pour comprendre la société, la culture, le système politique et l’administration japonais d’aujourd’hui.

Extraits du sommaire
Chap. 1 : Qu’est-ce que le modèle japonais? Où l’auteur, nous présente, entre autres, le système PSIG (la Protection Sociale Indirecte Généralisée) , les « Trois Piliers », les « Quatre Conditions »,…
Chap. 3 : Les dessous de la bulle
Chap. 6 : Du sumo à la valse La complexité de la déréglementation, Vont-ils changer le Japon?
Chap. 7 : L’État-mosaïque Une affaire de fiefs
Chap. 8 : Le Triangle d’airain ou la grande foire à l’influence
Chap. 9 : Démocratie made in Japan
Chap. 12 : La réforme qui vient « d’en bas » : la société civile
Chap. 14 : Qu’est-ce que la culture japonaise? Le système PPIG (la Protection Psychologique Indirecte Généralisée)

BOUISSOU Jean-Marie, Quand les sumo apprennent à danser – la fin du modèle japonais, Paris, Fayard, 2003, 635 p.